CEDEAO : une convergence macroéconomique mitigée

Le niveau de la performance en matière de convergence macroéconomique des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est mitigé, a affirmé le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Tiémoko Meyliet Koné, qui présidait, lundi à  Dakar, l’ouverture officielle de la 43ème réunion du comité des gouverneurs des Banques centrales de la CEDEAO dont il est le président, a ajouté que ‘’le respect des critères liés au déficit budgétaire et à  l’inflation, reste un défi pour la plupart des pays, même si des efforts considérables ont été déployés pour y parvenir ». Aux yeux du gouverneur Koné, il est important de poursuivre les efforts pour emmener les Etats membres de la CEDEAO sur la voie d’une croissance encore plus forte, durable et inclusive. Le président du comité des gouverneurs des Banques centrales de la CEDEAO a justifié ses propos par le fait que les économies de cette zone demeurent caractérisées par ‘’des faiblesses structurelles, notamment un retard en matière d’infrastructure socioéconomique et une vulnérabilité aux chocs exogènes ». Tiémoko Meyliet Koné a, sur un autre registre, réitéré l’engagement de la BCEAO à  participer pleinement à  toutes les initiatives visant la réussite du programme de coopération monétaire de la CEDEAO. Selon lui, ‘’La BCEAO ne ménagera aucun effort pour contribuer à  l’atteinte des objectifs de convergence macroéconomique et d’harmonisation des politiques fixés dans ce programme ». Parmi les conclusions attendues de la rencontre du comité des gouverneurs à  Dakar, il y a celles relatives à  l’harmonisation des comptes extérieurs, à  l’étude de faisabilité du système régional de paiement ainsi que celles ayant trait à  la surliquidité et à  l’efficacité du mécanisme de transmission de la politique monétaire au sein de la CEDEAO. APA

Naissance du CAP: « Le tour des jeunes est arrivé »

Le parti est la réunion de plusieurs associations de jeunes leaders convaincus que seule l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique peut amener le changement. Et C’’est cette nouvelle race de politiciens qui s’est présentée à  la presse samedi dernier pour officiellement procéder à  son lancement. Selon le président Jean Marie Sangaré, il ne s’agit pas pour le CAP de se présenter aux Maliens avec un bâton magique, mais de tenir le langage vrai et de faire porter ce langage par des femmes et des hommes courageux, compétents, intègres et crédibles prêts au sacerdoce pour le Mali. « Le CAP rejette sans réserve ni exception la facilité et s’engage à  s’investir pour bâtir les fondements d’un nouveau contrat social entre tous les Maliens sans exclusive sur les critères du mérite, du travail, de la compétence, de la justice sociale et de la bonne gouvernance, a dit le président. A tort ou à  raison, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique avec comme seul argument, ‘’Le tour des jeunes est arrivé » » a-t-il dit. A l’en croire, la jeunesse ne donne aucun droit ou privilège en politique. Les jeunes doivent également assurer leur part de responsabilité dans la déchéance de notre pays. Pour le président Sangaré, le silence de la jeunesse a été un blanc-seing aux gouvernants et cela a favorisé l’effondrement de l’Etat. « Le seul critère du changement fondé sur la jeunesse est une démarche qui n’aboutira qu’au changement des femmes et des hommes et non à  l’institution des pratiques saines de gestion de l’Etat », a affirmé M. Sangaré. Pour Louis Cheick Sissoko, président du mouvement des jeunes, la jeunesse ne doit plus croiser les bras. « Nous sommes restés en marges des situations, nous avons passé notre temps dans nos entreprises et services à  regarder faire les choses, mais les évènements du 22 mars 2012 nous ont ouvert les yeux » a-t-il indiqué.

CODEM : émergence d’un nouveau parti politique

l’issue des dernières élections municipales (qui a vu sa première participation) témoigne de la position de force conquise par la CODEM. Ces résultats lui ont permis de gagnerplus de 500 élus dont 21 maires. Le CODEM progresse à  la différence de nombreux partis. A en croire ses fondateurs, C’’est après avoir constaté les failles qui existent dans les autres formations, que le jeune député, Houseini Amion Guindo (Président de la CODEM) s’est aventuré avec (ses compagnons) à  la création d’un parti qui prendrait mieux en compte les intérêts des siens : à  savoir les jeunes et le bas peuple ». Une philosophie anti-capitaliste… En effet, la dynamique enclenchée par la CODEM lui a permis de se classer comme 5e force politique sur l’échiquier national. Nul électeur ne saurait s’accommoder aussi facilement à  la philosophie anti-capitaliste de ce jeune parti. La stratégie adoptée (c’est-à -dire, ne compter que sur ses propres forces) est atypique et noble, mais cela suffira t-il pour s’imposer face aux grands partis traditionnels comme l’ADEMA ou l’URD lors de prochaines échéances électorales ? Selon Youssouf Yaro, Chargé de mission du parti, la CODEM veut sculpter une nouvelle catégorie d’électeurs qui saura sortir des sentiers battus et des considérations partisanes, pour militer en faveur de la défense de l’intérêt général. Et de nombreux candidats aux dernières communales se sont présentés (dans les zones les plus reculés du pays), sous la bannière de la CODEM. Une nouvelle dynamique politique De l’avis de nombreux militants, la CODEM à  un projet de société aux notes citoyennes. Ainsi justifient-ils leur adhésion au 119ème (parmi les 123 que comptent notre pays) parti politique. La vocation première d’un parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce principe, les dirigeants de la CODEM qui prônent un rajeunissement du leadership politique au Mali, veulent le faire sien ! C’’est pourquoi, les principaux responsables de ce parti ont une moyenne d’age comprise entre 30 et 40 ans. Et la CODEM n’a pas encore terminé son implantation dans les 703 communes. Du chemin reste à  faire. Les forces vives de la jeunesse Forte de cette dynamique, la CODEM compte aborder les échéances électorales de 2012. Du moins, C’’est ce qu’a laissé entendre le président, M. Guindo, lors du 1er anniversaire de la CODEM, en mai dernier. L’heure est venue pour la jeunesse de s’engager massivement sur le terrain politique. l’aventure entamée par la CODEM aura donné un coup de locomotive à  l’avènement d’un nouveau leadership !