Sanogo convoqué par la justice

l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a plongé le Mali dans la crise, Amadou Sanogo, a été convoqué par la justice de son pays pour des violences imputées à  ses hommes, a appris jeudi l’AFP auprès de la gendarmerie malienne et de source judiciaire. »La gendarmerie a reçu jeudi de la justice malienne une convocation adressée au général Amadou Sanogo. Selon la procédure, la convocation sera adressée au ministère malien de la Défense qui, à  son tour, informera le général Sanogo de la convocation », a indiqué une source à  la gendarmerie de Bamako qui n’a pas pu dire quand M. Sanogo devra se présenter devant un juge. Une source judiciaire a confirmé l’information et a précisé que cette convocation concernait « notamment les morts de la dernière mutinerie contre lui », ajoutant qu’il serait aussi interrogé « sur toutes les violences de ces derniers temps », dont ses hommes sont accusés. Début octobre, d’anciens compagnons de Sanogo, promu directement en août du grade de capitaine à  celui de général, avaient mené une fronde à  Kati, son ancien quartier général situé près de Bamako, pour réclamer eux aussi des promotions, obligeant l’armée régulière à  intervenir pour prendre le contrôle des lieux. Des proches du général Sanogo sont soupçonnés d’avoir réprimé des soldats qui s’étaient alors opposés à  lui. Mi-octobre, des familles de militaires, interrogées par l’AFP, avaient affirmé avoir découvert dans la caserne de Kati et ses alentours les corps d’au moins trois de leurs parents soldats. Dans les mois qui ont suivi le coup d’Etat de mars 2012, la caserne de Kati, qu’Amadou Sanogo a dû quitter il y a quinze jours, a été le lieu de nombreuses exactions commises par ses hommes contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé alors, Amadou Toumani Touré. Le coup d’Etat avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés qui l’ont occupé pendant neuf mois avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale initiée par la France en janvier et toujours en cours.

Communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire du 27 mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté, sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à  l’occasion de l’élection du Président de la République. Aux termes du décret enregistré sous le numéro 2013-478/P-RM du 27 mai 2013, le collège électoral est convoqué le dimanche 28 juillet 2013, sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à  l’effet de procéder à  l’élection du Président de la République. Un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 11 août 2013 si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. La campagne électorale à  l’occasion du premier tour est ouverte le dimanche 7 juillet 2013 à  zéro heure. Elle est close le vendredi 26 juillet 2013 à  minuit. La campagne électorale, à  l’occasion du second tour s’il y a lieu, est ouverte le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle est close le vendredi 9 août 2013 à  minuit. Bamako, le 27 mai 2013