Bamako : une grande marche avec la bénédiction du Cherif de Nioro

Si le sit-in des organisations regroupant les deux COPAM, IBK MALI 2012 MP22 et autres ne comptait hier quelques élèves, celui d’aujourd’hui a vu une plus grande participation, notamment celle des adeptes du Cherif de Nioro. Il était facile de les identifier à  travers leur accoutrement maure et la barbe sous la tête rasée. Aba Touré, un adepte du Cherif témoigne que la raison de leur «présence à  cette marche est de soutenir l’idée de la tenue des assisses nationales. Sinon nous ne sommes ni des partis politiques ni faisant partis à  un mouvement quelconque » affirme –t-il. Un soutien à  l’armée et aux concertations Le représentant officiel du Cherif de Nioro, Sidi Ahmed Sy a soutenu dans son intervention que la tenue des assisses nationales est l’un des vœux du Chérif. « Le Cherif pense que l’armée malienne a besoin des moyens et des équipements pour se battre contre les islamistes. Elle n’a pas besoin de l’aide des forces internationales pour libérer le nord Mali, il suffit de les équiper »a-t-il déclaré. Dans cette même lancée que Docteur Oumar Mariko sous les ovations des manifestants a salué la présence des adeptes de Cherif à  leurs cotés. Il revient à  sa traditionnelle critique contre le gouvernement de la transition pour ses manœuvres politiques contre le peuple malien. Oumar Mariko affirme que Dioncounda Traoré est un stratège qui a fait sauter Cheick Modibo Diarra sous le prétexte de la lenteur de la tenue des concertations nationales. « La réalité est que Dioncounda et ses acolytes ne veulent pas des assisses nationales. Ils sont des imposteurs. Seule la paix et la quiétude se trouvent dans les assisses nationales », soutient Dr Mariko. Concernant la libération du nord le président du parti SADI soutient que l’armée a déjà  commencé la guerre sans la CEDEAO. « Grâce à  nos différentes manifestations, nous avons pu obtenir la libération de nos armes bloquées sans l’aide de Dioncounda ni la CEDEAO. Et aujourd’hui l’armée malienne s’engage la guerre contre les islamistes sans l’aide de la CEDEAO » déclare t-il. Le MP22 redonne de la voie Dans cette foule, le Mouvement Populaire du 22 mars à  travers sa présidente le professeur Rokia Sanogo a laissé entendre son message. Selon elle, depuis les événements intervenus le 22 mars 2012 qui ont mis fin à  20 ans de mauvaise politique et de démocratie de façade, le MP22 a salué le sursaut national salutaire des forces saines et patriotiques de l’armée malienne. « Le MP22 s’étonne que les autorités fassent l’impasse sur les concertations nationales souveraines pour le changement qui seules peuvent dessiner l’avenir immédiat de notre chère partie. Non à  une feuille de route adoptée par l’assemblée nationale sortante qui n’a plus ni l’égalité ni légitimité. Non à  une feuille de route définie par toute autre voie. Oui à  une feuille de route issue des concertations nationales souveraines pour le changement », déclare –t- elle devant la foule très enthousiaste. « Vive les concertations nationales, à  bas le gouvernement de la transition » voila ce qu’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs ce matin. La manifestation a quitté la place de la liberté pour le boulevard d l’indépendance en passant devant le cinéma Babemba. A signaler que cette marche était sous surveillance policière et d’autres corps. Pour rappel le gouvernement du Mali a fermé les écoles pour éviter les dérapages de ses manifestations qui ont paralysé la ville de Bamako hier mercredi. Modibo Fofana.

Hammadoun Amion Guindo :  » Aucune feuille de route ne sera acceptée sans la concertation nationale »

Hammadoun Amion Guindo et ses camarades sont « mécontents » du fait que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a été « silencieux » sur la tenue de la « concertation nationale et l’élaboration d’une feuille de route » pour la transition en cours, à  travers son discours à  la nation du Nouvel An. Ils « estiment que le 2 janvier dernier », le président Dioncounda Traoré « ne devrait pas prendre à  nouveau la décision d’envoyer à  l’Assemblée nationale la même feuille de route proposée par l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, ayant été refusée en l’absence d’une concertation nationale ». A leurs avis, le peuple malien « ignore le contenu » de cette feuille de route et que « même s’il en savait, il était bon que les Maliens donnent d’abord leurs points de vue ». D’o๠la nécessite de la concertation nationale conformément à  l’ accord-cadre, signé le 6 avril dernier entre l’ ex-junte et la CEDEAO, selon eux. Hammadoun Amion Guindo a laissé entendre qu’il n’est exclu que cette même feuille de route soit adoptée le mercredi prochain lors du conseil des ministres », tout en « s’inquiétant » de ce qui pourrait advenir. Celui-ci a ajouté qu’ils ont écrit au président de la République par intérim en « lui demandant d’avoir un minimum de respect pour le peuple ». Pour les responsables et militants de la COPAM-Forces Vives, « aucune pression des partenaires techniques et financiers ne devrait pousser le gouvernement à  adopter une feuille de route sans passer par la tenue de la concertation ». « Mieux, ont-ils ajouté, il faut prioriser la concertation nationale au lieu de faire les élections comme le veulent certains partenaires. » Ainsi, disent-ils, « tous les moyens légaux (marche, sit-in, meeting) seront mis en œuvre pour empêcher l’ adoption de la feuille de route sans la concertation nationale ainsi que les élections sans la libération des régions occupées ». Le premier vice-président de la COPAM-Forces Vives, Dr Adama Traoré, a indiqué que « les activités de protestation vont continuer jusqu’à  satisfaction (notamment la tenue de la concertation nationale) ». Hammadoun Amion Guindo et ses camarades ont conclu que « la feuille de route dans son état actuel est inacceptable car elle est adoptée par les autorités non légitimes, hormis leur propre légitimité qu’elles se sont octroyés ». Xinhua

Nouvelle marche de la COPAM : non à la CEDEAO à Bamako !

Des centaines de personnes ce sont jointes à  cette marche qui a pris fin au pied du monument de l’indépendance. Le président de coalition a fait une déclaration dans laquelle il a fustigé « l’ingérence de la CEDEAO dans les affaires internes d’un pays souverain ». Younousse Hamèye Dicko a réclamé des autorités une assistance matérielle pour les forces armées et de sécurité du Mali. Il a laissé aussi entendre que la situation actuelle au nord ne doit pas être une occasion pour les forces internationales de combattre l’islam. La marche était encadrée par la police et la gendarmerie nationale. Elle a été organisée avec le soutien du Cherif de Nioro du Sahel, Le Cheikh Mahamadou Ibn Cheikhné Ahmadou Hamaoula qui s’est fait représenter par plusieurs de ses adeptes. Cette marche se tient à  quelques heures de la rencontre du groupe des amis du Mali sur les solutions pour une sortie de crise. Cette réunion se tiendra au centre international de conférence de Bamako ce vendredi 19 octobre 2012.

La COPAM appelle à manifester contre la CEDEAO

La  branche dissidente de la coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) appelle à  marcher vendredi 28 septembre contre l’envoi des troupes de la CEDEAO au Mali. La COPAM exige également l’organisation d’une concertation  nationale souveraine et le déblocage des armes immobilisées dans les pays voisins. L’itinéraire prévu ira de la place de la liberté au ministère de la Défense.  La dernière marche contre la CEDEAO très peu suivie «Â Le peuple ne permettra pas qu’on décide à  sa place. C’’est le peuple malien qui doit détenir les pleins pouvoirs dans cette situation transitoire », a déclaré lundi à  la Maison de la Presse, Younouss Hamèye Dicko, qui revendique la direction d’une COPAM coupée désormais scindée en deux tendances. La précédente marche du MP22 (membre de la COPAM) contre une intervention de la CEDEAO le 18 septembre n’avait réuni que quelques dizaines de participants. Cette initiative intervient alors qu’après des mois de défiance, le Mali et la CEDEAO ont réussi à  se mettre d’accord sur une intervention des forces ouest-africaines au Mali. «Â Un accord a été trouvé avec la Cédéao et n’y a plus de divergences. Cela va permettre d’amorcer une véritable démarche pour faire en sorte que le Nord-Mali soit ‘libéré’, se félicitait lundi une source à  la présidence malienne. Le quartier général de la CEDEAO dans la banlieue de Bamako ? « Tout s’est accéléré ces derniers jours parce que nous voulons tout faire pour qu’un plan clair soit présenté le 26 septembre (mercredi) à  New York. Les Nations unies avaient exigé que la requête présentée par le Mali à  travers la Cédéao et l’Union africaine soit plus détaillée et réaliste. C’est ce que nous employons à  faire », a ajouté cette source jointe par l’AFP. Selon une source à  la présidence malienne, « la Cédéao aurait son QG dans la banlieue de Bamako et ses troupes combattantes sur le théâtre des opérations, près de Mopti (centre) o๠l’armée malienne a son poste de commandement. Mais nous disons que c’est l’armée malienne qui ouvrirait les hostilités et serait accompagnée par les forces de la Cédéao, avec l’appui logistique de pays étrangers, la France surtout, avec ses avions et beaucoup d’autres choses » Cette intervention, à  laquelle s’oppose l’Algérie, semble cependant encore lointaine, d’autant plus que les pays africains prêts à  y contribuer ne sont pas nombreux. Le Sénégal, la Mauritanie et le Ghana ont déclaré forfait. La Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Burkina Faso pourraient y participer.

La COPAM en copeaux !

La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM)  n’a finalement pas survécu aux querelles intestines qui la secouaient depuis la formation du gouvernement d’union nationale dans lequel elle est entrée.  Le regroupement composé d’associations et de partis politiques favorables aux putschistes a  volé en éclat avec la création d’un bureau parallèle dirigé par Younouss Hamèye Dicko, qui s’oppose désormais à  celui dirigé par Hamadoun Amion Guindo. Accusation de part et d’autres La COPAM ayant désormais deux têtes, C’’est en tout logique que deux conférences de presse distinctes et mouvementées ont eu lieu ce week-end. La COPAM de Younoussi Hameye Dicko a annoncé l’exclusion d’Adama Traoré et d’Hamadoun Amion Guindo, pour avoir trahi les autres membres du regroupement. Ils les accusent d’avoir favorisé leurs proches dans la composition du gouvernement d’union nationale, au détriment des autres du regroupement. La réplique est venue le lendemain de la « COPAM tendance Hamadoun A. Guindo ». Ce dernier s’en est pris à  « ces arrivants assoiffés du pouvoir. Ils étaient dans la logique de transformer notre combat en combat politique. Nous, nous sommes clairs : nous leur avons fait savoir que notre rôle n’est pas de s’accaparer du pouvoir mais de positiver le changement fait par les militaires putschistes. » « Qui peut imaginer que l’étranger chasse le chef de village ? » « Nous avons été claire en disant que l’objectif principal de la COPAM est l’organisation d’une concertation nationale. Après la tenue de cette concertation, tout le monde sera libre de faire ses activités », a ajouté Hamadoun Amion Guindo, condamné a six mois de prison avec sursis pour son implication dans les manifestations qui ont amené au tabassage de Dioncounda Traoré. « La COPAM est notre association, les autres sont des arrivants », a surenchéri Adama Traoré. « Qui peut imaginer que l’étranger chasse le chef village de son propre de territoire ? », a t-il ironisé. Concernant le favoritisme dont il est accusé, Hamadoun Amion Guindo a renvoyé la balle dans le camp de Younouss Hamèye Dicko. « C’’est lui qui voulait être ministre. Par deux fois il a amené son CV. Je lui ai fait savoir qu’il ne pouvait pas prétendre devenir ministre après avoir servi Alpha Oumar Konaré et ATT, et qu’il fallait céder la place à  des jeunes et à  ceux qui n’ont jamais été ministres. Je n’ai jamais favorisé qui que ce soit. Les trois ministres de la COPAM ont été choisis en fonction de la représentativité des associations de la COPAM. »

Concertations nationales : nouvelles « palabres » en perspective

Que réservent les prochaines concertations nationales aux Maliens ? Que va-t-on débattre à  cette occasion et quelles décisions y seront prises ? Combien de jours dureront ces « palabres » ? Qui sera autorisé à  y participer ? La rencontre ne sera-t-elle pas une autre tribune de règlement de comptes entre pro et anti-putschistes ? N’y fera-t-on pas à  nouveau le procès du régime d’ATT? Nombre de Maliens se demandent si ces assises n’engendreront pas d’autres problèmes. l’actualité malienne reste cristallisée autour du nouveau gouvernement d’union nationale et la tenue d’une Convention nationale. Même si, avec la création du comité d’élaboration des termes de références, la tenue de ces assises nationales se précisent, on s’interroge sur l’opportunité d’une telle concertation après la formation du gouvernement. Si ces assises réclamées à  cor et à  cris par les ténors de la COPAM, ne semblent pas être la priorité du Gouvernement Cheick Modibo Diarra qui n’a défini aucune date pour l’heure. Gouvernement d’enjeux ? Bien que se voulant le plus inclusif possible, ce nouveau gouvernement a manqué d’ intégrer toutes les sensibilités. Alors, des voix s’étaient élevées pour dénoncer l’absence de tel bord politique ou de telle région ou ethnie de ce gouvernement. Pour rappel, l’organisation de cette grande rencontre avait été exigée par les pro-putschistes. Le SG du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), Oumar Mariko, en avait fait la demande au lendemain de l’adresse du président Dioncounda à  la Nation, le 29 juillet dernier, après son retour de France. l’élu de Kolondiéba voulait que les propositions du Chef de l’Etat, notamment la création d’institutions ad hoc, soient versées dans un débat général et ne pas être entérinées par celui qu’il ne reconnaà®t pas comme Président de la transition depuis la fin de l’intérim après le délai constitutionnel de 40 jours. Ainsi, la demande même de Mariko était devenue une condition sine qua non de la participation du regroupement auquel il appartient (la COPAM) au dit gouvernement. Toute chose qui a peut-être incité le Président intérimaire à  faire des concessions au cours de ses consultations pour la tenue de cette concertation nationale. C’’est sur ce «Â modus vivendi » que s’étaient entendus partisans et adversaires de cette future concertation nationale. Du coup, l’on avait pensé que le Président Dioncounda avait fait ces concessions pour éviter le blocage dans la formation dudit gouvernement. Au Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (F, l’un des portes-paroles que nous avons joint au téléphone pense qu’«Â il n’ya aucune raison de tenir la Convention nationale, du moment o๠le Gouvernement d’union est mis en place ». La COPAM, qui s’était arrogé la paternité de ces futures assises en a fait la condition de son entrée dans le nouveau Gouvernement. Au vu de son affaiblissement progressif du fait la division et le départ de ses militants, le regroupement pourra-t-on arriver à  bout de sa revendication ? Rien n’est sûr. En tout cas, au-delà  de la pertinence, C’’est l’incertitude qui plane sur les prochaines assises.

Avis de tempête sur la COPAM et le FDR

Aux dernières  nouvelle, la Coordination patriotique pour le Mali (COPAM), organisation pro-putsch, devait se réunir mardi pour sceller le sort de son président, Hamadoun Amion Guindo.  l’objet de  cette réunion est de déposer ces deux figures de proues des partisans du coup d’Etat du 22 mars, accusées de haute trahison par leurs pairs pour avoir favorisé leurs proches dans la formation du gouvernement d’union nationale. La COPAM, bientôt une coquille vide ? Ce regroupement vit sans doute les dernières heures de son existence, marquée par un soutien aux putschistes du CNRDRE au moment o๠la communauté internationale condamnait le coup d’Etat avec la dernière énergie. Si les deux responsables sont débarqués, la COPAM ne sera plus qu’une coquille vide. l’organisation avait déjà  été affaiblie par l’agression le 21 mai du président de la République par intérim d’alors, Dioncounda Traoré. Une agression dont les circonstances ont notamment conduit à  la condamnation à  six mois de prison avec sursis d’Hamadoun Amion Guindo, de Younouss Hamèye Dicko et Rokia Sanogo du MP22. Au FDR, la formation du nouveau gouvernement a laissé des traces La mésentente entre les leaders de la COPAM et ceux de son allié du MP22 mené par Oumar Mariko au sujet de la participation du regroupement au gouvernement montre également que l’alliance bat de l’aile. En face, dans le camp des anti-putsch du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (dit F, il n’y a pas non plus de quoi parader. Les frustrations y sont grandes. La démission de Kassoum Tapo du titre de porte-parole peut être vue comme un signe annonciateur d’une éventuelle dislocation du FDR . Les choix des ministres du FDR au sein du gouvernement ont fait grincer des dents au sein de la famille des anti-putsch, qui accuse par ailleurs le président Dioncouda Traoré d’être trop laxiste à  l’égard du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.

Verdict du procès des membres Yèrèwolo Ton et COPAM  : six mois de prison avec sursis

On connaà®t depuis ce matin le verdict du procès de membres de Yèrèwolo Ton et de la COPAM. Boubacar Boré, Yacouba Niaré et Mamadou Sangaré de Yèrewolo Ton et Hamadoun Amion Guindo, Younouss Hamèye Dicko et Rokia Sanogo de la Copam, ont été condamnés à  six mois de prison avec sursis par le tribunal de 1ère instance de la commune III. Un verdict sans surprise pour beaucoup d’observateurs qui estiment qu’il répond à  une logique d’apaisement du climat social dont le pays a tant besoin aujourd’hui. «Â Je te l’avais dit, emprisonner ces gens empoisonnera le climat sociopolitique  », a commenté laconiquement un jeune homme, étudiant en droit à  l’Université de Bamako à  l’annonce du verdict. Délit de complicité Le tribunal a disqualifié les faits de troubles graves à  l’ordre public retenus contre les accusés pour le délit de complicité de troubles graves à  l’ordre public. C’’est à  dire qu’ils ne sont pas auteurs mais complices du chef d’inculpation retenu contre eux. Ce qui est vigoureusement contesté par les avocats de la défense. Ils ont décidé tout simplement de faire appel de la décision de justice. Pour Me Moussa Kéà¯ta, l’un des avocats des membres de la Copam présent à  l’audience, ses clients ne sont ni auteurs ni complices «Â Je vais rencontrer mes collègues avocats pour introduire un recours contre cette décision du tribunal ». Même réaction de désapprobation chez Me Mariam Diawara qui fait partie des avocats commis par Yèrèwolo Ton. l’appel de la décision du tribunal est d’autant plus urgent que le verdict vise, selon elle, à  faire taire des hommes décidés à  faire sortir le pays de l’ornière. Younouss Hamèye Dicko, arrivé à  8 h 15 au tribunal était le seul accusé présent à  l’audience. Tous les autres accusés étaient aux abonnés absents.

Concertation Nationale, c’est pour bientôt…

C’est un « comité technique » dirigé par la COPAM qui a été créé le 15 août dernier. Son rôle, « l’élaboration des termes de références de la concertation nationale pour la conduite de la transition ». En effet, la grande concertation nationale, appelée de tous ses voeux par la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM,proche de l’ex-junte minitaire), ne prendra aucune décision mais permettra plutôt de réfléchir au devenir de la transition mise en place après le putsch du 22 mars dernier. Composé de sept membres, le comité sera présidé par un membre de la COPAM et comptera des représentants du Haut conseil islamique du Mali mais aussi d’une coalition soutenant l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK Mali 2012). Un membre d’une organisation féminine, un militaire et un expert feraient également partie de ce comité. Le bon timing Cette information, qui circule dans la capitale Bamako mais qui n’a pas été officiellement annoncée, fait penser que finalement la poire aura été coupée en deux. La COPAM, qui ne participe pas au gouvernement d’union nationale formé le 20 aout dernier, avait réclamé la tenue de la concertation avant tout autre chose. Requête jugée irrecevable par les partis anti-putsch, réunis au sein du FDR.Pour la COPAM, c’est au peuple et à  lui seul de décider de son avenir et en particulier de la gestion de la transition. l’idée serait, selon un proche du chef du gouvernement qui s’est confié à  l’AFP, de « baliser la transition » mise en place après le coup d’Etat du 22 mars dernier et le départ de l’ex chef d’Etat, Amadou Toumani Touré. « Ces journées de concertation ne seront pas du tout une conférence nationale souveraine. Elles ne vont pas durer plus de 48 heures et ne remettront pas du tout en cause les acquis », ajoute-til. Bien qu’aucune date ne soit fixée pour l’instant, la tenue de ces assises à  court terme, permet donc de donner satisfaction à  la COPAM menée par Oumar Mariko et le leader syndicaliste Amion Guindo. Et même si la rencontre n’aura pas pour objectif de prendre des décisions, elle servira certainement de cadre pour que chacun « puisse vider son sac », tant les rancoeurs apparues depuis l’éclatement de la crise en mars dernier sont nombreuses.

FDR et COPAM enterrent la hache de guerre

A l’initiative du Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie (F, des délégations du FDR et de la COPAM se sont rencontrées il y a quelques jours à  la Maison des ainés. Les deux parties se sont réjouies de cette initiative heureuse destinée. Selon leurs représentants, FDR et COPAM entendent apporter leur contribution à  la résolution de la crise politique et institutionnelle que le pays traverse depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. D’accord sur l’essentiel Les deux délégations ont souligné la nécessité du dialogue dans un Mali déjà  au fond de l’abime et se sont entendues sur l’urgence d’une sortie de crise. l’objectif commun étant que le peuple malien se tourne résolument vers la priorité qui est le recouvrement de l’intégrité de son territoire. A l’ordre du jour donc, convergence de vue de ces deux « clans » qui se sont affrontés quasi physiquement ces dernières semaines. On se souvient que les choses avaient dégénérées lors d’un meeting organisé par le FDR à  la bourse du travail à  la mi-mai. Les partisans des deux camps s’étaient affrontés à  coup de jets de pierre, provoquant plusieurs blessés et des dégâts matériels. FDR et COPAM ont accepté d’enterrer la hache de guerre. Et ils appellent tous les maliens à  Âœuvrer à  la construction nationale et faire face aux missions essentielles que sont la récupération du nord et l’organisation d’élections crédibles et la relance de l’économie du pays. Les maliens apprécient C’’est avec un ouf de soulagement que les bamakois que nous avons interrogé ont accueilli cette nouvelle. Pour eux, il s’agit d’ « une avancée significative dans la résolution de la crise que connait le pays depuis le coup d’Etat ». «Ceci est une avancée significative de la part du FDR. l’objectif est que les Maliens parlent aux Maliens. Ce n’est pas la peine d’aller à  Ouaga ou Abidjan pour cela. C’’est une initiative à  saluer et vivement que de la discussion jaillisse la lumière qui éclipsera les ténèbres au Nord. Bien sur que beaucoup de gens qui comptaient gagner leur pain par la crise ne seront pas contents mais C’’est le Mali qui gagne » se réjouit Alimata Sissoko, gérante d’une boulangerie en commune IV du District de Bamako. Il faut également que les «Maliens se parlent entre eux pour faire jaillir la lumière sur les zones d’ombres de la crise » ajoute un passant qui requiert l’anonymat. Amadou Yattassaye, administrateur civil, pense que C’’est une bonne initiative de la part du FDR mais se dit déçu par leur attitude passée. « Ils doivent savoir (les anciens dirigeants du pays FDR et Copam) qu’ils sont disqualifiés pour la gestion de ce pays. Ils doivent faire leur mea-culpa et laisser la place à  la jeune génération de politiciens pour conduire les affaires du pays».

Echec et mat pour Oumar Mariko et ses « amis »

La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) et ses alliés du Mouvement populaire du 22 mars (MP22) avaient initié la Convention nationale souveraine pour désigner le président de la transition. Une vraie surprise aux yeux de nombreux observateurs, quand on sait que ces assises interviennaient alors que la veille le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) avait conclu avec le médiateur de la CEDEAO un accord de sortie de crise. Et ce, juste quelques heures avant l’expiration du délai constitutionnel des 40 jours du président intérimaire, Dioncounda Traoré. Mais rien ne pouvait arrêter les partisans du coup d’Etat, qui, au terme de leurs travaux ont choisi le capitaine Amadou Haya Sanogo. Faux bond à  la COPAM Prévu ce mercredi 23 mai au stade Modibo Keà¯ta, le meeting d’investiture s’est soldé sur un constat d’échec au regard de la faible mobilisation des sympathisants. s’agit-il d’un essoufflement de la lutte ? Les organisateurs refusent d’y croire. « Nous nous sommes faits piéger par nos propres camarades, mais nous ne baisseront pas les bras », nous explique un militant du MP 22. Faisant allusion au faux bond du président de la COPAM, Hamadou Amion Guindo, qui a appelé vers 14 heures au report du meeting sur les ondes de certaines radios, pour, dit-il, des raisons de sécurité. Le hic est que cette décision de report a été prise à  l’insu des responsables du MP 22. Qui ont tenu, tout de même leur meeting, malheureusement dans l’indifférence du capitaine Amadou Haya Sanogo. C’’est donc devant un groupuscule de militants, sous le regard vigilant de quelques éléments de la gendarmerie nationale (venus pour les besoins de sécurité), que le secrétaire général du parti SADI a pris la parole pour fustiger « le comportement peu responsable » du président de la COPAM. « Il s’agit d’un acte de sabotage qui ne se justifie pas », s’indigne Oumar Mariko qui appelle à  un nouveau rassemblement le vendredi prochain au stade Modibo Keà¯ta. Le niet du capitaine Pour comprendre l’échec de ce meeting, il faut remonter aux divergences intervenues ces dernières heures entre les responsables de la COPAM. Le mardi, tard dans la nuit, alors que les partisans attendaient avec impatience le nom de celui qui a été choisi comme président de la transition, le président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo a levé la séance sans en dire un mot. Il n’en fallait pas moins pour provoquer la colère de certains militants, qui lui ont bloqué les portes de la salle de conférence jusqu’à  la prononciation du nom du président choisi. Face à  leur exigence, le président de la COPAM accepte finalement de dévoiler le nom du capitaine Sanogo. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette attitude de M. Guindo ? De sources dignes de foi, nous apprenons qu’il a eu un échange téléphonique quelques minutes plutôt avec le chef de la junte, lui demandant de surseoir au projet de l’investir comme président. « Je ne serai pas à  votre meeting », aurait prévenu le chef de la junte. C’’est donc sans grande surprise que le capitaine Sanogo a boudé le meeting de ce mercredi. Dans son entourage, on explique que l’heure n’est pas à  envenimer la polémique sur qui dirigera la transition. «Le capitaine a pris des engagements devant le peuple malien et les médiateurs de la CEDEAO. Je crois qu’il est sur cette lancée. Tout débat qui n’est plus de stabiliser le pays et de se lancer dans la reconquête du Nord, ne nous concerne », nous a sèchement répondu au téléphone un lieutenant de la gendarmerie nationale, réputé très proche du CNRDRE.

La « Convention nationale » investit le Capitaine Sanogo

C’’est tard cette nuit que s’est achevée la convention nationale qui se tenait au CICB depuis le lundi dernier. Les participants étaient des membres de la Coordination des organisations patriotiques du Mali, (Copam) et des sympathisants. Ils avaient d’abord manifesté le 21 mai pour dire leur refus du choix de Dioncounda Traoré, suite à  l’accord entre l’ex-junte et la CEDEAO. Manifestation suivie de l’ouverture par les leaders comme Oumar Mariko et Younouss Dicko des « assises nationales ». D’autres marcheurs se sont rendus par la suite à  Koulouba o๠ils ont molesté le Président par intérim. La plupart des partis membres de la Copam ont condamné cet acte et lui ont souhaité prompt rétablissement. Appel lancé à  Dioncounda Traoré Au terme des deux jours de travaux, les participants ont «décidé d’instituer président de la transition le capitaine Amadou Sanogo » peut-on lire dans la résolution de cette « convention ». Toujours selon ce texte, la «mission prioritaire» assignée au Capitaine sera «le recouvrement de l’intégrité du territoire avec l’ensemble de l’armée, du peuple malien et des pays amis épris de paix» . Le capitaine Sanogo sera ensuite chargé d’organiser avec « une administration neutre et impartiale, les élections transparentes et crédibles ». La Copam demande en outre à  Dioncounda Traoré de se retirer et « en appelle «à  son « sens civique élevé et patriotique ». Pas de réaction du Capitaine Selon l’accord du 20 mai, le capitaine Sanogo obtient le rang d’ancien chef d’Etat avec tous les privilèges liés à  cette fonction, indemnités, logement, gardes, voiture. Il n’est donc plus dans le schéma officiel de résolution de la grave crise politique qui secoue le pays depuis son coup d’Etat du 22 mars. En outre, il a condamné l’agression du Président par intérim mais n’a pas pour l’instant réagi à  la décision de ses partisans de le nommer président de la transition. Selon une source de l’Adema, parti de Dioncounda Traoré, ce dernier doit s’adresser à  la Nation, dès qu’ «il le pourra ».

A quand une convention nationale au Mali ?

La COPAM sera face à  la presse ce samedi 5 mai au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). Objectif : passer en revue les décisions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO tenu à  Abidjan le 26 avril 2012. Dans la capitale ivoirienne, les chefs d’Etat ont décidé que la transition malienne durerait 12 mois. Avec le déploiement des soldats pour «Â sécuriser les institutions de la transition », et le maintien du président de la République intérimaire, Dioncounda Traoré, pour la durée de la transition. Pour la COPAM et son allié du Mouvement populaire du 22 mars (MP 22), ce sommet a consacré définitivement la mise sous tutelle du Mali. Pis, renchérissent-ils, les conclusions dudit sommet «Â violent de manière flagrante la Constitution du Mali du 25 février 1992, l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle et surtout de l’Accord Cadre du 6 avril 2012 conclu entre le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré et le Comité de redressement de la démocratie de la restauration de l’Etat, CNRDRE ». «Â La souveraineté au peuple malien » Face à  la presse ce samedi, la COPAM entend donc lancer un appel à  la tenue de la «Â Convention nationale », devant réunir l’ensemble des forces vives de la nation. «Â La CEDEAO s’est substituée au peuple malien pour décider de son destin. Nous refusons une telle démarche, qui met en cause notre souveraineté », nous explique Me Mariam Diawara, militante du MP 22. Selon elle, «Â la décision prise à  la place des Maliens prouve éloquemment cette volonté de consacrer la partition du Mali ». Car, ajoute-t-elle, de toute évidence, les élections, qui auront lieu au cours de cette transition, excluront dans la pratique des opérations de vote et de la citoyenneté malienne tous nos compatriotes actuellement pris en otage dans les zones occupées du Nord. «Â  Assurer le processus électoral à  venir »Â Â  «Â Les assises de cette rencontre permettront au peuple malien de définir le délai et le chronogramme de la transition, les tâches opérationnelles à  accomplir par les différents organes de transition en vue de la pacifier », justifie M. Périniama Sylla du parti BARA, membre de la COPAM. Une opportunité pour les Maliens de définir les modalités d’organisation des élections visant la normalisation définitive de la situation, la révision du fichier électoral, et le rôle et la place des membres du CNRDRE pendant le processus de transition etc. En clair, pour les alliés de la COPAM, cette «Â démarche démocratique et souveraine » permet de rester fidèle à  l’esprit de l’Accord-cadre du 6 avril et des conclusions de la Conférence des forces vives tenue les 14 et 15 avril derniers à  Ouagadougou. Cette exigence de la COPAM (proche de la junte) intervient quelques jours après la sortie médiatique du président du CNRDRE contre les conclusions du sommet d’Abidjan. Si le capitaine Amadou Haya Sanogo ne s’est plus exprimé sur la tenue d’une Convention nationale, il s’est montré en revanche ferme sur le respect du délai constitutionnel des 40 jours du président de la République intérimaire. Autant dire que le l’avenir de la transition malienne se jouera le 22 mai prochain si un compromis n’est pas obtenu.

COPAM : « Dioncounda doit respecter les 40 jours ! »

La gendarmerie et la police nationales n’ont pas lésiné sur les moyens ce mercredi 11 avril pour encadrer la marche de la COPAM pour le respect du délai constitutionnel dans le cadre de l’intérim du président de la République assuré par Dioncounda Traoré. C’’est donc sous un soleil de plomb que les manifestants ont quitté la «Â Place de la liberté » pour rejoindre le «Â Monument de l’Indépendance ». Ils scandaient des slogans de soutien au Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) et à  l’armée malienne face à  la crise du Nord. La marche, qui avait les allures d’une démonstration pro-putschistes, a enregistré la présence de plusieurs leaders politiques et de la société civile. Il s’agit entre autres du secrétaire général de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le président du parti SADI Cheick Oumar Sissoko, les députés CODEM et SADI Housseyni Guindo et Oumar Mariko, les militants de l’Association «Â No Vox », etc. 40 jours pour Dioncounda La marche de ce mercredi avait l’allure d’une explication de texte de l’Accord-cadre du 6 avril dernier signé entre la junte et le médiateur de la CEDEAO. La COPAM, qui regroupe plusieurs organisations de soutien à  la junte dont le MP 22 et la Convergence de soutien au CNRDRE, est formelle quant à  l’interprétation du texte. «Â Cet accord revêt non pas une cession du pouvoir par les militaires aux civils, mais l’organisation d’une transition, qui ne sera pas dirigée Dioncounda Traoré. Lequel n’assurera qu’un intérim de 21 à  40 jours, qui permet de constater la démission du président de la République Amadou Toumani Touré et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus », a déclaré d’entrée de jeu le président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo. Qui explique que l’accord intervenu le 6 avril dernier a de notoire qu’il lève l’embargo de la CEDEAO contre le Mali d’une part, et d’autre part l’embargo des tenants de l’ancien régime sur notre transition ».Pour les militants de la COPAM, la mobilisation des populations doit être de mise «Â pour un Mali fort et responsable ». Quant au député Oumar Mariko, s’il se réjouit de cet Accord-cadre, il pense que les bases doivent être claires pour la compréhension des populations. Aussi, a-t-il regretté, l’accord fait cas de l’absence de la tenue d’une Convention nationale conformément à  la déclaration, le 1er avril dernier, du capitaine Amadou Haya Sanogo. Cette Convention, ajoute Oumar Mariko, devait définir la feuille de route de la transition et la mise en place des organes de transition. Autant dire que la pression des soutiens au CNRDRE s’accélère sur Dioncounda Traoré alors que son investiture officielle est prévue ce jeudi 12 avril.