Le COREN ou la théorie du complot

à€ l’heure d’une signature imminente d’un accord entre les groupes armés et le Mali, le COREN attire l’attention des autorités du Mali et le peuple du Mali sur les pièges contenus dans lesdits textes». «En Effet, la reconnaissance de l’Azawad comme « une réalité socio culturelle mémorielle et symbolique » telle que déclamée et proclamée dans le projet d’accord est une imposture sur laquelle s’appuieront les forces occultes, qui ont ourdi le complot contre le Mali, pour sceller définitivement, dans un futur proche et immédiat, la partition du Mali », a déclaré le principal conférencier et Secrétaire aux affaires juridiques, Maà®tre Maliki Ibrahim. Un complot contre le Mali Indigné, le COREN en appelle aux autorités du Mali pour récuser tout document comportant une telle imposture. « Le COREN appelle le peuple du Mali et particulièrement les populations du nord du Mali à  réfuter, au prix du sacrifice ultime, une telle contre-vérité (Azawad) qui est la négation de l’Histoire et la Culture séculaires partagées des régions du nord du Mali », a fait savoir Me Maliki Ibrahim. « Le COREN en appelle à  la Médiation afin que les germes de la division et la guerre permanentes que constitue la reconnaissance du terme ‘’Azawad » ne soient pas ensemencés sur les terroirs du nord du Mali. En ces instants historiques la vigilance et la clairvoyance des maliens et les amis du Mali doivent être accrues et permanentes.». « C’’est un complot contre le Mali et les populations du nord », poursuit le juriste. A l’en croire, les marches de Kidal, Ménaka et Ber constituent une pure diversion. « Je suis sûr que dans les prochains jours, ils signeront l’accord ». « Si l’Etat malien reconnait et accepte une négation de notre histoire, je viens de quitter Gao, il y a quelques jours, les populations n’accepteront pas cet accord. Même si on va pactiser avec le Diable, nos villages, nos terroirs seront jamais appelés Azawad ». Le document du projet d’accord est « une camisole de force qu’on veut faire porter à  l’Etat contre les intérêts du Mali ». « Le Mali est un Etat faible mais reste un Etat digne. Un Etat digne ne doit pas courber l’échine… », a conclu Me Maliki Ibrahim.

Négociations d’Alger : les inquiétudes du COREN

Ousmane Issoufi Maiga, président d’honneur du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) a fait d’abord fait observer une minute de silence en la mémoire des jeunes de Gao tombés pour la défense de la patrie avant d’exprimer ses inquiétudes. Très préoccupé par la situation qui prévaut au nord du pays, le Coren, a fait savoir Ousmane Issoufi Maà¯ga, souhaite une issue heureuse pour les négociations en cours à  Alger. « Nous devons rester débout et vigilants pour empêcher la partition de notre pays », a t-il lancé. Dans une déclaration de quatre pages lue par son secrétaire aux affaires juridiques, Me Maliki Ibrahim, le Coren rappelle les grandes activités qu’il a menées de 2012 à  nos jours. «Les opinions nationales et internationales se souviennent du combat d’avant-garde mené par le Coren pour mobiliser les forces vives de notre pays autour de la sacralité de l’unité et de l’indivisibilité du Mali et de la justesse d’une action de solidarité nationale pour la libération des zones occupées, la lutte contre le terrorisme et l’impunité.», a déclaré Me Maliki Ibrahim qui a dénoncé les tentatives de musellement et de mise à  l’écart du Coren du processus des pourparlers et des négociations. Mouvements d’auto-défense: patriotes en armes ! Pour le secrétaire aux affaires juridiques du Coren, un distinguo entre le Mnla, Ansardine, le Hcua, Boko Haram, le Mujao, Aqmi est une absence de vision. Il est injuste, a-t-il affirmé, d’affubler les patriotes en armes résistant à  Tabankort du terme ‘’milice ». ‘’Ces mouvements d’auto-défense ont le soutien inconditionnel du Coren et méritent la reconnaissance éternelle de la Nation Malienne toute entière », a affirmé Me Maliki Ibrahim. Le Coren a également rendu un hommage aux volontés individuelles et collectives qui ont œuvré à  atténuer les souffrances des populations des régions aux premières heures de l’occupation en 2012. « Le Coren réitère sa gratitude au secours de la France dans ce qu’il a de pur et de sincère en s’inclinant pieusement devant les mémoires de soldats français, tchadiens, nigériens, sénégalais, burkinabés, guinéens et maliens. Cependant, le Coren déplore les mutations de ces élans de secoureurs, au départ purs, en attitudes inintelligibles, illisible voire quasi-partisanes au profit des terroristes et ennemis du Mali », a expliqué Me Maliki Ibrahim. « Le Coren sonne l’alerte sur les risques certains d’une transformation de l’insécurité en vendetta pouvant déboucher sur une généralisation du conflit », a insisté Me Maliki Ibrahim. « Le Coren en appelle à  la fin de la politique du deux poids, deux mesures pratiqués à  son encontre. En effet, il est loisible pour tout observateur de constater que certains citoyens sont victimes de pratiques discriminatoires. Au moment o๠Aliou Touré( chef de la police islamique de Gao) et autres terroristes sont libérés au nom d’un Raison d’Etat qui échappe à  la compréhension des citoyens. Au moment oà¹ à  Kidal, la Minusma caresse ceux qui caillassent ses véhicules et commettent des attentats contre son personnel, à  Gao elle tire sur des manifestants aux mains nues », a fait savoir le secrétaire aux affaires juridiques du Coren. Tout en réitérant sa solidarité aux victimes de la répression aveugle, barbare et injuste du 27 janvier 2015 de la Minusma contre les paisibles et innocentes populations de Gao, le Coren appelle à  la mise en place d’une commission d’enquête incluant les communautés victimes. Appel à  une prise de conscience nationale Le COREN, enfin « recommande au gouvernement la mise en œuvre d’une véritable stratégie de gestion du problème du Nord du Mali avec l’implication des forces politiques et de la société civile malienne, ainsi que des actions adéquates d’information et de sensibilisation des citoyens maliens ». Le collectif des ressortissants du nord invite le gouvernement à  déployer sans délai tous les agents de l’Etat dans leurs postes respectifs dans les régions du nord, de même que les FAMa. Le COREN continuera à  jouer sa partition jusqu’au retour définitif de la stabilité sur l’ensemble Le Coren lance un appel pressant à  une prise de conscience nationale sur les risques évidents d’une partition pernicieuse de notre pays aujourd’hui plus qu’en 2012. La contribution du COREN au processus de paix et de réconciliation au Mali a été présentée par son président, Malick Alfousseiny. Dans ce document de trois pages, le Collectif demande entre autres la suppression et le bannissement de l’expression ‘’Azawad » de tout document d’accord, la mise en œuvre effective des recommandations du forum national sur la gestion de la crise au nord du Mali organisé par le Coren au Cicb les 27 et 28 avril 2013, la prise en compte des groupes d’auto-défense dans le processus de négociation ainsi que l’implication de la société civile notamment le Coren. « Le Coren exige la démobilisation et le désarmement immédiat de toute personne ou regroupement de personnes autres que les forces armées et de sécurité du Mali et des forces d’appui international », a souligné Malick Alfousseiny. Le Coren, pour son président, exhorte à  la réinsertion au sein des FAMa des personnes armées regroupées en mouvement armé à  l’exclusion des déserteurs et des auteurs de crimes. Les responsables de plusieurs associations invitées comme la Cafo, ALCARAMA, Cri de C’œur, le Conseil national des Bellah, Taabital Pulaku, l’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali, le Mouvement national des femmes pour la sauvegarde de la paix et de l’unité nationale, la Plateforme des femmes leaders, les ressortissants du sahel occidental, ont fait des interventions à  la tribune de cette rencontre d’information.

Libération du nord : un sit-in sous la pluie à Bamako

Malgré la pluie, ils étaient plusieurs centaines à  se rendre au sit-in organisé par le Collectif des Ressortisssants du Nord(COREN) à  la place de l’indépendance. Prévu pour commencer en début de matinée, ce ne sera que vers 10h30 que les manifestants ont convergé vers le point de rendez-vous, la place de l’Indépendance. Tout un symbole poru dire encore une fois que le Mali de 1960 reste et restera uni. Plusieurs leaders politiques du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie(Font également fait le déplacement. l’objectif de ce sit -tin, selon le secrétaire général Abdoulaye Dicko, est d’appeler l’armée à  aller au front pour libérer les régions du nord et aussi d’attirer l’attention de tous les maliens sur la déception et la désolation des populations du nord par rapport à  la situation qui va du mal en pire. « Nous condamnons avec la dernière énergie la destruction des mausolées et la mosquée à  Tombouctou » a dit le sécretaire général du COREN. Nous y reviendrons.

Le COREN entre en « guerre » !

Obtenir des mesures concrètes urgentes en vue de la libération du nord du pays, C’’est le leitmotiv du collectif des ressortissants du nord et d’autre élus du nord sensibles au sort de leurs frères. Des affrontements ont opposé à  Gao, des combattants d’Ansar Dine et du Mujao, une mouvance d’AQMI et du MNLA pour le contrôle de la ville la semaine dernière, faisant près de 40 morts en confinant les habitants chez eux. C’’est dans ce climat de terreur que les populations du nord appellent le gouvernement malien au secours. Malgré tout, l’option militaire tarde, piétine même alors que la Cédéao a mobilisé près de 3000 hommes. Pour que cette intervention puisse avoir lieu, il faut l’aval du conseil de sécurité des Nations Unies, qui demande plus de précisons sur les contours de l’opération militaire. Autant dire que ce n’est pas pour demain ! La guerre ou la rébellion «Â Des coups de fouets distribués à  de vieilles personnes pour avoir fumé de la cigarette, des mégots de cigarette éteints dans la paume de la main des jeunes, l’humiliation de jeunes couples pour adultère, des mariages forcés pour organiser le viol, la démolition des mausolées après leur profanation », un chapelet de malheurs égrainé par l’honorable El Hadji Baba Haà¯dara, élu à  Tombouctou, président du Collectif des élus du Nord, et fils du premier président de l’Assemblée nationale du Mali indépendant (Alhassane Mahamane Haà¯dara).  » Si une action urgente n’est pas entreprise immédiatement, le collectif promet de se rebeller contre toute forme d’autorité ». La réunion de la CEDEAO à  Ouagadougou samedi 4 juillet, devrait faire le point de l’action gouvernement de transition, en trois mois de présence, avec un élargissement à  la classe politique et à  la société civile. De son côté, le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie(F soutient l’action du COREN et ses amis et a fermement condamné les actes crapuleux qui ont conduit à  l’assassinat de l’élu local de GAO et la profanation de mausolées à  Tombouctou. De fait, la coalition soutient l’action immédiate de libération du nord du Mali.

Jeunes du COREN : « Nous sommes prêts à libérer nos frères»

Après la mort d’un élu local à  Gao, les populations ont battu le pavé à  Gao hier mardi pour dire leur colère au MNLA, accusé d’avoir tiré sur les manifestants. Le bilan est lourd, un mort et une douzaine de blessés. Pour manifester leur solidarité avec leurs familles victimes de l’occupation du nord et protester contre l’incident de ce 26 juin, les jeunes du Collectif des Ressortissants du Nord organisent un sit-in à  Bamako. Vive colère Ils pointent du doigt la lenteur du gouvernement Docteur Cheick Modibo Diarra qui réchigne à  libérer le nord Mali des mains des rebelles. Ils étaient plus d’une cinquantaine à  se regrouper sous le monument de la Paix pour exprimer leur mécontentement. « Libérer le nord », « libérer nos frères et nos parents des envahisseurs » tels sont leurs slogans que scandent les jeunes manifestants. Sur les banderoles qu’ils brandissent on pouvait lire les noms des victimes à  Gao: « Mandé Kanté, bléssé, il a 21 ans domicilié au 4ème quartier à  Gao, Idrissa Oumarou, tué par Balle, élu local, domicilié au 8ème quartier » etc. Selon leur porte-parole, Mamadou Diouara, l’objectif principal du sit-in est d’interpeller le gouvernement du Mali afin qu’il envoie l’armée libérer leurs parents. « Nous sommes indignés de la lenteur de l’armée malienne à  récupérer les trois régions du Mali. Nos parents n’ont plus le droit de s’exprimer, de revendiquer sans se voir arroser par les balles des rebelles. Si l’armée est incapable d’y aller, elle n’a qu’à  nous donner les moyens, nous les jeunes sommes prêts à  libérer nos frères au prix de notre sang » dit-t-il. Boubacar Maiga, un manifestant s’indigne que le gouvernement malien ait oublié le nord pour s’intéresser à  d’autres problèmes inutiles. «Nous avons été délaissés par le gouvernement du Mali et nos militaires n’ont même pas la volonté d’aller se battre » se lamente –t-il. Pour montrer leur attachement au Mali est UN et Indivisible, les jeunes manifestants ont bloqué les deux voies aller et retour et ont exécuté l’hymne national du Mali. Avant l’organisation de ce sit-in, les jeunes avaient marché déjà  hier mardi.

« Cris du cœur » pour les populations du Nord

«La communauté internationale a abandonné nos parents, nos amis, mais nous ne resterons pas les bras croisés ». Ainsi s’exprimait ce vendredi après-midi, le porte-parole de Action Jeunes pour Sauver le Mali. Cette organisation a, une semaine durant, occupé le monument Tour de l’Afrique pour informe, sensibiliser, afin que les populations du Nord ne soient pas oubliées. Ce sit-in a attiré l’attention de nombreux maliens et amis de notre pays qui ont tenu à  apporter, qui du soutien moral, qui un appui financier à  cette initiative. Mais C’’est à  une œuvre de plus grande envergure que s’est associée l’AJSN en participant aux côtés du Collectif « Cris du C’œur » à  l’organisation de la caravane humanitaire en direction des régions du Nord. Pas question de rester les bras croisés Ils sont une vingtaine de jeunes volontaires bénévoles (exclusivement des hommes, pour des raisons de sécurité) qui vont convoyer, à  travers les 1500 km qui séparent Bamako de Tombouctou et Gao, des vivres et des médicaments. Il y a deux semaines, le président du Collectif « Cris du C’œur » lançait un appel à  la communauté nationale et internationale. La situation qu’il décrivait alors était catastrophique. Depuis, les choses se sont empirées. « A Gao, pas plus tard que ce matin, trois femmes sont mortes en couches, parce qu’il n’y avait pas le strict minimum nécessaire pour les accompagner. Et ces morts font suite à  celles d’hier et celles des jours d’avant » affirme Almehidi Cissé. Si cet appel ne semble guère avoir ému la communauté internationale, à  l’interieur du Mali, la générosité s’est mise en branle. De nombreuses bonnes volonté se sont mobilisées pour récolter des fonds, des médicaments, qui pour offrir des vivres ou de la logistique, afin de mettre en place au plus tôt cette caravane. Le COREN, l’association Agir et bien d’autres personnes connues ou anonymes ont soutenu l’initiative. Le Cheick Soufi Bilal a également participé au lancement aux côtés de personnalités comme l’artiste Tiken Jah Fakoly. Le premier camion est donc parti ce vendredi et les jeunes de «Cris de C’œur » espèrent qu’il sera suivi de nombreux autres. Côté sécurité, les jeunes qui participent à  cette aventure humaine n’ont aucune garantie. « Nous sommes en contact avec des ONG locales qui sur place se préparent pour nous accueillir. Mais sur le trajet, nous ne comptons que sur vos prières » assure le porte-parole du Collectif, M. Guindo. Des bénédictions, ils en ont reçu dès le départ avec les prières faites par l’assemblée, venue nombreuse saluer ces jeunes qui refusent de céder au fatalisme. Des jeunes qui, par leur action, montrent que le Mali est toujours debout et qu’il peut être fier de ses enfants.

COREN-IBK : « Je suis révolté, je suis meurtri »

Le Collectif des Ressortissants du Nord Mali a de nouveau réuni ses membres et de nombreux sympathisants pour dire non au «supposé Etat de l’Azawad », selon les termes utilisés par Ousmane Issoufi Maà¯ga, ancien Premier ministre et président d’honneur du COREN. Ils étaient venus de tout Bamako mais aussi des capitales régionales pour ce « meeting dédié à  la libération totale du territoire national ». Il s’agissait aussi, selon les organisateurs, de réarmer moralement et spirituellement les Maliens afin de  » surmonter une épreuve, une tragédie que notre pays ne mérite pas et qui lui a été imposée par des bandits armés bénéficiant de diverses complicités dans le monde ». Le meeting avait commencé par des prières et des bénédictions des différentes confessions religieuses. Parmi la foule, se trouvait Ibrahim Boubacar Kéita, président du RPM mais d’abord et avant tout citoyen, fils d’un Mali Uni et Indivisible. l’homme a des liens particuliers avec le Nord-Mali. «J’y ai travaillé, de nombreuses années. Mon épouse est originaire de la région de Gao. Kidal, Tombouctou, Gao et font partie de notre patrimoine commun à  tous. C’’est le patrimoine du Mali», dira-t-il avant d’exprimer sa sympathie et son soutien aux populations qui vivent une situation dramatique depuis plus de deux semaines maintenant. Une minute de silence a été observée à  la mémoire des victimes. « Des groupes islamistes, AQMI et Ansar Dine, ont entrepris de détruire la nation malienne. Répandant terreur et désolation, ils occupent désormais toute la moitié nord de notre territoire et se livrent à  des actes barbares ». Cette situation, pour IBK, est en porte-à -faux avec les «valeurs de paix et de tolérance qui sont les fondements de notre société ». C’’est donc dans le même état d’esprit que les membres du COREN et des milliers de maliens qu’il suit les événements en cours. «Je comprends votre indignation. Et comme vous je suis indigné. Je suis révolté, je suis meurtri. Je me sens bafoué, au plus profond de mon âme » Message d’espoir Depuis la mi-janvier, les populations du Nord-Mali vivent un drame sécuritaire et humanitaire. Les pillages et les destructions de bâtiments publics, les viols ont rendu encore plus dramatique le péril alimentaire qui planait sur la zone sahélienne. Aujourd’hui, ce sont l’entraide et la solidarité qui permettent aux populations de survivre. IBK a salué le courage de tous ceux qui se battent pour aider leurs compatriotes dans le besoin. Et les appels se multiplient pour que secours leur soit porté dans les plus brefs délais. En plus de la situation humanitaire de nos compatriotes du nord, C’’est la partition du pays qui mobilise les membres et sympathisants du COREN. Ne pas céder à  la résignation, continuer de lutter, tel est le massage d’IBK, car il ne saurait être question de la « désintégration du Mali ! ». Il appellera tous les maliens, civils et militaires, de toute appartenance politique, à  s’unir pour sauver le pays. « L’heure est au Grand Rassemblement. C’est une urgence absolue ». «Nous vivons des moments extrêmement difficiles, mais je vous demande de croire à  une issue positive. Je vous demande de rassembler toutes nos énergies au service de l’unité et de la paix », poursuit-il. Qui veut la paix…va parfois en guerre l’une des missions principales du grand rassemblement selon IBK sera la reconquête du territoire national. Reconquête qui est le travail de notre armée nationale, aujourd’hui « désarmée, désorientée, mal équipée, en mal de renforts ». Les maliens ont fustigé le comportement de leur armée accusée de reculer systématiquement face aux agresseurs. Mais, les choses vont changé, promet-il. « Dès demain, sous l’impulsion de chefs militaires intègres et rigoureux, elle pourra être remobilisée et rééquipée. Avec l’appui en logistique et en renseignement des pays amis, l’armée du Mali pourra repartir au combat et anéantir les rebelles qui ont entaché notre honneur » assure IBK. Un IBK qui exclut l’option de l’intervention étrangère parce que « C’’est le rôle de notre armée de libérer le pays », et qui craint qu’une force d’interposition vienne fixer les lignes d’une partition du pays. Ce n’est pas non plus à  des miliciens de se charger du travail de l’armée. Comme pour répondre à  l’appel du COREN et d’IBK, le Président par intérim a lors de son investiture montré sa fermeté et sa volonté face aux rebelles touareg et leurs alliés islamistes. Et sur le plan humanitaire, le Collectif Cris du C’œur annonce l’ouverture, à  partir de la Tour de l’Afrique à  Bamako, d’un corridor ce vendredi 13 avril 2012.

Marche pour la « libération » des régions du Nord

Depuis le massacre des militaires en Aguelhok en janvier dernier, les manifestations se multiplient dans la capitale malienne pour dire non au conflit et aux exactions dans le nord du pays. Ce mardi 10 avril, le Collectif des Ressortissants des régions du Nord et le Conseil National de la Jeunesse ont organisé une marche qui a réuni plus d’un millier de personnes, jeunes, femmes et vieux. Vêtus de tenues traditionnelles, turbans et dampés, comme pour dire encore leur attachement à  leur terre, à  cette partie du Mali que certains nomment désormais Azawad. Leurs slogans et cris de ralliement disent leur colère au monde entier et aux autorités, face au calvaire de leurs parents qui vivent une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. « De ma vie, je n’ai jamais participé à  une manifestation, C’’est ma première fois, pour dire au monde entier que notre honneur et notre dignité sont remis en cause », nous confie Assetou Maiga, une sexagénaire. Les marcheurs portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « libérer nos terres natales», « le Mali est UN et Indivisible», « nous mourrons pour libérer nos populations », « à  bas les bandits armés, les braqueurs, Aqmi et Mnla » ou encore « l’indépendance de l’Azawad est une illusion ». Le Mali « Un et Indivisible » La marche était aussi destinée à  condamner l’attitude incompréhensible de certains Etats, chantres de la liberté, de l’égalité et des droits de l’homme, dont les médias sont les vecteurs d’amplification en même temps qu’ils font l’apologie des actes terroristes dont ils minimisent et couvrent les horreurs. Pour Ousmane Issoufou Maiga , ancien premier ministre et président du collectif, la marche de ce jour constitue une victoire du Mali contre ceux qui œuvrent à  la division de ses enfants et à  la partition de son territoire. « Nous sommes ici aujourd’hui, non pas en tant que ressortissants du Nord mais en tant que Maliens. Débout comme un seul homme pour signifier que le Mali est UN et INDIVISIBLE», a-t-il déclaré. Sur la place de l’Indépendance, le président du CNJ, Abdoulaye Touré s’est montré très clair : la jeunesse Malienne réaffirme que l’intégrité du territoire du Mali n’est pas négociable. Il a également tiré à  nouveau la sonnette d’alarme. « Au nord du Mali, il n’y a pas d’eau, de nourriture, plus d’administration, de services centraux, de services de santé et les femmes sont violées ». Il a annoncé que des corridors humanitaires sont en train d’être mis en place pour soulager les populations du nord. « Ces corridors humanitaires seront sécurisés par les forces armées et de sécurités nationales» explique le président du CNJ. A la fin de cette marche, le COREN a demandé à  ses membres de rester mobilisés pour reconquérir les régions perdues.