Covid-19 : Simone Gbagbo en quarantaine

L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo s’est mise en quarantaine pour une période d’observation après avoir été en contact avec un cas confirmé de Covid-19.

L’information a été donnée par Mme Gbagbo elle-même dans un message à l’occasion de la fête de la Noël célébrée ce samedi 25 décembre 2021.

« Chères sœurs, chers frères, je viens par ce billet vous souhaiter joyeux Noël. Que ce jour de commémoration de la naissance du Seigneur Jésus Christ soit pour tous, un moment de partage et de communion fraternelle », écrit-elle.

« Pour ma part, j’ai été au contact d’un cas confirmé de Covid-19 et donc je me suis mise en quarantaine pour une période d’observation », ajoute Simone Ehivet Gbagbo, invitant les populations « à plus de vigilance dans l’application des gestes barrières pendant ces moments de réjouissance ».

La Côte d’Ivoire, où la pandémie avait chuté ces dernières semaines, connaît un regain des cas, avec 377 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés jeudi sur 3 421 échantillons prélevés soit 11 % de cas positifs, ainsi que 24 guéris et 1 décès.

Comores : la vaccination anti-covid rendue obligatoire

Face à la flambée des cas de coronavirus, le président comorien Azali Assoumani a signé un décret rendant obligatoire la vaccination dans l’archipel.Aux Iles Comores, la vaccination contre la Covid-19 est rendue obligatoire par un décret présidentiel publié le mercredi 22 décembre 2021 et entré en vigueur le lendemain. A travers cette décision forte, le président comorien veut atteindre le taux de 60% de vaccination complète dans l’archipel qui compte un million d’habitants.

Pour faire respecter la mesure, la gendarmerie est mise à contribution. Des contrôles sont opérés dans les véhicules et les lieux publics pour forcer les Comoriens non encore vaccinés à prendre leur dose. Les récalcitrants étaient directement conduits à la gendarmerie transformée pour l’occasion en centre de vaccination.

Pour joindre l’acte à la parole, le gouvernement a donné des congés payés de cinq jours à l’administration afin de permettre aux fonctionnaires du publics de se vacciner.

Côte d’Ivoire: 377 nouveaux cas de Covid-19 et 1 décès enregistrés jeudi

La Côte d’Ivoire, où la pandémie avait chuté ces dernières semaines, connaît un regain des cas, avec 377 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés jeudi sur 3 421 échantillons prélevés soit 11 % de cas positifs, ainsi que 24 guéris et 1 décès.

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle indique avoir dénombré, ce jeudi, « 377 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 421 échantillons prélevés soit 11 % de cas positifs, 24 guéris et 1 décès ».

« A la date du 23 décembre 2021, la Côte d’Ivoire compte donc  62 960 cas confirmés dont 61 183 personnes guéries, 707 décès et 1 059 cas actifs », souligne le communiqué du ministère, qui mentionne que le nombre total d’échantillons est de 1 203 455.

Le 22 décembre, 93 073 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 6 630 234 doses du 1er mars au 22 décembre. Le ministère invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination.

La vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire. Ce nombre de cas de Covid-19 est notifié par l’administration médicale intervient à la veille de la fête de Noël, un moment d’important rassemblement, ce qui laisse croire que les cas peuvent augmenter. 

Maroc: l’état d’urgence sanitaire est prolongé pour un mois supplémentaire

Réuni ce jeudi 23 décembre à Rabat sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le conseil de gouvernement a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, et ce, jusqu’au 31 janvier 2022.Une décision annoncée lors d’un point de presse tenu par Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et porte-parole officiel du gouvernement et qui s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte du Royaume contre la propagation de la pandémie liée à la covid-19.

Aujourd’hui, le Maroc a recensé un total de 475 nouveaux cas d’infection au COVID au cours des dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé et de la Protection sociale.

Ce nouveau bilan porte à 954.199 le nombre de contaminations dans le Royaume depuis le premier cas signalé le 2 mars et à 937.133 (+173) celui des personnes totalement rétablies, soit un taux de guérison de 98,2%, a précisé le ministère dans son bulletin quotidien.

Le nombre de décès est passé à 14.823, avec 06 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, soit un taux de létalité de 1,6%, selon la même source.

Côté vaccination, le nombre de personnes ayant reçu la première dose du vaccin est de 24.520.254, tandis que le nombre de celles complètement vaccinées s’élève à 22.876.146 et 2.601.726 ont reçu la 3e dose.

Maroc: 27 nouveaux cas d’Omicron recensés 

Le ministère marocain de la Santé affirme que 27 nouveaux cas du variant Omicron ont été confirmés au Maroc, 13 dans la région Casablanca-Settat, 11 à Rabat-Salé-Kénitra et 4 dans la région Fès-Meknès.Parmi ces cas confirmés, 20 d’entre eux ont été enregistrés au sein de sept foyers familiaux, en plus de 8 cas isolés. Cinq d’entre eux étaient des enfants âgés de 4 mois à 13 ans. 

Le département de la Santé indique aussi que 46 cas possibles sont en cours d’investigation, dont 14 dans la région de Marrakech-Safi. 

Pour rappel,  le premier cas d’Omicron a été enregistré au Maroc le 15 décembre 2021. La détection de ce cas avait poussé les autorités marocaines à fermer ses frontières, autorisant seulement les vols de rapatriement dont les derniers sont prévus le 23 décembre. 

Maroc: les célébrations des fêtes de fin d’année interdites

Le gouvernement marocain a annoncé, ce lundi, une série de mesures qui seront appliquées la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022, en vue de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.Il s’agit de l’interdiction de toutes les célébrations du Nouvel An, de l’interdiction d’organiser des soirées et programmes spéciaux dans les hôtels, restaurants et établissements touristiques, de la fermeture des restaurants et des cafés à 23 h 30 ainsi qu’un couvre-feu nocturne dans la nuit du Nouvel An de 00 h à 6 h, indique un communiqué du gouvernement.

Ces décisions ont été prises sur la base des dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire, et dans le cadre du renforcement des mesures préventives nécessaires pour lutter contre la propagation de la pandémie du Covid-19, à même de préserver la santé des citoyens, et pour la consolidation des résultats positifs importants réalisés par le royaume dans la lutte contre cette pandémie, précise le communiqué.

Le gouvernement affirme que le danger de propagation de la pandémie persiste et que la conjoncture exige le respect strict par l’ensemble des citoyens de toutes les directives des autorités publiques et de toutes les mesures de précaution décrétées par les autorités sanitaires.

Guinée : la gestion de la pandémie globalement satisfaisante (Bad)

Toutes les ressources allouées à la lutte contre la crise sanitaire ont été décaissées et tous les produits du Programme d’appui à la réponse à la Covid-19 ont été réalisés, selon la Banque africaine de développement (Bad).La Guinée a moins souffert de la pandémie que certains pays de la sous-région. Cette situation serait-elle le fait des mesures prises par le gouvernement ? C’est ce que laisse entendre le rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats de la Bad.

En effet, rappelle un communiqué reçu vendredi à APA, dans le cadre du Programme d’appui à la réponse à la Covid-19, le gouvernement guinéen a pris en urgence d’importantes mesures sanitaires pour contrecarrer la tendance observée et/ou éviter une détérioration de la situation.

Par ailleurs, poursuit le document, les autorités ont mis en œuvre la stratégie « STOP Covid-19 » en 60 jours dans le but d’interrompre la chaîne de transmission dans la région de Conakry, la capitale.

Les autres décisions prises par le gouvernement ont consisté à consolider le système sanitaire du pays afin d’améliorer la prise en charge des personnes infectées tout en maintenant fonctionnel les autres services de santé, ajoute la note.

L’État guinéen a également exonéré de droits et taxes les importations d’équipements de santé et des produits assimilés. Cela a facilité l’accroissement des capacités d’accueil avec 1715 nouveaux lits installés dans les centres dotés d’équipements de dépistage et de prise en charge des personnes infectées.

Afin d’atténuer les effets de la pandémie sur les populations, le gouvernement a déroulé un programme de transfert monétaire aux ménages les plus démunis. En outre, il a pris en charge les factures d’eau et d’électricité d’avril à juin 2020 pour les abonnés au tarif social pour plus de 450.000 bénéficiaires.

Le secteur privé, fortement affecté par notamment la fermeture des frontières décidées au début de la pandémie, a aussi bénéficié d’un plan de relance des activités économiques et commerciales.

Selon la Bad, le gouvernement a accordé le report, pour un trimestre, des charges fiscales et procédé à l’apurement de plus de 1,1 milliard de francs guinéens (118.000 dollars) de créances envers les fournisseurs intérieurs.

Enfin, plus de 5000 Petites et Moyennes Entreprises ont joui d’avantages fiscaux et 252 entreprises ont reçu des financements permettant de sauver quelque 3693 emplois directs et environ 10.000 emplois indirects.

Ces résultats ont été atteints en partie grâce à l’appui budgétaire de 34,56 millions de dollars de la Banque panafricaine.

Maroc: le premier cas d’Omircon détecté à Casablanca n’a pas été « importé »

Le variant du coronavirus apparu à Casablanca est « local » et n’a pas été importé, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas.Pour rappel, le premier cas d’infection au nouveau variant Omicron, déclaré mercredi, a été enregistré chez une femme marocaine à Casablanca, qui a été placée sous supervision médicale dans un établissement hospitalier, conformément aux mesures sanitaires en vigueur.

 Tous les virus mutent jusqu’à 100 fois par jour, a poursuivi Baitas, précisant qu’à la lumière de ces mutations quotidiennes, il est « tout à fait naturel » que ce cas apparaisse à Casablanca.

Concernant la suspension des vols de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger à compter du 23 décembre, Baitas a assuré que « nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle, marquée par des fluctuations et des évolutions rapides », soulignant qu’au vu de la situation épidémiologique alarmante dans les pays voisins, « il est du devoir du gouvernement de préserver la sécurité des citoyens, les acquis du pays, et de prendre des décisions lorsqu’il y a des développements ».

Cette décision, a-t-il fait savoir, a été prise sur la base des positions géographiques des Emirats Arabes Unis, de la Turquie et du Portugal, rappelant qu’un mécanisme a été mis en place pour suivre les citoyens concernés qui doivent présenter le résultat du test PCR avant le voyage et seront confinés pendant 7 jours dans des hôtels dédiés, à la charge du gouvernement.

Baitas a en outre relevé que le gouvernement continuera à surveiller la situation de près et qu’il prendra des décisions dans le sens d’un assouplissement des restrictions et d’une ouverture des frontières si la situation revient à la normale à la lumière des indicateurs épidémiologiques mondiaux.

S’agissant de l’impact de cette décision sur le secteur du tourisme, Baitas a admis que « cela aura un impact sur le secteur, mais nous devons établir des priorités avec soin ».

« Le secteur du tourisme est également une priorité », a-t-il dit, tout en assurant que le gouvernement est « attentif à cette situation, mais en même temps il faut rester vigilant pour éviter des revers épidémiques ».

« Le gouvernement est conscient de ces contraintes, mais en même temps, la responsabilité première est de protéger des vies et d’éviter un revers épidémique, qui nécessitera des décisions et des mesures difficiles à comprendre et à accepter par les citoyens », a-t-il conclu.

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Premier cas du variant Omicron détecté au Maroc

Le premier cas du variant Omicron a été détecté au Maroc, ce mercredi, annonce un communiqué du ministère de la Santé et de la protection sociale.Ce cas concerne une citoyenne marocaine actuellement placée sous surveillance médicale dans un établissement hospitalier à Casablanca, précise la même source.

La patiente est dans un « état stable et ne suscite pas d’inquiétude », rassure le ministère, qui précise qu’elle a été prise en charge conformément au protocole sanitaire en vigueur, ajoute-t-on.

Le ministère fait savoir également avoir pris l’ensemble des mesures nécessaires pour assurer le suivi de la situation. Il a aussi été procédé à l’identification et à l’examen des cas contacts, indique-t-on.

Face à la propagation rapide de ce variant, le ministère exhorte les citoyens à respecter les gestes barrières à savoir le port correct du masque, le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale. Il appelle également les citoyens à recevoir leurs injections du vaccin anti-Covid.

Covid-19 : le variant Omicron au Rwanda

Kigali, après avoir détecté six cas du nouveau mutant, a renforcé les mesures sanitaires.Le Rwanda rejoint la liste des pays africains où le variant Omicron est en circulation. En Afrique de l’Est, seul l’Ouganda avait déjà annoncé l’entrée de la nouvelle souche du coronavirus sur son territoire.

Dans un communiqué, publié mardi, le ministère rwandais de la Santé a indiqué qu’un « séquençage génomique d’échantillons recueillis auprès de voyageurs et de leurs contacts » a permis de confirmer les six cas d’Omicron.

Pour éviter la multiplication des infections, le Rwanda impose désormais aux voyageurs une quarantaine de trois jours contre un auparavant. « Un test PCR sera effectué à l’arrivée et un test supplémentaire aux frais du voyageur le troisième jour et le septième jour à partir de la date d’arrivée », indique le document.

En outre, Kigali maintient le couvre-feu en vigueur de minuit à quatre heures du matin et referme les boîtes de nuit, trois mois seulement après leur réouverture.

Covid-19 : l’Angleterre rouvre ses frontières à onze pays africains

Londres a décidé de lever l’interdiction de voyage contre ces pays placés sur sa liste rouge en raison du variant Omicron qui y circule.L’apparition du variant Omicron, il y a un mois en Afrique australe, avait poussé l’Angleterre à prononcer une interdiction de voyage. Les pays concernés étaient l’Afrique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, Eswatini, l’Angola, le Mozambique et le Nigeria.

Avec cette décision, seuls les résidents britanniques ou les personnes de nationalité britannique ou irlandaise pouvaient quitter ces pays africains pour rejoindre celui de Boris Johnson.

Mais « à partir de 4 heures du matin, le mercredi 15 décembre, les onze pays (africains) seront retirés de la liste rouge des voyageurs », a annoncé sur Twitter Grant Shapps, le Secrétaire anglais aux transports.

De l’avis de Sajid Javid, le Secrétaire d’État anglais à la Santé et à la Protection sociale, les restrictions de voyage ont été levées car Omicron s’est propagé dans le monde rendant « moins efficaces » les mesures d’isolement.

Toutefois, Londres exige aux voyageurs des tests PCR et les dépiste à leur arrivée. Cela s’applique même aux personnes entièrement vaccinées. De plus, les passagers entrants doivent s’isoler pendant deux jours.

L’interdiction de voyage prise par les autorités anglaises avait provoqué une levée de boucliers car elle était considérée comme injuste envers l’Afrique qui a joué la carte de la transparence.

Maroc: des avocats s’insurgent contre l’obligation de présenter le pass vaccinal pour accéder aux tribunaux

L’obligation de présenter le pass vaccinal aux portes des tribunaux, annoncée vendredi dernier par le ministère de la Justice, la présidence du ministère public et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, suscite la colère des avocats. Dans un communiqué publié mardi, la Fédération des associations des jeunes avocats a exprimé son refus de l’obligation de présenter le pass vaccinal pour pouvoir accéder aux tribunaux du Maroc, considérant que cette décision est abusive et porte atteinte à l’indépendance de la profession. La Fédération demande ainsi aux avocats de s’en tenir à leur droit du libre accès aux tribunaux, comme aux autres lieux et espaces publics.

Et de souligner l’inconstitutionnalité et la non-conformité de cette mesure avec les règles fondamentales et internationales  des droits de  l’Homme surtout en l’absence d’une loi législative rendant obligatoire la vaccination anti-Covid.

Rappelons que  le ministère de la Justice, la présidence du ministère public et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire ont annoncé cette mesure dans une circulaire conjointe adressée aux personnels des tribunaux.
La disposition, qui est appliquée depuis hier, concerne aussi bien les justiciables que les magistrats et les fonctionnaires.

Covid-19 : l’Ambassadeur des Etats-Unis visite un centre de vaccination à Abidjan

L’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a visité mardi, un site de vaccination contre la Covid-19 à Treichville, commune située dans le sud d’Abidjan.

Cette visite coïncide avec la campagne de renforcement de l’immunisation contre la Covid-19 du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, qui se déroule du 10 au 20 décembre.

Depuis août 2021, les États-Unis ont fait don de plus de 4 millions de doses de vaccins à la Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’initiative COVAX : 3 545 100 doses de Pfizer et 506 200 doses de Johnson & Johnson.

Ces vaccins sûrs et efficaces – donnés sans conditions – protégeront des vies en Côte d’Ivoire et contribueront à prévenir la propagation de nouvelles variantes dangereuses du virus, rapporte un communiqué de l’Ambassade transmis à APA..

« Les vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie, et je remercie les agents de santé de ce centre et de tout le pays, qui travaillent pour arrêter la propagation de la COVID-19 », a déclaré le diplomate américain, encourageant «tous les ivoiriens éligibles à se protéger ainsi que leurs proches en se faisant vacciner. »

En plus des vaccins et des seringues à usage unique pour les administrer, les États-Unis, par l’intermédiaire de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ont fourni près de 14 millions de dollars en soutien aux efforts ivoiriens pour distribuer les vaccins dans tout le pays, former le personnel de santé et sensibiliser aux avantages de la vaccination.

 En outre, le CDC a soutenu le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, en lui apportant une assistance technique en matière de prévention et de surveillance de la maladie.

Tant que le virus Covid-19 se propage dans n’importe quel endroit, il constitue une menace pour tous. C’est pourquoi le président Biden a annoncé que les États-Unis allaient partager plus de 1,2 milliard de doses avec les pays du monde entier, ajoute le communiqué.

 À ce jour, les États-Unis ont livré plus de 300 millions de vaccins à plus de 110 pays, soit plus que tous les autres pays réunis.

La faim gagne du terrain en Afrique (rapport)

En 2020, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentés à cause des conflits, du changement climatique et des ralentissements économiques dus notamment à la Covid-19, selon la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.« Le pire, ce n’est pas d’avoir faim. C’est de ne pas savoir quand on va pouvoir manger ». Cette citation de l’auteur québécois Roger Fournier est quotidiennement vécue en Afrique. Sur le continent noir, la misère semble irréductible.  

Toutefois, « les niveaux et les tendances en matière de faim varient considérablement d’une sous-région à une autre », souligne un communiqué conjoint de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié ce mardi.

D’après leur dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique, environ 44 % des personnes sous-alimentées sur le continent vivent en Afrique de l’Est, 27 % en Afrique de l’Ouest, 20 % en Afrique centrale, 6,2 % en Afrique du Nord et 2,4 % en Afrique australe.

La CUA, la CEA et la FAO remarquent que « la faim s’est considérablement aggravée depuis 2013 », mais « la plus grande partie de cette détérioration s’est produite entre 2019 et 2020 ». Jusqu’à ce jour, ces trois organismes considèrent que les principaux facteurs de cette triste situation « ne se sont pas estompés ».

L’étude, intitulée « Afrique – Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et de la nutrition 2021 : Statistiques et tendances », préconise aux pays africains d’œuvrer davantage à la transformation des systèmes agroalimentaires.

Dans ce sens, estiment les producteurs du rapport, « une vision commune, une forte mobilisation politique et une collaboration intersectorielle efficace, y compris avec le secteur privé » sont nécessaires.

À court terme, la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture affirment que les Etats doivent apporter une assistance humanitaire et adopter des mesures de protection sociale efficaces.

Sur le long terme, ils devront investir dans l’agriculture et les secteurs connexes, ainsi que dans les services liés à l’eau, à la santé et à l’éducation, conclut le rapport.

Variant Omicron : Pretoria appelle à la coopération des BRICS

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa a invité les scientifiques des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine) à s’associer à des experts sud-africains pour étudier les différentes caractéristiques du virus Covid-19 et de ses variants mutants.Le dirigeant Sud-africain a déclaré que cette initiative contribuerait à la coopération intra-BRICS « dans le but de renforcer la préparation et les réponses à la pandémie, comme le prévoit la déclaration de New Delhi, adoptée lors du 13e Sommet des BRICS en septembre 2021 ».

« L’humanité ne pourra surmonter cette pandémie que si les pays du monde travaillent en coopération plus étroite en partageant les informations, l’expertise et les ressources », a-t-il déclaré. L’équipe internationale devrait échanger et partager des informations sur les expériences de laboratoire, cliniques et épidémiologiques concernant le virus afin d’aider les médecins et les décideurs des pays BRICS à mieux se préparer aux futures manifestations de la maladie.

M. Ramaphosa a nommé le président du conseil consultatif ministériel sur le Covid-19, Koleka Mlisana, à la tête d’une équipe de chercheurs sud-africains spécialisés dans le séquençage génomique qui travailleront avec leurs homologues des autres pays BRICS. « La collaboration entre les pays des BRICS vise à élargir nos connaissances sur le Covid-19, non seulement au profit des pays membres, mais aussi de la communauté mondiale dans son ensemble », a-t-il déclaré.

Cette coopération s’inscrira dans le cadre de la création du centre de recherche et de développement de vaccins des BRICS dans un format virtuel, a précisé M. Ramaphosa. L’Afrique du Sud accueille actuellement le centre de recherche sur les vaccins des BRICS et la recherche sur le variant Omicron fera partie des initiatives du centre.

Covid-19 : le variant Omicron présent dans onze pays africains

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC en anglais) ont affirmé que la nouvelle souche du coronavirus a été détectée ces derniers jours dans sept pays supplémentaires sur le continent.Le variant Omicron étend ses tentacules en Afrique. Il est désormais en circulation dans onze États. Il s’agit selon Africa CDC de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de la Zambie, du Sénégal, de la Tunisie, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe.

L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, a été frappée de mesures d’isolement. « Les preuves actuelles de la propagation mondiale et de la transmission communautaire du variant Omicron ne justifient pas ces interdictions de voyage sélectives », ont fait savoir les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

Dans un communiqué daté du 9 octobre, la structure panafricaine a appelé à « l’annulation urgente » desdites mesures dictées par la peur du nouveau variant. Mercredi dernier, l’Union africaine (UA) a également pris position en soulignant que les interdictions de voyage auront des « répercussions négatives » sur la vie des populations ciblées.

Au moment où l’Afrique australe doit faire face à un pic de contaminations, le repli de certains pays « limite la capacité d’accès aux fournitures médicales », a noté Africa CDC pour qui la transparence sur Omicron a été mal récompensée.

Maroc : Aucun cas vacciné de la 3ème dose n’a été hospitalisé dans les services de réanimation (ministre)

Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a rassuré, jeudi à Rabat, que jusqu’à présent, aucun cas qui s’est fait administrer une troisième dose n’a été hospitalisé dans les services de réanimation, ajoutant que la troisième dose du vaccin contre la COVID-19 renforce considérablement l’immunité acquise contre le virus.Le ministre a précisé, que le nombre de cas critiques admis en réanimation dans les rangs des non-vaccinés dépasse de très loin celui des personnes vaccinées, notant que la majorité des individus vaccinés et hospitalisés sont âgés de plus de 60 ans ou s’étant fait inoculer la deuxième dose depuis plus de six mois.

Selon lui, l’efficacité des vaccins « diminue six mois après l’injection de la deuxième dose », d’où la nécessité d’en prendre une troisième afin de renforcer l’immunité acquise, soulignant que le vaccin n’empêcherait pas de contracter le virus mais il contribue notablement à atténuer ses risques et à diminuer le nombre des cas critiques et des décès.

L’adoption par le Maroc de nombre de vaccins (AstraZeneca, Sinopharm, Pfizer, Johnson) dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19 avait pour objectif d’atteindre une immunité collective et, par conséquent, contribuer à faire baisser significativement le nombre des cas critiques et des décès, en vue de revenir progressivement à la vie normale, a poursuivi le ministre.

Le système de santé souffre d’un déficit en ressources humaines estimé à quelque 97.000 cadres (médecins et infirmiers), a fait observer M. Aït Taleb, ajoutant que son département œuvre à pallier cette problématique selon une nouvelle vision fondée sur la régionalisation, de sorte à permettre à chaque région de bénéficier de ses propres ressources et de renforcer la formation de son personnel de santé.

Le ministère envisage également, dans le cadre du programme médical régional, de recourir à un certain nombre d’outils pour combler ce déficit, dont la mobilité des cadres, afin de répondre aux besoins des habitants dans les différentes régions du Royaume.

Mauritanie : la Bad appuie la lutte contre la Covid-19

La Banque africaine de développement (Bad) annonce avoir débloqué, en urgence, près de 10 millions de dollars pour aider Nouakchott à faire face à la pandémie.La Mauritanie, après le Projet d’appui au G5 Sahel face à la Covid-19, bénéficie de l’assistance de la Banque africaine de développement (Bad). L’institution financière « a très vite répondu présente au début de la pandémie en déployant deux opérations pour renforcer la riposte », a indiqué le point focal de la Bad au sein du ministère mauritanien des Affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, Mahfoud Ould Ahmedou, dans un communiqué reçu jeudi à APA.

L’apparition du coronavirus a conduit le gouvernement mauritanien à prendre des « mesures sociales » avec le concours de la Bad. Celle-ci a ensuite mené un projet régional visant à soutenir la résilience des systèmes d’alimentation et de nutrition des populations vulnérables dans les pays du G5 Sahel, a informé M. Ahmedou.

Parmi les mesures importantes de ce programme multiforme figure l’octroi à environ 200.000 ménages mauritaniens de transferts financiers pour atténuer les répercussions de la pandémie, a précisé le point focal de la Bad. Ces aides, a-t-il ajouté, ont été accompagnées d’autres mesures liées notamment à la suppression des taxes sur les denrées de première nécessité.

Vaccin anti-Covid : la dose de rappel autorisée en Afrique du Sud

L’Autorité sud-africaine des produits de santé (Sahpra, sigle en anglais) a donné son feu vert pour l’injection d’une 3e dose du vaccin Pfizer-BioNTech aux personnes âgées de plus de 18 ans.Confrontée à une explosion des infections depuis l’apparition du variant Omicron, l’Afrique du Sud mise sur la vaccination de sa population. À cet effet, l’Autorité sud-africaine des produits de santé (Sahpra) a approuvé ce jeudi l’administration d’une dose de rappel aux plus de 18 ans « au moins six mois après la deuxième dose ».

Au-delà de ce délai, précise la Sahpra, le vaccin peut être pris à n’importe quel moment. Selon la structure publique, la dose de rappel du vaccin à ARN messager Pfizer-BioNTech serait efficace contre le variant Omicron.

Zimbabwe : un passeport vaccinal pour les transports publics envisagé

Le gouvernement zimbabwéen étudie la possibilité d’imposer aux usagers la présentation d’un pass sanitaire afin de bénéficier du service public des transports.« Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces », disait Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Les Mains sales. Le Zimbabwe, persuadé que le non-respect des gestes barrières dans les transports publics décuple les contaminations, veut appliquer la tolérance zéro dans son réseau.

« Il y aura un moment où les gens ne seront pas autorisés à monter dans les transports publics sans une carte de vaccination valide », a déclaré mardi soir Monica Mutsvangwa, la ministre de l’Information.

Elle s’exprimait à l’issue de la réunion hebdomadaire de son département où il a beaucoup été question du coronavirus avec notamment la circulation du nouveau variant Omicron. Si le caractère obligatoire du passeport vaccinal dans les transports publics est acté, « seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 » pourront y avoir accès, a prévenu Monica Mutsvangwa.

Pour donner une seconde chance aux récalcitrants, le gouvernement prévoit de mettre en place des points de vaccination au niveau des terminus. Au Zimbabwe, le pass sanitaire est déjà de mise dans les bars et les restaurants.

Variant Omicron : l’UA s’oppose à l’isolement de l’Afrique australe

L’Union africaine (UA) a déclaré que l’interdiction de voyager imposée à cette partie du continent suite à la découverte du nouveau mutant est un précédent dangereux pouvant dissuader les autres pays du monde à signaler d’éventuels variants.L’Union africaine (UA) a dénoncé ce mardi une injustice d’autant plus que d’autres pays, où le variant Omicron est en circulation, n’ont pas fait l’objet de ce type de sanction.

« Pénaliser un État ayant assuré une diffusion transparente et en temps voulu de données conformément aux réglementations sanitaires internationales a pour effet de décourager le partage d’informations à l’avenir. Cela pourrait constituer une menace pour la sécurité sanitaire sur le continent et dans le monde », a déclaré l’UA.

Partant de là, l’organisation panafricaine a plaidé pour la levée de l’interdiction de voyager qui n’a aucun sens. Pour elle, l’accent devrait plutôt être mis sur la distribution des vaccins anti-Covid.

« L’accès équitable aux vaccins est essentiel pour immuniser les populations, contrôler la transmission du virus et prévenir l’émergence de nouveaux mutants », a rappelé l’Union africaine.

En novembre dernier, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD, sigle en anglais) avait détecté un nouveau variant nommé Omicron par l’OMS.

Covid-19 : l’Afrique doit accélérer la vaccination (étude)

Si le continent ne parvient pas à vacciner 70 % de sa population d’ici fin 2022, il aura peu de chances de surmonter la crise, alerte le nouveau rapport de la Fondation Mo Ibrahim (MIF, sigle anglais), intitulé « Covid-19 en Afrique : les défis de la reprise » rendu public ce lundi.Les conclusions de l’étude menée par la fondation du philanthrope anglo-soudanais sont sans équivoque : « Sans augmentation massive des taux de vaccination, il est illusoire de parler de reprise, ou de construction d’un avenir plus autonome ».

Or, note le rapport, au 18 novembre 2021, seuls 6,8 % de la population du continent ont été pleinement vaccinés, et cinq pays seulement seront en mesure d’atteindre l’objectif OMS de vacciner 40 % de la population fin 2021.

Partant de ce constat, la MIF estime que « la priorité absolue est donc d’augmenter au plus vite le nombre de vaccinations, en renforçant à la fois l’accès aux doses et la logistique nécessaire. »

Il faut, en parallèle et dès maintenant, se mettre en mesure d’accroître les capacités de production locale de vaccins afin de renforcer l’autonomie d’un continent aujourd’hui presqu’exclusivement dépendant de l’approvisionnement extérieur, poursuit le document.

« Dès avril dernier, nous avons souligné qu’en l’absence d’un taux adéquat de vaccination, le continent africain avait toutes les chances de devenir un parfait incubateur à variants. L’émergence d’Omicron nous rappelle que la Covid-19 demeure une crise globale, dont on ne sortira pas tant que tout le monde ne sera pas vacciné. Et pourtant nous continuons de vivre avec une inégalité démesurée dans l’accès à la vaccination qui pénalise particulièrement l’Afrique », regrette le fondateur de la MIF, Mo Ibrahim, cité dans le rapport.

Par ailleurs, la recherche pointe du doigt « le manque persistant de données fiables d’état-civil » sur le continent. Cela est « un obstacle majeur » pour l’élaboration de politiques sanitaires solides, fait-elle savoir. Selon les auteurs de l’étude, « aujourd’hui encore sur le continent, seuls 10 % des décès sont enregistrés et plus de la moitié des enfants en Afrique n’ont pas d’existence légale. »

En outre, informe la recherche, l’ampleur du reste à charge des malades, et l’insuffisance notoire de l’effort budgétaire en matière de santé publique font que pour la plupart des Africains, les soins de santé ne sont ni abordables ni accessibles. En 2021, informe-t-elle, seuls dix pays, hébergeant moins de 10% de la population du continent, sont en mesure d’offrir à leurs citoyens un accès aux soins gratuit et universel.

Selon les chercheurs, si L’Afrique a réagi rapidement et de manière relativement bien coordonnée à la Covid-19, la plupart des pays africains sont loin d’être préparés à une future pandémie. Au niveau mondial, c’est le continent le plus en retard en ce qui concerne la mise en œuvre du Règlement sanitaire international de l’OMS, font-ils savoir.

S’agissant des conséquences des mesures prises pour endiguer la circulation du virus, l’étude signale que l’impact des fermetures d’écoles a été exacerbé par l’absence d’outils d’enseignement à distance, aggravant ainsi durablement la crise de formation préexistante à la pandémie.

Si des progrès notables ont été réalisés en matière de personnel, de scolarisation et d’achèvement des études depuis 2010, la Qualité du système éducatif est l’un des 79 indicateurs de l’IIAG qui se sont le plus détériorés à l’échelle du continent, avec 30 pays en recul à cet égard, note le document.

Le rapport informe également que les femmes et les filles ont été particulièrement touchées par la pandémie, du fait de l’amenuisement des opportunités économiques, mais aussi d’une exposition accrue à la violence sexuelle et sexiste. Il note aussi que pour la plupart, les mesures d’atténuation mises en place par les pays africains pour faire face à la pandémie n’ont pas intégré la problématique particulière des femmes.

A en croire les chercheurs, la pandémie a enfin rétréci davantage l’espace civique et la liberté des médias sur le continent. Dans le cadre de leur réponse à la Covid-19, pas moins de 44 pays africains ont restreint au moins une pratique démocratique, la liberté des médias étant la plus mise en cause.

Sur un tout autre aspect, le rapport montre que les filets de protection sociale destinés à protéger les plus vulnérables restent marginaux. L’étroitesse des ressources fiscales qui caractérise le continent a limité à 2,4% du PIB l’enveloppe consacrée en moyenne par les gouvernements africains pour atténuer l’impact économique et social du Covid-19, soit moins de la moitié de la moyenne mondiale.

La valeur moyenne africaine de l’indicateur Filets de protection sociale n’a marqué aucun progrès depuis 2010. De façon préoccupante, l’indicateur Mobilisation d’impôts et de recettes accuse même une détérioration depuis 2015.

Bien que presque tous les pays africains aient depuis 2010 amélioré leur performance pour l’indicateur Accès à l’énergie depuis 2010, l’Afrique conserve le plus faible accès à l’électricité de toutes les régions du monde.

De même, si, depuis 2010, tous les pays africains ont progressé au niveau de l’indicateur Accès au numérique, la fracture numérique actuelle reste un obstacle majeur à la réalisation du potentiel économique du continent.

Toutefois, espèrent les chercheurs, la création récente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la plus grande zone de libre-échange au monde, est de nature à révolutionner le commerce intrarégional et réduire la dépendance excessive de l’Afrique vis-à-vis des marchés extérieurs, tant au niveau de l’offre que de la demande. Mais, relativisent-ils, la faiblesse des réseaux de transport constitue encore un obstacle majeur à l’intégration de l’économie continentale.

Covid-19 en Europe : la SADC demande la levée des interdictions de voyage

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a demandé lundi aux pays occidentaux d’annuler les interdictions de voyage « discriminatoires et injustes » imposées à huit membres du bloc régional, à la suite de la découverte du variant Omicron de la Covid-19.Lazarus Chakwera, président de la SADC et président du Malawi, a déclaré que la décision prise par certains pays européens et nord-américains d’interdire les voyages à destination et en provenance du Botswana, de l’eSwatini, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe était précipitée et prise sans tenir compte des preuves scientifiques.

« Il est regrettable que ces mesures aient été imposées sans aucune référence à des preuves scientifiques et sont clairement discriminatoires et injustes pour les citoyens de notre région », a déclaré M. Chakwera.

Il a averti que ces mesures « allaient encourager les sceptiques des vaccins anti-Covid-19 et affecter sérieusement l’adoption du vaccin, non seulement en Afrique australe mais aussi sur le continent et au-delà ».

« Nous appelons les pays qui ont imposé les interdictions de voyage en Afrique australe à annuler leurs décisions afin d’éviter d’autres dommages économiques dans notre région et ailleurs, et d’éviter d’entraver davantage les efforts multilatéraux pour mettre fin à cette pandémie mondiale », a ajouté le dirigeant malawite.

Il a fait remarquer que si la SADC reconnaît le principe légitime selon lequel chaque pays doit protéger sa population et minimiser le risque d’importation de nouveaux variants de la Covid-19, la région n’approuve pas la réaction impulsive qui a suivi la « découverte » du nouveau variant par l’Afrique du Sud.

Le variant Omicron a été signalé jusqu’à présent dans 23 pays du monde, un peu moins de deux semaines après l’annonce de l’Afrique du Sud.

« On sait maintenant que la nouvelle variante était déjà présente dans divers pays occidentaux avant sa découverte en Afrique du Sud, notamment aux Pays-Bas, qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction de voyager.

« Pourtant, même les pays d’Afrique australe qui n’ont pas signalé un seul cas du variant, comme l’eSwatini, le Lesotho, la Namibie, le Malawi et le Mozambique, ont été placés sur une liste rouge pour les voyages internationaux », a poursuivi M. Chakwera.

Il a ajouté que les interdictions de voyage étaient « une preuve du manque de solidarité mondiale et sont en contradiction avec le Règlement sanitaire international (2005) qui oblige les pays à partager en temps utile les informations sur les maladies présentant un intérêt majeur pour la santé publique ».

Covid-19: Bolloré poursuit la vaccination de ses collaborateurs

Bolloré Ports veut barrer la route au nouveau variant du coronavirus, Omicron.L’entreprise de concessions de terminaux portuaires, Bolloré Ports, a initié une campagne de vaccination de grande ampleur contre la Covid-19. Au total, ce sont 4.529 de ses collaborateurs qui sont complètement vaccinés et protégés contre la maladie du nouveau coronavirus sur les quelques 6.497 personnes que compte l’entreprise, soit plus de 70 % des effectifs. 

Menée en concertation avec les autorités sanitaires des différents pays concernés, cette offre vaccinale concerne les collaborateurs de toutes les entités de Bolloré Ports sur la base du volontariat. Elle est également proposée aux sous-traitants. « Avec cette démarche, l’entreprise souhaite ainsi favoriser l’accès à la vaccination, qui est primordiale pour se prévenir contre les formes graves de la maladie », rapporte un communiqué reçu ce vendredi à APA.

Le texte souligne que Bolloré Ports entend par ailleurs poursuivre son travail de pédagogie auprès de ses collaborateurs en 

leur rappelant régulièrement les recommandations sanitaires à suivre parmi lesquelles le respect des gestes barrières tels que le port du masque, la distanciation sociale ou encore le lavage des mains régulier, en raison notamment de l’apparition de nouveaux variants. 

« La santé de nos collaborateurs reste toujours l’une de nos principales priorités et il nous paraît essentiel de faciliter leurs démarches pour qu’ils puissent se faire vacciner et ainsi se protéger contre la Covid-19. Nous poursuivrons ces actions de prévention et de vaccination au sein de toutes nos entités pour atteindre une couverture vaccinale optimale et lutter efficacement contre la propagation du virus », a souligné Christian Devaux, Directeur QHSE de Bolloré Ports.

Le 11 juin 2021, la coalition internationale des autorités de réglementation des médicaments et l’Organisation mondiale de la Santé avaient recommandé conjointement une vaccination généralisée pour éviter l’hospitalisation de personnes et contribuer à réduire le nombre de malades ainsi que la pression sur les réseaux de santé, causée par la Covid-19. Cette immunité collective permettra ainsi un retour à la normale de la société et la réouverture des économies.

L’Afrique appelle à un accès universel aux vaccins face à Omicron

Le président du Cap Vert, José Maria Neves, s’est joint jeudi à la communauté du développement pour appeler à un accès universel urgent aux vaccins comme moyen d’atténuer l’impact d’Omicron et d’autres variantes de la Covid-19.

L’Organisation mondiale de la santé a classé vendredi Omicron comme une « variante préoccupante» de la Covid-19, ce qui signifie qu’il pourrait être plus contagieux que d’autres mutations connues.

Neves a déclaré aux participants à la Conférence économique africaine de 2021 que, bien que le monde doit vivre avec Covid-19 pendant quelques années, « nous devons agir pour fabriquer notre propre vaccin et médicaments pour faire face à cette pandémie et à d’autres à venir ».

« Nous devons trouver des mécanismes innovants de financement et de gestion du développement durable, sinon nous décevrons les jeunes Africains », a-t-il insisté.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19, en plus d’être interne à chaque pays, est en même temps une lutte mondiale, qui nécessite des solutions collaboratives mondiales. Tout le monde y gagne si les pays les moins développés disposent des conditions nécessaires pour surmonter cette grave crise sanitaire, économique et sociale et pour tirer parti de leur développement durable », a déclaré Neves.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se tient dans un format hybride à Sal, au Cap Vert et en ligne. Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

Rui Figueiredo Soares, ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, a observé avec inquiétude la situation actuelle de la pandémie. « Elle frappe tous les pays sans exception, c’est pourquoi cette conférence organisée avec le soutien de la Banque africaine de développement, du Programme des Nations Unies pour le développement et de la Commission économique pour l’Afrique, ne pouvait pas mieux tomber ».

Dans un message vidéo, Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe de l’ONU, a déclaré que l’inégalité des vaccins pourrait coûter des milliards de dollars aux pays africains. « L’Afrique ne peut pas se remettre seule de la pandémie, nous avons besoin d’une solidarité mondiale », a-t-elle déclaré.

Antonio Pedro, secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique, a de son côté averti que «l’échec à lutter contre la pandémie grâce à l’accès universel aux vaccins engendrera des variantes plus résistantes et plus puissantes, menaçant l’effort mondial de lutte contre le virus.

 « L’émergence récente de la variante Omicron du virus Covid-19 illustre mon propos. »,a-t-il poursuivi, ajoutant que l’émergence de la variante Omicron est « une réponse mondiale non coordonnée à la pandémie ».

« La possibilité de variantes nouvelles et plus virulentes, couplée à des chocs climatiques imminents, appelle à une réponse mondiale plus coordonnée à la pandémie, soutenue par des mécanismes de financement audacieux et innovants », a ajouté Pedro.

Le sous-secrétaire général des Nations Unies et administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, Achim Steiner, a déclaré aux participants que «garantir l’équité en matière de vaccins est le moyen le plus rapide de mettre fin à cette pandémie ».

« Nous avons besoin d’une coopération urgente de la part des fabricants de vaccins et des pays producteurs de vaccins et des pays ayant des taux de vaccination élevés pour faire face à cette pénurie aiguë d’approvisionnement en vaccins », a-t-il souligné.

Pour lui, « cela contribuera à ouvrir des opportunités économiques et sociales à travers le continent, à stimuler le PIB et à faire avancer la reprise économique».  « Nous voyons des signes inquiétants d’une reprise économique mondiale inégale… », a-t-il estimé.

 Dans le même élan, Achim Steiner a relevé que les pays d’Afrique ont besoin d’un nouvel accès au financement et de mesures d’allégement de la dette, de solutions de financement innovantes ainsi que d’un soutien plus adapté à la transition vers une économie verte ainsi que le potentiel de tirer parti de la technologie numérique pour relever des défis de développement aigus.

Impact Covid-19: l’Afrique a besoin de 483 milliards de dollars

Les gouvernements africains auront besoin d’environ 484 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour faire face à l’impact socio-économique de la pandémie et soutenir la reprise économique.

L’information a été donnée jeudi à Sal, au Cap Vert par Prof Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances.

« Avant la pandémie, le Groupe de la Banque africaine de développement avait estimé que les besoins d’investissement dans les infrastructures de l’Afrique à eux seuls pouvaient aller de 130 à 170 milliards de dollars par an, créant un déficit de financement annuel de 68 à 108 milliards de dollars » a déclaré M. Urama.

« Le déficit de financement des infrastructures de santé était estimé à environ 26 milliards de dollars par an », a-t-il ajouté dans une allocution à l’ouverture  de la conférence économique de l’Afrique autour du thème, « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 », en présence du président du Cap Vert, José Maria Neves.

Selon lui, avec la pandémie qui a mis à nu le besoin urgent de construire une infrastructure de soins de santé de qualité et une capacité de fabrication de produits pharmaceutiques, ces besoins d’investissement ont encore augmenté.

« Le Groupe de la Banque estime que les gouvernements africains auraient besoin d’environ 484 milliards de dollars au cours des 3 prochaines années pour faire face à l’impact socio-économique de la pandémie et soutenir la reprise économique », a-t-il poursuivi.

Malgré les progrès importants réalisés par les gouvernements africains pour améliorer les systèmes financiers du continent et augmenter les niveaux d’inclusion financière, il reste encore beaucoup à faire pour réduire l’écart existant entre l’épargne et l’investissement.

La pandémie a également provoqué une baisse de l’accès aux marchés internationaux des capitaux avec l’élargissement des écarts sur les rendements des obligations souveraines africaines en raison d’une plus grande perception des risques par les investisseurs et d’une fuite des capitaux en provenance d’Afrique, estimée à plus de 90 milliards de dollars en 2020.

 Les envois de fonds, principale source d’afflux de capitaux vers l’Afrique, ont diminué d’environ 6 % entre 2019 et 2020. Et la même tendance à la baisse a été observée pour les investissements étrangers directs, l’aide publique au développement et les investissements de portefeuille.

« On estime que les recettes publiques ont diminué en moyenne de 10 à 15 % en 2020 dans toute l’Afrique subsaharienne, avec une baisse moyenne des recettes par rapport au PIB de 2 points.  C’est-à-dire de 18 % en 2020, contre environ 20 % en 2019 », a expliqué prof Urama.

Certaines estimations de 2020 indiquaient que les restrictions liées au Covid-19 réduiraient les exportations africaines de 17%, entraînant une baisse de 5% des pertes de recettes publiques.

Pour cette raison, a soutenu le Vice-président de la BAD, « il est vital que les pays africains augmentent leur assiette fiscale en s’attaquant aux goulets d’étranglement structurels tels que la faiblesse des structures organisationnelles, la faible capacité des agents fiscaux et le manque de techniques modernes et informatisées de gestion des risques ».

Ouverte, jeudi, la Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’achèvera, samedi.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Aéroport d’Abidjan: test PCR les voyageurs des pays touchés par le variant Omicron

La Côte d’Ivoire a institué un test PCR systématique pour tout voyageur en provenance des pays où le nouveau variant de Covid-19 Omicron (B. 1.1.529) a été détecté.

« Pour contenir ce risque, la Côte d’Ivoire décide-t-elle de renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie en procédant au dépistage systématique par PCR de tout voyageur en provenance des pays où le variant B.1.1.529 a été détecté », indique une note officielle. 

Cette note conjointe du ministère des Transports et du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ajoute qu' »un contrôle systématique sera fait chaque jour, au cours des 5 premiers jours du séjour ». 

Cette décision intervient « compte tenu du risque de propagation internationale de ce virus hautement contagieux, la menace de son importation en Côte d’Ivoire est réelle », explique le texte. 

Depuis le 9 novembre 2021, les premiers cas du nouveau variant’B.1.1.529 dénommé Omicron et qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de préoccupant, ont été détectés en Afrique australe et en Europe.

Variant Omicron : l’OMS invite l’Afrique à intensifier le séquençage

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souhaite que les pays africains séquencent le génome du virus originel entre 75 et 150 échantillons par semaine afin de circonscrire le mutant Omicron.C’est une course contre la montre. Le monde est en apnée depuis la découverte, il y a une semaine, du variant Omicron en Afrique australe. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) informe que cette nouvelle souche a été détectée « dans plus de 20 pays » de la planète Terre.

Sur le continent noir, les pays touchés sont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Nigeria et le Ghana. L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, « concentre 62 % des cas notifiés », d’après l’OMS. L’agence spécialisée des Nations Unies renseigne qu’Omicron se caractérise par « un nombre élevé de mutations (32 en tout) dans sa protéine Spike, et des données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection par rapport à d’autres variants préoccupants ».

Des zones d’ombre entourent toujours le nouveau variant. C’est pourquoi, fait savoir l’OMS, les chercheurs et scientifiques en Afrique du Sud et dans la Région africaine intensifient leurs recherches pour comprendre la transmissibilité, la gravité et l’impact du variant Omicron sur les vaccins, les produits de diagnostic et les traitements disponibles, et pour déterminer s’il alimente la dernière flambée d’infections.

Les infections augmentent en Afrique australe, principalement en Afrique du Sud. Le pays de Nelson Mandela a signalé, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé, une hausse de 311 % des contaminations au cours de la semaine se terminant le 30 novembre par rapport aux sept jours précédents.

« La détection et la notification en temps utile du nouveau variant par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention », a déclaré Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.

En outre, plaide la Botswanaise, les pays doivent adapter leur riposte et mettre fin à une remontée des cas qui frapperait l’Afrique et pourrait submerger des établissements de santé déjà très sollicités.

À ce jour, le taux de vaccination reste très faible en Afrique avec « 102 millions de personnes » entièrement vaccinées, soit 7,5 % de la population globale. Seuls cinq pays africains ont atteint l’objectif fixé par l’OMS consistant à vacciner 40 % de la population de chaque pays avant fin 2021.  

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, « la combinaison des faibles taux de vaccination, de la poursuite de la propagation du virus et des mutations de ce virus est un mélange toxique. Le variant Omicron est un signal d’alarme qui montre que la menace de la Covid-19 est bien réelle ».

En guise de soutien à l’Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé a mobilisé « 12 millions de dollars » pour financer les activités de riposte essentielles au cours des trois prochains mois, renseigne le communiqué.

La Covid-19 pourrait plonger 40 millions de personnes dans la pauvreté en Afrique

La pandémie de la Covid-19 pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en Afrique si aucune mesure n’est prise, a alerté, jeudi à Sal, Prof Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances.

Prof Urama, également économiste en chef par intérim et Directeur senior de l’Institut africain de développement du Groupe de la BAD s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence économique de l’Afrique autour du thème,  « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 », et présidée par le président du Cap Vert, José Maria Neves.

« La pandémie a eu et continue d’avoir des impacts socio-économiques importants. De plus, cela exerce une pression énorme sur les défis du financement du développement de l’Afrique », a-t-il expliqué, ajoutant que « depuis le début de la pandémie sur le continent en février 2020, l’Afrique a enregistré plus de 8 millions de cas confirmés de Covid-19, entraînant plus de 200 000 décès, et ce n’est pas fini. La pandémie pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté si aucune mesure n’est prise ».

Le déploiement des programmes de vaccination en Afrique a été lent, et l’émergence de nouvelles variantes de Covid-19 avec de multiples mutations, a plongé de nombreux pays dans une autre vague du virus mortel.

Au-delà de la tragédie humaine, l’impact économique de la Covid-19 a occasionné « des entreprises fermées définitivement, des pertes d’emplois à long terme et des retards dans les calendriers universitaires, qui ont tous un impact négatif à long terme sur la vie des gens », a poursuivi le vice-président de la BAD.

« La croissance du PIB réel de l’Afrique devrait atteindre en moyenne 3,4 % en 2021, après s’être contractée de 1,8 % en 2020, ce qui en fait la première récession du continent depuis plus d’un demi-siècle » a-t-il soutenu.

Selon lui, entre 2021 et 2023, la croissance du PIB réel devrait rester inférieure à 4 %. La pandémie a mis en évidence la nécessité de réformes nationales transformatrices pour atteindre les principaux objectifs de développement, notamment des systèmes de santé plus solides, des protections sociales et la viabilité de la dette.

En exerçant une pression considérable sur les finances publiques déjà tendues dans de nombreux pays, la pandémie oblige les pays africains à repenser le modèle de financement du développement en vigueur.

L’ensemble de l’écosystème de financement des économies africaines doit être repensé, y compris d’un point de vue juridique pour faciliter le financement du secteur privé, le renforcement des droits de propriété et l’accès aux garanties pour les micro, petites et moyennes entreprises.

« Bien qu’il soit difficile de prédire le plein impact de la pandémie et le moment où elle pourrait se terminer, il y a de l’espoir que l’Afrique en sortira plus résiliente », a fait remarquer Prof Urama, saluant la hausse des prix des matières premières, l’assouplissement des mesures strictes en cas de pandémie, le redressement du commerce mondial et la reprise des entrées de capitaux.

Il a en outre noté qu’il y a de l’espoir pour des taux de vaccination plus élevés sur le continent à mesure que davantage de vaccins deviennent disponibles. « Souhaitons que des politiques monétaires et fiscales prudentes soient privilégiées par les gouvernements africains » a dit Prof Kevin Urama.

Ouverte, jeudi, la Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’achèvera, samedi.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.