« Cris du cœur » pour les populations du Nord

«La communauté internationale a abandonné nos parents, nos amis, mais nous ne resterons pas les bras croisés ». Ainsi s’exprimait ce vendredi après-midi, le porte-parole de Action Jeunes pour Sauver le Mali. Cette organisation a, une semaine durant, occupé le monument Tour de l’Afrique pour informe, sensibiliser, afin que les populations du Nord ne soient pas oubliées. Ce sit-in a attiré l’attention de nombreux maliens et amis de notre pays qui ont tenu à  apporter, qui du soutien moral, qui un appui financier à  cette initiative. Mais C’’est à  une œuvre de plus grande envergure que s’est associée l’AJSN en participant aux côtés du Collectif « Cris du C’œur » à  l’organisation de la caravane humanitaire en direction des régions du Nord. Pas question de rester les bras croisés Ils sont une vingtaine de jeunes volontaires bénévoles (exclusivement des hommes, pour des raisons de sécurité) qui vont convoyer, à  travers les 1500 km qui séparent Bamako de Tombouctou et Gao, des vivres et des médicaments. Il y a deux semaines, le président du Collectif « Cris du C’œur » lançait un appel à  la communauté nationale et internationale. La situation qu’il décrivait alors était catastrophique. Depuis, les choses se sont empirées. « A Gao, pas plus tard que ce matin, trois femmes sont mortes en couches, parce qu’il n’y avait pas le strict minimum nécessaire pour les accompagner. Et ces morts font suite à  celles d’hier et celles des jours d’avant » affirme Almehidi Cissé. Si cet appel ne semble guère avoir ému la communauté internationale, à  l’interieur du Mali, la générosité s’est mise en branle. De nombreuses bonnes volonté se sont mobilisées pour récolter des fonds, des médicaments, qui pour offrir des vivres ou de la logistique, afin de mettre en place au plus tôt cette caravane. Le COREN, l’association Agir et bien d’autres personnes connues ou anonymes ont soutenu l’initiative. Le Cheick Soufi Bilal a également participé au lancement aux côtés de personnalités comme l’artiste Tiken Jah Fakoly. Le premier camion est donc parti ce vendredi et les jeunes de «Cris de C’œur » espèrent qu’il sera suivi de nombreux autres. Côté sécurité, les jeunes qui participent à  cette aventure humaine n’ont aucune garantie. « Nous sommes en contact avec des ONG locales qui sur place se préparent pour nous accueillir. Mais sur le trajet, nous ne comptons que sur vos prières » assure le porte-parole du Collectif, M. Guindo. Des bénédictions, ils en ont reçu dès le départ avec les prières faites par l’assemblée, venue nombreuse saluer ces jeunes qui refusent de céder au fatalisme. Des jeunes qui, par leur action, montrent que le Mali est toujours debout et qu’il peut être fier de ses enfants.

Marche pour la « libération » des régions du Nord

Depuis le massacre des militaires en Aguelhok en janvier dernier, les manifestations se multiplient dans la capitale malienne pour dire non au conflit et aux exactions dans le nord du pays. Ce mardi 10 avril, le Collectif des Ressortissants des régions du Nord et le Conseil National de la Jeunesse ont organisé une marche qui a réuni plus d’un millier de personnes, jeunes, femmes et vieux. Vêtus de tenues traditionnelles, turbans et dampés, comme pour dire encore leur attachement à  leur terre, à  cette partie du Mali que certains nomment désormais Azawad. Leurs slogans et cris de ralliement disent leur colère au monde entier et aux autorités, face au calvaire de leurs parents qui vivent une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. « De ma vie, je n’ai jamais participé à  une manifestation, C’’est ma première fois, pour dire au monde entier que notre honneur et notre dignité sont remis en cause », nous confie Assetou Maiga, une sexagénaire. Les marcheurs portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « libérer nos terres natales», « le Mali est UN et Indivisible», « nous mourrons pour libérer nos populations », « à  bas les bandits armés, les braqueurs, Aqmi et Mnla » ou encore « l’indépendance de l’Azawad est une illusion ». Le Mali « Un et Indivisible » La marche était aussi destinée à  condamner l’attitude incompréhensible de certains Etats, chantres de la liberté, de l’égalité et des droits de l’homme, dont les médias sont les vecteurs d’amplification en même temps qu’ils font l’apologie des actes terroristes dont ils minimisent et couvrent les horreurs. Pour Ousmane Issoufou Maiga , ancien premier ministre et président du collectif, la marche de ce jour constitue une victoire du Mali contre ceux qui œuvrent à  la division de ses enfants et à  la partition de son territoire. « Nous sommes ici aujourd’hui, non pas en tant que ressortissants du Nord mais en tant que Maliens. Débout comme un seul homme pour signifier que le Mali est UN et INDIVISIBLE», a-t-il déclaré. Sur la place de l’Indépendance, le président du CNJ, Abdoulaye Touré s’est montré très clair : la jeunesse Malienne réaffirme que l’intégrité du territoire du Mali n’est pas négociable. Il a également tiré à  nouveau la sonnette d’alarme. « Au nord du Mali, il n’y a pas d’eau, de nourriture, plus d’administration, de services centraux, de services de santé et les femmes sont violées ». Il a annoncé que des corridors humanitaires sont en train d’être mis en place pour soulager les populations du nord. « Ces corridors humanitaires seront sécurisés par les forces armées et de sécurités nationales» explique le président du CNJ. A la fin de cette marche, le COREN a demandé à  ses membres de rester mobilisés pour reconquérir les régions perdues.

« LITTLE MALI » : Terminus du corridor Bamako-Dakar

Une communauté s’est organisée sur ce site. De nouvelles réalités font surface. Ces gens du voyage s’adaptent bien à  une autre réalité. Sur la route de Rufisque, à  hauteur du croisement Cap des Biches, une pelle mécanique entasse de la latérite fraà®chement débarquée. La route du Cap, à  ce niveau, était crevassée. « Nous n’avons pas attendu que les autorités viennent réparer la route détériorée, nous avons essayé de faire avec les moyens du bord pour la réhabiliter », souligne Koniba Sidibé, le président de la section sénégalaise du Syndicat national des conducteurs routiers du Mali (Synacor). Excentrée et peu fréquentée, il y a de cela quelques années, cette route est devenue, ces dernières années, l’une des plus empruntées de la localité. Outre les nouvelles cités construites dans les parages, elle desserte des entrepôts, des garages de fortune ou encore des fabriques de tous genres. Elle menait surtout au Foyer de charité du Cap des Biches. Presque chaque minute, un gros-porteur emprunte cette route qui mène aussi sur ce qu’il est convenu d’appeler le petit Mali ou encore « Little Mali ». La raison, C’’est que depuis plus d’une décennie maintenant, elle abrite une gare de transit pour les routiers de ce pays frontalier qui font le corridor Dakar-Bamako pour aller prendre des marchandises ou du carburant au Port autonome de Dakar (Pad). Au fil des ans, l’endroit, qui était un très vaste terrain vide et clôturé, s’est transformé en quartier de fortune o๠toute une vie se construit. En remontant la route du Cap, le vrombissement des véhicules qui empruntent la nationale s’amenuise. La fumée s’échappant des guimbardes s’amoncellent pour former un nuage qui pollue davantage l’atmosphère des lieux. En s’approchant des lieux, une bonne odeur s’échappant des bons mets en cuisson dans les parages embaume l’atmosphère. « Little Mali », C’’est avant tout un marché o๠l’on peut faire des provisions en tout genre. Parmi les commerces, qui jalonnent la bretelle, il y a une trentaine de restaurants. On y prépare et vend des poissons frits, des plats épicés, de la viande grillée ou bouillie, du riz assaisonné avec de la sauce, des pâtes alimentaires, du riz au poisson, affectueusement appelé par les Sénégalais le « Thiébou dieun ». Il y a aussi le « Tô ». « Un met préparé à  base de céréale en forme de pâte assaisonnée de sauce », indique Adama Diallo, devenu notre guide sans demander notre avis. Il y a également d’autres plats comme par exemple ce mélange de lait caillé et de céréales bouillies. Il y a également du pain en permanence, dans presque toutes les gargotes de la zone. Dans ce petit bout du Mali perdu aux confins de la banlieue de la capitale sénégalaise, on vend toutes sortes de plats, à  toutes les heures même aux routiers arrivés tard et tenaillés par une fin de loup. « Il y a toujours un point ouvert pour avoir de quoi mettre sous la dent », affirme plus que taquin Amadou Diallo. Sally, une restauratrice, vient de boucler ses cinq ans à  « Little Mali ». Son mari, qui est dans le milieu, lui a ouvert un restaurant. Il lui sert aussi de superviseur. Avec deux de ses employées « venues du pays », elle propose à  longueur de journée des mets aux résidents de circonstance. « Notre seul problème ici, C’’est l’électricité. Depuis longtemps, on court derrière un abonnement à  la Senelec. En vain ! Il y a un collègue qui nous ravitaille en électricité à  raison de 5.000 francs Cfa par lampe et par mois. C’’est trop cher ! », se désole-t-elle. Un fait constaté et déploré aussi par un de ses collègues qui, pour deux lampes, paie mensuellement 10.000 francs Cfa. « Ce n’est pas facile d’avoir un branchement de la Senelec ici ; ceux qui en ont, en profite le maximum possible pour soutirer de l’argent aux autres », fait-il remarquer, parlant sous le couvert de l’anonymat. Il précise pour s’indigner de cet état de fait : « J’ai pris une chambre en location à  Fass Mbao et je paie tous les deux mois 1.000 Francs Cfa pour une lampe alors, on est obligé de payer mensuellement 5 fois plus cher ». Les prix des plats proposés sont modiques. A partir de 50 francs Cfa, on peut avoir une tasse de bouillie sucrée. Le « Tô » se vend aussi au détail et son prix est jugé « abordable » par Adama Diallo. Le plat de riz s’échange autour de 400 francs Cfa, etc. Selon Adama, les restauratrices sont « formidables ». Ce jeune homme qui a vendu du « Rico glace » dans les rues de Bamako puis de Dakar, a travaillé comme journalier dans les entreprises de la Zone franche industrielle de Mbao, exercé encore d’autres petits métiers avant de s’établir ici, apprécie bien le « climat familial » qui y règne. « Même sans argent, les restauratrices nous donnent à  manger à  crédit. On rembourse plus tard, lorsqu’on est solvable », précise-t-il. Les restauratrices, quant à  elles, n’aiment pas parler de chiffre d’affaires. « à‡à  marche, Alhamdoulilahi (Dieu merci) ! » sont les seuls mots qu’elles avancent comme réponse. Outre la restauration, « Little Mali » regorge aussi d’autres petits commerces comme le commerce de pièces détachées. Souleymane Nikiema, un jeune Burkinabé, tient une échoppe. Depuis « trois ans », il propose des pièces détachées aux camionneurs qui fréquentent le site. « Au Sénégal, les pièces nous reviennent un peu cher, on s’approvisionne généralement au Mali ou au Burkina », précise ce jovial vendeur au visage joufflu. Comme Souleymane, ils sont plusieurs vendeurs à  se spécialiser dans la vente des pièces détachées, surtout celles des gros-porteurs qui forment l’essentiel du parking de «Little Mali ». En amont du site, il y a beaucoup de garages de mécaniciens. Ici, on a quasiment un cimetière d’autobus et de camions. A longueur de journée, ouvriers, mécaniciens et brocanteurs s’y côtoient. Le cliquetis de la ferraille, le vrombissement des moteurs, le bruit des groupes électrogènes des soudeurs produit un brouhaha indescriptible. Une ambiance qui contraste nettement avec le calme olympien qui règne à  coté, au Foyer de charité du Cap des Biches, cachée derrière une épaisse haie vive. Sur la route principale menant à  ce sanctuaire, des ouvriers s’activent autour de la ferraille, juste à  coté d’un entrepôt. « Depuis plusieurs années », Mamadou Saliou Diallo, Guinéen d’origine établi au Sénégal depuis une vingtaine d’années, s’active dans la ferraille. Avec l’aide de ses collaborateurs, ils démontent des pièces et des fils de fer à  partir d’un moteur noirci par les graisses et le temps. A même le sol, les habits tachetés par la matière qu’ils manipulent à  longueur de journée, ils trient en même temps les pièces et les fils selon qu’ils soient en fer, en bronze ou en cuivre. « Généralement, nous vendons le kilogramme de fer à  200 francs Cfa, le kilo de bronze à  1.500 francs Cfa et celui de cuivre à  2.500 francs Cfa », informe ce longiligne qui tenait, avant son établissement au site, une boutique à  Thiaroye. « Little Mali », C’’est aussi et surtout la débrouillardise au quotidien. Depuis son arrivée, Ousmane Mallet cherche à  avoir une borne-fontaine pour vendre de l’eau. Il commence à  « être las » des démarches qu’il effectue en vue de bénéficier d’un emplacement au sein du site pour un raccordement à  la Sde. « Ce n’est pas facile du tout. J’ai de l’argent pour prendre en charge tous les frais, mais je n’arrive pas à  avoir un emplacement », déplore-t-il. Il porte des lunettes de soleil, la casquette légèrement visée sur le crâne. Il n’y a que deux bornes-fontaines à  « Little Mali » et elles sont toutes opérationnelles à  longueur de journée. Des files de bidons bleus, blancs et jaunes se forment à  leurs alentours. « Ici, on achète le bidon de vingt litres d’eau à  25 francs Cfa, mais la demande est tellement forte et la pression parfois faible. Il arrive qu’on n’ait pas du tout d’eau. Dans ces cas, on est obligé d’aller de l’autre côté de la Route nationale pour s’en procurer moyennant 50 à  100 francs Cfa le bidon de 20 litres », renseigne Adama Diallo. Toutefois à  l’image, du Secrétaire général du Synacor section Sénégal, Adama Diarra, les pensionnaires de « Little Mali » saluent la cohabitation avec les Sénégalais. « Nous entretenons de très bons rapports avec eux. On n’a aucun problème sur le site, en plus les gendarmes de la brigade de la Zone franche dont nous dépendons nous ont remis des numéros sur lesquels ils sont joignables à  tout moment », souligne M. Diarra. Il précise : « notre seul problème, C’’est le corridor Dakar-Bamako. Nous ne dépensons pas moins de 75.000 francs Cfa aux points de contrôle pour un seul trajet. Les autorités des deux pays doivent revoir cette question, surtout que nos collègues camionneurs du Sénégal ont les mêmes préoccupations ». Il poursuit : « d’ailleurs, le directeur du Port autonome de Dakar (Pad) a construit sur le site une douzaine de latrines et il envoie régulièrement une mission pour s’enquérir de nos difficultés ». « Locataire ! ». C’’est le surnom de l’homme fanion de ce site. Robuste, la cinquantaine entamée, il est connu de tous les occupants du site et connaà®t aussi tous ses coins et recoins. A califourchon sur son vélo, il pédale pour rencontrer ses compatriotes, recueillir leurs doléances, trouver des solutions aux problèmes, avoir éventuellement des informations sur certains manquements, etc. Plusieurs fois dans la journée, sur sa bécane, il rencontre des marchands ambulants venus faire des affaires, entend quelques conversations intimes, voit les gros-porteurs entrer et sortir du site, etc. « Little Mali » ne dort jamais !

Transport transfrontalier : Maliens et sénégalais accordent leurs violons

Plusieurs sujets étaient sur la table des Premiers Ministres sénégalais et malien. Souleymane Ndéné Ndiaye et Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé ont manifesté leur désir de mettre fin aux entraves à  la fluidité du trafic sur le corridor Bamako-Dakar. Il s’agirait entre autres de réduire à  trois le nombre de postes de contrôle, de mettre en place une caution unique du transit routier inter-à‰tats, d’identifier les véhicules de transport inter-à‰tats par un macaron… La rencontre s’est tenue en présence de plusieurs ministres des deux gouvernements et de plusieurs acteurs évoluant dans les secteurs de transport et de commerce, réunis grâce au soutien financier et technique de l’USAID. Depuis plusieurs mois, les transporteurs maliens rencontrent d’énormes problèmes dans leur travail. Véhicules et marchandises, ou pire passagers bloqués pendant des heures aux postes de contrôle, multiplication anarchique des dits points de contrôle, perceptions illicites plombent les coûts et rendent compliqué l’exercice de leur travail. «Il y a plus d’une vingtaine de postes de contrôle entre Bamako et Dakar. Ce qui est contraire à  la réglementation de l’UEMOA en la matière qui est de trois postes de contrôle (le départ, la frontière et la destination finale)», déplore le secrétaire général du Conseil malien des chargeurs, Seydou Traoré. La directrice de l’USAID, Mme Rebecca Black, a elle évoqué le rapport 2011 de l’Observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers. Selon ce document, le dernier trimestre 2010 a été marqué par une recrudescence des tracasseries routières, à  tel point que le Mali et le Sénégal occupent respectivement les 2è et 3è rangs dans le classement des pays à  fort taux de rackets sur les routes. Le même rapport constate une croissance et une persistance des pratiques anormales sur les différents corridors. Les acteurs du secteur privé malien et sénégalais ont identifié des obstacles à  la fluidité des échanges commerciaux sur le corridor Bamako-Dakar. Il s’agit, entre autres, de la non application de réglementation communautaire en matière de contrôles routiers, le nombre élevé des points de contrôles routiers, des tracasseries administratives, la persistance des perceptions illicites. Plus que trois ! A l’issue des travaux, le rapport conjoint des experts qui identifie les contraintes majeures au développement des échanges sur le corridor a été adopté par les participants. Les mesures prioritaires sont relatives à  l’opérationnalisation du transit routier inter-à‰tats unique entre les deux pays avant le 1 juillet 2011 considéré comme date butoir. Elle consistera notamment en l’utilisation d’un carnet unique du transit routier inter-à‰tats, et la mise en place d’une caution unique du transit routier inter-à‰tats par la signature du protocole entre les chambres de commerce du Mali et du Sénégal et l’identification des véhicules de transport inter-à‰tats par un macaron. Il a été aussi décidé de la suppression de toutes sortes de pratiques illicites le long du corridor conformément au traité de l’Union économique et monétaire ouest africaines (UEMOA) et au protocole de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), relatifs à  la libre circulation des personnes et des biens. Mais la mesure la plus saluée est la réduction à  trois du nombre de postes de contrôle (un au départ, un à  la frontière et un au lieu d’accomplissement des formalités), conformément à  la réglementation de l’UEMOA en la matière. Pour ce faire, tous les autres postes ou points de contrôle doivent être supprimés et un effort des deux parties sera fait en vue de la réalisation rapide des mesures d’accompagnement, comme la construction des postes de contrôle juxtaposés. Maliens et sénégalais se sont mis d’accord également pour la réalisation effective des programmes d’entretien routier du corridor. Ils se sont engagés à  trouver les financements nécessaires, notamment auprès des institutions communautaires. Un comité paritaire de suivi et d’évaluation devra être mis en place pour veiller à  la mise en œuvre des recommandations de la conférence, à  travers un plan d’actions à  élaborer dans les semaines, voire les jours à  venir.

Axe Bamako-Dakar : le dernier virage

Le pont de Balenda bientôt terminé Cette route est déjà  exécutée à  plus de 50%. De Kati au-delà  de Kita, les travaux sont terminés. Au-delà  de Kita, à  une cinquantaine de kilomètres, les travaux sont exécutés par la société Razel. La chaussée se dessine progressivement. Non loin de Kokofata, le premier pont est presque terminé sur le fleuve Balenda. «Â Le rythme d’exécution des travaux est impressionnant », s’est réjouit Hamed Diane Séméga. Le pont de Balenda est long de 110m. Il fait une hauteur de 13m. Entièrement financé par le Japon, il sera livré en 2010. Les deux autres ponts seront construits sur le Bafing et le Falémé. A cause de l’importance de ses travaux, le pont sur le Bafing sera construit en dernier lieu. Il ferra 240m de longueur. Le don de trois ponts vient renforcer les liens de coopération entre le Mali et Japon. Ce pays partenaire du Mali et aussi du Sénégal, s’est engagé à  construire gratuitement les trois ponts sur le corridor sud Bamako-Dakar. Pour renforcer le partenariat, les travaux de constructions des ponts, sont exécutés par une entreprise japonaise. Le ministre malien de l’équipement s’est dit satisfait de la rigueur de l’entreprise japonaise chargée de construire les trois ponts. Les deux axes Bamako-Dakar A la fin des travaux de cette route qui passe par Kita, Kéniéba et Tabacounda (Sénégal), le Mali sera encore plus proche du Sénégal. Ce sera la deuxième route internationale entre les deux pays. Cette deuxième route a l’avantage de servir de raccourci pour les gros porteurs qui quitteront Dakar pour Bamako et vice-versa. Les transporteurs pourront donc relier les capitales des deux pays sans passer par la ville de Kayes. Pour le bien être des usagers La nouvelle route Bamako-Dakar pourrait contribuer à  baisser le prix des produits importés dans les deux pays et à  réduire la durée du voyage pour les populations. Car elle peut contribuer au développement des échanges commerciaux maliano-sénégalais. Le Mali pourrait utiliser fréquemment le port de Dakar pour importer ses produits manufacturés.