Élan de solidarité : Corsair offre 600 kits aux centres de dialyse de Bamako  

La compagnie aérienne française Corsair, en collaboration avec le ministère de la Santé et du Développement social, a remis, le 9 décembre 2025, un lot de 600 kits de dialyse destinés aux centres de dialyse de Bamako.

La remise des kits, d’une valeur totale d’environ 20 millions de francs CFA, s’est déroulée au Centre de dialyse du CSRéf de la Commune V, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion et de gratitude, en présence de nombreuses personnalités. Elle était présidée par Dr Bouyagui Traoré, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, représentant le ministre.
Membres du CNT, représentants du corps diplomatique, autorités locales et partenaires de la santé ont également répondu présents pour saluer cet élan de solidarité envers les patients insuffisants rénaux.
Destinés à 200 patients suivis dans les centres de dialyse des communes IV, V et du Génie militaire de Bamako, ces kits constituent un soutien essentiel dans un contexte de forte pression sur les services d’hémodialyse à Bamako.
Un geste pour « accompagner le quotidien des patients »
Au nom de Corsair, Oumar Kouyaté, représentant de la compagnie au Mali, a insisté sur la dimension humaine de cette initiative. Il a rappelé que ce don s’inscrit dans « la volonté d’accompagner le quotidien des patients et de soutenir les équipes médicales qui se battent chaque jour pour sauver des vies ».
Il a également souligné que Corsair souhaite agir « dans un esprit de solidarité », aux côtés des autorités sanitaires, afin de contribuer à alléger la charge pesant sur les centres de dialyse.
M. Kouyaté a ajouté que cette remise de kits traduit l’engagement de la compagnie à demeurer « un partenaire responsable, proche des familles et des réalités du pays », affirmant que Corsair entend poursuivre des actions « porteuses d’espoir » au bénéfice des populations les plus fragiles.
De son côté, Gilles Marigliano, directeur commercial Afrique de Corsair, a rappelé l’ampleur des besoins. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 15 000 patients sous hémodialyse et plus de 700 en attente. L’accès aux kits est vital », a-t-il déclaré.
Pour lui, ce geste vise à soutenir directement les malades, mais aussi à saluer « le travail admirable des équipes de santé », qui œuvrent chaque jour dans des conditions souvent difficiles.
Un soutien salué par les autorités et les bénéficiaires
Au nom du ministère de la Santé, Dr Bouyagui Traoré a salué une initiative qui, selon lui, dépasse la simple remise de matériel médical.
« Votre geste est plus qu’un don. C’est un acte de foi dans notre système de santé et une marque d’amitié inestimable », a-t-il déclaré, assurant que ce soutien contribuera à améliorer la qualité de vie des patients concernés.
La cérémonie a été marquée par la remise symbolique d’un kit au représentant des malades dialysés du Point-G, Seydou Nour Guissé, visiblement ému.
« Je suis animé par un sentiment de joie et de soulagement. Qui connaît la dialyse sait que ce n’est pas facile pour un malade sans kit. Cette donation est vraiment la bienvenue et nous en remercions Corsair », a-t-il témoigné.
Une visite guidée du centre de dialyse a mis fin à la cérémonie, permettant aux partenaires et invités de constater la réalité du fonctionnement des services, d’échanger avec le personnel médical et de rencontrer quelques patients.
En offrant ces 600 kits de dialyse, Corsair pose un acte de solidarité salué à l’unanimité, un geste qui contribue à soulager les familles et à renforcer les efforts des structures de santé engagées dans la prise en charge de l’insuffisance rénale au Mali.
Mohamed Kenouvi

Transport aérien : qui pour remplacer Air France ?

Le 7 août 2023, le transporteur aérien Air France a annoncé la suspension de ses vols vers le Mali et le Burkina Faso jusqu’au 11 août 2023. Une décision justifiée par la fermeture des frontières du Niger suite au coup d’État du 26 juillet 2023 dans ce pays. Annonçant la prolongation de cette suspension jusqu’au 18 août, la compagnie s’est vue annuler son autorisation de vols vers Bamako.

En effet, après ces décisions de suspension, les autorités maliennes ont répliqué en annulant l’autorisation d’exploitation de la compagnie aérienne, qui effectue 7 vols hebdomadaires vers la capitale malienne. Cette suspension, qualifiée « de manquement notoire, au regard des termes de l’autorisation d’exploitation », a entraîné « des désagréments aux passagers », expliquent-elles. Le « manquement » a donc entraîné l’annulation de l’autorisation d’exploitation pour la saison été d’Air France.

La fermeture de l’espace aérien nigérien obligeait déjà les compagnies à un détour important. Outre cette situation, les crises géopolitiques dans d’autres pays, comme le Soudan ou la Libye, faisaient faire des détours de jusqu’à 1 000 km.

Nouvelles opportunités ?

Les autorités maliennes, qui accusent Air France de n’avoir pas averti de cette décision de suspension dans les délais convenus, annoncent que la compagnie pourrait voir son créneau accordé à une autre et lui demandent donc de soumettre une nouvelle demande avant la fin de l’annulation pour couvrir le reste de la saison. Cette situation pourrait profiter à d’autres compagnies qui desservent les destinations Paris et Bamako. Elles pourraient augmenter leurs fréquences en cette saison où la demande est forte. Il s’agit de la compagnie française Corsair, qui continue de desservir Bamako, et de Turkish Airlines, de Royal Air Maroc ou d’Air Sénégal, entre autres.

La suspension des vols d’Air France a suscité la colère et l’inquiétude chez des dizaines de voyageurs, qui se sont retrouvés au siège de la compagnie le 10 août 2023. Des familles vivant de part et d’autre et des voyageurs occasionnels ont exprimé leur désarroi face à cette situation.

Elle intervient également dans un contexte déjà tendu entre Bamako et Paris. En effet, Paris a annoncé le 7 août la suspension de la délivrance de visas aux ressortissants maliens désireux de se rendre en France. Une décision à laquelle les autorités maliennes ont répondu, au nom du principe de réciprocité, en suspendant en retour la délivrance de visas vers le Mali aux Français.