Côte d’Ivoire: « les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part » (Ouattara)

Les appels à la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne « n’iront nulle part », a estimé samedi à Bouaflé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting de clôture de sa visite d’État dans la région de la Marahoué. « La violence doit être bannie définitivement des élections dans notre pays. Il faut arrêter de faire peur aux ivoiriens. L’élection, ce n’est pas des palabres. L’élection c’est une compétition et le peuple est juge. Je sais que les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part», a soutenu M. Ouattara appelant les acteurs politiques à la responsabilité et au civisme. 

Selon lui, le Conseil constitutionnel ivoirien qui  a validé quatre candidatures dont la sienne pour la présidentielle du 31 octobre prochain, « a dit le droit ».

 « Je peux vous dire que le droit a été dit et le jeu démocratique est maintenant ouvert et lancé », a indiqué le chef de l’exécutif ivoirien assurant que  toutes les dispositions seront prises pour que ces élections soient « apaisées et transparentes». 

La semaine dernière, l’opposition ivoirienne, avec à sa tête Aimé Henri Konan Bédié, le président du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), a lancé un appel à la désobéissance civile dans le pays pour protester contre la candidature de M. Ouattara à la présidentielle et contre l’invalidation des candidatures de plusieurs leaders de l’opposition à cette élection dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

Auparavant, M. Ouattara a dressé un « bilan positif» de sa gouvernance à la tête de la Côte d’Ivoire ces neuf dernières années. Par ailleurs, il a promis de « restaurer la dignité » des jeunes du pays en leur offrant davantage d’emplois.

 « C’est une honte que les jeunes aient été instrumentalisés au lieu de leur trouver des emplois. Avec moi, vois aurez des emplois », a-t-il promis aux jeunes de la région de la Marahoué. M. Ouattara a conclu son adresse en réitérant son engagement de ne ménager aucun effort pour  « consolider la paix et la cohésion sociale» en Côte d’Ivoire.

Affaire « désobéissance civile »: s’il y a des « destructions de biens » on apportera « la note » aux auteurs (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a prévenu samedi que les auteurs de l’appel à la « désobéissance civile » relativement à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, payeront « la note », à l’occasion d’une visite du chef de l’Etat à Bouaflé, dans le centre-ouest du pays. »Si vous lancez un appel et qu’ à la fin de la journée, il y a des destructions de biens privés ou publics, le soir on sera devant votre domicile pour vous apporter la note », a déclaré M. Hamed Bakayoko à Bouaflé, lors d’un meeting de clôture d’une visite d’Etat de Alassane Ouattara dans la Région de la Marahoué.  

Selon le Premier ministre ivoirien, les opposants, via l’appel à la désobéissance civile, « incitent à la violence, à la rébellion (…) et souvent, c’est des biens publics achetés chèrement qui sont détruits ». 

« M. le président, nous n’allons plus accepter », a-t-il lancé, faisant observer que certains leaders de l’opposition « habitent encore, sont logés, blanchis et nourris grâce à l’Etat (et ne vont) pas détruire les biens des autres et dormir tranquillement dans la maison de l’Etat, c’est fini, c’est terminé ».

Le chef du gouvernement qui a fait une entorse au programme pour faire des éloges du chef de l’Etat, a soutenu que « le travail du président Alassane Ouattara, c’est un travail qui est concret », tout en invitant les populations à retenir que vous « le monde entier en parle ». 

« Hier encore, les instances des évaluations des États disaient que la Côte d’Ivoire est devenue le pays le plus attractif, et que l’Ivoirien est devenu l’homme le plus riche au PIB par habitant dans la sous-région; et ce ne sont pas des gens qui peuvent tricher avec ces indicateurs », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara effectue dans la région de la Marahoué la dernière visite d’Etat des 31 régions que compte le pays depuis son accession au pouvoir en 2011. Ces visites d’Etat sont l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher les réalités des populations et apporter le développement.

Dimanche dernier, les partis de l’opposition ont annoncé une désobéissance civile pour selon eux dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de faire un « troisième mandat ». Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient qu’ il s’agit du premier mandat de la 3e République. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a retenu le 14 septembre 2020 quatre candidats sur 44 candidatures dont celle de M. Alassane Ouattara. Les juges ont tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, ce qui lui permet de se représenter à ces joutes électorales.  

En dépit de la décision du Conseil constitutionnel, l’opposition qualifie sa candidature d' »anticonstitutionnelle ». Samedi, l’opposition a convoqué ses militants à participer à trois meetings à Abidjan pour dire « non à un troisième mandat » de Alassane Ouattara. 

Présidentielle ivoirienne : Ouattara appelle les acteurs politiques à la « culture démocratique»

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé vendredi à Zuenoula dans le centre-ouest ivoirien, à « l’esprit de civisme et de culture démocratique» des acteurs politiques pour garantir la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire où l’élection présidentielle est prévue le 31 octobre prochain.« (…) J’en appelle à l’esprit de civisme et de culture démocratique de tous les acteurs politiques pour garantir la paix et la tranquillité de nos concitoyens», a plaidé M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting au troisième jour de sa visite d’État dans la région de la Marahoué.

 Cet appel de M. Ouattara intervient dans un contexte politique tendu dans le pays où l’opposition a appelé à la désobéissance civile pour protester contre la candidature de chef de l’État ivoirien à l’élection présidentielle prochaine  et le rejet de la candidature de plusieurs leaders politiques à ce scrutin.

 Dans la foulée, le numéro un ivoirien a appelé les jeunes qui représentent plus de 75% de la population ivoirienne,  à ne pas se laisser manipuler par les politiques et à penser à leur avenir.

« Je voudrais tout particulièrement inviter les jeunes à se préoccuper de leur avenir et à s’inscrire dans les initiatives développées par le gouvernement pour leur offrir des emplois. Parce que c’est l’emploi qui vous donnera votre dignité. Vous devez travailler aussi pour votre avenir et ne pas écouter les chants de sirène. Évitez la violence, travaillez pour consolider la paix», a conseillé M. Ouattara à la jeunesse assurant que l’élection présidentielle du 31 octobre prochain se déroulera dans « le calme et la transparence ».

Auparavant, M. Ouattara a rappelé aux populations les principales actions mises en œuvre par son gouvernement depuis 2011 au bénéfice de la localité de Zuenoula. Par  ailleurs, il a promis la réalisation de plusieurs autres projets dans cette localité assurant « qu’un engagement pris par Alassane Ouattara est une certitude ».

 « Je tiendrai mes engagements et je le ferai dans le prochain quinquennat… Croyez-moi, je suis pressé de commencer tous ces projets », a soutenu M. Ouattara.

Depuis mercredi dernier, le  président ivoirien Alassane Ouattara a entamé  une visite d’État de quatre jours dans le région de la Marahoué,  dans le Centre-ouest du pays,  qui devrait d’achever samedi à Bouaflé, la capitale régionale.

La Cour africaine ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de réintégrer Gbagbo sur la liste électorale

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné vendredi à l’unanimité, à l’État de Côte d’Ivoire de réintégrer l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sur la liste électorale de 2020.« La Cour, à l’unanimité, ordonne à l’État défendeur de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant ( M. Gbagbo) de s’enregistrer sur la liste électorale», indique cette décision consultée par APA.

Auparavant, la Cour a demandé la suspension de la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du requérant jusqu’à à ce qu’elle se prononce sur le fond de la requête principale. Le nom de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale ivoirienne de 2020 et sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain a été invalidée par le Conseil constitutionnel.

 Selon la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, deux raisons peuvent fonder le retrait d’une personne sur la liste électorale, notamment, la perte de ses droits civiques ou le décès de l’électeur.

Ce retrait de M. Gbagbo du listing électoral avait occasionné des manifestations de rue à Abidjan avec l’interpellation de certains militants de l’opposition.

Mi-septembre dernier, rappelle-t-on,  la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait également demandé à l’État de Côte d’Ivoire « de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles» pour que le requérant Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, puisse « jouir de ses droits d’élire et d’être élu ».

M. Soro qui est en exil en France et qui est poursuivi par la justice ivoirienne, a vu  lui-aussi, son nom retiré du listing électoral ivoirien de 2020 et sa candidature invalidée pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

MM. Gbagbo et Soro font l’objet d’une condamnation par la justice ivoirienne.

Lancement d’une association pour trouver une « solution durable » aux déchets plastiques en Côte d’Ivoire

Des entreprises du secteur privé et public ivoirien, ont lancé officiellement jeudi à Abidjan, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP), une plateforme qui vise à trouver une « solution durable » aux déchets plastiques dans le pays.Cette organisation composée d’une vingtaine d’acteurs du privé et du public, s’est fixée un objectif de zéro déchet plastique non valorisé en Côte d’Ivoire à fin 2030.

« L’association vise à répondre aux objectifs de développement durable à travers l’éducation des populations au changement de comportement et la gestion des déchets plastiques », a indiqué dans une adresse, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, membre de cette association. 

Poursuivant, M. Caso qui assure la vice-présidence de cette organisation, a assuré qu’au-delà des actions de cette plateforme, son entreprise a pour ambition de recycler 100% de ses emballages. «Nous souhaitons jouer notre rôle de locomotive et de leader afin que d’autres entreprises nous rejoignent… La protection de l’environnement est l’affaire de tous, unissons-nous», a-t-il plaidé.

Auparavant, Don Dussey, le président de l’AIVP, a soutenu que le vrai problème des déchets est celui de leur valorisation. « Le problème n’est pas le plastique. Le problème, c’est l’utilisation que les hommes font du plastique. C’est pour donner une plus-value au plastique que cette plateforme a été mise en place», a expliqué M. Dussey.

De son côté, Lanzeni Ouattara, le directeur général de l’assainissement et de la salubrité, a rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien à promouvoir la valorisation des déchets plastiques dans le pays.

« La valorisation des déchets plastiques apparaît comme un moyen pour juguler ses effets néfastes sur la santé », a estimé M. Ouattara qui représentait la ministre Anne Désirée Oulotto. Par ailleurs, il a réaffirmé le soutien de l’exécutif ivoirien à cette initiative appelant les membres de l’AIVP à poser des « actions concrètes».

Dans le même élan, Claude Koutouan qui représentant la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI),  a dit à son tour, le soutien du patronat ivoirien à cette plateforme.

Créée en octobre 2019, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP) s’est fixée pour missions de mutualiser les efforts des acteurs du secteur privé et public pour créer un système coordonné de gestion des déchets plastiques et promouvoir l’économie circulaire auprès des entreprises et des pouvoirs publics.

Tabac: une ONG ivoirienne appelle au relèvement des droits d’accise de 45% à 50%

L’ONG ivoirienne Clucod, spécialisée dans la lutte contre le tabagisme et la drogue, appelle au relèvement des droits d’accise sur les produits du tabac, de 45% à 50% au moins, voire 100%, a dit jeudi son président Me Lacina Tall, face à la presse.En tant qu’acteur de la société civile, Clucod milite à ce que « l’Etat puisse surtaxer au maximum » les produits du tabac, en allant jusqu’à 100% ou 150% comme préconisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao), ce qui « est notre souhait », a déclaré Me Lacina Tall, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

Selon Me Lacina Tall, l’Etat ivoirien devrait porter la taxe d’accise sur le tabac au taux minimum de la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui est de 50%, ce qui relèvera le prix du tabac aux fins de rendre moins accessible les produits dérivés. Concernant la taxation sur les droits d’accise, la Cedeao, elle, recommande un plafond de 150%.

Il a fait observer que le commerce du tabac en Côte d’Ivoire représente 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, une contribution qui pour l’ONG ivoirienne est « négligeable ». De ce fait, une hausse des taxes sur le tabac ne serait pas préjudiciable pour l’économie.

Le tabagisme, fera-t-il remarquer, est incriminé dans 90% des cancers du poumon. Il aggrave en outre les maladies respiratoires et majore les accidents cardio-vasculaires de même que les infarctus du myocarde. De plus, 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire.

En Côte d’Ivoire, l’on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% dans la population générale selon des données de l’Enquête démographique et de santé (EDS, 2011-2012). Atlas Tobacco, un organisme spécialisé dans la filière évoque « plus de 9 111 décès par an » dans un rapport.

Dans un guide élaboré par Clucod avec ses partenaires, l’ONG ivoirienne démonte les arguments de l’industrie du tabac. Concernant la surtaxe, les acteurs du secteur estiment que « les taxes sont déjà trop élevées », ce qui augmenterait la contrebande et la production illicite de cigarettes.

La « vérité », rétorque l’ONG, est que « les taxes sur le tabac ne constituent pas la principale cause de la contrebande et de l’évasion fiscale ». Plusieurs pays ont d’ailleurs considérablement augmenté les taxes sur le tabac sans subir de changement en ce qui concerne la contrebande et la production illicite.

La cigarette contient plus de 4 000 produits chimiques dont des centaines sont toxiques et au moins 69 causent le cancer. Selon une enquête réalisée en 2005 (par Pr Bogui P.) le coût de la prise en charge annuelle des maladies induites par le tabac en Côte d’Ivoire est évalué à 28 milliards de Fcfa.

Une loi sur la lutte anti-tabac, en Côte d’Ivoire, adoptée le 23 juillet 2019, interdit dans le pays toute culture industrielle du tabac, ainsi que la vente de tabac à l’unité et à toute personne âgée de moins de 18 ans.

Le dispositif légal interdit également la publicité directe ou indirecte du tabac, l’utilisation des images du tabac ou des produits du tabac à des fins promotionnelles. En outre, la consommation du tabac est interdite à toute femme enceinte.

Le tabagisme est une pratique courante au sein des populations vivant en Côte d’Ivoire. Il n’épargne aucune catégorie socio-professionnelle. En plus des conséquences sur la santé, il appauvrit les ménages à faibles revenus.

Covid-19: les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 4 900 milliards Fcfa de revenus passagers en 2020 (AFRAA)

La pandémie de Covid-19 a affecté le portefeuille des sociétés aériennes africaines, qui pourraient perdre en 2020, 4 933 milliards de Fcfa (8,8 milliards de dollars) de revenus passagers, selon le secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), Abderahmane Berthé, dans un entretien à APA. »L’AFRAA estime que pour l’année 2020, les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 8,8 milliards de dollars (4 933 milliards Fcfa) de revenus passagers par rapport à 2019″, tandis que les « pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions », indique M. Abderahmane Berthé.

La Covid-19, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une pandémie en mars 2020, a fortement impacté le transport aérien international. En Afrique, de nombreux pays ont immédiatement adopté des mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Selon le secrétaire général de l’AFRAA, « plus de 95% de la flotte aérienne était effectivement clouée au sol ». Seulement des vols de fret aériens ont opéré pour satisfaire la demande de transport des équipements médicaux et des biens essentiels.

En dépit de cette situation, certaines compagnies ont pu opérer avec des vols fret qui ont généré des revenus sans pour autant atténuer substantiellement l’impact de la crise sur ces sociétés aériennes (Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Egyptair, Rwandair …).

L’enjeu aujourd’hui pour l’AFRAA demeure avant tout le redémarrage des vols et la restauration des activités des compagnies aériennes africaines. Mais pour une reprise efficiente, « les compagnies ont besoin du soutien et de l’accompagnement des acteurs du secteur », fait observer M. Abderahmane Berthé.

Sur le terrain, dit-il, « la reprise est encore partielle ». La reprise des vols a ostensiblement commencé aux mois de « juillet, août et septembre », cependant, « le niveau d’activité reste encore faible (30-40%) » ainsi que les taux de remplissages des vols.

Pour contenir la crise sanitaire de la Covid-19, le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a adopté en juin 2020 le « CART », un document contenant les recommandations pour la reprise des vols sans risque de propagation du Coronavirus (Covid-19) et visant à ramener la confiance des voyageurs aériens.

Soutiens financiers 

La Covid-19 a grevé la bourse de la plupart des compagnies aériennes sur le continent. Le problème immédiat pour ces compagnies aériennes, est selon M. Berthé le manque de liquidité; et pour minimiser l’impact de la Covid-19, il est essentiel que les gouvernements intensifient leurs efforts pour soutenir l’industrie du transport aérien africain. 

Dans l’optique de l’accompagnement, l’AFRAA a lancé dès le 18 mars 2020, un appel aux gouvernements africains pour soutenir les compagnies aériennes, tout en exhortant à la discussion pour adapter ces différents appuis sous forme de « prêts, garanties sur prêts, allègement ou report de charges ».

Dans cette même veine, les organisations du secteur (AFRAA/IATA/AASA/OMT/WTTC) ont lancé le 6 mai 2020 un appel conjoint aux institutions financières internationales et de développement, ainsi qu’aux donateurs pour mettre en place une enveloppe d’aide de 10 milliards de dollars, soit 5 599 milliards de Fcfa.

Un soutien financier à l’industrie aérienne africaine dans le contexte de la pandémie de Covid-19, n’est pas facile pour les États. Pour ce faire, le secteur tente de se prendre en charge avec l’organisation de webinaire ou la sensibilisation des compagnies sur les opportunités et les mécanismes de financement offerts par des établissements de crédits.

Sous les auspices de la Commission de l’Union Africaine, le Groupe de travail africain de haut niveau sur la Covid-19 a formulé des recommandations pour les Etats et créé un fonds continental de relance estimé à 25 milliards USD pour soutenir les plans de relance à court, moyen et à long terme pour le secteur de l’aviation afin de favoriser le développement d’une connectivité aérienne durable et résiliente.  

Plusieurs pays africains ont déjà apporté un certain soutien à leur secteur du transport aérien. Cependant, « ces efforts doivent être amplifiés », soutient le secrétaire général de l’AFRAA, Abderahmane Berthé.

« Au niveau de l’AFRAA, nous avons élaboré un plan de relance à l’attention de nos membres, basé sur neuf piliers d’actions: Gouvernements et Etats, autorités de régulation, fournisseurs, clients/passagers, maintenance, réduction des coûts, cargo, personnel et les stratégies pour assurer la continuité des activités », assure M. Abderahmane Berthé.

Toutefois, estime-il que la coopération entre les compagnies aériennes africaines est aussi nécessaire pour atteindre une connectivité renforcée où elles seront économiquement plus performantes et contribueraient à l’intégration économique du continent.

Gestion post Covid-19

Selon M. Abderahmane Berthé, la gestion post Covid-19 de la situation commande que les compagnies aériennes concluent  des accords de coopération, y compris des fusions en tant que stratégie de survie.

L’AFRAA a également engagé dans cet élan de nouveaux projets en vue de réduire les coûts d’exploitation et accroître les revenus des compagnies aériennes africaines. Mais, pour l’organisation la coopération entre les compagnies sera essentielle pour améliorer la connectivité intra-africaine.

L’Association des compagnies aériennes africaines qui constate « beaucoup de disparités », lance aux autorités de régulation un appel pour l’harmonisation des mesures appliquées par les Etats, ce qui pourrait assurer  une pérennité des activités.

L’avènement de la Covid-19 montre que les technologies innovatrices et l’automatisation joueront un rôle essentiel dans l’avenir du transport aérien. La nécessité de réduire les points de contact dans les aéroports a révélé la portée de l’utilisation des technologies biométriques pour éviter les risques de contamination.

En vue de détecter et contenir la Covid-19, les États ont mis en place dans les aéroports des dispositifs de bio surveillance numérique. Et ce, pour rassurer les passagers. Le protocole de l’OACI édicte les mesures incluant le port du masque, la mise en place de technologies sans contact dans le processus de voyage et les mesures de contrôle.

Lancé par l’UA, le projet de Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), devrait être rendu plus performant pour une meilleure connectivité aérienne, en termes de temps de trajet réduit, de tarifs réduits en vue d’une compétitivité des compagnies aériennes africaines.   

Le MUTAA, commente M. Berthé, contribuera « grandement à faciliter le rebondissement du transport aérien en Afrique pendant et après la période de reprise ». Car, le protocole de libre circulation des personnes complète le MUTAA en levant les restrictions sur les visas.

L’AFRAA a été créé il y a 52 ans et comprend aujourd’hui 45 compagnies membres. Elle revendique 35 partenaires de l’industrie. Mi 2020, le niveau de trafic enregistre un taux « très faible de l’ordre de 30% » par rapport au niveau habituel. Le niveau devrait atteindre 60% d’ici la fin de l’année 2020.

Présidentielle 2020: « on doit accepter » les décisions des institutions (Ouattara)

Dans un Etat démocratique l’on doit accepter les décisions des institutions de la République, a dit jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara, à cinq semaines de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une visite d’Etat à Sinfra, dans le Centre-ouest du pays.Devant des milliers de personnes à Sinfra, chef-lieu de département dans la Région de la Marahoué, M. Alassane Ouattara, a au cours d’un meeting, raconté les difficultés pour acquérir en 1999 son certificat de nationalité et évoqué le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2000.

« Je n’ai rien dit, j’ai attendu le temps qu’il fallait pour me présenter aux élections (et) c’est cela la démocratie. Quand les institutions vous disent que vous n’êtes pas donc éligibles, même si c’est injuste comme c’était mon cas on doit l’accepter, parce qu’il s’agit des institutions de la République », a expliqué M. Ouattara.

« Nous avons accepté les décisions des institutions, donc qu’ ils (les opposants) continuent leur désobéissance civile, nous, nous sommes au travail ici, nous travaillons pour les Ivoiriens, pour tous les Ivoiriens, sans exception », a-t-il lancé.

Le chef de l’Etat ivoirien a salué le magistrat Epiphane Zorro, un fils de la Région, qui lui a délivré avec courage son certificat de nationalité. L’acte « annulé », avait fait l’objet de recours judiciaire et conduit le jeune juge en « exil » au Burkina Faso puis ensuite en Belgique.

« Tout cela, pour rendre Alassane Ouattara inéligible (…) quand j’entends ces donneurs de leçon, aujourd’hui, quelle honte, c’est une honte, ils ont créé les problèmes de la Côte d’Ivoire  (et) sont responsables de tous  ces maux que la Côte d’Ivoire a vécus », a dit M. Ouattara.

Selon lui, la Côte d’Ivoire a connu des crises politico-militaires par la suite « parce qu’ils n’ont pas respecté le droit et les institutions; et voilà que 20 ans après ils recommencent les mêmes bêtises ».

« Ces gens qui n’ont jamais respecté le droit, ni la justice ont pourchassé Epiphane, qui a dû s’exiler au Burkina et en Belgique pendant des années, parce que le pouvoir en place considérait qu’il ne devait pas donner à Alassane Ouattara son certificat de nationalité, (car) si Alassane Ouattara était candidat en 2000, il serait président depuis 2000 », a-t-il poursuivi.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré éligibles, le 14 septembre 2020, quatre candidats sur 44 candidatures. Le président sortant a été retenu ainsi que l’ex-président Henri Konan Bedié, M. Kouadio Konan Bertin « KKB » et Affi Nguessan, le chef du parti de Laurent Gbagbo.

M. Gbagbo et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamnés tous deux par contumace, et ce fait, ôté du listing électoral selon le Code électoral, n’ont pas été retenus pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Plusieurs figures politiques importantes ont été également recalées par le Conseil constitutionnel, entre autres, Toikeusse Mabri, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan, Marcel Amon-Tanoh.

L’opposition ivoirienne qui estime que M. Ouattara, élu en 2010 puis réélu en 2015, brigue selon elle à un « troisième mandat » contrairement aux dispositions de la Constitution, a appelé à la désobéissance civile. 

Dans son allocution, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a laissé entendre qu’il ne laissera pas prospérer le désordre. Le Conseil constitutionnel a tranché que la Côte d’Ivoire est sous l’ère de la troisième République, ce qui donne carte blanche au président sortant d’être candidat.

Côte d’Ivoire: 15 pro-Soro en détention seront libérés (avocat)

Quinze proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, incarcérés depuis décembre 2019, seront libérés, a indiqué mercredi à APA Me Lamine Diarrassouba, l’un des avocats des pro-Soro détenus.Me Diarassouba qui affirme avoir appris cette décision de justice, dit toutefois attendre l’acte du parquet. Il évoque trois députés qui devraient recouvrer également la liberté parmi ces pro-Soro en détention.

A la suite d’un retour avorté de M. Soro à l’aéroport d’Abidjan, en provenance de Paris Le Bourget le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt avait été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. Et dans la foulée, 17 de ses proches dont cinq députés ont été arrêtés.   

M. Soro, condamné le 28 avril 2020 à 20 ans de prison ferme, avec 4,5 milliards Fcfa d’amende et à 5 ans de privation de droits civiques pour complicité de détournement de deniers publics, a eu son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 rejeté le 14 septembre 2020 par le Conseil constitution. 

Il était était également poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’Etat. Dans ce contexte, des proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale dont des députés ont été arrêtés en décembre 2019 pour « trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat ». 

 La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples avait ordonné le 22 avril 2020 à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat contre M. Soro et les mandats de dépôt décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt.  

Cette juridiction a à nouveau ordonné mi-septembre 2020 à l’Etat ivoirien de « surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Guillaume Soro », afin de lui permettre de se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dont le processus est très engagé. 

Alassane Ouattara boucle le tour de la Côte d’Ivoire par la Marahoué

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara boucle le tour de la Côte d’Ivoire par la région de la Marahoué (Centre-Ouest) où il est arrivé, mercredi, pour la dernière étape des visites d’Etat qu’il a entamées en 2012, un an après son arrivée au pouvoir, a constaté sur place un journaliste de APA.Dès son accession au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a promis de faire le tour des 31 régions que compte le pays pour toucher du bout des doigts les réalités du pays profond afin d’y administrer des solutions .

Au moment où il achève dans quelques semaines son deuxième quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire,  M. Ouattara tient sa promesse sur ce plan avec cette 31è visite d’Etat dans le pays. En une décennie, il aura sillonné toutes les 31 régions du pays.

« Je suis heureux d’être à Bouaflé pour la visite d’État dans la Marahoué. La Marahoué c’est chez nous, c’est chez moi » a déclaré Alassane Ouattara à son arrivée à Bouaflé, ajoutant que cette visite d’Etat est une « promesse » faite à «mon jeune frère Charles Koffi Diby (ex-président du Conseil économique, social, environnemental et culturel)» décédé il y a quelques mois, et avec qui « nous avons inauguré le pont de Bouaflé en 2015 ».

«Je suis venu également pour tenir la promesse faite aux populations de visiter la Marahoué à l’occasion des mandats qui m’ont été confiés par nos compatriotes », a poursuivi le président ivoirien, soulignant que cette «belle région» a un «potentiel important».

« Nous avons effectué beaucoup de travaux dans différents secteurs au cours des dernières années que je viens voir. Je viens aussi écouter les populations, connaître leurs préoccupations et voir ce que nous pouvons faire de mieux. Nous sommes au service de nos concitoyens », a conclu M. Ouattara.

Après l’accueilli populaire dont il a bénéficié, le président ivoirien a présidé un Conseil de ministres à la préfecture de Bouaflé, le chef-lieu de la région.

 Alassane Ouattara est attendu jeudi à Sinfra pour son premier meeting avant de mettre le cap sur Zuénoula le lendemain. Le meeting de clôture de cette visite d’Etat est prévu samedi au stade municipal de Bouaflé.

Côte d’Ivoire: la croissance, projetée entre «1,5 et 2%» fin 2020, devrait rebondir à 8% en 2021 (Ouattara)

La croissance économique de la Côte d’Ivoire, projetée entre « 1,5 et 2% » à fin 2020 suite à l’impact de la Covid-19, devrait rebondir à 8% en 2021 grâce à des investissements massifs, a dit Alassane Ouattara, après la pose de la première pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 216 milliards de Fcfa. « L’année prochaine (2021), des projets de ce genre, nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8% », ce qui veut dire que la construction de ces deux usines de transformation de fèves de cacao, est un «projet essentiel », a déclaré M. Alassane Ouattara.

Ces deux usines de transformation de fèves de cacao, dont l’une sera installée à la zone industrielle PK 24, au nord d’Abidjan, et l’autre à San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, devraient permettre de transformer 50.000 tonnes chacune. Elles ont respectivement une capacité de stockage de 140.000 tonnes et 160.000 tonnes.

M. Ouattara a fait observer que la croissance économique ivoirienne, «cette année (2020) sera entre 1,5 et 2%, ce qui est un miracle parce que la plupart des grands pays, que ce soit en Europe ou en Amérique centrale, sont en récession, mais nous n’allons pas être en récession».

D’ailleurs,  dira-t-il, la Côte d’Ivoire affichera « un taux de croissance positif entre 1,5 et 2% », donc une croissance positive. Avec des investissements massifs dans le secteur de la transformation du cacao, il assure que le pays atteignera,  dans cet élan d’investissement, un taux de transformation de 100% en 2025.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de ce projet qui va non seulement accroître la croissance économique, mais également permettre de créer des emplois, d’augmenter le budget de l’Etat, l’exportation et l’industrialisation.

La CNDC, une entreprise chinoise, est en charge la construction de ces deux unités de transformation de fèves de cacao, ainsi que la construction de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, entend ainsi maintenir non seulement son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao, mais également se positionner comme un acteur majeur dans la transformation de cette spéculation. 

« De 2012 à 2020, plus de 12.905 milliards Fcfa ont été perçus par les producteurs de cacao, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao intervenue sur la campagne principale de 2016 à 2017 », a indiqué le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps des fèves de cacao sans valeur ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exportée, la part des fèves brutes représente «près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».

L’Etat ivoirien tire une forte partie de ses recettes du secteur du cacao. Le pays dont la croissance s’était établie à 7,2% en 2019, devrait connaître un fléchissement pour se situer « entre 1,5 et 2% » à fin 2020 à cause de l’impact de la Covid-19 sur le budget ivoirien.

Ouverture à Bassam d’un atelier pour la certification des compétences des travailleurs du secteur informel ivoirien

Un atelier pour valider un dispositif de certification des apprentissages dans le secteur informel en Côte d’Ivoire par la validation des acquis de l’expérimentation (VAE) s’est ouvert, mardi, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, dans le Sud-Est ivoirien.Cet atelier initié par le secrétariat d’État ivoirien chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle réunit des organisations patronales, des représentants des collectivités territoriales, des organisations syndicales de travailleurs et des associations professionnelles d’artisans.

 « Ce dispositif qui permet la certification des apprentissages dans le secteur informel constitue le maillon essentiel à l’achèvement de la réforme de la formation par apprentissage. Ce mode de certification contribuera à offrir aux travailleurs du secteur informel une meilleure voie de reconnaissance sociale et d’insertion socioprofessionnelle », a indiqué dans une allocution d’ouverture de ces assises,  Djedj Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Poursuivant, le représentant du secrétaire d’État Dr Brice Kouassi, a expliqué que les communications qui seront faites pendant ce séminaire exposeront les détails sur les modalités pratiques de mise en œuvre de ce dispositif de certification  à mettre en place, et qui va tenir compte des particularités de l’économie et du système éducatif de la Côte d’Ivoire.

« Le secteur informel est le premier pourvoyeur d’emplois en Côte d’Ivoire», a par ailleurs, souligné M. Djedj Mel estimant que « ces acteurs ont donc besoin d’une valorisation de leurs compétences ». De son côté, Frédéric Lapeyre, le directeur-pays du Bureau international du travail (BIT) en Côte d’Ivoire a soutenu que la certification des acteurs du secteur informel est essentielle.

 « En Côte d’Ivoire, plus de 80% de la force de travail est dans l’économie informelle. Et la plupart des gens sont dans le secteur informel parce qu’ils n’ont pas accès à l’économie formelle », a dit M. Lapeyre.

 Selon lui, il faut trois choses pour faire passer les acteurs du secteur informel au secteur formel. De son avis,  il s’agit entre autres d’augmenter l’employablité des jeunes dans l’économie formelle.

 Avant lui, Christophe Koueyou, le représentant de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire a relevé l’importance de cet atelier « qui va adresser le processus de certification des acteurs de l’artisanat et de l’informel ».

 « Ce séminaire vient à point-nommé car il permettra de donner aux acteurs de l’artisanat un véritable parchemin et valorisera  les métiers de l’artisanat et de l’informel », s’est-il félicité.

Auparavant, M. Koueyou a fait savoir que l’artisanat représente plus de 40% de l’économie ivoirienne et est le second pourvoyeur d’emplois dans le pays après l’agriculture. Cet atelier qui s’achèvera jeudi, permettra de planifier la mise en œuvre d’une phase pilote de certification des compétences acquises en matière d’apprentissage par une première cohorte de travailleurs dans le secteur informel et artisanal en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: Ouattara pose la première pierre de 2 usines de transformation de cacao d’un coût de 216 milliards Fcfa

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de cacao à la zone industrielle PK 24, au Nord d’Abidjan, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa.Ces deux unités de transformation de fèves de cacao initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, devraient être bâties sur deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Cette pose de la première pierre, marque le lancement et le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures prévus durer sur une période de 24 mois. Il sera réalisé grâce à l’appui de la Chine. 

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, ce projet porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro. 

En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière. 

L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao. 

Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacaoculture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.  

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi, a indiqué que 40% de la production de ces unités de transformation de fèves de cacao « sera destiné au marché chinois ».   

La CNDC, une société chinoise est en charge de la réalisation de ces infrastructures, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Agriculture, avant d’ajouter qu' »au terme de la construction, le capital sera ouvert au secteur privé ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité de cet investissement « important » qui devrait booster la capacité de transformation des fèves de cacao en Côte d’Ivoire. Le pays vise à court terme transformer 50% de sa production et 100% en 2025. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes de fèves, veut à travers ce projet, accroître la capacité de transformation au niveau local, rendre le secteur performant et apte à répondre à la demande interne, tout en créant des emplois et de la richesse. 

Le gouvernement ivoirien, qui a prévu cet investissement à travers le Plan national de développement (PND), ambitionne de renforcer la base de l’industrie cacaoyère, en s’appuyant sur la compétitivité du secteur privé pour impulser sa capacité de transformation de cacao.   

La société civile ivoirienne outillée pour le plaidoyer sur l’APE intérimaire Côte d’Ivoire-UE

Un atelier de formation visant à renforcer les capacités de la société civile ivoirienne sur le contrôle citoyen et le plaidoyer relativement à l’Accord de partenariat économique intérimaire (APEI) s’est ouvert lundi à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan.Cette session, organisée par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), est prévue pour durer cinq jours et regroupe des organes du projet, le Comité de pilotage de la CSCI et des partenaires techniques.

« Il s’agit pour nous d’évaluer cet accord de partenariat économique intérimaire », a indiqué à la presse le président de la Convention de la société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, qui se félicite de ce que ce projet ait ouvert les produits ivoiriens au marché européen.

A ce niveau, il existe toutefois des débats. Si « d’autres estiment que cela crée une forme de servitude, ce n’est pas notre façon de voir », a dit M. Kouma qui note que depuis l’ex-président Laurent Gbagbo, l’APE est adopté par l’Etat ivoirien.

L’Accord de partenariat économique intérimaire, explique-t-il, « permet à la Côte d’Ivoire d’accéder au marché européen, notamment à un certain nombre et vice-versa, sans taxe ». Toute chose qui rend les entreprises locales compétitives.

Laurent Levard de l’ONG française GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques), dont la structure est partenaire à cet atelier, a fait savoir qu’il s’agit de donner des outils aux acteurs de la société civile pour mieux défendre auprès du gouvernement des politiques qui répondent aux intérêts des secteurs économiques et des populations vulnérables. 

Pour sa part, Rachel Gogoua, présidente du groupe thématique développement durable au niveau du Comité national de suivi de l’APEI, a salué cette initiative qui vient combler les insuffisances des acteurs de la société civile en matière de suivi citoyen de l’action publique.

Critiquer, c’est important, mais la société civile ivoirienne veut davantage être « une force de proposition » afin d’apporter des pistes de solutions aux dirigeants, a déclaré Mme Rachel Gogoua, une actrice de la société civile très engagée sur les sujets relatifs au genre.

La Convention de la société civile ivoirienne fait déjà le suivi citoyen sur plusieurs projets impliquant l’Etat ivoirien, entre autres la dette espagnole, le Contrat de développement et de désendettement (C2D) entre Paris et Abidjan.

Le suivi citoyen de l’action publique est un exercice de la société civile visant à apprécier les risques et les opportunités des projets engagés par le gouvernement. A terme, la CSCI formule des recommandations en vue de changements qualitatifs des projets au profit des populations.

Déficits pluviométriques: un transfert monétaire de plus de 335 millions Fcfa annoncé au profit de 6 498 ménages ivoiriens

Des ménages ivoiriens, au nombre de 6 498, victimes de déficits pluviométriques, bénéficieront dans quelques jours d’un transfert monétaire global, via mobile money, de plus de 335 millions Fcfa.Il sera notamment transféré à 6498 ménages vulnérables identifiés, soit 32 496 personnes,  la somme  totale de 335 296 800 Fcfa, à travers un mécanisme  d’assurance contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

Ce mécanisme d’assurance est géré par le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Groupe), conçu pour aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles.

La Côte d’Ivoire est membre de cette institution depuis 2014. En 2019, le pays a souscrit pour la première fois à deux contrats d’assurance contre les déficits pluviométriques pour les régions du Nord et du Centre ivoirien auprès de la mutuelle d’assurance ARC.

Et ce, en raison d’un déficit pluviométrique prononcé dans le Centre de la Côte d’Ivoire, qui a touché 406 000 personnes principalement localisées dans les cinq régions du pays.

Le gouvernement ivoirien, par l’entremise d’un opérateur de téléphonie mobile,  procédera selon un protocole, au lancement des transferts monétaires à des personnes localisées dans ces cinq régions du pays. 

Ces régions sont le Hambol, le Gbêkè, la Marahoué, l’Iffou, le Gontougo, touchés par un déficit pluviométrique en 2019. Une somme de 50 000 FCFA sera transférée à chacun des ménages pour leur permettre de réaliser une activité génératrice de revenus.

La cérémonie pour le lancement de ces transferts monétaires est prévue le jeudi 1er octobre 2020 au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan,  précisément au 20ème étage de l’Immeuble SCIAM, abritant le ministère de l’Économie et des finances.

Selon l’agenda de l’événement, le ministre de l’Économie et des finances, ministre de tutelle du Programme de l’ARC en Côte d’Ivoire, procédera au lancement de ces transferts, assisté par le ministre de la Solidarité et celui de l’Agriculture.

Le gouvernement entend par cet acte jouer pleinement son rôle d’assistance aux populations vulnérables, en collaboration avec l’ARC dans leur appui aux Etats relativement à la préparation de la réponse aux évènements climatiques extrêmes.

Le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Group) est un régime novateur d’assurance contre les phénomènes météorologiques extrêmes. L’ARC, elle, est une entité financière africaine qui permet de déclencher l’envoi rapide de fonds aux pays africains touchés par des épisodes climatiques extrêmes.

Santé sexuelle : signature d’un partenariat pour offrir des soins d’avortements sécurisés en Côte d’Ivoire

L’ONG internationale IPAS et la Société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (SOGOCI), une organisation savante, ont conclu lundi à Abidjan, un accord de partenariat pour améliorer la santé sexuelle de la femme et offrir des soins d’avortement sécurisés en Côte d’Ivoire où environ 280 000 avortements sont pratiqués chaque année.Cette collaboration entre ces deux entités vise la réduction de la mortalité maternelle dans le pays et couvre une période de trois ans renouvelable.

« Ce partenariat permet d’aborder un domaine de la santé sexuelle et reproductive qui est assez sensible. L’avortement à risque est une réalité en Côte d’Ivoire.  Il représente à peu près 36,9 pour 1000 femmes qui avouent soit,  par elles-mêmes ou par leurs confidents avoir eu recours à l’avortement. Et ces avortements ne se font pas toujours dans les structures de qualité et mettent en danger la vie de la mère», a regretté Pr Serge Boni, le président de la SOGOCI.

Selon lui, en Côte d’Ivoire,  environ 18 à 20% des cas de mortalité maternelle sont en rapport avec la pratique de l’avortement. « Nous voulons être une société savante qui agit de façon effective sur le terrain », a dit Pr Boni estimant qu’en Côte d’Ivoire, « porter une grossesse ne doit pas être un risque ».

Pour sa part, Dr Dougrou Sosthène, le directeur régional de IPAS-Afrique francophone a indiqué que « malgré le caractère répressif  de notre législation, pour le moment en matière d’avortement, ça n’empêche pas les femmes d’avoir recours à l’avortement».

Par conséquent, il a plaidé pour l’application effective du protocole de Maputo, un dispositif qui promeut les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé.

L’objectif de cette convention entre la société savante SOGOCI et l’ONG internationale IPAS est de fournir un cadre de coopération et de faciliter la collaboration entre les deux parties.

Ce partenariat s’articulera ainsi autour d’actions de plaidoyers à l’endroit des autorités, de sensibilisation des populations et de formation des praticiens de la santé.

Signature à Abidjan d’un accord pour débarrasser les baies lagunaires des déchets plastiques

Un accord pour débarrasser les baies lagunaires de la commune huppée de Cocody des déchets plastiques a été signé, lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet accord signé par la mairie de Cocody,  le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire et la Société Envipur permettra d’exécuter le projet dénommé «J’aime Cocody, loin de ma lagune les déchets plastiques» qui consistera à nettoyer les baies lagunaires en vue de lutter contre la pollution.

«Ce partenariat consiste à la mise place d’un système de collecte des déchets plastiques sur la baie lagunaire qui s’appuiera sur un réseau de pré-collecteurs», a expliqué dans une allocution, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, soulignant que les plastiques collectés seront triés et valorisés.

Poursuivant, M. Caso s’est félicité de ce projet « pour son impact environnemental, mais aussi pour la création d’emplois pour les jeunes et la promotion d’une économie verte».

 Auparavant, il a rappelé l’ambition de son groupe de « minimiser l’impact des emballages plastiques sur l’environnement, appelant les autres entreprises à soutenir les projets de lutte contre la pollution.

 Quant à César Aka, le Président-directeur-général (PDG) de Envipur,  il a souligné  que sa société aura en charge la collecte des déchets plastiques sur les baies lagunaires, indiquant que cette convention vise à lutter contre la pollution sous toutes ses formes.

De son côté, Jean-Marc Yacé, le maire de la commune de Cocody, s’est satisfait de cet accord de collaboration saluant la « démarche citoyenne » de ses partenaires.

 «Le plastique est devenu un des maux de notre siècle en termes de dégradation de l’environnement.  Et pour le vaincre, il faut une synergie d’actions », a estimé  M. Yacé.

Une collecte de déchets plastiques au bord de la lagune du village de Blockhaus dans l’Est d’Abidjan,  a clôturé cette rencontre.

La Côte d’Ivoire émet un timbre-poste commémoratif de ses 50 ans de relations avec le Vatican

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dévoilé lundi à Abidjan un timbre-poste, portant son effigie et celle du Pape François, commémorant les 50 ans de relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.La cérémonie de dévoilement du timbre-poste commémoratif des 50 ans de relations diplomatiques entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le Saint-Siège, s’est déroulée au palais de la présidence ivoirienne, à Abidjan.

Le nonce apostolique, Paolo Borgia, s’est félicité de ce «fait qui manifeste une profonde amitié», indiquant que l’émission de ce timbre, au-delà de l’aspect commémoratif, se veut «un témoignage symbolique et historique de ces 50 années marquées par l’excellence des liens qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège ».

Le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire, Isaac Gnamba-Yao, a expliqué à la presse que le Saint-Siège et l’Etat ivoirien ont décidé que la thématique principale soit la paix, qui est très chère au président Alassane Ouattara et au Pape François.

Au fond du timbre, se trouve la basilique ivoirienne, la cité du Vatican. Elle apparaît notamment en arrière-plan du timbre. La Basilique de Yamoussoukro, a été inaugurée en 1990, il y a 30 ans, lors d’une visite du Pape Jean Paul ll.

C’est la première fois dans l’histoire du Vatican que le Pape pose avec un chef d’Etat dans la commémoration d’un timbre. Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, s’est réjoui de ce symbole de lien entre ces deux États.

La toute première visite d’un président ivoirien au Vatican fut celle de Félix Houphouët Boigny, le 22 juillet 1969, sous l’ère du Pape Paul VI. Le 26 octobre 1970, se sont ensuite établies les relations de coopération entre les deux États.

La poste de Côte d’Ivoire et le service philatélique du Vatican ont convenu de mettre ce timbre commun à l’effigie du Pape François et M. Alassane Ouattara, à l’occasion du 50e anniversaire des relations entre le Saint-Siège et la République de Côte d’Ivoire.

Présidentielle 2020: l’ONU invite les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation »

Le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité lundi les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation » en vue d’une élection présidentielle « inclusive ».M. Ibn Chambas s’exprimait, face aux caméras, après une audience avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Une rencontre, qui selon lui, s’inscrit dans le cadre de « l’accompagnement des Nations Unies pour une élection présidentielle pacifique, inclusive et transparente ».

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur nouveau président. Une élection présidentielle qui cristallise déjà des passions. L’opposition, elle, qualifie d' »anti-constitutionnelle » la candidature de M. Ouattara, validée le 14 septembre par le juge électoral. 

« Nous avons fait le tour des questions politique et sécuritaire, humanitaire ainsi que de la Covid-19 (…) et nous avons partagé les préoccupations des Nations Unies sur la persistance de l’absence de concensensus sur certains aspects du processus » électoral, a dit M. Ibn Chambas. 

« Les Nations Unies invitent tous les acteurs de la République à éviter les violences et le recours aux discours de haine », a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest,  avant d’ajouter « nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation ». 

M. Ibn Chambas a assuré avoir « réitéré » à M. le président Alassane Ouattara, « l’engagement des Nations Unies à accompagner la Côte d’Ivoire » dans l’organisation des élections présidentielles du 31 octobre 2020.  

Pour ces joutes électorales, le Conseil constitutionnel a validé quatre candidatures sur 44 dossiers. Il s’agit notamment de celles du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), du président du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N’guessan et de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.   

Des journalistes ivoiriens instruits sur les fondements de l’agence de presse et du journal en ligne

Plusieurs journalistes ivoiriens ont été instruits dimanche sur les similitudes et les différences entre l’agence de presse et le journal en ligne via le Forum What’App du Réseau des professionnels la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci).La présentation de ces deux types de médias numériques a été faite le dimanche 13 septembre dernier par Dr David Youant, journaliste ivoirien, enseignant-chercheur et fondateur de l’agence de presse Alerte Info, à l’occasion de la deuxième session de la « Quinzaine du numérique », une tribune d’échanges du Repprelci.

Au travers du thème « Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes » soumis à sa sagacité, Dr David Youant a fait la typologie des médias numériques en Côte d’Ivoire, où aujourd’hui la presse numérique est sous le contrôle de l’Autorité nationale de la presse (ANP).

Dans un exposé, cet ancien journaliste de l’Agence France Presse (AFP), a rappelé qu’en 2012, à la faveur des états généraux de la presse en Côte d’Ivoire, le Repprelci a proposé une classification des médias numériques en 5 catégories, en tenant compte de leurs spécificités.

Il s’agit, dira-t-il, des agrégateurs de contenus ou portails web, des journaux en ligne, des agences de presse, des web radios et des web TV.

« Dans la catégorie des agrégateurs ou portails web, on retrouve les médias qui ne fournissent pas que l’actualité et dont une partie du contenu provient d’autres sources d’information », a-t-il relevé, expliquant que l’agrégateur, par définition, agrège du contenu, rassemble, regroupe, aspire tout ce qui pourrait intéresser sa cible en terme d’information, qu’elle soit liée ou non à l’actualité.

Ce contenu, ajoutera-t-il, est accessible gratuitement sur un site internet ou une application mobile pour smartphone. Toutefois, le modèle économique des agrégateurs de contenus reste dominée par la publicité (annonces, contenus sponsorisés).

Concernant les journaux en ligne, qu’ils émanent d’une rédaction papier (comme fratmat.info) ou qu’ils soient des pure players (lebanco.net), produisent du contenu d’actualité (générale ou thématique), en différents genres journalistiques (édito, billet, reportage, compte rendu, enquête, dessin de presse, commentaire…), et sont accessibles gratuitement ou par abonnement.

Les agences de presse, elles, mentionnera  l’invité-expert, sont caractérisées par deux aspects principalement : le contenu d’information et le modèle économique. Le premier est qu’une agence de presse n’a pas de ligne éditoriale idéologique et le second, est que selon les normes, notamment françaises, au moins 50% de ses revenus doivent provenir des abonnements à son service d’actualité.

Sur les similitudes entre l’agence de presse et le journal en ligne, il a souligné qu’ils ont en commun le fait d’être des médias, portés par une entreprise de presse, différente d’une agence de communication, d’une régie publicitaire ou d’une société spécialisée dans les relations presse.

Leur premier point commun est la base juridique, à savoir que les conditions de création d’une agence de presse sont les mêmes que celles d’un journal en ligne. La deuxième similitude entre ces deux médias, selon M. Youant, est leur modèle économique.

L’agence de presse fournit du contenu à des personnes morales ou individuelles moyennant une contrepartie financière, de même certains journaux en ligne, notamment les pure players, fonctionnent aussi par abonnement.   

Le troisième point de similitude est qu’ils peuvent avoir en commun la composition de leurs rédactions : l’une, comme l’autre, est animée par des journalistes, issus d’écoles de journalisme, ou ayant suivi des formations qualifiantes pour exercer ce métier.

Toutefois, le journaliste qui exerce dans une agence de presse est appelé agencier, généralement inconnu du grand public, contrairement à son confrère de la presse imprimée ou en ligne, dont la signature peut être retenue par des fidèles lecteurs.

Au niveau des différences, il a fait remarquer qu’une agence de presse est un grossiste de l’information, une usine de production de nouvelles. Et, dans la chaîne de fabrication de l’information, ce média atypique se trouve tout au-dessus de la pyramide, car c’est elle qui fournit, en continu et sous divers formats (texte, audio, vidéo, infographie), la quasi-totalité des informations aux autres médias.

« Contrairement au journal en ligne, l’agence de presse n’a pas en son sein un directeur de la publication. Il y a, généralement, un directeur général, un rédacteur en chef central, des chefs de desks… », a-t-il nuancé.

L’agence de presse, elle, assure-t-il, n’a pas de ligne éditoriale idéologique à l’instar du journal en ligne. Une agence ne signe pas d’éditorial ou de billets par exemple, ses productions étant destinées à la vente, elle se focalise plus sur les genres journalistiques les plus usités.

Intervenant,  M. Samba Koné, président de l’Autorité Nationale de Presse (ANP), organe de régulation de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a salué la communauté de cet univers numérique composée de journalistes ivoiriens.

M. Samba Koné a noté que l’univers de l’agence de presse a bien changé grâce aux TIC, et tout en permettant la diversification de la clientèle des agences de presse, les TIC ont ôté à celles-ci la spécificité d’être le journal des journaux comme on le disait à une époque. 

Une agence de presse peut dans son portefeuille produits, développer le segment « Features », voire en faire une particularité ou une spécialité, à l’instar d’une agence de presse photographique, a-t-il conseillé. 

« Je pense par ailleurs que l’idée d’agences de presse spécialisées dans des thématiques autres que l’actualité peut être approfondie. Autant pour la presse imprimée, il faut aborder le virage numérique avec de la valeur ajoutée (…) qui donne de la profondeur aux factuels », a -t -il poursuivi.

Le président du REPPRELCI, Sermé Lassina, a exprimé toute sa satisfaction au regard des questions suscitées par ce thème, ce qui dénote de l’intérêt que les uns et les autres accordent à cette tribune de la Quinzaine du Numérique.

Il a annoncé le prochain rendez-vous pour le 27 septembre 2020. Cette troisième session se tiendra autour du thème de partage d’expériences : « Web entrepreneuriat : les 5 signes d’un projet viable » avec pour intervenant Barthélemy Kouamé, directeur général de Reel com, entreprise éditrice de Acturoutes.

La première session de  La Quinzaine du Numérique  a été animée par Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’UFR de Communication de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le dimanche 30 août 2020 sous le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

Non invité à une réunion du Pdci avec l’opposition, Affi programmé pour un tête-à-tête avec Bedié dans 48h

Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), non invité à une réunion de l’opposition dimanche, diligentée par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), est programmé pour un tête-à-tête avec le chef du Pdci, Henri Konan Bedie, dans 48h.Ce rendez-vous, selon une note du FPI en date du 20 septembre 2020, devrait avoir lieu dans 48h. L’information a été donnée au parti de M. Affi Nguessan par le truchement du secrétariat exécutif du Pdci. 

Cette information intervient après que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a tenu dimanche après-midi une réunion à laquelle ont participé plusieurs partis de l’opposition, syndicats et groupements de la société civile, en l’absence de M. Affi. 

Candidat retenu du FPI à l’élection présidentielle, Affi dit « considérer essentielle la construction d’un front uni de l’opposition, afin d’imposer au régime au pouvoir un processus électoral loyal, transparent et inclusif ».   

Dans cette perspective, il déclare que « la dispersion des forces et des initiatives ne serait pas à la hauteur de notre enjeu commun », avant d’ajouter « c’est tout le sens de l’appel à l’union que j’avais lancé dès le 27 août dernier à l’occasion d’une conférence de presse ».  

Depuis fin août, son parti, une frange du FPI,  Le parti de Gbagbo, a eu de « nombreux contacts constructifs avec le Pdci », note-t-il, avec la représentation au plus haut niveau à la convention d’investiture de son candidat le 12 septembre dernier à Yamoussoukro.

Il ressasse en outre la rencontre avec le secrétaire exécutif en chef du Pdci, M. Maurice Kakou Guikahué le jeudi 17 septembre, à Abidjan, puis une audience avec M. Henri Konan Bédié le vendredi 18 septembre, à Abidjan.

« C’est dans cet esprit, résolument unitaire, que je m’apprêtais à participer à la réunion de cet après-midi, lorsque M. Guikahué, a informé notre première vice-présidente que son parti privilégiait une autre formule. À savoir, le FPI n’était pas invité, mais proposition m’était faite de rencontrer le président Bédié lors d’une nouvelle audience, programmée dans les 48 heures », a-t-il fait savoir. 

« Je prends bien évidemment acte de ce schéma de discussions », a-t-il poursuivi,  indiquant que cela lui inspire trois commentaires, notamment l’unité de l’opposition qui doit être « inclusive et ne saurait être une variable d’ajustement dans les agendas politiques de chacun d’entre nous ».

« Si cette condition n’est pas remplie, le président sortant réussira le coup d’Etat institutionnel qu’il est décidé à mener à terme », a-t-il martelé,  avant de relever son second commentaire qui est « la gravité de la situation » qui impose à l’opposition d’œuvrer à l’union dans un esprit de loyauté et de responsabilité. 

« Cet esprit doit particulièrement guider les deux principaux adversaires d’Alassane Ouattara que seront dans les urnes le président Bédié et moi-même », a-t-il soutenu, afin d’achever sa pensée pour dire que « cette démarche relève de l’intérêt national ».

Affaire «3e mandat » : Bédié appelle à la «désobéissance civile» face à la «forfaiture »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a appelé dimanche à la «désobéissance civile » face à la «forfaiture » dans l’affaire de «3e mandat» présidentiel, jugeant la candidature de Alassane Ouattara «d’anticonstitutionnelle ».« Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, la désobéissance civile », a déclaré M. Henri Konan Bédié, dans un discours, lors d’une rencontre de plateformes et partis de l’opposition au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Il a déploré que « le 14 septembre 2020, le Conseil constitutionnel avec la complicité de la Commission électorale dite indépendante » ai «invalidé les dossiers de plusieurs candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 sur la base de fallacieux arguments (…) et dans le même temps autorisé la candidature anticonstitutionnelle de Alassane Ouattara ».

« Cette forfaiture ne saurait être tolérée par le peuple souverain de Côte d’Ivoire », a dit M. Bédié, ajoutant «nous sommes ici ce jour, partis politiques, plateformes politiques, organisations syndicales et société civile pour exprimer notre farouche opposition à cette violation de la loi fondamentale ».

Selon M. Bédié cette candidature de M. Ouattara  « constitue le troisième mandat anticonstitutionnel ». Il s’agit d’une «violation de la Constitution ivoirienne par le président sortant en briguent un troisième mandat à l’élection du 31 octobre 2020 ».

Présent à cette rencontre, Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci (opposition) a annoncé que sa plateforme Arc-en-ciel s’associe aux autres partis de l’opposition pour «dire non à cette Côte d’Ivoire défigurée » et «dire non à l’abîme » qui guette le pays.

Plusieurs leaders de l’opposition politique étaient présents à cette rencontre autour de M. Bédié, ex-président ivoirien. L’on pouvait noter la présence de Mamadou Koulibaly, fondateur de Lider, et de Assoa Adou, un cadre du Parti de Laurent Gbagbo.

Côte d’Ivoire: Mamadou Soro réélu SG de la Centrale Syndicale Humanisme pour 6 ans

Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) a été reconduit à ce poste pour un nouveau mandat de six ans à l’issue du premier congrès ordinaire de cette organisation syndicale qui s’est achevé samedi à Abidjan.Ces assises qui ont adopté le plan stratégique de développement 2020-2030 de la CSH,  ont été également marquées par le renouvellement du bureau du Conseil syndical et le Commissariat aux comptes de cette organisation. 

Ce plan de développement stratégique de la CSH, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, se décline en quatre axes majeurs.

Il s’agit notamment de l’intensification des activités de la centrale afin d’offrir plus de prestations aux travailleurs de Côte d’Ivoire et du développement institutionnel et organisationnel pour une bonne gouvernance de la CSH.

Côte d’Ivoire: le CHU de Cocody équipé en mammographe pour la lutte contre le cancer du sein

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody a été équipé, vendredi, en mammographe qui permettra de dépister le cancer du sein très tôt, pour un taux de guérison très élevé, et un accès au dépistage régulier. Cet équipement offert par le Groupe pharmaceutique suisse Roche a été réceptionné au cours d’une cérémonie qui a permis au directeur général de Roche Côte d’Ivoire, Markus Gemuend, de saluer le partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et son entreprise.

« Ce don permettra, dans le cadre d’un nouveau partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et Roche, le renforcement du plateau technique pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein », a-t-il expliqué.

En plus du mammographe, d’une valeur de 57 068 172 de FCFA, un échographe, des équipements de protection contre la Covid-19, des ordinateurs en appui à la création d’un outil de gestion des stocks d’un coût total de 100 279 926 FCA ont été offerts au CHU de Cocody.

Ces appareils vont permettre d’équiper le 3ème centre de sénologie dans le secteur public, après celui du Chu de Treichville et de l’Institut national de santé publique (INSP) d’Adjamé et participeront au renforcement des capacités d’accueil dans le cadre du dépistage du cancer du sein.

A son tour, l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne-Lugon Moulin, a salué ce don en y voyant l’expression de la solidité des relations bilatérales entre la Suisse et la Côte d’Ivoire mais aussi l’expression du savoir-faire des entreprises suisses.

L’inspecteur général de la santé, Dr Ablé Ekissi Ambroise, au nom du ministre de la Santé et de l’hygiène publique a relevé la qualité de l’accord de coopération entre la Côte d’Ivoire et le laboratoire suisse qui constitue un partenaire essentiel dans la lutte contre le cancer du sein et l’hépatite virale.

S’adressant au directeur du CHU, il a insisté afin que soit fixé un prix social permettant aux malades de mieux profiter de ces dons.

Le directeur général du CHU de Cocody, Dr Méité Djoussoufou a exprimé sa fierté de recevoir ces équipements qui vont permettre à l’établissement d’avoir une véritable unité de sénologie pour être encore plus efficace dans la lutte contre le cancer du sein.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 12,4% des 804 millions d’habitants de la Région africaine développeront un cancer avant d’atteindre l’âge de 75 ans. En Côte d’Ivoire, plus de  2000 nouveaux cas de cancer du sein sont dénombrés par an avec une mortalité de 54%.

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Centrale syndicale Humanisme exige la réintégration des travailleurs licenciés

La Centrale syndicale Humanisme, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, a exigé samedi à Abidjan, la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. « Nous exigeons la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques durant cette période (de la Covid-19). Il faut qu’ils soient réintégrés », a déclaré Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme peu avant la fin des travaux du premier congrès ordinaire de cette centrale avec à son ordre du jour le renouvellement des instances.

« Nous  ouvrons le dialogue social sur le salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 22 000 FCFA dans notre pays. Il faut le relever pour atteindre le même niveau que le  SMIG à 60 000 FCFA», a poursuivi M. Soro, candidat à sa propre succession. 

 Ces assises qui se sont ouvertes la semaine dernière autour du thème : « les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la Covid-19 : quelle riposte?» ont permis d’élaborer le plan d’actions stratégiques 2020-2030 de cette centrale syndicale.

Selon Mamadou Soro, environ 27 000 travailleurs ont été licenciés abusivement en Côte d’Ivoire pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et pour le secteur informel, 1 200 000 unités de production informelles sont aux arrêts.

«C’est la reprise de toutes ces activités que nous demandons par des appuis publics conséquents et rapide», a plaidé M. Soro. Par ailleurs, il a demandé aux autorités ivoiriennes d’assouplir les conditions d’éligibilité des entreprises au fonds de soutien Covid-19 mis en place par le gouvernement.

« Nous avons proposé qu’effectivement le gouvernement aille plus loin en assouplissant les conditions d’accès aux fonds Covid-19 destinés aux entreprises de Côte d’Ivoire. Parce que le point que le ministre de l’économie et des finances a fait, indique clairement que seules  29 entreprises ont pu bénéficier de 10 milliards FCFA. Cela veut dire que nous avons constaté ensemble que les conditions d’éligibilité à ces fonds sont trop sélectives», a soutenu M. Soro.

 Dans la foulée, le secrétaire général sortant de la Centrale syndicale Humanisme a appelé à une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire estimant que la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a été « très éprouvante » pour les travailleurs de Côte d’Ivoire.

La presse en ligne en Côte d’Ivoire s’auto-régule pour plus de crédibilité

La presse en ligne de Côte d’Ivoire, à travers l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), créé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci), s’auto-régule pour plus de crédibilité des productions en ligne.Au cours d’un atelier sur la place des femmes et des discours religieux dans les médias, vendredi à l’ISCT Polytechnique de Codcody, dans l’Est d’Abidjan, le président du Repprelci, Lassina Sermé, a présenté l’OMENCI, un instrument qui permet de casser les codes négatifs sur ces deux facteurs.

Cet observatoire a pour mission de veiller au respect de l’éthique et la déontologie du secteur, de promouvoir à la liberté de la presse et assurer la médiation. Il fait des monitorings sur la base d’une grille de lecture qui permet d’indexer les articles contraires à la déontologie.

En cas de manquements, l’OMENCI procède à des interpellations de l’organe de presse, qui peuvent être suivies de sanctions. L’observatoire associe, entre autre, un représentant des journaux en ligne, des agrégateurs, des consommateurs des productions des médias numériques, des web Tv et des web radios.

Il peut être saisi à tout moment par tout intéressé, mais par écrit. Si l’élément incriminé est avéré,  l’Observatoire peut prononcer des sanctions disciplinaires : l’avertissement, le blâme, l’amende, proposer le retrait de la carte de journaliste professionnel.

Quant à la place des femmes dans les médias, sujet dominant des échanges, M. Sermé a fait savoir que les femmes ont beaucoup de potentialités,  toutefois elles devraient oser et avoir beaucoup de courage pour s’engager dans des débats et des organismes afin d’avoir droit aux chapitres de discussions.

M. Lucien Houedanou, journaliste consultant, a pour sa part, appelé les femmes à occuper les espaces existant pour parler des questions de femmes. A l’endroit des médias, il a invité ses confrères à « multiplier et assurer  les articles qui valorisent le droit des femmes ».

« On peut proposer que les religieux mettent en lumière à la lecture des livres saints la promotion de la femme parce qu’elles existent et il faut faire attention à les mettre en évidence », a -t -il poursuivi, soutenant qu’il faut mettre dans les contextes ce que les saintes écritures disent sur la femme.

Le président du Repprelci a rappelé que, selon des données de janvier 2020, la Côte d’Ivoire compte plus de 12 millions de personnes utilisateurs de l’Internet et 4,9 millions sur les réseaux sociaux. Et, plusieurs femmes sont connectées à Internet.

La Côte d’Ivoire qui enregistre quelque 25 millions d’habitants compte un nombre de « plus de 31 millions de personnes ayant des mobiles connectés à Internet ». Ce qui dénote de l’importance de l’espace numérique dans le pays.

Uemoa : 21 administrateurs certifiés reçoivent leurs parchemins à Abidjan

Vingt et un cadres de haut niveau d’entreprises publiques et privées de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) ont reçu vendredi à Abidjan le Certificat des administrateurs certifiés de sociétés, lors d’une cérémonie.Ces lauréats représentent la première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de sociétés de l’Uemoa (CAS-Uemoa), une formation organisée par l’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (INAD-CI). 

Viviane Zunon Kipré, la présidente de l’INAD-CI, a déclaré que ce programme de formation de ces cadres des directions générales et techniques vise à faire « le deuil de la médiocrité en écrivant les pages de l’excellence, de la qualité, du mérite, du travail bien fait et surtout du savoir-faire ». 

Le président de cette cérémonie de remise des certificats, N’Golo Coulibaly, le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance de Côte d’Ivoire, indiqué à ses filleuls que outre l’expérience et les techniques acquises, ils devront faire preuve d’un « comportement éthique ». 

Pour réaliser ce programme, l’INADCI s’est associé au collège des administrateurs crée par l’Université Laval, au Canada, à des partenaires au Maroc et des organismes spécialisés locaux pour administrer les modules estimés à six, en 160 heures (sur six mois). 

L’objectif de cette formation est de garantir le recrutement d’administrateurs compétents. Mamadou Ouattara, le porte-parole des récipiendaires, a assuré que ces premiers administrateurs certifiés de l’Uemoa, travailleront aux fins de relever les défis des entités qu’ils dirigent.

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, représentant le ministre, a fait observer que cette cérémonie de remise de parchemins marque une nouvelle ère, invitant les administrateurs certifiés à des actions utiles et à un engagement personnel.

La première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de société CAS-Uemoa comprend 21 membres. Il s’agit d’un Camerounais, un Malien,  un Togolais, un Béninois, un Français et 16 Ivoiriens.

L’Ivoirien Daouda Coulibaly, directeur  général de la Société ivoirienne de banque (SIB), une banque privée à capitaux majoritairement marocains, est le major de cette première promotion. Il est diplômé de HEC Paris. 

Lancement de Aefrotopia, une plateforme virtuelle de rencontres des personnes noires

Le Forum économique international des Noirs (FEIN) a lancé « Aefrotopia», une plateforme de rencontre virtuelle des personnes noires prévue les 19 et 20 septembre prochains et qui a pour but de créer une stratégie internationale visant à «développer des collectivités Noires prospères», rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Les participants à ces assises virtuelles, souligne la note, pourront participer à des sessions d’innovations interactives avec des experts provenant des secteurs privés et publics et de disciplines variées en vue d’aborder les enjeux tels que les innovations en économie inclusive,  en éducation et  bâtir des systèmes économiques forts. 

« Dans la foulée des événements récents qui ont contribué à une prise de conscience globale de la situation des noirs, Aefrotopia se veut un événement de co-création qui mise sur l’intelligence collective pour créer un meilleur futur pour les collectivités noires sur un horizon de 10 ans», a déclaré dans le document, Kerlande Mibel, fondatrice du forum économique international des noirs. 

Selon Dr Éliane Ubalijoro, la co-présidente de cette rencontre,  « Aefrotopia représente une réelle opportunité de réimaginer notre monde». 

Des experts venant de plusieurs pays, notamment de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Ghana et du Canada participeront à cette réunion. Aefrotopia est une plateforme qui favorise la rencontre des personnes noires de divers horizons partageant la conviction que les différentes collectivités noires peuvent miser  sur le collectif en vue de construire des collectivités prospères.

Corée du Sud: un don de plasma de l’Église Shincheonji facilite le développement du vaccin contre la Covid-19

Plus de 1 000 membres de l’église Shincheonji, une organisation chrétienne de la Corée du Sud, ont participé le 27 août 2020 à un don de plasma en vue du développement d’un vaccin traitant la maladie de Covid-19, selon une note transmise jeudi à APA.Ce don de plasma a été effectué sous les auspices des autorités sanitaires de la Corée du Sud depuis le 24 août, demandant à l’Église de Shincheonji de coopérer pour le don supplémentaire de cette ressource en vue du développement du vaccin de la Covid-19. 

Début 2020, environ 5 000 cas confirmés de la Covid-19 ont été trouvés parmi les membres de l’Église de Shincheonji et de nombreuses infections de la ville de Daegu. Mais, aujourd’hui, la plupart d’entre eux se sont rétablis du virus avec l’enregistrement de 11 morts.  

Le président Man Hee Lee de Shincheonji, en tant que leader religieux, a déclaré en juillet que ce don de plasma est « le travail qui doit être fait en tant que citoyen de ce pays et en tant que vrais croyants, (qui) est de garder le commandement de Jésus, d’aimer son prochain comme soi-même (Mt 22 :39 de la Bible). » 

Selon le rapport des Centres coréens pour le contrôle et la prévention des maladies (KCDC), 562 membres rétablis de l’église se sont portés volontaires pour faire le don de plasma, tandis que 409 ont accompli le don en juillet à travers la coopération entre les KCDC et l’Église de Shincheonji.  

Face au besoin pour la « facilitation du développement d’un traitement à travers le don de plasma et les essais cliniques », les KCDC avaient sollicité une autre série de dons à grande échelle des membres de l’Église de Shincheonji en août.     

Les KCDC ont exprimé dans leur document officiel leur appréciation envers l’Église de Shincheonji pour la « participation active dans la collection de plasma en tant que groupe pour le développement d’un traitement contre le coronavirus pour le but de la sécurité de la santé nationale dans le cadre de la crise mondiale causée par la Covid-19.

« Avec la coopération de la ville de Daegu, la Croix Rouge prévoit de fournir l’équipement et le personnel (pour le don) au Centre athlétique de Daegu du 27 août au 4 septembre. Nous exprimons notre gratitude à la ville pour fournir un emplacement pour les dons de groupe et aux membres de la congrégation de l’organisation religieuse, Shincheonji précisément », a dit M. Kwon Jun-wook, directeur adjoint des KCDC.   

La recherche et le développement du traitement par le plasma des personnes convalescentes sont en cours par l’Institut National de la Santé relevant du ministère de la Santé et du Bien-être en coopération avec Green Cross (GC) Pharma, une société de biotechnologie en Corée du Sud. 

Par ailleurs, la Food and Drug Administraion (FDA) des États-Unis a autorisé un usage d’urgence du plasma des personnes convalescentes pour le traitement de la Covid-19. Les experts estiment que davantage de données devraient être collectées pour voir les avantages d’un tel traitement.     

Les défis majeurs de la recherche de l’efficacité et le développement du traitement de la maladie à travers le plasma des personnes convalescentes viennent notamment d’un approvisionnement limité de donneurs qui doivent être recouvrés du virus.

Côte d’Ivoire/Covid-19 : des journalistes formés sur la couverture médiatique de la crise sanitaire

A l’initiative de l’Association des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires dont Breakthrough Action, des journalistes ivoiriens ont été formés vendredi à Abidjan sur la couverture médiatique de la crise sanitaire de la Covid-19, a constaté APA sur place.Deux communications ont meublé cet atelier de renforcement des capacités. La première prononcée par Dr Agbé Narcisse, un épidémiologiste et consultant à l’Organisation mondiale de la santé ( OMS),  a porté sur la situation épidémiologique de la pandémie de la Covid-19.

A cette occasion, Dr Agbé a instruit les journalistes sur les origines de la Covid-19 et la situation de cette maladie dans le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire.

« Le Coronavirus a fait son apparition le 17 novembre 2019  dans la province de Hubei, plus précisément dans la ville de Wuhan en Chine. Le 30 janvier 2020, l’OMS a déclaré cette maladie comme urgence de santé publique de portée internationale. A la date du 14 septembre 2020, les cinq pays les plus contaminés sont les États-Unis, l’Inde, le Brésil, le Brésil et le Pérou », a indiqué l’épidémiologiste à l’entame de son exposé.

Poursuivant, il a souligné qu’à ce jour, il n’y a pas de traitement spécifique curatif soulignant cependant que des recherches sont en cours pour trouver un vaccin. En ce qui concerne, la situation de la maladie dans le monde, il a noté de façon générale une relative maîtrise de la pandémie.

En Afrique, Dr Agbé s’est félicité de ce que le nombre total de cas et la mortalité continuent de décroître. En Côte d’Ivoire, il s’est satisfait également de la décroissance des cas de contamination et du taux de létalité qui demeure faible (0,6%).

 Toutefois, il s’est inquiété des cas de contamination qui se multiplient dans plusieurs villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, notamment Bouaké, San-Pédro et Grand-Bassam. Quant à Mamadou Traoré, le président de l’Association  des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire, il a rappelé,  dans une présentation, à ses confrères les règles professionnelles à respecter pour une meilleure couverture médiatique de la crise de la Covid-19.

Il a,  par ailleurs, appelé les journalistes à se rapprocher de la communauté scientifique pour produire des articles crédibles dans le domaine de la science. Pour lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19, la Côte d’Ivoire a élaboré un plan national de riposte d’un montant de 95 milliards FCFA.

Les autorités sanitaires ivoiriennes ont mis  également un point d’honneur à la sensibilisation pour le respect des mesures barrières contre cette maladie. Notamment, la distanciation physique de un mètre, le port du cache-nez, le lavage des mains avec de l’eau et du savon et l’usage du gel hydroalcoolique. A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 19 200 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 18 392 personnes guéries et  120 décès.