Une compagnie de téléphonie offre 2020 plants d’acacia et de teck pour le reboiser la Côte d’Ivoire

Une compagnie de téléphonie mobile a offert 2020 plants d’acacia et de teck au ministère ivoirien des Eaux et forêts pour l’aider à reboiser le pays, a-t-on appris vendredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, ce don s’inscrit dans le cadre de l’initiative de reboisement dénommée « 1 jour 5 millions d’arbres » lancée par ce département ministériel. 

« Notre action vise principalement à contribuer à l’équilibre de la biodiversité, à accroître le taux de couverture forestière nationale et à réaffirmer l’engagement citoyen de notre entreprise», explique Djibril Ouattara, le directeur général de la compagnie de téléphonie mobile, MTN Côte d’Ivoire. 

En retour, Alain Richard Donwahi, le ministre ivoirien des Eaux et forêts dit sa gratitude au donateur pour cet important geste. Il   souhaite par ailleurs, le soutien de plus d’acteurs du secteur privé pour une plus grande envergure de ces actions et optimiser leur impact. 

A ce jour, conclut la note,  cette compagnie mobile a contribué à la préservation de l’équilibre biologique en reboisant plus de 21 milles arbres en Côte d’Ivoire et recyclant près de 100 tonnes de déchets électriques et électroniques.

Marie-Rose Guiraud sera inhumée le 28 août prochain à Abidjan

Initialement prévue fin juillet prochain, l’inhumation de la célèbre danseuse et chorégraphe ivoirienne Marie-Rose Guiraud est prévue le 28 août prochain au cimetière de Williamsville au Centre d’Abidjan, a appris APA vendredi auprès du Comité d’organisation de ses obsèques.Selon cette même source, le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en charge les obsèques de l’illustre disparue. Des hommages des acteurs du milieu artistique ivoirien sont également prévus pour honorer la mémoire de la fondatrice de l’Ecole de danse et d’échanges culturels ( EDEC). 

Marie-Rose Guiraud est décédée en avril dernier à Abidjan à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie. Née en 1944 à Kouibly dans l’extrême ouest ivoirien, Marie-Rose Guiraud a débuté sa carrière artistique de danseuse traditionnelle africaine depuis son enfance.

Ultime hommage de la Nation ivoirienne à l’ex-PM Seydou Diarra avant son inhumation

La Nation ivoirienne a rendu vendredi un ultime hommage à feu Seydou Elimane Diarra, l’ancien premier ministre avant son inhumation au cours d’une cérémonie sobre à la Primature à Abidjan en présence du chef de l’État Alassane Ouattara, des présidents d’institutions, des parents et amis de l’illustre disparu. Dans une oraison funèbre, le ministre ivoirien des Affaires Étrangères Ally Coulibaly, a relevé les qualités humaines et intellectuelles de l’ancien premier ministre. « Il a répondu à tous les appels de la Nation et du destin. Premier ministre, Seydou Diarra était un homme de consensus. C’était un homme sans attache politique. Il ne représentait personne, mais connaissait tout le monde », a dit M. Coulibaly. 

Selon lui, l’ex-premier ministre était un « homme de devoir  qui a contribué à humaniser la scène politique » en Côte d’Ivoire. Avant lui, Maître Adama Camara, un ancien collaborateur de l’illustre disparu, a dit dans un témoignage qu’il était un « trait-d’union» entre les différentes chapelles politiques en Côte d’Ivoire. 

« Celui qui nous quitte, était un homme généreux. Il avait à coeur le désir de réconcilier les ivoiriens. Celui que nous pleurons aujourd’hui était un humaniste accompli, réservé et discret qui parlait peu», a fait savoir M. Camara. 

Après ces témoignages et des honneurs militaires, le président Alassane Ouattara a remis le drapeau national à Josiane Diarra, l’épouse de l’ex-premier ministre, pour lui témoigner la reconnaissance de la Nation pour les services rendus par son époux. La remise de la dépouille de l’illustre disparu à sa famille a clôturé cette cérémonie qui est le dernier hommage de la Côte d’Ivoire à feu Seydou Diarra dont l’inhumation est prévue ce vendredi après-midi à Abidjan  dans la « stricte intimité familiale ». 

L’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra est décédé le 19 juillet dernier dans une clinique d’Abidjan Cocody à l’âge de 86 ans. Ingénieur agronome de formation et diplomate, feu Seydou Diarra a été pour la première fois premier ministre en 2000 sous la transition militaire du général Robert Guéi et pour la deuxième fois en 2003 après les accords politiques de Linas Marcoussis jusqu’en 2005 où il a quitté la primature. 

Dans sa longue et riche carrière, feu Seydou Elimane  Diarra a  reçu plusieurs distinctions en Côte d’Ivoire dont celle de Grand-croix de l’ordre national de la République de Côte d’Ivoire, l’ordre le plus élevé du pays.

Les députés ivoiriens ajustent en Commission le Code des investissements

La Commission économique et financière de l’Assemblée nationale ivoirienne a adopté jeudi à la majorité une ordonnance ajustant le Code des investissements qui consacre un crédit d’impôt à toute firme étrangère qui ouvre son capital aux nationaux.Le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Essis Esmel, a expliqué dans son exposé des motifs que ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigés».

Les secteurs d’activités éligibles aux avantages de ce Code des investissements sont classés en deux catégories : la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) et la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1).

Les entreprises agréées au titre de la création d’activités bénéficient pour la réalisation de leur programme d’investissement des avantages en phase d’implantation et d’exploitation, tandis que celles agréées au titre de développement d’activités bénéficient des avantages en phase d’exploitation.   

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Dans les secteurs de l’hôtellerie et de la santé, éligible à la catégorie 1, l’entreprise qui réalise l’infrastructure immobilière bénéficie des avantages en phase d’implantation et uniquement l’exonération d’impôt sur le patrimoine foncier pendant la phase d’exploitation.

Les avantages accordés en phase d’implantation concernent l’exonération de droits de douane, à l’exception de la redevance statistique et des prélèvements communautaires et contentieux ; ainsi que la suspension temporaire de la TVA sur les acquisitions de biens, services et travaux assujettis.

Toutefois, l’exonération de droits de douane, la suspension temporaire ou l’exonération de la TVA portent sur des matériels et biens d’équipement et le premier lot des pièces de rechange acquis localement ou importés, ainsi que les services et travaux en Côte d’Ivoire ou à l’étranger.

Lorsque l’investisseur n’a pas pu réaliser, pour des motifs indépendants de sa volonté, l’intégralité de son projet, à l’issue de la durée initiale d’un an, il lui est accordé sur décision du Comité d’agrément un délai supplémentaire dont la durée ne peut excéder 24 mois.

M. Essis s’est félicité de ce dispositif qui permet aux entreprises d’avoir des coûts plus maîtrisés en termes de dépenses fiscales, tout en soulignant qu’il s’agit d’ajustement du contenu local pour permettre une augmentation plus importante de la participation des nationaux dans les capitaux des firmes.

Le Code des investissements réajusté permet par ailleurs la saisine la Cour d’arbitrage locale en termes de médiation pour trancher sur les litiges. Il s’est réjoui de ce que la réduction des seuils d’investissement favorise davantage des investissements massifs à l’intérieur du pays.

Il a relevé qu’il ne s’agit pas d’une remise en cause du Code des investissements de 2018, mais ce sont des ajustements qui ont été faits suite à un constat sur le terrain qui a été porté tant par le secteur privé que par le secteur public. Alors, il était important qu’il soit ajusté pour être plus efficace.

Une évaluation de ce Code des investissements est prévue en fin d’année pour cadrer le texte selon les priorités du gouvernement, surtout en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 qui a touché l’économie du pays.

Démarrage à Abidjan d’une opération d’incinération de plus 300 tonnes de pesticides obsolètes

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka a lancé officiellement jeudi à Abidjan, une opération d’incinération de 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés ( PODA) recensés sur l’ensemble du territoire ivoirien, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet de gestion des pesticides obsolètes ( PROGEP-CI)  initié par le gouvernement ivoirien et ses partenaires il y a quatre ans et dont l’enjeu est d’éliminer les pesticides périmés pour préserver l’environnement et la santé des populations en Côte d’Ivoire. 

« Le lancement de l’incinération de 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés témoigne de l’engagement du gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale de protéger l’environnement et la santé des populations contre les effets négatifs de ces déchets associés», a indiqué Pr Séka Séka lors de cette cérémonies énumérant les principaux résultats obtenus par le  PROGEP-CI.

Il a cité à cet effet, l’inventaire national des pesticides qui a permis de recenser dans le pays 329 tonnes de pesticides obsolètes et la mise en place d’un système de gestion intégrée des pesticides qui permet de suivre le pesticide le long de son cycle de vie. 

Poursuivant, Pr Séka Séka a annoncé une vaste campagne de sensibilisation sur « l’usage convenable » des pesticides. Il a conclu son adresse en assurant que cette opération d’incinération de pesticides obsolètes qui devrait s’achever en août prochain, « se fera selon les normes internationales et nationales requises». 

Avant lui,  Pr Kouadio Georges, le coordonnateur du PROGEP-CI a présenté les résultats obtenus par ce projet en quatre années d’exécution plaidant pour sa prorogation jusqu’en 2021. Selon lui, le PROGEP-CI a des enjeux environnementaux et de santé publique. 

Une visite de la société RMG Côte d’Ivoire, l’entreprise retenue par les autorités ivoiriennes pour détruire ces pesticides obsolètes avec des incinérateurs modernes et selon les normes internationales » a clôturé cette rencontre. La fin des  activités du PROGEP-CI est fixée au 30 octobre prochain.

 L’inventaire réalisé dans le cadre de ce projet en 2018 sur toute l’étendue du territoire ivoirien dans 4071 dépôt de pesticides,  rappelle-t-on, a permis de recenser dans le pays 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés.

Plus de 10 000 travailleurs de la santé en Afrique infectés par la Covid-19

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde, jeudi, contre la menace que représente la Covid-19 pour les professionnels de la santé en Afrique où plus de 10 000 travailleurs de la santé dans les 40 pays qui ont signalé de telles infections ont été infectés par cette pandémie.Selon l’OMS, cette situation survient au moment où les cas de Covid-19 en Afrique semblent s’accélérer avec plus de 750 000 cas de Covid-19, et plus de 15 000 décès.

« L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 en Afrique exerce une pression de plus en plus forte sur les services de santé de tout le continent », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.

« Cela a des conséquences très réelles pour les personnes qui y travaillent, et il n’y a pas d’illustration plus frappante de ce phénomène que le nombre croissant d’infections chez les travailleurs de la santé. », a-t-elle poursuivi.

Jusqu’à présent, environ 10 % de tous les cas dans le monde concernent des travailleurs de la santé, bien qu’il y ait une grande différence entre les différents pays.

En Afrique, les informations sur les infections des travailleurs de la santé sont encore limitées, mais les données préliminaires montrent que ces infections représentent plus de 5 % des cas dans 14 pays d’Afrique subsaharienne seulement, et dans quatre de ces pays, les travailleurs de la santé représentent plus de 10 % de toutes les infections.

L’accès insuffisant aux équipements de protection individuelle ou la faiblesse des mesures de prévention et de contrôle des infections augmentent le risque d’infection des travailleurs de la santé.

L’augmentation de la demande mondiale d’équipements de protection ainsi que les restrictions mondiales sur les voyages ont provoqué des pénuries d’approvisionnement. Les travailleurs de la santé peuvent également être exposés à des patients qui ne présentent pas de signes de la maladie et qui se trouvent dans les structures de santé pour d’autres services.

Des risques peuvent également survenir lorsque le personnel de santé est réaffecté à la réponse à la Covid-19 sans avoir reçu un briefing adéquat, ou en raison d’une lourde charge de travail qui entraîne de la fatigue, de l’épuisement professionnel et peut-être une application insuffisante des procédures opérationnelles standard.

Dans de nombreux pays africains, les mesures de prévention et de contrôle des infections visant à prévenir les infections dans les structures de santé ne sont pas encore pleinement mises en œuvre. Lorsque l’OMS a évalué les cliniques et les hôpitaux du continent pour ces mesures, seuls 16 % des quelque 30 000 établissements étudiés ont obtenu un score d’évaluation supérieur à 75 %.

Il a été constaté que de nombreux établissements de santé ne disposaient pas de l’infrastructure nécessaire pour mettre en œuvre les principales mesures de prévention des infections ou pour éviter la surpopulation. Seuls 7,8 % (2213) disposaient de capacités d’isolement et seulement un tiers avait la capacité de trier les patients.

« Une infection parmi les travailleurs de la santé est une infection de trop », a déclaré la patronne de l’OMS en Afrique, Dr Moeti.

« Les médecins, le personnel infirmier et les autres professionnels de la santé sont nos mères, nos frères et nos sœurs. Ils concourent à sauver des vies mises en danger par la Covid-19. Nous devons nous assurer qu’ils disposent du matériel, des compétences et des informations dont ils ont besoin pour assurer leur propre sécurité, celle de leurs patients et de leurs collègues. », a-t-elle ajouté.

Depuis le début de l’épidémie, l’OMS travaille en étroite collaboration avec les ministères de la santé pour réduire les infections des travailleurs de la santé. L’Organisation a formé plus de 50 000 professionnels de la santé en Afrique à la prévention et au contrôle des infections, et prévoit d’en former plus de 200 000 autres.

 Elle fournit également des documents d’orientation et des lignes directrices sur les meilleures pratiques de soins et les schémas de traitement les plus récents.

L’OMS contribue également à pallier les insuffisances dans la fourniture d’équipements de protection individuelle.

Présentement, 41 millions d’équipements de protection individuelle sont prêts à être expédiés de Chine pour couvrir les besoins de 47 pays africains. Les expéditions pour une première vague de 23 pays africains devraient commencer ce week-end.

Grâce aux efforts concertés de l’OMS et de ses partenaires, certains pays africains ont réussi à réduire considérablement les infections parmi le personnel de santé. Par exemple, il y a deux mois, plus de 16 % des infections par Covid-19 en Sierra Leone concernaient des travailleurs de la santé.

Ce chiffre est aujourd’hui tombé à 9 %. La Côte d’Ivoire a réduit la proportion d’infections parmi les travailleurs de la santé de 6,1 % à 1,4 %. L’intensification des mesures de prévention et de contrôle des infections peut encore réduire les infections au sein du personnel de santé.

Présidentielle 2020: le Rhdp désigne son candidat le 29 juillet, Ouattara réclamé

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, tient le 29 juillet 2020 un Conseil politique dans un contexte où le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est appelé par les militants à revoir sa décision et à briguer un troisième mandat présidentiel.Cette réunion du 29 juillet 2020 marquera « le sacre » des différents appels au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président du Rhdp, à se porter candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a annoncé Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rhdp. 

M. Bictogo s’exprimait lors d’une rencontre avec les délégués départementaux, sous-préfectoraux et communaux du Rhdp, au palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. Ces délégués ont via des applaudissements nourris donné leur accord pour que M. Ouattara porte le flambeau du parti. 

A travers cet appel à candidature, les bases du Rhdp veulent « faire triompher la mémoire » de Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, désigné candidat le 12 mars 2020, et qui a tiré sa révérence le 8 juillet 2020 des suites d’un malaise cardiaque, après un Conseil des ministres. 

« Vous savez, le président (du Rhdp Alassane Ouattara), ce qu’ il ne sait pas faire, c’est trahir la base », a dit M. Adama Bictogo, annonçant de manière voilée les couleurs pour l’approbation du chef de l’Etat suite aux appels des instances du parti à se représenter pour la présidentielle du 31 octobre 2020.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, « dans la douleur, nous étions en train de scruter l’avenir pour les élections du 31 octobre 2020», a fait savoir le directeur exécutif du Rhdp, qui avait déclaré, il y a quelques jours, que M. Ouattara est le candidat qui peut battre Henri Konan Bédié.

« Nous allons lui demander de revisiter l’annonce qu’ il a faite le 5 mars 2020 à Yamoussoukro », devant le congrès, regroupant les sénateurs et les députés. M. Ouattara avait renoncé à un troisième mandat et assuré promouvoir une nouvelle génération dans la gestion des affaires du pays. 

Pour gagner ces joutes électorales, le Rhdp compte sortir sa plus grosse artillerie. Les cadres et la base estiment que M. Ouattara peut défaire, à cette élection présidentielle, Henri Konan Bédié, unique candidat au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).  

Cet appel des délégués départementaux, sous-préfectoraux et communaux, suivi par celui des structures spécialisées, qui ont également soutenu la candidature de M. Ouattara, intervient après un engagement à cette même cause des élus du Rhdp et des 75 coordonnateurs régionaux de la formation. 

A l’ordre du jour, la direction exécutive et les militants, ont évoqué la question de parrainage citoyen qui a d’ailleurs démarré le 16 juillet 2020 et qui devrait durer sur 45 jours. Les bases du Rhdp ont assuré aller au-delà des quotas requis par le Code électoral.  

Pour la jeunesse du Rhdp, la candidature de M. Ouattara serait « rassurante et salutaire » surtout que « la Constitution ne lui interdit pas un troisième mandat ». La jeunesse féminine et professionnelle, elle, voit en M. Ouattara « une boussole » et un candidat sûr pour ces joutes électorales.   

Lutte contre la Covid-19: la société civile ivoirienne déploie des agents sensibilisateurs dans le pays

La Convention de la société civile ivoirienne a lancé mercredi un plan d’action de lutte contre la pandémie de la Covid-19, consistant à déployer des agents sensibilisateurs et des observateurs de l’organisation, à Abidjan et à l’intérieur du pays.La cérémonie officielle de déploiement de ces agents et observateurs de la société civile, s’est déroulée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), à Abidjan, en présence de plusieurs responsables d’organisations socio-professionnelles.

Le parrain de l’évènement, Faman Touré, le président de la CCI-CI, s’est félicité de cette initiative, faisant observer qu’ « on a l’impression que la maladie n’existe pas pour certains », au regard de quelques comportements. Or, le pays enregistre plus de 14 000 cas de personnes infectées.

Il a, au nom de la CCI-CI, offert pour le démarrage du plan de riposte de la société civile, 1 000 masques, huit sceaux, un carton de savon et des gels hydro alcooliques. Des accessoires devant permettre de freiner la contamination de la Covid-19.

Le représentant du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Emmanuel Tanni, a fait remarquer que la Covid-19 gagne du terrain dans le monde et en Côte d’Ivoire, appelant tous à respecter les mesures barrières, car cela y va aussi dans le sens de sauver l’économie.

Plusieurs acteurs de couches socio-professionnelles ont été impliqués dans cette sensibilisation, qui vise des milliers de personnes à l’échelle nationale. Le coordonnateur des gares routières, Adama Touré, a assuré que son organisation s’activera dans cette campagne.

Mahamadou Kouma, coordonnateur national de la société civile ivoirienne, a assuré que la faîtière, avec ses représentations dans les 31 régions et les deux Districts autonomes du pays, touchera une masse critique aux fins de casser la chaîne de contamination de la Covid-19.

L’Union européenne (UE) est un partenaire de ce plan d’actions de riposte contre la Covid-19, ainsi que le C2D (Contrat de désendettement) qui a déjà octroyé à l’Etat de Côte d’Ivoire 20 milliards Fcfa pour l’édification de sa stratégie de lutte contre la pandémie.

La représentante de l’UE à cette cérémonie, Delphine Van Lands, a indiqué que ce partenariat intervient dans le cadre de l’accord de partenariat économique intérimaire en la Côte d’Ivoire et l’Institution.

Cet élément (plan d’action de riposte) constitue une série d’activités prévue dans les 40 projets mis en place grâce à l’appui technique de la convention de la société civile ivoirienne. L’UE est d’ailleurs le principal marché investisseur étranger de la Côte d’Ivoire.

Sensibilisation à Abidjan sur les droits des filles en matière de santé sexuelle pendant la Covid-19

Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) de concert avec ses partenaires dont l’Association ivoirienne pour le bien-être familiale ( AIBEF), a organisé mercredi à Abidjan un panel animé par des jeunes pour sensibiliser sur les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive pendant la pandémie de la Covid-19.Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la 34è édition de la Journée mondiale de la population (JMP),  a pour objectif d’informer et d’éclairer les gouvernants, les décideurs et les populations ainsi que l’ensemble des acteurs au développement sur la nécessité de sensibiliser à la santé et aux droits des femmes et des filles en cette période de Covid-19.

Ainsi, ce panel qui avait pour thème: «Covid-19, comment protéger la santé et les droits des femmes en la situation actuelle », a été animé par quatre jeunes acteurs de la promotion des droits de la femme dont Euphrasie Coulibaly Kambou et N’Guessan Amany Philippe, respectivement présidente du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes et chargé de communication du Mouvement d’actions des jeunes de l’AIBEF.

« Les droits à la santé sexuelle des jeunes filles n’étaient pas totalement respectés même avant la Covid-19 », a fait remarquer M. N’Guessan souhaitant un renforcement de la sensibilisation.

Dans une allocution de clôture, le représentant résident de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Caspar Peek a appelé à un investissement plus accru dans la santé sexuelle des femmes et des filles. De son côté Richard Allo, le directeur exécutif de l’AIBEF a dit sa gratitude à l’UNFPA pour sa contribution dans «le bien-être et la qualité de vie » des populations.

Crise malienne: arrivée à Bamako du président ivoirien Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé, jeudi fin de matinée à Bamako où il tentera avec plusieurs de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de trouver une solution à la crise malienne.A sa descente d’avion dans la capitale malienne, le président ivoirien a été accueilli par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.

Selon la présidence ivoirienne, le chef de l’Etat Alassane Ouattara prendra part, aux côtés de plusieurs de ses pairs, à une mission des Chefs d’Etat de la CEDEAO conduite par le Président en exercice de cette organisation, Mahamadou Issoufou, en vue de la résolution de la crise au Mali.

Depuis quelques semaines, le Mali est confronté à une grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat.

La délégation présidentielle, composée notamment de l’Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Ghanéen Nana Akufo-Addo et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l’échec d’une première tentative de médiation de la CEDEAO dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée le mercredi 15 juillet dernier.

M. Ouattara regagnera Abidjan en fin de journée, ajoute la même source.

Présidentielle 2020: NICIN, un parti ivoirien, opposé « fermement » au parrainage citoyen

Le parti le Nouvel Ivoirien Côte d’Ivoire nouvelle (NICIN), se dit opposé « fermement » au parrainage citoyen, une condition d’éligibilité à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, pouvant donner du fil à retordre à tout prétendant n’ayant pas une assise nationale.Dans une déclaration rendue publique, mercredi, la présidente de NICIN, Marie Carine Bladi, a fait savoir que son parti est « catégorique » sur cette question, car « il s’agit ni plus ni moins que d’une volonté d’écarter des candidats à cette élection ». 

Cette nouvelle disposition du code électorale introduite par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, est selon elle « totalement illégitime, inappropriée et sa mise en œuvre reste floue ». Et,  « il ne revient en aucun cas au pouvoir RHDP de sélectionner les candidats qui devront concourir à la magistrature suprême ».

En outre, souligne-t-elle, « le parrainage citoyen qui, contrairement au vote n’est pas secret, sert davantage l’oligarchie politique qui met à mal la Côte d’Ivoire depuis plus de 30 ans ». Et peut ouvrir la porte à l’achat du parrainage. 

« Comment comprendre qu’on demande  à des candidats de réunir chacun 1% de l’électorat quand on sait que celui-ci (enregistre plus de 6 millions d’électeurs à travers le pays) si ce n’est pour éliminer ? », s’interroge-t-elle.  

Dans le contexte politique actuel, le NICIN craint fortement la possibilité de voir des pressions exercées sur des citoyens du fait de leurs choix, fait remarquer Mme Carine Bladi, pour qui « ce système ne constitue en rien une avancée démocratique ». 

« Le RHDP utilise ces subterfuges pour non seulement éliminer des candidats mais aussi éloigner les Ivoiriens du vrai débat qui est celui de la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante) », renchérit-elle. 

« Le NICIN s’oppose fermement au système de parrainage citoyen et appelle l’ensemble des acteurs politiques ainsi que la société civile à se mobiliser pour faire barrage à cette forfaiture », a-t-elle clamé.   

Pour ce qui est de la caution pour l’élection présidentielle, fixée à 50 millions de francs Cfa, le NICIN dit constater une « vision » visant à présenter l’élite politique comme « une classe aux ressources financières importantes et non comme celle porteuse d’idées novatrices et de saines ambitions » pour le pays. 

Le parti se dit convaincu que passer de 20 à 50 millions de F CFA comme caution pour l’élection présidentielle, « ne constitue en rien une avancée démocratique ». Car, le pouvoir politique ne doit pas être l’apanage des seuls riches.  

De ce fait, « le NICIN appelle à un retour de la caution à un montant plus raisonnable », insiste sa présidente Carine Bladi, tout en défendant que « l’élection présidentielle ne doit pas être un concours de fortunés ». 

Par ailleurs, la présidente de NICIN estime que la Commission électorale indépendante, en charge de l’organisation des élections, dans sa configuration actuelle, est « incapable de conduire un processus électoral juste et transparent » en Côte d’Ivoire. 

La formation, poursuivra-t-elle, se félicite de la récente décision de la Cour africaine des  droits de l’Homme et des peuples, appelant l’Etat de Côte d’Ivoire, dans un arrêt, à garantir des CEI locales équilibrées.  La Cour a reconnu un équilibre au niveau Commission centrale de la CEI, ce que contestait une partie de l’opposition.

Le parrainage électoral, un dispositif intégré dans le Code électoral, est une « caution donnée au accordée par des élus ou par des citoyens à un candidat à une élection ». Elle est matérialisée par une signature.

Il ne concerne que l’élection du président de la République. Le recueil des parrainages a lieu dans au moins 17 régions et Districts autonomes du pays. Et, chaque candidat devrait dans chacun d’eux, obtenir « au moins 1% de l’électorat» local. Cependant, un électeur ne peut parrainer qu’un candidat.

Presidentielle ivoirienne: les élus du RHDP appellent Ouattara à se représenter

Les élus du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti présidentiel), notamment les députés, sénateurs, maires et présidents de conseils régionaux, ont appelé mercredi à Abidjan le président ivoirien Alassane Ouattara à être le candidat de cette formation politique à la présidentielle d’octobre prochain estimant qu’il à la capacité de gagner ce scrutin au premier tour. « M. le président de la République, président du RHDP, nonobstant, votre volonté de passer le flambeau à une nouvelle génération, nous députés RHDP, vu votre bilan exceptionnel reconnu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, conscients de votre capacité à fédérer toutes les énergies et nous garantir une victoire écrasante dès le premier tour, sollicitons votre candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020», a déclaré Fregbo Basile, le vice-président du groupe parlementaire RHDP après une rencontre avec Adama Bictogo, le directeur exécutif de ce parti et plusieurs autres cadres de la direction. 

« (…) Le groupe parlementaire RHDP au sénat voudrait prier avec insistance le président Alassane Ouattara de faire un nouveau sacrifice en acceptant d’être le porte-étendard du RHDP à la présidentielle du 31 octobre 2020», a dit Dr Souleymane Touré au nom des sénateurs du parti au pouvoir à l’issue d’une rencontre présidée également par M. Bictogo. 

Tour à tour, les maires et conseillers régionaux du parti présidentiel ont eux-aussi sollicité M. Ouattara pour briguer un troisième mandat invoquant un « cas de force majeure » avec le décès brusque de l’ancien premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné pour conduire le parti au pouvoir à la présidentielle d’octobre prochain. 

Auparavant dans un discours d’orientation, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP a expliqué aux élus de son parti le bien-fondé du choix de M. Ouattara pour être le candidat de cette formation politique dans le contexte actuel. « La perte cruelle de Gon  a cassé un ressort. Les militants se sont trouvés désemparés… Mais Dieu ne nous a pas tout enlevé car nous avons notre manteau protecteur qui est Alassane Ouattara. Il est en même temps notre refuge », a soutenu M. Bictogo.

 Selon lui,  avec M. Ouattara, le RHDP va gagner le 31 octobre prochain au premier tour de l’élection présidentielle. Dans la foulée, M. Bictogo, s’adressant aux cadres du RHDP qui auraient une ambition affichée ou cachée pour être candidat à la présidentielle,  a estimé que  le « contexte nouveau » ne s’y prête pas reconnaissant toutefois que les ambitions sont légitimes. 

« Les ambitions sont légitimes. Mais le contexte et l’enjeu influencent la compétence des uns et des autres…Une élection, ça se prépare. C’est pourquoi le discours réaliste peut parfois gêner. Ce que je cherche c’est la victoire du RHDP», a-t-il insisté appelant également les élus de son parti à faire campagne dans leurs localités respectives pour obtenir le maximum de parrainages citoyens pour le candidat du RHDP. 

Depuis le décès le 08 juillet dernier d’Amadou Gon Coulibaly, l’ancien premier ministre ivoirien qui avait été officiellement désigné pour être le candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre prochain, le parti au pouvoir est à la recherche d’un nouveau candidat pour cette élection. 

Depuis lors des militants du parti présidentiel appellent de plus en plus Alassane Ouattara à être leur candidat pour ce scrutin alors  que ce dernier avait solennellement déclaré en mars dernier, son intention de ne pas briguer un troisième mandat et de « transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».

Conventions locales Pdci: Guikahué invite les militants à « plébisciter » Bédié, candidat unique

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Kakou Guikahué, a appelé mercredi les militants à « plébisciter » le président de la formation, Henri Konan Bédié, seul candidat retenu pour les conventions locales prévues les 25 et 26 juillet 2020, en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2020.« Je vous invite à plébisciter le président Bédié à cette convention locale d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a lancé le secrétaire exécutif en chef du parti,  Maurice Kakou Guikahué, lors d’une conférence de presse.

Il a appelé, de ce fait, les militants à donner lors de ces conventions locales, une leçon de démocratie et montrer qu’ en Côte d’Ivoire, le Pdci est un parti organisé et « le plus crédible », dans une déclaration préliminaire.

Selon M. Guikahué, il y aura 148 conventions locales qui se dérouleront du 25 au 26 juillet 2020 dans toutes les bases du Pdci. Sur deux candidats, notamment M. Bédié et Kouadio Konan Bertin dit KKB, c’est le chef du parti qui a été retenu à l’issue des délibérations. 

Le Comité des candidatures qui avait dénoncé des « pièces fausses » et des « informations fausses », a jugé irrecevable le dossier de candidature de KKB, ancien leader de la jeunesse du Pdci qui s’était rapproché ces derniers mois de M. Bédié. KKB est soupçonné de jouer le jeu du pouvoir. 

Sont convoqués pour cette élection, le collège électoral, les membres du bureau politique,  du Comité des sages, les délégués du Grand conseil régional, les secrétaires généraux de section, les présidents départementaux, communaux et généraux du Pdci à jour des cotisations de l’année 2020. 

M. Bédié votera, dimanche, à l’occasion de ces conventions locales pour le choix du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. La proclamation des résultats définitifs de ces scrutins locaux est prévue le 29 juillet 2020.

La campagne s’achève le 24 juillet 2020. Inéluctablement,  l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, sera le candidat du Pdci pour l’élection présidentielle. La cérémonie d’investiture du candidat élu est prévue à Yamoussoukro. 

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, se déclare candidat à l’élection présidentielle

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, a annoncé mercredi à Abidjan avoir décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle de la République du 31 octobre 2020, dans une déclaration face à la presse.« Au regard de l’expérience que j’ai acquise au service de mon pays, après avoir longuement écouté et mûrement réfléchi, j’ai décidé de me porter candidat à la prochaine élection présidentielle », a dit Marcel Amon-Tanoh, face aux caméras. 

 Il a soutenu vouloir « rassembler les hommes et fédérer des énergies, être le trait d’union entre l’Etat et le peuple », le trait d’union entre les respect de la tradition et le désire de modernité, entre les religions, les régions et les générations et le trait d’union entre tous les Ivoiriens.

« Note pays a besoin de quitter définitivement des sentiers improbables de la discorde et de la division, la Côte d’Ivoire nous invite à nous réinventer, elle nous exhorte à prendre ensemble un nouveau chemin, un chemin différent (…) ce chemin, je vous propose de l’emprunter avec moi », a-t-il lancé.

M. Amon-Tanoh propose une politique de proximité, agir pour tous, parler avec chaque Ivoirien et construire un pays de fraternité, libéré de tout germe de conflit, consolider une Côte d’Ivoire solidaire et la démocratie.

« J’ai une vision pour la Côte d’Ivoire, j’ai une ambition pour mon pays, j’ai construit un programme réaliste et pragmatique, j’ai rassemblé une équipe de jeunes et de femmes et d’hommes compétents, motivés et nourris à la sève des valeurs de notre nation » pour ce défi, a -t-il poursuivi.

A partir d’août 2002, Marcel Amon-Tanoh (68 ans), occupe différents postes ministériels en commençant par celui des Transports, puis il est successivement ministre du Tourisme de mars 2003 à décembre 2005, puis de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat de décembre 2005 à février 2010. 

Il devient directeur de cabinet du président de Alassane Ouattara en décembre 2010, tout en gardant cette fonction, est élevé au rang de ministre en mars 2012. 

M. Amon-Tanoh assume ensuite les fonctions de ministre des Affaires étrangères par intérim, cumulativement avec ses fonctions de directeur de cabinet à partir du 25 novembre 2016, avant d’être confirmé à ce portefeuille en janvier 2017. 

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne a remis sa démission au président de la République Alassane Ouattara le 19 mars 2020. Il dévoile cinq mois après ses ambitions pour l’élection présidentielle. 

Fitch Ratings confirme la note triple A de la BAD

L’agence de notation Fitch vient de confirmer la note triple A (AAA) de la Banque africaine de développement (BAD), avec des perspectives stables, à la suite d’une attribution de la notation «AAA» à la banque, avec perspective stable, par Standard and Poor’s.Fitch Ratings, agence mondiale de notation de crédit, a confirmé la note de défaut d’émetteur à long terme (IDR) de la Banque africaine de développement (BAD) à « AAA », avec une perspective stable.

Cette notation « AAA » de la Banque africaine de développement (BAD) est motivée par le « soutien extraordinaire » qu’elle reçoit de ses actionnaires, et que Fitch Ratings évalue à « aaa »», souligne le rapport de l’agence de notation.

Il ressort que les politiques de gestion des risques de la banque sont conservatrices et excellentes, conformément aux pairs régionaux notés «AAA». Fitch Ratings a évalué «le profil de liquidité de la banque à « aaa », reflétant un « excellent » coussin de liquidité et la qualité des actifs liquides».

En outre, Fitch relève que «la capitalisation de la banque est jugée forte, reflétant un solide ratio capitaux propre /actifs». L’agence «suppose un capital souscrit de 125% à partir de 2021 conformément au 7è plan général d’augmentation du capital de la Banque approuvé en octobre 2019».

En avril 2020, le Conseil d’administration de la Banque a approuvé une facilité de réponse à la Covid-19 à l’échelle du groupe d’un montant estimé à 10 milliards de dollars US à mettre à la disposition des emprunteurs actuels pour atténuer l’impact économique de la crise de la Covid-19 en Afrique.

«Nous sommes ravis de l’affirmation de la notation ‘AAA’ de la banque, avec une perspective stable, par Fitch Ratings, malgré la conjoncture économique mondiale et régionale et des défis de la pandémie Covid-19 », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, commentant cette évolution.

La Banque continuera à « renforcer notre pertinente politique pour soutenir les pays membres régionaux, en particulier pendant et après la période de la Covid-19, tout en veillant à maintenir nos ratios prudentiels avec des coussins adéquats », a-t-il ajouté.

Il a assuré qu’elle continuera également d’appliquer une solide gestion des risques, se disant convaincu que les économies des pays africains se rétabliront à mesure que la pandémie s’atténuera et que l’Afrique retrouvera une trajectoire de croissance positive du PIB.

Pour sa part, le vice-président des finances et directeur financier de la Banque, Swazi Tshabalala, a estimé que «le ferme soutien » des actionnaires restera essentiel pour permettre à la BAD de continuer à jouer son rôle de premier plan dans le développement en Afrique.

La Banque s’attend toutefois à ce que tous les actionnaires non régionaux effectuent leurs premiers paiements avant octobre 2021. En dépit de cela, elle a fait l’objet d’une affirmation de la notation «AAA», avec perspective stable, par Standard and Poor’s.

APA

Affaire maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan: «c’est faux et fallacieux» (Richard Donwahi)

Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi s’est inscrit en faux mardi à Abidjan contre les allégations selon lesquelles les animaux sont maltraités et malnutris au zoo national d’Abidjan.« Nous sommes venus ici pour rétablir la vérité pour que  vous-mêmes (les journalistes), vous puissiez faire le constat de ce qui a été fait au zoo depuis un an. Nous avons amélioré la gestion du zoo et aujourd’hui il est fallacieux de dire que ce zoo est mal entretenu et que les animaux sont maltraités. C’est faux», s’est offusqué M. Donwahi  lors d’une visite au sein de cette institution avec des journalistes.

Cette visite du premier responsable des Eaux et forêts en Côte d’Ivoire  intervient quelques jours seulement après la diffusion d’un article par Radio France internationale ( RFI) dénonçant une maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan qui a conduit à la mort d’un chimpanzé qui était malnutri.

 « Vous savez,  on peut mourir de maladie et ce singe  est mort de maladie. Il a été régulièrement, comme tous les autres animaux,  vu par un vétérinaire. Il  est mort chez le vétérinaire. Il a été soigné malheureusement nous l’avons perdu…  Mais, dire que ce singe est mort de malnutrition, c’est entièrement faux. Les animaux sont bien entretenus, ils mangent à leur faim. Il ne faut pas diffuser des images du passé»,  a dit M. Donwahi visiblement très remonté contre cet article de presse qui écorche l’image de cette institution qui est sous sa tutelle.

Au cours de cette visite dont l’objectif était de démontrer aux médias les réels progrès faits au zoo d’Abidjan en termes d’entretien des animaux contrairement à l’image péjorative qui a été véhiculée, M. Donwahi a pu constater de visu, en même temps que les journalistes, le bon état physique des animaux dont des panthères, des chimpanzés, des lions, des singes…

« Il ne s’agit pas d’aller raconter n’importe quoi sur les réseaux sociaux et sur les radios internationales alors que ce n’est pas la vérité… Nous avons même amélioré l’affluence au niveau des visites du zoo qui sont passées de 100 visites par jour à environ 500 par jour en moyenne. Et si les gens viennent au zoo,  c’est parce que c’est bien maintenu aujourd’hui», a estimé M. Donwahi réaffirmant son engagement à continuer d’améliorer la gestion de cette institution pour la mettre aux normes internationales. Poursuivant, il a dit son ambition de créer un zoo pour chaque région de la Côte d’Abidjan.

« Il n’y a pas de maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan… Comme tout écosystème, le zoo enregistre malheureusement des cas de décès d’animaux qui restent dans des taux raisonnables comparativement aux standards. Ces cas de décès sont fort heureusement compensés par un bon taux de natalité des animaux en raison des meilleures conditions d’alimentation et de traitement », a soutenu dans le même élan, Mariame Koné, la gestionnaire du zoo d’Abidjan.

« Au zoo d’Abidjan,  les animaux sont suivis médicalement. Et concernant la mort du chimpanzé il y a environ deux mois, nous avons pris soins de cet animal en l’examinant et  en lui administrant des soins. Malheureusement il n’a pas survécu », a regretté, de son côté, Eric Kouassi, le vétérinaire du zoo d’Abidjan.

Dimanche dernier, un article diffusé par Radio France internationale ( RFI) a relevé que les animaux sont maltraités au zoo national d’Abidjan liant la mort récente d’un chimpanzé à cette maltraitance. Crée il y a près d’une cinquantaine d’années, le zoo national d’Abidjan est une aire protégée située entre  les communes d’Abobo et d’Adjamé ( Nord d’Abidjan) abritant plusieurs classes d’animaux.

Plus de 1,5 milliard Fcfa d’un groupe agroalimentaire pour la restauration du couvert forestier ivoirien

Un groupe agroalimentaire opérant en Côte d’Ivoire, a signé un protocole d’entente avec le ministère ivoirien des Eaux et forêts en vue de la restauration du couvert forestier du pays, par la mise en œuvre d’un projet de réhabilitation de la forêt classée de Cavally (Ouest), pour un investissement de plus de 1,5 milliard Fcfa, indique une note transmise mardi à APA.La convention a été signée par le ministre ivoirien des Eaux et forêts Alain-Richard Donwahi, et M. Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie,  assistée via vidéoconférence par M. Magdi Batato, vice-président exécutif et directeur des opérations de Nestlé. 

A travers ce protocole, Nestlé devrait investir plus de 1,5 milliard de francs CFA dans la lutte contre la déforestation, en Côte d’Ivoire, aux côtés du ministère des Eaux et forêts. Le projet porte notamment sur la conservation et la réhabilitation de la forêt classée de Cavally.  

« Sur un coût total du projet estimé à 3.34 millions de francs Suisse, Nestlé contribue à hauteur de 2.5 millions, soit plus d’un milliard et demi de F CFA », précise la note, indiquant que le projet sera mis en œuvre par la Société de développement des forêts de Côte d’Ivoire (Sodefor) et la Fondation Earthworm qui le piloteront en synergie avec d’autres parties prenantes. 

Ce protocole vient renforcer une fois de plus l’engagement du groupe agroalimentaire dans la lutte contre la déforestation. En 2017, la firme a rejoint l’Initiative Cacao & Forêts (ICF) pour contribuer à mettre fin à la déforestation, en partenariat avec les gouvernements de la Côte d’Ivoire, du Ghana et des acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat.  

La forêt de Cavally, située dans l’Ouest ivoirien, fait partie des 234 forêts classées que compte la Côte d’Ivoire dont le couvert forestier est menacé par des cultures intensives. Grâce aux efforts conjugués de ses partenaires, la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès significatifs en matière de protection des forêts.

Le pays a perdu une bonne partie de son couvert forestier au cours des 60 dernières années. De 1960 à 2015, la superficie du couvert forestier de la Côte d’Ivoire est passée de 16 millions à 3,5 millions d’hectares, une perte causée en majorité par une agriculture extensive. 

« La lutte contre la déforestation liée au cacao fait partie de l’ambition de Nestlé de transformer sa chaîne d’approvisionnement agricole en la rendant plus respectueuse du climat et plus résiliente », a déclaré M. Magdi Batato, vice-président exécutif et directeur des opérations du groupe. 

M. Magdi Batato a fait savoir que « cette décision s’inscrit dans le cadre de notre engagement dans la lutte contre le changement climatique et contribuera à l’atteinte de notre objectif « zéro émission net » d’ici 2050 ». 

M. Thomas Caso a assuré que la firme continuera à « travailler avec les gouvernements et d’autres parties prenantes pour aider à protéger, restaurer les réserves forestières et améliorer la qualité de vie des communautés », ce qui devrait permettre de promouvoir une production de cacao durable. 

Le projet de restauration de la forêt classée de Cavally s’inscrit également dans des efforts plus larges du ministère des Eaux et forêts et de l’Indice de développement humain (IDH) « the Sustainable Trade Initiative ».   

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2018 une politique nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts qui accorde une place de choix au secteur privé. 

Ce partenariat qui s’inscrit dans cette optique, vise à lutter contre la déforestation causée en partie par la culture du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, et à « renforcer la résilience des communautés et des producteurs de cacao », a dit M. Donwahi. 

Outre son objectif de protéger et de restaurer la forêt du Cavally, l’ambition du groupe agroalimentaire est que ce projet serve de modèle de production de cacao durable en Côte d’Ivoire, un cacao qui protège la forêt et permet aux communautés cacaoyères de prospérer.

Le groupe agroalimentaire a signé,  en avril 2020, un protocole avec IDH, dans le cadre du programme « Grown Sustainably in Africa » (GSA). Il s’agit d’un partenariat de trois ans qui vise à soutenir 25 000 agriculteurs et 50 petites et moyennes entreprises (PME).

Le protocole scellé avec IDH, dans le cadre du programme « Grown Sustainably in Africa », devrait également permettre l’ouverture de nouveaux marchés pour les paysans et les PME du secteur agricole en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigéria, renforçant l’emploi et la sécurité alimentaire. 

Formation professionnelle: 17 102 candidats affrontent les examens scolaires en Côte d’Ivoire

Les épreuves écrites des examens scolaires de la formation professionnelle de la session 2020, en Côte d’Ivoire, ont débuté mardi avec 17 102 candidats inscrits contre 12 423 pour la session 2019.Ces épreuves écrites ont été officiellement lancées par le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi, au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan, sis à Cocody, une cité dans l’Est d’Abidjan et se déroulent du 21 au 24 juillet 2020.

«Il nous fallait donc arriver ici pour encourager nos collaborateurs, les enseignants, le service administratif, pour leur dire félicitations pour le travail qui a été fait, parce que nous avons vu comment ils sont été à la tâche pour sauver l’année », a dit M. Brice Kouassi à la presse.

M. Kouassi a également « encouragé les élèves qui ont su faire preuve d’abnégation et surmonter le traumatisme lié à la Covid-19», leur souhaitant une « bonne chance » au nom de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara. 

La tenue de ces examens à grand tirage, dira-t-il, montre « la résilience du système éducatif ivoirien». Avec un dispositif adapté qui impose aujourd’hui un nouveau comportement, selon les règles édictées pour lutter contre la Covid-19, ce département ministériel a sauvé l’année scolaire.

Pour la session 2020 des examens scolaires de la formation professionnelle, l’on enregistre une augmentation de 4 679 (36%). Les candidats comprennent 8 862 de sexes masculins, représentant 51,82% et 8 240 filles, soit 48,18%.

L’écart entre les candidats masculins et féminins dans les spécialités industrielles demeure encore très élevé  avec 5 849 garçons contre 903 filles. De même, l’écart entre les candidats des branches tertiaires et ceux des branches industrielles est remarquable avec 10 350 candidats au tertiaire contre 6 752 dans les filières industrielles. 

Concernant le statut des candidats, l’on enregistre 14 796 candidats officiels, soit 86,61% contre 2288 candidats libres, représentant 13,39%. En majorité, ces candidats sont issus de la filière Brevet de technicien (BT, 69,1%), au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP, 27,3%).

Les candidats composent aussi dans les filières de Brevet d’études professionnelles (BEP) et le Brevet professionnel (BP). Selon les statistiques, 39,51% de l’ensemble des candidats sont dans les filières du secteur industriel contre 60,49% dans le secteur tertiaire.

Les 17084 candidats sont répartis dans 71 centres de composition (dont 25 à Abidjan et 46 à l’intérieur du pays) avec 36 jurys constitués pour les corrections et les délibérations. Les résultats de ces examens sont attendus le 14 août 2020 sur le site www.decob-ci.net

La session 2020 des examens de la formation professionnelle ont démarré depuis le 7 juillet 2020 avec les épreuves physiques et sportives (EPS) qui ont pris fin le 10 juillet 2020. Quant aux épreuves pratiques et orales, elles se sont déroulées du 14 au 17 juillet 2020.

La desserte en eau potable connaîtra une «forte perturbation» dans l’Est d’Abidjan mercredi

La desserte en eau potable enregistrera une « forte perturbation» mercredi prochain (22 juillet) à partir de 09h dans plusieurs quartiers de Cocody et de Bingerville (Est d’Abidjan), a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.La Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) explique dans un communiqué cette situation par des travaux qu’elle effectuera à l’usine d’Abatta (Est d’Abidjan).

 « Toutes les dispositions sont prises pour limiter la durée de ces perturbations. Un ravitaillement régulier par camions-citernes sera assuré pendant la durée des travaux», assure cette entreprise, présentant ses excuses pour les désagréments que cette situation pourrait occasionner.

Les quartiers concernés par cette éventuelle perturbation de la desserte en eau potable sont Ephrata, Akandjé, Saint Viateur Sipim 4, Bingerville Santai, Cité des Lauriers, Synatresor, Feh Kesse, Sidex, 40HA Jules Verne, Oribat 1 et 2,  Immobiliare, AB Center et Abatta Village.

De notables de Zoukoukpeu accompagnés par Bakayoko-Ly Ramata pleurent Gon Coulibaly

De notables de Zoukoukpeu (Centre-ouest), accompagnés par la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Bakayoko-Ly Ramata, ont, à la suite du décès du Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, présenté jeudi leurs condoléances chez le chef de canton de Korogho (nord).La délégation de Zoukoukpeu accompagnée par la ministre Bakayoko-Ly Ramata, a en dépit d’une pluie battante, ce jour, fait son entrée dans la résidence de sa Majesté Coulibaly Issa, le chef du Canton de Korhogo, sis au quartier de Kambolo, pour pleurer l’illustre disparu, Amadou Gon Coulibaly.   

Les funérailles de l’ex-Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, un fils de Korogho, ont mobilisé toute la cité du Poro devenue la « capitale » d’une Côte d’Ivoire endeuillée par le décès brutal de cet arrière-petit-fils de Péléforo Gbon Coulibaly.

Le Palais du Chef du Canton, au cours de ce triste évènement, est devenu un des centres névralgiques de Korogho. Outre la délégation de Zoukoukpeu, se sont succédées de nombreuses délégations, en marge des cérémonies officielles des obsèques, tenues au stade de la ville.

Le porte-parole de la délégation de Zoukoupkeu a fait savoir que leur localité qui a bénéficié de tant d’actions en faveur du développement, ne pouvait rester en marge de ce deuil national, est donc venu exprimer sa compassion au peuple frère Sénoufo, dont est originaire l’ex-premier ministre.  

M. Gon Coulibaly, dira-t-il, avait commencé à « jeter les bases du développement du peuple Niamboua ». Les échanges, par ailleurs, étaient marqués d’émotions avec une poésie libérée par un des hommes de la délégation de Zoukoupkeu, en signe de compassion et de fraternité.  

La délégation de Zoukoupkeu devant leurs «parents» attristés ont fait parlé leur cœur en remettant de nombreux dons composés de pagnes traditionnels de chez eux mais aussi du riz, de la tomate, des aubergines, de la graine, du poisson frais et bien d’autres produits issus de leur terroir. 

La ministre Bakayoko-Ly Ramata avait déjà entamé un plan d’actions en faveur des populations du département abritant Zoukoukpeu sous la conduite éclairée du Premier ministre disparu. Ces actions aux yeux de ces notables « avaient fait sortir leur village de l’ombre ».   

Pour la ministre Bakayoko-Ly Ramata, c’est le Premier ministre qui avait permis que ces actions de développement soient faites, avant de rappeler que son patron n’entendait pas s’arrêter en si bon chemin. Mais hélas, la mort vient de leur arracher ce travailleur engagé, présent sur tous les fronts pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Elle a été présentée comme « une fille de Zoukoukpeu » au regard des relations de travail qui les lient depuis 2015 et qui aujourd’hui sont devenues des relations professionnelles. Ces dignitaires coutumiers ont déclaré dans leurs pleurs « s’en remettre » à elle « afin qu’elle poursuive l’œuvre de développement dans leur département ». 

Le chef de canton et ses notables ont loué leurs visiteurs, surtout pour la démarche de ces « frères » qui ont fait le déplacement jusqu’à eux, représente pour les dignitaires Sénoufo, une illustration concrète de l’intégration des peuples, l’unité et la solidarité en Côte d’Ivoire. 

Présidentielle ivoirienne: Ouattara est le mieux placé au RHDP pour battre Bédié au premier tour (Bictogo)

Le président ivoirien Alassane Ouattara est le candidat « le mieux placé » au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel) «en l’état actuel des choses » pour battre Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) à l’élection présidentielle d’octobre prochain, a affirmé lundi Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP dans un entretien diffusé sur Radio France Internationale (RFI).« En l’état actuel,  oui, il ( Ouattara) est le bon candidat, le mieux placé pour battre le candidat Bédié au premier tour. Aujourd’hui, il est non seulement le ciment de notre unité et au sein du RHDP, mais  il est notre refuge. Il est en même temps le catalyseur de toutes nos ambitions», a soutenu M. Bictogo.

Pour lui,  M. Ouattara est aujourd’hui la « solution» du RHDP pour la présidentielle prochaine après le décès de l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné pour porter les couleurs du parti au pouvoir à cette élection.

« Dans l’esprit de nos militants,  dès que le drame est survenu, tout de suite la majorité des militants s’est retournée vers le président Alassane Ouattara. Il est la solution aujourd’hui», a-t-il insisté, indiquant cependant que si ce dernier refuse de se porter candidat « nous aviserons».

Selon M. Bictogo, en briguant un troisième mandat, le chef de l’État ivoirien qui avait déjà annoncé  officiellement son intention de « transférer le pouvoir à une nouvelle génération»,   ne remet pas en cause son honneur et sa parole. Mieux, de son avis, M. Ouattara  est constitutionnellement apte pour briguer un autre mandat. 

« Depuis l’adoption de la nouvelle constitution, c’est une autre République. Ça ne va pas ternir son image. Il faut qu’on sorte de certaines considérations. Et pour nous,  sa candidature est une candidature qui obéit à un certain principe de devoir ne remet pas en cause son honneur et sa parole. Aujourd’hui son pays l’appelle une fois de plus », a poursuivi M. Bictogo.

« Il ne renie pas sa parole, il est face à une situation exceptionnelle née d’un contexte nouveau », a souligné M. Bictogo.

Réagissant aux choix éventuels du ministre de la défense Hamed Bakayoko ou du secrétaire général de la présidence Patrick Achi pour être les candidats du parti au pouvoir à ce scrutin présidentiel, M. Bictogo qui a du respect pour ces derniers, a souligné que « pour cet enjeu du 31 octobre prochain, ils n’apparaissent pas comme le choix de la majorité de la base militante RHDP ».

« Pourquoi voulez-vous qu’à trois mois des élections, nous prenions un risque alors que nous avons une certitude qui est établie du fait de ce que représente Alassane Ouattara… Il nous est difficile aujourd’hui de sortir tout de suite un leader et le président Ouattara reste le grand rassembleur», a dit M. Bictogo assurant que le candidat du parti au pouvoir sera connu dans les jours à venir.

 Le RHDP, le parti présidentiel ivoirien est à la recherche d’un nouveau candidat pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain après le décès brusque le 08 juillet dernier de l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné officiellement comme le candidat de cette formation politique pour cette élection.

Face à ce contexte nouveau, certains militants du parti présidentiel appellent le président Alassane Ouattara à briguer un troisième mandat alors que d’autres ne sont favorables à cette option estimant que ce dernier doit passer  la main à d’autres cadres plus jeunes de son parti comme il l’avait promis.

Présidentielle 2020 : le FPI, le parti de Gbagbo, ouvre un appel à candidatures

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, présidé par Affi N’Guessan, a ouvert lundi un appel à candidatures pour le choix de son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, sur la période du 20 au 27 juillet 2020.Le parti assure lancer cet appel à candidatures, conformément aux dispositions statutaires et réglementaires, actées par le 4ème Congrès ordinaire du Front populaire ivoirien, un congrès réfuté par une autre frange de la formation politique dirigée par Assoa Adou.  

Le Comité de contrôle du FPI, en accord avec le secrétariat général, lance cet appel à candidature dont les dossiers de candidature sont reçus du 20 juillet 2020 au 27 juillet 2020 de 10 h à 17 h au siège du parti sis aux II Plateaux, les Vallons, à la Fondation Memel Foté. 

Selon les conditions d’éligibilité, le candidat doit avoir au moins dix années de présence continue dans le parti, appartenir à un organe central de direction ou de contrôle, et être ou avoir été un élu au niveau local ou national. 

En outre, il devrait avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration publique ou privée, être porté par 50 signatures des membres des organes centraux de direction, de contrôle et du Conseil politique permanent ; et n’avoir jamais été sous le coup de sanctions disciplinaires au sein du parti. 

Concernant la composition du dossier du candidat à la candidature, le dossier doit comporter une demande manuscrite de candidat à la candidature dûment signée du postulant, mais en cas de proposition de candidature, le proposé doit signifier son accord par une lettre manuscrite signée de lui.

Dans ce contexte, si des membres du FPI souhaitent que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, en attente de son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) se présente, l’ex-chef d’Etat, d’ailleurs fondateur du parti, doit signifier son accord par une lettre manuscrite.  

Le reçu du droit de candidature à la candidature fixé à cinq millions de F CFA, est délivré par le secrétariat général adjoint chargé des Finances. Ce montant représente 10% de la caution pour l’élection du président de la République. 

Le traitement des dossiers et l’ouverture du contentieux sont prévus du mardi 28 au jeudi 30 juillet 2020. Quant à la publication des candidatures définitives, elle devrait se faire par voie d’affichage, le 31 juillet 2020.

Le Comité de contrôle, qui fait office de cellule électorale, précise que les conditions de candidature sont « cumulatives », dans un communiqué rendu public par son président Honoré Marcellin Koua Wognin. 

L’élection présidentielle d’octobre 2020 s’annonce épique. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) s’active à investir son président Henri Konan Bédié. Le Rhdp, parti au pouvoir qui a perdu son candidat, l’ex-Premier ministre défunt Gon Coulibaly, veut repositionner Alassane Ouattara.

M. Ouattara qui avait déclaré qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat devra se prononcer sur l’appel, en interne, de sa formation politique. Entre temps, le dépôt officiel des dossiers de candidature à l’élection présidentielle est ouverte depuis le 16 juillet 2020 pour une période de 45 jours. 

Les décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre Marie Coty à la Une de la presse ivoirienne

Le décès de l’ancien premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra et celui de Mgr Pierre-Marie Coty, l’évêque de Daloa (Centre-ouest ivoirien) et co-auteur de l’Abidjanaise (Hymne national ivoirien) survenus respectivement dimanche et vendredi, sont les principaux sujets qui alimentent la presse ivoirienne parue lundi sur l’ensemble du territoire.«Deuil/Décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre-Marie Coty», affiche le quotidien pro-gouvernemental Fraternité Matin. De son côté, Le Patriote, un journal proche du pouvoir barre à sa Une que «l’ancien premier ministre Seydou Diarra n’est plus » et « Mgr Pierre-Marie Coty rappelé à Dieu».

Dans la même veine, Le Nouveau Réveil, un quotidien proche de l’opposition annonce que «La Côte d’Ivoire est en deuil » avec le décès l’ancien premier ministre Seydou Elimane Diarra, survenu hier.

Quant au Quotidien d’Abidjan, un autre journal de l’opposition, il s’intéresse au parcours de Mgr Pierre-Marie Coty. « La Côte d’Ivoire est encore en deuil»,  estime pour sa part « l’Héritage» rapportant que « Pierre-Marie Coty et Seydou Diarra sont décédés ».

Le quotidien Soir Info parle de l’Église catholique qui est en deuil avec le décès de Mgr Marie-Coty, quand le journal Dernière Heure renchérit que Seydou Diarra est mort hier. Selon  L’Expression, un autre média proche du parti au pouvoir, la Côte d’Ivoire est à nouveau en deuil. « Seydou Elimane Diarra s’en est allé », ajoute le confrère.

Le Matin, proche également du parti d’Alassane Ouattara conclut que la Côte d’Ivoire est encore en deuil ave le l’ex-premier ministre Seydou Elimane Diarra qui «n’est plus».

Côte d’Ivoire: les nouveaux conseillers de l’ANP s’approprient les textes régissant la presse

Les nouveaux conseillers de l’Autorité nationale de la presse (ANP), se sont appropriés les textes régissant la presse imprimée et numérique en Côte d’Ivoire, au cours d’un séminaire de renforcement de leurs capacités tenu vendredi et samedi dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.Ce séminaire a permis d’instruire les conseillers sur la loi portant régime juridique de la presse ainsi que sur le décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP, le régulateur de la presse imprimée et numérique dans le pays.

 «L’objectif de ce séminaire a été atteint à 100%», s’est félicité le président de l’ANP, Samba Koné à la clôture de ces assises, relevant « une implication et une participation active des conseillers aux travaux».

Les participants se sont également appropriés les textes professionnels, notamment le code de déontologie du journalisme en Côte d’Ivoire et la charte des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant.

Par ailleurs, en marge de ce séminaire, le règlement intérieur de l’ANP a été adopté au cours de la deuxième session extraordinaire du Conseil.

Nommés le 08 avril 2020, par décret pris en Conseil des ministres, les nouveaux membres du Conseil de l’Autorité nationale de la presse (ANP) ont prêté serment le 08 juin 2020 lors d’une audience solennelle devant la Cour d’appel d’Abidjan conformément aux dispositions de l’article 20 du décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP.

Avec la nouvelle loi promulguée le 27 décembre 2017 et  portant régime juridique de la  presse en Côte d’Ivoire, le champ de régulation de l’ANP jusque-là limité à la presse imprimée, s’étend désormais à la presse en ligne ou numérique.

Ce régulateur a mis en place un  monitoring aux fins de veiller au respect des règles liées au métier de  la presse et à la déontologie, en vue de professionnaliser le journalisme en Côte d’Ivoire.

Décès à Abidjan de l’ancien PM ivoirien Seydou Elimane Diarra à l’âge de 86 ans

L’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra, est décédé dans une clinique d’Abidjan Cocody, à l’âge de 86 ans, a appris dimanche APA dans la capitale économique ivoirienne.Après le coup d’État du 24 décembre 1999 contre l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, successeur de feu Félix Houphouët-Boigny, le général Robert Guéï, venu aux affaires suite à un coup de force, nomme Seydou Elimane Diarra comme Premier ministre de la transition militaire, en 2000. 

Ce technocrate et diplomate ivoirien, il propose au général Guéï un gouvernement formé de membres provenant du Rassemblement des républicains (RDR, le parti de Alassane Ouattara), du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) et d’autres formations politiques.

Il avait écarté le parti de M. Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), l’ex-parti unique. Lorsque M. Laurent Gbagbo remporte l’élection présidentielle, il quitte le poste de Premier ministre. 

Mais, à la suite d’une crise politico-militaire survenue le 19 septembre 2002, occasionnée par l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles, Seydou Elimane Diarra redevient Premier ministre au terme d’un accord de paix conclu entre les partis politiques à Linas Marcoussis, en France, en janvier 2003.

Les accords de Marcoussis, piétinant dans leur mise en oeuvre, Seydou Diarra est alors remplacé en 2005 par Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). 

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour des avortements médicalisés à l’instar des viols (DOSSIER)

En Côte d’Ivoire, l’avortement médicalisé, est procuré à une victime de viol et en cas de danger de la vie de la mère. Dans un plaidoyer, le sous-groupe thématique Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) invite l’Etat, à harmoniser ses textes de lois avec l’article 14.2c du Protocole de Maputo.La Côte d’Ivoire, jusqu’en ce moment, n’a pris en compte que   deux points du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes dit Protocole de Maputo, un instrument visant à renforcer la protection et la promotion des droits des femmes.   

Le Code pénal ivoirien, en son article 427, stipule qu’ « il n’y a pas d’infraction lorsque l’interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée » et le cas de viol où le médecin procure l’avortement à une victime à la demande de celle-ci. 

Or, l’article 14-2 c du Protocole de Maputo invite les Etats africains à protéger les droits reproductifs des femmes, en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale, physique ou la vie de la mère ou du fœtus. 

« Nous faisons un plaidoyer pour que l’Etat de Côte d’Ivoire qui a ratifié le Protocole de Maputo puisse se conformer avec cet article 14-2 c, en élaborant des lois en interne pour être en conformité avec cet article », déclare Honorine Adou Secreoua, présidente de l’AGnDR, dans un entretien à APA. 

Avant tout avortement sur le sol ivoirien, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique. 

Et ce, selon la « volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit ». Toutefois, si le nombre de médecin résidant, au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère ». 

En outre, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne peut être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol, mentionne la loi ivoirienne. 

Sans ambages, la présidente de l’AGnDR, clame que le sous-groupe thématique qu’elle dirige n’est «pas encore satisfait », parce qu’il est indiqué les cas de viols dans le Protocole de Maputo. De ce fait, la loi ivoirienne devrait considérer les cas d’inceste, ce qui n’est pas malheureusement pris en compte.

Pour Mme Honorine Adou Secreoua, « le consentement de la fille mineure n’est pas éclairé », alors, en cas de grossesse engendrée par une personne âgée, elle devrait bénéficier d’un dispositif légal de protection. 

L’AGnDR, un sous-groupe thématique de 29 organisations, issu de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et la planification familiale (CSCSR/PF), lutte pour la promotion des Droits en santé sexuelle et reproduction (DSSR), conformément à  l’article 14-2 C du Protocole de Maputo.   

« On n’a pas dit de vulgariser l’avortement à tout bout de champ », précise-t-elle l’ordre de bataille, avant de faire observer que la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire, estimée « aujourd’hui 645 décès maternels pour 100 000 naissances », révèle des cas d’avortements clandestins.

Les avortements clandestins du pays par an se chiffrent « entre 209 380 et 288 252 et concernent les femmes âgées de 15 à 49 ans de toutes les couches sociales », que ce soit en zone urbaine que rurale, selon la Vague II du rapport 2018 de Performance Monitoring & Accountability (PMA 2020).

Ce rapport a été produit, suite à des enquêtes menées par le Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME) et l’Institut national de la statistique (INS), avec l’appui de  Pathfinder International. Il se veut un baromètre en matière d’accès des femmes aux droits de la santé de la reproduction.

Perceptions de l’avortement  

Confrontées à des grossesses non voulues, plusieurs jeunes filles, s’aventurent dans des avortements non médicalisés, un risque qu’elles affrontent pour éviter d’essuyer des préjugés de la société et des stigmatisations.  

L’avortement, en milieu religieux, est interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. La star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy,  a d’ailleurs chanté « abortion is a crime », insinuant que l’avortement est un crime. 

Interrogée par APA, une aide-soignante qui a requis l’anonymat, a confié avoir provoqué à travers des pratiques traditionnelles et l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli faucher sa vie, mais après un coma, elle retrouvera ses forces. Et ce, suite à une grossesse accidentelle.

Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.

En revanche, dans des pays en développement, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, les femmes nécessiteuses n’ayant d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs. 

Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.  

L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, renchérit l’organisation. Ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet. 

Pro-avortement, le médecin gynécologue ivoirien Philippe Mourot qui affirme avoir eu la chance de côtoyer deux univers, notamment l’Europe et l’Afrique, soutient qu’ « il vaut mieux accompagner quelqu’un pour ne pas qu’il fasse des bêtises que de le laisser faire la bêtise et dire de la rattraper ».

Pour Mme Honorine Adou, jusqu’à un nombre de semaines, on peut faire l’avortement sécurisé, donc l’encadrer. Elle préconise toutefois un entretien psychologique pour savoir les motivations et aider même ces femmes, si possible, à garder la grossesse. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 22 millions d’avortements sont encore pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.

Impact du Covid-19 sur la santé sexuelle reproductive 

Selon un constat dans les centres de santé, les usagers ne fréquentent quasiment plus les hôpitaux, à cause de la pandémie de la Covid-19, sauf pour des cas sévères de maladies, les obligeant à faire des examens médicaux. Et ce, de peur de se faire contaminer. 

La présidente de l’AGnDR, déplore toutefois que cela crée des dégâts énormes sur la santé sexuelle reproductive et joue sur le droit en matière de santé de la reproduction. Car, l’accès aux soins et aux produits de la santé sexuelle reproductive est un droit qu’il faut préserver.

L’Homme, dit-elle, doit bénéficier de certains services et traitements sanitaires pour pouvoir être productif sur, entre autre, le plan de la fécondité. La crainte d’être contaminé empêche les hommes et les femmes de se rendre à l’hôpital pour prendre les produits contraceptifs.

La baisse de fréquentation des services de santé sexuelle et reproductive, suite à la pandémie de la Covid-19, pourrait créer une explosion de grossesses non désirées, prévient Dr Sosthène Dougrou, directeur régional Afrique Francophone de IPAS.

La priorité du gouvernement, à l’heure actuelle, est portée sur la crise sanitaire de la Covid-19, avec l’achat ou la commande de masques, de réactifs pour détecter le virus vu la situation d’urgence, insinue Dr Dougrou, pour qui l’Etat devrait être regardant sur les besoins contraceptifs.  

Des données statistiques du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique ressortent, en mai 2020, que la fréquentation des hôpitaux par les patients a connu un fléchissement de 50% en raison de cette pandémie. La Côte d’Ivoire compte à mi-juillet plus de 13 000 cas de Covid-19.

« Les gens peuvent avoir des rapports accidentels et cela peut créer des grossesses non désirées et des avortements clandestins qui vont entraîner la mort de certaines femmes, et l’accroissement de la mortalité maternelle », s’inquiète Mme Adou.  

En Côte d’Ivoire, mentionnera-t-elle, « 20% des femmes décèdent suite à des avortements non sécurisés.  Et chaque année, c’est entre 210 000 femmes et 290 000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi  lesquelles beaucoup décèdent ».

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), dans ses prévisions rapporte que l’incidence de la Covid-19 sur la santé des femmes serait critique et exposerait quelque 47 millions de femmes dans 114 pays à revenu faible.

En outre, le confinement dû à la pandémie de la Covid-19 et le faible accès des femmes aux produits contraceptifs pourraient occasionner 7 millions de grossesses non désirées si ce scénario perdrait jusqu’à fin 2020.

Depuis le 16 mars 2020, à Abidjan, les rassemblements ont été limités à 50 personnes. A l’intérieur du pays, cette mesure a été élargie à 200 personnes. Les mesures barrières imposent également le port du masque, une distanciation physique de 1 m et le lavage régulier des mains.

Pour casser la chaîne de contamination, surtout chez la gente féminine, l’AGnDR mène des sensibilisations depuis le 11 mars 2020, date de déclaration du Premier cas de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, pour agir sur le mental des populations en vue d’une attitude responsable.

L’association des femmes juristes, impliquée dans cette lutte, administre des conseils aux femmes dans sa clinique juridique. Mme Honorine Adou Secreoua qui officie au sein de cette organisation, fait observer que « les gens fréquentaient moins les hôpitaux ». 

Grace à une audience accordée par le Programme national de la santé scolaire et universitaire (PNSSU) aux OSC (Organisations de la société civile) et partenaires à laquelle elle a pris part lui a permis d’être rassurée qu’il n’y a pas de rupture de produits liés à la santé sexuelle reproductive, car les commandes sont faites en année n+1 pour garantir la disponibilité de ces produits. 

Des émissions radios également ont été par ailleurs initiées par l’AGnDR pour sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pendant cette période de pandémie à covid-19. L’organisation a aussi avisé le Conseil national des droits de l’Homme sur le sujet et l’Observatoire national de l’équité et du genre sur la question de la santé sexuelle et de la reproduction.  

Le Protocole de Maputo est le protocole additionnel de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui affirme spécifiquement les droits des femmes en Afrique, en énonçant un certain nombre de droits humains dont l’alimentation, la santé, l’éducation, la dignité, la paix.

Le 11 juillet 2003, lors de son deuxième sommet ordinaire à Maputo (Mozambique), la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a adopté ce Protocole. L’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié, en 2011, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relative aux droits des femmes.

Le PNUD annonce plus de 7,8 milliards Fcfa d’appui au système électoral ivoirien

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) annonce 7,84 milliards Fcfa d’appui au système électoral ivoirien, sur une période de deux ans, en vue de l’organisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et des prochaines législatives.Cette aide au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire fait suite à une mission d’évaluation des besoins électoraux du pays déployée en novembre 2019, après une requête du gouvernement ivoirien à laquelle le secrétaire général des Nations Unies a répondu « favorablement », rapporte une d’information transmise à APA, dimanche. 

Le projet d’assistance électorale selon le rapport de la mission d’évaluation des besoins électoraux dans la perspective de relever durablement le défi de la consolidation de la paix,  a dressé les trois axes majeurs.

Il s’agit de « l’appui au dialogue et à la prévention-gestion des conflits, de l’appui au renforcement de la communication autour du processus électoral et de l’appui au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le processus électoral ».

Ce projet d’une durée de deux ans, dont le budget est évalué à 13 672 800 dollars américains (7,84 milliards Fcfa ), est exécuté par les agences du Système des Nations Unies sous le leadership du PNUD, en raison de son mandat en termes d’ « expertise technique et d’impartialité ».

La mission a recommandé le développement d’un projet d’assistance électorale, pour appuyer l’amélioration du système électoral ivoirien, tout en soutenant les efforts du gouvernement et des autres parties prenantes de l’élection présidentielle et des législatives à venir.

De nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux, avec le PNUD, ont déjà contribué au fonds commun tels le Canada, la France, la Grande Bretagne, le Japon, la Suisse, la Turquie, l’Union européenne, la JICA, les USA et l’Allemagne, révèle une note du PNUD.

Dans le cadre de cette assistance des Nations Unies au processus électoral en Côte d’Ivoire, le PNUD a abrité et facilité des rencontres entre la Commission électorale indépendante (CEI) et les partis politiques, avec la société civile et les médias.

Ces échanges ont contribué à faire valoir le point de vue de chacune des parties prenantes et à soulever quelques préoccupations qui ont favorisé l’apaisement de l’environnement électoral comme la prolongation de la période d’enrôlement des électeurs, se félicite le bureau du PNUD à Abidjan.

La facilitation du PNUD a permis de considérer d’autres pièces administratives pour l’inscription sur la liste électorale et le maintien de 11.000 centres de collecte. Le projet a de ce fait entrepris des activités visant à promouvoir l’inscription des électeurs sur la liste électorale. 

Le projet a, alors, soutenu le plan de communication et de sensibilisation de la CEI à travers la diffusion des divers supports de sensibilisation, comme les spots-TV, spots-radios, des affiches et d’insertions presse-bandeau.

Une vingtaine d’ONG a également été mobilisée pour la sensibilisation des électeurs, notamment les jeunes et les femmes. Un centre des médias a été mis en place pour renforcer l’information et la mise à jour sur le processus électoral des journalistes, des électeurs et des parties prenantes.

D’autres activités visant au renforcement des capacités des acteurs électoraux ont été réalisées à travers le projet d’assistance électorale qui a apporté des appuis en outils et en matériels didactiques pour la formation des commissaires locaux.   

Outre ces activités, un atelier sur le rôle et la contribution des Forces de Sécurité Intérieure à la sécurisation des élections en Côte d’Ivoire a été organisé au profit des acteurs sécuritaires issus de la police et de la gendarmerie nationale pour les instruire sur leur intervention en période électorale.

Près de 30 000 agents des Forces de Sécurité Intérieure ont été formés sur les meilleures pratiques et leur rôle dans la gestion sécuritaire du processus électoral. Le projet devrait continuer son appui-conseil à la CEI pour l’organisation d’élections apaisées, ouvertes et inclusives.

Ses activités viseront en priorité la réduction des violences liées au processus électoral en mettant en place à la CEI un centre de coordination des mécanismes de réponses aux violences et incidents liés aux opérations électorales et le renforcement de la communication à travers le centre des medias.

Il est également prévu l’appui à la sensibilisation des électeurs, le renforcement de capacités des acteurs électoraux et des institutions impliquées dans le processus électoral comme le Conseil Constitutionnel.

L’accompagnement du PNUD s’inscrit notamment dans une vision de renforcement des capacités à long terme pour les cycles électoraux et le renforcement des systèmes électoraux démocratiques. Il consiste à renforcer les organes de gestion des élections.

En Côte d’Ivoire, le PNUD veille également en collaboration étroite avec l’UNESCO et ONUFEMMES, à soutenir la promotion de la participation inclusive des femmes, des jeunes et de toutes les couches sociales dans l’exercice de leurs droits civiques afin de garantir un choix libre de leurs représentants.

L’assistance électorale impartiale fournie par l’ONU à travers le PNUD est conçue en fonction des besoins particuliers de chaque État membre qui en fait la demande et s’exécute dans une approche universelle qui reconnait la souveraineté des Etats dans l’organisation de leurs propres élections.

Ce soutien vise la conduite de processus électoraux libres, transparents, inclusifs et apaisés, répondant aux normes et standards internationaux, sur la base du principe fondamental de la neutralité, l’organisation des élections relevant de la souveraineté des Etats, souligne le PNUD.

Ces interventions dans les processus électoraux s’inscrivent par ailleurs dans le cadre global de l’assistance électorale des Nations Unies qui s’exécutent avec la contribution des partenaires internationaux.

Elles sont conditionnées par une requête préalable des gouvernements et l’accord du secrétaire général des Nations Unies après avoir préalablement déployé dans ces pays, une mission d’évaluation des besoins électoraux pour déterminer en consultations avec les acteurs nationaux, les domaines d’assistance.

Et ce, au regard des défis liés au contexte du pays. Toutefois, il existe des situations où la mission d’évaluation des besoins électoraux est déployée à la demande du Conseil de Sécurité, particulièrement dans des pays en situation de conflits.

L’élection présidentielle ivoirienne est fixée au 31 octobre 2020. Le dépôt des candidatures et des parrainages des électeurs, une condition d’éligibilité, s’est ouvert le 16 juillet 2020 et devrait durer pendant 45 jours.

Décès de Mgr Pierre Marie Coty, co-auteur de l’hymne national ivoirien

Monseigneur Pierre Marie Coty, évêque de Daloa (Ouest ivoirien), co-auteur de L’Abidjanaise, l’hymne national ivoirien, est décédé vendredi soir à l’âge de 93 ans, dans une clinique de la capitale économique ivoirienne, a annoncé l’Eglise catholique en Côte d’Ivoire.« Le décès est survenu, ce vendredi 17 juillet 2020 à 21h à la Polyclinique Sainte Anne-Marie d’Abidjan  (PISAM), dans sa 93e année», a indiqué dans un communiqué la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire.

Ordonné prêtre le 19 juillet 1955 au Petit séminaire Augustin de Bingerville, dans l’Est d’Abidjan, il sera nommé évêque de Daloa le 20 novembre 1975 par le Pape Paul VI, et assumera cette charge pastorale jusqu’au 22 mars 2005 avant de prendre sa retraite.

Le prélat est par ailleurs l’auteur des paroles de L’Abidjanaise, l’hymne national ivoirien ayant retenti officiellement en 1960; le compositeur de la musique de l’Abidjanaise étant l’Abbé Pierre-Michel Pango. 

 Monseigneur Pierre-Marie Coty a été élevé au rang de « Commandeur de l’ordre national ivoirien en 2013 pour le mérite de sa participation à la composition de L’Abidjanaise, l’hymne national de Côte d’Ivoire.

Covid-19: reprise timide du transport interurbain à Abidjan après plus de 3 mois d’interruption

Le transport interurbain entre Abidjan les autres villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, interrompu pendant plus de trois mois en raison de la Covid-19, a timidement repris dans le respect des mesures barrières contre cette maladie, a constaté APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.A la gare routière d’Adjamé, une commune populaire au Nord d’Abidjan, le constat est le même dans  plusieurs compagnies  de transport visitées. Les activités ont repris certes, mais il n’y a pas d’affluence des usagers dans les gares et devant les guichets.Que ce soit à la compagnie CK Transports reliant Abidjan à la ville de Korhogo ( Nord ivoirien) ou à UTB (Union des transports de Bouaké) ou encore à « Le Labelle Transports» reliant Abidjan aux villes de Lakota, Divo et Gagnoa, il n’y a pas de foule.Sylla Bangali, un responsable d’une entreprise de transport à Adjamé (Nord d’Abidjan), clame qu’il n’a « pas de grande affluence à la reprise », mais espère une forte présence de passagers la semaine prochaine.La levée de l’isolement du Grand Abidjan se passe aussi dans un contexte d’obsèques du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, et certains cars sont affectés au transport de personnes, fait-il observer. La rentabilité des compagnies de transport s’est amenuisée suite à l’isolement d’Abidjan, obligeant des gérants à décréter le chômage technique, du fait que les charges d’exploitation restent telles, tandis que les mesures de restriction imposent une réduction des passagers.Selon Djibril Touré, propriétaire de plusieurs cars, opérant sur des villes de l’intérieur du pays à partir d’Abidjan, confie que beaucoup de véhicules ont dû garer pour défaut de moyens financiers des gérants pour assurer certaines charges, surtout la visite technique.  Cette situation a créé un léger renchérissement du tarif de transport, révèle Djibril. Et ce, pour tenir la route, parce que les mesures barrières ont réduit le nombre de passagers : pour un car de 35 places, 25 passagers sont admis contre 50 personnes pour un véhicule de 70 sièges. Pour ce faire, « on a augmenté un peu le prix du transport », dit-il, indiquant que sur la ligne Abidjan-Abengourou (Est), le tarif du transport est passé de 3.000 Fcfa à 4.500 Fcfa, ce matin, parce qu’il y a deux ponts à péage à franchir.En dépit de ce que la ligne Abidjan-Adiaké (sud-est), est intégrée dans le Grand Abidjan, le prix du transport est passé de 1300 Fcfa à 1500 Fcfa.  Adzopé, localité à proximité d’Abidjan, le prix a été revu à 2.000 Fcfa, en hausse de 500 Fcfa, pour cause de mesures barrières.  La crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 a affecté le portefeuille de plusieurs entreprises. Dans ce contexte, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis sur pied des fonds de soutien pour accompagner les sociétés et relancer l’outil économique.M. Bangaly, lui, appelle l’Etat à un appui particulier du secteur des transports, où plusieurs emplois sont menacés, ce qui pourrait exploser le chômage et entraîner une insécurité. A contrario, plusieurs compagnies opèrent sans papiers et agréments. La plupart des compagnies de transports visitées exigent aux passagers le port obligatoire du cache-nez avant d’accéder à ses cars afin de lutter contre la propagation de la Covid-19. Certaines ont même installé des dispositifs de lavage de mains au sein de leurs gares.A Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, Sylla Koné, un passager qui attend de rejoindre des proches à Bondoukou, dans le Nord-Est ivoirien, avoue qu’à son arrivée matin, il y avait un dysfonctionnement, mais avec les plaintes, la compagnie a fait respecter les mesures barrières.Selon les autorités ivoiriennes, le secteur des transports représente 7 à 12% du Produit intérieur brut ( PIB) de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a décidé le 29 mars dernier d’isoler la capitale économique ivoirienne qui demeure l’épicentre de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, des autres villes du pays.Depuis cette date jusqu’au mercredi dernier (15 juillet 2020) où cette mesure a été levée, les compagnies de transport interurbain sont restées fermées, soit plus de trois mois d’inactivité.

Présentation à Abidjan d’un projet pour financer 25 000 femmes impactées par la Covid-19

La fondation African Women Initiatives ( AWI) a présenté à Abidjan lors d’une cérémonie un projet pour financer 25 000 femmes entreprenantes sur l’ensemble du territoire ivoirien impactées par la crise sanitaire de la Covid-19, rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Selon Arnaud Boni, le chargé de suivi, évaluation et apprentissage au sein de cette fondation,  ce projet dénommée «25 000 CEWA» a pour objectif principal  de soutenir les femmes entreprenantes qui sont en difficulté de trésorerie du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. Il a précisé que ce programme qui sera mis en œuvre sur une période de 24 mois , devra permettre d’améliorer les conditions de vie des femmes, de financer les besoins nécessaires des bénéficiaires pour accroître leurs activités et de constituer un réseau de clients pour les établissements financiers et assurances à travers l’inclusion financière de ces femmes. « Les échanges ont été enrichissants pour nous. Nous accompagnons, mais sommes aussi heureux d’être accompagnés. Merci pour l’intérêt que chacun accorde à ce projet qui vise à l’autonomisation financière de la femme », a indiqué pour sa part, Mariam Fadiga-Fofana, la présidente de la fondation AWI. Le projet d’appui à « 25 000 CEWA » s’inscrit dans le cadre du programme CEWA ou jeune dame dynamique et entreprenante, initié par la fondation AWI en mars 2019. Dans sa phase pilote, ce projet a permis d’apporter un appui financier à 25 femmes issues du District d’Abidjan. Celles-ci ont pu bénéficier d’une aide financière en kits d’installation (parasols, glacière, produits de consommation-farine, boisson, huile…) d’une valeur de 50 000 FCFA pour les unes et 100 000 FCFA pour les autres pour booster leurs activités. Plusieurs partenaires de cette fondation que sont notamment la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, ONU Femmes et le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) accompagnent ce projet.