Une manifestation réprimée dans le sang en Côte d’Ivoire

Le sang coule de nouveau en Côte d’Ivoire. Plusieurs personnes ont été tuées vendredi à  Gagnoa, dans le centre-ouest du pays, lors de manifestations contre le pouvoir. Des manifestants ont déposé dans la matinée trois corps à  l’hôpital de la ville. Les victimes ont succombé à  des blessures par balles, a affirmé un membre du personnel hospitalier, qui a également fait état d’un blessé grave. Une source policière a confirmé «des morts» mais sans préciser leur nombre ni à  quel camp appartenaient les victimes. «La police et la gendarmerie ont chargé les manifestants en tirant à  balles réelles», a accusé Gildas Konan, coordinateur local du mouvement de jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’un des principaux partis d’opposition. La marche, a-t-il indiqué, avait débuté tôt vendredi matin pour réclamer le «rétablissement» de la Commission électorale indépendante (CEI), dissoute vendredi dernier en même temps que le gouvernement par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Des manifestations dans tout le pays Cette annonce choc a fait monter d’un cran la tension en Côte d’Ivoire. Plusieurs manifestations ont déjà  eu lieu depuis le début de la semaine dans plusieurs villes du pays, pour protester contre ce que l’opposition qualifie de «coup d’Etat». Parfois émaillées de violences, elles n’avaient jusque là  pas fait de morts. Jeudi, ils étaient plus d’un millier de manifestants à  Bouaké, fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) dans le centre du pays. A Bondoukou, dans l’est, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait le même jour des blessés dans les deux camps, selon des habitants. Egalement jeudi, dans la capitale économique Abidjan, des manifestants ont dressé des barricades dans le quartier populaire d’Adjamé et deux autobus ont été caillassés. Le camp présidentiel a dénoncé des «actes de sabotage». Avec ce nouvel accès de fièvre politique, les observateurs craignent que la Côte d’Ivoire plonge à  nouveau dans un cycle de violences. Ils se souviennent qu’en 2004, la répression par l’armée d’une manifestation de l’opposition avait fait plus de cent morts à  Abidjan. Aussi les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont appelé mardi «la classe politique ivoirienne à  faire tout ce qui était possible pour préserver le processus de paix». Le chef de l’ONU Ban Ki-moon a quant à  lui exhorté les Ivoiriens à  rester calmes et à  s’abstenir de toute violence, appelant également leurs dirigeants à  la retenue. Tous les regards sont tournés vers le premier ministre reconduit, le chef de l’ex-rébellion Guillaume Soro, chargé de constituer un nouveau gouvernement. Jeudi, il a obtenu un délai supplémentaire de 48 heures. En attendant, l’élection présidentielle, censée clore une crise politique qui dure depuis 2002, est encore une fois renvoyée à  une date indéterminée.

Situation politique en Côte d’Ivoire : l’impasse électorale

Le début de la crise en Côte d’Ivoire Le déclin du pays du vieux sage africain et premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouà«t Boigny, débuta un certain 24 décembre 1999. Le dauphin du vieux Boigny, en la personne d’Henry Konan Bédié, est arrivé à  la tête du pays, après le scrutin de 1995 pour un mandat de 5 ans. Mais, Bédié ne terminera pas ce mandat. Il se sera renversé le vendredi 24 décembre 1999 aux environs de 18h. Dès le lendemain matin, C’’était une explosion de joie pour la plupart des ivoiriens qui se disaient fatigués d’un régime qualifié de dictatorial. Et C’’est dans cette période là , qu’ont commencé les notions « d’ivoirité ». Signalons que C’’est cette question ethnique qui a favorisé la crise toujours persistante. Lorsque le général Guei a renversé Bédié, il disait « nous sommes venus balayer la maison et nous repartirons après l’avoir nettoyé convenablement. » Malheureusement, l’homme ne tiendra pas parole. Il s’accrochera au pouvoir. Il organisera ensuite des élections en octobre 2000 et se retrouvera au second tour face à  Laurent Gbagbo. Guei est déclaré vainqueur mais, Gbagbo proteste. Raison lui sera donnée et il deviendra le 3e président de la Côte d’Ivoire après Houphouà«t et Bédié. Début d’une nouvelle crise en 2002 Le 19 septembre 2002, Guéi sera retrouvé mort à  cocody (quartier d’Abidjan) avec sa femme Rose et son ministre de l’intérieur Emile Boga Doudou. Le pays enregistre alors des milliers de morts et devient le théâtre de sanglants massacres. Cet épisode vient aggraver la situation du pays déjà  en mal depuis quelques années. En octobre 2005, devait se tenir de nouvelles élections mais, elles seront reportées. Le mandat de Gbagbo sera alors prolongé pour un an, le temps disait-on, de revenir à  une situation politique plus stable. Ce sera le début d’une série de reports du scrutin présidentiel jusqu’à  nos jours. Impasse électorale Le vendredi 12 février dernier, le président ivoirien Laurent Gbagbo annonçait sur les ondes de la télévision nationale ivoirienne (RTI), la dissolution du gouvernement et celle de la commission électorale indépendante (CEI). Cette situation est arrivée, suite au refus du président de la CEI Robert Beugré Mambé, de démissionner comme le lui avait demandé le chef de l’Etat. Rappelons Mr Mambé avait été accusé il y a environ un mois, d’avoir tenté d’introduire frauduleusement sur la liste électorale, 429 000 noms. Celui-ci qui au départ rejetait ces accusations, a fini par reconnaitre une erreur technique de la part de ses hommes sur le terrain. Il a même fait des excuses publiques à  la RTI. C’’est ainsi que Gbagbo lui a demandé de démissionner, il a refusé. Quelques jours après la discorde, Gbagbo dissout non seulement la CEI, mais aussi, le gouvernement. Ces dissolutions ont créée un regain de mécontentement dans l’opposition ivoirienne réunie au sein du rassemblement des Houphouétistes (RHDP). Il s’agit notamment du PDCI d’Henry Konan Bédié et du RDR de l’ancien premier ministre Alassane Dramane Ouattara. Les manifestations continues jusqu’à  présent à  Abidjan et partout en Côte d’Ivoire. Du côté de l’opposition, l’attitude du chef de l’Etat est qualifiée de dictatoriale. Le pouvoir pour sa part, estime ne pas cautionner des laisser aller, des fraudes et fraudeurs qui terniraient l’image du pays. Gbagbo veut-il réellement les élections ? C’’est le tiraillement entre les deux camps. Le président Gbagbo avait demandé au premier ministre Soro Guillaume, la formation d’un nouveau gouvernement en trois jours. Il a même annoncé que la liste serait diffusée lundi après midi à  la télé. Mais, Soro n’avait pas encore terminé ses entrevues. C’’est ainsi que le médiateur Blaise Compaoré demandé au chef de l’Etat de laisser du temps à  son premier ministre.A noter que Soro Guillaume bénéficie du soutien des forces vives dont il est issu. Il est effectivement descendu à  Bouaké, o๠se trouve leur fief, afin discuter de la formation de ce nouveau gouvernement en gestation avec ses hommes. Par ailleurs, cette nouvelle crise risque de retarder une fois de plus, le scrutin présidentiel trop longtemps attendu par les ivoiriens.

Laurent Gagbo dissout le gouvernement et la CEI

« Je veux, pour la Côte d’Ivoire, un gouvernement de sortie de crise. Un gouvernement au service des Ivoiriens et non aux ordres des partis politiques. La mission de ce gouvernement sera de conduire, sous l’autorité du président de la République et du Premier ministre, les dernières actions nécessaires pour sortir la Côte d’Ivoire définitivement de la crise », a annoncé le président Laurent Gbagbo, le 12 février, au journal du soir de la Radio télévision ivoirienne (RTI), prononçant la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI). La décision du chef de l’Etat, qui prend là  un risque politique important, est la conséquence du blocage des négociations qui ont eu lieu le 11 février à  Ouagadougou (Burkina). La rencontre des parties ivoiriennes autour du médiateur Blaise Compaoré avait pour principal objectif de résoudre le différent entre le camp présidentiel d’un côté et la CEI et l’opposition de l’autre. Soutenu par le Rassemblement des Houphouétistes (RHDP) – composé principalement du RDR et du PDCI – le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, a refusé de démissionner. Il est accusé depuis plusieurs semaines par le pouvoir d’avoir tenté d’introduire frauduleusement sur la liste électorale quelque 429 000 noms. De son côté le parti du chef de l’Etat, le Front populaire ivoirien a lancé des procédures judiciaires pour rayer de la liste des électeurs à  la « nationalité douteuse ». Plusieurs incidents, incluant des dizaines de blessés et l’incendie de bâtiments publics, ont éclaté en province avant que les autorités suspendent la période de contentieux au nom de l’intérêt national. Le chef de l’Etat souhaite néanmoins préserver les acquis de l’accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007. Dans son discours, il reconduit donc le Premier ministre, Guillaume Soro, dans ses fonctions. Ce dernier est chargé de proposer dès le 15 février un gouvernement restreint « de mission » qui pourrait comprendre une quinzaine de membres. La participation des ministres issus de l’opposition civile (RDR et PDCI) n’est pas encore décidée. « Le Premier ministre souhaite conserver un équilibre politique pour éviter tout blocage explique t-on à  la Primature. Néanmoins, il aimerait le dépolitiser pour éviter d’avoir des ministres qui sont perpétuellement en campagne. Les partis pourraient proposer des techniciens aux compétences reconnues. » La CEI devrait être « remodelée » et « allégée » pour la rendre « plus opérationnelle », ont indiqué des sources proches du pouvoir. La Primature aimerait voir son rôle de tutelle renforcée. « Il faut repenser le fonctionnement de la CEI en renforçant le rôle des directions opérationnelles », explique la même source. Après cette annonce, on assistait à  quelques regroupements de jeunes de l’opposition dans certains quartiers populaires d’Abidjan, comme à  Adjamé et Abobo. La présence des forces de défense et de sécurité était très visible dans tous les points stratégiques de la capitale économique.

CAN 2010 : L’Algérie piège la Côte d’Ivoire

Victoire de l’Algérie contre la Côte d’Ivoire (3-2) en quarts de finale de la CAN 2010 ! C’est une déception pour les Eléphants qui avait ouvert la marque par Kalou en début de match et qui reprenaient l’avantage par Keita à  la 89′. Mais Matmour, Bougherra puis Bouazza ont permis aux Fennecs de décrocher une place pour le dernier carré de la compétition. Ils affronteront le vainqueur de la rencontre entre l’Egypte et le Cameroun, qui aura lieu demain à  Cabinda. La Côte d’Ivoire marque la première mi-temps Côté spectacle, le choc entre les deux mondialistes, qui ne s’étaient plus rencontrés depuis 1997, a tenu toutes ses promesses, notamment lors d’une fin de rencontre complètement folle. Il a même surpris puisque l’oscar du jeu est plutôt à  remettre à  des Algériens décomplexés, comme l’avait annoncé leur entraà®neur, qu’à  des Ivoiriens qui se sont encore trop reposés sur leurs individualités et accélèrent par intermittence. Dès les premières minutes de jeu, la Côte d’Ivoire, bien rentrée dans le match, ouvrait le score par Kalou, à  la 4′. Le joueur de Chelsea profitait d’un ballon contré dans la surface pour récupérer le cuir, bien seul face au but. L’Ivoirien battait Chaouchi de près d’une frappe du gauche qui longeait le poteau gauche du gardien algérien (1-0). Retour des Fennecs Les occasions se multiplient pour la Côte d’Ivoire dans cette première période, mais les Algériens tenaient bon. Jusqu’à  ce qu’il égalise par Matmour à  quelques minutes de la pause (39′). Après un long ballon de Yahia, Bougherra déviait légèrement le ballon et Matmour en profitait pour se glisser entre Demel et Touré pour frapper du droit et battre Barry (1-1). Au vu de la physionomie du match, au cours duquel chaque équipe a eu son temps fort, la logique était respecté dans cette première mi-temps. Et dans la deuxième, la prestation aurait pu être similaire si le Lyonnais Abdulkader Keita, fraà®chement rentré quelques minutes plus tôt, n’était pas venu débloqué la situation d’une superbe frappe des 25 m qui s’en allait nettoyer la lucarne de Chaouchi (82′, 2-1). Déception des Eléphants en prolongations La Côte d’Ivoire se voyait déjà  en demi-finale, quand Bougherra égalisait pour l’Algérie ! Le défenseur, profitait d’une grossière erreur de marquage de Bamba et était à  la réception d’un centre venu de la gauche. Il plaçait ensuite une tête hors de portée de Barry (90+3′, 2-2). Tout était à  refaire et les équipes allaient disputer la prolongation. Des prolongations qui serviront aux Algériens de tremplin vers la qualification. Forts de leur second but, les Fennecs allaient prendre le dessus sur de pâles Ivoiriens en tout début de prolongation par Bouazza (93′). Les Ivoiriens n’ayant toujours pas compris l’importance du marquage au 2e poteau (Bouguerra marquait déjà  à  la fin du temps réglementaire sur une grossière erreur de marquage au second poteau), ils se voyaient donc corriger par des Algériens opportunistes et beaucoup plus réalistes qu’eux.

CAN 2010 : Des quarts de finale très pimentés

Le meilleur est à  venir : l’Angola, le Ghana, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Egypte, le Cameroun, la Zambie et le Nigeria sont les huit équipes qui disputent les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2010. Dans bien des cas, les matchs de cette fin de semaine auront un air de déjà  vu et de revanche. Angola-Ghana : Les Palancas Negras (antilopes noires) sauront-elles décrocher les Black Stars du firmament ? Hôtes de la CAN, les Palancas Negras réalisent à  ce stade de la compétition une très bonne performance. Premiers de leur groupe avec cinq points, les joueurs angolais ont l’occasion de faire la différence avec leur percutante ligne offensive pour s’envoler vers les demi-finales : les attaquants Flavio et Manucho sont à  eux seuls les auteurs des six buts de la sélection avec trois réalisations chacun en phase de poules. Les filets devraient encore trembler de toutes leurs fibres à  Luanda, ce 24 janvier à  16h GMT. Tout comme la Côte d’Ivoire, les Black Stars n’auront disputé que deux matchs avant la rencontre, en raison de la disqualification du Togo suite au mitraillage de sa délégation par les Forces de libération de l’enclave du Cabinda (Flec) le 8 janvier. Les Ghanéens risquent donc de manquer un peu de rythme. Vont-ils égaler leur performance de la précédente CAN qui s’était déroulée chez eux, et o๠ils avaient atteint les demi-finales ? Côte d’Ivoire-Algérie : Les Eléphants écraseront-ils les Fennecs ? Considérée comme l’un des favoris incontestés de la CAN, la Côte d’Ivoire a timidement démarré la compétition. Pour la génération de Didier Drogba et de ses coéquipiers, C’’est peut-être la dernière chance de remporter un trophée qui leur échappe depuis plus de six ans. Avec un seul but encaissé en deux matchs, le sélectionneur bosniaque Vahid Halilhodzic peut se vanter d’avoir la meilleure défense des phases de poules. Mais il a aussi un match de retard par rapport à  ses adversaires du jour. Dommage : s’il l’avait joué, cela lui aurait permis de parfaire ses ultimes réglages… Avec un seul petit but marqué en trois matchs contre trois sévèrement encaissés lors de la première journée face… au Malawi, les Fennecs auront fort à  faire face aux à‰léphants. Pourtant, ils se sont bien battus pour arracher – dans la douleur – leur qualification jumelée CAN-Mondial 2010 . Le vainqueur de ce choc entre les deux « mondialistes » rencontrera en demi-finale l’à‰gypte ou le Cameroun. Autant dire que le match aura tout l’air d’une finale avant l’heure ! Egypte-Cameroun : Les Pharaons vont-ils dompter une nouvelle fois les Lions ? Tenants du titre, vainqueurs de toutes leurs rencontres, à  la fois meilleure attaque et meilleure défense de la CAN (sept buts marqués et un but encaissé en trois matchs), les Pharaons ont bien l’intention d’enrichir leur palmarès. Eux qui n’iront pas au Mondial en Afrique du Sud se voient déjà  revenir chez eux avec la Coupe d’Afrique… Mais le chemin vers la finale sera long : en cas de victoire contre l’à‰gypte, ils devront se heurter aux Fennecs ou aux Eléphants. Pour Paul Le Guen et ses Lions, souvent malmenés lors du Tour préliminaire et qualifiés sur le fil , le match contre l’à‰gypte a un petit air de déjà -vu. Malheureux perdants de la finale de la CAN 2008 contre l’à‰gypte (0-1), à  cause d’une grosse erreur défensive de Rigobert Song, les Lions parviendront-ils à  prendre leur revanche ? Zambie-Nigéria : Les Chipolopolos (boulets de cuivre) déplumeront-ils les Super Eagles ? Qualifiés grâce à  leur victoire surprise face au Gabon – qui avait pourtant déjà  pris une option pour la suite de la compétition -, les Chipolopolos s’offrent leur premier quart de finale de Coupe d’Afrique des nations depuis 1996. La performance est belle mais ils entendent bien continuer leur parcours et, pourquoi pas, jouer la finale. Avec un seul faux pas à  ce stade, face à  l’à‰gypte, mais en sortant d’une poule au niveau hétérogène sans beaucoup de gloire, les Super Eagles n’ont plus beaucoup de temps pour s’améliorer. Du moins s’ils veulent éviter un cuisant retour à  la maison dès mardi prochain.

Présidentielle Ivoirienne : Gbagbo accuse la CEI de fraudes

Gbagbo taxe la CEI de fraudeuse Le 9 janvier dernier, le président ivoirien Laurent Gbagbo, par l’intermédiaire de son porte parole, accusait à  la télévision nationale, la CEI. La présidence accuse la commission de fraudes et de smanipulation, pour avoir tenté d’inscrire sur la liste électorale, plus 400.000 personnes qui ne s’étaient pas présentées devant ses commissions locales, pour justifier leur identité. Signalons que ces accusations viennent faire planer le doute sur le respect du calendrier électoral. Surtout quand on sait que la date fixée pour la fin des réclamations était prévue pour samedi 9 janvier. La CEI rejette les accusations Le président de la CEI, Robert Beugré Mambé réfute les accusations du chef de l’Etat. Après s’être quelque peu emporté face aux accusations de Gbagbo, le président la commission a présenté ses excuses au chef de l’Etat et au gouvernement ivoirien. En effet, Robert Beugré Mambé essaye de calmer le jeu en expliquant qu’il y a eu quelques dysfonctionnements au sein de la commission. Certains de ses agents auraient mal dispatché certaines listes. Il s’en excuse tout en spécifiant qu’il ne s’agit en aucun cas d’une tentative de fraude, encore moins de manipulations. Les Houphouétistes soutiennent la CEI Le rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et le progrès (RHDP), regroupant les partis de l’opposition dont, le PDCI d’Henry Konan Bédié et le RDR d’Alassane Dramane Ouattara, soutiennent la CEI. Au lendemain des accusations du président de la république, le RHDP est immédiatement intervenu en estimant que Gbagbo fait le nécessaire pour ralentir le processus électoral. Par ailleurs, ils ont tenu un meeting ce jeudi à  Abidjan en soutien toujours, à  la CEI. Par conséquent, l’opposition exige une date pour le premier tour de la prochaine présidentielle. Le 25 janvier , les jeunes militants du RHDP ont prévu de marcher sur la RTI afin selon eux, de libérer la télévision nationale, avec le soutien de l’ancien président ivoirien Bédié.

Crises politiques en Afrique : un continent en perpétuel mouvement

Le cas de la Côte d’Ivoire On se rappelle que la crise ivoirienne s’est transformée en guerre civile, après les assassinats du général Robert Guei et sa femme Rose en 2002. La côte d’Ivoire s’est divisée en deux comme lors de la séparation de Berlin par le mur. Signalons que cette crise a pour base, le rejet de la candidature de l’opposant et ancien premier ministre Alassane Dramane Ouattara à  l’élection présidentielle de 1995. Des doutes avaient été émis sur sa nationalité ivoirienne par le président de l’époque, Henry Konan Bédié. Ce dernier craignait de perdre face à  un adversaire de taille. Donc, C’’est un conflit d’intérêt personnel qui entrainera le pays dans un bain de sang qui durera 5 à  6 ans. Et C’’est comme toujours, la population civile qui paie les pots cassés. Lorsque nous voyons l’actuel président Laurent Gbagbo s’accrocher lui aussi au pouvoir et faisant tout, pour ralentir le processus électoral et qui aurait dû se faire depuis 2005, on a l’impression que C’’est une drogue qui gagne tout ceux qui goûtent au fauteuil présidentiel en Afrique. La guinée n’est pas en reste ! La fièvre du pouvoir n’épargne décidément personne, ou presque. Le cas de la Guinée est aussi triste qu’ailleurs. La junte militaire au pouvoir depuis 2008, avait, sous la houlette de son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara, promis de mener la transition et organiser des élections avant la fin de l’année 2009, pour ensuite, retourner dans les casernes. Seulement, quelques mois après la prise du pouvoir, la position de Dadis a changé. Il émettait toujours des doutes à  la question de savoir s’il serait candidat aux élections. Jusqu’à  ce que finalement, l’homme affiche clairement ses ambitions présidentielles. C’’est d’ailleurs ce qui lui causera plus tard, des torts. En effet, en voulant coûte que coûte empêcher l’opposition de mener des campagnes, des regroupements, il laissera commettre l’irréparable au Stade du 28 septembre cette année. On apprendra par la suite qu’il a fait porter la responsabilité des massacres à  son aide de camp, Toumba Diakité. C’’est d’ailleurs ce dernier qui, ne voulant pas servir de cobaye, tirera à  bout portant sur son chef, le jeudi 3 décembre dernier au camp o๠il s’était retranché. Et à  bien y regarder, la crise guinéenne risque très fortement de se transformer en guerre civile. Signalons la Guinée connait un fort problème ethnique entre malinkés et peulhs. Feu rouge à  Madagascar La crise malgache aussi n’est pas sur le point de se résoudre. Rappelons que le jeune président Andrey Rajoelina a chassé du pouvoir, Marc Ravalomanane, par à  un soulèvement civil. Le jeune maire de 35 ans, s’est vu interdire sa chaine de télévision par les autorités du pays. Marc Ravalomanane a catégoriquement refusé la diffusion des programmes du jeune maire et ancien disc-jockey. Décidé à  ne pas se laisser faire, le désormais président décide de déloger son président du palais. Chose qu’il réussira d’ailleurs. Après l’accession d’Andry Rajoelina à  la tête du pays, la communauté internationale avait vivement sanctionné le coup de force. Des médiations s’en sont suivies. Des accords avaient d’ailleurs été trouvés avec les anciens présidents Albert Zaff, Marc Ravalomanane et Didier Ratsiraka. Malheureusement, cette médiation n’a rien donnée puisque Andrey Rajoeline a refusé de participer à  la dernière réunion. Il a même refusé l’accès de l’à®le aux trois anciens présidents. Ces derniers ont reçu des visas touristes de la part des autorités Sud-Africaines jusqu’au 20 janvier prochain. Signalons que ce qui est arrivé au président déchu, n’est que le retour du bâton. Il avait lui aussi été maire de Tana sous la présidence de Didier Ratsiraka, à  la différence que ces deux là , ont été départagés par la voix des urnes. En effet, le jeune maire a été plus pressé que la musique, parce qu’il n’a pas encore atteint l’âge requis pour se présenter à  la présidentielle. Visiblement, il n’avait le temps le temps d’attendre autant d’années. Gouvernance politique Le problème chez la plupart de nos dirigeants en Afrique, C’’est que chacun vise d’abord son intérêt personnel, avant de penser aux autres. Vous direz certainement que cette idée n’est pas propre aux seuls africains, certes. Néanmoins, C’’est ici en Afrique que les conflits d’intérêt engendrent les crises contribuant à  la régression du développement de nos pays. Rôle des médiateurs Les médiations servent à  la résolution des conflits entre différentes factions en désaccord. Cependant, ces médiations ne sont pas toujours des succès. Les critères de sélection comptent énormément pour la désignation d’un médiateur. Il est toujours mieux de déployer des personnes en fonction des crises. Lorsque nous prenons le cas de la Guinée. Le président burkinabé n’est pas forcément l’homme de la situation. Parce que lui-même est le fruit d’un coup d’Etat. Il est alors difficile qu’il arrive à  satisfaire convenablement les deux parties. Par contre, il a mené une excellente médiation en Côte d’Ivoire parce que là , les protagonistes sont des civils. Que l’Afrique se ressaisisse Il est temps que l’Afrique se ressaisisse. Que les leaders politiques, les décideurs publics et privées, les acteurs du développement prennent conscience que, ce n’est lorsque nous accèderont à  l’indépendance économique, que nous pourront aller de l’avant. Cela ne sera possible que si chaque dirigeant accepte de quitter le pouvoir en temps et en heure. Et lorsque nous respecteront les constitutions de nos Etats Monsieur Tandja. Il faut être fair-play et accepter la défaite parce que ce n’est pas du tout une fatalité. Ne pas toujours tendre la main. Ne pas toujours tout attendre des bailleurs de fonds. Et surtout, savoir dire non à  l’aide publique de l’Occident. Il est tant que nos dirigeants comprennent que la colonisation est terminée depuis longtemps.

Les acteurs de la crise ivoirienne à Ouagadougou

Les avis divergent sur la fixation d’une date Le président sortant, Laurent Gbagbo n’est visiblement pas pressé d’aller aux élections. Il expliquait mardi à  ouaga, qu’il ne serait pas judicieux de fixer une date car, au cas o๠elle ne serait pas respectée, des problèmes seront posés. Il affirme donc, qu’aucune date ne peut être fixée avant la publication définitive de la liste électorale. l’ancien premier ministre ADO, estime que C’’est à  la commission électorale indépendante (CEI), de fixer une date. Il déplore la monopolisation des médias publics par le président Gbagbo. « Il mène sa campagne sous le couvert de voyages d’Etat à  l’intérieur, tout comme à  l’extérieur du pays. Il faut que Mr Gbagbo respectent ses paroles de campagne. Il fait exactement ce qu’il dénonçait pendant qu’il était dans l’opposition. Et s’il ne fait pas attention, il le payera cher lors du scrutin. » ,a déclaré le président du rassemblement de républicains (R ce jeudi. Les forces nouvelles du premier ministre Soro Guillaume, abondent dans le même sens que le président du front populaire ivoirien (FPI), estimant qu’il serait préférable d’achever toutes les principales tâches avant de fixer une nouvelle date. Néanmoins, les acteurs veulent tous éviter de nouveaux troubles qui pourraient entacher le climat de paix et de stabilité qui règne en ce moment. « Nous allons faire une évaluation du processus de l’élection afin de définir quelles sont les tâches à  assumer pour aller à  la fois vers des élections propres et équitables qui n’entraà®neront pas de contentieux postélectoraux », a déclaré le président burkinabé. Dernier report ? La Côte d’Ivoire est à  son 6e report de scrutin et ce, depuis 2005. Le premier report s’était fait à  la suite d’un processus de paix menacé, engendrant une instabilité dans le pays. La communauté internationale avait alors jugé nécessaire d’accorder une année de plus à  Gbagbo. Cependant, malgré ces reports, le pays a retrouvé une stabilité peut être boiteuse, avec toutefois des risques d’instabilité, mais satisfaisante. Cependant, ce 6e report n’est vraiment pas le bienvenu. La CEI aurait du avoir des certitudes de la fin de ses travaux avant de fixer cette nouvelle date qui s’est avérée trop courte, à  cause du problème causé avec la liste provisoire. Si une date est fixée cette fois ci, sera t-elle respectée et fera t-elle l’affaire de tous ? Quoiqu’il soit assez difficile de fixer une date quelconque qui risquerait d’être compromise en cas de non respect.

Présidentielle en Côte d’Ivoire : 14 candidats en lice dont une femme

Cependant, les ivoiriens se disent satisfaits à  cause de certaines particularités. Par exemple, l’éligibilité du candidat du rassemblement des républicains (R, Alassane Dramane Ouattara (ADO); En plus de celle de l’humoriste Adama Dahico, qui est d’origine malienne. C’’est une première qui montre que les considérations de types ethniques commencent à  bouger. La xénophobie qui est l’un des principaux facteurs de la guerre civile ivoirienne est désormais loin derrière. Enfin, espérons-le. l’ancien président Henry Konan Bédié, avait lui aussi été recalé lors du dernier scrutin de 2000 qui a amené Laurent Gbagbo à  la tête du pays. Et pour cause, il avait passé sa visite médicale obligatoire en France au lieu de la côte d’Ivoire comme l’exige la loi. C’’est bien la première fois que le président RDR pourra mener une campagne comme il faut, et être certain que ses partisans iront voter pour lui avec ses bulletins dans les bureaux de votes. Un rêve devenu réalité pour eux. Il est évident que la prochaine élection sera vraiment pimentée à  la sauce ivoirienne. Parce que, Gbagbo, Bédié et ADO, feront chacun de leur côté, l’impossible pour conquérir et/ou reconquérir le fauteuil présidentiel. L’humouriste Dahico en piste Le célèbre humoriste ivoirien Adama Dahico, de son vrai nom Adama Dolo, est éligible, selon la Cour constitutionnelle. Né au Mali, il bénéficie d’une dérogation de la part du président sortant Laurent Gbagbo. Cependant, la loi stipule que, si un naturalisé peut être éligible, il lui faut d’abord obtenir son certificat de nationalité depuis au moins 5 ans. Or, cela n’est pas le cas avec Dahico qui n’est naturalisé que depuis 4 ans. Alors, peut être qu’un compromis sera trouvé qui sait ? Une femme à  la tête du pays ? Pour la première fois, dans l’histoire de la vie politique ivoirienne, une femme est en lice pour la présidentielle. Jacqueline Oblé est seule face aux 13 « loups. » Elle devra s’armer de beaucoup de courage et d’abnégation pour contrer tous les pièges sur son chemin. En effet, il est clair que les hommes ne se laisseront pas marcher sur les pieds. Néanmoins, Mme Oblé, peut se réjouir car elle vient de signer son nom dans les pages de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Les dés sont jetés. La bataille s’annonce palpitante avec 14 candidats pour un seul fauteuil. Espérons que cette fois soit la bonne et amène le pays d’HOuphouet Boigny, à  retrouver sa stabilité d’antan.

Report de la présidentielle en Côte d’Ivoire : un secret de polichinelle

En effet, le président sortant Laurent Gbagbo, déclarait en fin de semaine dernière, qu’il serait difficile de maintenir les élections à  la date prévue. La liste provisoire des électeurs doit être affichée un mois avant le scrutin. Ce qui n’est pas le cas. Le président de la CEI annonçait il y a quelques jours, que sur 6 millions d’électeurs recensés, il reste à  déterminer la nationalité de deux millions. Notons que ce travail aurait dû se faire depuis longtemps. Mais, des retards d’ordre financier étaient sans cesse évoqués par cette commission. Or, cette élection est considérée par la communauté internationale, comme étant la plus chère au monde. Chaque électeur coûte environ 60.000 FCFA. Des milliards de francs en fumée Des milliards de FCFA ont été mis à  la disposition de la Côte d’Ivoire afin de réaliser efficacement ce scrutin trop souvent reporté. l’Union européenne qui est le principal bailleur de fond, avait refusé de donner un sous de plus à  la CEI qui estimait il y a moins d’un mois, avoir besoin de plus d’argent. L’un des responsables de l’UE dans le pays, expliquait à  la mi novembre 2008 sur les ondes de RFI, « Nous estimons que la CEI a assez d’argent à  sa disposition pour mener à  bien ses activités sur le terrain. Nous n’avons pas adhéré à  sa dernière requête oà¹, elle estimait avoir besoin d’argent pour faire des dernières mis au point.» Ainsi, cette nouvelle demande qui n’était pas la 1ère du genre, a été catégoriquement refusée par les européens. La CEI selon celui-ci, trouve toujours le moyen de soutirer de l’argent aux bailleurs pour ses propres poches. L’implication de la commission électorale indépendante A cette question, on serait tenté de s’interroger. Par ailleurs, il arrange peut-être l’actuel président qui risque avec sa femme, des poursuites judiciaires. Oui, des poursuites à  cause de l’affaire Kiefer, du nom de ce journaliste franco-canadien disparu à  Abidjan il y a quelques années et, dont aucune trace n’a toujours pas été retrouvée. Le nom de la première dame Simone Gbagbo est plusieurs fois revenu au cours des enquêtes. Le couple présidentielle risquerait ainsi de se retrouver face à  la justice. Gbagbo l’éternel président ? Par ailleurs, selon des sondages récemment réalisés par une agence en Côte D’Ivoire, Mr Gbagbo du Front Populaire Ivoirien (FPI) serait en tête des votes, suivi de l’ancien président déchu Henry konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et de l’ancien premier ministre et non moins président du Rassemblement Des Républicains (R, Alassane Dramane Ouattara. Tout compte fait, la date du 29 novembre reste aléatoire jusqu’à  preuve du contraire. Ces élections sont pourtant le gage d’une stabilité longtemps recherchée par les ivoiriens. Ils devront encore prendre leur mal en patience.

Report des élections en Côte d’Ivoire ? La communauté Ivoirienne du Mali s’exprime

Serge Lath, jeune reporter ivoirien en séjour au Mali : « Sincèrement parlé, je pense que les élections de cette fois seront encore reportées. Parce que, jusqu’à  présent, le fichier électoral n’est pas définitif. Nous avons appris il n’y a pas longtemps, que sur les 6 millions recensés, 2 millions ne figurent nulle part. Ces déclarations nous font peur. Toute la communauté internationale a déboursé des milliards pour ça, mais ils ont tout bouffés. Parce que vous savez, ces élections n’arrangent pas du tout Gbagbo et sa femme. Ils savent qu’ils seront poursuivis par la justice internationale dès qu’ils quitteront le pouvoir. Donc, ils ne vont jamais accepter de faire des élections. Ils préfèrent sacrifier le peuple, pour leur profit personnel » Adama Sanogo est informaticien et vit à  Bamako depuis 2 ans « Vous savez, les élections du 29 novembre vont bel et bien avoir lieu. Les gens aiment trop polémiquer sur les choses. l’opinion publique internationale nous regarde. Et le président Gbagbo ne peut en aucun cas se permettre d’outre passer les accords signés avec Mr Compaoré. La paix en Côte d’Ivoire est voulue par tous les acteurs politiques, la société civile et la population entière. Je pense franchement que tout le monde est fatigué de cette attente. Fatigué de cette guerre qui a fait trop de mal. Il faut donc que nous y croyions nous même afin que les autres aussi soient confiants. Il faut aller de l’avant et oublier les vieux démons. Nous irons voter le 29 novembre s’il plait à  dieu. » Mme Kouassi Akissi Pauline est agent commerciale dans une agence de voyage de la capitale : « La Côte d’Ivoire a traversé une rude épreuve qui est la guerre. Je remercie donc le bon dieu de nous avoir sauvé. D’avoir fait tout pour que cela ne soit plus qu’un lointain souvenir. En ce qui concerne donc les élections présidentielles dans mon pays, je pense qu’on ne doit pas se presser. Il faut qu’on prenne le temps de tout préparer d’abord. Je suis donc, pour un nouveau report si cela est nécessaire. Il ne faudrait pas oublier que nous devons élire un président pour 5 ans. Et 5 ans ce n’est pas 5 jours. Prenons le temps de bien constituer notre fichier électoral. Régler toutes les anomalies possible afin d’éviter toute contestation qui pourrait replonger le pays dans le chaos. » Yaya est coiffeur au Halles de Bamako : « l’essentiel pour moi, C’’était la fin de la guerre. Maintenant qu’elle est terminée, les élections peuvent attendre au temps qu’elles le voudront. Cependant, je pense la date du 29 novembre est sûre. Il n’y aura pas de report comme beaucoup le craignent. » Sylvie Koffi est étudiante ivoirienne à  la faculté des sciences de Bamako : « Les ivoiriens n’ont aucune crainte à  se faire pour les élections. Elles auront bien lieu. J’ai été convaincue après la visite du médiateur Blaise Compaoré qui a lui-même confirmé la tenue de ces élections. Beaucoup s’inquiètent surtout, des 2 millions de citoyens recensés. Je trouve que C’’est tout à  fait normal qu’il y ait autant de gens non répertoriés. Le dernier fichier électoral, date de mathusalem. Il est trop vieux. Des gens comme moi ont atteint la majorité entre temps. Il faut que les ivoiriens comprennent cela. J’invite tous mes compatriotes à  sortir massivement le 29 novembre prochain. Il faut aller voter. On a trop attendu.» Nous ne sommes plus qu’à  un mois de l’échéance. Les craintes et incertitudes se font sentir à  tous les niveaux. Chacun craignant l’idée d’un nouveau report qui pourrait faire remonter les la tension au sein de cette population ivoirienne. Cela représenterait un véritable défi pour tous les acteurs de la vie politique ivoirienne et la communauté toute entière.

Blaise Compaoré, le faiseur de paix et de rois

Malgré l’activisme du président sénégalais, C’’est le placide Burkinabé qui a été choisi pour une difficile médiation à  Conakry. Il avait pourtant en charge deux autres dossiers particulièrement délicats. La Côte d’Ivoire, o๠il a réussi à  faire signer un accord de paix à  Ouagadougou, le 4 mars 2007, et le Dialogue intertogolais, qu’il a accueilli à  Ouagadougou, en août 2006, pour un accord entre le gouvernement et les partis de l’opposition. Il est vrai qu’il est, de loin, le doyen des chefs d’Etat de la région. Son plus proche suivant, le Gambien Yayah Jammeh ne compte encore que quinze ans au pouvoir. Mais la durée, tout étant un atout, ne constitue pas un élément décisif. Nul ne s’aviserait de penser à  Jammeh pour prendre sa succession. l’homme du Faso avait tout contre lui pour prétendre s’imposer à  la région. Après les indépendances, la région a d’abord connu un trop-plein de leaders charismatiques. Du côté des Anglophones, Kwame Nkrumah, bien sûr. Quand il est évincé par l’armée, le Nigérian Yakubu Gowon prend le relais. Chez les Francophones, C’’est carrément la bousculade. Sékou Touré, Félix Houphouà«t-Boigny, Léopold Sedar Senghor, Modibo Keita… Instabilité nigériane Puis, l’instabilité politique s’installe au Nigéria. Murtala Muhamed (29 juillet 1975-13 février 1976), Olusegun Obasanjo (13 février 1976-1er octobre 1979), Shehu Shagari (1er octobre 1979-31 décembre 1984) n’ont eu guère le temps de s’imposer dans l’instable fédération pour songer à  la région. De même, le Ghana, après Nkrumah, connaà®tra quatre présidents en quatre ans. C’’est l’Afrique francophone qui prend le leadership régional, avec Senghor et Houphouà«t-Boigny. Les autres rivaux sont passés à  la trappe. Le Malien Modibo Keita est évincé par le fruste et brutal Moussa Traoré, alors que Sékou Touré s’isole dans une dérive dictatoriale. Les deux leaders de la région s’imposent avec des armes différentes. Senghor compte sur sa stature intellectuelle et l’influence de son pays, qui fut la capitale de l’Afrique occidentale française, alors que l’Ivoirien brille par son sens de la manœuvre politique, appris sur les bancs du parlement français, et le poids économique de son pays, qui attire tous les ouest-africains. A la disparition de Senghor, Abdou Diouf a su préserver son legs diplomatique. Le Sénégal continue à  accueillir les grandes conférences internationales, à  assurer la présidence en exercice des organisations continentales ou régionales (OUA, CEDEAO, CEAO, UEMOA, CILSS) et à  placer ses ressortissants à  la tête des institutions internationales (Organisation commune africaine et malgache, Air Afrique, UNESCO, Banque africaine de Développement, Organisation de la Conférence islamique, Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA, FAO…) Voie ouverte La mort d’Houphouà«t-Boigny le départ de Diouf ouvrent la voie à  un nouveau venu. Alpha Oumar Konaré. Tribun, il peut s’appuyer sur la belle victoire de la démocratie sur la dictature de Moussa Traoré et le prestige impérissable de l’empire du Mali pour reprendre le flambeau, le Sénégal commençant à  perdre place. La co-rédaction du NEPAD assure au départ une certaine visibilité à  Wade, mais la multiplication de ses initiatives finit par irriter. Il est le rare chef d’Etat à  ne pas bénéficier du renouvellement de son mandat à  la tête de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le leadership de Blaise Konaré retraité, Amadou Toumani Touré plutôt effacé, Gbagbo empêtré dans une rébellion interne, il n’y avait plus que le Burkina en Afrique francophone et, après la fin du second mandat d’Olusegun Obasanjo, dans toute l’Afrique de l’Ouest. Plus vieux dans le grade, réfléchi jusqu’à  la rouerie, Blaise Compaoré ne partait pas avec la faveur des pronostics. Son pays, le Burkina, l’ancienne Haute Volta, n’était pas taillé pour le leadership régional. Le colon français le vouait au rôle de réservoir de main-d’oeuvre pour la riche colonie ivoirienne. C’’est Thomas Sankara qui a sonné la révolte voltaà¯que pour fonder une nouvelle nation, fière d’elle-même, avant d’être « rectifié » par ses compagnons d’armes, parmi lesquels Compaoré, qui éliminera ensuite Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani, les deux autres acteurs du quatuor qui avait pris le pouvoir en 1983. Compaoré peut restaurer au Burkina, il est vrai au forceps l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, l’illustre – la stabilité politique que connurent, du XIe au XIXe siècle, les royaumes Mossi, malgré les expansions des empires du Mali et du Songha௠dans la boucle du Niger. Les ingérences Pour ne rien arranger, Compaoré est accusé d’ingérence. Sa main est vue dans les guerres civiles du Libéria, de la Sierra Leone et de l’Angola. Il en sera de même avec la Côte d’Ivoire. C’’est depuis Ouagadougou que la rébellion s’organise. Les Burkinabés sont victimes de graves exactions qui les conduisent à  quitter par milliers, en catastrophe, la Lagune Ebrié. La métamorphose Le premier théâtre d’opération du Compaoré nouveau est le Togo. Dans les années 90, C’’est lui qui sauve la mise de Gnassingbé Eyadema, près d’être emporté par le vent de démocratie qui souffle sur le continent. Il récidivera avec le fils, en 2005, en arrachant un improbable accord avec le fils d’Olympio, qui ravive l’opposition entre leurs pères. La semaine dernière, il a réussi à  faire revenir le président Faure sur la nomination du président de la Commission électorale nationale indépendante, qui risquait de plomber, avant l’heure, la présidentielle de l’année prochaine. Alors que le Burkina a également une communauté touareg, l’ordre qu’il fait régner sur son pays lui évite les soubresauts qui déchirent ses voisins nigériens et maliens. Compaoré est aussi intervenu en Centrafrique pour installer au pouvoir François Bozizé , son complice selon les partisans de Patassé. Bozizé est venu à  Ouagadougou, en février 2005, pour le remercier. Précédé de quelques jours par un autre président, le Libérien Gyude Bryan, dans le même exercice. Fort de ses succès, il bénéficie du pragmatisme de Gbagbo. Las de la multiplication des médiateurs, Wade, Kufuor, Mbeki…, il se tourne vers celui qui est, à ses yeux, le véritable parrain de la rébellion du Nord. Pari gagnant. La paix est en marche et les deux pays sont réconciliés, ainsi que vient de l’entériner une visite officielle de Compaoré en Côte d’Ivoire, du 15 au 18 septembre dernier. Stabilité La France, préoccupée de stabilité parce qu’elle n’a plus les moyens de multiplier les interventions armées, les Etats-Unis, soucieux de ne pas offrir de refuge éventuel à  Al Qaà¯da, l’Union européenne, mollement engagée dans le soutien à  la démocratie, Compaoré, qui a modifié sa constitution pour rester au pouvoir, offre les gages de stabilité qui lui assurent ses galons de médiateur. Le « beau Blaise » a parcouru bien du chemin. Parrain hier, faiseur de paix aujourd’hui. A 58 ans, bien décidé à  rester au pouvoir, il sera de plus en plus incontournable. Notamment dans la crisé guinéenne.

L’humoriste Ivoirien Adama Dahico : « Je suis candidat à la présidentielle en Côte d’ivoire »

Politique et Humour vont-ils de pair ? Le geste ne saurait être trop surprenant, d’autant plus que nous semblons être à  l’ère ou les humoristes, de plus en plus, s’intéressent à  la politique. l’on se rappelle de la candidature du malien Habib Dembélé dit Guimba qui avait donné le ton, en se présentant aux élections présidentielle du Mali en 2002. Pour Adama Dahico, il s’agit d’une lettre de demande d’acte de candidature et une lettre dans laquelle il jure sur l’honneur de ne pas renoncer à  la nationalité ivoirienne, avec un casier judiciaire vierge, un certificat de nationalité, un extrait d’acte de naissance et 4 photos d’identité. En ce qui concerne les 20 millions de FCFA de caution, M. Dahico dit avoir versé la somme, et rempli toutes les formalités qui s’imposaient. Car, hormis les pièces administratives à  fournir, les candidats à  ce scrutin devront aussi verser au trésor public ivoirien une caution de 20 millions FCFA. Dahico Eligible ? « C’’est après cela que la Commission électorale indépendante (CEI) se chargera de transmettre les dossiers à  la cour institutionnelle qui est la seule habilité à  dire si Adama Dahico est candidat ou pas ». [i « Je suis sur d’être éligible dans la mesure o๠J’ai mes papiers au complet. D’aucuns diront qu’il a été naturalisé :  » oui C’’est vrai dans mon dossier de naturalisation, je suis à  titre exceptionnel relevé des incapacités prévues dans le code de la nationalité dans son article 43 qui dit que je n’attends pas dix ans pour être candidat à  un poste électif et je n’attends pas cinq ans pour être électeur à  une élection » a expliqué Adama Dahico, fils d’immigrés Maliens. 29 novembre 2009 : une date clé pour Dahico Le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, reporté depuis 2005, a été fixé au 29 novembre 2009, selon un décret il y’a 4 semaines par le chef du gouvernement Guillaume Soro à  l’issue du conseil des ministres, en soulignant que cette date proposée par la Commission nationale indépendante (CEI) est « réaliste ». D’ores et déjà , six millions d’ivoiriens sont inscrits sur la liste électorale. En principe, cette consultation devrait permettre de tourner la page d’une crise politique et institutionnelle qui dure depuis bientôt dix ans. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a connu une guerre civile en 2003 et son territoire a été divisé en deux zones : le Nord tenu par les rebelles des Forces nouvelles et le Sud conservé par les forces restées loyales au président Laurent Gbagbo. Un enjeu de taille Très attendue des Ivoiriens, l’élection doit impérativement réussir à  mettre fin à  une très longue crise politico-militaire qui dure depuis septembre 2002 et qui a permis au président Laurent Gbagbo de rester au pouvoir alors que son mandat a expiré depuis 2005. Les candidats issus des partis politiques sont acceptés à  cette de élection de même que les candidats indépendants, selon un communiqué de la CEI. Selon, Dahico, les présidentielles de 2009, si elle a lieu, sera l’une des plus ouvertes de l’histoire de la politique en Côte d’Ivoire, les accords de paix entre les différentes partis prévoyant la participation de tous les ténors de la vie politique ». Par le passé, le candidat Alassane Ouattara, accusé d’être de nationalité douteuse ou étrangère (burkinabè) avait été exclu des scrutins présidentiels. De report en report A la faveur de précédents accords de paix, plusieurs dates avaient été retenues pour la présidentielle durant ces quatre dernières années, mais aucune d’elles n’a pu être respectée. Cette fois-ci, la communauté internationale a intensifié la pression sur le régime ivoirien pour s’assurer que l’élection ait lieu à  la date du 29 novembre 2009. Pour sa part, Adama Dahico est très confiant. La motivation de sa candidature tient par ailleurs au fait qu’il a beaucoup été sollicité par une frange très importante de la communauté ivoirienne.

Politique : la Codem s’implante en Côte d’Ivoire

Créée le 24 mai 2008 dans une grande euphorie, la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) est l’un des rares partis à  avoir engrangé(en moins de 2 ans d’existence)un score impressionnant. Et son implantation se poursuit de plus belle avec la création, le week-end dernier, de plusieurs sections en Cote d’ivoire. Un parti né des dernières élections Communales l’issue des dernières élections municipales (qui a vu sa participation pour la toute première fois) témoigne de la position de force que s’est taillée la CODEM. Ces résultats remarquables, lui ont permis de moissonner plus 500 élus dont 21 maires. Du coup, nul besoin de jauger le niveau de progression de ce parti, d’autant qu’il a déjà  ravi la vedette à  nombre de partis qui l’ont vu naà®tre. La dynamique novatrice enclenchée par la CODEM lui a permis de damer le pion à  une centaine de partis et de se classer 5ème force politique (sur l’échiquier national) après l’Adema, l’URD, le RPM, le CNID et le PARENA. La stratégie adoptée (c’est-à -dire, ne compter que sur ses propres forces) est certes atypique et noble, mais saura-t-elle l’aider à  relever les immenses défis face auxquels ses devanciers (les autres partis politiques) ont déjà  mordu la poussière ? Même si le parti de la quenouille (il s’agit de la CODEM) semble résolument engagé dans le combat démocratique, ça reste un combat qui, à  en croire ses adhérents, lui a permis d’occuper aujourd’hui une place de choix sur l’arène politique. Des idéaux de justice et de prospérité En outre, les idéaux du parti CODEM sont assez limpides. Aux dires de M. Youssouf Yaro, Chargé de mission du parti, la CODEM veut sculpter une nouvelle gent d’électeurs, qui saura se départir des sentiers battus et des considérations partisanes pour militer en faveur de la défense de l’intérêt général. Les fondateurs du parti de la quenouille, soutiennent qu’après avoir pris acte des multiples défaillances, qui existent dans les rang des autres partis constituant le microcosme politique malien, le jeune député, Houseini Amion Guindo dit « Poulo » (Président de la CODEM) s’est aventuré avec (ses compagnons) dans la création d’un parti qui prendrait mieux en compte les intérêts des siens : à  savoir, « les jeunes et le bas peuple » . La création de la CODEM procède d’une renaissance des consciences électoralistes. Eviter l’achat de consciences Le parti de la quenouille sera plus que jamais confronté à  des obstacles ou pratiques tels que l’achat de consciences, l’arrogance politique, le détournement des voix, qui ont pendant longtemps couvert de flétrissure les rapports entre les candidats et leurs électeurs. De l’avis de nombreux militants, la CODEM à  un projet de société aux accents citoyens et démocratiques. Ainsi, justifient-ils leur adhésion au 119ème (parmi les 123 que comptent notre pays) partis politiques. A la conquête du pouvoir : rajeunir le leadership politique ! La vocation première d’un parti politique C’’est la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce principe qui n’est point un secret de polichinelle, semble compris par les dirigeants de la CODEM qui prônent un rajeunissement du leadership politique au Mali et en Afrique. A signaler que la CODEM n’a pas terminé son implantation dans les 703 communes, toute chose qui démontre qu’elle a du chemin à  faire. Une tournée en Côte d’Ivoire Mais son implantation dans la sous Région est entrain d’être une réalité. En effet, elle a débuté le week-end dernier par la Cote d’ivoire. Qui connaà®t la forte colonie malienne en Cote d’ivoire, comprend aisément que cette opération de charme du député de Sikasso est d’abord stratégique. Un pas non négligeable aura été franchi par « Poulo » dans le cadre des préparatifs des échéances électorales de 2012. Séduire l’électorat africain, se créer un réseau et par la même saluer le président Gbagbo, lui même, bientôt aux urnes… Après Bouaké, c’est donc à  Abidjan, qu’Housseini Amion Guindo a rencontré le Président Gbagbo auquel il a pporté son soutien, puis l’Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. Vers 2012 et l’échéance suprême ? Selon nos sources, l’implantation s’étendra très prochainement à  la Guinée, au Burkina Faso et au Sénégal… Et C’’est fort de son poids actuel, que la CODEM compte aborder les échéances électorales de 2012. l’aventure entamée par la CODEM aura certainement donné le ton de l’avènement d’un leadership jeune.

Afro basket « Libye-2009 » : la débâcle des Aigles

Le 25ème Championnat d’Afrique des nations de Basket-ball masculin devrait connaà®tre son épilogue aujourd’hui avec le match final qui opposera l’Angola à  la Côte d’Ivoire. Sur 8 matchs disputés, le Mali n’a en remporté que 4 à  savoir les matchs contre l’Egypte, le Mozambique, la Côte d’Ivoire et la Lybie. Et pourtant les Aigles du Mali étaient partiS grand favori de cette compétition, et qui a regroupé les leaders du basket africain. D’ailleurs, au cours d’une interview, l’entraà®neur des aigles du Mali, Hugues Occansey, a rappelé « tout l’engagement » de ses poulains. Ainsi, au nombre des succès de l’équipe malienne, il faut noter sa victoire (du vendredi 07 août) sur l’Egypte par le score de 67-47. Ce match était la 2ème victoire des aigles en trois sorties. Selon certains observateurs de nombreuses failles ont émaillé le système de jeu de l’équipe malienne. « Les Aigles ont commis beaucoup de fautes, dont de nombreuses pertes de balles qui ont profité à  l’équipe adverse. Ils doivent corriger leurs lacunes. Toute fois, ils ont eu droit à  une préparation digne de ce nom. Ce qui a certainement fait que, d’entrée de jeu, ils ont fait douter l’indécrottable équipe Angolaise, quintuple championne en titre et grande favorite de la compétition, en s’inclinant par une courte de 5 buts, soit 74-79. En effet, les notres tenaient tête aux grands favoris tels l’Angola, le Sénégal, la Cote d’Ivoire. Par ailleurs, il faut noter que le niveau de la compétition était très élevé, et à  vrai dire, le niveau des équipes africaines progresse à  chaque compétition.

Visite de Guillaume Soro au Mali

A son arrivée à  Bamako, en début de matinée ce vendredi, le premier ministre de la République de Cote d’ivoire, Guillaume Soro a été accueilli dans une atmosphère de liesse populaire. Accompagné d’une forte délégation composée des membres du gouvernement ivoirien, la visite de Guillaume Soro s’inscrit en droite ligne du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Cote d’Ivoire et le Mali. C’’est aux environ de 10h30 minutes, que le gigantesque Bœing transportant le premier ministre Guillaume Soro, s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport Bamako-S2nou. A sa descente d’avion, il a été accueilli par son homologue du Mali, Modibo Sidibé, les membres du gouvernement, l’ensemble du corps diplomatique accrédités au Mali ainsi que la communauté ivoirienne présente au Mali. Après avoir pris un bain de foule, et salué les troupes, les deux ministres se sont entretenus en tête à  tête au salon d’honneur. Après cette entrevue, le premier ministre ivoirien a fait une brève déclaration situant le cadre de sa visite au Mali. Pour lui, cette visite permettra de passer en revue les différents aspects de la coopération Mali-Cote d’Ivoire. Ensuite, dira t-il, « ma visite est un signal de renforcement de la fraternité historique qui lie nos deux états ». Ensuite, le cortège officiel s’est dirigé vers l’hôtel de l’Amitié… Une visite placée sous le signe de la coopération Signalons que le clou de cette visite du premier ministre ivoirien est la séance de travail qui aura lieu à  la Primature, la visite de courtoisie à  l’Assemblée nationale (dans l’après midi du Vendredi ) et l’audience avec le Président de la République et la rencontre avec la colonie Ivoirienne (le samedi). A noter que les recommandations issues de la troisième session de la Commission Mixte de coopération entre le Gouvernement de la République du Mali et de Côte d’Ivoire, tenue il y’a quelques années à  Bamako, constituent le point de référence de la coopération bilatérale entre les deux pays. Ces dernières s’articulant autour d’une vingtaine de domaines dont l’administration territoriale, la sécurité, les transports, la communication, les nouvelles technologies, mais aussi le commerce et l’énergie.