Côte d’Ivoire: 120 milliards Fcfa pour atténuer la vie chère

L’enveloppe est destinée à soutenir les couches les plus vulnérables, les prix des transports en commun et des marchandises.L’Etat ivoirien soutient la résilience des populations vulnérables face à la cherté de la vie. Ainsi, il a consenti une subvention d’environ 120 milliards Fcfa de janvier à avril 2022, a indiqué ce mardi le président de la République, Alassane Ouattara.

Dans son message à la Nation devant le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni en Congrès à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le chef de l’Etat a expliqué que ce soutien entre dans le cadre de son programme de société intitulé « la Côte d’Ivoire solidaire ». Il a dit avoir fait de la lutte contre la vie chère une « priorité absolue », prenant ainsi une série de mesures dont le plafonnement sur une période de trois mois des prix de 21 produits de grande consommation.

Les produits concernés sont, entre autres, l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires. En outre, d’importants efforts financiers ont été consentis par le gouvernement pour assurer une « subvention substantielle » des prix des produits pétroliers.

Ces dispositions devraient permettre de soutenir les couches les plus vulnérables, les prix des transports en commun et des marchandises. Pour le chef de l’Etat ivoirien, « ces mesures de contrôle ne peuvent qu’être temporaires afin de trouver une solution pérenne ».

« A cette problématique, le gouvernement travaille à l’amélioration de l’offre des denrées alimentaires, à l’accélération du développement de l’industrie agroalimentaire ainsi qu’au renforcement de la surveillance des prix sur les marchés », a poursuivi Alassane Ouattara, disant « tenir compte de la conjoncture économique mondiale » exacerbée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné, nouveau dauphin de Ouattara

En nommant l’actuel gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Tiémoko Meyliet Koné, au poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a choisi son dauphin constitutionnel.La révision constitutionnelle de 2016 a permis au président de la République ivoirien d’introduire le poste de vice-président pour éviter un vide constitutionnel.

Le vice-président de la République est le numéro deux du pays et remplace le chef de l’Etat en cas vacance de la présidence selon la nouvelle réforme constitutionnelle. La Constitution adoptée il y a six ans, relègue le président de l’Assemblée nationale au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.

Alassane Ouattara (80 ans) réélu pour un troisième mandat avec 94,27 % des voix en 2020, était revenu sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait choisi comme dauphin.

Avec la nomination de Tiémoko Meyliet Koné, ce technocrate, qu’il décrit devant les députés et les sénateurs réunis mardi 19 avril en congrès dans la capitale politique Yamoussoukro, comme un homme « travailleur et compétent » à la vice-présidence de la République, Ouattara préparait-t-il sa succession à la tête de l’Etat ?

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Le président ivoirien a été élogieux à l’égard de celui qui était jusqu-ici Gouverneur de la banque centrale devant le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) réuni en congrès ivoirien. « Il s’agit d’une personnalité qui a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles dans toutes les hautes fonctions qu’elle a occupées dans l’administration publique, le gouvernement ivoirien et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire », dit-il à l’égard de Tiémoko Meyliet Koné.

FIF: Didier Drogba annonce des réformes en cas d’élection

Candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’ancien capitaine de l’équipe nationale espère être élu samedi 23 avril pour ouvrir « une nouvelle ère » pour le football ivoirien.L’ancien attaquant vedette du football mondial affiche son optimisme. En conférence de presse lundi à Abidjan, Didier Drogba estime être l’homme qu’il faut pour mener le football national au sommet. « Après le 23 avril, une nouvelle ère commencera pour le football ivoirien », a déclaré l’icône du football ivoirien qui veut marcher sur les pas du Camerounais Samuel Eto’o.

« Je pense que j’ai toutes les chances de gagner cette élection », a affirmé l’ancien buteur de l’Olympique de Marseille (France) et de Chelsea (Angleterre). Drogba met en avant « le travail abattu par son staff » et son programme appelé « Renaissance ». « Ma priorité après mon élection sera de rassembler, car la Côte d’Ivoire a connu trop de crises qui nous ont fait rater la qualification pour deux Coupes du monde », précise-t-il.

Il a promis notamment une augmentation des subventions aux clubs, dont les présidents sont appelés à élire le nouveau dirigeant de la FIF. « Les présidents de clubs ont vu que mon programme leur sera bénéfique. Quant aux anciens joueurs, nous allons les mettre en mission pour faire partager leurs expériences aux plus jeunes », a-t-il ajouté.

Parmi six au départ, Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté ont été officiellement retenus samedi comme candidats pour la présidence de la FIF, dont l’élection se tiendra samedi à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne. Les deux adversaires de Drogba sont d’anciens hauts responsables de l’instance.

Malgré l’optimisme et le statut d’icône du football national de Drogba, ce scrutin n’est pas joué d’avance pour lui. Selon certains observateurs, le fait qu’il ait passé le plus clair de sa vie professionnelle à l’étranger pourrait constituer un handicap. En outre, ses deux rivaux connaissent parfaitement les rouages et le fonctionnement de la FIF et des clubs de Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue du 23 juin au 23 juillet 2023.

Reportée à plusieurs reprises depuis 2020 en raison d’un imbroglio sur le système de parrainage pour les candidats et qui a causé la mise sous tutelle de la FIF, l’élection du nouveau président ne sera définitivement validée qu’une fois connus les résultats d’une enquête d’intégrité à laquelle ils doivent se soumettre.

Côte d’Ivoire : Patrick Achi reconduit Premier ministre

Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi est reconduit à la Primature par le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara.Patrick Achi retrouve la Primature. Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président après sa démission le 13 avril, le chef du gouvernement ivoirien n’aura pas de promotion. Le président Ouattara prend de court plusieurs observateurs qui affirmaient le contraire.

« C’est pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l’Etat que le gouvernement qui sera mis en place cette semaine, sera resserré, M. le Premier ministre, vous avez eu mes instructions à cet effet », a dit M. Ouattara.

Il a porté son choix sur Tiémoko Meyliet Koné, actuel gouverneur de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), au poste de vice-président, numéro deux dans l’ordre protocolaire de la République de Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Patrick Achi, 66 ans, aura la tâche de former dans les prochains jours une équipe gouvernementale moins importante que la précédente, suivant les nouvelles directives d’Alassane Ouattara. Le gouvernement sortant comptait quarante et un membres dont trente-sept ministres et six secrétaires d’État.

« En vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », avait déclaré le chef de l’État qui souhaite réorienter l’action du gouvernement vers la résilience sociale et la sécurité.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné nommé vice-président de la République

L’actuel gouverneur de la Banque centrale Etats de l’Afrique (BCEAO) est nommé mardi ce 19 avril 2022, vice-président de la République de Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara.Le président ivoirien a fait cette annonce devant le Parlement réuni en congrès ce mardi 19 avril 2022 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. Le poste de vice-président de Côte d’Ivoire est nouvellement créé par la Constitution de novembre 2016. Il fait de son occupant, le dauphin constitutionnel du président de la République.

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Pêche ivoirienne : la FAO équipera le débarcadère de Sassandra

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va installer dans la cité balnéaire du sud-ouest ivoirien, cinq fours FTT au sein du débarcadère de la ville.Dans une démarche participative, la FAO a effectué vendredi, dans ce débarcadère, une visite de terrain conduite par Fatou Sock, coordinatrice régionale du Projet Initiative pêche côtière-Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Lors d’un échange avec six associations de femmes opérant dans ce débarcadère, Fatou Sock a annoncé, l’installation par la FAO, de 5 fours FTT au profit des mareyeuses, faisant savoir que la mission venait les « écouter » pour savoir leurs avis sur l’espace idoine.

Toutes les femmes, dans leur intervention, ont déclaré voir que l’installation des fours FTT, foyers améliorés exposant à moins de chaleur et à la fumée, soient installés « au sein du débarcadère », un site aménagé par l’Etat ivoirien avec l’appui du gouvernement japonais.

La mission a rencontré des autorités locales, au niveau de la préfecture, du Conseil régional du Gbôklè et le maire de la commune de Sassandra. Et ce, pour apporter leurs orientations au projet afin qu’il soit intégré dans une vision globale de développement.

La secrétaire générale de la préfecture, Mme Adjatou Coulibaly Symakan, a évoqué la nuisance de la fumée, estimant que sur un autre site, le projet serait adéquat. Le maire de la cité, lui, propose à l’avenir l’aménagement d’un site dédié pour le fumage du poisson.

Il s’agit d’une « plateforme pilote », a souligné Fatou Sock. Le projet IPC-AO devrait permettre la mise en place d’un plan d’aménagement visant à gérer les ressources halieutiques à Sassandra, avec le Centre de recherche océanographique.

D’ici à fin 2022, les fours FTT du débarcadère de Sassandra pourraient être opérationnels. La FAO étudie également la mise aux normes des fours FTT de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, à la suite de défauts constatés dans la fabrication des foyers installés.

Elle a indiqué qu’une formation sera assurée aux mareyeuses dans le cadre de la gouvernance de la pêche. Cela devrait leur permettre de tenir une comptabilité simplifiée et de rentabiliser leurs affaires.

Dans le contexte de la formation, la coordinatrice régionale du Projet IPC-AO a annoncé un voyage d’échanges entre les femmes de Côte d’Ivoire, du Cap Vert au Sénégal. Deux femmes du débarcadère de Sassandra devront être désignées pour y participer.

Cela vise à donner l’opportunité aux femmes d’ancrer cette technique innovante en termes de fumage de poissons, avec les fours FTT, mais également de créer un réseau entre ces différentes communautés qui partagent les mêmes problématiques et partager des expériences.

La gestion de cette plateforme pilote au profit de ces six associations nécessite qu’elles accordent leur violon afin que des femmes ne soient pas lésées. Mme Fatou Sock a conseillé, par exemple, la mise sur pied d’une faîtière qui va fédérer leurs énergies.

Les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson provoquent des problèmes de santé et consomment beaucoup de bois. Suite à un examen médical, il y a quelques années, plusieurs femmes souffraient de maux d’yeux et certaines avaient perdu leurs empreintes digitales.

Avec ces fours, lorsque la graisse du poisson tombe sur le feu, elle remonte sur la chair du produit, donnant une couleur noirâtre. En outre, il faudrait 5 Kg de bois pour 1 Kg de poissons contre 1 Kg de bois pour 1 Kg de poissons pour les fours FTT de la FAO.

Mlle Marie Compaoré, mareyeuse et membre de la coopérative « Matraphas Sassandra », rapporte qu’avec les fours traditionnels, les femmes disent être fréquemment malades, en plus, le coût des bois de chauffe fait qu' »elles ne se retrouvent pas en matière de finance ».

Avant cette visite de terrain, la délégation de la FAO, comprenant des juristes de la gouvernance de la pêche et des consultants, sur le plan national qu’international, a rencontré à Abidjan le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, M. Sidi Touré.

Une évaluation du cadre juridique de la pêche en Côte d’Ivoire, par la FAO, visant à étudier la cohérence des textes par rapport aux instruments internationaux sur la gouvernance et la gestion durable des pêches, ressort des « lacunes au niveau de la loi de 2016 » sur la pêche et l’aquaculture.

Le ministre, dira-t-elle, « a été très ouvert » aux propositions de l’organisation onusienne en vue d’une « relecture » des textes. Cela devrait permettre d’y intégrer l’approche systémique des pêches, le genre et les normes et règlements sur la sécurité sanitaire des produits de la pêche.

Aux larges de Sassandra, des bateaux pratiquent la pêche illégale, sans être inquiétés. En plus de cette situation, la pêche en mer est faite quasiment par les Ghanéens, qui dans la sous-région ouest-africaine, sont reconnus pour leur technicité.

Sur les lieux du débarcadère, l’on peut trouver des monofilaments, une sorte de filet de pêche en plastique, très nocive pour les poissons une fois déposée en mer. Par ailleurs, cet outil de pêche peut durer dans l’eau pendant 100 ans, ce qui nécessite une surveillance des pêches.

La FAO, déjà, envisage entre mai et juin 2022, une période morte en termes d’activité de pêche, de faire des formations au profit des mareyeuses et des mareyeurs. Le projet IPC-AO, entamé en 2019, prend fin en mai 2023.

Le projet IPC-AO devrait permettre une autonomisation des femmes dans le secteur de la pêche. Il est financé par le Fonds mondial pour l’environnement, une entité qui lutte pour préserver les écosystèmes et la biodiversité.

Lutte contre la désinformation : l’UE finance les médias numériques ivoiriens

L’Union Européenne (UE) compte décaisser 655 millions F CFA en faveur notamment du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour lutter contre les fausses informations qui peuvent « déstabiliser les institutions et détruire la confiance des citoyens ».À l’ère du numérique, les infox poussent comme un champignon. Le projet dénommé Implication des médias numériques dans la prévention active des conflits et des tensions (Impact) de l’Union Européenne (UE), qui sera mis en œuvre en Guinée et en Côte d’Ivoire pendant deux ans, vise à démêler le vrai du faux.

Lancé le 7 avril dernier, ce programme a été officialisé cinq jours plus tard à Abidjan en présence des acteurs de l’écosystème de la presse en ligne, de la société civile et des autorités administratives. Le nouvel instrument, a soutenu Antonio Dal Borgo, le représentant de l’UE chargé des programmes de gouvernance démocratique et emploi, permettra aux journalistes de collecter, vérifier et diffuser des informations crédibles dans le but de maintenir la paix sociale.

« Plus d’un demi-milliard de dollars a été dépensé par les forces politiques dans le monde entier avec l’objectif de manipuler l’opinion publique et de procéder à des manœuvres psychologiques sur les médias sociaux », a renseigné M. Dal Borgo. À sa suite, Lassina Sermé, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a fait savoir que le projet Impact s’inscrit dans « une démarche participative et inclusive basée sur une approche centrée sur le droit » d’accès à une information de qualité.

Poursuivant, M. Sermé a souligné l’importance de l’implication active des organisations de la presse, des partenaires techniques, de la société civile, mais aussi des autorités étatiques dans l’exécution du projet afin qu’il soit « couronné de succès ».

Représentant Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, le préfet Guillaume Konan s’est réjoui de cette initiative qui contribue à la cohésion nationale et à la paix en Côte d’Ivoire. Le REPPRELCI, a mentionné son président, va organiser des caravanes de sensibilisation dans dix villes. L’organisation y tiendra des discussions autour de « 1000 sujets » avec les populations, surtout les élèves et étudiants, pour former « 10.000 journalistes citoyens ».

Poursuivant, Lassina Sermé a annoncé la création d’une plateforme de 160 journalistes chargés de censurer les contenus haineux en ligne. Le renforcement de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), un organe d’autorégulation, est également envisagé.

En Côte d’Ivoire, d’après le dernier recensement du REPPRELCI, il existe une centaine de médias numériques. « À peine 50 % (d’entre eux) remplissent les conditions d’une entreprise de presse », Samba Koné, le président de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) qui régulate la presse écrite et numérique.

La Côte d’Ivoire compte 31 millions de téléphones mobiles connectés pour environ 26 millions d’habitants. En 2021, le taux de pénétration d’Internet était de 46,8 %, soit plus de 12 millions d’internautes.

Côte d’Ivoire : les mareyeuses bientôt formées sur la gouvernance des pêches

Les modules de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) porteront notamment sur le leadership féminin, la comptabilité simplifiée et la gestion financière.Faire des mareyeuses ivoiriennes de « véritables managers » et leurs groupements des entreprises viables capables de capter les financements, c’est l’objectif poursuivi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans cette optique, Fatou Sock, Coordonnatrice régionale du projet Initiative Pêche Côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO), lors d’une visite effectuée mercredi dernier au débarcadère Mohammed VI de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, a souligné que « les femmes, dans la pêche artisanale, ont des charges très lourdes, mais ne sont pas souvent mises en valeur ou sont faiblement appréciées ».

Elles sont nombreuses, ces dames qui prennent en charge leurs familles grâce aux ressources générées par cette activité. Face à Fatou Sock, les mareyeuses de ce site pilote ont expliqué leurs difficultés d’accès à la ressource.

« Ici, la pêche est saisonnière. Avec des bateaux, une pêche quotidienne est possible », a affirmé Hypolithe Beugré, le président des marins actifs durant « seulement trois mois » dans l’année. Fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Maroc, le débarcadère de Locodjro est doté de 18 fours FTT (fourneau à double fonction de cuisson et de séchage mécanique, pouvant également servir au stockage), mais « deux ou trois marchent » à cause du déficit de produits halieutiques. Ils présentent l’avantage d’éviter aux femmes de développer des maladies découlant de la fumée, a relevé Isabeth Abo, la doyenne des mareyeuses.

L’IPC-AO prévoit, dans ces séances de formations, de tout mettre en œuvre pour renforcer la qualité des produits afin de faciliter leur commercialisation. Le débarcadère de Locodjro, selon son gestionnaire Lama Bakayoko, vise une production de 3000 tonnes de poissons par an. Actuellement, elle est estimée à 782 tonnes.

Les mareyeuses de Locodjro sont aidées en continu par un consultant en chaîne des valeurs. Avec cet accompagnement, elles ont acquis une expertise pointue dans le domaine du fumage des poissons. Ainsi, les mareyeuses de Sassandra (Sud-Ouest ivoirien), un autre site pilote, sont venues se former à Locodjro.

« De cette même façon, on va amener les femmes de Locodjro à Dionewar, au Sénégal, où les fours FTT ont été initiés par la FAO pour qu’elles leur apprennent leurs techniques », a informé Fatou Sock, la Coordonnatrice régionale du projet Initiative Pêche Côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Société générale de Côte d’Ivoire: un total bilan de 3.000 milliards Fcfa

Depuis cinq ans, l’institution bancaire a augmenté les fonds prêtés aux acteurs économiques ivoiriens.Le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire est estimé 3.000 milliards de Fcfa, a informé son Directeur général, Aymeric Villebrun, annonçant par la même occasion une série de festivités pour le 60e anniversaire de la banque.

« Aujourd’hui, le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire, c’est 3.000 milliards de Fcfa. Il comprend (d’une part) l’ensemble des financements qu’on accorde à l’économie ivoirienne, et (d’autre part) l’ensemble des dépôts et des fonds que les actionnaires nous ont confiés pour avancer », a indiqué, mardi dernier, Aymeric Villebrun, lors d’une conférence de presse au siège de la banque.

Concernant les fonds propres de la banque, il a fait savoir qu’aujourd’hui, l’établissement dispose de 300 milliards Fcfa comme fonds que les actionnaires ont confiés à la Direction générale pour prêter à l’économie ivoirienne, un chiffre qui est en très forte croissance depuis cinq ans.

« Cette année, ce sont plus de 30 milliards Fcfa de fonds propres additionnels que les actionnaires de la banque vont laisser, si c’est bien voté à l’Assemblée générale, dans un peu moins d’un mois, pour nous donner la capacité de continuer à accroître et accompagner l’économie », a-t-il ajouté.

L’établissement bancaire, dans son accompagnement de l’économie locale, fait par ailleurs des investissements dans son réseau d’agences. Depuis quatre ans, il aura ouvert à la fin de cette année une vingtaine d’agences dites traditionnelles et une vingtaine d’agences digitales, surtout à l’intérieur du pays pour se rapprocher des clients et être en mesure de répondre à leurs besoins.

La crise sanitaire de Covid-19 a impacté cette filiale de Société générale à l’instar de plusieurs autres  dans le monde. Selon M. Villebrun, la pandémie a été « plus drastique » en Europe, où les impacts étaient sévères.

 Le Directeur général chargé des marchés financiers, Marc Guigni, a rappelé qu’une stratégie dédiée aux PME, mise en place en 2019, prévoyait à travers un protocole signé avec le ministère de tutelle, une enveloppe 350 milliards Fcfa sur une période de quatre ans.

« A la fin de l’l’année 2021, on devrait être à peu près à 260 milliards Fcfa d’utilisation », a-t-il relevé, avant d’ajouter qu’on est sûr d’atteindre nos objectifs qui étaient fixés pour 2023″.

En outre, la banque fait de l’accompagnement non financier qui se traduit en termes de gouvernance, de formation et d’accompagnement à travers les partenariats, notamment en termes de levée de fonds pour la croissance des PME.

A ce jour, la filiale ivoirienne de Société générale a, en 60 ans, accompagné 3.000 entreprises dont 44% de PME, 500.000 clients particuliers et professionnels inscrits dans les livres. Elle fait également des actions citoyennes en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).

Au niveau de l’art contemporain, la banque envisage d’ouvrir un musée pour accompagner ce secteur ainsi que l’inclusion’financière.  

Lors de ces festivités marquant son 60e anniversaire, la banque va célébrer la Fondation Société générale Côte d’Ivoire, créée pour renforcer son ancrage de banque solidaire au service des communautés et du développement social du pays.

Après 60 ans, le management de la banque veut apporter un « beau rafraîchissement » du siège inauguré en 1965 par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, avec une « complète rénovation de ce siège dans le plus grand respect de sa valeur architecturale ».  

Pour sa part, Adama Ouattara, Directeur général adjoint, chargé des Ressources, a mentionné que la banque veut « autonomiser au maximum » les clients afin que les services ne soient pas un parcours du combattant.  

Pour améliorer son réseau bancaire, la filiale a élaboré des portefeuilles projets très larges et très riches avec des outils digitaux innovants pour renforcer sa présence et accompagner beaucoup plus les acteurs économiques ivoiriens.

ONU Femmes : la Côte d’Ivoire obtient deux sièges

L’ONU Femmes est l’entité des Nations Unies qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmesCette élection survient à l’issue de la 66è session de la Commission des Conditions de la Femme à New York. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire accède à ce niveau de prise de décision au niveau du Système des Nations Unies.

Désormais, le pays siégera au Conseil d’Administration d’ONU-Femmes pour un mandat de quatre ans. La Côte d’Ivoire a été élu également à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de trois ans. Un poste qui confère à la Côte d’Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’Onu qui dirigent et coordonnent les travaux de cette Commission.

La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’une de ces missions principales est d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive de lobbying menée par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré auprès des institutions internationales, lors de son séjour aux Etats-Unis.

En effet, dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition des femmes, tenue du 14 au 25 mars dernier, la ministre et son équipe ont multiplié les actions auprès des instances des Nations Unies.

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial.  

Dans la foulée de l’annoncée de cette nouvelle, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa reconnaissance au président de la République, Alassane Ouattara pour « son engagement constant », qui a permis à ses équipes et à elle, « de faire du lobbying fructueux auprès des institutions internationales, et de montrer son combat en faveur de l’amélioration de la condition des femmes et de la défense de leurs droits fondamentaux ».

Côte d’Ivoire : Patrick Achi vers la vice-présidence (politologue)

Le politologue Eddie Guipié décrypte, pour Apa news, les raisons et suites éventuelles de la démission récente du premier ministre ivoirien, Patrick Achi.La démission de Patrick Achi du poste de Premier ministre est-elle une surprise ?

On serait tenté de dire à la fois oui et non. Le fait qu’il n’ait pas été limogé ou que le gouvernement n’ait pas été dissous à l’initiative du président de la République montre toutefois que Patrick Achi garde la confiance du chef de l’Etat.

Dans notre système, lorsque le Premier ministre démissionne, cela veut tout de suite dire qu’il faut mettre en place un nouveau gouvernement. C’est pourquoi, nous avons deux hypothèses. La première serait que le gouvernement Patrick Achi est reconduit sur des bases beaucoup plus resserrées avec moins de ministres pour répondre aux soucis et aux attentes des populations frappées par la vie chère.

La seconde hypothèse serait qu’un autre Premier ministre soit nommé par le chef de l’Etat pour conduire l’action gouvernementale.

Il faut savoir qu’en politique, tous les jeux sont ouverts et on ne doit ignorer aucune hypothèse. Il y a eu une dépêche deux à trois heures avant la démission du Premier ministre qui indiquait qu’il allait avoir une refonte gouvernementale et que le Premier ministre allait être nommé comme vice-président et probable dauphin du chef de l’Etat.

Nous sommes dans une architecture constitutionnelle où le président a l’initiative et cumule beaucoup de pouvoirs. Cela lui permet de choisir son dauphin ou de brouiller les cartes pour essayer de ralentir ou stopper les ambitions de certains cadres.

Quelle était la nature des rapports entre le président Alassane Ouattara et Patrick Achi ?

Ce sont des rapports cordiaux, des rapports de travail et de confiance (bien qu’il soit issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ex-allié) parce que M. Patrick Achi, avant d’être Premier ministre, a été Secrétaire général de la présidence de la République. A ce poste, on côtoie tous les jours le président de la République. C’est la courroie de transmission du chef de l’Etat. On ne peut pas confier ce poste à quelqu’un en qui on n’a pas confiance.  

Cela veut dire que c’est un homme que le président a eu à éprouver à plusieurs charges.  

 Le Premier ministre Patrick Achi est venu dans un contexte d’urgence, où son prédécesseur était décédé. Il fallait donc tenir la barre gouvernementale et le chef de l’Etat a décidé de choisir celui qui aujourd’hui est reconnu comme un technocrate.

Ceci étant, le chef de l’Etat avait marqué son insatisfaction sur certains points, notamment sur le volet social, et le gouvernement a communiqué qu’il devait répondre aux attentes sociales.

Quel pourrait être le profil du prochain Premier ministre ivoirien ?

Je suis surpris par la démission du Premier ministre Achi qui obéit toutefois à des contraintes politiques. Le gouvernement démissionne la plupart du temps après des élections capitales, mais dans ce cas de figure, on n’a plus d’élection en ce moment. Les municipales, c’est en 2023 et la présidentielle en 2025.

C’est à l’issue des compétitions électorales qu’on remanie le gouvernement pour apporter un signal, alors qu’aujourd’hui, on se retrouve dans une période tout à fait assez atone qui n’est pas propice à un remaniement.

Mais, le chef de l’Etat a estimé qu’il fallait réformer son équipe gouvernementale pour aussi répondre aux besoins des Ivoiriens.

Pour ce qui concerne le profil du prochain Premier ministre, un technocrate, un cadre de l’ancien Rassemblement des républicains (RDR, fondé par Alassane Ouattara et devenu le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), peut-être un astre de la finance internationale ou un diplomate. Je pense que le chef de l’Etat a l’embarras du choix eu égard à la coalition gouvernementale, les ressources ne manquent pas.

Mais il faut signaler que la Constitution oblige le président de la République à informer le Parlement réuni en congrès de sa décision de nomination du vice-président. Donc, je pense que c’est à cet exercice constitutionnel que va sacrifier le chef de l’Etat pour informer le Parlement (l’Assemblée nationale et le Sénat le 19 avril 2022 à Yamoussoukro).

Maintenant, il peut aller au-delà et faire un message beaucoup plus exhaustif pour essayer de donner un sens à son projet. Même si le président a annoncé un nouveau gouvernement (la semaine prochaine), Patrick Achi peut être reconduit et quelqu’un d’autre peut être choisi comme vice-président.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Côte d’Ivoire : Spacia, le nouvel outil pour lutter contre la corruption

L’annonce de la création de cette plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées a été faite ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.À travers Spacia, le gouvernement ivoirien veut « améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption de façon à insuffler un peu plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ».

Le décret portant création de la plateforme a été adopté par le Conseil des ministres. Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a informé que Spacia est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption et la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI).

Le nouvel outil anti-corruption est doté d’un numéro vert et d’un système informatique avec pour objectif de recueillir les signalements de cas de corruption et de procéder à leur traitement. En cas d’infractions avérées, Spacia peut saisir les autorités compétentes, mais également assurer le suivi des mesures prises.

Selon une étude de l’Institut National des Statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, les secteurs les plus exposés à la corruption sont la santé, la justice, la construction et la douane. Ce phénomène, d’après un rapport réalisé en 2019, a fait perdre environ 1400 milliards F CFA au pays de Félix Houphouët-Boigny. Ce montant représente 64 % du service de la dette de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Namahoua Touré Bamba à la tête de l’ARTCI

La nomination de cette femme du sérail met fin à l’intérim au poste de Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).Réuni ce mercredi, le Conseil des ministres « a donné son accord en vue de la nomination de Namahoua Touré Bamba en qualité de directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) », informe Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Depuis le 30 juin 2021, Bassoumarifou Sanogo, Directeur des ressources et du contrôle technique de l’ARTCI, était l’intérimaire après la suspension de Bilé Diéméleou découlant « des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat ».

Avant l’ARTCI, Namahoua Touré Bamba occupait la fonction de Directeur Général de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation.

Dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire PME (officiel)

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle entité dénommée Côte d’Ivoire PME.Le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de la société d’Etat Côte d’Ivoire PME (CI-PME) et un décret portant dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire, a rapporté Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie.

Dans sa communication, il a précisé que la mission de Côte d’Ivoire PME consiste à réaliser directement ou indirectement, pour le compte de l’Etat, la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de leur stratégie de développement.

Côte d’Ivoire PME est, en outre, chargée de favoriser la création de ce type de sociétés et d’améliorer leur accès aux financements et aux marchés, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. Pour promouvoir le développement des PME en Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a aussi entériné la mise sur pied de la Société de Garantie et de crédits des PME (SGPME).

Seules les entreprises dont le capital est détenu en concurrence de plus de 50 % par des nationaux ivoiriens sont éligibles à la garantie, a soutenu M. Coulibaly.

Côte d’Ivoire : démission du Premier ministre Patrick Achi

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a annoncé sa démission du gouvernement ce mercredi 13 avril 2022.Le Premier ministre Patrick Achi a remis sa démission au Président de la République Alassane Ouattara, ce jour, lors du Conseil des ministres. La démission du Premier ministre Patrick Achi entraîne également la démission du gouvernement ivoirien. 

« Dans ce contexte d’extrême exigence internationale, qu’elle soit sous continentale ou mondiale, vous avez clairement exprimé votre volonté de procéder à un réaménagement du gouvernement, je voudrais donc respectueusement vous présenter ma démission en tant que Premier ministre ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement », a-t-il déclaré.

Une démission acceptée par Alassane Ouattara. « M. le Premier ministre, vous venez de me remettre votre démission ainsi que celle de votre gouvernement, je l’accepte en vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », a déclaré le président de la République ivoirien.

Il a expliqué « qu’il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat tout en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire. La réduction du nombre de ministre entraînera certainement le départ de certains d’entre vous », a regretté Alassane Ouattara.

Le président ivoirien a annoncé la nomination d’un nouveau premier ministre dès la semaine prochaine et d’un gouvernement resserré d’une trentaine de membres.

Ce fidèle du chef de l’État ivoirien, avait été nommé à la primature le 26 mars 2021 après le décès d’Hamad Bakayoko. 

Pisciculture : la Côte d’Ivoire vise 68.000 tonnes de tilapias par an

Le pays compte sur l’élevage de ce poisson d’eaux douces pour satisfaire son marché intérieur en 2031.FISH4ACP, c’est le nom du programme de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) à travers lequel la Côte d’Ivoire veut décupler sa production de tilapias estimée actuellement entre 6000 et 8000 tonnes.

Dans cette perspective, le gouvernement, les acteurs du secteur et les partenaires techniques et financiers ont adopté ce lundi à Abidjan, la stratégie FISH4ACP visant à accroître la durabilité et la productivité de la chaîne de valeur.

L’initiative est financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement et l’Union Européenne (UE). Elle prévoit un plan de réforme du secteur du tilapia au cours des dix prochaines années pour un investissement de 60 millions de dollars (36,12 milliards F CFA) dans les services, les infrastructures, la formation et les équipements.

Marcel Kagnomou, représentant le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a déclaré que « nous avons fait un pas important vers l’autosuffisance dans la fourniture d’une alimentation saine ». En outre, M. Kagnomou s’est félicité « des perspectives économiques et des avantages sociaux à la population sans nuire à l’environnement ».

De son côté, Benjamin Laag, du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, a magnifié « l’esprit de collaboration qui a fédéré le secteur autour de cette stratégie », non sans exprimer l’ambition de son pays à « renforcer l’autonomie de la production alimentaire (de la Côte d’Ivoire) et à stimuler la croissance tout en améliorant la durabilité sociale et environnementale ».

FISH4ACP, par la voix de Gilles van de Walle, conseiller technique principal, a dit sa fierté « de participer à cette transformation bleue qui renforcera la sécurité alimentaire et profitera aux producteurs de tilapias en Côte d’Ivoire ».

Parmi les priorités de FISH4ACP, il y a la création de 3000 nouvelles fermes piscicoles, l’amélioration du modèle d’affaires d’un millier de fermes déjà établies, mais aussi la mise à disposition d’aliments et d’alevins plus abordables et de meilleure qualité. Le programme, qui court jusqu’en 2025, devrait également permettre d’apporter des améliorations dans la chaîne du froid et dans la commercialisation boostée par la certification du tilapia.

Côte d’Ivoire : validation imminente des états généraux de l’éducation

La dernière étape du processus, entamé il y a dix mois, a été lancée ce lundi à Abidjan.Depuis le 19 juillet 2021, les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation se tiennent en Côte d’Ivoire. À l’occasion du démarrage des travaux de validation, Patrick Achi, le Premier ministre, a déclaré que « l’objectif premier et primordial consiste à co-construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République ».

Dans son discours, le chef du gouvernement ivoirien n’a pas manqué de saluer le travail du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, pour « le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique ».

Pour mener à bien cette mission, trois niveaux de réflexions ont marqué ces travaux. Il s’agit des concertations régionales dans les Districts avec l’implication des populations, des travaux des Commissions techniques qui ont mobilisé des experts autour de sept thématiques majeures et du réglage politique dans le cadre du Comité de pilotage.

Les partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne se sont impliqués dans les discussions dont la substance a été rassemblée dans un document qui intègre l’analyse causale de la situation ainsi que les propositions d’actions. Durant trois jours, cette synthèse des travaux sera étudiée avant la validation du document final destiné au président Alassane Ouattara.

Professeure Mariatou Koné a rappelé que le Comité de pilotage a d’abord effectué, du 30 août au 10 septembre 2021, des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national.

Il a ensuite, a-t-elle ajouté, organisé des concertations régionales du 27 octobre au 5 novembre 2021 pour recueillir les contributions des populations à la base, mais aussi des échanges dans les Districts du 29 novembre au 15 décembre 2021 aux fins de consolider les contributions recueillies dans les régions.

Enfin, a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, une plateforme digitale a vu le jour le 26 octobre 2021 pour permettre de recueillir des contributions. Les sept thématiques passées en revue par les acteurs de l’éducation sont : politique éducative ; inclusion, équité et genre ; qualité des enseignements et des apprentissages ; pertinence et efficacité interne et externe, gestion des flux et des classes passerelles, planification des situations d’urgence et des crises ; société apprenante ; gouvernance et gestion, dialogue social et mécanisme de financement, et digitalisation du système éducatif.

« Ces assises nationales sur l’école, dans leurs objectifs, épousent la vision du programme de société d’une Côte d’Ivoire solidaire centrée sur l’Homme, programme du président de la République », a déclaré Professeure Mariatou Koné.

Pour sa part, Anne Lemaistre, la représentante résidente de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Côte d’Ivoire, a indiqué que leurs attentes sont « les réformes sur la valorisation des filières scientifiques, l’enseignement professionnel, la formation technique, les filières écoles, la rétention des filles à l’école et la formation initiale et continue des enseignants ». Dans le passé, la Côte d’Ivoire a entrepris des concertations sur l’école en 1977, 1985, 1993 et 1994.

Election à la FIF: Drogba porté par la ferveur populaire

L’international ivoirien de football, Didier Drogba, va briguer officiellement la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF).Arrivé autour de 15h30 GMT (heure locale), dans une tenue décontractée, un pantalon noir et une chemise bleue ciel, Drogba a été accueilli au siège de la FIF, à Abidjan, par des fans en liesse.

Il avait à ses côtés des anciens footballeurs dont Baky Koné, qui sont venus le soutenir. Pour l’humoriste, Le Magnifique, qui a entretenu le public, Drogba « est l’avenir du football ivoirien. »

Après le dépôt de sa candidature, Drogba s’est adressé à ses fans en déclarant que « cette candidature est celle de l’unité, celle des acteurs du football ivoirien, ce sont eux aujourd’hui qui ont posé leur candidature ».

Dénouement le 23 avril

« Cette candidature est la vôtre », a-t-il lancé, avant d’ajouter « mon projet est celui de la renaissance du football tout à fait en lien avec la vision de l’émergence insufflée depuis une dizaine d’années par le président de la République »

« C’est le projet de la renaissance et de celui de l’émergence (et) je suis sincèrement content et j’ai hâte que la campagne démarre officiellement », a-t-il poursuivi.

Dans un esprit fait play, il a souhaité une bonne campagne à tout le monde et bonne chance à tous les candidats ».

Un journaliste lui a demandé de savoir si le fait d’avoir déposé sa candidature est une délivrance. L’ex-international ivoirien  a répondu que « la délivrance du football ivoirien se fera le 23 avril ».

Prévu en 2021, l’élection du président de la FIF a connu des blocages dans son processus et a été reporté à plusieurs reprises.

« Au-delà de nos différences, nous pensons tous le football, en plus le même langage,  c’est pourquoi au soir du 23 avril, après cette élection, si je suis le vainqueur de cette élection, bien-sûr que je proposerai aux autres candidats de travailler ensemble puisque le football est une famille », a-t-il dit.

L’élection du président de la FIF, organisée par le Comité de normalisation de la FIF, est prévue le 23 avril 2022 à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé dimanche avoir réceptionné six candidatures pour l’élection à la présidence de l’organisation.

La Commission électorale rendra publique, le vendredi 15 avril 2022, la liste des candidats  retenus pour les différents scrutins.

Présidentielle française: environ 13.000 électeurs à Abidjan

Douze candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle française de ce dimanche 10 avril 2022.En Côte d’Ivoire, il y a une forte communauté d’expatriés français. Pour la présidentielle française de ce 10 avril, quelque 13.000 électeurs inscrits au Consulat général de France à Abidjan sont appelés aux urnes.

Dès l’ouverture des cinq bureaux de vote à 8 heures TU, plusieurs électeurs étaient présents pour accomplir leur devoir citoyen, sous une haute surveillance policière.

Selon Michel Charbonnier, Consul général de France à Abidjan, « il y avait énormément de Français qui faisaient la queue devant le Consulat pour pouvoir voter pour le premier tour de l’élection présidentielle française ».

« En Côte d’Ivoire, nous avons entre 18.000 et 19.000 Français et environ 13.000 électeurs », a renseigné M. Charbonnier, indiquant que les bureaux de vote devraient fermer à 19 hheures.

En cas de second tour, le vote aura lieu dans deux semaines. Dans le monde, 48,7 millions d’électeurs français sont appelés aux urnes ce dimanche.

Élection à la FIF : Idriss Diallo officialise sa candidature

L’homme d’affaires, qui brigue la présidence de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), a décliné son plan pour redonner des couleurs à l’instance faîtière.La « transformation du football ivoirien » avec « une organisation efficiente, une structuration efficace et une recherche constante de la performance ». C’est l’engagement pris par Idriss Diallo lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Abidjan.

Face à la presse, le candidat a fait part de son objectif principal : « rassembler, autour du football ivoirien, une équipe de compétences pluridisciplinaires issues de toutes les tendances qui s’affrontaient dans un passé récent ».

Il faut dire que l’élection du président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) déchaîne les passions. Le scrutin était initialement prévu en septembre 2020. Pour de multiples raisons, il n’a pas eu lieu. Après deux autres reports, l’élection tant attendue devrait enfin se tenir le 23 avril 2022. En attendant, un Comité de normalisation a été installé.

La vision d’Idriss Diallo s’articule autour de six axes. Il s’agit de la bonne gouvernance, de l’organisation d’assises sur le foot ivoirien, de la revalorisation du foot local, de la mise en place d’un pool d’investisseurs, du renforcement des relations avec les autorités, mais aussi de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2023, des Jeux Olympiques Paris 2024 et de la Coupe du monde 2026.

Parmi les célébrités qui soutiennent sa candidature, on peut citer entre autres l’ancien international Bonaventure Kalou, Malick Tohé, un célèbre dirigeant de club et Ouattara Sié Abou, le Directeur Général des Impôts de Côte d’Ivoire.

Idriss Diallo capitalise une quarantaine d’années d’expérience dans le milieu du foot ivoirien. « Ça a démarré quand j’avais 20 ans à l’Abidjan Université Club », a-t-il précisé. Le candidat à la présidence de la FIF a identifié « le manque de confiance et de transparence dans la gestion des ressources financières » comme l’une des causes des tiraillements dans le foot ivoirien.

« Les dettes de notre fédération sont évaluées à plus de 5 milliards F CFA. Nos ressources connues sont de l’ordre de 6 milliards F CFA et les charges sont estimées à 7 milliards F CFA. Nous avons donc un déficit structurel d’un milliard F CFA », a renseigné M. Diallo.

Une fois élu, il a promis de mettre « un accent particulier sur la bonne gouvernance en s’appropriant les recommandations de l’audit réalisé par le cabinet Ernst Young afin de les implémenter dans les six mois » suivant le vote.

Dans le même ordre d’idées, la création d’organes de contrôles indépendants figure dans son programme. Le contrat de Patrice Beaumelle, sélectionneur des Éléphants, a pris fin ce 7 avril sans que l’on sache si le technicien français sera reconduit ou non dans ses fonctions. Le prochain président de la fédération pourrait donc être appelé à choisir un nouvel entraîneur. Idriss Diallo, pour sa part, a annoncé sa préférence pour l’expertise locale.

En vertu des amendements apportés aux textes statutaires de l’Assemblée Générale tenue mardi dernier, 81 grands électeurs dont les présidents de clubs et les groupements d’intérêt vont départager les candidats en lice à la présidence de la FIF.

Côte d’Ivoire : vers la validation des états généraux de l’éducation

Ils constituent l’avant dernière étape du processus des concertationsUne validation nationale qui sera programmée dans les semaines à venir, par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

 A ce titre, un atelier de validation du rapport de synthèse des consultations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) s’est tenu le 5 avril dernier.

Cette assise fait suite à la validation de la synthèse des différentes contributions par le Comité scientifique. Les états généraux ont connu plusieurs étapes de dialogues, à la fois social, technique et même politique.

Dans son message d’ouverture des travaux et intervenant, en sa qualité de présidente du Comité de pilotage, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le professeur Mariatou Koné a déclaré que ces différents niveaux d’intervention visent à produire « un document de référence indispensable de notre système éducatif ».

Intervenant au nom des membres du Comité de pilotage, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Dr N’Guessan Koffi a insisté sur la nécessité de redonner la force au système éducatif en mettant l’accent sur la nécessité de « créer des passerelles entre l’éducation nationale et la formation professionnelle ».

Le ministre des Sports, M. Claude Paulin Danho, a soutenu que tout doit-être mis en œuvre pour avoir un esprit saint dans un corps saint, le sport devant-être une corrélation forte avec le ministère de l’Education nationale.

Pour M. Paulin Danho, également président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, cela devrait permettra de tracer « les sillons clairs de la formation de l’ivoirien nouveau, tel que voulu par le président de la République ».

Le présent atelier constitue l’avant dernière étape des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation. La validation nationale mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

L’opérationnalisation des résultats de ces assises en laquelle tous les acteurs du système éducatif aspirent doit impérativement réconcilier l’école ivoirienne avec la culture de la qualité, a-t-il dit.

Cybersécurité : le continent africain face aux enjeux de la formation

La cybercriminalité, de plus en plus sophistiquée, ne laisse pas le choix au continent noir qui doit s’armer pour contrer la menace.L’Afrique a besoin de maintenir sa dynamique de croissance dans la sécurité. Pour ce faire, il faut prioriser la formation des jeunes talents, notamment les femmes, à la cybersécurité. Les experts en la matière sont unanimes : la cybersécurité doit être considérée comme l’un des défis majeurs du 21e siècle.

De nos jours, les cyberattaques sont plus nombreuses et complexes. Pour une entreprise, une organisation ou un État, investir dans la prévention, c’est s’assurer de mener en toute quiétude ses activités.

Le cabinet PWC, dans son étude intitulée « Global Digital Trust Insights 2021 », avait estimé que 3,5 millions d’emplois dans le secteur de la cybersécurité seraient à pourvoir dans le monde au cours de l’année considérée. Si les opportunités sont évidentes, il faut néanmoins poser le problème de la formation des ressources humaines dans des écoles de haut niveau.

En réalité, les professionnels de la cybersécurité sont rares sur le marché du travail. La raison est qu’il n’y a pas assez de personnes formées pour répondre aux besoins croissants en sécurité informatique. Pourtant, en Afrique, de nombreux jeunes diplômés peuvent s’orienter vers la cybersécurité. Encore faut-il savoir les attirer.

La contribution des États dans la formation d’experts en cybercriminalité et leur visibilité sont importantes, a soutenu Edith Brou Bleu, spécialiste en numérique et membre du Conseil consultatif de Ciberobs. Cet organisme a lancé le Cyber Africa Forum, l’événement de référence sur la cybersécurité en Afrique.

« Il est primordial, pour nos États, de renforcer et de maximiser les investissements dans ce secteur car il aura une conséquence directe sur la qualité de notre capital humain », a déclaré Edith Brou Bleu.

Elle a fait noter qu’il existe, sur le continent noir, des instituts de formation en protection de données, mais on en entend peu parler. C’est également l’une des causes de la pénurie de compétences locales sur les questions de sécurité informatique.

« Tant qu’on ne saura pas que la formation est disponible et accessible, on manquera de main d’œuvre qualifiée », a-t-elle martelé, indiquant qu’en termes de formations autour du numérique, on ne s’intéresse encore qu’à l’informatique, aux télécoms et au web alors que la cybersécurité renferme déjà, dans la pratique, ces trois secteurs d’activité.

La formation de spécialistes en cybersécurité devrait par ailleurs être orientée vers les femmes dont la représentativité est faible. Selon une étude menée en 2017 par Deloitte, elles ne représentent que 11 % des professionnels de la sécurité informatique. Pour Edith Brou Bleu, il faut corriger le déséquilibre.

« Je milite depuis toujours pour que les jeunes femmes aient assez confiance en elles pour embrasser des carrières dans les domaines des nouvelles technologies et de la cybersécurité. C’est un facteur porteur de potentialités et vecteur d’autonomisation pour les femmes », a-t-elle ajouté.

De plus en plus d’initiatives sont prises partout en Afrique par des acteurs publics et privés pour combler ce déficit. Cet objectif sera notamment poursuivi lors du Cyber Africa Forum prévue du 9 au 10 mai 2022 à Abidjan. Cet évènement mettra à l’honneur les talents de la cybersécurité africaine à travers le Cyber Africa Women qui vise à promouvoir et soutenir les femmes.

La 2e édition du Cyber Africa Forum sera également l’occasion de décerner une récompense inédite à la start-up de l’année. Objectif : créer l’émulation dans le secteur. Au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et dans de nombreux autres pays d’Afrique, des écoles spécialisées existent. L’École nationale d’administration (Ena) de Dakar, par exemple, abrite un établissement de formation d’experts en cybersécurité.

L’entité, ayant ouvert ses portes en 2018, est le fruit de la coopération entre les ministères des Affaires étrangères sénégalais et français. Elle est destinée à renforcer la capacité des États africains à lutter contre les cyberattaques, la diffusion de messages extrémistes et les groupes terroristes. Membre du Conseil consultatif de Ciberobs, Linda Nanan Vallée a affirmé que « la formation en cybersécurité est cruciale. Beaucoup de failles de sécurité sont dues à l’ignorance ou à la négligence ».

De plus, a-t-elle signalé, « en cybersécurité, il faut avoir une approche holistique et les solutions techniques de sécurisation (firewall, IDS/IPS, antimalware, …) ne sont qu’une partie du dispositif. La sensibilisation et la formation sont des piliers fondamentaux ».

En Côte d’Ivoire, l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (Esatic), avec à sa tête le Professeur Adama Konaté, propose un Master Sécurité, Informatique et Technologies du Web (SITW).

Côte d’Ivoire : distribution des cartes du producteur de café-cacao

L’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire a démarré le processus de remise du document servant de carte bancaire et de porte-feuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves.Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rurale, a présidé ce mercredi, à Abidjan, la cérémonie officielle de distribution des cartes du producteur de café-cacao. Dans les discussions, Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil café-cacao, a fait savoir que les paiements se feront désormais directement sur les cartes des délégués de coopératives qui ne manipuleront plus de l’argent.

Une fois en contact avec le paysan, les délégués utiliseront leurs tablettes pour scanner le QR Code de la carte du planteur. Ainsi, ils auront des renseignements sur son identité, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production. Toutes ces informations seront inscrites sur les sacs.

Poursuivant, M. Brahima a déclaré que le seul élément que le délégué ne pourra pas changer, c’est le prix intégré dans les terminaux. Quand le poids est validé, un ticket est remis au planteur lui permettant de connaitre le prix global. Pour finaliser l’opération, ledit délégué effectue un transfert d’argent sur la carte du planteur. Ce dernier reçoit un SMS qui lui fournit les données relatives à l’achat. Avec son reçu, le producteur dispose de la liste des points où il peut retirer son argent.

« Vous n’avez plus besoin de transporter la totalité de votre argent sur vous. Votre carte vous permettra d’effectuer votre achat dans les magasins et de faire de petits retraits pour vos courses au quotidien et celles de vos familles. Fini donc l’épisode des coupeurs de route », a affirmé M. Adjoumani.

Une révolution appréciée par les acteurs du secteur : « Aujourd’hui, nous avons une carte du producteur qui vient résoudre tous ces problèmes et qui nous permet d’être payés au juste prix », s’est félicité le porte-parole des coopératives, Ano Frédéric.

Le recensement dans la filière café-cacao a coûté environ 6,5 milliards F CFA. Au total, 993.031 producteurs ont été recensés dont 8 % de femmes et 92 % d’hommes. L’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60 % d’entre eux ont plus de 40 ans.

La carte du producteur vise la traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine. Les travaux ont débuté en 2019 et ont abouti à l’étude de faisabilité de la chaîne de valeur du café-cacao. Cette filière est socialement et économiquement importante pour la Côte d’Ivoire. Le cacao ivoirien pèse 40 % dans la production mondiale, soit 2 millions de tonnes. Aucun pays ne fait mieux.

Côte d’Ivoire : Huawei équipe une école de Télécoms

Huawei Technologies Côte d’Ivoire, filiale du géant chinois des Télécoms, a offert un écran interactif à l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan.Lundi dernier, la semaine de l’innovation de cet établissement public a été close. Une occasion saisie par Huawei Technologies Côte d’Ivoire pour l’aider dans la transformation digitale.

Selon Arman Pierre Noudegbessi, Directeur Général adjoint de la filiale du groupe chinois, le nouveau coronavirus « impose une nouvelle norme de vie aux individus et aux organisations » puisque le monde est entré « de plain-pied (dans l’ère) de la dématérialisation accélérée ».

Dans ce contexte, Huawei Technologies Côte d’Ivoire, parallèlement aux solutions proposées au plus fort de la pandémie, à savoir les vidéoconférences, l’enseignement à distance…, a décidé de renforcer ses programmes de formation qui sont « une priorité pour le groupe ».

Ce jour-là, les résultats d’une compétition censée « valoriser les Tic en Côte d’Ivoire » ont été proclamés, a indiqué l’étudiant Régis N’Da, vice-président du Comité d’organisation. Il s’agit d’un hackathon auquel les étudiants de la Licence 1 au Master 2 ont participé. L’objectif est de proposer des solutions digitales et innovantes aux entreprises.

L’écran interactif, appelé Ideahub, est une belle acquisition pour l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan d’après son Directeur Général, Professeur Adama Konaté. C’est « un
écran, un tableau et un ordinateur », a-t-il ajouté, qui sera utilisé notamment dans les cours en ligne.

Au final, Huawei Technologies Côte d’Ivoire a été félicitée pour la mise en œuvre de ses différents projets de formation ciblant essentiellement les jeunes. En outre, « nous avons le programme Huawei ICT Academy pour la formation et le partage d’expériences en ligne et Graines de l’Avenir qui est une pépinière de talents », a souligné M. Noudegbessi.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire : une stratégie nationale de la réconciliation en gestation

Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Côte d’Ivoire, a fait part de son optimisme dans cette quête.Rien ne vaut la paix. C’est pourquoi, Bertin Konan Kouadio, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a conçu une stratégie nationale pour parachever le processus.

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, au sortir d’une réunion mardi avec M. Kouadio, a renseigné que le document est en cours de finalisation. « C’est une excellente nouvelle. L’Union Européenne ne peut que féliciter le ministre pour ces efforts. Elle est disposée à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie », a déclaré le diplomate.

La stabilité aidant, l’organisation communautaire compte organiser, en Côte d’Ivoire, un forum des affaires pour booster les investissements dans le pays. « On pense que c’est le bon moment pour investir, mais aussi pour se réconcilier parce qu’il n’y a pas de tensions électorales », a ajouté M. Von Kirchmann.

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

CAN 2023 : le président de la Caf « rassuré » par la Côte d’Ivoire

Patrice Motsepe, le patron du football africain, a effectué lundi 4 avril une visite en Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can).Deux mois après avoir baissé les rideaux sur la 33e édition de la Can au Cameroun, le président de l’instance du football continental se tourne vers le futur. Accueilli ce lundi à Abidjan, le Sud-africain s’est dit « rassuré » par l’état d’avancement des infrastructures pour la prochaine Can prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 dans le pays de Didier Drogba.

Alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour cette compétition, M. Motsepe a indiqué, à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara, qu’il « reste quelques problèmes encore à régler ».

« Nous avons confiance que la Can que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition », a poursuivi le président de la Caf. « Je suis satisfait des progrès faits, même s’il reste quelques problèmes encore à régler », a-t-il ajouté.

Les travaux de trois stades sont quasiment achevés. Il s’agit de celui d’Ebimpé en banlieue d’Abidjan (60.000 places), de celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40.000 places et de celui de Yamoussoukro (centre, 20.000 places). 

En outre, les stades de San Pedro (sud-ouest, 20.000 places) et de Korhogo (nord, 20 000 places) sont terminés à plus de 50 %, selon l’Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives. La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33.000 places), au cœur d’Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n’est pour l’heure terminée qu’à 25 %.

Les problèmes de la FIF au menu

La dernière édition de la Can, dont la finale s’est jouée le 6 février dernier à Yaoundé, a été remportée par le Sénégal, pour la première fois de son histoire, à l’issue des tirs au but (4-2) devant l’Égypte. 

Par ailleurs, le président de la Caf a profité de sa visite pour appeler les acteurs du football ivoirien à l’unité après les remous au sein de la Fédération ivoirienne de football (FIF). 

L’élection de son président, prévue en avril, a été mais maintes fois reportée. L’ancien international Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d’un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

La fédération a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un « Comité de normalisation» pour tenter de régler cette crise.

« Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n’y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l’unité », a déclaré Patrice Motsepe.