Côte d’Ivoire : le secteur vivrier contribue à plus de 14% au PIB

Les performances de ce secteur stratégique pour la sécurité alimentaire sont contrariées par les pertes post-récoltes oscillant entre 10% et 40%.Pour trouver des solutions idoines à cette problématique, la GIZ, agence de coopération internationale allemande pour le développement, tient à Abidjan une conférence hybride sur les pertes post-récoltes en vue de réduire les pertes de produits agricoles, le long de la chaîne de valeur.

Lors de la session d’ouverture de cette conférence hybride qui se déroule les 7 et 8 décembre 2022, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan Kouassi, a appelé à une approche intégrée en vue de permettre à l’agriculture de réaliser pleinement son potentiel.

Selon certaines recherches, dira-t-il, les pertes post-récoltes représentent 37% de la production et sont évaluées à près de 48 milliards de dollars (environ 30.000 milliards F Cfa) à travers la planète. La part des céréales dans ces pertes est de 10 à 20%, soit 4 milliards de dollars (près de 2.500 milliards F Cfa).

Il a fait savoir que « le secteur vivrier en Côte d’Ivoire contribue à 14,7 % de la valeur du PIB et occupe plus de 2,5 millions d’actifs agricoles, dont la majorité sont des femmes ». Les pertes post-récoltes touchent les principales productions alimentaires de base du pays avec des « pertes assez significatives ».

Les pertes post-récoltes sont « de l’ordre de 30 à 40% pour la banane plantain, 10 à 20% pour le manioc, 30 à 40% pour l’igname, environ 10% pour le riz, 20% pour le maïs, 20 à 30% pour les légumes et 40% pour la mangue », a-t-il précisé.

M. Magnus Schmid, coordonnateur du cluster agriculture à GIZ Côte d’Ivoire, a indiqué que cette initiative a pour objectif d’accroître les revenus des petits producteurs agricoles, tout en redynamisant les secteurs agricoles à travers des innovations.

Le projet sur la réduction des pertes post-récoltes vise en outre la transformation des chaînes de valeur du cacao, du manioc et de la banane plantain. Il est placé sous la tutelle du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le coordonnateur du cluster agriculture de la GIZ Côte d’Ivoire, M. Magnus Schmid, a relevé que l’on enregistre dans le pays « plus ou moins 30% de pertes post-récoltes », ajoutant que ces pertes sont évaluées à plusieurs milliards de francs, sans avancer de chiffre.

Pour contribuer à réduire de façon significative les pertes après récolte, la GIZ à travers un portefeuille de huit projets, veut accompagner les petits producteurs à transformer leurs fèves de cacao, et aider les producteurs de manioc à mieux conserver et commercialiser leurs produits.

Le GIZ envisage également d’ouvrir un nouvel incubateur à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro pour former des startups et des étudiants afin de travailler sur les pertes post-récoltes, a-t-il poursuivi.

Quant à Mme Stella Gaetani, chargée de mission pour la coopération économique et le développement à l’ambassade de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, elle a fait observer que ce projet devrait permettre de stimuler des « solutions techniques pour la transformation des produits après la récolte ».

Citant la FAO, Mme Gaetani a fait remarquer qu’« à peu près 1,3 milliard de tonnes d’aliments sont toujours perdus au niveau mondial chaque année, alors que le taux de personnes sous et malnutries augmente ».

« En 2021, 820 millions de personnes étaient affamées » or la réduction des pertes post-récoltes constitue un moyen pour surmonter ce problème, a souligné la chargée de mission pour la coopération économique et le développement de l’ambassade de l’Allemagne en Côte d’Ivoire.

Selon M. Adjoumani Kouassi, les pertes post-récoltes peuvent survenir des opérations de récolte, de transport, de conditionnement et de stockage. Au niveau de la récolte, elles sont induites par l’emploi de mauvaises techniques qui endommagent le produit ou le fuit à la cueillette.

Il a relevé que les moyens de stockage des denrées alimentaires sont encore traditionnels et les chaînes de froid sont insuffisantes. Par ailleurs, le mauvais état des routes et l’insuffisance des moyens de transport réduisent l’accès aux marchés et accroissent le retard dans l’écoulement des produits.

Le ministre ivoirien a recommandé la promotion et la vulgarisation des technologies améliorées de conservation traditionnelles, le développement de chambres froides alimentées par des énergies vertes et solaires et encouragé l’implantation d’industries d’emballage pour les productions alimentaires.

Le chef des projets internationaux à la société allemande d’agriculture (DLG) Frederick Tipp a signé une convention avec le Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM), transférant à ce centre le site web « Innovations pertes post-récoltes » afin de développer des solutions sur cette thématique.

Les résultats de six startups en compétition sur la thématique des pertes post-récoltes ont été dévoilés. Déclarée lauréate, BII Côte d’Ivoire, une structure de lutte contre les gaspillages, les pertes et l’insécurité alimentaire, arrive en tête suivie de Magic Arcad et de Edindia, selon des données du jury.

L’Etat ivoirien se penche sur les préoccupations du secteur privé

Le gouvernement entend faire la revue exhaustive des diligences du secteur privé lors d’une session ce jeudi 8 décembre 2022 à Abidjan en vue d’adopter un agenda pour l’année 2023.Le Comité de concertation État/Secteur privé (CCESP) organise dans le cadre du dialogue public privé une réunion ce jeudi 08 décembre 2022 sous l’autorité du Comité technique de concertation (CTC) à l’immeuble SCIAM, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.   

Le CTC, organe technique et ministériel du cadre de concertation Etat-Secteur privé, présidé par le ministre de l’Économie et des finances, procèdera ce jeudi à l’examen des préoccupations du secteur privé afin de soumettre les conclusions au Conseil de concertation présidé par le Premier ministre.   

Cette réunion du Comité technique de concertation fait suite à un séminaire gouvernemental tenu les 12 et 13 novembre à Yamoussoukro, en présence des membres du gouvernement et des représentants d’organisations du secteur privé, sous la présidence du Premier ministre, M. Patrick Achi.    

Le séminaire gouvernemental s’était attelé à définir les axes stratégiques d’actions des différents départements ministériels pour la période 2021-2023, sur la base du Programme « Une Côte d’Ivoire solidaire » et du Plan national de développement (PND 2021-2025).   

Dans cette optique, une session tenue avec le secteur privé a permis certaines avancées notables. Il s’agit de la prise en compte des recommandations des Groupes de travail mis en place à l’issue du précédent séminaire gouvernemental et la dynamisation des cadres d’échanges État/Secteur privé.

Ces différentes sessions ont été, par ailleurs, l’occasion d’évoquer de nouvelles préoccupations qui feront l’objet de travaux d’approfondissement dans le cadre de cette rencontre du Comité de concertation État/Secteur privé.  

La rencontre du CTC sera l’occasion de faire la revue exhaustive des diligences de la session avec le secteur privé, évoquées lors du séminaire gouvernemental de novembre 2022 afin d’adopter l’agenda 2023 et valider la méthodologie de travail pour examiner les préoccupations des acteurs du secteur privé.

Le Comité technique de concertation est présidé par le ministre de l’Economie et des finances, avec pour premier vice-président, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME et pour deuxième vice-président, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).   

Côte d’Ivoire : un concours thérapeutique sur l’hypertension

Des professionnels et étudiants de la santé ont été évalués sur la conception d’une stratégie de « Prévention de l’hypertension artérielle par la réduction de la consommation quotidienne de sel alimentaire ».Cette compétition, dénommée Le Grand Oral du « Challenge Maggi » est un concept du Groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire, mis en œuvre en partenariat avec le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques et Prévention des maladies non transmissibles (PNLMM/PMNT) et l’Institut de formation des agents de santé (INFAS, public).

Pour cette première édition, le concours a ciblé 100 étudiants de l’INFAS et 100 professionnels de la santé exerçant dans le public et le privé. Cette compétition se veut une collaboration entre l’agroalimentaire et la santé publique en vue d’un bien-être des populations.

Son objectif est de contribuer au renforcement des compétences des participants pour une meilleure sensibilisation des patients sur l’observation des bonnes habitudes alimentaires et activités physiques pour prévenir l’hypertension artérielle.

« On ne finit pas d’apprendre. J’étais vraiment intéressée par la formation sur l’hypertension artérielle, et contente d’être lauréate de la compétition », affirme Erudite Tomassi, une sage-femme qui estime qu’« il faut qu’on ait le plus souvent des activités de ce type » qui favorisent l’éducation et la sensibilisation.

Erudite Tomassi, sage-femme fraîchement diplômée de l’Institut de formation des agents de santé (INFAS), est l’une des lauréats de l’édition 2022 du Grand oral des professionnels et étudiants de la santé.

L’événement s’est tenu à l’INFAS de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, et de Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, en présence de quelques centaines de ses congénères. A la suite d’une série de formations sur l’hypertension artérielle, les participants ont présenté leur projet devant un jury.

La filiale agro-alimentaire a en outre signé depuis 2021 un accord de partenariat avec le PNLMM pour accompagner la Journée mondiale du cœur. Elle a par ailleurs soutenu des formations destinées à 700 médecins généralistes, infirmiers et sages-femmes, en matière de prise en charge de pathologies telles que l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.

Pour le docteur Adoueni, le directeur et coordonnateur national du PNLMM, ce partenariat trouve sa raison dans la recherche du bien-être des populations à travers le renforcement des compétences des professionnels de la santé.

Il salue le fait qu’en tant qu’entreprise agro-alimentaire, la filiale prenne en considération les recommandations des professionnels de la santé et de l’OMS, en baissant la teneur en sel dans tous ses bouillons Maggi de 10% et en mettant sur le marché ivoirien le Maggi Tablette Light réduit en sel de 15%.

En plus de la réduction du sel, la filiale agro-alimentaire a fortifié ses bouillons en fer et en iode, et entrepris auprès des populations, des sensibilisations pour une alimentation saine et équilibrée, s’est félicité Dr Adoueni.

La Côte d’Ivoire veut améliorer l’accès aux terrains industriels

Une mission visant à contribuer au développement des zones industrielles a été lancée par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).Cette mission qui va durer 12 mois a été lancée ce 5 décembre 2022, à l’issue d’un atelier tenu en présence d’acteurs du secteur public et privé. A cette occasion, Charles Krakoff, consultant international, mandaté pour cette mission a présenté sa feuille de route.

A l’issue de cette mission, le PCCET entend contribuer à la mise en place d’un modèle économique et financier pour la gestion des infrastructures industrielles ou encore à l’institution d’un système d’information géographique (SIG).

Structure chargée de l’exécution de cette composante du PCCET, la Société de gestion et de développement des infrastructures industrielles (SOGEDI) a rassuré les industriels de la volonté de l’Etat ivoirien de les accompagner dans le processus de leur installation.

« Concernant l’accès aux terrains industriels, le défi est énorme. Lors de cet atelier, les opérateurs ont pu relever les difficultés auxquelles ils font face, notamment les PME », a déclaré M. Roland Dja, coordonnateur de projet à la SOGEDI.

M. Dja a appelé les entreprises, notamment les PME à « garder espoir » parce que les projets qui seront mis en œuvre et les outils qui seront développés vont faciliter énormément de choses en ce qui concerne l’environnement de travail.

Il a annoncé la mise en place de systèmes visant la dématérialisation des procédures et l’accompagnement des unités industrielles. Cela devrait, par ailleurs, permettre une célérité et une transparence des opérations et surtout un gain de temps.

De son côté, Charles Krakoff a promis que grâce à son expérience internationale de plus de 30 ans, il entend, « identifier les meilleures pratiques mondiales et les adapter au contexte ivoirien » afin de rendre compétitives les zones industrielles du pays.

Le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) est financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination placée sous l’autorité du Premier ministre.

Cote d’Ivoire : Inauguration d’un nouveau terminal à conteneurs au port d’Abidjan

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics.Le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Tiémoko Meyliet KONÉ a procédé le 02 décembre 2022, à l’inauguration officielle du second terminal à conteneurs du Port d’Abidjan, en présence des membres du gouvernement dont M. Amadou KONÉ, Ministre des Transports, de M. Hien Yacouba SIÉ, Directeur général du Port Autonome d’Abidjan, de M. Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics, de M. Frederik KLINKE, Directeur Afrique de APM Terminals et des membres de la communauté portuaire d’Abidjan.

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics. Elle permettra également de proposer aux armateurs, chargeurs et transitaires, des solutions adaptées pour l’importation, l’exportation et le transit des marchandises, au départ et à destination de la Côte d’Ivoire.

« Nous sommes fiers de l’aboutissement de cet important projet qui s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de modernisation des infrastructures du port d’Abidjan. Ce nouveau terminal contribuera à repositionner durablement le Port d’Abidjan comme une plateforme logistique de référence de la côte Ouest-africaine. », s’est félicité, Hien Yacouba SIÉ, Directeur général du Port Autonome d’Abidjan.

Réalisé grâce à l’implication de plusieurs entreprises locales, le projet a nécessité un investissement total de 596 milliards de FCFA (soit environ 914 millions d’euros) dont 334 milliards de FCFA (soit environ 512 millions d’euros) pour les travaux de terrassement et la création de 37.5 hectares de terre-plein à la charge du Port Autonome d’Abidjan et 262 milliards de FCFA (soit environ 402 millions d’euros) pour les ouvrages de superstructure, financés par Bolloré Ports et APM Terminals, concessionnaires du nouveau terminal à travers leur filiale commune, Côte d’Ivoire Terminal.

« Nous sommes heureux de l’aboutissement de ce projet majeur qui matérialise les engagements pris par Côte d’Ivoire Terminal pour accompagner la hausse des volumes et dynamiser les flux imports et exports en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle infrastructure, dotée des dernières innovations, illustre parfaitement notre engagement en faveur du développement des activités portuaires en Afrique. », a indiqué Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics.

« Avec notre co-actionnaire Bolloré Ports, nous mettons à la disposition du Port d’Abidjan une infrastructure aux standards internationaux et dimensionnée pour accueillir des navires de dernière génération. Sa mise en service viendra redistribuer les flux entrant et sortant au port d’Abidjan, développer une plateforme de transbordement et offrir une nouvelle connexion aux armateurs et des services ultra compétitifs. », a déclaré Koen de Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Construit selon les dernières normes environnementales, le nouveau terminal à conteneurs du port d’Abidjan sera par ailleurs l’un des prochains terminaux de Bolloré Ports à obtenir le label Green Terminal après audit de Bureau Veritas1

À propos du Port Autonome d’Abidjan

Considéré comme le poumon de l’économie ivoirienne, le port d’Abidjan assure 75 % des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur et représente plus de 76 % des recettes douanières.

Sur son site, il concentre 50 % des unités industrielles les plus importantes de la Côte d’Ivoire et génère environ 55 000 emplois directs et indirects.

Le port d’Abidjan offre des services de qualité aux navires en escale sur ses installations. Sa grande capacité d’accueil et sa position géographique stratégique lui permettent de jouer les premiers rôles sur la Côte Atlantique de l’Afrique.

Pour renforcer sa position de port leader sur la Côte Atlantique de l’Afrique, plusieurs projets ont été initiés par l’Autorité Portuaire. Il s’agit entre autres de l’élargissement et de l’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi inauguré en février 2019, de la construction d’un deuxième terminal à conteneurs dont les travaux de superstructures ont démarré en octobre 2020, de la modernisation du terminal à pêche et de la création de terrains industriels par remblaiement de la baie de Vridi-Biétry avec 40 hectares achevés. À cela, il faut ajouter les projets de construction de terminaux roulier mis en service en 2018, céréalier dont les travaux ont démarré en janvier 2020, minéralier en attente de financement, et enfin la construction d’une zone logistique sur l’autoroute du Nord.

En outre, le Port Autonome d’Abidjan est certifié ISO 9001 : 2015 pour la qualité de ses prestations et ISO 14001 : 2015 pour l’environnement. Aussi, l’ensemble de ses installations est-il déclaré conforme aux exigences du code ISPS.

À propos de Côte d’Ivoire Terminal

Après un appel d’offres international, le consortium Bolloré Ports et APM Terminals s’est vu confier la construction et la gestion du 2e terminal à conteneurs du Port d’Abidjan. D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal sera capable de traiter plus d’1,5 million de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau sur 1 100 mètres de quais. Il va en outre générer 450 emplois directs et des milliers d’emplois indirects. Il contribuera ainsi au développement des compétences et à la formation de la jeunesse ivoirienne aux métiers portuaires.

www.cotedivoireterminal.com

Contacts presse :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com

Arsène Yapi – Responsable Régional Médias et Contenus

Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire – Burkina Faso

T +225 27 21 22 04 01 / +225 07 07 19 49 67 – arsene.yapi@bollore.com

Côte d’Ivoire : recrudescence des violences basées sur le genre

La hausse des Violences basées sur le genre (VBG) est en progression nette de 42%, avec une forte concentration du phénomène à Abidjan.La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire, Mme Namizata Sangaré, a dévoilé ce 5 décembre 2022 le rapport annuel 2021, lors d’une remise du document au ministre d’Etat, ministre auprès du président de la République chargé des Relations avec les institutions.

Le rapport fait état d’une étude comparative des données de 2020 et 2021, qui met en lumière la recrudescence des Violences basées sur le genre (VBG) documentées et suivies par le CNDH, a indiqué Mme Namizata Sangaré.

Ces violences sont « passées de 325 cas en 2020 à 462 en 2021, avec une progression nette de 42% et une concentration du phénomène à Abidjan (64 cas), Soubré (39 cas) et Bouaké (38 cas), malgré l’existence de lois répressives et des mécanismes de protection des victimes », a-t-elle précisé.

Dans le but de promouvoir l’égalité homme-femme, le CNDH porte chaque année une attention particulière sur les femmes dans l’administration, notamment celles occupant des postes électifs et exerçant dans différents corps de métiers, a-t-elle dit.

Pour cette année, le Conseil s’est intéressé aux femmes présentes dans la magistrature. Le rapport souligne une sous-représentation de la femme dans ce corps. Sur 686 magistrats, l’on dénombre seulement 198 femmes soit près de 29 % et 498 hommes soit 71 %. et seulement 17% de femmes occupent des postes de cheffes de juridiction au cours de la période 2019-2020.

En outre, le rapport relève une sous-représentation de la femme dans les assemblées élues malgré l’existence de la loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 qui impose un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés lors des scrutins relatifs aux élections des députés en 2021.

Cette sous-représentation trouve sa justification dans la contrariété entre la loi suscitée et les dispositions de l’article 78 du code électoral, fait observer la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).

Relativement au chapitre des saisines, le rapport du CNDH fait état de diverses requêtes portant sur des violations des Droits de l’Homme pour lesquelles, conformément à ses attributions, le Conseil a mis en œuvre son mécanisme de traitement des requêtes.

« En 2021, le CNDH a enregistré 1834 requêtes enregistrées. Parmi ces requêtes, nous avons dénombré 2033 cas d’atteintes ou de violations des Droits de l’Homme selon les différents types de droits », a-t-elle poursuivi.

Au niveau des droits économiques, sociaux et culturels, ce sont 1092 cas de violations ou d’atteintes aux droits de l’Homme qui ont été enregistrées, soit 53,71% qui concernent entre autres, le droit à la protection sociale des personnes, le droit à la propriété, au travail, à l’éducation et à la succession.

Concernant les Droits civils et politiques « nous avons enregistré 924 cas de violations ou d’atteintes aux droits de l’Homme soit 45,45 %, en lien avec le droit à l’intégrité physique, le droit à la sûreté de la personne, le droit à la justice, le droit à la vie pour ne citer que ceux-ci », a-t-elle relevé.

Les droits dits de solidarité viennent en troisième position avec une proportion de 17 cas en lien avec le droit à un environnement sain et paisible, soit 0,84 % des cas enregistrés, mentionne le rapport du CNDH.

Le CNDH, au terme de l’analyse de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, a formulé des recommandations, appelant à une attention soutenue sur les questions des enfants en rupture sociale, les violations et atteintes aux droits de l’Homme en lien avec les déguerpissements.

Mohamed Bazoum désigné président de la Conférence de l’Uemoa

Le chef de l’Etat du Niger a été plébiscité par ses pairs à l’issue de la 23e session ordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tenue ce 5 décembre 2022 à Abidjan.« Nous avons décidé à l’unanimité de porter le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, à la président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa (…) à compter de maintenant », a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré que « l’union se trouve en de très très bonnes mains », au terme de ce rendez-vous annuel de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa tenu sur les bords de la lagune Ebrié.   

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’union a fait le point de la vie de l’organisation à l’occasion de cette session qui se tient dans un contexte marqué par des crises multiformes qui affectent le monde entier et l’espace communautaire.

Les Etats de l’union sont notamment confrontés aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui se traduit par des difficultés d’approvisionnement et la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques.

Cette pression inflationniste est intervenue au moment où les économies de l’Uemoa « se relevaient du choc causé par la pandémie de la Covid-19 », a fait observer M. Alassane Ouattara qui a salué les mesures courageuses mises en œuvre par les gouvernements pour atténuer les effets néfastes de cette crise sanitaire.

Selon le président ivoirien, en dépit de cette situation, les économies de l’organisation sont « demeurées résilientes et le taux de croissance de l’Union a légèrement fléchi néanmoins ; (mais la croissance) est attendue à 5,7% en 2022 après un taux de 6,1% en 2021 (et 1,8 % en 2020) ».  

Le taux d’inflation de l’espace Uemoa, par ailleurs, devrait passer de 3,6% en 2021 à 5,5% en 2022, ce qui montre que le l’inflation a presque doublé, contre plus de 20% dans plusieurs pays africains et plus de 10% en Europe.

« Je constate que partout dans notre sous-région, les populations se plaignent de la vie chère, donc, c’est dire que ce taux d’inflation, bien qu’étant faible par rapport aux autres pays de la sous-région, du continent et de l’Europe est quand même trop élevé pour nos populations », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a en outre fait savoir que « les perspectives économiques pour l’année 2023 sont favorables au plan de la croissance » puisque l’Union économique et monétaire ouest-africaine envisage un taux de croissance de 7,3%.   

« Au plan sécuritaire, malgré les efforts de nos pays, la situation demeure préoccupante et contraint nos Etats à accroître les investissements dans le domaine de la défense et de la sécurité au détriment de certains projets de développement » dans l’éducation ou la santé, a-t-il déploré.  

Les attaques terroristes perpétrées contre les populations se multiplient et continuent à endeuiller les populations. Au niveau du processus d’intégration de l’union, M. Ouattara a noté « des progrès significatifs enregistrés dans la mise en œuvre des réformes communautaires ».

Le président du Niger succède à Alassane Ouattara à la tête de la présidence de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Le chef de l’Etat ivoirien avait pris la présidence en tant que « doyen » après le départ du pouvoir de l’ex-président burkinabè Roch Marc Kaboré, désigné président de la Conférence lors de la 22ème session ordinaire de l’union.

Réflexion à Abidjan sur un outil régional de gouvernance fiscale

Un atelier régional sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales s’est ouvert ce 5 décembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié.Ces assises qui ont lieu du 5 au 9 décembre 2022 sont organisées par le Département des finances publiques du FMI et l’AFRITAC de l’Ouest, en collaboration avec les services en charge des questions fiscales de l’Uemoa et de la Cedeao.

Les travaux de cet atelier de haut niveau sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales ont été ouverts par le directeur de Cabinet du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, lors d’une cérémonie.

M. Adama Sall s’est félicité de ce que Abidjan accueille cet atelier destiné à aider les administrations fiscales des pays membres de l’Uemoa et de la Cedeao à « se doter d’un guide de bonnes pratiques qui permettra de moderniser leur management ».

Malgré les efforts consentis et les réformes engagées par les administrations fiscales de ces pays, « rares sont ceux qui ont permis d’améliorer durablement les performances de ces administrations » en raison de certaines faiblesses, a-t-il fait observer.

« L’objectif en matière de mobilisation des recettes est de 20% du PIB et on en est encore assez loin », a déclaré l’économiste principal de la Division administration des recettes du FMI, Antony Ramarozatovo, expliquant ainsi l’intérêt de cet atelier.

« Les recettes mobilisées par nos pays membres ne sont pas encore suffisantes pour financer les actions de développement et les objectifs d’émergence ; et surtout les objectifs de développement durables tels que fixés par les Nations Unies », a dit M. Ramarozatovo.

« On va discuter avec les services de la Commission de l’Uemoa pour tendre vers un outil régional qui fera l’unanimité et qui devrait servir comme un Code de transparence au niveau de l’Uemoa » et un outil de performance en Afrique de l’Ouest, a-t-il poursuivi.

Cet atelier vise à mutualiser les expériences en matière de management en vue de la performance des administrations fiscales de ces Etats. Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, les échanges porteront aussi sur la digitalisation et les risques institutionnels encourus.

« Nous allons également évoquer la question du civisme fiscal dans nos Etats, (un sujet) qui constitue l’un des maillons faibles de nos administrations dans la mesure où nos populations ne sont pas encore suffisamment instruites sur la question fiscale », a-t-il souligné.

M. Abou Sié Ouattara a mentionné que « tous les pays de la Cedeao sont dans une période de transition fiscale ». Celle-ci, insinuera-t-il, consiste à « reporter sur la fiscalité intérieure la fiscalité de porte, c’est-à-dire les droits de douanes vont diminuer et en contrepartie la fiscalité intérieure va prendre le relais ».

Cela devrait permettre aux Etats en Afrique de l’Ouest d’avoir les ressources nécessaires pour assurer le développement, a laissé entendre le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara. Cet atelier vise par ailleurs une meilleure intégration régionale face à la mondialisation.

Soldats ivoiriens détenus: vers de nouvelles sanctions contre Bamako

Depuis juillet dernier, des militaires ivoiriens sont détenus par Bamako pour « tentative de déstabilisation » de la transition.Les autorités maliennes disposent de moins d’un mois pour libérer les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis juillet dernier pour « mercenariat ». Sans quoi, elles exposent le Mali à de nouvelles sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Réunis dimanche 4 décembre en session ordinaire à Abuja, au Nigeria, les chefs d’État ouest-africains en sont arrivés à cette éventualité comme l’a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, à la fin de la rencontre. Le président togolais, Faure Gnassingbé sera chargé de porter le message au colonel Assimi Goïta dans les prochains jours.

Cet ultimatum fait suite à l’échec de la médiation de la Cédéao dans ce contentieux. Saisie par Abidjan après que le colonel Goïta a exigé l’extradition de personnalités maliennes faisant l’objet de poursuites judiciaires chez elles, l’institution régionale avait envoyé une « mission de haut niveau » à Bamako pour obtenir la libération des des militaires ivoiriens, en vain. Le maintien en détention de 46 d’entre-eux après la médiation de Lomé ayant abouti à la libération des trois femmes du groupe, préoccupe toujours la Cédéao.

La menace de nouvelles sanctions contre le Mali risque cependant de ne pas « résoudre le problème ». « Quoique l’on pense du dossier, elle est en instance devant les juridictions du Mali », rappelle, sous le sceau de l’anonymat, un chercheur ouest-africain en sciences politiques. Ce dernier doute de l’efficacité d’un nouvel embargo après celui infligé au Mali de janvier à juillet 2022 pour son refus de remettre le pouvoir aux civils dans des délais raisonnables.

Pour le même chercheur, un pays comme « le Sénégal ne peut pas se permettre de refermer ses frontières pour un contentieux bilatéral de cette nature et dans un contexte économique propre ». La Cédéao n’a pas précisé la nature des sanctions qui seront infligées à Bamako, souligne notre interlocuteur qui déconseille d’ores et déjà une « intervention militaire ». « Le Mali n’est pas la Gambie ou la Guinée Bissau », prévient le chercheur.

Afrique de l’Ouest : les prix du blé et du riz restent élevés (FAO)

Des contractions sont attendues dans les échanges mondiaux au niveau des céréales principales pour la période 2022-2023, selon les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans un entretien accordé au site d’informations économiques, Financial Afrik, Robert Gouantoueu Guéi, le représentant de la FAO au Sénégal et Coordonnateur sous régional pour l’Afrique de l’Ouest, donne des éclairages sur l’approvisionnement en céréales sur la période 2022-2023.

Selon M. Gouantoueu, il est envisagé « un fléchissement de 2,4% » des échanges de céréales par rapport au niveau de 2021-2022 qui devrait s’établir à 467 millions de tonnes. La baisse des récoltes du maïs et des exportations en Argentine, Ukraine et États-Unis d’Amérique est à l’origine de ce recul.

 

Prix des denrées sur les marchés régionaux

 

« On prévoit à présent un léger tassement (recul) des échanges internationaux de riz en 2023 (de janvier à décembre), qui devraient descendre à 53,0 millions de tonnes, soit une baisse de 1,4% par rapport au niveau estimé pour 2022 », a-t-il fait savoir.

Le riz est un aliment de base en Afrique de l’Ouest. Une chute des échanges mondiaux de cette céréale pourrait menacer la sécurité alimentaire. Avec la crise russo-ukrainienne, les prix ont connu une flambée et certaines variétés sont quasiment rares sur le marché. 

Il a évoqué les prévisions sur les échanges mondiaux du blé, qui montrent un recul de 1,9% en 2022-2023 (juin-juillet) par rapport à 2021-2022. La production de l’Ukraine, 4e exportateur mondial, devrait par ailleurs chuter de 40% entraînant une baisse de 50% des exportations en raison du conflit avec la Russie.

« Globalement, l’on constate une tendance baissière des prix des denrées alimentaires au niveau international pour le sixième mois consécutif ; toutefois, les prix des céréales d’autres produits alimentaires tels que le blé et le riz restent élevés en Afrique de l’Ouest et au Sahel », a-t-il fait observé.

Il a insisté qu’au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le fonctionnement des marchés régionaux est globalement normal sauf dans les zones très affectées par l’insécurité civile. Les disponibilités alimentaires sont en baisse dans la plupart des pays, mais elles s’améliorent progressivement avec la mise sur le marché des premières récoltes.

Cependant, la tendance haussière des prix des denrées se maintient dans tous les pays, en particulier pour les produits locaux et le blé. Les hausses importantes de prix (plus de 50 % par rapport à la moyenne) sont observées au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria et au Nigeria.

 

Prévisions sur le marché international  

 

Concernant les prix des fertilisants, ils sont en hausse en raison des difficultés d‘approvisionnement liées à la perturbation des chaînes d‘approvisionnement du fait du conflit russo-ukrainien et de l’effet négatif de la hausse du coût du transport local consécutive à celle des hydrocarbures dans tous les pays de la région.

Cela pourrait jouer négativement sur la production de 2022-2023 et engendrer également une pénurie alimentaire sur les marchés. Les productions mondiales de céréalières (2 768 millions de tonnes) en 2022-2023 cèdent 5,9 millions de tonnes et descendent à un niveau inférieur de 1,7% à celui de 2021.

M. Gouantoueu a indiqué que certains produits agricoles sont dépendants de types d’engrais spécifiques. Par exemple, au Ghana, selon le programme PFJ (Planting for Food and Jobs), les cultures céréalières dépendent fortement de l’engrais Azote, Phosphore et Potassium (NPK), tandis que le cacao utilise principalement le NPK 0-23-19.

Si un approvisionnement adéquat de ces catégories d’engrais n’est pas assuré, la conséquence immédiate serait un déficit de production plus important pour les produits concernés, puisque les projections faites sur la baisse de la production n’avaient pas pris en compte l’indisponibilité de ces engrais, a-t-il poursuivi.

Il a relevé que l’utilisation de céréales devrait connaître une baisse de 8,7 millions de tonnes soit 0,5% par rapport 2021-2022 et les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 devraient tout de même se contracter de 1,6 % par rapport à leur niveau d’ouverture.

Côte d’Ivoire : une nouvelle agence Cgrae bientôt à Odienné

Dans environ dix mois, sortira de terre la nouvelle agence de l’Institut de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) d’Odienné, dans le Nord-ouest ivoirien.La cérémonie de pose de la première pierre a été effectuée ce samedi 3 décembre 2022 dans la localité, précisément à l’espace « Cailloux » du quartier Vakabala. Plusieurs personnalités de la région ont répondu présent ainsi que le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.

Le ministre Adama Kamara s’est félicité de la diligence démontrée par la direction générale et le Conseil d’administration de la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) dans la mise en œuvre de ce projet, en mobilisant toutes les équipes pour que ce jour soit effectif.

Pour effectuer leurs opérations, les retraités de l’Etat résidents à Odienné se rendent à l’agence Cgrae de Korhogo, la plus proche de leur localité, en parcourant une distance de 236 Km pour environ 3 heures de temps.

« Cette action posée n’est autre que le prolongement de l’ensemble des projets à fort impact économique et social du chef de l’Etat, initié à travers tout le pays. Notamment, à l’intention des populations des grandes, moyennes et petites villes, ainsi que des zones rurales », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale s’est par ailleurs réjoui de l’opérationnalisation de la retraite complémentaire par capitalisation au bénéfice des fonctionnaires et agents de l’Etat, exhortant tous les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité à souscrire massivement à cette prestation.

« Souscrivez-y pour qu’à la retraite vous puissiez percevoir deux salaires », a-t-il lancé. Ce nouveau régime vise à améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents de l’Etat admis à la retraite. Et ce, afin de mieux affronter cette étape de la vie.

Pour le directeur général de la Cgrae, M. Abdrahamane Berté, cette politique de déconcentration répond au souci constant de l’institution de se rapprocher davantage de ses assurés afin de mieux comprendre et adresser leurs attentes, tout en facilitant leur accès aux prestations dans des conditions optimales de sécurité.

C’est pourquoi, dira-t-il, cette agence permettra spécifiquement aux fonctionnaires et agents de l’Etat, tant en activité qu’à la retraite, d’entrer en possession de leurs premiers droits dans des délais beaucoup plus réduits.

Cela devrait leur permettre également d’accomplir leurs démarches relatives aux prestations de retraite, beaucoup plus facilement sans avoir à parcourir de longues distances ; et de profiter de conseils avisés pour les orienter plus efficacement dans leurs démarches liées à l’exercice et la protection de leurs droits.

Les cadres de la région, avec à leur tête le ministre-gouverneur du District autonome du Denguélé, Gaoussou Touré, n’ont pas boudé ce plaisir de se voir offrir un tel édifice. Cette bâtisse qui sera bientôt construite, fait suite à un vœu formulé à la la Cgrae (public) et au ministre de tutelle afin de doter Odienné d’une agence après celle de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS, privée), inaugurée récemment. 

L’actuel président de la République de Côte d’Ivoire est par ailleurs fils de la région. La future agence de la Cgrae, bâtie sur une superficie 974 m2 et qui comprendra deux bâtiments et un bloc annexe, viendra porter à 14 le nombre d’agences réparties sur l’ensemble du territoire.

 

Côte d’Ivoire : un institut de médecine traditionnelle sera créé à Agou

Ce projet, estimé à plus de 24 milliards de Fcfa, vise à améliorer les soins à base de plantes médicinales dans le pays, où 80% à 90% des populations ont recours à la médecine traditionnelle.Agou, localité située à 65 Km d’Abidjan, dans la Région de la Mé, devrait accueillir l’Institut national de la médecine traditionnelle. Un terrain de 30 hectares devant accueillir l’établissement a été acquis par l’Etat depuis 2015.  

A l’occasion de la 3e édition de Africa Santé Expo, la pharmacienne Anderson Camille, a indiqué devant des praticiens de la médecine traditionnelle que cet institut, qui a une vocation de recherche, offre une opportunité d’homologuer des recettes traditionnelles en matière de santé.

Jusque-là, l’insuffisance de laboratoire d’analyse complète des produits issus de la médecine traditionnelle, n’a pas permis de valoriser véritablement ce secteur. Cet institut, qui regroupe des biologistes et des médecins, devrait permettre de donner une caution à certains remèdes.

L’Institut comprendra une unité de soin mixte, notamment une médecine moderne et une médecine traditionnelle, ce qui permettra de tester et d’homologuer des médicaments traditionnels à la suite d’essais cliniques et des analyses approfondies.

Des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle (de la plante au médicament) sont mis au point par une pléthore de tradipraticiens. Plusieurs se résignent à révéler la composition de leurs médicaments, d’où cet institut vient mettre en confiance les acteurs de la santé.      

Cet institut va revaloriser la recherche en matière de médecine traditionnelle et donner de soigner à moindre coût des maladies qui occasionnent des traitements onéreux. Le pays enregistre d’ailleurs un taux de fréquentation des services de santé de 27,50%, selon des données publiées en 2013.  

L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionne d’accroître le taux de production locale de médicaments de 6% à 30% d’ici à 2030. L’Institut de recherche et de développement de la médecine traditionnelle devrait permettre d’atteindre ce challenge en s’appuyant sur le potentiel culturel en matière sanitaire.

Le pays, qui envisage d’être un hub sanitaire régional, prévoit l’installation de laboratoires dans dix pôles sanitaires, ainsi que la construction d’une zone pharmaceutique. Cela devrait permettre d’encadrer et de former les tradipraticiens et favoriser une coopération entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle.

Côte d’Ivoire : plus de 90% des médicaments consommés importés

Pour inverser cette tendance, le pays veut accroître les investissements dans l’industrie pharmaceutique afin de fabriquer au plan local 30% des produits médicaux d’ici à 2030.Les médicaments importés en Côte d’Ivoire, estimés à 94%, représentent selon des données 300 millions d’euros en moyenne par an, soit près de 200 milliards de Fcfa. Outre, l’industrie pharmaceutique, le pays veut développer le tourisme médical.  

Abidjan abrite du 1er au 3 décembre 2022 le plus grand rassemblement sous régional des experts et investisseurs du secteur de la santé d’Afrique dénommé Africa Santé Expo. A cette occasion, le Cepici, le Guichet unique de l’investissement, a présenté les opportunités d’affaires dans le secteur.

La directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Mme Solange Amichia, a lors d’un « Side event », en marge de la 3e édition de Africa Santé Expo, échangé avec des investisseurs dans le secteur de la santé.

Ce Side event, organisé par le Cepici, a porté sur le thème « La Côte d’Ivoire, hub médical de l’Afrique subsaharienne, opportunités d’investissements pour le secteur privé ». Une aubaine saisie par le Cepici pour présenter les investissements liés au secteur de la pharmacie.

La directrice générale du Cepici a fait savoir que le pays envisage de créer une technopole, avec des structures de recherche et des industries de pointe, qui devraient permettre de transformer toutes les chaînes de valeur dans le secteur de la pharmacie et de la santé.  

Elle a, en outre, expliqué le rôle et les missions du Cepici visant notamment à accompagner l’investisseur à toutes les étapes de son investissement vis-à-vis des administrations, mais aussi pour lui donner des exonérations et des crédits d’impôt.

Ce panel a lieu avec avec la participation du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle. Dr Mama Ouattara, représentant le ministère de la Santé, a ébauché les attentes du gouvernent en matière d’investissements.  

Les projets du ministère de la Santé sont de « substituer d’ici à 2030 tous les produits de santé importés en Côte d’Ivoire à hauteur de 30% » grâce à une production locale de tous les produits de la santé, a-t-il renseigné.  

« On ambitionne de fabriquer tout ce qui rentre dans le système de la Couverture maladie universelle », un projet social du gouvernement visant à permettre à la majorité de la population d’avoir une assurance santé, a-t-il dit. Seulement « 15 à 20% » de personnes bénéficient d’une assurance maladie en Côte d’Ivoire.

La vision du gouvernement ivoirien est de faire du pays un hub médical en Afrique de l’Ouest, tout en faisant passer de 6% à 30% d’ici à 2030 la production locale des médicaments fabriqués en Côte d’Ivoire.    

Pour le tourisme médical, le pays veut attirer plus de 200 milliards Fcfa de devises annuellement, ce qui devrait permettre au secteur du tourisme de contribuer à hauteur de 25% au PIB. Cela nécessite des plateaux techniques de pointe dans les centres hospitaliers.  

Le poids du continent africain dans l’industrie pharmaceutique mondiale est de 0,7%. Des investissements de plus en plus pointus sont nécessaires dans le domaine de la santé pour que l’Afrique qui regorge d’ailleurs d’abondantes plantes médicinales transforme son potentiel.

L’objectif du Cepici, selon sa directrice, était à travers ce panel de « capter des intentions d’investissement et des financements » concernant les projets contenus dans le Programme national de développement (PND 2021-2025) relatifs au secteur de la santé en Côte d’Ivoire.

Un programme ivoirien lauréat du Prix Afrique RSE Santé

Ce programme de santé dénommé Innov’ Keneya, a permis de développer des solutions pour la lutte contre le cancer, ainsi que le dépistage et le traitement de cette pathologie.Le prix a été décerné ce vendredi 2 décembre 2022 à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, par Erick Maville, le directeur de l’ONG Santé en entreprise, organisateur du Forum Afrique RSE Santé et impact. Le trophée Afrique RSE a été remis dans la catégorie digitale et innovation.

Selon M. Erick Maville, ce prix remis dans le cadre du Forum Africa Santé Expo, s’intéresse à la manière dont les entreprises utilisent leur engagement sociétal pour investir dans des secteurs sociaux comme la santé, l’éducation et la lutte contre le changement climatique.

Le programme Innov’ Keneya a impliqué trois entités, notamment le Programme national de lutte contre le cancer, Roche et Impact Hub Abidjan. C’est la deuxième année qu’à lieu cette distinction, dont les projets soumis à un jury indépendant de huit membres sont sélectionnés selon des critères rigoureux. 

Le trophée Afrique RSE Santé 2022 a été réceptionné par le Prof. Innocent Adoubi, directeur du Programme national de lutte contre le cancer. Il a salué l’appui de Roche qui a permis depuis 2011 de mettre en place un système qui donne tous les deux ans la situation épidémiologique du cancer.  

« Cette situation épidémiologique nous permet de faire des plaidoyers pour que les décideurs politiques puissent s’y impliquer », a-t-il déclaré, relevant que cela a permis de mettre en place le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO).

 

Inauguration du 2e Terminal à conteneurs du port d’Abidjan

La construction du second terminal à conteneurs, d’un coût d’investissement de 596 milliards de Fcfa, permettra d’accueillir des navires de plus de 14.000 conteneurs contre 3.500 conteneurs auparavant.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, a procédé ce 2 décembre 2022, à l’inauguration officielle du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan, en présence de membres du gouvernement, de M. Frederik Klinke, directeur Afrique de APM Terminals et de la communauté portuaire.

« Ce projet présente à la fois un intérêt économique majeur du point de vue de sa contribution à la croissance de l’économie nationale, mais aussi de portée sociale en tant que pourvoyeur de nombreux emplois directs et indirects », a déclaré le vice-président ivoirien.

Le président de Bolloré Africa Logistics, Philippe Labonne, s’est félicité de ce que « Côte d’Ivoire Terminal fait entrer le port d’Abidjan dans une nouvelle dimension » avec des infrastructures portuaires qui pourront accueillir désormais des navires de 15.000 conteneurs contre 3.500 auparavant.

« Nous sommes heureux de l’aboutissement de ce projet majeur qui matérialise les engagements pris par Côte d’Ivoire Terminal pour accompagner la hausse des volumes et dynamiser les flux imports et exports en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle infrastructure, dotée des dernières innovations, illustre parfaitement notre engagement en faveur du développement des activités portuaires en Afrique. », a indiqué Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics.

Le nouveau terminal à conteneurs ultramoderne et digitalisé est composé de six portiques de quai, de 13 portiques de parc, de 36 tracteurs électriques et de deux élévateurs télescopiques. Avec un quai de 1 100 mètres de long, il peut accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau.  

M. Philippe Labonne a fait savoir que ce nouveau terminal fait doubler la capacité annuelle de traitement des conteneurs du port d’Abidjan qui passe de 1 à 2 millions de conteneurs par an.

« A travers l’investissement que nous avons réalisé ici, d’environ 262 milliards Fcfa, Côte d’Ivoire Terminal va accompagner la croissance des volumes à l’importation et à l’exportation. Il va renforcer la fluidité des opérations et la réduction des délais et par conséquent les coûts pour les chargeurs », a-t-il dit.

Le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, a indiqué qu’en 2021, le port d’Abidjan a réalisé un trafic brut de 30 millions de tonnes et a assuré 76% des échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire. En outre, il y a été collecté 88% du total des recettes de l’Etat.

Considéré comme le poumon de l’économie ivoirienne, le port d’Abidjan assure 75% des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur ; et représente plus de 76% des recettes douanières. Sur son site, il concentre 50% des unités industrielles et environ 55.000 emplois directs et indirects.

Le projet a nécessité un investissement global de 596 milliards Fcfa dont 334 milliards Fcfa pour les travaux de terrassement et la création de 37,5 ha de terre-plein à la charge du port d’Abidjan et 262 milliards Fcfa pour les superstructures, financées par Bolloré Ports et APM Terminals, concessionnaires de ce second terminal à travers leur filiale commune Côte d’Ivoire Terminal.

« La mise en service de ce nouveau terminal viendra redistribuer les flux entrant et sortant du port d’Abidjan, développer une plateforme de transbordement et offrir une nouvelle connexion aux armateurs et des services ultra compétitifs », a déclaré Koen de Backker, directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Le deuxième Terminal à conteneurs du port d’Abidjan est construit selon les dernières normes environnementales. Il sera par ailleurs l’un des prochains terminaux de Bolloré Ports à obtenir le label Green Terminal après audit de Bureau Veritas.

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics.

Elle permettra également de proposer aux armateurs, chargeurs et transitaires, des solutions adaptées pour l’importation, l’exportation et le transit des marchandises, au départ et à destination de la Côte d’Ivoire.

Attentat de Bassam : audition de l’hébergeur d’un jihadiste

Le prévenu Kounta Sidi Mohamed reconnaît avoir hébergé Kounta Dallah, un auteur de l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand-Bassam, ayant fait 19 morts et 33 blessés.Au deuxième jour du procès devant le Tribunal criminel de première Instance d’Abidjan-Plateau, ce jeudi 1er décembre 2022, l’accusé Kounta Sidi Mohamed (43 ans), a déclaré avoir hébergé Kounta Dallah, un Malien, visé comme l’un des jihadistes qui ont ouvert le feu le 13 mars 2016 sur des personnes à la principale plage de Grand-Bassam. Trois hôtels ont été ciblés.  

L’accusé, à la barre, a expliqué avoir rencontré Kounta Dallah à Abidjan pour la première fois. Le mari de l’une de ses sœurs, résident au Mali, l’avait appelé un jour pour lui demander d’accueillir Kounta Dallah à une période où il devrait se rendre dans le Nord ivoirien pour prendre part à un mariage.

De retour de ces noces, il dit découvrir Kounta Dallah chez lui. Ce dernier passa au moins une nuitée avant qu’il ne lui demande d’aller dans une auberge vue que son appartement de trois pièces ne pouvait contenir, lui, ses deux femmes, et l’hôte Kounta Dallah venu avec son ami Ibrahim Cissé.

Durant le séjour de l’étranger, Kounta Sidi Mohamed, marabout à Adjoufou, un quartier de Port-Bouët (Sud D’abidjan), affirme s’être rendu avec Kounta Dallah à la plage à Grand-Bassam, où ils se sont tous livrés à une partie de baignade. Mohamed qui regrette aujourd’hui de l’avoir hébergé, dit ne pas savoir son projet sur l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam. 

Selon Kounta Sidi Mohamed, le présumé terroriste Kounta Dallah est également un marabout. Il était venu pour rencontrer un client. Par la suite, il aménagera dans une villa dont la valeur mensuelle serait de plus de 200.000 FCFA dans le quartier d’Adjoufou, à Port-Bouet. 

Kounta Sidi Mohamed, dont le Français est approximatif, indiquera avoir été à la plage de Grand-Bassam avec son hôte le 21 février 2016. Par contre, dans le procès-verbal établi par l’enquête préliminaire, il déclare qu’ils se sont rendus à la plage le 6 mars 2016 pour, tous nager.

Ce parcours montre que Kounta Dallah a eu le temps de prospecter le théâtre d’opération avant de mener son assaut avec deux autres individus aperçus par des témoins. Kounta Mohamed dit avoir pris un repas et bu un thé avec Dallah entre 11h et 12h ce 13 mars 2016, jour de l’attaque.

Par ailleurs, un autre accusé, Moussa Soleimin, rapporte dans sa déposition que Kounta Dallah était présent à 14h (GMT, heure locale) ce 13 mars 2016, jour de l’attaque, chez Kounta Mohamed à Adjoufou. Alors que l’assaut était en cours à 13h.

La défense a demandé qu’une photo portant des écritures en arabe, dont la signification du procureur de la République, représentant le ministère public, et de Kounta Mohamed était différente. Un expert assermenté auprès du Tribunal devra trancher lors de la prochaine session.

Le procès qui s‘est ouvert le 30 novembre 2022, et dont la deuxième journée a vu comparaître le 2e accusé, se poursuit mercredi prochain. L’audience se tient chaque mercredi et jeudi. Seulement, quatre prévenus sont devant la barre sur 18 accusés dans l’affaire de l’attaque terroriste de Grand-Bassam.

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat, le premier qu’a connu la Côte d’Ivoire sur son sol.

Les noms des accusés affichés par le Tribunal criminel sont : Kounta Dallah ; Kounta Sidi Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; Allou Doumbia. Figurent également parmi les accusés Dicko Midi ; Cissé Sidi (Mali) ; Diallo Ali ; Gaye Oumar ; Kandiallo Mamadou ; Haidara Boubacar Mahadi ; Koné Soleimin Moussa ; Yanourga Koné et Cissé Ali.

La Côte d’Ivoire veut réduire les actes d’incivisme

Une étude révèle la recrudescence des actes d’incivisme commis aussi bien par des jeunes, des adultes que par des aînés sensés être des garants des valeurs de la société traditionnelle africaine.Au cours d’un atelier tenu ce jeudi 1er décembre 2022 à Cocody, une commune dans l’Est d’Abidjan, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale a rendu public les résultats de son étude intitulé « Comment contribuer à la réduction des actes d’incivisme pour le renforcement de la solidarité sociale en Côte d’Ivoire ?

Ces travaux, selon le directeur général de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, Ibrahima Coulibaly Tiohozon, font suite aux études préalablement réalisées par le Conseil national de sécurité et le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique.

Cela, après le constat de la recrudescence des actes d’incivisme. L’objectif principal de ces travaux de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale est de contribuer à combattre l’incivisme en Côte d’Ivoire.

« Notre monde, notre environnement immédiat enregistrent au quotidien des effets d’actes d’incivisme émanant soit des citoyens ordinaires, de nos proches, de nos voisins et parfois de nous-mêmes », a-t-il fait observer.

Cette agression de l’ordre normal établi provoque souvent une désorganisation et un désordre qui, inéluctablement « dérangent très souvent notre quiétude ainsi que l’harmonie dont nous avons besoin pour vivre mieux dans notre environnement », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, la directrice de Cabinet adjointe du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Marie Koné Kouadio, a fait observer qu’une « petite violation » du Code de la route, une intolérance traduite par un refus de céder le passage sont des gestes courants.

Des gestes, dira-elle, peuvent à priori paraître anonymes, mais dont les effets à grande échelle pourront causer des embouteillages empêchant un médecin urgentiste d’arriver à l’heure pour sauver un malade dans le besoin de l’intervention du médecin.

« Il s’agit là de la réalité de l’impact de certains cas d’incivisme sur nos vies » et « plus généralement sur le   bien-être de l’ensemble de la communauté. », a souligné la représentante de la ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.  

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé dévoile son agenda

Rentré de la Haye le samedi dernier, Charles Blé Goudé a tenu à travers un point de presse organisé ce 1er décembre 2022 au siège de l’ONG Fidhop, à Cocody-Riviera (Abidjan), à remercier le Comité d’accueil dirigé par Dr Gervais Boga Sako.Après avoir rendu les honneurs aux différentes personnalités impliquées dans les préparatifs de son retour en Côte d’Ivoire, il a indiqué effectuer une visite à ses parents ce week-end, aux fins de revivre avec eux la chaleur d’un fils qui retrouve ses terres.

« Je voudrais au nom de tous mes collaborateurs dire merci au Dr Boga Sako », le président de la Fondation pour les Droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop), a déclaré Blé Goudé qui l’a désigné comme président du Comité d’accueil pour son retour en Côte d’Ivoire.  

« Ce week-end, je fais ma rentrée officielle dans ma région natale », a dit Blé Goudé. Embranchant toujours sur un ton apaisé, il a manifesté le besoin d’être un acteur de la réconciliation en Côte d’Ivoire à travers des visites aux guides religieux, ensuite aux chefs traditionnels, puis aux politiques.

Pour lui, ce n’est pas trop demander d’aller à la cohésion, parce que l’Allemagne et la France, rappellera-t-il en dépit d’un passé douloureux ont su passer d’une situation de belligérance à une alliance, à tel point qu’il n’est plus question « d’un duel mais d’un duo ».

M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP), parti de l’opposition ivoirienne, croit encore à la réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire, qui a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts.  

« Nous nous sommes arrêtés à un moment de douleur. Je suis venu panser ses plaies », a-t-il lancé. Il s’est par ailleurs réjoui du présent que lui a remis le Dr Boga Sako au nom du président du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), Ousmane Diakité, à savoir un Coran.

Pour lui, cela représente un symbole fort pour la réconciliation de la part de ce guide religieux. Blé Goudé n’a pas manqué de donner les raisons qui ont milité au choix du Dr Boga Sako, pour la direction du Comité d’accueil.

Il a soutenu que cela est dû à l’engagement de ce dernier à leur côté pendant leur période de détention à la Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo et lui. La cérémonie s’est achevée par la remise d’attributs de la Fidhop au président du Cojep, Charles Blé Goudé.

Côte d’Ivoire : retour du maire de Kasséré au Rhdp

Le maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », l’appareil politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en exil.« Aujourd’hui jeudi 01 décembre 2022, je rends ma démission au poste de coordonnateur GPS de la Bagoué », a déclaré le maire de Kasséré, Guibessongui Ouattara, lors d’une cérémonie, en présence de hauts responsables du Rhdp (pouvoir).

Selon M. Guibessongui Ouattara, « le Conseil municipal de Kasséré a pris la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara et de l’accompagner dans son action de développement en marquant notre adhésion au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

Le maire de Kasseré a salué l’action discrète et efficace de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, dont les arguments ont été un facteur déterminant dans sa décision de retourner au RHDP.

« Avec respect, humilité et une forte capacité persuasive, elle a réussi à me convaincre pour faire le bon choix », a témoigné le premier magistrat de Kasséré, assurant qu’il revient dans sa maison pour reprendre sa place avec ses frères élus et cadres de la région de la Bagoué, du département de Boundiali.

« C’est le lieu pour moi de témoigner toute ma reconnaissance à M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire pour la main tendue », a ajouté M. Guibessongui Ouattara, qui depuis 2018 est le maire de la commune de Kasséré.

Sorti du rang du Rassemblement des républicains (RDR), le parti qui a amené l’actuel chef de l’Etat au pouvoir, Guibessongui Ouattara a répondu en 2018 à l’appel de ses parents pour les élections municipales, ce qui a occasionné le rejet de sa candidature au RHDP.

Son équipe et lui ont formé une liste indépendante et ont remporté les joutes électorales. Il a été suspendu puis radié par les responsables du parti à cette époque. Après un temps d’observation, il intègre le GPS (Générations et peuples solidaires) de M. Soro et est nommé Coordonnateur régional GPS de la Bagoué.

Egrainant le motif de son retour au Rhdp, il a évoqué entre autres, la reconstruction de la mairie de Kasséré, la construction et l’équipement de la nouvelle brigade de la ville, le projet d’extension de l’électricité de certains quartiers

En outre, le Département de Boundiali a bénéficié des actions de développement « bien visibles ». Et aujourd’hui, le canton le Pongala compte 17 villages tous électrifiés, soit un taux de couverture de 100 %.

Son père, feu Ouattara Zana, a dès la création du RDR démissionné officiellement de son poste de premier adjoint au maire de la commune PDCI de Kasséré pour rejoindre le RDR. Il a fait savoir qu’il a été nourri à la sève politique du parti de Alassane Ouattara.

Ce retour au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) intervient un peu plus de deux semaines après l’adhésion de l’ex-footballeur international, Kalou Bonaventure, maire indépendant de la commune de Vavoua (Ouest) au Rhdp, parti dont Alassane Ouattara est le président. 

Côte d’Ivoire : lancement d’un projet d’autonomisation des jeunes filles

Ce projet, dénommé « y’ello Girlz », vise à contribuer à l’autonomisation de jeunes filles porteuses de bagages dans les marchés.Il est une initiative de MTN Côte d’Ivoire, une société de téléphonie mobile, qui a lancé ce 30 novembre 2022 la seconde édition, en en partenariat avec SOS Villages d’Enfants CI. Cette édition vise l’autonomisation de 75 nouvelles jeunes filles porteuses de bagages dans les marchés d’Abobo, d’Aboisso et de Yamoussoukro.

Cette seconde phase du projet, à l’instar de la première, s’étendra sur 12 mois avec pour objectif de lutter contre le travail des enfants, en formant ces jeunes filles à des métiers tels que la couture, la coiffure et la pâtisserie tout en renforçant leur maîtrise de l’outil digital pour le bon déroulement de leurs activités entrepreneuriales et leur communication.

Pour l’édition 2022, 20 d’entre elles auront l’occasion d’animer un point de vente des produits de la société de téléphonie en plus de l’accompagnement financier, technique et matériel de leur nouveau métier.

Lors de la première phase du projet « y’ello Girlz », 32 jeunes filles, dont 10 dans le domaine de la pâtisserie, 12 dans le secteur de la couture et 10 dans le domaine de la coiffure, ont été formées et installées dans leurs activités respectives.

Mme Natenin Coulibaly, secrétaire générale de la société de téléphonie, a au cours d’une cérémonie, fait une remise symbolique des équipements, composés notamment de 81 smartphones de 3 Homebox et d’une connexion internet dédiés à leur formation digitale. 

« Aujourd’hui, MTN CI, en permettant à ces jeunes filles d’abandonner le port de bagages dans les marchés grâce à ces formations et leur installation dans un environnement et métier dignes et adaptés, c’est leur donner la chance de changer positivement leur destin », a-t-elle déclaré.

A travers ces activités, l’entreprise de téléphonie et son partenaire comptent lutter activement contre la déscolarisation des jeunes filles et favoriser leur insertion socioprofessionnelle pour les mettre à l’abri de toutes formes d’exploitation et favoriser leur épanouissement personnel.

L’appui technique et financier octroyés par la société de téléphonie s’élève à 10 millions de F CFA. Il devrait leur permettre de pratiquer une activité génératrice de revenus dans un environnement sain et adapté à leur statut de jeune fille.

Côte d’Ivoire : les prix du carburant restent inchangés

Les prix de l’essence et du gasoil demeurent stables pour le mois de décembre 2022, et ce depuis octobre 2022.L’essence super est cédé à 775 Fcfa le litre, à la pompe et le gasoil à 655 Fcfa le litre. Le gouvernement consent à nouveau des efforts, en assurant la stabilité des prix des produits pétroliers dans un contexte de pression inflationniste.   

Le prix du litre de l’essence avait connu une hausse en octobre dernier, passant de 735 Fcfa à 775 Fcfa, soit une augmentation de 40 Fcfa. Le litre du gasoil était également en hausse de 40 Fcfa, passant de 615 FCfa à 655 Fcfa.

Pour le mois de décembre 2022, le prix du pétrole lampant garde la même tendance, selon une note de la direction générale des hydrocarbures. Resté stable jusqu’en juillet, le coût du pétrole a subi un relèvement en octobre, passant de 645 Fcfa le litre à 685 Fcfa, soit un accroissement de 40 Fcfa.

Les prix du gaz butane ont été aussi maintenus pour ce mois de décembre. La bouteille de 6 Kg demeure à 2.000 Fcfa et celle de 12,5 Kg à 5.200 Fcfa. La bouteille de 15 Kg est cédée à 6.965 Fcfa, celle de 17,5 Kg à 8.125 Fcfa, la bouteille de 25 Kg à 11.610 Fcfa et la bouteille de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international.

L’Etat ivoirien lance la cession de 9,95% de part dans Orange CI

La période de souscription et la note d’information, très attendues, ont été dévoilées lors du lancement officiel de l’offre publique de vente par cession de 14 990 207 actions de l’Etat de Côte d’Ivoire.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé ce 30 novembre 2022 à la Primature l’offre publique de vente par cession d’actions de 9,95% de part de l’Etat de Côte d’Ivoire dans le capital de Orange Côte d’Ivoire, la deuxième plus grande entreprise du pays.

Cette offre publique de vente par cession d’actions « que nous lançons est déjà historique à plus d’un titre, parce que la participation de l’Etat ivoirien dans Orange Côte d’Ivoire est l’un des actifs les plus importants », a fait savoir le Premier ministre ivoirien.

L’Etat de Côte d’Ivoire, qui détient une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

La cession de 9,95% de part détenue par l’Etat ivoirien dans le capital de Orange Côte d’Ivoire, a été autorisée par le gouvernement par décret en date du 3 août 2022 et par l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA) le 18 novembre 2022.

L’offre publique de vente porte sur un total de 14 990 207 actions réparties selon deux catégories. La première catégorie concerne exclusivement le personnel ivoirien éligible du Groupe Orange CI, ceux-ci bénéficiant d’une offre de 750.000 actions, dont le prix unitaire est 7.600 Fcfa.

La seconde catégorie, regroupant les catégories 2, 3, 4 et 5, comprend les personnes physiques et morales autres que la catégorie 1. Cette deuxième catégorie bénéficie d’une offre de 14 240 207 actions dont le prix unitaire de souscription est fixé à 9.500 F CFA.

Cette opération, qui correspond à une levée d’un montant total indicatif de 140 981 966 500 Fcfa sur le marché régional, permettra d’une part à l’Etat de Côte d’Ivoire de maximiser ses recettes et d’autre part, de contribuer au développement du marché boursier régional.

Le directeur général de Orange Côte d’Ivoire, Mamadou Bamba, a indiqué que le Groupe a « 25 ans d’histoire » sur le sol ivoirien, « d’innovation et d’engagement » pour accompagner le développement socio-économique du pays.

« Notre histoire qui a commencé en 1996 en Côte d’Ivoire est depuis 2016 devenue régionale et nous l’écrivons avec le Burkina Faso et le Liberia », a dit M. Bamba, ajoutant que « l’ouverture de l’actionnariat au public et l’instruction du Groupe Orange Côte d’Ivoire à la Brvm illustre notre transparence ».

Le Groupe Orange Côte d’Ivoire affichait un chiffre d’affaires total de 965 milliards Fcfa avec une croissance de 10,7% et un résultat net de 155,8 milliards Fcfa, en croissance de 27,5%. Cette rentabilité a donné lieu à des versements de dividendes avec un taux de distribution de 77%.

Le Comité de privatisation, chargé de la mise en œuvre de l’offre publique de vente, est assisté dans sa mission par la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) EDC Investment Corporation comme chef de file du syndicat de placement et par la SGI BNI Finances, comme co-chef de file. 

 AP/APA

Attentat Grand-Bassam : 4 prévenus à la barre à Abidjan

Le procès de l’attentat terroriste de la ville balnéaire de Grand-Bassam s’est ouvert ce 30 novembre 2022 au Tribunal criminel de première Instance d’Abidjan-Plateau.Sur 18 prévenus attendus, seulement quatre comparaissent devant le Tribunal criminel de première instance d’Abidjan pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu, de munitions de guerre et de complicité desdits faits. Une vingtaine de témoins étaient présents à l’audience sur environ 90 témoins convoqués par le tribunal.

Le procès de ce jour s’est ouvert avec à l’appel des prévenus cités dans l’affaire de l’attentat de Grand-Bassam. Les uns pour complicité et les autres pour faits actifs dans les meurtres perpétrés lors de l’attaque.

A l’ouverture des débats, le greffe de la Cour a fait l’appel des présumés coupables présents et non présents et lu l’arrêt de renvoi rendu le 22 mai dernier par le président de la Chambre d’instruction. Après ces faits, la défense a soulevé des exceptions devant la cour sur la procédure.

La défense invoque la détention préventive des accusés en dehors des délais et certains vices de procédures. Elle soutient que selon le Code de procédure pénal, la détention préventive en matière criminelle est de 24 mois, alors que les prévenus sont détenus depuis six ans.

Pour la défense, les qualifications des faits n’ont pas été invoqués dans l’arrêt de renvoi, motif jugeant la Chambre compétente pour juger l’affaire. Elle a souhaité que les prévenus comparaissent en tant qu’individus libres puisqu’ayant dépassé le temps légal de détention qui est de 24 mois en matière criminelle.

La défense a fait observer que le délai de jugement à partir de la prononciation de l’arrêt de renvoi étant dépassé les prévenus devaient jouir de la liberté d’office (délai de 6 mois selon le code pénal pour tenir le jugement).

Le juge, après un retrait pour concertation avec ses pairs s’est déclaré incompétent pour prononcer la liberté d’office. Pour lui, cela serait du ressort du président du Tribunal. Ensuite, a-t-il ouvert les débats, avec l’un des accusés, en l’occurrence Cissé Mohamed.

Le tribunal reproche à Cissé Mohamed, un Malien, le seul qui a comparu ce mercredi, d’avoir transporté Kunta Abdallah dit Kunta Dallah, lors de son séjour en Côte d’Ivoire. Il a reconnu l’avoir transporté, mais n’avait pas connaissance de l’opération qu’il allait mener, réfutant la thèse de la complicité.

L’avocat de la défense, Eric Saki, a à l’issue de la première journée du procès, assuré que le Conseil des prévenus va s’atteler à « soigner au mieux les intérêts » de leurs clients, surtout sur la question de fond et les éléments qui vont permettre au tribunal de pouvoir rendre « une décision juste et équitable ».

La station balnéaire de Grand-Bassam a été la cible, le 13 mars 2016, de la première attaque jihadiste enregistrée en Côte d’Ivoire. Le procès de cet assaut, qui a fait 19 morts et 33 blessés, contre trois hôtels de ce site touristique s’ouvre six ans après l’attaque.  

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat, le premier qu’a connu la Côte d’Ivoire sur son sol.

Les noms des accusés affichés par le Tribunal criminel sont : Kounta Dallah ; Kounta Sidi Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Miny Baba Ould El Moktar ; Allou Doumbia.

Figurent également parmi les accusés Dicko Midi ; Cissé Sidi (Mali) ; Diallo Ali ; Gaye Oumar ; Kandiallo Mamadou ; Haidara Boubacar Mahadi ; Koné Soleimin Moussa ; Yanourga Koné et Cissé Ali.

Le procès, suspendu, a été renvoyé au 1er décembre 2022. Le Tribunal auditionnera les prévenus selon les chefs d’accusation et écoutera les témoins au fil d’un chronogramme lié aux différents types d’infractions.

Ahmed Cissé, nouveau président du Patronat ivoirien

Il occupait depuis 2016, la fonction de vice-président de l’organisation patronale et est membre du Bureau exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le Patronat ivoirien.Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a procédé ce mercredi 30 novembre 2022 à l’élection du successeur de M. Jean-Marie Achah, président du Patronat ivoirien depuis 2016.

M. Ahmed Cissé a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois et devient le sixième président de la CGECI. Engagé de longue date au sein de l’organisation patronale, il est par ailleurs membre du Conseil d’administration de la CGECI depuis 2014.

Directeur général de Brandon & Mcain, entreprise adhérente de la CGECI dont il est le fondateur, M. Ahmed Cissé est également Président du Conseil d’administration de Moov Côte d’Ivoire, président du Conseil d’administration de la Banque Atlantique du Togo et administrateur de plusieurs sociétés.

La passation de charges entre le nouveau président élu, Ahmed Cissé et le président sortant Jean-Marie Ackah est prévue avant la fin de l’année 2022, annonce la CGECI. Le président sortant, lui, avait succédé à l’homme d’affaires Jean Kacou Diagou.

AP/APA

Port d’Abidjan : le second terminal à conteneurs, un projet impliquant des compétences locales

La construction du second terminal à conteneurs (TC2) du Port autonome d’Abidjan a nécessité, la contribution de plusieurs entreprises locales, dont l’implication a permis la réalisation de plusieurs travaux et le transfert de compétences.Ces entreprises locales ont apporté leur contribution à la mise en place de cette infrastructure essentielle à la performance de l’économie nationale et sous régionale. Au nombre de ces structures, l’on peut citer l’Entreprise Menuiserie, Electricité, Bâtiment de Côte d’Ivoire (EMEB-CI).

Intervenue dans la réalisation du bâtiment de l’administration et de l’atelier de maintenance, sa mission a consisté à construire d’une part l’immeuble de 2 étages, de 2.500 m² qui sert de siège à Côte d’Ivoire Terminal et d’autre part, un second bâtiment de 2.236 m² qui sert d’atelier à la direction technique.

« Le niveau d’exigence attendu par Côte d’Ivoire Terminal et l’environnement concurrentiel dans lequel nous avons évolué, nous aura permis de promouvoir davantage au sein de nos équipes des notions de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement dans l’exécution de nos travaux », a déclaré M. Samhat Abdelatif, directeur général de EMEB-CI.

« Ce niveau d’exigence a permis aussi à nos équipes d’améliorer leurs process de travail, ce qui a favorisé individuellement et collectivement une hausse significative de notre leur niveau de compétence », a-t-il ajouté.

Des entreprises locales aux compétences diversifiées 

La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), filiale de Bolloré Transport & Logistics opérant les chemins de fer, a été chargée de la conception et la construction de la ligne ferroviaire qui part du Terminal pour se connecter au réseau national du chemin de fer.

Il s’agit de 250m de longueur utile fois 2 voies, 300m de longueur interne à TC2 et 840 m de longueur totale jusqu’au point de raccordement de la ligne national. Grâce à ces travaux, Côte d’Ivoire Terminal dispose d’un embranchement au réseau ferroviaire qui permettra de desservir l’intérieur du pays et l’hinterland.

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), elle, est intervenue dans le cadre de la fourniture d’électricité pour le fonctionnement du terminal. L’entreprise a été sollicitée pour l’installation de deux lignes électriques dédiées eu égard à la sensibilité de nos équipements à la pointe de la technologie.

Côte d’Ivoire Terminal qui a fait le choix de construire un Terminal respectueux de l’environnement, a choisi d’utiliser des engins et équipements fonctionnant à l’électricité notamment les portiques de quai, les portiques de parc, les tracteurs, les bus pour le transport du personnel.

La CIE a fourni deux départs d’électricité de 15 Kv d’électricité d’une capacité de 6 MW à partir des centrales électriques de Treichville et de Vridi. Par ailleurs, la Compagnie Côte d’Ivoirienne pour tous appareillages mécaniques (COCITAM) a assuré l’approvisionnement en carburant des engins.

La Société d’études techniques et économiques de CI (SETEC-CI), elle a travaillé essentiellement dans le cadre du suivi des différents travaux réalisés sur le site de Côte d’Ivoire. L’on enregistre aussi le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) qui est intervenu dans la certification des installations électriques intérieures par l’entremise de son département SECUREL.

La conception et la construction de structure métallique notamment la charpente de station de charge des engins électriques (e-loading station) et la charpente de l’extension dédiée à la soudure de l’atelier de maintenance ont été assurées par l’entreprise COREAL.

Quant à Stifani Machmouchi, il lui a été confié la conception et la réalisation clé en main du Billing Office ainsi que l’aménagement du siège de Côte d’Ivoire terminal. Sa mission a consisté d’une part à fournir et agencer le mobilier du siège de Côte d’Ivoire Terminal, avec un délai de fabrication de trois semaines ; et d’autre part à concevoir et réaliser le Billing Office du centre-ville d’une surface de 700 m2, à partir du gros œuvre, jusqu’aux finitions et ce, sur un délai de 90 jours, soit trois mois.

Un terminal au service du développement sous-régional 

Plateforme de transbordement, Côte d’Ivoire Terminal permettra d’accroître les échanges dans la sous-région et contribuera au dynamisme des corridors Côte d’Ivoire/Burkina Faso/Mali, à travers l’accroissement du trafic de marchandises par voie maritime en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Il apportera également son expertise dans la gestion des chaînes logistiques et le global trade.

« L’objectif pour nous, était de contribuer à la création de richesse et de la valeur ajoutée, mais aussi de faciliter par ce projet, la création d’emplois en faveur de la jeunesse ivoirienne », a relevé Madina Yankalbe Aliali, directeur administratif et financier de Côte d’Ivoire Terminal.

Elle a salué « la parfaite maîtrise de l’environnement et la mise à disposition d’une main d’œuvre locale de qualité » par lesdites structures qui ont permis à Côte d’Ivoire Terminal de contribuer au développement de ces sociétés et des compétences locales.

Ces structures ont permis à Côte d’Ivoire Terminal, de valoriser l’expertise locale, de réduire les délais d’exécution des travaux, mais aussi, d’être approvisionné en matériaux dans des délais courts, a-t-elle poursuivi.

D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal à conteneurs sera capable de traiter plus d’1,5 millions de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau, le long de ses 1 100 mètres de quais.

Le second terminal à conteneurs est basé sur plusieurs innovations technologiques. Il est par ailleurs équipé d’une flotte 100% électrique de portiques de quais, de portiques de parcs et de tracteurs portuaires, sans émission de gaz à effet de serre et de nuisance sonore. Une connexion au réseau wifi couvre entièrement le terminal.

D’un coût d’investissement de plus de 262 milliards de FCFA, le deuxième terminal à conteneurs comprend :  13 portiques de parc, 6 portiques de quai, 16 m de tirant d’eau et 36 tracteurs. La première escale test a eu lieu du 12 au 14 octobre 2022 et la première escale commerciale le 02 novembre 2022.

L’inauguration officielle du deuxième Terminal à conteneurs est prévue le 2 décembre 2022.  

 

Système éducatif : l’Etat ivoirien vise le quantum horaire

Le gouvernement appelle le personnel enseignant au respect du volume horaire annuel requis afin de garantir un système éducatif performant et de qualité.Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a invité ce mardi 29 novembre 2022, le personnel enseignant au respect du quantum horaire établi, lors d’une remise de matériels au Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SYNEPPCI).

Mme Mariatou Koné qui a procédé à son Cabinet, à la remise de matériels et de numéraire au Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SYNEPPCI), a également appelé le corps enseignant à inscrire l’école ivoirienne dans la dynamique de revalorisation de l’offre éducative.

Composés de dix ordinateurs, cinq splits et la somme de 5 millions de francs cfa, ce don fait suite à une promesse faite au syndicat par la ministre lors de l’inauguration de son nouveau siège le vendredi 11 novembre 2022 à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Le secrétaire général du Syneppci, M. Andjou Andjou a, au nom des syndiqués, exprimé ses vives reconnaissances et sa profonde gratitude à le Mme le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation. 

Poursuivant, il l’a rassurée de l’engagement du Syneppci à œuvrer pour un « syndicalisme responsable » au service de l’école. Il n’a pas manqué de saluer l’effort remarquable du chef de l’État à l’endroit des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, lors du récent dialogue social.

Saluant le professionnalisme du syndicat pour les actes posés dans le sens de l’édification d’une école apaisée, nonobstant les turpitudes, le professeur Mariatou Koné s’est réjoui du fait qu’après 37 années d’attente et d’espérance, le siège soit achevé.

Elle les a en outre exhortés à persévérer dans la voie de la préservation de la paix, afin de garantir la réalisation des objectifs de performance du système éducatif. Il s’agit spécifiquement, selon ses propos, de travailler à ce que l’école soit apaisée pour améliorer les taux de réussite des élèves.

Le secrétaire général du SYNEPPCI n’a pas manqué de donner rendez-vous à Mme le ministre à l’évaluation du « PASEC » en 2024 avec la promesse faite d’engager l’organisation syndicale à l’amélioration de la performance de la Côte d’Ivoire.

Les parties présentes à cette cérémonie se sont engagées à s’inscrire dans la dynamique de revalorisation de l’offre éducative, telle que déclinée par dans les conclusions des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA).

Attentat Grand-Bassam : Un procès longtemps attendu en Côte d’Ivoire

Des rescapés n’ont cessé de réclamer justice après l’attaque jihadiste de mars 2016 à Grand Bassam, première du genre en Côte d’Ivoire.Le 13 mars 2016, la station balnéaire de Grand-Bassam, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, a été la cible de la première attaque jihadiste enregistrée sur le sol ivoirien. Le procès de cet assaut, qui a fait plusieurs morts et blessés, contre des hôtels de ce site touristique s’ouvre mercredi 30 novembre au tribunal criminel de première instance d’Abidjan.

De nombreux témoins comme l’artiste Rose Ebirim sont attendus à l’ouverture des audiences. « La justice a fait appel à moi pour que j’apporte mon témoignage, mais je ne pense pas que j’en serai capable. Reparler de cet épisode me replonge dans de sombres souvenirs alors que je cherche à évacuer ce passé douloureux », s’angoisse Mme Ebirim.

Soif de justice

Si cette rescapée du massacre de Grand Bassam hésite de faire le déplacement devant le tribunal, c’est parce qu’elle « vit encore un choc psychologique ». Elle se dit toutefois soulagée que le procès s’ouvre enfin parce qu’« il y a plusieurs familles qui veulent savoir la vérité ».

Un peu plus de six ans après les faits, Rose Ebirim n’a rien oublié de cette matinée qui a marqué le début de l’expansion des attaques jihadistes du Sahel vers les pays du Golfe de Guinée. « Les premiers tirs ont été entendus juste derrière la Maison des artistes. Les assaillants logeaient dans une sorte de bungalow qu’on appelait le Zion, un hôtel aujourd’hui fermé par les autorités », se souvient-elle.

« Il y avait un passant qui tenait le sac en main de sa femme, qui marchait derrière lui. Quelques minutes après, nous avons entendu un cri, le monsieur venait de recevoir une balle et tombait », raconte l’artiste.

« Celui qui tirait avait une chemise bleue ciel et tenait une mitrailleuse avec une bande de munitions le long de son corps », décrit-elle. Mais, l’idée d’un acte terroriste n’effleure pas son esprit au moment de l’attaque.

Mais peu après, poursuit-elle, « ils ont tiré sur la femme du monsieur. Et de là, ils ont commencé à tirer en évoluant vers la plage ». La jeune artiste indique avoir « vu trois personnes en arme » ce 13 mars 2016, précisant que « l’attaque a débuté aux environs de 11h30 ».

Les cerveaux, aux abonnés absents 

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche  Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018, l’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui aussi impliqué dans ces attentats a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako. Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat.

Selon la note du procureur de la République, 18 accusés comparaitront devant le Tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munition de guerre et de complicité desdits faits.

Grand-Bassam, première destination touristique de Côte d’Ivoire avant cet attentat terroriste en raison de son littoral long de 14 Km, est une ville symbole, bordée par la lagune et la mer, qui accueille la communauté européenne expatriée la plus importante après Abidjan.

Place forte des arts de la culture en Côte d’Ivoire, avec ses nombreux festivals qui drainent des milliers de visiteurs, Grand-Bassam fut la première capitale de cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest.

Pour le maire de la ville, Jean-Louis Moulot, cet acte « montre le symbole qu’ont voulu attaquer les auteurs de ces crimes odieux ».

Trois établissements hôteliers ont été attaqués. Le bilan est de 33 blessés et 19 morts de diverses nationalités : neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée.

Blé Goudé demande pardon aux victimes de la crise postélectorale

L’ex-leader des Jeunes patriotes appelle au rassemblement et s’engage à apporter sa pierre au processus de réconciliation « bien enclenché par les autorités ivoiriennes ».M. Blé Goudé, a à l’issue d’une rencontre ce mardi 29 novembre 2022 avec le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », indiqué être venu lui porter un message.

L’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen a demandé au ministre de la Réconciliation de bien vouloir traduire sa « gratitude », celle de sa famille et celle de ses collaborateurs au président de la République qui a suivi personnellement le dossier de son retour en Côte d’Ivoire.

« Je suis là pour appeler tous les Ivoiriens au rassemblement autour de notre pays, la Côte d’Ivoire. Je suis là pour aussi apporter ma compassion à tous ces Ivoiriens qui pour certains ont dû enterrer leurs enfants brutalement (et ceux qui) portent encore les stigmates indélébiles de cette crise », a-t-il déclaré.

« Cela mérite notre compassion, surtout cela mérite qu’on leur demande pardon. Le pardon, il apaise, mais aussi il libère, pas nécessairement parce qu’on est coupable de quoi que ce soit, mais c’est une question de responsabilité », a-t-il ajouté.

Pour Charles Blé Goudé, les hommes politiques doivent « comprendre qu’on fait la politique pour donner la vie, pour améliorer la vie et non pour ôter la vie », assurant être là pour apporter sa pierre au processus de paix qui a été « bien enclenché par les autorités ivoiriennes ».

« J’invite tout le monde à nous retrouver pour qu’on puisse avancer ensemble » sur la voie de la paix, a insisté Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), un parti politique de l’opposition ivoirienne.

Le ministre de la Réconciliation a fait observer qu’avant l’arrivée de Blé Goudé, il y a eu celle de l’ex-président Laurent Gbagbo, le 17 juin 2021, dans les mêmes conditions. Et même bien avant, le retour de 300.000 Ivoiriens réfugiés à l’étranger, soit plus de 98% qui sont rentrés au pays.

« C’est une volonté politique affichée du pouvoir de conduire le peuple ivoirien à la paix et à la réconciliation », a soutenu KKB, estimant que pour qu’on aille à la paix, il faut deux volontés qui se manifestent, et celle du président de la République « ne fait plus de doute ».

« Le président Ouattara est l’architecte de la réconciliation en cours et il a tendu la main », ainsi « tous ceux qui ont saisi cette main tendue, sont rentrés au pays », a-t-il dit, faisant remarquer que « la main du président de la République reste toujours tendue ».

Il a par ailleurs invité tous ceux qui sont encore hors du pays, dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts, à revenir pour « qu’ensemble on bâtisse le pays, et pour qu’on tourne définitivement la page sombre de cette histoire qu’on aurait jamais dû connaître ».  

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais l’ex-leader des Jeunes patriotes restera encore quelque temps à La Haye avant de regagner son pays ce 26 novembre 2022.

Côte d’Ivoire : des allégations sur l’inscription de la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) annonce être saisie, de façon récurrente, sur l’inscription massive d’Ivoiriens en dehors de leurs localités de rattachement.Lors d’un point de presse ce mardi 29 novembre 2022 au siège de l’institution à Abidjan, le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié, a apporté des précisions face à cette situation qui « interpelle la CEI », organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

« S’il est vrai que le Code électoral admet clairement que le citoyen peut s’inscrire sur la liste électorale de la circonscription de son choix, il convient d’indiquer que ladite circonscription s’entend de celle dans laquelle il a son domicile, ou sa résidence depuis au moins six mois à la date de démarrage de la révision de la liste électorale », a souligné M. Ebrottié.

L’inscription, dira-t-il, peut se faire encore sur le listing de la localité où l’électeur « figure pour la cinquième fois sans interruption au rôle de l’une des contributions directes, ou celle de la représentation diplomatique ou consulaire dans laquelle il est immatriculé, s’il se trouve à l’étranger ».

« Il n’a donc pas le droit de s’inscrire en dehors des circonscriptions sus indiquées », a-t-il insisté, rappelant que la preuve du lieu de l’inscription n’est exigée qu’à l’électeur qui souhaite changer de lieu de vote, aux termes de l’article 9 alinéa 4 du Code électoral.

Le requérant qui sollicite une première inscription est dispensé de cette preuve. Toutefois, s’il est établi, de quelque manière que ce soit, que ce dernier s’est inscrit dans une circonscription électorale alors qu’il n’y a pas son domicile ou sa résidence ou ne remplit pas la condition de résidence fiscale ou d’immatriculation, pour ceux qui se trouvent à l’étranger, il tombe sous le coup des dispositions des alinéas 6 et 7 de l’article 9 du Code électoral, a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la CEI a ajouté que l ‘article 9 alinéa 6 du Code électoral punit ces faits d’un emprisonnement de six mois à un an et d’une amende de 500 000 à 1 million de FCFA, tout en mentionnant que l’article 9 alinéa 7 permet, en outre, à la CEI d’ordonner la radiation de l’intéressé.

Par ailleurs, la CEI invite les acteurs, à l’occasion du contentieux de la révision de la liste électorale, à la saisir pour porter à sa connaissance toutes irrégularités constatées, a lancé M. Ebrottié, affirmant qu’il est interdit à toute personne de faire obstacle au travail des agents de recensement.

Les plaignants sont invités à saisir la CEI pendant la période des contentieux aux fins qu’elle statue sur les inscriptions irrégulières sur la liste électorale, a-t-il insinué. L’inscription sur le listing électoral a été lancée depuis le 19 novembre 2022 et s’achève le 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Hommage des fonctionnaires ivoiriens à Alassane Ouattara

Cette reconnaissance vise à saluer les mesures en faveur des agents de l’Etat dans un contexte de pression inflationniste causé par la crise russo-ukrainienne.Les syndicats de la fonction publique ont exprimé, lundi, leur « gratitude » à Alassane Ouattara pour l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’Etat, lors de la 2e édition des Journées de la Fonction publique qui se déroule du 28 novembre au 1er décembre 2022.

Le vice-président de la République, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a ouvert ces journées, en présence de milliers de fonctionnaires. Il a salué cet élan des fonctionnaires et agents de l’Etat, venus nombreux traduire leur reconnaissance au président de la République.

Cet évènement, dira-t-il, est « inédit » et se tient « alors que partout dans le monde, des manifestations massives sont organisées contre l’inflation et la cherté de la vie ». Ici, les acteurs du secteur public « saluent et magnifient le chef de l’Etat » pour ses décisions visant à soutenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris, en août dernier, à l’occasion de l’an 62 de l’indépendance du pays, un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités. Une mesure qui intervient dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie.

La ministre de la Fonction publique, Anne Ouloto, a salué les fonctionnaires et agents de l’Etat pour cette « grand-messe en l’honneur du chef de l’administration publique ivoirienne, comme annoncé avec joie par les huit centrales et faîtières signataires » de la trêve sociale.

Le 8 août 2022, le gouvernement ivoirien et les faîtières syndicales de l’administration publique ont signé une trêve sociale sur la période 2022-2027, dont les acquis sont évalués à plus de 1.135 milliards FCFA. Et ce, aux fins de garantir un climat apaisé dans le secteur public.

Le porte-parole des organisations syndicales, Mamadou Soro, a dit « merci » au président Alassane Ouattara et au gouvernement pour cet effort que les fonctionnaires et agents de l’Etat saluent « à sa juste valeur » ainsi que « la densité de son contenu ».

Il a ensuite appelé les fonctionnaires et agents de l’Etat à assurer le travail bien fait, à lutter contre la fraude sous toutes ses formes pour que les usagers du service publique, les entrepreneurs et les investisseurs aient confiance au pays.

« Nous défendrons le protocole d’accord portant trêve sociale 2022-2027 dans le secteur public, car il s’agit d’un très très bon accord qui donne du tonus au fonctionnaire de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il lancé, engageant les agents de l’Etat à préserver un environnement de paix sociale et d’investissement.

A travers les Journées de la Fonction publique, le gouvernement de Côte d’Ivoire veut promouvoir l’engagement des fonctionnaires et agents de l’Etat dans la transformation qualitative de l’administration publique ivoirienne.

La deuxième édition des Journées de la Fonction publique sera marquée par des panels, des décorations, une journée dédiée aux organisations syndicales et à la célébration de l’excellence à travers des Awards de la Fonction publique.