Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.

Présidentielle ivoirienne: l’émir du Qatar félicite Ouattara pour sa réélection

L’émir de l’Etat du Qatar Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani a adressé ses « cordiales félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection pour un nouveau mandat à l’issue de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a-t-on appris vendredi de source officielle.« Au nom du peuple du Qatar et en mon nom propre, je tiens à adresser nos cordiales félicitations à votre excellence à l’occasion de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire pour un nouveau mandat», indique un message de l’Emir Cheikh Tamim adressé à M. Ouattara et transmis vendredi à APA.

Poursuivant, il a souhaité que le  président ivoirien  continue le développement et le progrès du peuple de Côte d’Ivoire et œuvre pour « une amélioration accrue de la relation bilatérale entre nos deux pays dans les années à venir ».

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président ivoirien Alassane Ouattara au premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Éliminatoires CAN 2021: la Côte d’Ivoire bat Madagascar (2-1) et se relance dans le groupe K

La sélection nationale ivoirienne de football a battu son homologue de Madagascar ( 2-1) jeudi soir au stade olympique Alassane Ouattara d’Anyama-Ebimpé au Nord d’Abidjan dans un match joué à huit-clos et comptant pour la troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations ( CAN 2021) prévue au Cameroun.Après une première mi-temps relativement équilibrée entre les deux équipes, les Eléphants de Côte d’Ivoire ont ouvert le score (1-0)  à l’entame de la seconde période (47ème)  grâce à leur attaquant vedette Yao Kouassi Gervais dit  Gervinho.

 Les hommes du sélectionneur ivoirien Patrice Beaumelle bien inspirés en ce début de deuxième mi-temps, corsent l’addition (2-0) à la 54è mn sur un but inscrit par Sébastien Haller bien servi par son coéquipier Max Alain Gradel.

Malgré ces deux réalisations des ivoiriens, les malgaches déterminés à revenir au score, multiplient les offensives et réduisent le score (2-1) sur un but inscrit par Paulin Voavy à la 59è mn.

Les  Barrea de Madagascar, de plus en plus offensifs après ce but, harcèlent la défense ivoirienne, mais restent, malheureusement, maladroits devant les buts de Sylvain Gohouo, le portier des Eléphants.

Finalement, c’est sur ce score de (2-1) à l’avantage des ivoiriens que l’arbitre tunisien Haytem Guirat met fin à la confrontation. Ivoiriens et Malgaches seront opposés le 17 novembre prochain à Toamasina (Madagascar) dans un match comptant pour  la quatrième journée  de ces éliminatoires. Avec ce score, les Eléphants se relancent dans le groupe K de cette compétition.

Blé Goudé salue la rencontre Bédié-Ouattara et appelle à un dialogue national inclusif

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Blé Goudé salue le tête-à-tête entre Henri Konan Bédié, président des plateformes de l’opposition, et Alassane Ouattara, sur la crise liée à la présidentielle, mais appelle à un dialogue national inclusif. »Le Cojep, fidèle à sa ligne politique et à la philosophie de dialogue, salue dans le principe, la rencontre entre les présidents Alassane Ouatrara et Henri Konan Bédié », écrit sur sa page Facebook M. Blé Goudé depuis La Haye, où il attend une libération définitive par la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre du procès lié à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.                            

Il a félicité M. Bédié pour avoir répondu favorablement à l’appel du président Alassane Ouatrara, qui au soir de la proclamation de sa réélection par le Conseil constitutionnel, a tendu la main à M. Bédié pour un « dialogue franc et sincère » sur la crise liée à la  présidentielle du 31 octobre 2020.  

Le Cojep « considère cette rencontre comme une prise de contact en prélude au dialogue national inclusif » que le parti et son leader n’ont  cessé d’appeler de tous leurs voeux.

Pour cette formation, ce dialogue devra être le cadre formel pour poser les problèmes fondamentaux, les débattre afin d’y apporter des solutions durables. 

Concernant la crise post-électorale de 2010-2011, le Cojep appelle toujours à la libération des « prisonniers politiques, civils comme militaires » et au retour des exilés avec à leur tête Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et l’ex-maire du Plateau Akossi Benjo. 

Le Cojep à l’instar de l’opposition, demande « la refonte de la Commission électorale et du Conseil constitutionnel (et) l’audit de la liste électorale ».

Le parti de M. Blé Goudé estime que cela permettra de doter la Côte d’Ivoire  d' »une constitution qui traverse le temps sans manipulation au gré des intérêts des partis au pouvoir ». 

Renouvelant sa confiance à M. Bédié, le Cojep a invité le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à  obtenir la libération des leaders de l’opposition incarcérés, Pascal Affi Nguessan, Maurice Kacou Guikahué et des autres responsables de l’opposition.

Il a en outre exhorté le gouvernement à procéder à l’annulation des poursuites judiciaires qui pèsent contre eux, et de la levée des blocus devant leurs résidences, gages d’un environnement propice à un dialogue « franc et sincère ».    

La rencontre entre M. Bédié et Ouattara intervient dans un contexte de crise postélectorale particulièrement tendue. L’opposition qui juge la candidature de M. Ouattara d’anticonstitutionnelle, clame  ne pas reconnaître son élection.     

Le Cojep réaffirme toutefois qu' »aucun sacrifice n’est de trop  pour garantir la paix et la stabilité sociale (et) aucune ambition ne saurait être au-dessus de l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire et de la vie de tous les Ivoiriens ».  

Une rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et M. Bédié, président des plates-formes de l’opposition politique  ivoirienne, a eu lieu  mercredi à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Un échange qui a « brisé le mur de glace ».

Ouattara et KKB tirent les « leçons » du scrutin présidentiel ivoirien

Le candidat indépendant malheureux à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, Kouadio Konan Bertin dit KKB a affirmé jeudi à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien réélu Alassane Ouattara que « nous nous sommes retrouvés pour tirer les leçons » du scrutin présidentiel.« Nous sortons  d’une élection présidentielle. Les deux candidats, sur invitation du président élu, nous nous retrouvons donc pour tirer les leçons de ces élections. Je voudrais dire à tous les ivoiriens que la politique est un art qui s’exerce avec élégance. C’est aussi un jeu et il n’y a pas de jeu au monde qui se solde par deux vainqueurs», a expliqué KKB à la presse au sortir de cette audience avec M. Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

Selon lui, « il y a un temps pour la belligérance et il y a un temps pour aller à la paix».  Poursuivant, il s’est félicité de la dernière adresse à la nation du président Alassane Ouattara, estimant que celui-ci est disposé à aller à la paix et au dialogue.

« Je pense que le temps de la paix a sonné. Et si le premier responsable de la nation lui-même est disposé à y aller, il faut que nous tous,  nous lui emboitons le pas», a invité KKB.

Quatre candidats étaient officiellement en lice pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. Il s’agit de Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin ( KKB), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Les deux derniers cités ont appelé au boycott de cette élection, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.

Lundi dernier, le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour adversaire Kouadio Konan Bertin. Ce scrutin a enregistré un taux de participation de 53,90%.

M. Ouattara et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié ont renoué le fil du dialogue, mercredi, à Abidjan.

Côte d’Ivoire: 85 morts et 484 blessés dans les violences électorales (Officiel)

Les violences électorales survenues dans plusieurs localités ivoiriennes depuis le 10 août dernier ont fait 85 morts, 484 blessés, 225 personnes interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt, selon le bilan dressé mercredi à Abidjan par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.« Le bilan que nous tirons avec compassion et regret fait état de 85 morts dont 34 avant l’élection présidentielle, 20 pendant l’élection et 31 personnes décédées après les élections. Vous noterez aussi 484 blessés dont certains éléments des forces de défense et de sécurité», a fait savoir M. Touré à l’issue de ce Conseil des ministres, le premier après la réélection de M.Ouattara pour un nouveau mandat.

Pour l’essentiel, a-t-il ajouté, « les localités impactées sont Dabou,  Divo, Daoukro, Yamoussoukro, Bongouanou et Toumodi. 225 personnes ont été interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt ».

Selon M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias, ces manifestations « organisées par certaines formations politiques de l’opposition » avaient pour dessein de paralyser totalement le pays et étaient caractérisées par des violents affrontements intercommunautaires.

Il a conclu en assurant que le gouvernement a pris des mesures pour contenir ces manifestations et rétablir l’ordre public.

Depuis septembre dernier, l’opposition ivoirienne a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui a conduit également à sa non-participation à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.

Ce scrutin présidentiel qui a été émaillé par quelques incidents dans certaines localités ivoiriennes s’est soldé par la victoire du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre pour 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Baisse des marchés publics attribués de gré à gré en Côte d’Ivoire (Officiel)

Les procédures non concurrentielles d’attribution des marchés publics dont les marchés de gré à gré sont en baisse en Côte d’Ivoire, a appris APA mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« (…) Les procédures non concurrentielles (d’attribution des marchés publics) dont les marchés de gré à gré, elles représentent 21,2% du montant des marchés approuvés à fin juin 2020 contre 25,1% à fin juin 2019, soit une baisse de 3,9 points»,  a dit à la presse, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres  présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

Quant aux procédures concurrentielles regroupant les appels d’offres ouverts et les appels d’offres restreints, a ajouté  M. Touré,  elles font 77,4% du montant des marchés approuvés à fin juin 2020 contre 72,5% à fin juin 2019, soit une hausse de 4,9 points.

 « Le montant des marchés approuvés à fin juin 2020 s’élève à 594,5 milliards FCFA contre 553,5 milliards FCFA à fin juin 2019, soit une hausse de 7,4%. En nombre, 1570 marchés ont été approuvés au deuxième trimestre 2020 contre 1726 à la même période en 2019, soit une baisse de 9%», a fait savoir auparavant Sidi Tiémoko Touré qui est par ailleurs, le ministre de la Communication et des médias.  

Poursuivant, il s’est félicité de la baisse du délai moyen de passation des marchés publics en Côte d’Ivoire qui est passé de 101,5 jours à fin juin 2019 à 93,6 jours à fin juin 2020, soit une baisse de 7,9 jours. Il a conclu en faisant noter également que la part des marchés publics attribués aux Petites et moyennes entreprises (PME) est passée de 31,2% à fin juin 2019 à 41,8% à fin juin 2020, soit une hausse de 10,6 points.

Côte d’Ivoire: « la confiance est rétablie », assure Ouattara après un tête-à-tête avec Bédié

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré mercredi que « la confiance est rétablie » après un tête-à-tête avec Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, avec qui il a échangé sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.M. Ouattara s’est félicité de cet « entretien fraternel » qui a permis une confiance retrouvée, ajoutant que tous deux ont décidé de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit en paix, conscients que la paix est « la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens », à l’issue d’un échange de près de 40 minutes à l’hôtel du Golf d’Abidjan, un lieu symbolique pour ces deux personnalités qui ont séjourné durant le blocus lié la crise post-électorale de 2010-2011.   

« Nous avons décidé d’œuvrer pour qu’il en  soit ainsi; et ceci était une première rencontre pour rétablir la confiance et nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré », a dit M. Ouattara, affirmant que « la confiance est rétablie ».  

A travers cette « rencontre d’aujourd’hui, nous avons brisé le mur de glace, le silence, et nous allons dans les jours et les semaines à venir continuer à nous téléphoner à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant », a fait savoir M. Bédié. 

Cet entretien intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) pour un échange franc et sincère. 

L’opposition qui a clamé ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

Après la création du Conseil national de transition, présidé par M. Bedié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition, le gouvernement à brisé cet élan, imposant un blocus aux résidences de certains leaders de l’opposition. 

Dans un communiqué, le Pdci a demandé la libération des responsables de l’opposition en détention ainsi que ceux de la société civile et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.

Côte d’Ivoire: levée du blocus imposé à la résidence de Bédié à Abidjan

Le blocus imposé à la résidence de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, à Abidjan, à la suite de la création du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, a été levé mercredi, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les forces de l’ordre, déployées devant la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), depuis le 3 novembre 2020, se sont retirées peu après 12h30 (GMT, heure locale), selon une source sécuritaire interrogée par APA sur place.   

L’opposition qui a boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Le Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, avait à charge de mettre en place un gouvernement de transition. Pour casser l’élan de cette entreprise, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition.

La levée de ce blocus intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Pdci pour un échange franc et sincère. 

Côte d’Ivoire: tête-à-tête entre Bédié et Ouattara mercredi à Abidjan (présidence)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) Henri Konan Bédié qui a « accepté » de dialoguer avec Alassane Ouattara sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, rencontre ce mercredi le chef de l’Etat ivoirien à Abidjan, selon la présidence ivoirienne.La rencontre est prévue à l’hôtel du Golf, dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a indiqué à APA, un cadre de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Dans la matinée, le général Ouassenan Koné, vice-président du Pdci a fait savoir sur Radio France internationale (RFI) que la proposition de M. Ouattara d’avoir un dialogue franc avec M. Bédié a été « acceptée » par le chef du Pdci.

Selon le général Ouassenan Koné, il ne s’agira dans un premier temps que « d’une rencontre de contact », mais « le principe, lui, est acquis ». Il a souligné que M. Bedié a répondu favorablement à la proposition de dialogue faite par le chef de l’Etat ivoirien.

Dans une allocution télévisée, M. Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a annoncé lundi sa volonté de rencontrer M. Henri Konan Bédié, en qualité de président du Pdci pour un dialogue « franc et sincère »,

Le secrétaire exécutif du Pdci par intérim, Pr Niamkey Koffi, a au nom du parti publié un communiqué posant des préalables de l’opposition, entre autres, la libération des responsables de l’opposition et de la société civile.

Côte d’Ivoire: la députée de M’Batto dément avoir armé des groupes d’autodéfense

La députée de M’Batto (centre-est ivoirien ), Véronique Aka, dément avoir armé des groupes d’autodéfense dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.Dans un communiqué publié, mercredi, Mme Véronique Aka, a exprimé sa « vive protestation » et son « ferme démenti devant les graves allégations, qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».  

Elle qualifie de « fausses » ces informations notamment « diffusées par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions ».  

S’inscrivant « totalement en faux face à ces actes répréhensibles, pour lesquels elle se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent », la députée a réaffirmé son « engagement ferme et résolu » à œuvrer à ramener la paix et la cohésion dans la circonscription de M’Batto-Assahara et dans toute la Région du Moronou. 

La députée ivoirienne a fait observer que « ce sont ces publications incendiaires successives qui ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ». 

Fille de la Région du Moronou, Mme Véronique Aka est la députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors de ces violences entre allogènes et autochtones, certains de ses biens immobiliers dont un réceptif hôtelier ont été saccagés. 

Mme Véronique Aka est une cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Son mentor, Henri Konan Bédié, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé au boycott du scrutin.  

Elle a exhorté l’ensemble des populations à « la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto ».

L’appel à la « désobéissance civile » lancé par MM. Bédié et Affi Nguessan, qui rejettent cette élection, a entraîné des heurts dans plusieurs localités du pays et à M’Batto où des actes de violences ont été perpétrés lors d’affrontements intercommunautaires. 

Côte d’Ivoire: le Conseil de Affi envisage de demander sa « mise en liberté provisoire »

Le Conseil de l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, mis sous mandat de dépôt dans l’affaire d’atteinte à l’autorité de l’Etat, envisage de demander sa « mise en liberté provisoire ou sous condition », a dit mardi à APA Me Godé Dagbo, l’un de ses avocats.Après sa première comparution, mardi, il est prévue une audition sur le fond de l’affaire, avant que le juge décide de l’envoyer devant un juge correctionnel ou pas, a fait savoir Me Godé Dagbo, un membre du collectif des avocats de M. Affi.

Quand viendra le « jugement au fond, nous en tant qu’avocats, nous allons demander une mise en liberté provisoire ou sous condition et le juge décidera sinon il l’enverra devant un juge correctionnel », a ajouté Me Godé Dagbo.

Dans la matinée de mardi, la juge qui l’avait mis sous mandat de dépôt avait rapporté qu’elle ne savait pas où il se trouvait, mais de se référer au procureur, avait indiqué à APA Me Godé Dagbo, peu après 13 heures (GMT, locale). 

Interrogé de savoir si M. Affi se trouvait à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), « elle (la juge) dit non, il sera mis dans un endroit autre que la Maca, mais dans un environnement beaucoup plus sûr », avait rapporté Me Godé Dagbo, citant la magistrate.  

Autour de 15 heures  (GMT, locale), Me Godé Dagbo, après avoir rencontré le procureur de la République, a confié avoir eu « une séance de travail très instructive », tout en assurant que « tout est rentré dans l’ordre » sans révéler où est détenu M. Affi.

Inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, un organe mis en place par l’opposition politique et visant à se substituer aux institutions de la République, M. Affi a comparu lundi et mis sous mandat de dépôt.  

Évoquant les chefs d’accusations retenues contre lui, il a cité entre autres, l' »attentat et complot contre la sûreté de l’Etat, coup d’Etat, crimes, viols, troubles à l’ordre public » dans les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Ce sont des accusations fantaisistes, car en Afrique quand on veut éliminer un opposant politique on lui donne tous les péchés d’Israël », a martelé Me Godé, qui soutient que M. Alassane Ouattara « ne doit pas faire un troisième mandat (…) ce qui est à la base de tous les problèmes aujourd’hui ».

Selon Me Godé Dagbo, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, brigue un « troisième mandat » qui « n’est pas dans la Constitution ».

MM. Affi et Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), deux candidats de l’opposition ont refusé de participer à l’élection présidentielle, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.

L’opposition qui a déclaré ne pas reconnaître ce scrutin, a créé le Conseil national de transition, présidé par M. Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Elle été interrompue dans son élan après des interpellations.

CAN 2021: la rencontre Côte d’Ivoire-Madagascar à huis clos en raison de la Covid-19

Le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021 de football, se disputera à huis clos en raison des restrictions liées à la Covid-19, annonce la Fédération ivoirienne de football (FIF).La FIF, dans une note signée de son directeur exécutif Sam Etiassé, indique qu' »en application des protocoles Covid-19 de la FIFA et de la CAF, tous les matches de la 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN Cameroun 2021 doivent se disputer à huis clos ».

De ce fait, le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 à 16 heures (GMT, heure locale) au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, se jouera « sans spectateurs et sans représentants d’organe de presse », souligne la FIF.

Cependant, l’équipe de production de la RTI, la télévision publique, en charge de la production et de la retransmission du match est autorisée au stade, conclut la note.

Le président de la Fédération ivoirienne de football, Sidi Diallo, a été atteint de la Covid-19, a annoncé l’organisation dans un communiqué, lundi.    

Trois morts et 26 blessés lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, dans le Centre-Est ivoirien

Trois personnes ont été tuées et 26 autres blessées, mardi, lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, une ville du Centre-Est ivoirien, située à 230 Km d’Abidjan, dans le cadre de la crise liée à la présidentielle du 31 octobre 2020, selon une source proche de la gendarmerie nationale.Ce bilan a été dressé à APA par cette source à 18h30, heure locale et Gmt, précisant qu’un ratissage des forces de sécurité est en cours dans la ville où le calme est revenu. D’autres sources non officielles dressent un bilan plus lourd.

Le Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré est arrivé en fin d’après-midi à M’Batto où il entamé des consultations en compagnie du préfet.

Ces heurts s’inscrivent dans l’élan de l’appel à la désobéissance civile lancée par les leaders de l’opposition, lors du scrutin présidentiel. Du coup, deux camps en faction se sont dressés, d’un côté des partisans du pouvoir et d’un autre, ceux de l’opposition.

La localité de M’Batto est un fief de l’opposition. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, est le président du Moronou, une région où des destructions du matériel électoral ont été enregistrées le jour du vote, le 31 octobre 2020.

Après l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, lundi, les partisans de l’opposition ont érigé des barricades, obstruant la circulation, toute chose qui a dégénéré en affrontements entre les populations. L’opposition rejette d’ailleurs cette élection présidentielle.

A M’Batto, des manifestants se réclamant de l’opposition ont le jour du vote, bravé les forces de l’ordre et détruit le matériel électoral. Et ce, suite au mot d’ordre de l’opposition appelant au boycott actif du scrutin qui a été émaillé de violences. 

Le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a déclaré lundi soir dans un message à la nation, qu’il tendait la main à l’ancien président Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, pour un dialogue franc, en vue d’un retour à la confiance entre les dirigeants politiques.

Côte d’Ivoire: la CEDEAO félicite Alassane Ouattara pour sa réélection

La Communauté économique des États de l’ouest ( CEDEAO) a adressé mardi ses « chaleureuses félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier l’exhortant « à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis ». « (…) Elle l’encourage à poursuivre ses efforts pour la consolidation et l’application des acquis de la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence et l’exhorte à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis », a  indiqué la CEDEAO dans un communiqué. 

Par ailleurs, la commission de la CEDEAO a lancé un appel à tous les Ivoiriens « afin qu’ils placent par-dessus tout la paix et la cohésion sociale et cherchent à résoudre tous les différends par le dialogue et les voies du droit».

 En outre l’institution sous-régionale a réaffirmé aux ivoiriens sa « ferme détermination » à continuer d’accompagner la Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives dédiées à la promotion de son développement harmonieux et à la consolidation de sa démocratie. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui a enregistré un taux de participation de 53,90%, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.

Plus de 8000 ivoiriens ont fui la Côte d’Ivoire en raison des violences électorales, selon le HCR

Plus de 8000 ivoiriens ont quitté la Côte d’Ivoire pour se réfugier dans des pays voisins dans un contexte de tensions politiques liées à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, selon le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés ( UNHCR) dans une note d’information diffusée sur son site internet officiel consulté mercredi par APA.«Plus de 8000 réfugiés ivoiriens ont désormais fui vers des pays voisins dans un contexte de tensions politiques en Côte d’Ivoire. Ils étaient un peu plus de 3200 il y a une semaine», rapporte le HCR. 

Selon la note, au 9 novembre 2020,  plus de 7500 Ivoiriens avaient fui vers le Libéria. Plus de 60% des arrivants sont des enfants, dont certains sont non accompagnés ou séparés de leurs parents. 

Des personnes âgées et des femmes enceintes, indique, par ailleurs, l’institution,  ont également fui, la plupart transportant de rares effets personnels et peu ou pas de nourriture ni d’argent. 

Parallèlement, ajoute la note, plus de 500 Ivoiriens sont également arrivés au Ghana, en Guinée et au Togo, où ils reçoivent une assistance immédiate. 

« Le HCR est reconnaissant envers les gouvernements du Burkina Faso, du Ghana, de la Guinée, du Libéria et du Togo pour l’accès dont bénéficient les réfugiés ivoiriens à leurs territoires respectifs, et ce malgré les restrictions aux frontières dues à la pandémie de Covid-19», a conclu l’institution Onusienne. 

Des violences politiques liées à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, ont  fait plusieurs morts en Côte d’Ivoire et de nombreux dégâts matériels. En 2011, la crise post-électorale qui a causé la mort de 3000 personnes officiellement, avait forcé 300 000 autres ivoiriens à fuir leur pays et a généré plus d’un million de déplacés internes.

Côte d’Ivoire: l’ONU se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition ivoirienne après l’élection présidentielle, exhortant les parties à un dialogue constructif, dans un communiqué.Mme Bachelet a exprimé, lundi, de « sérieuses préoccupations concernant l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition dont au moins huit seraient toujours en détention et le déploiement des forces de sécurité au domicile d’autres personnes ».  

Elle a invité toutes les parties en Côte d’Ivoire à « s’abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif pour résoudre la situation difficile à la suite de l’élection présidentielle ». Un scrutin que l’opposition affirme ne pas reconnaître. 

« J’exhorte les responsables politiques de toutes les parties à travailler ensemble pour apaiser les tensions par le dialogue et non par des mesures de sécurité brutales et des arrestations », a dit Mme Bachelet, appelant à ce « que le droit à la liberté de réunion pacifique soit protégé ». 

« Il n’est dans l’intérêt de personne d’alimenter la menace d’une instabilité politique croissante », a déclaré la Haut-commissaire, rappelant les violences que de telles provocations ont entraînée en 2011. 

« J’appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s’efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l’État de droit et des droits de l’homme, par le biais d’un dialogue inclusif et constructif », a-t-elle insisté.  

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou,  a annoncé vendredi qu’il avait ouvert des enquêtes judiciaires sur les accusations portées contre certains membres de l’opposition, dont plusieurs étaient déjà détenus. 

Dans ce contexte, Pascal Affi Nguessan, candidat et président du Front populaire ivoirien (FPI), recherché, a été interpellé puis inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place. 

Le Haut-commissariat s’est dit également préoccupée par des « rapports inquiétants » faisant état d' »individus non identifiés qui ont tiré des coups de feu au domicile de certains responsables de l’opposition » politique ivoirienne.  

« Ces rapports indiquent que des convois transportant des fonctionnaires ont été attaqués par des hommes armés non identifiés dans la région centrale du pays, entre Bouaké et Béoumi, et à Toumodi, ce qui aurait fait des victimes, dont un décès », poursuit le communiqué. 

Le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 est contesté par plusieurs dirigeants et partis d’opposition qui ne reconnaissant pas à M. Alassane Ouattara la possibilité d’effectuer un troisième mandat, créant de ce fait un « Conseil national de la transition ».

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné, il y a une semaine, les violences en Côte d’Ivoire et appelé au respect de l’ordre constitutionnel dans le pays, après la création du Conseil national de transition présidé par Henri Konan Bédié. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara crédité de 94,27% des suffrages.MM. Affi et Bédié ont refusé de prendre part au scrutin estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.  

Côte d’Ivoire: un arbre scié par des individus s’abat sur un mini-car et fait 7 morts

Un arbre scié par des individus non identifiés s’est abattu sur un mini-car de transport communément appelé Massa faisant sept morts et plusieurs blessés sur l’autoroute du Nord, a appris APA lundi de source sécuritaire.Selon Police Secours, une plateforme numérique de la police nationale ivoirienne qui a rapporté l’information, le groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) et la gendarmerie se sont dépêchés sur les lieux après le drame.

Le mois d’octobre 2020 s’est achevé en Côte d’Ivoire avec 2519 interventions des pompiers qui ont enregistré 65 décès dont 82,04% sont dus à des accidents de la circulation.

Ouattara invite Bédié à un «dialogue franc» dans «les prochains jours »

Le président ivoirien Alassane Ouattara dont la victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a été entérinée par le Conseil constitutionnel ivoirien, a invité lundi soir Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, à une rencontre «dans les prochains jours pour un dialogue franc et sincère».M. Ouattara s’exprimait dans une adresse solennelle à la nation, la toute première après sa réélection pour un nouveau mandat.

« Je voudrais rappeler que j’avais marqué ma disponibilité pour une rencontre avec le président Henri Konan Bédié à l’initiative de la mission ministérielle de la CEDEAO. Je voudrais donc inviter mon aîné, le président Henri Konan Bédié, président du PDCI à une rencontre dans les tous prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance», a dit M. Ouattara.

Poursuivant, le chef de l’exécutif a insisté sur sa disponibilité « pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition dans le respect de l’ordre constitutionnel ».

 Par ailleurs, il a appelé les promoteurs du Conseil national de Transition (CNT), un organe de transition mis en place par l’opposition, « à mettre un terme définitif à ces initiatives ». « Je vous invite au pardon mutuel et à la tolérance pour continuer de vivre ensemble dans la paix», a exhorté M. Ouattara assurant que « je continuerai d’être le président de tous les ivoiriens ».

Auparavant, il a soutenu que les auteurs et les complices des récentes violences sociopolitiques qui ont fait plusieurs dégâts matériels et humains dans le pays  « seront recherchés, interpellés et traduits devant les tribunaux» afin qu’ils répondent de leurs actes.

« Le temps de la compétition électorale est passée. Place maintenant au temps de l’action. Et l’action pour moi c’est le projet de la Côte d’Ivoire solidaire pour lequel j’ai été élu. Je demande à tous nos concitoyens dans un élan d’apaisement des esprits et des cœurs, d’œuvrer pour maintenir et renforcer la paix et le vivre-ensemble sur toute l’étendue du territoire national», a exhorté M. Ouattara. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré « régulier » lundi, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier et a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara au premier tour de  ce scrutin avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.

L’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection de M. Ouattara, a annoncé la création d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a considéré que cette initiative de l’opposition,  est un  acte de sédition et une atteinte à l’autorité de l’État, a saisi le procureur de la République. Ce dernier a initié des poursuites judiciaires contre les promoteurs du CNT les soupçonnant de complot contre l’autorité de l’État. Ainsi, plusieurs leaders  de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué,  ont déjà été arrêtés et traduits devant la justice.

Côte d’Ivoire: Amon-Tanoh, opposé au Conseil national de transition, appelle au dialogue

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne Marcel Amon-Tanoh, déplore la création par l’opposition du Conseil national de transition, un organe né de la crise liée à la présidentielle et visant à se substituer aux institutions, appelant au dialogue entre les parties. »Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontements », déclare M. Amon-Tanoh, qui souhaite néanmoins qu’en signe d’apaisement, les personnes incarcérées soient libérées par le pouvoir d’Abidjan.  

Il a exhorté les parties en faction à préserver l’intérêt supérieur de la nation, tout en sachant entendre raison aux fins que ce qui a été construit en 60 ans d’indépendance, ne soit pas détruit, les invitant à recourir au dialogue.

« Asseyons-nous et parlons-nous en frères et soeurs, avec amour car un début de vraie réconciliation vaut mieux qu’un affrontement sanglant (pour) éviter de verser plus de sang sur la terre de nos ancêtres », a-t-il lancé.  

Selon lui, « l’heure est grave », chacun devrait éprouver un « ultime sursaut pour sauver » la Côte d’Ivoire, le bien commun des Ivoiriens. 

Pour sa part, il affirme s’engager à prendre des initiatives pour apporter sa « modeste contribution à un processus de dialogue et de réconciliation inclusif, sans préalable ni conditions, en vue d’aboutir à un compromis au seul bénéfice des Ivoiriens et de la paix ».

Il estime que l’avenir du pays est aux mains de Dieu, mais aussi des Ivoiriens qui ont une responsabilité dans l’édification de la paix. En outre, une implication des acteurs politiques permettrait de ramener un climat de confiance. 

L’opposition qui dénonce le processus électoral, a refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Une crise pre-électorale qui s’est muée en une crise post-électorale.

L’on enregistre plusieurs morts survenus à l’issue de cette « élection non consensuelle » qui laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoise et la crainte », a fait observer l’ancien chef de la diplomatie d’Alassane Ouattara.

M. Amon-Tanoh, un ex-collaborateur de M. Ouattara, a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Son dossier a été rejeté. Seulement quatre candidats ont été retenus sur 44 dossiers de candidature. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. L’opposition clame ne pas reconnaître cette élection. 

Côte d’Ivoire: au moins 30 charges retenues contre Affi, placé sous mandat de dépôt

Au moins 30 charges dont le complot et l’atteinte à l’autorité de l’Etat ont été retenues lundi contre l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, placé sous mandat de dépôt après son premier contact avec ses avocats dont Me Dagbo Godé, lors de sa présentation à un juge.M. Affi, recherché pour son rôle dans le Conseil national de transition (CNT), un organe créé par l’opposition et sensé se substituer aux institutions de la République, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à Adzopé, à une centaine de Km d’Abidjan.

Les résultats provisoires donnés par la Commission électorale indépendante (CEI), donnent M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix. L’opposition, contestant cette élection du 31 octobre 2020, a créé  le 02 novembre 2020 un Conseil national de transition dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait  mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour la mise en place de ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition, qui ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et chef de ce parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi, les candidats de l’opposition avaient refusé de participer au scrutin, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible. Ils ont appelé à une désobéissance civile qui a entraîné des empêchements de vote, des heurts et des morts. 

Le procureur de la République, Richard Adou, a fait observer vendredi, lors d’une conférence de presse, que le Conseil national de transition est constitutif d’attentat, de complot contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national.

Il a indiqué avoir saisi le doyen des juges d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire sur ces actes perpétrés et commandités par les initiateurs de cet organe qui avait pour finalité d’attenter à l’autorité de l’Etat et renverser les institutions en place.

Le juge d’instruction a ouvert l’information judiciaire avec pour charges: actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité autorité l’Etat, meurtres, vol et vol en réunion avec violences portant sur le matériel électoral et divers autres biens.

Il est reproché en outre à M. Affi, l’incendie et la destruction de véhicules appartenant à autrui, de biens immeubles, le pillage de marchandises et de propriétés immobilières, des coups et blessures volontaires.

Les charges comprennent par ailleurs, l’organisation et la participation à un mouvement insurrectionnel, à une manifestation non déclarée ou interdite, l’apologie de crime de meurtres, l’atteinte aux opérations électorales et à l’exercice du droit de vote.

Football: Sidy Diallo testé positif à la Covid-19 entre en confinement (Officiel)

Le président de la Fédération ivoirienne de football ( FIF), Augustin Sidy Diallo qui a été testé positif à la Covid-19, lundi, est entré en confinement conformément aux dispositions en vigueur, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« M. Augustin Sidy Diallo, président de la FIF informe les membres actifs et le public sportif qu’il a été testé positif à la Covid-19 ce jour. Il demande en conséquence à tous ceux qui ont eu un contact avec lui ces deniers jours, de bien vouloir procéder à leur test. Dès ce jour, il rentre en confinement conformément aux dispositions en vigueur », rapporte un communiqué de la FIF signé par son directeur exécutif, le préfet hors-grade, Jean-Baptiste Sam Etiassé. 

 A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 20 835 cas confirmés de maladie de la Covid-19  dont 20 516 personnes guéries, 126 décès et 193 cas actifs.

Présidentielle 2020: le Conseil constitutionnel confirme la réélection de Ouattara

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a fait observer que le scrutin a été « régulier », en dépit d’actes de violences et d’empêchement de vote survenus après l’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection.

Le Conseil a confirmé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) qui créditaient M. Alassane Ouattara de 94,27% des voix, 0,99% pour Affi Nguessan, 1,66% pour l’ancien président Henri Konan Bédié et 1,99% pour Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

La CEI a proclamé mardi les résultats provisoires, déclarant le président sortant Alassane Ouattara dont la candidature est contestée, vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.  

Suite à l’annonce des résultats provisoires par la CEI, donnant M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix, l’opposition, contestant sa réélection, a créé un Conseil national de transition présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait de mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour faire ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été ensuite imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition. Plusieurs opposants ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le chef du parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi Nguessan, les candidats de l’opposition avaient refusé de prendre part à ce scrutin présidentiel, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible et transparente. 

La police disperse des manifestants de l’opposition à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan

La police ivoirienne a dispersé lundi matin des manifestants de l’opposition dans les quartiers « Palais » et « Akadjoba » de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, où un mini car de transport « Gbaka » a été brûlé, selon un habitant.Les manifestants ont érigé des barricades sur la voie publique, entravant la circulation. Dépêchés sur les lieux, des éléments de la police ont libéré la voie et dispersé les auteurs de ces actes.

Ces heurts interviennent dans le cadre de l’appel à la désobéissance civile lancé depuis le 20 septembre 2020 par les partis et groupements de l’opposition en Côte d’Ivoire pour dénoncer le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. 

Suite à l’élection, l’opposition qui clame ne pas reconnaître le scrutin, a créé un Conseil national de transition, un organe jugé constitutif d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire par les autorités judiciaires.

Dans ce contexte, des leaders de l’opposition ont été interpellés dont le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré le président Alassane Ouattara réélu avec 94,27% des suffrages. Le pays attend que le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs.

La commune de Yopougon, une cité populaire dans l’Ouest d’Abidjan, est réputée être un fief de l’opposition.

La police ivoirienne dément la rumeur sur le décès de Pascal Affi N’guessan

La police ivoirienne a démenti ce week-end la rumeur sur les réseaux sociaux, faisant état du décès de l’opposant Affi N’guessan, suite à une électrocution après son interpellation dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, dans un communiqué.Dans ce communiqué, la police ivoirienne dénonce cette « rumeur diffusée et entretenue sur les réseaux sociaux, (qui) fait état de ce que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan  aurait subi des tortures et serait décédé ».

« La police Nationale  tient à informer l’opinion nationale et internationale  que monsieur Pascal Affi  N’guessan interpellé dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020 dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, se porte bien et n’a fait l’objet d’aucun acte de tortures », souligne le texte.

Dans une vidéo présentant M. Affi, assis dans un fauteuil gris, vêtu d’un t-shirt noir et un pantalon noir, un agent des forces de l’ordre l’interroge de savoir s’il est décédé. Il répond « non, c’est faux, je suis en bonne santé, c’est de l’intoxication ».

Souriant, M. Affi déclare « je me porte bien, je ne suis pas décédé. Aujourd’hui, nous sommes le dimanche 8 novembre 2020, je ne suis pas décédé, je me porte bien ».

Il affirme n’avoir pas été torturé, « pas du tout », mais avoir été « bien reçu ». Suite à une demande de son interlocuteur de décliner le mets en face de lui, posé sur un guéridon, l’opposant ivoirien dit manger des frites, et la veille, avoir pris du petit pois avec du poulet.

M. Affi Nguessan a par ailleurs rassuré son épouse et ses enfants sur son état, disant se porter bien et a le moral.

La police a prévenu dans ce communiqué que « les auteurs de ces fausses informations qui n’ont dautres objectifs que de semer l’émoi au sein de la population sont passibles de poursuites judiciaires ».

M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI) et candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a été interpellé après l’annonce par les leaders de l’opposition de la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe sensé se substituer aux institutions de la République.

Le Conseil national de transition crée par l’opposition,  qui ne reconnaît pas le scrutin présidentiel du 31 octobre 200, est présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié. Il devrait mettre en place un gouvernement de transition.

La FIF accorde son parrainage à Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF

La Fédération ivoirienne de football ( FIF) a accordé son parrainage à l’Ivoirien Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) prévue en mars 2021, a appris APA samedi de source officielle.« Le président de la FIF informe les acteurs du football ivoirien, la presse et l’opinion sportive que la FIF a décidé d’accorder son parrainage à Monsieur Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF prévue en mars 2021», rapporte un communiqué de cette institution signé par son président Augustin Sidy Diallo.

La FIF a décidé d’accorder ce parrainage après une rencontre jeudi dernier entre MM. Sidy  Diallo et Jacques Anouma, a rappelé au par le communiqué. Agé de 68 ans, Jacques Anouma a dirigé la Fédération ivoirienne de football pendant plusieurs années.

Covid-19: l’ONG Ashoka lance une initiative pour soutenir les entrepreneurs sociaux africains

Ashoka, une ONG des entrepreneurs sociaux leader du monde, vient de lancer l’initiative « Changemakers United Africa », un effort collectif visant à soutenir les entrepreneurs sociaux africains en première ligne pour développer des solutions qui répondent aux problématiques liées à la crise de la Covid-19.Treize Ashoka Fellows (membres) et trois jeunes leaders travaillant sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé, l’éducation, la résilience économique, la protection des groupes vulnérables et la transparence, entre autres, ont été sélectionnés pour ce programme, selon une note transmise à APA, samedi. 

Ce programme devrait leur fournir un soutien adapté et une expertise visant à accroître l’impact de leurs projets dans les communautés, souligne la note qui relève à ce jour, que les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent à plus de 1,62 million selon “Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC)”. 

Selon M. Pape Samb, directeur exécutif d’Ashoka Africa « les gouvernements, les entreprises et les entrepreneurs sociaux, les jeunes et les femmes doivent penser, agir et diriger autrement dans ces circonstances incertaines et sans précédent ».

« Nous devons tous apprendre ensemble avec empathie, urgence, confiance et humilité », a-t-il dit, indiquant que Ashoka opère dans le domaine du changement systémique en Afrique afin d’accélérer et étendre les solutions tout en engageant des innovateurs sociaux.

La Covid-19 a considérablement affecté les moyens de subsistance, endommageant les opérations commerciales et les bilans des gouvernements, et a menacé d’inverser les gains de développement et les perspectives de croissance du continent.

Les prévisions avancent que la Covid-19 va déclencher une poussée de l’extrême pauvreté en Afrique. En outre, diverses études prédisent que 12 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés en dessous d’un revenu inférieur à 1,9 USD (1000 Fcfa) par jour. 

L’entrepreneuriat social se veut un modèle essentiel pour relever les défis sociaux, culturels et environnementaux les plus pressants de la société. Avec la pandémie de Covid-19, les entrepreneurs sociaux ont axé leurs stratégies et services sur les populations les plus touchées par la crise et sur la fourniture de services essentiels.

 « Nous apprenons des entrepreneurs sociaux que pour réussir dans un monde caractérisé par des changements rapides et des incertitudes comme celles causées par la pandémie Covid-19 », a déclaré Ndeye Binta Houma, directrice régionale d’Ashoka Sahel, commentant l’initiative. 

Pour lui, les dirigeants devraient « défendre des modèles d’entrepreneuriat collaboratif intersectoriel pour aider à maximiser l’utilisation des ressources, le bien commun, la justice économique, la sécurité sociale, la gouvernance responsable et réactive ».

Il a ajouté que, conformément à cette vision, un sommet visant à favoriser l’interaction entre les principaux acteurs est prévu en novembre et devrait contribuer à créer des conditions favorables à la croissance d’entreprises sociales durables en Afrique.  

Ce sommet vise à attirer davantage de soutien et d’investissements dans des projets qui inspireront des millions d’Africains à devenir des acteurs du changement qui façonnent des sociétés résilientes, durables et équitables.                                                              

Ashoka est le plus grand réseau mondial d’entrepreneurs sociaux qui proposent des solutions pour de changement systémique et qui travaillent dans différents pays et sur différents sujets. 

Il a été créé en 1981 sur la base de l’idée « Il n’y a rien de plus puissant qu’une nouvelle idée dans les mains d’un entrepreneur ». Aujourd’hui, il dispose d’un réseau mondial de 3 500 Ashoka Fellows dans 85 pays – dont plus de 500 Fellows et jeunes acteurs du changement dans 20 pays d’Afrique.

Ashoka est la cinquième Organisation non gouvernementale la plus influente au monde, selon NGO Advisor, une organisation indépendante de médias basée à Genève. 

Présidentielle ivoirienne : « des concessions fortes » de Ouattara seront un gage de paix (politologue)

Pour une paix durable en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara doit lâcher du lest devant l’opposition qui conteste sa réélection, selon l’analyste politique ivoirien Prince Netton Tawa.Le pouvoir cristallise, une fois de plus, les tensions en Côte d’Ivoire. Vent debout contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan s’étaient finalement résolus à boycotter le scrutin.

Et avant même la proclamation des résultats provisoires, ces opposants ont créé le 2 novembre un Conseil National de Transition (CNT) pour tourner la page du président sortant. Bédié, qui en assure la présidence, était chargé de former un gouvernement de transition.

Depuis, la situation se tend avec notamment l’impossibilité pour de nombreux membres de l’opposition de circuler librement dans le pays.

À ce stade, souligne Prince Netton Tawa, « le pouvoir (en place) doit négocier » au lieu d’entretenir un bras de fer.

Toutefois, soutient-il, il serait « hypothétique de penser qu’il (Ouattara) va renoncer au pouvoir ». Après une décennie de crise profonde (2000-2010), la Côte d’Ivoire a connu une embellie économique remarquable. Mais si une solution n’est pas trouvée, le gouvernement sera dans l’obligation « d’emprisonner les opposants pour avoir la quiétude ».

À en croire l’enseignant-chercheur, l’histoire de la Côte d’Ivoire a montré que la non-écoute de l’opposition n’a jamais prospéré. Prince Netton Tawa en veut pour preuve le coup d’État contre Henri Konan Bédié en 1999. Idem pour l’ex-président Laurent Gbagbo dont la légitimité a été contestée après l’élection de 2000.

Le Docteur en Sciences politiques rappelle que Gbagbo a fait l’objet, en janvier 2001, d’une tentative de coup d’État. Puis en 2002, il a dû affronter une rébellion. De ce fait, cet universitaire conseille aux tenants du pouvoir de « ne pas forcément attendre un rapport de force qui cause des dégâts importants et des pertes en vies humaines » pour nouer le dialogue.

Avant la tenue de la Présidentielle, l’opposition avait demandé une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) mais aussi du Conseil constitutionnel. Faute de réponse, elle a prôné « la désobéissance civile ». Malgré tout, Alassane Ouattara est resté ferme en affirmant qu’il n’y aura pas de report du scrutin.

Le vote du 31 octobre dernier a été émaillé d’incidents selon toutes les missions d’observation. À la lumière des faits, Prince Netton Tawa propose la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale » puisqu’une frange de l’opposition ne reconnaît pas la victoire annoncée de Ouattara.

Suivis de près

Depuis le 3 novembre 2020, des leaders de l’opposition sont retenus chez eux. En fait, leurs domiciles ont été encerclés par les forces de l’ordre qui filtrent les entrées et sorties.

Cette mesure concerne Henri Konan Bédié, président du CNT, Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), Albert Toikeusse Mabri, Hubert Oulaye et Assoa Adou. En outre, le 5 novembre, une tentative d’arrestation de M. Affi, a échoué.

Selon l’analyste politique, le gouvernement « démontre qu’il tient les rênes du pouvoir ». Pour ce faire, il sort ses muscles pour affirmer son autorité.

Ordre constitutionnel

Le respect de ce principe démocratique est menacé par la constitution du Conseil National de Transition. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi dans ce sens.

En tout cas, le gouvernement n’entend pas fléchir. Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a ainsi annoncé la saisine du procureur de la République pour arrêter « ce complot contre l’autorité de l’État ». Pour parer au plus pressé, les ambassadeurs des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont échangé, le 4 novembre, avec Bédié dans sa résidence de Cocody, à l’est d’Abidjan.

D’après certaines sources, les diplomates lui auraient demandé de dissoudre le Conseil National de Transition pour que débutent les négociations avec le gouvernement.

Mais l’ancien président ivoirien aurait exigé de Ouattara l’annulation de l’élection présidentielle. C’est donc le statu quo.

Gbagbo en rassembleur

L’ancien chef de l’État, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), a invité son successeur « à discuter, négocier et parler » avec l’opposition radicale. Laurent Gbagbo qui réside actuellement à Bruxelles, en Belgique, attend sa libération définitive. Après neuf ans de silence sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, ce dernier « cherche à se repositionner dans le jeu politique », décortique Prince Netton Tawa.

Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) joue clairement la carte de l’apaisement. C’est pourquoi, il a eu un échange téléphonique, le 4 novembre, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko. Cela fait dire à l’universitaire que Gbagbo « rappelle qu’il existe et qu’il faut faire avec lui ».

Contrairement à Gbagbo, Guillaume Soro, l’ancien allié de Ouattara qui vit en exil en France, a fait appel à l’armée pour désobéir au président sortant. Ce sont des germes d’un nouveau conflit étant donné que « la crainte (au niveau sécuritaire) peut s’inscrire dans le temps », relève M. Tawa. Et ce Docteur en Sciences politiques estime qu’il y a des signaux qui autorisent à s’inquiéter. En effet, à l’intérieur du pays, des attaques de cortèges ministériels ont déjà causé des pertes en vies humaines.

Côte d’Ivoire: Guikahué et cinq autres cadres du PDCI placés sous mandat de dépôt

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Maurice Kakou Guikahué et cinq autres cadres de ce parti soupçonnés de complot contre l’autorité de l’État, ont été placés sous mandat de dépôt, a appris APA samedi sur place dans la capitale politique ivoirienne auprès d’un avocat de l’opposition.Selon Me Suy Bi Emile, plusieurs autres responsables de ce parti dont  Ezaley George Philippe, Kamagaté Brahima et Aminata N’Diaye qui avaient été interpellés dans le cadre de la même enquête ont été relâchés.

 La plateforme de l’opposition ivoirienne dans laquelle est membre le PDCI,  a annoncé lundi dernier la création d’un Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement  ivoirien qui a dénoncé un attentat contre l’autorité de l’État avec la création de cet organe, a saisi le procureur de la République à l’effet d’engager des poursuites judiciaires contre les promoteurs de ce Conseil.

 Vendredi soir, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Christophe Adou, a estimé que l’appel à la désobéissance civile de l’opposition et la création du CNT sont constitutifs d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et de l’intégrité du territoire national.

Ainsi, il a annoncé l’interpellation de plusieurs cadres de l’opposition et indiqué que dans le cadre de cette enquête, plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne sont «activement recherchés».

Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, membre du CNT a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le département d’Adzopé, alors qu’il se rendait à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

De son côté, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Abdallah Albert Toikeusse Mabri est toujours recherché.