Daoula-ba, c’est chic, choc… et coton.

Bamako, capitale de la mode ? C’’est en tout cas, sur cette voie que s’engage la jeune styliste et créatrice Malienne, Awa Méité, initiatrice du festival Daoula-Ba ou rencontre autour du coton. 5è édition cette année, le festival Daoula est devenu Daoula-Ba en 2010. «Â Il me semble essentiel de valoriser nos matériaux, notamment ce coton produit par les femmes du village de Shô… », au Mali. Awa Méité a un long parcours de créatrice derrière elle. Souvent vêtue de tenues cotonnées, tissées aux formes originales et aux couleurs vives, la jeune styliste veut mettre en avant les potentialités d’Afrique. Ainsi, en prélude à  la grande finale qui doit se tenir en Décembre, lors du festival, le show a réuni lors d’un dà®ner gala, une dizaine de jeunes stylistes africains, du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, parmi d’autres pour la demi-finale. Les jeunes stylistes qui ont été sélectionnés à  l’issue de la soirée, sont Jean Rari Kouamé de la Côte d’Ivoire, Assétou Traoré du Mali, Moustapha Traoré de la Guinée, et Assétou MBoup du Sénégal. Ensemble, ils participeront à  la finale de Décembre. Dimension Africaine Moustapha Traoré de la Guinée, Awa Tandjiba du Mali, Aissatou Mboup du Sénégal, Ramata Sy, JM Kouamé, Assétou Traoré, de jeunes noms, pas encore connus tels les Pathé’O, Koro DK ou Gilles Touré, mais de jeunes pousses de la mode, très inspirés, très créatifs. Créations savantes autour du coton, mélanges de matières, le coton s’allie avec le tulle, le voile, le pagne tissé pour émerveiller ce public, avide de nouvelles tendances. Ces tenues mettent bien évidemment en valeur le corps africain, les formes rondes sans trop de détails. Chic, mais portables, C’’est une mode qui se veut accessible, et qui sort de l’élitisme qui caractérise la mode outre atlantique : « « Il s’agit pour nous, d’impulser une nouvelle dynamique dans la culture de la matière dont le secteur se trouve dans une forte impasse depuis quelques années », déclarait ainsi Awa Méité lors de la 4è édition du festival qui s’est tenu à  Koulikoro. Avec la formation de 150 femmes, l’an dernier, aux techniques de transformation du coton, la délocalisation du festival avait permis de rencontrer des artisanes pleines de savoir faire.. Cette année, Dahoula Ba revêt une dimension panafricaine, avec la compétition entre ces jeunes stylistes du continent. Dahoulaba, C’’est une initiative salutaire pour la mode africaine au Mali. Une fraà®cheur artistique, à  côté des grands festivals renommés comme le FIMA d’Alphadi au Niger, Tendances Party à  Abidjan ou le BIMOD au Togo. Il faut faire de Bamako, une capitale sûre de la mode. Et Awa Méité est bien partie pour… Rendez-vous les 2, 3 et 4 décembre à  Koulikoro. Bon vent à  Daoula-Ba !

Kafo Jiginew soutient la filière coton

La fourniture en équipement demeurait une grosse épine dans les pieds des producteurs de coton et autres. Pour y résorber, ne serait-ce que partiellement, la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton et vivriers (UNSCPCV) ont signé avec l’Union des caisses mutuelles d’épargne et de crédit du Mali (Kafo Jiginew) un protocole d’accord portant sur le financement des équipements agricoles en zone Mali-Sud. La signature des documents qui a eu lieu hier au siège de Kafo Jiginew a été effectuée par les responsables des trois parties. Le président-directeur général de la CMDT, Tiéna Coulibaly, a jugé que ce protocole, outre le fait qu’il honore la filière coton, témoigne de l’intérêt que Kafo Jiginew porte à  la culture du coton. La production de coton constitue, a-t-il rappelé, la principale source de revenus pour les populations rurales en zones cotonnière, est un véritable outil de lutte contre la pauvreté. Durant les trois dernières campagnes, a souligné Tiéna Coulibaly, une amorce de relance a été notée aussi bien pour la culture du coton que celle des céréales. Les objectifs de production pour la campagne 2011-2012 sont de 500 000 tonnes de coton graine et près de 2 millions de tonnes de céréales sèches, a annoncé le PDG de la CMDT. « Des dispositions ont été prises pour atteindre ces objectifs, entre autres l’augmentation du prix aux producteur de 185 Fcfa à  255 Fcfa le kg. La priorité est également donnée au maintien de la subvention des engrais par le gouvernement. Le seul gros problème restait ainsi la couverture des besoins en équipements agricoles des producteurs de coton. La question vient d’être réglée avec ce protocole » s’est félicité Tiéna Coulibaly. Cet accord, faut-il le souligner, va contribuer au financement des besoins en équipements agricoles exprimés auprès de la CMDT par les sociétés coopératives des producteurs de coton et vivriers (SCPCV) dans les zones de Koutiala, Sikasso, Fana et Bougouni. Sans doute, il va aussi aider à  sécuriser les lignes de financement mis en place par Kafo Jiginew au profit de ces coopératives. Un financement fort stratégique Le montant, sous forme de crédits, est de 1,5 milliard Fcfa. L’institution de microfinance s’engage par ce protocole à  financer les équipements agricoles. Le montant des risques pris sur une seule signature est limité à  100 millions de Fcfa. La durée de chaque crédit est comprise entre 1 et 5 ans. Le taux d’intérêt est de 12 % l’an. Il revient à  la CMDT de recenser convenablement les besoins individuels et collectifs des SCPCV en équipements agricoles en rapport avec leurs responsables. La structure que dirige Tiénan Coulibaly doit également exprimer les besoins de financement à  travers la demande de crédit de la SCPCV adressée à  Kafo Jiginew, la nature et le montant du crédit d’équipements par producteur, la surface cultivée en coton par producteur, le rendement moyen prévu par hectare ainsi que le montant du crédit intrant reçu de la campagne par producteur, etc. Elle doit aussi s’impliquer à  domicilier le reliquat des revenus du coton des producteurs et des frais de marché des SCPCV sur le compte de Kafo Jiginew. Pour leur part, les sociétés coopératives des producteurs de coton et vivriers, se sont engagées, à  accepter l’application de la caution solidaire par groupe et par société en fournissant le nom des producteurs et celui du groupe de caution dans un document signé. Notons que depuis 24 ans, Kafo Jiginew s’est mise au service des producteurs de coton du Mali sud. Ceux-ci, reconnait le DG Sidibé, sont à  la base de la création de Kafo Jiginew.

CMDT : 500.000 tonnes de coton-graine pour 2011

Lors d’une conférence de presse, le patron de la CMDT Holding, Tiénan Coulibaly, a fait le bilan partiel de la campagne écoulée. Pour lui, celle-ci a démarré dans des conditions socio-économiques favorables. Grâce au paiement à  temps de la totalité des recettes coton-graines de la campagne 2009-2010 au 31 mai 2010 ; le versement aux producteurs d’un complément de prix de 14 FCFA le Kg et le maintien de la subvention des engrais par le gouvernement ; La hausse du prix aux producteurs de coton-graine -qui est passé de 170 à  185 francs par Kg ;Selon Tiénan Coulibaly, avec les efforts des acteurs de la filière coton et l’appui du gouvernement, la production cotonnière du Mali a régulièrement augmenté ces dernières années. Mais, le PDG note que des difficultés pluviométriques ont eu un impact négatif sur les productions agricoles pendant la campagne 2010-2011. Ainsi la production totale réalisée pendant la précédente campagne agricole dans les zones CMDT et OHVN, est estimée à  243 863 de coton-graine contre 228 999 en 2009-2010 et 201 462 en 2008 -2009. La valeur totale de la production coton s’élève à  45. 114. 655. 000 de francs CFA, contre 38. 929. 830 000 en 2009-2010, et 40. 292. 400. 000 de francs CFA en 2008-2009. Quant au payement des producteurs, le PDG de la CMDT Holding a promis que des fonds seront mis à  la disposition de la BNDA (Banque nationale de développement agricole). Laquelle s’organise pour finir de payer tous les producteurs avant le 25 avril. A la date du 10 avril 2010, la vente de fibres a porté sur 100.530 tonnes, dont 1. 030 tonnes aux industries nationales. A la même période, 114. 269 tonnes de graines ont été vendues à  41 huileries nationales agréées. Concernant les céréales sèches (maà¯s, mil et sorgho), la production réalisée dans la zone CMDT en 2010-2011 est de 1. 275 900 tonnes contre 1. 263 800 en 2009-2010 et 1. 221 046 tonnes en 2008-2009. «Â Les besoins des populations des zones CMDT sont largement couverts. Cette production va dégager des surplus commercialisables pour le reste du pays » dira-t-il. Une ambition de 500 000 tonnes de coton-graine pour 2011 Le plan de campagne coton 2011-2012 est revu à  la hausse, selon le PGD de la CMDT. Car, il a été fixé à  500 000 tonnes par les acteurs de la filière cotonnière du Mali. Cette ambition, explique-t-il, repose sur plusieurs facteurs. Il s’agit de l’engouement des producteurs pour la culture du coton ; la hausse du cours du coton-fibre ; l’augmentation du prix au producteur (qui passe, pour la fois au Mali, de 185 de FCFA le Kg à  255 FCFA), le maintien de la subvention des engrais par le gouvernement (le sac de 50 Kg sera cédé aux producteurs à  12. 500 de FCFA) et l’apurement des dettes internes des coopératives évaluées à  3,175 milliards de francs CFA. Aussi, le plan de campagne 2011-2012 des céréales sèches prévoit la production de 2. 000 000 tonnes. Cet objectif cadre avec ceux du Programme de développement économique et social (PDES) du président de la République pour l’atteinte des 10 millions de tonnes de céréales à  l’horizon 2012. Pour assurer le bon déroulement de cette campagne, explique Tiénan Coulibaly, plusieurs mesures ont été prises. Déjà , les commandes des intrants nécessaires (70. 000 tonnes de complexe coton, 30 000 tonnes de complexe céréale, 45 000 tonnes d’urée, 1 575 000 doses d’insecticides coton et 500 000 litres d’herbicides. Des dispositions sont prises pour approvisionner les producteurs en semence coton de qualité. Mieux, les institutions financières (BNDA et Kafo Jiginew) s’organisent pour accompagner la CMDT et ses partenaires producteurs afin de faciliter le financement des intrants et des équipements. Pour faire face à  cette grande campagne, la CMDT a renforcé son dispositif d’encadrement agricole par le recrutement de 60 techniciens supérieurs d’agriculture. « Le personnel industriel sera renforcé par le recrutement de 10 ingénieurs électromécaniciens » a annoncé le patron de la compagnie cotonnière du Mali.

Coton : Les producteurs maliens retrouvent le sourire

Fini le désamour entre les producteurs et la culture de l’or blanc. Abandonné d’autres spéculations, le coton revient dans les champs grâce à  un contexte favorable. Hausse des cours mondiaux du coton et mesures d’appui u profit des producteurs, autant de raisons pour le paysan malien de renouer avec cette production qui faisait la richesse de notre pays il y a encore quelques années. Selon le Pdg de la Compagnie Malienne de Développement du Textile, la Cmdt, Tienan Coulibaly, le Gouvernement malien a adopté des mesures pour accompagner les producteurs de coton. Cela s’est d’abord traduit par la fixation de prix incitatifs à  hauteur de 255 F cfa pour le coton graine de premier choix. Les prix du coton graine de deuxième et de troisième choix sont respectivement de 230 F CFA et 210 F CFA par Kg. « Il s’agit d’une augmentation de 70 F CFA par kg par rapport à  la campagne précédente. La différence entre les choix est également significative. Elle est de 25 F CFA entre le premier choix et le 2ème choix, 20 F CFA entre le 2ème choix et le 3ème », a indiqué le Pdg de la Cmdt. Dans un passé récent, le prix du coton de premier choix était descendu jusqu’à  185 F CFA. Ce qui a découragé de nombreux producteurs qui ont même abandonné cette culture car elle leur faisait perdre de l’argent. 500 000 tonnes attendues en 2012 Cette année, les autorités ont donc mis en place un cadre devant permettre d’intéresser à  nouveau les paysans à  la cotonculture mais aussi d’augmenter sensiblement la production. Ainsi, pour la campagne 2011-2012, la Cmdt mise sur une production de 500 000 tonnes, ce qui correspondra au double de la production de la campagne qui vient de s’achever et qui aura permis de récolter à  peine 262 000 tonnes. Pour y arriver, outre l’augmentation du prix d’achat, la CMDT envisage également de fournir aux planteurs des semences à  hauts rendements et des engrais selon un planning établi avec des techniciens agricoles Lors de la campagne 2003-2004, la production malienne atteignait 600 000 tonnes, hissant le pays au 1er rang en Afrique Subsaharienne. Mais cette euphorie ne doit pas faire oublier que le filière connaà®t de sérieuses difficultés. l’écoulement de la production par exemple est un véritable casse-tête qu’est venu compliqué la crise qui sévit dans la Côte d’Ivoire voisine. En effet, 70 % des exportations maliennes transitaient par le port d’Abidjan. Aujourd’hui,, « tel n’est plus le cas », souligne Coulibaly. Le coton malien transite désormais par les ports de Dakar au Sénégal et de Lomé au Togo.

Mali-Brésil : promouvoir la coopération agricole

C’’est dans cette optique donc qu’en 2002, un premier protocole d’accord avait été signé dans le domaine agricole. Transfert de technologie Ainsi en 2008, une mission de techniciens du centre brésilien pour la recherche agronomique avait effectué le déplacement pour Bamako. Ensuite en février 2009, une autre équipe brésilienne est venue apporter son aide au Mali en vu de l’amélioration de la culture du coton. Le programme de coopération sur le coton concernant également le Burkina Faso, le Bénin et le Tchad, vise un transfert de technologie brésilien afin de mieux outiller les pays africains producteurs de coton. Le Mali augmentera ses capacités de production tout en favorisant les éventuels offres d’emplois. Valoriser le coton Malien Signalons que ce vaste pays d’Amérique du sud a décidé de construire à  Bamako, un centre de recherche et de valorisation du coton africain dont l’étude expérimentale est en construction au centre de recherche agronomique de Sotuba (zone industrielle de Bamako). Le Mali pourrait également bénéficier de l’expertise brésilienne dans la production de l’éthanol à  base de canne à  sucre. Le vaste projet sucrier de Markala dans la région de Ségou, renforcera cette production. b Consolider les bases de la coopération brésilo-malienne ] Pour consolider et concrétiser les bases de la coopération entre les deux pays, le ministre brésilien des affaires étrangères était à  Bamako en octobre dernier. A l’issue de ce voyage au Mali, un accord portant suppression de visas entre détenteurs de passeports diplomatiques et de services. La visite du président malien constitue une occasion de relever les liens unissant maliens et brésiliens. Le chef de l’Etat a amené dans ses valises, des entrepreneurs et opérateurs économiques maliens. Ceux-ci profiteront de l’occasion pour rechercher des partenaires et longuement exposer les immenses potentialités de notre pays.

Comptes extérieurs du Mali : Les exportations ont atteint 935 milliards de FCFA en 2008

L’Hôtel Salam a abrité, le jeudi 8 avril, la journée annuelle de diffusion de la balance des paiements au Mali. Organisée par la BCEAO, cette deuxième édition a été marquée par la présentation et l’analyse des résultats des comptes extérieurs au titre de l’année 2008, suivie des discussions sur le thème de « l’Analyse de l’évolution des investissements directs étrangers dans les pays de l’UEMOA ». La balance des paiements est un instrument fondamental pour l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques. Paradoxalement, cet instrument est peu connu des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé. D’o๠l’institution, depuis l’an passé, d’une journée annuelle dédiée à  la diffusion des comptes extérieurs. Cette initiative vise à  familiariser les acteurs de la vie économique nationale aux concepts de la balance des paiements et renforcer le dialogue entre les secteurs public et privé dans le cadre de l’analyse économique, la définition des politiques économiques, notamment l’amélioration durable de la position extérieure. La balance des paiements résulte de la compilation des statistiques sur les échanges économiques et financiers avec l’extérieur, fournies par l’ensemble des acteurs économiques, publics et privés confondus. Selon le Directeur national de la BCEAO pour le Mali, l’élaboration de la balance des paiements est confrontée à  trois grandes difficultés. En premier lieu, des lacunes sont observées au niveau des données. Ainsi, les statistiques douanières sont souvent incomplètes et la portée des enquêtes auprès des entreprises est parfois limitée. Les données du système bancaire sont généralement plus complètes alors que les transactions financières sont parfois réglées hors du système bancaire, dont les données sont alors loin d’être exhaustives. La deuxième difficulté tient à  la sous-évaluation des transactions, d’o๠la nécessité de procéder à  des recoupements. La troisième difficulté porte sur l’évaluation du prix du marché comme recommandé dans le manuel.  » Nonobstant ces limitations, la balance des paiements est un outil indispensable pour la politique économique. Ses rubriques et ses soldes, par l’importance et le signe des montants qu’ils enregistrent, informent, d’une part, sur la participation d’une économie aux flux d’échanges internationaux et, d’autre part, sur sa structure et sa situation conjoncturelle « , a-t-il précisé. A le croire, pour la BCEAO , l’enjeu est la préservation d’un niveau confortable de réserves de changes afin de défendre la valeur externe de notre monnaie commune, de faire face aux besoins d’importations des agents économiques et de couvrir les besoins de règlement du service de la dette extérieure. b L’or, le coton et les animaaux vivants ] l’analyse des résultats des comptes extérieurs du Mali au titre de l’année 2008 par la BCEAO , fait apparaà®tre que les principaux produits d’exportation ont été l’or avec près de 70%, le coton pour 10% et les animaux vivants avec 5,5%. Les exportations ont atteint 935 milliards de FCFA en hausse de 26% par rapport à  2007. l’orientation géographique des exportations fait ressortir trois grandes destinations. A savoir, l’Afrique avec 86,7%, l’Asie 7% et l’Europe 5%. Pour les importations, le Mali a été le premier fournisseur de l’Afrique avec plus de 40% dont 96,7% pour la seule zone UEMOA, l’Europe pour près de 30% et l’Asie avec moins de 20%. Par ailleurs, les transferts des migrants ont enregistré une augmentation de 16% pour un montant global de 141,3 milliards de FCFA. Pour sa part, la représentante du ministre de l’Economie et des finances, Mme Assitan Kouyaté, a souligné que le Mali, à  l’instar de tous les pays de l’UEMOA, a un besoin immense d’investissement pour amorcer son décollage économique. A la croire, l’Etat réalise sa part d’effort dans la réalisation de ces investissements, mais ses ressources sont limitées. Le secteur privé malien, bien qu’étant particulièrement dynamique, manque également de ressources nécessaires pour la réalisation d’investissements structurants. Le recours aux capitaux privés étrangers, notamment sous leur forme la plus stable, à  savoir les investissements directs, permettra de pallier ces insuffisances. « A cet égard, le Gouvernement du Mali fournit beaucoup d’efforts pour mettre en oeuvre les réformes institutionnelles et administratives permettant de créer un cadre propice à  ces investissements. Ces efforts concernent l’amélioration du cadre juridique et réglementaire des investissements (relecture du code des investissements, aménagement de zones industrielles), la création d’un environnement des affaires compétitif (réduction des délais de création d’entreprises, ouverture du guichet unique pour la création d’entreprises) », a indiqué Mme Assitan Kouyaté.

Festival Daoula-Ba : La 4e édition à Koulikoro

Ainsi, trois jours durant, la 2è région du Mali vivra un spectacle à  hauteur de souhait, avec des conférences débats, des concerts et la formation de femmes productrices de coton. Première délocalisation du festival Créé en 2007, le festival au tour du coton au départ intitulé Daoula, était jusqu’à  l’année dernière, célébré dans la cité des trois caà¯mans (Bamako). Il vise la valorisation de la transformation locale du coton, en produits adaptés à  nos besoins de consommation. Cette année donc, l’initiatrice Hawa Méité a jugé utile de le délocaliser vers Koulikoro, la capitale du Méguétan en 2e région. Le choix de Koulikoro n’est selon elle, pas fortuit. Estimant que la ville a un rôle stratégique dans la promotion du coton malien puisqu’elle abrite l’huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA). l’organisation de ce festival est assurée par l’association ‘route du sud’ dirigée Hawa Méité. « Il s’agit pour nous, d’impulser une nouvelle dynamique dans la culture de la matière dont le secteur se trouve dans une forte impasse depuis quelques années», a t-elle-Précisé. 150 femmes formées aux techniques de transformation du coton La promotrice indique que pour cette 4e édition, 150 femmes du village de Sôh (Koulikoro) seront formées aux techniques de transformation du coton. Cette opération est effectuée à  chaque édition mais, le nombre est beaucoup plus élevé cette année. Hawa Méité reconnait que le secteur coton connait de graves difficultés. Elle pense que « si cette matière est localement transformée, les producteurs pourront trouver un mieux être. » Ajoutant que le festival quitte Bamako, dans le souci d’être plus proche des producteurs. Il leur donnera l’opportunité d’exposer leurs difficultés et DE proposer eux même, les solutions qu’ils jugent adéquates. De Daoula à  Daoula-Ba Au départ, le festival s’appelait tout simplement Daoula. Mais cette année, il a changé de nom pour devenir Daoula-Ba. Hawa Méité explique ce changement par le fait que, « le festival marque une nouvelle dimension plus grande de l’évènement car, il est clair qu’après quatre éditions, nous avons grandi, nous avons mûri et le coton malien a besoin d’être mieux exploité et mieux connu au-delà  des frontières du Mali. » Au programme des festivités Cette année, il est prévu deux tables rondes dont, une dans le village de Sôh. Ce village servira d’espace d’expression aux populations locales et aux acteurs du secteur du coton sur l’avenir de cette matière dans le pays. La seconde table ronde qui portera sur le thème « le coton biologique est-il une référence en Afrique ? », réunira spécialistes, producteurs et étudiants à  Koulikoro ville. Pour finir, un concert géant viendra boucler la boucle avec une pléiade d’artistes dont Nahawa Doumbia, Astan Kida, Mangala Camara, Toumani Diabaté.

Compagnie malienne de développement textile (CMDT) : des perspectives prometteuses

l’application correcte du plan social semble constituer le signe avant coureur d’une privatisation réussie pour la CMDT. Par rapport aux contours de cette privatisation, nous avons approché le PDG de la CMDT, Tienan Coulibaly. Jouissant de sa riche expérience dans le domaine des finances publiques et de son statut de cadre, cet ancien ministre des Finances nous a accordé un entretien. Les raisons d’une crise l’idée de privatiser la CMDT fait suite aux difficultés financières qu’elle a connu il y a 10 ans. A l’origine de cette crise, la chute du cours mondial du coton. Les autorités ont alors initié un vaste programme de réforme dont la privatisation est l’un des volet essentiel. Réforme du secteur l’objet premier de la réforme est que la filière coton reprenne de l’essor et contribue au développement du pays. La première feuille de route de la réforme a été adoptée le 6 juin 2001.Intitulé «lettre de politique de développement du secteur coton », ce document dresse les grandes lignes de réformes envisagées par les autorités. La mise en œuvre d’un certain nombre de mesures devrait servir à  préparer le processus de privatisation. Ce programme a, tout d’abord, fait l’évaluation de la situation financière réelle de la CMDT, avant d’entamer les autres chantiers de la réforme. Fixée au départ pour 2005, la date de privatisation de la CMDT a été repoussée à  2006, pour prendre en compte un ensemble de mesures préparatoires. Recentrage des activités de la CMDT autour du système coton Une autre cause, non moins importante du mal, a indiqué M. Coulibaly, C’’est qu’à  l’époque, la CMDT était retenue par le gouvernement comme « bonne à  tout faire » dans les zones cotonnières. Outre l’activité cotonnière, elle s’occupait de la mise en œuvre de plusieurs autres programmes de l’Etat. A titre d’exemple, la CMDT assurait la Direction régionale de l’agriculture et de l’élevage à  Sikasso, l’alphabétisation fonctionnelle, les travaux de réalisations de pistes rurales…dans certaines zones. Ce qui la rendait inefficace dans l’accomplissement de sa mission première. « Elle était allée largement au delà  de sa compétence normale ». Ainsi, il a paru juste aux autorités de retirer la CMDT de toutes ses missions afin de recentrer son activité sur le coton. Dans le cadre de ce recentrage, les activités connexes de la société ont été supprimées. Cela n’a pas été sans conséquence sur le personnel qui exerçait (au compte de la société) dans les secteurs délaissés. Ce qui a donné lieu à  l’élaboration et l’application, en 2003, d’un premier plan social au bénéfice du personnel excédentaire ainsi libéré. La mise en œuvre des mesures de réforme s’est donc poursuivie. Malgré tout, le nombre des travailleurs paraissait pléthorique. C’’est ainsi qu’un second plan social est apparu nécessaire afin de susciter l’engouement chez les repreneurs de la société.En effet, l’ensemble des programmes de réforme de la CMDT ont été conçus dans le but de booster le secteur du coton au Mali.Ainsi, les autorités ont initié la création de l’Office de classement du coton. « Quand la CMDT achète le coton graine avec les producteurs, le prix est fixé en fonction de la qualité (le 1er, le 2ème et le 3ème choix). Structure unique chargée de gérer l’ensemble des classements du coton, que ce soit le coton graine ou le coton fibre, l’Office veillera à  l’uniformisation des prix du coton malien. Interprofession du coton Aussi l’Office aura pour mission le classement du coton graine et du coton fibre afin d’éviter tout litige au moment ou les sociétés cotonnières négocient sur le prix avec les paysans. Car le standard Mali devra rester le même, autrement dit qu’il n’y ait pas de disparité entre les prix au niveau des 4 compagnies.Comme élément de la réforme, il faut signaler, la mise en place de l’interprofession du coton perçue comme l’une des structures phares de la réforme et une innovation majeure. En effet, l’interprofession du coton est un organe qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière ; à  savoir, les égreneurs, l’Etat, les producteurs. Outre la fonction de fixer les prix aux producteurs fixer, les acteurs qui l’animent sont appelés à  trouver les bonnes formules en commun. l’application du plan social Longtemps attendu, le plan social de la CMDT est finalement tombé en janvier dernier, à  la grande satisfaction des travailleurs. Selon M Coulibaly, le règlement du plan social et la réduction des effectifs avant l’arrivée des privés sont de nature à  encourager ces derniers. Ainsi, dit-il, le montant débloqué par l’Etat permettra la réinsertion socio-économique des travailleurs licenciés (pour motif économique). Pour obéir au principe de diminuer l’effectif toujours pléthorique des travailleurs, il y a eu des critères de sélection. Ainsi, plus de 300 travailleurs ont été mis au plan social. « Au lieu de choisir les travailleurs qui sont partis, nous avons choisi les travailleurs qui sont restés. Nous sommes donc partis du cadre organique de l’ensemble de la CMDT pour remplir les organigrammes, tout en tenant compte d’un certains nombre de contingences et de facteurs sociaux », a indiqué M. Coulibaly. Dans le plan de privatisation retenu, la CMDT sera scindée en 4 grandes filiales, qui seront implantées à  Kita, Sikasso, Koutiala, et Fana. A noter que la CMDT est une Société anonyme dont le capital appartient à  99,49% à  l’Etat. Après sa privatisation, elle sera scindée en quatre (4) sociétés privées, au sein desquelles (chacune) les producteurs de coton détiendront 20% du capital, et les travailleurs de la CMDT 2%. l’Etat malien, pour sa part détiendra 17, tan disque l’actionnaire majoritaire se taillera la part du lion avec 61% du capital de la société.

BATEX-CI, le développement par les textiles

En créant BATEXI, Bakary Cissé aura nettement répondu à  l’appel lancé par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Cet appel fait à  l’endroit des expatriés, incitait ces derniers à  venir investir au Mali. Batexci, une usine de textile au Mali C’’est alors que M Cissé a matérialisé son ambition d’investir dans le textile, en créant BATEXI. Le choix du secteur textile, par cette entreprise tient au fait que ce secteur s’embourbait peu à  peu dans l’oubli. «Â Vu son importance le secteur textile se devait d’être repris en main », juge le créateur. A peine née, certains observateurs du monde des affaires la donnaient pour moribonde. Mais C’’était sans compter avec la vision innovante des cadres de cette entreprise. Celle d’imprimer une autre image au textile. Installée, il y a seulement 4 ans, l’entreprise BATEXI a conquis le marché du textile au Mali, et de la sous région ouest-Africaine. A son actif, elle a confectionné plus 150 pagnes. En temps normal, BATEXI emploie près de 480 employés. En fonction du volume du volume du travail, M Sylla a indiqué le nombre d’employer peut atteindre 1050. Figurant désormais parmi les rares unités industrielles qui évoluent au pas de la technologie, BATEXI utilise des matériaux de dernière génération. Tissage et filature, la qualité au rendez-vous ! Avec ses ateliers de filatures, de tissage et d’impression de pagnes, BATEXI arrive à  livrer un produit fini de qualité. Sollicitée régulièrement à  faire des pagnes du genre évènementiel, BATEXI comporte à  son arc, un segment de clients très étoffé et livre à  des grossistes, aux écoles, aux associations, à  l’Etat malien, à  travers l’Afrique et le monde. «Â La particularité chez cette entreprise de textile, C’’est qu’elle vend moins cher, malgré les grands efforts de recherches qu’elle effectue », témoignent des clients. Diversifier les activités et innover les produits l’entreprise doit sa grande renommée à  sa créativité ainsi qu’à  la diversification de ses produits. « La demande est forte, et il nous faut donner au client un large éventail de choix qui défie les produits du marché. Aussi, nous créons beaucoup de dessins pour contourner la concurrence », signale Mamadou Sylla, un cadre de BATEXI. O๠est le coton malien ? Ce qui est surprenant C’’est que la principale matière première (pour la production du pagne) est le coton est importé à  80%. Le coton malien n’est utilisé qu’à  hauteur de 20% par l’unité. Et ce, malgré le fait que le Mali est l’un des premiers pays producteurs de coton en Afrique. Mamadou Sylla a indiqué la part qui leur est réservée est insuffisante pour la production. Et de ce fait, l’usine est contrainte d’en importer. Tout de même, M. Sylla a reconnu que le coton malien est de très bonne qualité. Reste que l’une des préoccupations des responsables de BATEXI reste la concurrence déloyale et la contrefaçon, notamment de produits chinois.

Le coton, un secteur incontournable pour l’économie du Mali

Informations de qualité sur l’évolution du secteur coton Comme l’a si bien signifié le Ministre Sékou Diakité, l’élaboration de ce rapport se situe dans le cadre des attributions de l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté (ODHD/LCP) qui consistent, entre autres, en la réalisation d’études thématiques sur des questions d’importance nationale. Il s’agit par ce rapport, de mettre à  la disposition du Gouvernement, des partenaires techniques et financiers, de la société civile et de tous les acteurs au développement, les précieuses informations de qualité sur l’évolution du secteur coton, ces dernières années au Mali. Cette étude, selon Sékou Diakité, a permis de faire l’état des lieux de la filière cotonnière aux plans organisationnel et institutionnel, de faire ressortir l’importance de la filière dans l’économie malienne : “Mon département prendra toutes les dispositions nécessaires en collaboration avec les autres départements concernés pour le suivi de leur mise en œuvre ». Le Directeur général de l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté (ODHD/LCP), Zoumana B. Fofana, a fait un bref exposé du Rapport devant l’auditoire. Comment sortir du coton dans l’ornière Il s’agit, entre autres de la mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agricole afin de permettre l’émergence d’entrepreneurs agricoles disposant de titres de propriété pouvant servir de garantie pour accéder au crédit. A l’image des pays développés et tirant leçon de la gestion de la crise financière et économique internationale actuelle dans les pays développés, le rapport demande un soutien financier consistant de l’Etat et de ses partenaires à  la filière afin d’apurer les arriérés de crédit des producteurs ainsi que les arriérés de factures que la CMDT doit aux fournisseurs. Pour la campagne 2008/2009 l’Etat, selon le même document, doit s’investir à  assurer le paiement à  temps des producteurs afin d’éviter un abandon total de la culture du coton. Introduire les nouvelles innovations permettant d’améliorer le rendement du coton au champ comme le coton génétiquement modifié. L’importance du secteur cotonnier Le secteur coton joue un rôle essentiel dans les activités économique et sociale du Mali en termes de création de revenus, d’organisation du monde rural et de modernisation des systèmes de production. Sa forte imbrication au reste de l’économie explique tout l’intérêt que lui portent le Gouvernement, le monde rural et les partenaires au développement. Les facteurs endogènes de cette crise du secteur coton sont liés à  la baisse des rendements : 975 kilogrammes de coton graine par hectare en 2005-2006, contre 1300 kilogrammes dans les années 1980. Le processus des réformes au Mali est en cours et a abouti à  la mise en place de la Mission de Restructuration du Secteur Coton (MRSC), l’élaboration d’un schéma de privatisation de la CMDT avec la création de nouvelles sociétés cotonnières et une meilleure organisation des groupements de producteurs.

Coton malien : une productivité en baisse depuis des années

Depuis la grande sécheresse de 1973 qui a frappé tout le sahel, l’agriculture malienne est confrontée à  d’énormes difficultés. Les sécheresses répétées, la détérioration de la qualité des semences, la hausse du prix des intrants, l’appauvrissement des sols sont les premiers facteurs de cette chute de la production agricole. Le coton est la première espèce touchée par cette chute. Produire pour se nourrir Le Mali premier producteur de coton en Afrique au sud du Sahara, n’a plus toutes ses forces productrices pour atteindre la quantité annuelle escomptée. D’année en année, la production de coton baisse. Les paysans ont tendance à  abandonner la culture commerciale au profit d’une culture alimentaire. Produire pour se nourrir est désormais la philosophie qui anime les paysans victimes d’une mauvaise politique agricole initiée et entretenue par les différents gouvernements qui se sont succédés à  la tête du pays. « Toute la politique tourne autour de la culture du coton. Il faut produire à  tout prix. Même s’il faut appauvrir les sols, même s’il faut endetter et enterrer les producteurs… », s’indigne Amadou Traoré, producteur dans un petit village situé à  30 km de Koutiala. « J’ai préféré retourner à  la culture vivrière parce que je ne m’en sors pas avec le coton », nous a confié Souleymane Berthé du village de Soungoumba dans le cercle de Koutiala. Une chute visible Les producteurs de coton dans les Zones CMDT en l’occurrence dans le cercle de Koutiala appelé capitale de l’or blanc, produisait plus de la tonne à  l’hectare. Ces dernières années, la production à  l’hectare, varie entre 600 et 400 kg. Avec une telle récolte, les paysans ne peuvent rembourser les intrants qu’on leur donne à  crédit. D’année en année, les paysans cumulent les arriérés. Les banques agricoles telles que la BNDA (Banque Nationale pour le Développement Agricole), recouvrent l’argent qu’elles ont investi dans la campagne agricole. Dès que l’argent du coton tombe, le crédit est directement déduit avant de remettre le reste du montant aux paysans qu’ils s’entredéchirent pendant le partage. Un agriculteur qui fait un bénéfice de 500 000FCFA sort bredouille de la campagne si son voisin a un crédit du même montant. Son bénéfice sert à  payer le crédit de l’autre. Du coup les deux rentrent sans argent à  la fin de chaque campagne. C’’est ce système de partenariat institué par les banques et les autorités qui a mis à  genoux les paysans maliens. « je me demande à  quoi çà  sert de cultiver le coton. Tu ne gagne pas d’argent à  la fin de la campagne et tu es obligé de payer des vivres. Mais avec quel argent ? », renchérit un membre de l’Association villageoise de Molobala que nous avons rencontré dans son champs de maà¯s. Ce paysan a en effet abandonné la culture du coton il 7 ans. « Mais les gens sont prisonniers du système car C’’est une façon de les maintenir dans la production du coton qui leur rapporte rien », a- t-il ajouté. Sur place, plusieurs paysans ont affirmé être obligés de cultiver le coton pour ne pas voir leur matériel de travail saisi. Bon an mal an, C’’est le statu quo chez les producteurs maliens. Les quelques uns qui s’en sortent ont soit bénéficié de l’appui de leur parents citadins, ou sont parmi ceux ont fait bénéfice et dont l’argent ne tombe toujours pas. l’autre raison qui pousse les paysans à  abandonner la culture du coton, C’’est le retard dans le payement de l’argent après la vente du coton. Pour plus de détails notre article (article coton de David Dembélé).

Coton, à quand le paiement des producteurs ?

Depuis le mois de mai dernier, l’Etat malien (à  travers le Ministère de l’Economie) avait promis aux bailleurs de fonds d’assurer le paiement aux producteurs de coton dans un délai très bref. Mais jusqu’à  présent, l’heureuse promesse tarde à  se concrétiser. En effet, sur les 13,4 milliards prévus pour le paiement du coton aux producteurs, le département de l’Economie avait promis à  la Banque Mondiale de débloquer 9 milliards de FCFA avant juillet 2009 pour solder le paiement du coton graine. Mais la précieuse manne financière n’est pas tombée à  l’échéance prévue. Selon une source proche du ministère de l’Economie, le retard accusé dans la mobilisation des fonds est imputable aux membres du cabinet du ministre Traoré, qui auraient maille à  partir avec certains acteurs du monde agricole. Le montant dû est ainsi resté sur papier. L’état reste redevable aux producteurs locaux Au 31 juillet 2009, à  peine 70% de la production a été payée, contre 90% pour la campagne précédente à  la même période. Le manque à  payer aux producteurs se chiffre aujourd’hui à  102 milliards de F CFA pour la Compagnie malienne de développement textile (CMDT). Or, si l’Etat venait à  verser les 9 milliards de F CFA, la CMDT devrait pouvoir boucler la campagne. l’autre défi tient au fait que les comptes 2008 de la CMDT, sous forme filialisée, ne sont toujours pas produits.

Coton Africain : Les paysans producteurs renforcent leur alliance

Face à  la longue crise qui secoue, depuis plusieurs années, les filières cotonnières africaines, l’Association Cotonnière Africaine (A.C.A) et l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) ont décidé de renforcer leur alliance à  travers la signature d’une convention de partenariat stratégique le jeudi 27 août à  Dakar. En effet, ces deux organismes régionaux regroupent respectivement les sociétés cotonnières africaines et les organisations de producteurs de coton africains Promouvoir le coton africain par la signature d’une convention Présidée par M. Khadim Gueye, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, chargé des Organisations paysannes et de la Syndicalisation des agriculteurs du Sénégal, cette cérémonie de signature revêtait un caractère très particulier. Les organisations de cotonculteurs et les sociétés cotonnières ont dans la plupart des pays africains tissé des relations de partenariat très étroites se traduisant souvent par la création d’interprofessions. Il faut noter que ces deux associations professionnelles panafricaines travaillent ensemble depuis plusieurs années, notamment dans les actions de défense du coton africain. Par ce fait, ils soutiennent les à‰tats, auprès des instances internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Avec la signature de cette convention, elles décident de franchir une nouvelle étape dans leur collaboration et leurs relations de partenariat privilégié, pour le salut du coton africain. Ainsi, la présente convention vise entre autres à  faciliter les échanges d’informations et de points de vue sur des projets d’intérêts communs (recherche agronomique, formation, conseil agricole, développement rural, défense et promotion du coton africain…), promouvoir le bon fonctionnement des interprofessions cotonnières et la bonne gestion des filières cotonnières fondée sur une relation de proximité, d’équité et de transparence entre les organisations d’agriculteurs producteurs de coton graine et les sociétés cotonnières. Améliorer la productivité des filières cotonnières africaines Par ailleurs, cette convention vise également l’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines, l’aménagement et le développement durable des zones cotonnières, la défense du coton africain et la satisfaction en priorité de la demande des secteurs nationaux créateurs de valeur ajoutée, à  partir de la fibre ou de la graine de coton. La signature de la convention s’est faite entre le Président de l’A.C.A, M. Bachir Diop et le Président de l’AProCA,M. FrançoisTraoré. Créée en septembre 2002 à  Cotonou (Bénin), l’Association Cotonnière Africaine a pour but de regrouper l’ensemble des professionnels africains du coton et créer un cadre de concertation pour traiter des questions d’intérêt commun notamment à  travers des commissions techniques d’experts de divers métiers. Elle œuvre également à  la collecte, le traitement et la diffuser de toutes informations relatives au commerce du coton auprès de ses membres, des à‰tats et organismes politiques et économiques africains. l’autre aspect de ses missions est, notamment, de veiller au respect et à  l’inviolabilité des contrats commerciaux librement consentis entre les parties et défendre les filières cotonnières africaines face à  un environnement économique mondial déséquilibré par les subventions et les barrières injustifiées de certains pays producteurs. L’AproCa l’AProCA quant à  elle, a été créée le 22 décembre 2004 à  Cotonou (Bénin). Elle a pour but de Promouvoir la solidarité, la concertation, la coopération et les échanges d’expériences entre les organisations membres et collecter, traiter et diffuser en direction des membres toute information touchant au coton. Cependant, elle s’est assignée de représenter et défendre les intérêts des producteurs de coton face à  toute distorsion du marché mondial du coton et promouvoir l’amélioration de la productivité et de la qualité du coton africain en vue de maintenir sa compétitivité.

Culture du coton : l’or blanc au centre des débats

Le débat portait sur « la problématique de la culture du coton au Mali, et quel avenir pour le cercle de Koutiala ». Une crise endogène Il n’est un secret pour personne que la culture du coton connaà®t une forte baisse, dans l’ensemble du Mali. Koutiala se révélait être une pole par excellence de la culture du coton, car elle tirait sa sève nourricière de son économie dans les revenus du coton. Mais depuis 2005, une crise sans précèdent touche la filière coton. Selon Mme Mme Coulibaly Nantènè, les raisons de cette crise sont multiples. Au nombre des facteurs endogènes, il faut citer les aléas climatiques, le non respect des itinéraires techniques par les producteurs, la baisse de la fertilité des sols, la baisse du rendement du coton, la baisse du prix au producteur, le retard de payement du prix de coton, et l’incertitude liée à  la privatisation la CMDT( Compagnie Malienne de Textile). Quant aux causes exogènes de la crise du coton, elles sont liées à  la chute du cours mondial du coton. L’exode rurale à  l’origine de la baisse de la productivité du coton Selon la conférencière, la crise cotonnière a eu de terribles répercussions socio-économiques sur la capitale de l’or blanc (Koutiala). La culture du coton à  Koutiala jouait un rôle moteur dans le développement de la ville, voire de l’ensemble du cercle. Mais face à  l’exode rurale, et l’avancée des jeunes vers les grandes villes et à  la fuite des ressources humaines, le cercle de Koutiala perd son rang de ville productrice de coton. C’’est pourtant cette même culture du coton qui a fait de Koutiala la 2ème ville industrielle du Mali, avec les dizaines d’unités industrielles implantées. Aujourd’hui, le constat est amer, l’ensemble de l’économie subit un ralentissement des activités liées au coton. On peut citer la production d’huile, de savon, d’aliments dérivés du bétail et toutes les activités génératrices de revenus, à  la baisse. Pour Abdoulaye Traoré, ex Directeur régional de la CMDT à  Koutiala, pour enrayer la crise du coton, l’Etat malien doit inciter les partenaires techniques et financiers à  investir dans la filière. Située au nord-ouest de la 3ème région du Mali, Koutiala est peuplée de 12 000 âmes pour 35 communes rurales et une commune urbaine.