Le Cotonnier, une plante thérapeuthique à bien des égards

C’’est une plante herbacée à  l’état sauvage. Ses tiges sont droites, rameuses et longues. Ses feuilles sont glabres et se présentent en 3 à  7 lobes triangulaires qui se terminent en pointe acuminée. Les fleurs sont larges de 2 à  3 cm et de couleur blanche, jaune ou pourpre.Les fruits du cotonnier sont des capsules contenant des graines pourvues de longs poils blancs dans les variétés cultivées et rougeâtres parfois. Le cotonnier est largement cultivé en Afrique pour ses fibres, mais il croit spontanément près des lieux habités. Vertus thérapeutiques En médecine populaire, le décocté aqueux des racines et des feuilles est utilisée, respectivement par des femmes wolofs pour calmer les douleurs des menstruations ou par les toucouleurs pour arrêter les diarrhées en association avec les feuilles du goyavier. Ces préparations sont reconnues comme favorisant la lactation et calmant la toux. Les populations emploient le macéré des cendres de la plante mélangée aux excréments des animaux. Chez les guérisseurs au Sénégal, les tradipraticiens utilisent rarement le cotonnier seul dans leur traitements. Ils associent ses graines aux feuilles de «ratt» et à  la pulpe du fruit du tamarinier pour soigner les affections hépato-biliaires, alors que les toucouleurs font des préparations complexes pour calmer les états anxieux et l’agitation délirante. Au Burkina Faso, les tradipraticiens associent les poudres de graines de cotonnier et d’écorce de gommier Verek dans une bouillie pour arrêter les épitaxies. Tandis que froissées, elles sont utilisées en bain et en friction contre les affections cutanées et les prurits. Le jus de la graine verte et des feuilles en instillation auriculaire soulage les otites. Au Nigéria, la farine des graines et des feuilles pilées aurait sauvé bien des vies durant l’épidémie de grippe de 1918 à  1919. Expérimentation Les écorces des racines renferment de la résine, du gossypol, de la vitamine E. l’huile de la graine est riche en glycéides et en acide gras. l’extrait aqueux et alcoolique des tiges feuillées est toxique chez l’animal. Dans les menstruations difficiles et douloureuses, faire bouillir 120g d’écorces dans 500 ml d’eau pendant 20 mn et boire 60 ml toutes les 30 mn pendant 3 heures( contre indiqué chez la femme enceinte).