Géraldine A. Coulibaly: Miss Bamako 2016

Qui est la plus belle fille de Bamako? C’est à  cette question que Miss Bamako 2016 qui s’est tenu ce vendredi 22 avril au Maggic cinéma. Ils étaient nombreux à  effectuer le déplacement. Des amis et parents étaient tous au RDV pour soutenir les vingt candidates de la deuxième édition de Miss Bamako. Il faut rappeler que l’organisateur principal de cet événement, Binthily communication a reçu plus d’une soixantaine de candidature. Selon Mariam Sangaré, chef de projet à  Binthily Communication, les objectifs escomptés ont été atteints notamment la transparence dans le choix des candidates. Après un premier passage dans des tenues au choix, les candidates ont pu mettre en œuvre leur sens de créativité. Du style jardinier en passant par l’accoutrement d’un agent de police, les candidates ont durant quatre heures tenu en haleine l’assistance. Pourtant, c’est seulement une d’entre elle qui sera promue Miss Bamako 2016 à  l’issu du deuxième passage des douze candidates. A 18 ans, Géraldine Andréa Coulibaly, étudiante en commerce international a été élue Miss Bamako 2016 par un jury composé de six personnes. Placé sous le thème: le rôle de la femme dans le processus de la paix et de la réconciliation, l’édition 2016 de Miss Bamako a récompensé la Miss Bamako d’un montant d’un millions de Fcfa, un billet d’avion Bamako-Abidjan un week-end de rêve offert par l’hôtel Radisson Blu. Le prix de la première dauphine est revenu à  Kadjatou Keita qui a reçu un chèque de 500 000 Fcfa et la somme 250 000 Fcfa est revenue à  la 2ème dauphine du nom de Fatoumata Sissako. Le coût d’organisation de l’évènement s’élève à  plus de cinq millions de Fcfa, selon les organisateurs.Beaucoup de difficultés ont également été rencontrées notamment les pannes récurrentes de véhicules de transport. Les innovations de cette édition sont entre autres, la possibilité pour les candidates de s’exprimer en Bambara lors du discours. Projet de Géraldine Andréa Participer à  l’éducation et l’accompagnement des enfants de la rue est le projet que souhaite lancer Géraldine Andréa Coulibaly. Elle souhaite dans les mois à  venir construire un centre d’accueil et d’insertion pour ces jeunes délaissés à  leur sort notamment les enfants talibés. Pourtant, la Miss Bamako 2016 est consciente des difficultés de réalisations, « je compte sur chacune de vous pour m’aider dans cette tâche », a t elle dit à  l’endroit des autres participantes. Les partenaires tels que PMU Mali et Samsung se sont engagés à  l’accompagner durant son mandat.

Mamadou G. Coulibaly : « Nous payons à l’État des centaines de millions par an »

Journal Du Mali : Le secteur de l’immobilier est-il porteur ? Mamadou G. Coulibaly : Le secteur de l’immobilier au Mali est convalescent car, comme tous les secteurs de l’économie, l’immobilier a subi les impacts de la crise de 2012. Cependant, les perspectives sont bonnes et encourageantes grâce au partenariat public-privé que les promoteurs du secteur sont en train de mettre en place avec l’à‰tat. Quelles sont les difficultés du secteur ? Il faut rappeler que la loi qui régit le secteur de l’immobilier date de 1997. La profession est donc jeune. Nous rencontrons des difficultés structurelles causées par le faible revenu des Maliens. Ne pouvant presque pas bénéficier de prêts bancaires, nombreux sont ceux qui construisent eux-mêmes leur maison. Une autre difficulté est liée aux taux bancaires qui sont très élevés et les durées de remboursement très courtes. Le secteur de l’immobilier souffre également du comportement irresponsable de quelques élus locaux qui ne respectent pas les règles foncières. Mais nous avons aussi plusieurs avantages comme, par exemple, le coût de cession abordable du foncier par l’à‰tat aux promoteurs. Des réductions d’impôts et des exonérations douanières sont autant d’avantages du secteur. Quels sont les futurs projets de la SIFMA ? Nos perspectives dans les années à  venir se projettent sur 2030 et concernent la ville de Bamako. Nous avons actuellement en conception quatre grands pôles de développement urbain, dont le plus avancé est celui de Bamako Ouest, dénommé Rokia Ville, qui a mobilisé environ 40 milliards d’investissement. SIFMA a également quatre filiales au Togo, au Congo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, o๠nous avons obtenu en 2015 un marché de 3 400 logements pour un montant d’environ 60 milliards de francs CFA. Combien la SIFMA injecte-t-elle par an dans les caisses de l’à‰tat ? Par exemple, la semaine dernière nous avons payés à  l’à‰tat 250 millions pour les droits d’enregistrement, de conservations foncières et les honoraires du notaire, uniquement pour un projet des 1 000 logements. Je n’ai pas les statistiques exactes mais une chose est certaine, ce sont des centaines de millions que nous versons dans les caisses de l’à‰tat chaque année. Un mot sur la controverse des logements sociaux ? Je ne suis pas au courant d’une quelconque controverse. Ce qui est sûr, C’’est que les attributions seront toujours critiquées car la demande est supérieure à  l’offre. Cependant, on a tout intérêt à  vérifier les jugements sur l’honneur des postulants. Ainsi, nous pourrons satisfaire un plus grand nombre de nécessiteux.

Grande interview avec Mamadou Sinsin Coulibaly, « agitateur économique »

à€ presque 60 ans, Mamadou Sinsin Coulibaly, entrepreneur multirécidiviste, a été élu le 10 octobre à  la tête du Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Avec un total de 109 voix sur 119, le nouveau patron des patrons est un homme discret, qui a bâti en quelques décennies un empire diversifié pesant plusieurs milliards au Mali, avec des participations dans des entreprises leaders en Afrique et en Europe. Son secret : se lancer des challenges, les relever, puis investir encore et toujours pour fructifier le capital mais aussi créer de l’emploi. Le patronat, suite logique de la carrière de ce businessman averti, va donner de belles marges à  manœuvre, à  celui que les intimes appellent « Coulou » et qui entend remettre l’entreprise au C’œur de la relance économique du Mali. Environnement des affaires, réformes, investissements, il y a tout à  faire. Mamadou Sinsy Coulibaly nous a accordé une interview exclusive le samedi 17 octobre dans ses bureaux du Quartier du fleuve. Rencontre avec un homme humble et décomplexé, riche d’une expérience hétéroclyte. Journal du Mali l’Hebdo : Mamadou Sinsin Coulibaly, vous êtes un grand entrepreneur malien. Est-ce que se diversifier, C’’est la clé de la réussite ? Mamadou Sinsy Coulibaly : Non, pas forcément. Je suis un homme très créatif, mais ce n’est pas un modèle de réussite absolu. Si je me suis diversifié, C’’est parce qu’il y a des hommes et des femmes derrière moi. Un homme seul a toujours besoin de compétences pour l’accompagner. Savoir déléguer, C’’est aussi très important. Vous avez lancé de nombreuses sociétés, Malivision, le groupe Kledu, Tam Voyages, Imprim Color,… Vous naviguez également dans les TIC. De quoi êtes-vous le plus fier ? Je suis fier, de toutes ces entreprises créées, au fil des ans. Chaque challenge relevé est un bonheur pour moi, mais ma ligne est de passer le flambeau aux autres. Je vais vous confier une chose : en réalité, je ne suis pas un si bon gestionnaire. Par contre, je sais relever les challenges. Une fois cela fait, le capital doit produire pour être réinvesti à  nouveau. Il y a des personnes plus outillées que moi et qui ont une formation plus adéquate pour gérer la suite des choses. Quel patron êtes-vous ? Comment vos employés vous perçoivent-ils ? Mes employés me prennent en réalité comme un collaborateur, et peuvent ne pas me voir pendant des mois, tout simplement parce que mon attention est ailleurs. Si une activité marche, alors je passe à  une autre. l’idée de gagner, d’avoir une profitabilité de l’investissement, C’’est très important. En quelque sorte, je suis un agitateur économique. Comment être un bon capitaine de navire face à  ses collaborateurs ? Si l’entreprise est en difficulté, alors J’interviens. Tout dépend du choix des hommes. Je peux me tromper dans le choix de ceux qui doivent faire marcher l’entreprise. Dans ce cas, il faut prendre des décisions stratégiques, en remplaçant ou en mettant au défi les collaborateurs. Vous savez, il n’y a pas que des succès, mais aussi des échecs, beaucoup d’échecs. Mais C’’est un aspect qu’on ne voit pas. Souvent, ils sont plus nombreux que les réussites. Entreprendre au Mali, est-ce si facile ? Je pense que oui. Pour entreprendre, il ne s’agit pas que de capital ou d’investissements. Aujourd’hui, avec l’ère du numérique, tout est virtuel avec l’ordinateur, et il est bien plus facile d’entreprendre qu’il y a 20 ans. Tout est là , tout a été inventé. Il faut juste aujourd’hui savoir innover et avoir un esprit très créatif, y compris dans les domaines de l’agro-business, l’agro-industrie, l’agro-transformation, dont on parle beaucoup, et qui constituent des innovations. Celui qui ne sait pas prendre le train du numérique, sera un paria dans les dix années à  venir et n’aura pas sa place dans le monde ! Le CNPM, vous en rêviez ? Est-ce une consécration dans votre carrière ? Je vois cela comme une consécration. Cela fait trente ans que je milite au patronat. Même si je n’en suis pas l’un des pères fondateurs, J’ai été à  leurs côtés, y compris Moussa Balla Coulibaly, président d’honneur de notre organisation, que nous souhaitons garder avec nous le plus longtemps possible. Toutes ces années, J’ai été patient. Aujourd’hui, je n’ai pas été surpris par cette nomination, mais je tiens également à  dire que je n’ai pas fait de porte-à -porte, ni tenter d’influencer qui que ce soit, ni versé de l’argent pour que l’on vote pour moi. Sur 119, J’ai eu 109 voix et tout s’est joué dans la salle. Alors si vous deviez faire le bilan de votre prédécesseur, Mamadou Sidibé, à  la tête de l’institution ? Le bilan de l’ancienne équipe est honorable. Ils ont maintenu notre association en vie à  une période critique de notre évolution économique. Ce qui est important est de consolider leurs acquis depuis le début. l’entreprise malienne doit être connue. Le citoyen malien, les politiques et tous les acteurs économiques, doivent savoir que l’entreprise est au début et à  la fin de tout. Le développement d’un pays passe obligatoirement par l’entreprise. Nous devons renouer avec les entrepreneurs, les écouter davantage. Cela est dû à  l’option politique prise, et finalement, on n’a jamais vraiment fait confiance aux entrepreneurs depuis l’indépendance… N’est-ce pas la faute des entrepreneurs ? Ne sont-ils pas trop dépendants des politiques ? Non, je dirai que cela est dû à  tous ces choix politiques pris depuis la première République jusqu’à  nos jours. On a opté pour le libéralisme absolu, et cela va dans tous les sens. Les dirigeants politiques doivent prendre conscience du rôle de l’entreprise pour réformer l’économie. Ce ne sont pas que des subventions ou des programmes qui vont changer la donne. Il faut aujourd’hui des réformes ambitieuses pour faire bouger les choses, et ce sont les entrepreneurs qui doivent dire à  l’à‰tat ce qu’il faut pour produire. Les subventions ne mènent à  rien et mettent en danger la vie même de l’entreprise, parce que le jour o๠elles vont s’arrêter, l’entreprise va tomber. l’à‰tat doit mettre en place les infrastructures et aider à  sécuriser et à  protéger l’entreprise. Quels types de réformes ? Je vous donne l’exemple de l’agriculture, un domaine o๠il s’agit de créer des vraies filières. Est-ce qu’on veut faire de l’arachide ou du riz ? Prendre en compte tout ce qui concerne la commercialisation, le conditionnement, la consommation, etc. Faut-il subventionner l’engrais ou les semences ? Donc vous comprenez, il y a tellement de questions qui se posent, qu’il faut réformer l’approche de l’à‰tat dans ce secteur. Pour en revenir au CNPM, il y a aujourd’hui des grands patrons réunis en son sein, tout comme des représentants de petites PME en besoin de financement. Que prévoyez-vous pour leur développement ? Vous savez, même nous qui sommes considérés comme de grands patrons, ne sommes que des dirigeants de PME. Il n’y a pas au Mali de très grandes entreprises et de toute façon, l’avenir de ce pays, ce sont les PME et PMI. l’économie française est tenue aujourd’hui par des centaines de PME, qui sont mondialement reconnues, championnes dans leur catégorie et qui fournissent les grandes sociétés mondiales. Mais dans notre pays, le tissu des PME est très restreint. Beaucoup ne survivent pas. Est-ce lié au manque de financement ? Non, pas seulement. Il y a surtout une part de responsabilité de l’entrepreneur. Il existe des solutions alternatives à  tous les problèmes. Nous sommes dans un monde hyper concurrentiel. Il ne s’agit plus de concurrence nationale mais africaine, voire internationale. On dit toujours aux entrepreneurs que les outils numériques ne sont pas adaptés à  leur contexte. C’’est faux ! Il y a quand même un sérieux problème de connectivité au Mali, qui limite le plein accès à  l’ère du numérique… Et pourtant, elle s’améliore. Chez moi, J’ai la fibre optique. Le droit d’entrée coûte cher certes, mais C’’est une nécessité pour se développer. Au lieu de construire un bâtiment pour se vanter d’avoir un siège, faà®tes de la location et payez la fibre optique ! C’’est aussi ça l’esprit entrepreneurial ! Donnez-nous trois axes forts des réformes que vous allez entreprendre au CNPM. D’abord, sécuriser et protéger nos entreprises. Veiller à  ce que les grandes entreprises de distribution, et même celles qui évoluent dans le numérique, soient incitées à  venir s’installer au Mali. C’’est cela notre ambition première pour les cinq prochaines années. Sur le climat des affaires, le guichet unique, les réformes, êtes-vous satisfait malgré la crise récente ? Le problème est lié au fait que malgré de bons textes, tels que le guichet unique ou le Code des investissements, on doit encore œuvrer à  la simplification de l’accès à  ces outils, pour le plus grand nombre. On pourrait confier le guichet unique à  un privé par exemple ! Quant au Code des investissements, il doit être simplifié pour les entrepreneurs, pour éviter qu’ils continuent d’être à  la merci de certains fonctionnaires, sur bien des aspects. Par exemple, si vous avez droit à  une exonération fiscale, ce n’est pas à  l’à‰tat de gérer, cela doit être automatique, car la loi l’autorise ! Il faudrait donc trouver les bons mécanismes pour simplifier les facilités d’investissements.

Tiéman H. Coulibaly : «Nous sommes en alerte maximale»

Journal du Mali: Des opérations anti-terroristes sont en cours depuis quelques jours au Mali. Pourriez-vous nous dire ce qui se passe exactement sur le terrain ? Tiéman Hubert Coulibaly : Il y a des opérations anti-terroristes qui se déroulent effectivement dans le sud depuis quelques temps, suite à  l’attaque de la localité de Misseni. Nous avons dépêché non seulement des renforts, mais aussi déployé une opération sur la base d’un concept bien étudié. Ces opérations sont conduites par le Chef d’à‰tat-Major Général des Armées, dont l’adjoint s’est rendu immédiatement sur zone afin de réorganiser les troupes et donner une réponse adéquate à  la menace qui s’est clairement exprimée là -bas. Aujourd’hui, il y a des acquis en terme opérationnel. Nous avons pu mettre un coup d’arrêt aux ambitions de ce groupe. D’ailleurs, du matériel, non seulement roulant mais aussi des armes et divers objets, a pu être récupéré dans la forêt de Sama, suite à  une offensive qui nous a permis de démanteler un camp refuge dans cette forêt de 13 500 hectares qui est très dense, sachant que la pluie a rendu le terrain difficile. Mais je pense que les acquis, au moment o๠je vous parle, sont positifs. Cela dit, il faut bien lire la situation. Le développement de cette menace dans le sud du Mali touche aussi le nord de la Côte d’Ivoire, certainement l’est de la Guinée, et peut-être l’ouest du Burkina Faso. Il faut dire clairement que le projet politique de ces groupes-là  est de s’opposer à  notre mode de vie démocratique, tolérant, moderne, ouvert sur le monde, et que pour cela, ils sont prêts à  déstabiliser tous nos à‰tats. Je me suis rendu en Côte d’Ivoire afin de mettre en place une plate-forme de coopération permettant d’optimiser l’articulation de nos forces à  nos frontières. Bientôt je me rendrai en Guinée parce qu’une menace s’était profilée à  Yanfolila qui est un peu la ville jumelle de Mandiana en Guinée. Nous avons dépêché une compagnie d’intervention rapide de la Garde nationale, en collaboration avec nos frères et partenaires de la Guinée, pour circonscrire les velléités qui voulaient s’exprimer dans cette partie du Mali. Donc au final, nous sommes en alerte maximale, partout sur le territoire national. Quel est l’objectif de ces groupes terroristes que vous traquez ? Les développements au sud doivent être lus comme une suite du projet terroriste qui s’était adressé à  la ville de Konna en 2013 et qui a été arrêté. Ces groupes n’ont pas démordu et entendent opposer leur volonté politique, au moyen de la violence, à  la nôtre. Nous sommes l’à‰tat, nous sommes l’armée, nous seuls avons sur notre territoire, le monopole de la violence. C’’est l’à‰tat qui peut déployer une violence légitime et légale et C’’est à  cela que nous sommes appelés face à  ces groupes-là . Cela demande beaucoup de cohésion, une meilleure organisation de nos forces de défense et de sécurité, qui doivent intégrer l’élément terroriste dans les pratiques quotidiennes de gouvernance. Cela demande une conscience aigà¼e des populations qui doivent collaborer avec les forces de défense et de sécurité, pour que nous soyons non seulement en symbiose avec nos populations, mais aussi qu’elles nous aident au moyen de renseignements immédiats, de coopération sur le terrain et d’accueil de nos forces. à‰videmment cela demande aussi que ces forces aient un comportement irréprochable vis-à -vis des populations pour que cette guerre aboutisse à  une victoire pour le Mali. Quel accueil font les populations aux militaires ? Elles qui n’étaient pas habituées à  ce genre de situation de menace et d’activités djihadistes. Aujourd’hui, ça se passe très bien. Les populations, nous le constatons, ont une confiance renouvelée en leur armée et nous voyons l’appréciation positive qui est faite de l’engagement clair de nos forces de défense et de sécurité à , non seulement faire face aux attaques et à  les traiter convenablement, mais aussi à  engager par moment des poursuites pour traquer et détruire le dispositif terroriste. Nous voyons que les populations, partout sur le territoire, manifestent un soutien à  nos forces armées. Vous évoquez les groupes djihadistes qui menacent le Mali. Quels sont-ils ? Vous savez, Ansar Dine, MUJAO, Boko Haram, Ansar Al Charia, GSPC dans le temps, AQMI, Daesh…C’’est du terrorisme, prenant pour prétexte l’islam. Je vous ai dit que dans le fond, ils veulent s’opposer à  une manière de vivre. Alors quelque soit leur nom ou l’enseigne devant leur crémerie, le principe est le même : s’attaquer à  un à‰tat légitime, faire peur à  des populations afin de leur imposer leur volonté. Et pour certains, leur volonté est non seulement d’asservir le peuple, mais aussi d’avoir un territoire à  leur disposition de manière à  répondre favorablement et efficacement aux sollicitations de leurs complices narcotrafiquants. Je vous inviterais à  analyser les zones d’activité de ces terroristes, que ce soit au nord du Mali, au sud de la Libye, en Egypte et dans cet axe dans le sud du Mali. Ma thèse est qu’un nouvel arc de fragilité de nos à‰tats est en train de se tracer sur cette ligne qui part de la Guinée à  l’est, en passant le Mali au sud, la Côte d’Ivoire au nord, le Burkina à  l’ouest, et jusqu’au Niger sur toute la zone qui concerne Niamey et la zone frontalière avec la Libye. Dans la partie qui concerne le Mali, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée, et on peut pousser jusqu’au Sénégal oriental, il y a un élément intéressant qui est lié à  l’activité d’orpaillage. Si nous essayons de rapprocher les sites o๠nous avons identifié ou soupçonné un passage de ces groupes terroristes, nous nous rendons compte que cela correspond à  des sites d’orpaillage. Donc, il faut que nous y fassions très attention. Je prétends que ces sites d’orpaillage sont en train de devenir des sources de financement pour des activités terroristes. Autrement dit, ils se servent dans notre sous-sol, ils prennent notre or alluvionnaire et se financent là -dessus. Ce n’est plus uniquement les activités de trafic de drogue ou les prises d’otage qui aujourd’hui financent ce grand terrorisme-là . Les sites d’orpaillage sont donc des éléments à  surveiller de très près. Il apparait que plusieurs de ces djihadistes sont des Maliens, des gens qui se sont radicalisés au sein de leurs communautés. Comment l’armée malienne gère-t-elle cela ? Nous aurons les mêmes modes opératoires que tous les autres pays. La difficulté du terrorisme, C’’est bien cela. Il ne s’agit pas d’une armée qui vient d’ailleurs et nous attaque à  nos frontières. Il s’agit d’un ennemi qui est parmi nous et qui peut s’exprimer n’importe o๠et à  n’importe quel moment. Cette expression violente sur base confessionnelle a été nourrie patiemment dans beaucoup de nos pays. Les adhérents à  ces thèses radicales et excluantes sont au Mali depuis très longtemps, depuis l’époque de l’administration coloniale. Il y a eu des épisodes o๠des membres de certaines confréries ont du se cacher dans des puits parce qu’ils étaient traqués par l’administration coloniale. Donc il y a eu une sédimentation pendant toutes ces années, et un contexte international favorable à  leur éclosion, avec ce qui s’est passé en Libye et ses conséquences. Il y aussi les faiblesses internes de nos à‰tats post-coloniaux et leurs difficultés à  prendre en charge nos problèmes. C’’est un ensemble de choses qui font qu’aujourd’hui, nous devons changer de posture. En matière de gouvernance, de règles de gestion publique, en matière de comportement social y compris de la classe dirigeante, et sur ce point-là  J’adhère totalement aux positions prises de manière claire par le président de la République, par rapport à  l’orthodoxie dans la gestion. Tout cela fait partie de l’arsenal pour faire face au terrorisme et à  la déstabilisation intérieure. Qui sont les quinze individus arrêtés la semaine dernière à  la frontière avec la Côte d’Ivoire ? Ce sont des membres de la Dawa, une organisation à  propos de laquelle nous nous posons de plus en plus de questions. Il y a des Maliens, des Franco-maliens, des Français, des Mauritaniens. C’’est un dossier qui est pris en charge par des services spécialisés. Ce que je peux vous dire, C’’est qu’ils étaient en Côte d’Ivoire et qu’ils ont passé la frontière parce que les prêches, qui étaient de plus en plus violents, ont été interdits là -bas. à€ quand une telle mesure au Mali ? Cela est du ressort du ministre de l’Administration territoriale, et de manière collatérale de celui de la Sécurité. Nous, à  la Défense, nous pensons que les décisions administratives qui doivent être prises de manière à  circonscrire et à  réduire les opportunités d’initiatives pour les terroristes et mettre un frein à  la prospérité de leur idéologie, sont bonnes à  prendre. Vous avez évoqué les récentes actions que nos FAMa ont menées avec succès. Peut-on aujourd’hui dire que l’armée se porte mieux ? Vous savez, une armée est souvent le reflet, l’image de sa société. Nous faisons beaucoup d’efforts, en demandant aux chefs de corps de veiller au comportement individuel de chaque soldat. Bien entendu, cela ne peut avoir de résonance crédible que si la haute hiérarchie militaire et politique a elle aussi un comportement irréprochable dans son action de tous les jours et vis-à -vis de la troupe. La troupe entendra le message de manière claire si elle aussi a l’impression que ses problèmes sont pris en charge de manière résolue par la hiérarchie. Elle nous écoutera attentivement si elle a l’impression que nous nous soucions d’elle. C’’est le cas aujourd’hui. Nous nous soucions des soldats, de leurs conditions de vie, de celles de leurs familles, de leurs carrières dans l’armée, et éventuellement de la continuation de leur vie de citoyen après l’armée. La Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) donne sur une période de cinq ans un certain nombre de moyens, de manière à  améliorer les conditions de vie du soldat malien, ses capacités opérationnelles, les relations entre le commandement et la troupe en renforçant les formations, y compris pour les responsables, en matière d’éthique, de comportement, en matière de renforcement de la chaine de commandement et du pouvoir positif des chefs sur la troupe. Bref, tout un environnement qui fera que la confiance sera renforcée au niveau du soldat. Je pense qu’il y a aujourd’hui un état d’esprit positif. Car nous nous battons pour le niveau d’équipement, les capacités de se mouvoir sur terre et dans les airs, à  travers des solutions pour améliorer l’aéromobilité de notre armée. Tout cela est important. Mais le plus important, C’’est l’état d’esprit. Nous nous battons pour le drapeau. Est-ce que les chefs qui nous dirigent sont des chefs en qui nous avons une confiance claire ? C’’est tout cela qui fait que l’armée devient un tout cohérent mais surtout un tout efficace. Le travail a commencé et je crois que les résultats que nous avons eu sur le terrain prouvent qu’il y a l’amorce d’un mieux-être. à€ propos des moyens aériens, des annonces ont été faites il y a quelques semaines. O๠en est-on ? Avec la société brésilienne Embraer, nous avons signé un contrat pour l’acquisition d’un certain nombre d’aéronefs. Ce sont des avions d’attaque légers qui ont des capacités de feu et de surveillance. Nous avons besoin de surveiller le territoire, qui est vaste, avec des lignes de frontière très longues, et en matière d’opérations, nous avons de très importantes élongations : par exemple, 1 200km d’un point de surveillance à  un autre. Pouvez-vous nous dire quand ils seront livrés ? Très bientôt. La procédure n’est pas totalement bouclée. Le Mali n’a pas beaucoup de moyens et ces équipements coûtent cher. Ce que je peux vous dire, C’’est que le contrat est signé mais il y a encore des étapes à  boucler afin de le rendre totalement opérationnel. Nous espérons finir cela rapidement afin que l’armée de l’air puisse remplir son contrat opérationnel dans les mois à  venir. De combien d’hommes l’armée malienne est-elle composée ? Beaucoup et pas assez. Beaucoup, parce que le pays a peu de moyens. Mais pas assez, parce que le territoire est vaste et qu’il nous faut davantage d’hommes pour en assurer la sécurité. Nous avons un plan de recrutement qui va commencer dans quelques jours pour la gendarmerie, l’armée de terre, l’armée de l’air, pour laquelle il faut de l’expertise, mais aussi pour la Garde nationale qui est une arme extrêmement importante dans notre dispositif de défense des frontières. Un gros contingent va être recruté cette année. En l’état actuel de la situation, je ne souhaite pas vous donner de chiffres car un travail est en cours sur ce thème. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Quelles sont les dispositions que prévoit l‘accord de paix concernant les ex-combattants des groupes armés ? D’abord, permettez-moi de dire que je me réjouis de la signature de cet accord de Bamako, préparé à  Alger mais signé à  Bamako. Je vous confirme que dans sa mise en œuvre, le ministère de la Défense est en première ligne. Déjà  pour faire en sorte que la cessation des hostilités et le cessez-le-feu deviennent une constante. Deuxièmement, pour contribuer à  ce que les éléments qui ont été faits prisonniers de part et d’autre soient libérés pour ceux d’entre eux qui sont libérables. Et troisièmement, pour faire fonctionner les différents outils, comité de suivi et comité technique sur le terrain, pour que la sécurité dans toutes les zones qui ont été soumises au conflit et celles o๠un potentiel d’insécurité ou de violence résiduelle pourraient s’exprimer, puissent bénéficier d’une protection par les forces armées maliennes mais aussi par les éléments des groupes armés qui aujourd’hui adhèrent sincèrement à  l’accord. Parce que bien souvent, il s’agit d’éléments ressortissants de ces zones, qui eux-mêmes ont intérêt à  ce que leurs familles et leur entourage bénéficient du maximum de protection pour faciliter le retour à  la vie normale, le retour des réfugiés. Et là  peut commencer une fraternité d’armes renouvelée. Alors, au bout de ce genre de crise, d’épisodes violents, il y a le processus communément désigné par l’acronyme DDR (Démobilisation Désarmement Réinsertion). C’’est le C’œur du mécanisme de mise en œuvre de l’accord, et à  mon avis, l’adjuvant principal pour atteindre la paix. Il faut réussir ce processus, pour éviter une rechute, pour éviter la production de nouveaux éléments « crisogènes ». C’’est ainsi que le ministère de la Défense a travaillé en interne pendant plusieurs mois sur sa conception et sa vision du processus DDR. Nous avons fini la semaine dernière et J’ai écrit au Premier ministre pour lui transmettre notre vision sur la manière dont devrait se dérouler ce processus pour que les chances de réussite soient optimisées. Cela nécessite beaucoup de moyens. Il faut commencer par les sites de cantonnement, pour identifier qui est qui, qui est combattant, de quelle obédience, qui veut faire quoi pour la suite, dans la mesure o๠nous avons décidé de mettre fin à  toutes les violences. Qui veut devenir soldat dans l’armée malienne pour servir le Mali, qui veut devenir cordonnier, maçon, ingénieur etC’…Et puis, il y a le filtre sanitaire. Il faut impérativement que tous ces combattants soient évalués sur le plan sanitaire pour ensuite voir comment les orienter vers une vie coupée de la violence. Certains vont être intégrés, voire réintégrés dans l’armée. Ne craignez-vous pas que cela passe mal au niveau des troupes ? C’’est un processus qui peut évidemment, comporter des volets difficiles, psychologiquement douloureux. Le président de la République a donné un exemple à  chacun d’entre nous, quand le 15 mai l’accord a été signé et quand le 20 juin il a été complété par les autres signataires. Vous avez vu des images o๠des hommes sont tombés dans les bras les uns des autres, alors que juste avant, ils avaient du mal à  se serrer la main. Ils ont partagé un repas. Aujourd’hui, nous enregistrons la présence à  Bamako des chefs de groupes armés qui, il n’y a pas si longtemps, étaient en rupture totale avec l’à‰tat du Mali. Donc, la paix, nous devons l’accepter et la reconnaà®tre, nécessite de nous un effort d’oubli de soi, un effort d’accepter celui qui, il y a peu, était considéré comme un irréductible ennemi. Ces aspects psychologiques douloureux qui s’adressent au premier chef à la troupe, doivent être pris en charge. D’abord par le ministre de la Défense, qui est l’autorité politique de premier plan, puis par la hiérarchie militaire et tout l’environnement gouvernemental pour que ceux dont nous partageons définitivement la douleur d’avoir perdu des frères d’armes dans des conditions particulièrement traumatisantes, soient accompagnés de manière à ce que ces épisodes puissent être surmontés. Ces efforts, nous devons les faire. Et nous ferons en sorte que cela ne devienne pas un élément de rupture ou de perturbation de la construction de notre armée. Il est normal que dans un tel processus il y ait des craintes, une peur de rechute et même des phénomènes de refus. Mais notre rôle est de les traiter. Est-ce que la paix dans notre pays vaut la peine que nous engagions ce travail y compris au niveau de la troupe? Je pense que oui ! Je pense que les jeunes qui aujourd’hui défendent notre pays dans les rangs de l’armée ont des ressources psychologiques et civiques assez poussées pour comprendre que pour que l’essentiel demeure, il faut souvent que quelque chose change. Il y a des groupes armés indépendantistes et ceux dits loyalistes. Ces derniers auraient des liens de connivence avec le gouvernement malien. Que répondez-vous à  ceux qui vous accusent d’avoir sous-traité la guerre ? Ni le Mali, encore moins l’armée, n’a de connivence avec qui que ce soit ! Si les groupes armés ont décidé d’exister et de se ranger du côté de la patrie, C’’est eux qui le disent. Ce n’est pas le gouvernement qui les a créé et le gouvernement n’a initié aucune opération ni pris aucune décision en ce qui concerne la création de ces groupes. De la même manière que certains ont pris les armes contre l’à‰tat malien, ces groupes qui se disent patriotes ont été créés. Pourquoi fait-on un procès au gouvernement du Mali ? A-t-on fait un procès à  ceux qui pourraient être les parrains ou les soutiens des groupes qui attaquaient le Mali ? Ce débat est terminé et les DDR concernent tous les combattants, y compris ceux des groupes armés dits patriotes. Beaucoup de Maliens pointent du doigt la présence de troupes étrangères, MINUSMA et Barkhane, sur le territoire malien. Comment se passe aujourd’hui la coopération avec les FAMa ? Notre pays est un grand pays, et un terrain difficile. Les réalités géographiques, les aspects de relief et même climatiques sont très différentes. Et cela a une influence sur les modes opératoires, les postures à  prendre dans telle ou telle partie du pays. Il n’est pas toujours évident pour des intervenants extérieurs de s’adapter au terrain malien. La Force Barkhane est une force issue d’une armée qui connait cette zone, pour avoir été une armée coloniale il y a quelques années. Il y a une tradition méhariste, etc… Ce n’est pas forcément le cas pour les autres. Barkhane est installée là oà¹vous savez, a la mission qui est la sienne, et qui consiste à  tout faire pour réduire les forces terroristes dans cette partie de l’Afrique et pas seulement au Mali. Et, à  mon avis, elle fait très bien son travail. Notre collaboration se passe bien en tous points de vue. C’’est une coopération opérationnelle, qui nous amène à  faire des missions conjointes de surveillance, de patrouille et nous apprenons beaucoup des amis de Barkhane. Bien entendu, il y a des aspects techniques, opérationnels, politiques et de coopération qui peuvent s’améliorer chemin faisant, rien n’est facile. Il faut toujours travailler afin que tout se passe bien. Et qu’avez-vous à  dire sur l’action de la MINUSMA ? En ce qui concerne la MINUSMA, nous avons vu les conditions dans lesquelles cette force a été créée et déployée dans le cadre de la stabilisation du Mali. Dans une autre vie, J’ai été un peu proche du dossier, ça n’a pas été un déploiement facile. La génération des forces a été difficile. Les pays contributeurs dans le cadre des Nations unies, agissent souvent suivant des réalités détachées du terrain. Cela dit, la MINUSMA paie un lourd tribut au Mali. Il y a quelques jours, nous avons été particulièrement bouleversés par l’assassinat lâche de six de ces soldats de la paix qui étaient originaires du pays frère du Burkina Faso. Je pense que rarement l’émotion et la colère nous ont autant étreints qu’au cours de cette cérémonie d’adieu à  ces jeunes. Alors il faut saluer toutes les composantes de l’outil de construction de paix, de sécurisation et de stabilisation de notre pays, Barkhane et la MINUSMA. Mais alors comment améliorer la coopération pour éviter cela ? Maintenant, au quotidien, nous devons faire beaucoup d’efforts avec la MINUSMA, pour la sécurisation, notamment des convois. Entre Douentza et Gao, Douentza et Tombouctou, aujourd’hui ce sont les FAMa qui le font. Nous pensons que nous arrivons à  un moment o๠il faut avoir des dispositifs de sécurisation, soit conjoints ou mixtes, des convois humanitaires, d’approvisionnement de ces villes-là  et même d’approvisionnement des troupes de la MINUSMA. Vous savez, la construction de la paix et la stabilisation comportent des éléments qui sont d’un point de vue technique, extrêmement difficiles. C’’est la lutte contre tous les dispositifs explosifs qui jalonnent notre territoire, je veux parler des mines. Nous allons devoir engager une grande opération de déminage. Sinon, pendant que nous sommes engagés à  mettre en œuvre l’accord, nous allons continuer à  perdre des soldats mais aussi et surtout des citoyens parmi lesquels il y aura des enfants. J’ai l’intention de solliciter nos amis de la MINUSMA et les autres, pour qu’en marge de la mise en œuvre de l’accord, nous puissions garantir la sécurité des populations de ces zones qui sont aujourd’hui truffées de ces engins explosifs. Ménaka a été un point névralgique ces derniers temps. Quelle est la situation là -bas, et qui assure la sécurité des habitants de la ville aujourd’hui ? On a voulu faire de Ménaka un point névralgique. Il ne s’est rien passéà Ménaka. à‰videmment, il y a eu l’attaque de la Plateforme contre la CMA, mais il y en a eu sur d’autres points du territoire, il faut le dire. On a voulu en faire un élément de blocage de l’avancée vers la paix et ce n’est pas le fait des groupes armés, C’’est le fait d’autres acteurs. On parle du retour de l’armée malienne à  Ménaka, mais l’armée malienne n’a jamais quitté Ménaka ! C’’est une fausse information, délibérément mise en avant pour brouiller la compréhension de l’opinion que de dire que l’armée malienne est retournée à  Ménaka, qui plus est, trop vite. C’’est vraiment une manipulation de la réalité. Suite aux évènements de Kidal, l’armée s’est auto-cantonnée pour donner un maximum de chances aux efforts des amis du Mali, et plus particulièrement à  ceux du président mauritanien Abdel Aziz qui, à  l’époque, était le président en exercice de l’Union africaine. Il a mis de son temps, de son énergie pour obtenir un arrêt des hostilités. à€ ce jour, l’armée malienne a observé avec une stricte rigueur les dispositions de cet accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités. Cela n’a pas étéle cas pour tous les acteurs. Voudriez-vous que J’évoque Agouni, dont le maire fut chassé et un drapeau autre que celui du Mali planté ? Faut-il que je parle de ce qui s’est passé à  Nampala, à  Léré, à  Diabali, et aux environs de Ménaka, Tin Fadimata, etc ? Le cessez-le-feu a été violé depuis sa signature peut-être une trentaine de fois. Pourquoi a-t-on voulu faire un cas de Ménaka ? l’armée s’est auto-cantonnée pour donner du poids à  ce que le chef d’à‰tat d’un pays frère et ami était venu construire dans notre pays. Et quand l’accord a été signé, l’armée, seule force autorisée à  porter des armes et à  déployer la violence légitime sur le territoire, s’est redéployée avec l’accord de nos partenaires. Donc, aujourd’hui, Ménaka est sécurisée par nos forces et la MINUSMA. l’accord de coopération militaire avec la France a fait couler beaucoup d’encre. Certains reprochent aux autorités d’avoir cédé une partie de la souveraineté militaire du Mali, voire certaines de ses bases, à  l’ancienne puissance coloniale ? Ce n’est pas exact. Aucune base malienne n’est utilisée ni occupée par la France. Vous savez, les mots ont leur sens et ont un retentissement particulier au sein de l’opinion. Donc il faut que nous soyons justes. Le camp Barkhane de Gao a fait l’objet de l’attribution d’une cinquantaine d’hectares. Il a été construit de tentes et de matériels précaires. Le camp de l‘armée malienne est occupé par l’armée malienne. J’y étais il y a quelques jours, croyez donc les assertions de celui qui a vu. Tessalit, je n’ai pas encore pu y aller pour des raisons évidentes. Il fallait éviter de rééditer un certain épisode. Mais J’irai bientôt car nous y avons un détachement qui occupe sa position. Nous y avions également du matériel qui est en train de redescendre à  la faveur de l’accord. Comment pensez-vous, qu’un pays étranger, fut-il l’ami le plus proche, puisse venir occuper un camp ? Cela peut se faire dans le cadre d’un accord, mais ce n’est pas parce que nous recevons des amis dans nos camps que ceux-ci vont être réputés comme étant occupés par ces amis-là . Il y a des fonctionnaires de l’armée française qui sont coopérants ici, mais est-ce que Jean-Yves Le Drian est ministre de la Défense du Mali ? Non, C’’est moi qui suis le ministre de la Défense du Mali. Ce n’est pas parce que J’ai un ami qui me donne de la ressource humaine pour les nécessités de notre amitié qu’il devient forcément chef de ma famille ! Mais que dites-vous du sentiment de souveraineté bafouée et de retour en arrière ? On parle de retour en arrière… à‰tait-ce un retour en arrière quand l’offensive djihadiste a été arrêtée à  Konna ? Est-ce que nous allons nous débarrasser du complexe de colonisés ? Moi je parle avec mon homologue, de ministre à  ministre. Nous avons eu besoin qu’un ami vienne nous aider, de la même manière que nos ancêtres sont allés les aider lors de la Grande Guerre puis lors de la Seconde Guerre mondiale. En 2012, nous avons eu besoin que ce pays vienne nous aider parce que nous n’étions pas en position et en situation de contrer ceux qui voulaient transformer définitivement le destin de notre pays. Est-ce que ce jour-là  nous avons parlé de retour en arrière ? Moi, je n’ai pas de complexe. Le Mali a ses amis, et le Mali a ses intérêts. Il y a plus d’un an, l’armée a connu une défaite malheureuse à  Kidal. Une commission d’enquête parlementaire a travaillé sur ce sujet. Que savez-vous de ses conclusions et quelle est votre appréciation de ces évènements ? Vous me permettrez de laisser au Parlement ses prérogatives. La commission d’enquête fait un travail dans le cadre d’attributions qui ne sont pas celles du gouvernement. Donc je ne m’exprimerai pas sur ce rapport que je n’ai pas vu, du reste. Sur le plan opérationnel qui peut nous concerner, vous avez reconnu que ce qui s’est passé à  Kidal s’est mal passé pour nous. C’’est regrettable. Il y a eu des pertes en vies humaines, au-delà  de ce qui pouvait être accepté dans le cadre d’une opération militaire, parce que dans les opérations, malheureusement le fait de perdre des hommes fait partie des données. Mais, à  Kidal, ont été assassinés de manière cruelle, inhumaine, des fonctionnaires, des civils. Aucun soldat malien, aujourd’hui encore, ne peut s’empêcher de vivre mal la mort de ces fonctionnaires. Pour le reste, l’opération militaire, montée dans les conditions dans lesquelles elle a été montée, a été un échec. Nous avons perdu des hommes, du matériel. Cet échec a encore aujourd’hui un retentissement terrible dans nos têtes, dans notre quotidien. à€ tel point que plus jamais l’armée ne se mettra dans une telle situation.

Le Mali refuse d’inhumer Amedy Coulibaly

Selon nos informations, le corps d’Amedy Coulibaly, l’assassin de la policière de Montrouge (Hauts-de-Seine) et de quatre hommes juifs dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, devait être acheminé ce mercredi après-midi par avion à  Bamako, au Mali. Mais suite à  un refus de dernière minute des autorités maliennes, la dépouille du terroriste était de retour ce mardi soir à  l’institut médico-légal de Paris. Le sort du corps du terroriste en rappelle un autre : en 2012, au terme d’une vive polémique, Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban, avait finalement été enterré dans le carré musulman du cimetière intercommunal de Cornebarrieu (Haute-Garonne), près de Toulouse, après le refus de l’Algérie d’accueillir sa dépouille comme le demandait sa famille. Les raisons du refus inconnues Selon la loi, les proches d’un défunt doivent demander l’autorisation d’inhumation au maire de la commune du cimetière choisi. Théoriquement, les édiles ne peuvent la refuser là  o๠il habitait, là  o๠il est mort ou encore là  o๠se trouve un caveau familial. A notre connaissance, la mairie de Grigny (Essonne), d’o๠était originaire Amedy Coulibaly et o๠vivent toujours sa mère et sa sœur, n’a pas reçu de demande d’inhumation. Celle de Viry-Châtillon, dans le même département, o๠il était inscrit sur les listes électorales, non plus. Sa famille très bien pu demander à  ce que sa dépouille soit transférée au Mali, son pays d’origine. Les raisons du refus de Bamako sont pour l’instant inconnues. Chérif et Saà¯d Kouachi, responsables de l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, ont été inhumés ce week-end là  o๠ils résidaient, à  Gennevilliers (Hauts-de-Seine), pour le premier, et à  Reims (Marne), pour le second. Dans les deux cas, les maires avaient expliqué n’avoir «pas le choix», même s’ils auraient préféré ne pas inhumer des terroristes sur leur commune.

Miss Faida 2014 : Doussouba Coulibaly, élue plus belle femme ronde

Les lampions se sont éteints sur la 1ère édition du concours de beauté Miss Faida, au palais de la culture, le dimanche 1er juin dernier. A l’issue d’une compétition rude et pleine de surprise, c’est finalement, Doussouba Coulibaly, qui a été élue Miss Faida 2014. Elle portera durant un an, la toute première couronne de ce concours de beauté initié pour rendre hommage aux femmes rondes. On notait la présence du parrain, le chorégraphe international malien, Sekou Kéà¯ta, la promotrice de Diam Consult, Mme Kanssourou F. Bathily et une foule nombreuse. La salle de 3000 places du palais de la culture était plein à  craquer le dimanche dernier à  l’occasion de la finale de la première édition du concours de la plus belle femme ronde dénommé Miss Faida. Lancée le 28 décembre 2013, cette émission de téléréalité est une initiative de l’Agence de Communication Diam-Consult. Une victoire qui fait l’unanimité ! Autant le public l’a adulée, autant le jury l’a désignée. Mlle Doussouba Coulibaly est, désormais, la nouvelle reine de la beauté de la femme ronde malienne. Elle a reçu des mains du parrain Sekou Keita, un trophée, une couronne, un chèque de 500 000Fcfa, un billet d’avion blanc, 6 mois de formation en informatique et plusieurs autres gadgets. Sa première dauphine, Djelika Soumano, quant à  elle, a reçu un chèque de 300 000Fcfa, trois mois de formation en informatique d’une valeur de 400 000Fcfa. Kouyaté Téné, la deuxième dauphine, a reçu un chèque de 200 000Fcfa, puis une formation en information d’une valeur de 300 000 FCFA. Véritable tribune de la beauté africaine, de l’éloquence et de l’esthétique féminines. La première édition du concours de la plus belle femme ronde avait pour thème : « Le rôle des femmes dans la réconciliation est non négligeable « . Selon la promotrice, elle a expliqué le choix du thème par le fait que les femmes sont le socle de la vie et de l’humanité. « Par conséquent, nous devons valoriser leur savoir-faire en leur accordant une place de choix dans notre société. Je pense qu’en plaçant la femme au C’œur de la réconciliation nationale, nous pourrions plus facilement tourner la page sombre que nous avions connue en nous pardonnant les uns les autres. Car, sans la réconciliation et la paix, aucun développement n’est possible » a-t-elle déclaré. Mme Kanssourou F. Bathily, d’ajouter que l’objectif recherché à  travers Miss Faida est tout d’abord de donner l’opportunité aux jeunes filles rondes, ayant au moins un baccalauréat, qui ont su garder leur teint naturel intact, qui connaissent leurs traditions, qui ont une très bonne culture générale et qui sont un modèle pour les générations futures, de mettre en exergue leur beauté physique. Ensuite, il s’agissait de promouvoir la beauté naturelle de la femme africaine et son rôle dans la cohésion sociale, de valoriser ses atouts physiques et intellectuels, de créer un cadre de rapprochement et d’échange culturel régional puis sous régional. Une soirée riche en son et en couleur Dans le déroulé de la soirée, c’est par une chorégraphie que les 9 jeunes filles, arborant une tenue traditionnelle ont visité les quatre coins du Mali par ses rythmes musicaux. Suivra le passage noté en tenue moderne. L’autre instant important du concours était le moment du speech. Les candidates ont ainsi présenté l’histoire de la reine Sogona. Il faut le dire, pendant tout leur passage, le public a vraiment vibré, acclamé les filles et donné un cachet hautement festif à  la soirée dans une salle agréablement décorée et éclairée. En tout cas, le staff de Diam Consult a permis aux milliers de spectateurs de vivre une soirée de rêve. Plusieurs artistes dont Faty Kouyaté ont meublé les intermèdes. Il faut rappeler que les 9 finalistes ont été en résidence durant 45 jours pour la téléréalité diffusée chaque soir sur la TM2. Au cours de cette émission, les téléspectateurs avaient l’opportunité de choisir parmi les candidates et de voter pour elles par SMS, afin d’augmenter leurs chances de remporter la finale. La note du jury était de 40% et 60% celle du public.

Basket : la saison exceptionnelle de Nagnouma Coulibaly en France

Après avoir tenu son rang avec les Aigles Dames aux Jeux de la Francophonie à  Nice (France) et à  l’Afrobasket de Maputo (Mozambique), malgré une convalescence perturbée par la volonté de servir la patrie, Nagnouma a aussi affolé les statistiques en France o๠est elle créditée d’une saison énorme ! Exceptionnelle! C’’est le commentaire qui revient le plus quand des confrères de l’Hexagone parlent de la saison de Nagnouma Coulibaly en ligue féminine en France. «La Malienne a effectuée une saison exceptionnelle en étant par exemple la seule joueuse du championnat à  finir en double 12.2 points et 13.1 rebonds. Une performance rare dans le milieu professionnel», souligne un chroniqueur sportif. Et C’’est fort naturellement et légitimement que Nagnouma s’est offert le titre de «Meilleure rebondeuse» de la saison avec 13.1 rebonds par match. La joueuse internationale du Mali termine aussi avec la meilleure évaluation du championnat de France avec 19.3. «Ainsi, en 3 ans de présence en ligue féminine, elle s’est tout simplement imposée comme l’une des toutes meilleures joueuses de ce championnat. Et Nagnouma aurait même du gagner cette distinction si son équipe avait été classée un peu mieux dans le championnat», analyse un confrère français. Pilier des Aigles Dames, Nagnouma Coulibaly détient plusieurs records cette saison, en France et même en Europe, dont 45 d’évaluation sur un match ; 25, 23, 21, 20 rebonds sur un match, etc. La «Meilleure rebondeuse» des trois dernières éditions de l’Afrobasket féminin s’est incontestablement illustrée à  travers de grosses performances avec des matchs à  entre 21 et 23 rebonds. Nagnouma a même atteint les 25 rebonds dans un match face à  Toulouse en novembre 2013. Ce qui était déjà  un record en Europe dans une compétition féminine de basket. Le pivot d’Arras est une géante dans tous les sens de ce superlatif. En effet, Nagnouma l’est non seulement par la taille (1,92m), mais aussi par le talent et la classe qui lui ont déjà  permis de se faire respecter dans le milieu professionnel, notamment en France (Toulouse, Pleyber-Christ de Brest) et en Pologne o๠elle a évolué au sein de Poznan entre 2008-2009. Même diminuée par le retour d’une blessure qui l’avait éloignée du plancher, elle a été l’une des meilleurs joueuses du Mali aux Jeux de la Francophonie «Nice 2013» et à  l’Afrobasket féminin «Maputo 2013» (Mozambique). Elle s’est même adjugée le trophée de «Meilleure rebondeuse» au Mozambique. Pour cette saison 2013-2014, Nagnouma Coulibaly est la «Meilleure joueuse» aux rebonds et à  l’évaluation du championnat féminin de France de Ligue 1. Et C’’est fort naturellement que cette boule d’énergie est l’une des grandes héroà¯nes qui, depuis 2007, sont en train d’écrire les plus belles pages du basket féminin malien. A 25 ans (née le 31 mai 1989 à  Bamako), elle incarne à  elle seule l’espoir du basket féminin malien à  la requête de sa place sur le podium africain. La talentueuse basketteuse qui a affolé les statistiques en France voire en Europe est aujourd’hui de retour au bercail pour des vacances méritées et surtout pour mieux se ressourcer.

14è Forum de Bamako : après-crise oblige !

Un parterre d’invités, d’officiels, de ministres, de personnalités étrangères ont assisté à  l’ouverture de la 14è édition du Forum de Bamako, ce jeudi 13 février à  l’hôtel Salam de Bamako. Le Forum de Bamako, C’’est le « think tank » incontournable pour aborder les grandes questions géopolitiques de l’heure dans un contexte, o๠le Mali qui sort de la crise, fait face à  de multiples défis, sécuritaires, économiques, mais aussi nationaux. Pour Abdoullah Coulibaly, l’un des initiateurs du Forum de Bamako et Directeur de l’institut des Hautes Etudes en management(IHEM), il faut tout d’abord féliciter la sortie de crise, la bonne tenue des élections présidentielles et législatives en encourageant celui qui a été élu. En OFF, Abdoullah Coulibaly nous confie que les Maliens doivent s’unir autour du président IBK et accompagner son action, une manière de dire qu’un seul homme ne peut tout faire, mais une nation oui, si elle sait s’unir pour faire face aux défis collectifs. Parmi les invités, Bert Koenders, le patron de la Minusma n’a pas manqué de souligner « le consensus extraordinaire » de la communauté internationale pour soutenir le Mali et qui n’avait jamais existé auparavant. Une mobilisation qui a conduit au mandat de la Minusma par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour rappel, le mandat de la Minusma s’articule autour de trois points essentiels, que sont la sécurité, la justice et le développement des régions du nord. Bert Koenders souligne par ailleurs que la bonne gouvernance, la réforme du secteur de la sécurité, la création d’emplois pour les jeunes, figurent en bonne place des urgences de l’heure. Car estime, Bert Koenders, le Mali n’est pas le seul pays à  subir les conséquences de cette crise d’ordre régionale. Pour l’Ambassadrice des Etats-Unis, Mary Beth Léonard, il faut regarder en arrière, comprendre pourquoi le Mali est tombé dans l’escarcelle des djihadistes. Si les Etats-Unis ont souvent accompagné notre pays, en matière de formation en lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, il est évident que l’absence de véritables chaà®nes de commandement au sein de l’armée, ont conduit à  la déroute des forces maliennes durant la crise. Mme l’ambassadeur rappelle que cette crise doit interroger les institutions maliennes qui doivent être refondées et plus solides. A Accra, en 2009, Barack Obama avait déclaré que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Le Forum de Bamako aura donc à  se pencher sur tout ça. A comprendre les enjeux de l’après crise, mais aussi à  interroger les failles qui ont conduit à  cette situation au Nord du Mali. Pour cela, des experts comme André Bourgeot, Directeur de recherche au CNRS, Zeini Moulaye, ancien ministre des Affaires étrangères, Brahim Fassi Fihri, directeur de l’institut Amadeus, l’Amiral Jean Dufourcq et des économistes comme Bassary Touré ( BOAD), Martin Ziguele, ancien Premier minitre en Centrafrique, Cheick Tidiane Gadio, homme politique sénégalais, Moussa Mara, ministre malien et bien d’autres lumières éclaireront les débats, pour dégager des pistes de solutions, améliorer la compréhension sur les sables mouvants du Sahel. Parmi les thématiques phares: Comprendre les dynamiques à  l’œuvre, populations, territoires et principales menaces. Construire des dispositifs de sécurité adaptés aux différentes échelles nationales, régionales et internationales. Bâtir des Etats et des administrations publiques à  la hauteur des défis à  relever. Quelles institutions pour un développement et une paix durable. Rôle des entreprises dans la relance économique et le développement etc… La menace terroriste, si elle a été stoppée par l’intervention Serval, n’est pas éloignée, face à  la réapparition de groupuscules djihadistes dans le septentrion malien. l’enlèvement d’une équipe du CICR par le Mujao en est la preuve. Il y a tout juste quelques jours.

Sinko dans le nouveau gouvernement : un pied de nez au FDR

Le Gal de brigade Moussa Sinko Coulibaly fait partie des ministres de la Transition reconduits par Oumar Tatam Ly. Qui plus est, le saint-cyrien conserve son portefeuille ministériel, celui de l’Administration territoriale et la Décentralisation et des Collectivités locales. l’homme récolte ainsi les dividendes de la prouesse dont il a fait montre en réussissant l’organisation de l’élection présidentielle à  la grande satisfaction de tous. En témoigne le satisfécit des multiples missions d’observation électorale présentes au Mali pour la circonstance. En décidant de le reconduire, il s’agira de donner l’occasion à  l’ancien chef de cabinet de l’ex-chef de la junte militaire, de continuer son travail, notamment l’organisation des élections législatives censées se tenir dans un bref délai. Le FDR grince des dents Ce sentiment est loin d’être partagé par le front anti-putsch regroupé au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République(F qui doit certainement grincer des dents suite à  cette reconduction qui a tout l’air, à  leur yeux, d’un pied de nez de la part du nouveau chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En effet depuis les déclarations du ministre à  l’occasion du premier tour de la présidentielle passée qui donnaient IBK vainqueur dès le premier, il n’est plus en odeur de sainteté avec éléments du FDR. Le Gal est devenu du coup leur tête de Turc et ils ne manquent aucune occasion pour le vilipender, allant jusqu’à  demander purement et simplement sa démission. Il est alors accusé à  tort et à  travers d’être à  la solde d’un camp, celui de IBK. La dernière déclaration du ministre Coulibaly qui avaient eu le don de provoquer l’ire des ‘’opposants » était consécutive à  sa rencontre, fin août, avec la classe politique o๠il a proposé la date des élections législatives pour le mois d’octobre. Dans un accès de colère, Djiguiba Keà¯ta du parti pour la renaissance nationale(Parena) s’était fendu d’une lettre corrosive dans laquelle il rappelle au ministre qu’il est à  son poste par le fait d’un crime imprescriptible (putsch), son mépris pour la classe politique. Celui que l’on surnomme PPR n’a pas hésité de dénoncer ce qu’il a appelé la trahison et l’ingratitude envers la Nation du président de la Transition Dioncounda Traoré en élevant le ministre au grade de Général de brigade avant d’évoquer son incompétence à  s’occuper des législatives. Des élections, selon PPR, doivent être organisées par les nouvelles autorités après avoir corrigé les imperfections de la présidentielle. Ironie de l’histoire, Moussa Sinko Coulibaly a été reconduit dans le but justement d’organiser ces mêmes élections. Le FDR va-t-il faire contre mauvaise fortune bon C’œur ou boycotter les législatives ? La réponse sera peut-être à  l’issue d’une rencontre du FDR qui doit tenir aujourd’hui.

Législatives au Mali : premier tour le 27 octobre ?

C’’est lors d’une rencontre s’inscrivant dans le cadre habituel de concertation du département avec les partis politiques que le ministre Moussa Sinko Coulibaly a déclaré qu’il propose la date du 27 octobre prochain pour la tenue du premier tour des élections législatives « avec la possibilité de faire trois semaines plus tard, le deuxième tour dans les localités o๠cela va s’imposer.» Selon le ministre, cette proposition de date sera transmise au Premier ministre dès ce vendredi 23 août. Par ailleurs, il a indiqué qu’après un bilan rapide des élections présidentielles, il y a plus de points positifs que négatifs. « C’’est ce qui nous donne aujourd’hui la confiance et le courage de dire qu’il faut aller aux élections législatives comme nous l’avions prévu non seulement dans l’accord cadre qui avait été signé avec la CEDEAO mais aussi dans la feuille de route qui a été présentée à  l’Assemblée nationale » a-t-il expliqué avant de poursuivre « nous avons pensé qu’il ne fallait pas casser la dynamique des élections». Une date qui ne fait pas l’unanimité Les raisons évoquées n’ont pas convaincu certains représentants des partis politiques présents dans la salle. D’aucuns ont souhaité une réunion d’évaluation de la présidentielle afin de corriger les dysfonctionnements et mieux organiser les législatives. Pour d’autres, la mission du gouvernement de transition en ce moment est de préparer les dossiers pour la passation, de gérer les affaires courantes avant l’investiture et c’est au nouveau président de discuter avec la classe politique pour organiser les législatives. En réponse aux différentes inquiétudes, le ministre a affirmé que « les difficultés rencontrées lors du scrutin passé ne seront pas occultées et que les insuffisances sont un défi supplémentaire à  relever». Pour le ministre, même si les équipes doivent changer, les quelque semaines restantes doivent être mises à  profit. « Tout ce qui peut être amélioré avant les législatives, nous nous ferons le devoir de le faire. Nous allons nous inscrire dans la même dynamique, de corriger, d’améliorer et d’apporter ce qu’il faut pour qu’on ait un processus plus performant. » a-t-il expliqué. Il a aussi annoncé qu’une mission sera envoyée le mois prochain au Bénin pour s’inspirer du processus qui leur permet d’organiser des élections très simplifiées.

Gouagnon Coulibaly : « des dysfonctionnements ont été amplifiés au 2ème tour… »

Après avoir remercié le peuple malien pour sa grande mobilisation et sa maturité, et la communauté internationale pour son accompagnement, Gouagnon Coulibaly a fait cas de dysfonctionnements constatés au second tour de l’élection présidentielle du 11 août. Pour le coordinateur national de campagne de Soumaà¯la Cissé « ces dysfonctionnements ont été amplifiés au 2ème tour entachant de façon significative la crédibilité des résultats. » Il a évoqué « la découverte d’urnes dans les mosquées à  Daoudabougou et à  Sabalibougou, et d’une urne remplie de bulletins dans le bureau de vote n°12 de Kalabancoro Kouloubéni ». « Ces découvertes ont fait l’objet de constats d’huissiers » a ajouté M. Coulibaly. « Tout au long de la journée du 11 août, nos mandataires, délégués et autres agents électoraux ont fait l’objet d’intimidations, d’interpellation et même de détention par les forces de l’ordre. M. Jeamille Bittar a fait l’objet d’intimidation judiciaire le 11 août par la perquisition de son imprimerie » a t-il poursuivi. Pour le coordinateur, « malgré toutes ces défaillances », Il reste serein et demande à  « l’ensemble des militantes et militants et à  tous ceux qui ont voté pour le candidat Soumaà¯la de rester mobilisés et vigilants. » M. Coulibaly a annoncé que le candidat s’adressera aux Maliens très prochainement. Arrivé en 2ème position après la proclamation des résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle, le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé avait tenu un point de presse, le 2 août dernier pour demander une meilleure organisation du second tour.

Présidentielle 2013: le premier tour maintenu le 28 juillet

«l’élection présidentielle aura lieu le 28 juillet, le gouvernement malien n’a jamais fixé deux dates. Le ministère de l’Administration territoriale n’a jamais eu de doutes», a déclaré le colonel Moussa Sinko Coulibaly, à  l’issue d’une rencontre à  Bamako avec des diplomates et des partenaires financiers du Mali. Il a affirmé que son ministère était «en réalité la seule structure» chargée d’organiser les élections au Mali. «Nous avons fixé la date, elle est maintenue», a dit le colonel Coulibaly, ajoutant: «Si on devait reporter les élections d’un ou deux mois, ça n’améliorerait pas les choses, au contraire». Le ministre a précisé que la distribution des cartes d’électeurs avait commencé, et qu’il y avait «un engouement» des Maliens pour ce scrutin. Difficile de respecter le délai selon la Céni La semaine dernière, Mamadou Diamountani, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), autre structure chargée d’organiser les élections, avait affirmé qu’il serait «extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection» à  la date prévue. «D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à  relever», avait-il déclaré, citant en particulier le retard pris dans «la production» des cartes d’électeurs destinées à  près de 7 millions de personnes. Toujours selon le premier responsable de la CENI, il faudrait raisonnablement avoir plus que les 30 jours qui nous séparent du 28 juillet, date du 1er tour. « Le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », selon M. Diamountani. Il a également mis en avant la situation à  Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) o๠l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement de transition à  Bamako et le MNLA conclu le 18 juin à  Ouagadougou. C’’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à  la date prévue. Un ministre malien avait de son côté affirmé vendredi 28 juin à  l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ». La France réagit et tente de rassurer Le même vendredi, le porte-parole du Quai d’Orsay a assuré que l’élection présidentielle au Mali « se tiendra dans les délais prévus. Nous fournirons tout appui nécessaire aux autorités maliennes si elles l’estiment nécessaire », précisant que jusqu’ici, la France n’avait pas été sollicitée. « Les choses avancent, les choses progressent selon les schémas, les stratégies, les calendriers qui ont été annoncés. La date du 28 juillet est très importante car elle permettra de doter le Mali d’autorités politiques légitimes », a ajouté le porte-parole. Lors d’une visite lundi 1er juillet en Côte d’Ivoire, le premier ministre Django Cissoko a déclaré au sortir d’une audience que lui a accordée le président ivoirien Alassane Ouattara que « L’échéance du 28 juillet pour l’organisation du 1er tour de la présidentielle malienne est tenable ». La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France. La tenue des élections est également la condition posée par les américains pour apporter un soutien et financier au Mali, pour la reconstruction et la sécurisation du pays.

Tiéman Hubert Coulibaly : «Le Niger et le Mali ont un destin commun»

« Le Niger et le Mali ont un destin commun », affirme le ministre malien des Affaires étrangères après la double tragédie d’Agadez et d’Arlit, jeudi matin au Niger. Que veut-il dire ? Tiéman Coulibaly est actuellement à  Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en vue du sommet du samedi 25 mai qui marque le 50ème anniversaire de la naissance de l’OUA, Organisation de l’unité africaine (l’actuelle Union africaine). Au lendemain des attentats au Niger, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est votre réaction après le double attentat dans le nord du Niger ? Tiéman Coulibaly : Une indignation, une grande tristesse. Bien entendu, le président Dioncounda Traoré a sûrement eu son ami et frère Mahamadou Issoufou, président du Niger, au téléphone, et nous sommes tristes. Nous sommes tristes de voir ces soldats, qui ont été tués, lâchement. Nous sommes tristes de voir cette attaque contre des intérêts économiques importants. Mais nous sommes déterminés dans la lutte contre le terrorisme dans notre région. C’’est la preuve que nous avions raison d’appeler le monde entier au secours, au chevet du Sahel, singulièrement le Mali, pour nous défendre et nous aider à  nous débarrasser du terrorisme. Ils s’attaquent au Niger qui est à  côté, ils s’attaquent à  des intérêts économiques importants, ils s’attaquent à  des casernes. Donc nous devons, plus que jamais, renforcer notre mobilisation, pied à  pied, contre le terrorisme, partout o๠il se trouve. On disait ces dernières semaines que la guerre était finie, que Ansar Dine, le Mujao, Aqmi, étaient défaits. Est-ce que le double attentat ne prouve pas le contraire ? La guerre est finie, la guerre conventionnelle ! Mais nous savions que nous aurions à  faire face à  des affrontements asymétriques, des situations comme ça, et pendant longtemps ! Et C’’est pour ça que lors du vote de la résolution 2 100 des Nations unies, nous nous sommes battus pour qu’il y ait des ressources militaires disponibles à  côté de la force de stabilisation, pour continuer à  traquer les terroristes et à  les détruire. Et même, nous avons fait en sorte que cette force de stabilisation ait des capacités offensives ! Est-ce que vous n’êtes tout de même pas surpris par la capacité opérationnelle des terroristes, qui ont réussi à  mener deux attaques simultanées, avec malheureusement, un bilan très lourd, notamment dans cette caserne d’Agadez ? Moi, je ne suis pas surpris. Parce que dès le début de la crise, nous l’avions dit. Nous avions dit que ce sont des fous qui sont déterminés et qui sont lourdement armés. Et certains ont reçu une formation pointue. Mais vous ne pensiez pas, comme beaucoup, que le Mujao était décapité ? Non. Le terrorisme est rampant. Il s’insinue, il se cache au sein de la population. (Le terroriste) est un homme comme vous et moi, jusqu’au moment o๠il fait exploser sa ceinture qu’il porte sous son boubou ou sous son costume. Oui, mais s’il y a deux attentats en même temps, ça veut dire qu’il y a une tête, qu’il y a un chef… Mais bien sûr, il y a un chef ! Il y a des chefs qui ont été détruits, mais ils les ont remplacés par d’autres ! C’’est une lutte de longue haleine ! Nous devons continuer. Moi, J’insiste. Je profite de votre micro pour lancer un appel à  l’ensemble de nos partenaires, pour qu’ils comprennent que nous sommes loin d’en avoir fini avec le terrorisme. Et C’’est pour ça aussi que J’insiste pour appeler les groupes armés, qui pensent avoir des revendications politiques à  faire valoir, à  déposer les armes, (…) afin que nous puissions faire la part des choses, entre ce qui est véritablement politique, qui mérite d’être écouté et analysé, et ce qui est terroriste, qui ne mérite que d’être détruit ! Cette revendication du Mujao est-elle crédible? Le Mujao ne peut rien revendiquer. Le Mujao n’a aucune légitimité pour revendiquer. Le Mujao est un ramassis de trafiquants de drogue, de criminels, d’individus désespérés qui se sont livrés à  la violence. La seule solution sera de les combattre jusqu’au bout ! Mais est-ce que le dénommé Abu Sahraoui, qui revendique ce double attentat, existe réellement et est de nature à  avoir préparé ce double attentat ? s’il le revendique, C’’est bien qu’il existe quelque part ! En tout cas il y a bien quelqu’un qui s’appelle comme ça ! Est-ce que vous ne craignez pas que le Niger ne soit durablement fragilisé par ce qui s’est passé ? Bien sûr ! Mais vous allez voir ! Nous allons nous organiser avec nos partenaires pour répondre à  ça ! Est-ce que ça ne change pas la donne ? Est-ce que la Minusma ne va pas se déployer, non seulement au Mali, mais aussi au Niger? C’’est à  voir. C’’est peut-être une idée à  explorer. En tout cas, nous avons un destin commun, Mali et Niger. Et vous ne craignez pas que le Niger manque à  la solidarité nécessaire à  tous les Etats du Sahel, désormais, face au terrorisme? Pourquoi? A cause de ce double attentat, qui évidemment, doit ébranler les populations nigériennes, notamment à  Agadez. Mais vous savez, ce qui s’est passé au Mali avait déjà  ébranlé les Nigériens ! Et C’’est pour ça qu’ils se sont engagés avec nous ! Ce qui touche Gao, touche le Niger ! Ce qui touche Kidal, touche le Niger ! C’’est cela qui explique l’engagement ferme du président Issoufou et de l’ensemble de son gouvernement à  côté du Mali ! Et donc si ces difficultés aujourd’hui enjambent la frontière, s’en vont s’exprimer au Niger, ce que cela va provoquer, C’’est encore plus de solidarité, encore plus de détermination, encore plus de concentration sur l’objectif ! Et l’objectif C’’est la destruction de la souche terroriste dans cette région ! A Kidal, dans le nord du Mali, on ne sait toujours pas si l’administration et l’armée malienne pourront revenir pour le jour du premier tour de la présidentielle. La dernière proposition du MNLA, C’’est un retour des civils, mais pas des militaires maliens. Quelle est votre réponse ? Irrecevable. l’armée malienne sera présente partout. Nous ne pouvons pas accepter que – quelle que soit la légitimité – ce groupe-là  puisse décréter que l’armée nationale n’a pas sa place sur une partie du territoire national. Nous pensons aujourd’hui, plus que jamais, qu’il est temps que le MNLA redevienne un groupe politique normal, s’ils en ont la capacité et s’ils ont le fond de commerce nécessaire pour cela. Mais comment peut-on dire que l’armée malienne ne pose pas « ses godasses » – passez-moi l’expression – sur une partie du territoire du Mali ? Qui sont-ils pour dire ça ? Nous avons la main tendue. Elle continue à  être tendue et ouverte ! Et il est hors de question que ces gens-là  imposent un quelconque diktat à  l’armée malienne ! Apparemment, ce n’est pas tout à  fait la position de Paris, qui verrait d’un assez bon œil cette solution en deux temps ? Moi, je parle au nom du Mali. Ce qui veut dire qu’entre Bamako et Paris, on n’est pas toujours sur la même longueur d’onde ? Ce n’est pas ce que Paris m’a dit !

Tiéman H. Coulibaly: « Kidal n’est pas une exception »

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération était face à  la presse ce mercredi 8 mai. L’objectif de la rencontre était d’éclairer l’opinion sur les dernières évolutions de la gestion de la crise malienne. Au menu des échanges, la résolution 2100, la tenue des élections, le dialogue avec le MNLA et le cas de Kidal. Une MINUSMA pléthorique? Pour le ministre, la résolution 2100 a pour objectifs de préparer la communauté internationale à  coordonner son action, d’aider le gouvernement à  restaurer la paix sur son territoire par le déploiement d’une force de stabilisation. C’’est la première qu’une résolution autorise à  la fois la force onusienne à  riposter en cas d’agression a-t-il ajouté. Les journalistes ont interpellé le ministre sur l’effectif élevé de la Mission des Nations Unies au Mali. Ce dernier a répondu que la stabilisation demande un effectif plus grand que dans la phase offensive. Il y aura par exemple la présence de génie militaire, une force qui aidera à  la reconstruction. D’autres troupes seront positionnées pour surveiller et sécuriser les frontières et il faudra aussi surveiller les frontières. Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de cette résolution qui permettra non seulement de protéger les populations civiles mais aussi de contribuer à  une bonne tenue des élections et à  une relance économique du Mali. Selon le ministre, le Mali pourra bénéficier d’une aide de 2 800 milliards de F CFA lors de la conférence de Bruxelles prévue le 15 mai prochain. Pas de dialogue sans dépôt des armes Parlant de Kidal, le ministre a indiqué que l’armée malienne sera déployée sur toute l’étendue du territoire. «Kidal n’est pas une exception, C’’est un objectif et aucune partie du territoire ne fera pas exception» a-t-il dit. Par rapport au dialogue avec le MNLA et la naissance de nouveaux groupes dans le nord, le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu’«il est hors de question que les groupes armés continuent d’exister. Nous serons disposés à  discuter avec ceux qui déposeront les armes. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser d’autres moyens que nous jugerons utiles pour reconquérir Kidal». Concernant les élections prochaines, Tiéman Coulibaly a indiqué qu’elles se dérouleront sur toute l’étendue du territoire malien et le gouvernement travaille pour que l’objectif du mois de juillet soit maintenu. Il a précisé qu’un conseil extraordinaire des ministres aura lieu ce vendredi 10 mai sur ce sujet.

Sinko Coulibaly :  » Nous n’avons d’autres choix que de réussir l’élection présidentielle »

Cette rencontre de haut niveau sur le processus électoral 2013 au Mali a été organisée par le National Democratic Institute en collaboration avec l’USAID et a regroupé tous les acteurs nationaux de la classe politique, de la société civile, de l’administration, les partenaires et experts de la question électorale. Il s’agissait de renforcer le dialogue et la synergie entre les acteurs du processus électoral en vue de créer les conditions d’une élection apaisée, crédible et transparente en Juillet 2013. Le ministre de l’administration dans son discours d’ouverture a déclaré que l’organisation de cette élection exige la participation de tous les acteurs de la societé civile, la classe politique, les partenaires. « nous allons réussir cette élection car nous n’avons pas d’autre choix . Elle constitue un outil indispensable pour la sortie de crise ». Il a souligné les grands défis de la réussite des élections a savoir la sécurisation des dialogues et l’augmentation du taux de participation. « Malgré ces difficultés il faut impérativement relever les défis ». l’administration, cheville ouvrière de l’organisation de cette élection n’a pas pu délivrer le chronogramme électoral, le plan de transmission des résultats. La problématique du vote des refugiés et des personnes déplacés. Les débats ont plutôt porté sur le fichier biométrique, ses avantages et ses limites. Selon Siaka Sangaré Délégué général aux élections, le ficher biométrique a été la solution magique dans tous les pays africains pour empêcher les fraudes électorales. Le président de la CENI a lui exposé sur: «Les contributions des partis politiques pour un processus éléctoral crédible et apaisé : lecons tiréees des élections générales de 2007 », un thème a exposé par le centre malien pour le dialogue inter-partis et la democratie(CMDID).

1er SAJE-UEMOA: une réussite malgré la crise

Selon Drissa Coulibaly, promoteur du Salon des jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA (SAJE-UEMOA) tenu du 16 au 20 avril 2013, le programme de cette première édition a été adapté au contexte actuel du pays. Augustin Fodou l’a rencontré pour journaldumali.com Journaldumali.com: Qu’est ce qui a motivé l’organisation d’un tel salon ? Drissa Coulibaly: Après avoir identifié l’existence d’un besoin par rapport à  un tel évènement, nous avons pensé à  un cadre de rencontre, d’échange entre les jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA. C’’est ce qui a donné naissance au Salon des jeunes entrepreneurs de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (SAJE-UEMOA). Pour un projet de cette envergure, avez-vous eu du soutien ou bien C’’était difficile de réunir les moyens ? Je peux dire les deux à  la fois. Déjà  on a eu un confort moral car, pour un initiateur de projet, ce qui est important, C’’est d’avoir les félicitations des uns et des autres. Les gens qui trouvent que vous avez un bon projet et vous encouragent dans ce sens, C’’est un énorme soutien. Les difficultés ne manquent pas quand on est dans l’entrepreneuriat surtout en tant que jeune. Ce n’est pas toujours facile d’accéder à  toutes les portes, mais malgré cela, nous avons tenu et nous avons pu réaliser notre objectif qui était d’organiser ce salon. A la fin de cette première édition, pouvez-vous dire que vous avez atteints les objectifs fixés? Nous pouvons juger que les objectifs ont été atteints à  90%. Déjà , au niveau de la participation, la crise a eu un impact sur les objectifs qui étaient initialement prévus. Mais comme vous avez pu le constater par vous-même, tous les stands qui étaient prévus ont été occupés. Nous sommes donc satisfaits sur ce plan. Les jeunes entrepreneurs maliens ont répondu à  l’appel et certains pays voisins comme le Burkina, le Sénégal, ont pu effectivement faire le déplacement. C’’est un début de réussite pour un évènement qui est à  sa première édition et qui se passe dans un pays en crise. Quelle sera la fréquence d’organisation du salon? Le salon est prévu pour être pérenne. Pour cela, nous comptons l’organiser chaque année. C’’est pour vous dire qu’après la clôture de cette édition, mon équipe et moi allons nous mettre à  la tâche pour les préparatifs de la deuxième édition qui aura lieu certainement à  la même période en 2014. D’autres innovations pour les prochaines éditions? Bien sûr ! Notre programme a été adapté au contexte actuel du pays. Initialement, il y avait beaucoup de choses qui étaient prévus. La crise a un peu réduit notre marge de manœuvre et nous pensons que la deuxième édition verra la réalisation de toutes les activités inscrites au programme du salon.

Effort de guerre: près de 2 milliards récoltés

Le ministre de l’économie, des finances et budget répond aux rumeurs faisaient état des conditions déplorables des miliaires maliens au front. C’’était lors d’une conférence de presse organisée par le groupe de suivi budgétaire à  la Maison de la Presse le jeudi 7 mars 2013. Des réponses aux questions que tout le monde se pose Dans le budget prévisionnel de l’Etat qui s‘élève à  plus de 1000 milliards de France CFA ,76 milliards sont affectés au ministère de la défense, a révélé Tienan Coulibaly, le ministre. Ces fonds ont été alloués dans l’optique de donner à  l’armée les moyens de se battre convenablement, a-t-il ajouté. Des affirmations qui n’ont pas vraiment convaincus les journalistes qui voulaient des réponses à  un certain nombre de questions. Que répondez à  la déclaration du directeur de la DIRPA qui indique que l’armée malienne n’a pas les moyens pour aller à  Kidal ? Quelle lecture faites-vous de la déclaration du procureur général Daniel Tessougué suite à  sa tournée au front, quand il a déploré les conditions pitoyables des militaires qui sont mal chaussés et mal habillés ?. Voilà  en substance les questions adressées au Ministre Coulibaly. Ce dernier répondra qu’il peut y avoir des aléas compromettant l’acheminement des vivres ou des matériels, mais cela ne veut pas dire que l’armée malienne n’a pas les moyens. «l’Etat malien a beaucoup d’argent pour faire la guerre. Chaque militaire qui se trouve au front a des primes payés avant la fin du mois courant. Il en est de même pour les primes d’opérations accordées à  certains militaires», a ajouté le Tienan Coulibaly. En réplique de la déclaration du procureur général le ministre pense que Daniel Tessougué devrait être moins alarmiste sur les condition des militaires. « En réalité je n’ai pas entendu la déclaration du procureur mais s’il a dit cela, je pense qu’il devrait diminuer l’effet négatif des conditions de nos militaires au fronts ». Fonds de soutien à  l’effort de la guerre : 1 709 000 000FCFA récoltés Dans le cadre de l’appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali, le ministre de l’à‰conomie, des finances et du budget a informé les maliens de l’intérieur, et toutes les bonnes volontés de l’ouverture à  la Banque de Développement du Mali(BDM SA) du compte bancaire numéro 2670127955806 intitulé « Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Selon le ministre, la situation actuelle de ce compte est 1709 000 000 FCFA . Ce qui veut dire que les populations ont répondu à  l’appel du Président de la République, poursuit-il. Pourquoi le choix de la BDM SA pour le dépot de ce fonds ? Tienan Coulibaly explique que le fonds va directement dans le trésor qui a aussi un compte à  la BDM. Le choix de cette banque s’explique par sa représentativité sur le plan national. Il faut souligner que ce fonds est un appoint pour le budget et qui est intégré au budget national.

Tiéman Hubert Coulibaly à la Presse : « Il serait indécent de faire des élections sans Kidal, Gao et Tombouctou »

« La 2085, C’’est la dernière étape de l’adoption des 3 résolutions des Nations Unies, qui autorise enfin le Mali à  former une coalition pour engager l’intervention armée au nord », C’’est par ces mots que Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires Etrangères a entamé, l’exercice verbal face à  la presse malienne ce mercredi 27 décembre. Avec à  ses côtés, son collègue de la Communication, Manga Dembélé, il a tenté de répondre aux questions plutôt pointues des journalistes. De prime abord, face à  une résolution jugée «Â molle » par un éditorialiste, Tiéman Coulibaly s’est voulu optimiste, sur un texte qui obéit à  certaines règles et jugé clair : «Â l’ONU dit, nous sommes d’accord pour que les pays se coalisent autour du Mali. 2, nous autorisons le déploiement de la force militaire. Et 3, nous allons créer un fonds spécial pour lever des moyens dont le Mali aura besoin, à  travers une conférence des donateurs islamiques. », rappelle le ministre, de plus a résolution autoriserait les Etats Membres à  passer des accords bilatéraux avec le Mali pour régler le problème». Si la contribution de pays islamiques inquiète certains confrères, allusion sans doute faite au rôle opaque joué par l’émirat du Qatar, dans le financement des djihadistes au Nord Mali, le ministre s’en défend arguant que tout pays donateur, va dans le sens et l’intérêt du Mali. Septembre 2013, un délai superflu Sur le délai de Septembre 2013 d’abord évoqué par Romano Prodi, Tiéman Coulibaly répond qu’il faut se garder de trop parler : « En matière militaire, ne comptez-pas sur nous pour donner des précisions sur le concept stratégique. Et d’ailleurs, ceux qui s’aventureraient à  donner des délais risquent des sanctions ». Le même concept stratégique d’intervention au nord répond à  une initiative qui devrait, selon le ministre, être d’abord dirigé par le Mali. « Le Nord du Mali sera libéré. Les Maliens n’ont d’autre choix que de libérer le nord du Mali et nous allons combattre ceux qui coupent des mains, qui oppriment les femmes et les enfants », promet le diplomate malien face aux inquiétudes exprimées sur la capacité de l’armée malienne à  libérer le nord. Négocier oui mais avec qui ? l’autre préoccupation évoquée par la presse, en écho à  l’opinion nationale est la négociation, l’un des volets politiques de la guerre. Cette fois, C’’est le ministre Manga Dembélé de la Communication qui rappelle les préalables à  la négociation « Nous sommes clairs sur deux principes, l’intégrité du territoire et les principes républicains de laà¯cité qui sont indiscutables. Les Maliens qui voudront négocier devront accepter cela ». Et de préciser que la transition doit être la plus courte possible et que l‘Algérie opposée à  une intervention militaire fait partie de la solution ! » On y croit mais qu’en sera-t-il des élections, auxquelles la résolution fait mention. « Oui, la résolution donne un délai. Avril 2013, si cela est techniquement possible », répond Tiéman Coulibaly. Et de réitérer la parole de Dioncounda Traoré au plus fort de son retour au Mali et pour qui des élections ne peuvent se faire tant « qu’un centimètre de territoire du nord, sera aux mains des islamistes ». Sur la démission de Cheick Modibo Diarra… Le moment fort de la conférence de presse aura été la confirmation verbale de Tiéman Hubert Coulibaly sur la démission forcée de l’ex Premier ministre Cheick Modibo Diarra, le 11 décembre dernier. A la question d’un journaliste, sur la méthode employée par les ex putschistes, le ministre des Affaires Etrangères a levé l’équivoque sur une information qui courrait : «Trouvez-vous normal qu’une autorité de l’Etat, monte une partie des forces armées contre le pays ? ». La chute de Cheick Modibo Diarra faisait donc le consensus général, y compris au sein du gouvernement. La peur que les évènements dégénèrent ce jour là , a fait place à  un calme olympien dans Bamako, on s’en souviendra. En guise de conclusion, les deux ministres ont rappelé aux journalistes, qui s’en feront l’écho partout, que le Mali resterait Un et indivisible. Au même moment, le Premier ministre Django Sissoko, en tournée diplomatique, déclarait à  Abidjan, qu’une intervention militaire était souhaitable, au plus vite et dès que toutes les conditions seraient réunies.

La morale et les actions !

Dans ses adresses à  la Nation de juillet et décembre 2012, le prof. Dioncounda Traoré a tenu à  dénoncer une situation politique et sociale malsaine dans le pays en ces termes : « Mes chers compatriotes, il y a un temps pour tout ! Il y a un temps pour la politique politicienne, un temps pour les ambitions personnelles, pour les intérêts individuels et corporatistes, un temps pour les querelles partisanes. Mais aujourd’hui, C’’est le temps de la mobilisation, de toutes et tous pour sauver notre pays en danger. C’’est le temps du dépassement et de l’oubli de soi… Il s’agit de faire du Mali notre seule priorité. Il s’agit de ne plus perdre de temps dans les polémiques stériles ». Il a tenu ses propos le 29 juillet 2012 à  son retour de son séjour médical de France et il a insisté en reprenant les mêmes propos le 12 décembre à  la suite de la démission « forcée » ou « facilitée » du Premier Ministre Cheick Modibo Diarra. Cela rappelle étrangement les comportements de l’ancien Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré qui, on le sait, faisait beaucoup plus dans la « moralisation » que dans la fermeté en omettant de prendre des décisions qui pourraient être « dures ». Autres moments autres mœurs normalement!Si ATT s’est complu dans cette attitude « consensuelle » frisant parfois l’impuissance et l’indécision dont nous vivons en partie les conséquences, cela ne serait pas recommandable ni recommandé pour Dioncounda qui se trouve dans une situation exceptionnelle qui nécessite d’avoir une attitude exceptionnelle en prenant des décisions pas forcement consensuelles mais plutôt « historiques ». Des actions rien que des actions « En ce qui me concerne, J’aurai tout entrepris pour éviter une crise ouverte au sommet entre le Président et le Premier ministre, parce que le seul objectif qui vaille C’’est le Mali et le seul sacrifice qui vaille, C’’est le sacrifice consenti pour les intérêts supérieurs du Mali», a-t-il déclaré, confirmant du coup ce qui était un secret de polichinelle, la mésentente entre le Président par intérim et le Premier Ministre sur les actions à  mener pour la bonne marche du Mali. Le Capitaine Amadou Haya Sanogo en conclu pour sa part que Cheick modibo Diarra était le point de blocage qu’il s’est empressé de faire sauter. Dans le système politique français que nous copions, il est connu et admis que le Premier Ministre est un fusible, et quand ça ne va pas dans l’exécutif, C’’est lui que l’on sacrifie. Ici, il a fallu que d’autres mains (celles des ex –putschistes) aident le « sacrificateur » à  garder ses prérogatives. Ce qui est à  la fois dangereux et encombrant pour à  la fois le Président et l’ex-putschiste. Que le Président par intérim, le Professeur Traoré se croit obligé de rappeler ses propos de juillet sur les « ambitions personnelles », «les intérêts individuels et corporatistes », « les querelles partisanes » devrait-il inquiéter ? Surtout que dans son discours d’investiture le 12 avril 2012, le Président de la République p. i. déclarait qu’il avait « l’honneur d’accepter d’être l’aiguille » et il invitait ses compatriotes en ces termes : « Si tous oublient leur ego, si tous oublient leurs appétits, leurs ambitions, leurs calculs et leurs supputations du moment alors ils seront sans aucun doute ce fil dont l’aiguille a besoin pour coudre ! » Il faut reconnaitre avec lui qu’il est toujours à  la recherche du fil et surtout du bon fil. Il ne le trouvera jamais à  sa mesure. Le Mali actuel a besoin d’un homme pas seulement convaincu ou déterminé mais qu’il soit en plus d’action qui ne s’embarrasse pas trop du qu’en dira-t-on. Il faut en ce moment une personne avec « une certaine capacité » à  impulser l’action nécessaire pour la prise en main des affaires du pays. Le capitaine lui a ouvert qui dirait un boulevard, pas en démissionnant CMD, mais en déclarant qu’il avait été nommé par décret à  la tête d’un service de la République. Quelque soit la puissance que l’on voudrait accorder au comité de réforme militaire, il n’en demeure pas moins un service étatique comme toute autre direction nationale, à  la seule différence que celui qui y a été nommé par le décret présidentiel est un putschiste qui garde ses ambitions de veiller sur la bonne marche du Mali. Cela fait peur à  certains avec raison, mais le Président p.i. doit saisir cette balle au rebond et remettre fermement et poliment les militaires au seul service du pouvoir civil. Il ne pouvait se présenter à  lui meilleure période que celle là  ! La question de « qui gouverne à  Bamako » devrait être maintenant un mauvais souvenir car il y avait trois pôles de décisions, l’un a été déboulonné (le PM avec pleins pouvoirs), le second (le capitaine et ses hommes) s’est mis au service du 3ème (le Président) qui est seul maitre à  bord et doit exercer ses prérogatives. C’’est le schéma actuel pour un homme d’action. Si la chose échappe maintenant au Professeur, il faudrait croire et s’en convaincre qu’il n’est pas l’homme de la situation et au lieu de faire perdre au Mali du temps, il ferait mieux de passer dans la dignité la main à  quelqu’un d’autre en trouvant les scenarii constitutionnels pour ce faire. Dans ce cas, l’histoire retiendrait au moins la dignité de la démarche d’une personnalité qui a su bousculer jusque là  (et cela depuis longtemps car il a en au moins 70 ans) les pronostics les plus défavorables. Mais a-t-il jamais su impulser un tournant décisif aux évènements après sa prise en main ? Le constat n’est pas très optimiste dans la situation du Mali. Je souhaite n’être qu’un spéculateur ! Dans tout les cas le Président p.i. joue son « avenir historique » en ce moment précis. A lui de choisir de l’écrire en sa manière pour avoir l’accompagnement des maliens égoà¯stes ou pas, gourmands ou pas, ambitieux démesurés ou pas, calculateurs et « supputateurs » ou pas, car il n’aura donné à  personne le choix que d’aller dans le sens de l’histoire du Mali. Cela aucun calcul ne saura l’arrêter ou divertir les maliens.

Dialogue avec le MNLA et Ançardine : cacophonie au sommet de l’Etat

Dans la capitale burkinabé, la délégation malienne et les groupes islamistes et les rebelles touaregs ont été reçus par le médiateur de la crise malienne Blaise Comparé accompagné de son ministre des affaires étrangères Djibril Bassolé. Ce dialogue entre le Mali et les groupes islamistes divise non seulement au sein du pouvoir mais aussi les Maliens qui n’y sont pas favorables, dans leur grande majorité. La Primature à  travers son directeur de cabinet Oumar Kanouté affirmait ce mardi dans un journal que le ministre des affaires étrangères Tieman Coulibaly n’a pas reçu mandat du gouvernement pour aller parler en son nom avec les groupes touaregs et Ançardine. Et le directeur de cabinet du Dr Cheick Modibo Diarra d’ajouter que C’’est une mission envoyée « par Bamako et non le gouvernement ». Volte-face de la primature ? Le Premier Ministre malien est lui-même actuellement à  Ndiamena(Tchad) dans le cadre de la résolution de la crise. Il s’était auparavant rendu à  Paris à  l’invitation du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, dont le pays appuie fortement l’option de la négociation avec les rebelles touaregs. A titre de rappel, M. Diarra avait fait une déclaration à  Ouagadougou à  la veille de sa visite à  Paris pour annoncer que le dialogue était inévitable avec le MNLA et Ançardine pour la résolution de la crise du Nord. Une déclaration qui a provoqué l’ire de la population, avec des manifestants qui sont descendus dans la rue pour demander son départ de la tête du gouvernement. La question que beaucoup se pose est de savoir pourquoi prôner la négociation et se désolidariser de l’émissaire malien qui s’y rend au nom du gouvernement ? Ce qui se passe à  Ouagadougou depuis hier, n’entre-t-il pas en droite ligne de la volonté affichée par le Premier Ministre et les « amis » du Mali, pour sortir le pays de la crise sans forcément recourir aux armes ? Diplomatie parallèle ? On pourrait répondre par l’affirmative, tant les signaux envoyés par la Primature créent la confusion. Le chef du gouvernement qui se déplace sans son ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale à  la table de négociations, apparemment sans l’aval du premier. A la mise en place du gouvernement d’union nationale, et après la nomination de Tiéman Coulibaly à  la diplomatie, le Premier ministre s’était démarqué de ce choix en maintenant ses anciens ministres des affaires étrangères et de la communication au sein du gouvernement comme des conseillers spéciaux. Des conseillers spéciaux qui l’accompagnent partout dans ses différentes missions en lieu et place de Tieman Coulibaly. Bruits de chaises et murmures en coulisses, l’exécutif malien ne montre décidément pas un front commun face aux maux de l’heure…

De l’amélioration des finances publiques: le PAGAM/GFP est lancé

Forcé d’aller vers une restriction budgétaire, de 1000 Milliards à  900 Milliards F CFA, l’Etat malien s’emploie à  réduire ses dépenses tandis que le Gouvernement s’active à  augmenter les recettes intérieures afin d’établir l’équilibre. La hausse du prix du gaz butane (de 2 500 à  3 500 F CFA) en est un exemple. Selon les explications du ministre des Finances, Tiénan Coulibaly, cette exigence tient principalement au fait l’Etat malien a perdu la bagatelle de 600 Milliards F CFA sur les recettes de 2012. Motif de cette énorme perte, le retrait des partenaires financiers, et les détournements occasionnés dans la foulée des troupes du 22 mars. Moderniser les finances publiques Pour accroitre la performance des services financiers, le Gouvernement malien avec l’appui du Gouvernement canadien a instauré le Plan d’action gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation des Finances publiques (PAGAM/GFP). Ainsi, de 1995 à  nos jours, plusieurs reformes ont été opérée par l’Etat malien dans le cadre de l’amélioration de la gestion des Finances publiques. A la Cellule d’appui à  la réforme des finances publiques (CARFIP), on mise beaucoup sur l’information du public pour que le maximum de Maliens puisse mieux appréhender les différentes réformes opérées sur la gestion des Finances publiques. Avant l’adoption du PAGAM/GFP en 2005, les structures financières ont fonctionné sur le Budget Programme adopté depuis 1998. Aussitôt la première phase finie, le Gouvernement a lancé la deuxième phase du PAGAM/GFP. Cette étape devra permettre entre autres, de booster la fiscalité, la mise en place d’un cadastre foncier opérationnel et l’élargissement de l’assiette fiscale… Selon le consultant Abdoulaye Diawara, les atouts du PAGAM/GFP résultent du fait que celui-ci découle d’un long et dense processus de préparation. « Elle bénéficie d’un cadre de pilotage adéquat et jouit d’une grande légitimité », indique le spécialiste en Finances publiques. l’on ne saurait passer sous silence les insuffisances des premières réformes mises en œuvre avant les années 90. Elles vont de la non maitrise de l’assiette à  la non intégration et ou interconnexion de la chaine des dépenses. De même, le système de passation des marchés laissait complètement à  désirer. Autant de défis que doit relever le PAGAM/GFP, pour des finances publiques saines et équilibrées.

Tièman H. Coulibaly, des « affaires » aux Affaires étrangères

Mardi 21 août, après un long week-end de fête, les commentaires allaient bon train quant à  la composition de la nouvelle équipe de Cheick Modibo Diarra. Parmi les treize nouveaux entrants, certains n’étaient pas là  o๠l’on pouvait les attendre. Le premier d’entre eux est certainement Tièman H. Coulibaly, qui devient le numéro 3 d’un gouvernement sur lequel repose tous les espoirs du Mali après 6 mois d’une crise socio-politique aux multiples facettes. Inattendu, certes. Mais, si le casting peut surprendre, Tièman H. Coulibaly pourrait finalement avoir le profil, même atypique, pour ce rôle. Une ascension politique en trois actes Né en 1967, Tièman H. Coulibaly milite dès 1994 au sein de l’Union pour le Développement et la Démocratie (UDD), fondé par son père Moussa Balla Coulibaly sur les ruines de l’ancien parti unique, l’Union démocratique du peuple malien (UDPM). Son DESS de gestion en poche, obtenu à  l’université de Saint-Etienne, il rentre au pays pour s’engager pleinement. Animateur convaincu des comités et sous-sections de Badalabougou puis à  la section de la commune V du district de Bamako, il est, en 1999, directeur de la campagne victorieuse de feu Dieudonné Zallé à  la mairie. Dès lors, il entre au bureau exécutif de l’UDD et en gravit patiemment les échelons. D’abord secrétaire à  la communication, il en devient secrétaire général adjoint en 2003. Quatre ans plus tard, il est nommé secrétaire général. C’’est dans la foulée qu’il se lance, trop tard et trop timidement selon ses propres aveux, dans la bataille législative de 2007 à  Diéma (région de Kayes). C’’est un échec, que cet ambitieux surmonte pour ensuite poser les actes de son ascension politique. En mars 2010, à  l’issue de son 5ème congrès ordinaire, il est élu président de l’UDD, un parti qui compte 2 députés et une centaines d’élus communaux. C’’est le premier acte. Si l’on ne peut oublier le père derrière le fils, Tièman H. Coulibaly a su se démarquer de cette figure tutélaire en donnant son propre rythme à  l’UDD. En février 2012, à  l’approche de l’élection présidentielle prévue le 29 avril, il pose un second acte politique majeur en décidant de ne pas se porter candidat. Dans le cadre d’un accord global, son parti investi Dioncounda Traoré, candidat de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) et parie sur un groupe parlementaire UDD à  l’issue des législatives de juillet. Les événements du 22 mars, en décideront autrement. Tièman H. Coulibaly est d’une nature prudente. Il n’en est pas moins un homme d’action. Dès le lendemain du coup d’à‰tat, il est parmi les premiers à  condamner cette atteinte à  la démocratie. Rassemblés le 28 mars à  la Bourse du Travail, les leaders des partis anti-putsch s’unissent au sein du Front de Défense de la Démocratie et de la République (F. Celui dont les amitiés transcendent les clivages politiques en est l’un des fondateurs, parmi le groupe des 7. Il en devient le vice-président, ce qui marque le 3ème acte de son ascension politique. Un coup de pouce du destin ? Le 17 Avril 2012, Tièman H. Coulibaly est arbitrairement arrêté par la junte à  l’hôtel Salam, en compagnie de Maà®tre Kassoum Tapo, porte-parole du FDR, au moment o๠ils s’apprêtaient à  rencontrer Dioncounda Traoré, devenu depuis peu Président de la République par intérim. Un coup de pouce du destin ? Détenu à  Kati, il est libéré deux jours plus tard, avec à  la clef un nouveau statut, une audience internationale, et la sympathie de bon nombre de Maliens. Depuis le début de la transition, Tièman H. Coulibaly n’a eu de cesse d’exiger un gouvernement d’union nationale dans lequel chaque sensibilité politique serait représentée, gage de légitimité et d’efficience dans un contexte plus que difficile. Le président de l’UDD est certainement de ceux dont l’engagement patriotique et la fidélité à  Dioncounda Traoré sont aujourd’hui récompensés. Le nouveau ministre mesure l’ampleur et les enjeux de sa mission, comme il l’expliquait à  RFI le lendemain de sa nomination : «Â  C’’est une lourde tâche (…) dans les jours à  venir, il va falloir rapidement se mettre au travail, dans un cadre collectif, afin de conduire le Mali là  o๠tous les Maliens souhaitent qu’il aille, ainsi que la communauté internationale ». Un homme « d’expériences » Marié et père de trois enfants, musicien guitariste, Tièman H. Coulibaly est avant tout un entrepreneur dans l’âme. De l’ancienne Panafcom, il créé le groupe de communication Stellis qu’il développe en Guinée et au Burkina Faso. Avec la même gourmandise que dans sa vie politique, cet homme d’affaires avisé s’investit également dans des domaines aussi divers que les ressources humaines avec Antarès, le ciment (CMM), le transport (TSM), ou encore la gestion aéroportuaire avec ASAM dont il est jusqu’à  sa nomination l’administrateur général. Meneur d’hommes, communicateur, ce leader naturel est rapidement devenu incontournable dans le paysage du secteur privé. Il est d’ailleurs vice président chargé des relations extérieures au sein du Conseil National du Patronat Malien et secrétaire aux relations extérieures de l’Organisation Patronale des Industries. Cette polyvalence souligne le caractère pragmatique et concret de celui qui n’en demeure pas moins un homme d’idéal et de convictions. Des affaires auxquelles il n’est pas si étranger Ses multiples responsabilités lui ont permis de développer un réseau solide en France, notamment au Quai d’Orsay, mais aussi dans plusieurs pays de la sous-région. Ces relations lui seront d’une aide précieuse pour séduire les investisseurs étrangers et les bailleurs dont le Mali et son économie au ralenti ont cruellement besoin. Il donnerait ainsi à  son poste un caractère plus économique, des affaires auxquelles il n’est pas si étranger. Il est vrai que Tièman H. Coulibaly n’a pas le parcours classique du parfait diplomate, mais il a néanmoins des qualités qui pourraient donner une autre dimension au poste qu’il occupe désormais. Si le ministre des Affaires à‰trangères est le premier ambassadeur de son pays, sa formation et son expertise dans la communication pourraient faire de Tièman H. Coulibaly l’homme de la situation. Particulièrement à  l’heure o๠le Mali doit jouer serré pour redorer son blason et négocier avec la communauté internationale : « cette fonction me place au dessus des contingences partisanes, je travaille désormais pour mon pays le Mali », précisait-il la veille de son premier conseil des ministres, dans son grand bureau du Quartier du Fleuve. A 45 ans, parce qu’il a toujours mené de front carrière politique et entrepreneuriale, parce qu’il est tout à  la fois ouvert sur le monde et profondément ancré dans son terroir, Tièman H. Coulibaly incarne une nouvelle génération. Est-ce celle qu’attendent les Maliens ? Peut être que cette fois-ci, Tièman H. Coulibaly sera précisément là  o๠on l’attendait.

Axe Koulikoro – Nyamina: Un braqueur mis aux arrêts

l’axe Koulikoro – Nyamina commençait à  mériter le qualificatif que d’aucuns lui ont attribué, à  savoir, « l’axe du mal », tant les braquages, attaques à  mains armées et vols y sont légion. C’’est pourquoi la joie et le soulagement étaient des sentiments largement partagés à  l’annonce de l’arrestation par la BT de Koulikoro de Seyba Coulibaly. Celui là  même qui, au su de tous, braquait les passants et les dépossédait de leurs biens. Le malfrat opérait-il pour le compte d’un gang ? En tout cas, l’enquête ouverte par l’Adj chef Oumar Sidibé ne l’a pas encore prouvé. Un vélo comme appât Le braqueur qui avait l’habitude de tendre des embuscades à  ses victimes a été mal inspiré le samedi 14 janvier. A l’aide d’un vélo volé, il a tenté de jouer son mauvais tour à  un forain peul du nom de Alpha Diallo. Perché sur une moto « Djakarta » en compagnie de son fils, Alpha, à  la vue du vélo visiblement abandonné sur l’artère principale, n’a eu d’autre alternative que de s’arrêter et voir si son propriétaire était en difficultés. Soudain, le propriétaire du vélo, pardon, le malfrat surgit des buissons pour braquer sa « proie » en lui intimant l’ordre de lui remettre tous les biens qu’il avait sur lui. s’en suit un accrochage, pendant lequel, malheureusement pour le voleur, la victime prend le dessus. Face à  la ténacité et au refus d’obtempérer de Diallo, Seyba n’a d’autre solution que d’abandonner et de s’enfuir dans la ville Nyamina. Alerté au plus vite de l’affaire, le commandant de brigade de Koulikoro, l’adjudant-chef Oumar Sidibé, a immédiatement dépêché ses hommes sur le terrain à  Nyamina afin de traquer le délinquant et mettre fin à  sa cavale. Ceux-ci bénéficieront sans doute du soutien de la population de Nyamina au sein de laquelle les victimes de Seyba Coulibaly ne se comptaient sur les doigts d’une seule main. De recoupage en recoupage, les gendarmes réussiront à  appréhender le malfrat. Une fois arrêté, en possession de son « arsenal de guerre », à  savoir, fusil, hache…, le voleur a tenté de s’en sortir en essayant de se faire passer pour fou. Les éléments de la BT de Koulikoro ne se sont pas laisser berner et ont tôt fait de l’accompagner à  la brigade d’o๠il devra être incessamment transféré à  la Maison centrale de Koulikoro. Selon nos informations ce malfrat se serait enfuit de la Côte d’Ivoire à  la suite des évènements de post électoraux. En tout cas, son point de chute (à  Koulikoro), n’est nullement fortuit puisque la zone semble laissée à  elle-même au vu de l’absence criarde de postes et d’agents de sécurité.

Office du Niger : les « huit » travaux d’Amadou Boye Coulibaly

Pour réussir sa mission, il devra sérieusement retrousser ses manches et s’attaquer à  huit chantiers prioritaires. Crée en 1932, l’Office du Niger est une structure à  vocation hydro-agricole, dont l’objectif global est de mener à  bien la mise en valeur du potentiel d’irrigation du fleuve Niger. Pour atteindre cet objectif, il s’est assigné comme missions prioritaires, la gestion des eaux et la maintenance des aménagements, la maà®trise d’ouvrages délégués pour les études et le contrôle des travaux, l’entretien des infrastructures primaires, la gérance des terres, le conseil rural et l’assistance aux exploitants agricoles des terres aménagées en les approvisionnant en intrants et en matériels agricoles. Gestion opaque Véritable pôle de développement économique et social, à  partir duquel les producteurs et les investisseurs peuvent aller à  la conquête du marché intérieur et sous-régional en riz, en sucre et en élevage, l’Office du Niger constitue un outil efficace au service du développement durable de notre pays. Seulement voilà , la gestion des ressources est encore loin de répondre aux attentes. l’opacité dans cette gestion a engendré une baisse régulière de la production, et l’incapacité de la zone Office à  satisfaire les besoins de consommation alimentaire des Maliens. Le pillage des ressources se traduit par des détournements spectaculaires de fonds. En témoignent les rapports 2006 et 2007 du Bureau du Vérificateur général, qui faisait état de plus de 10 milliards de francs CFA disparus. Les nombreux cas de spéculations autour des terres cultivables, l’injustice encouragée à  travers la spoliation des paysans de leurs terres, l’irresponsabilité cautionnée par certains cadres du service, la complicité au sommet de l’Etat face à  des comportements d’une autre époque, etc. constituent autant de difficultés que connaà®t l’Office du Niger, et qui affectent sérieusement l’amélioration de la production et de la productivité agricole. D’année en année, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui s’envolent en fumée. l’objectif visé par ce vaste programme (nationalisé en mai 1960), est véritablement loin de voir le jour. Les « huit » travaux d’Hercule C’’est donc dans ce contexte très difficile qu’intervient la nomination de M. Amadou Boye Coulibaly. En décidant de lui confier la gestion de cette structure, le chef de l’Etat a investi le nouveau PDG d’une lourde mission : celle d’insuffler une nouvelle dynamique à  la politique de développement agricole dans cette zone en vue de l’atteinte des objectifs pour la sécurité alimentaire dans notre pays. Si l’homme a été pendant plusieurs années un des cadres de la structure, relever le défi qui lui est ainsi assigné est une autre paire de manche. Mais pour y parvenir, il devra s’attaquer à  huit défis majeurs. Ils ont pour noms : la diminution des intrants et du prix des matériels agricoles, l’octroi aux paysans de parcelles dont la superficie est d’au moins 10 hectares (selon les spécialistes), la diminution du prix de la redevance d’eau et d’entretien effectif des canaux d’irrigation, le remboursement du coût d’exploitation de ceux dont les champs avaient été retirés en toute impunité, l’arrêt des expropriations au profit d’un groupe de fonctionnaires. Aussi, pour mener à  bien sa mission, le nouveau PDG de l’Office du Niger devra (impérativement) procéder à  la relecture de l’accord d’établissement dans le but de sécuriser le paysan. Bref, pour réussir la mission à  lui assignée, l’actuel PDG de l’Office du Niger a obligation de se faire remarquer à  travers des actions concrètes dans ces huit domaines. Parviendra-t-il à  faire mieux que son prédécesseur ? le temps le jugera.

Dors en paix professeur !

Pour le Pr. Abdoulaye Traoré dit «Â Diop » (compagnon de lutte de l’homme à  l’ADEMA) «Â le Mali a perdu un grand homme ». Pour son collègue Mamadou Bani Traoré (conseiller technique au ministère de la culture) «Â C’’est un baobab qui s’est éteint ». Dans beaucoup d’autres milieux, scolaires, universitaires, culturels, on estime qu’il constituait une référence pour la jeune génération. l’annonce de la mort de l’ancien ministre de la culture d’Alpha Oumar Konaré, un mercredi 27 juillet en Tunisie, a provoqué une vive consternation dans tout le pays. Et la tristesse des témoignages revêt véritablement la valeur de l’homme. Membre fondateur de l’ADEMA-PASJ, puis responsable de l’Union pour la République et la démocratie, URD, ses camarades politiques reconnaissent en lui loyauté et fidélité aux idéaux du parti. Mieux, son passage à  la tête du département de la culture, 2000-2002, sous Alpha Oumar Konaré, aura contribué à  donner un coup de fouet à  l’essor culturel de notre pays à  travers la mise en œuvre d’initiatives visant la protection et la valorisation des activités et expressions culturelles. Anthropologue de formation, Pascal Baba Coulibaly aura été l’initiateur et l’institutionnalisation d’un festival international regroupant tous les chasseurs de l’Afrique de l’ouest. Les professionnels des arts et de la culture retiendront qu’il s’agit d’une des initiatives les plus salutaires de la promotion du chasseur dans notre pays et en Afrique, et de sa prise en compte dans la dimension développement. Cet événement majeur, initié par ce grand homme de culture, cristallise une attention et des attentes fortes variées à  différents échelons de la société malienne. Il crée à  la fois le support d’un dialogue intégrateur entre les chasseurs, les institutions et la population, mais aussi celui d’un échange pour les chasseurs de toute la sous-région. Un chercheur est celui qui partage Toute une vie durant, l’homme de culture s’est consacré à  la recherche et au partage du savoir. Né à  N’tiola (dans la région de Ségou) en 1951, Pascal Baba Coulibaly est auteur de plusieurs ouvrages de référence parmi lesquels : «Â La Gwandusu », une forme de sculpture chez les Bamanan du Mali, paru aux éditions «Â Jamana ». En 1995, il publie «Â Rites et sociétés » à  travers «Â Le Bafili ». Son roman «Â Les angoisses d’un monde », réédité en 1998 aux éditions «Â Jamana », qui se veut la démystification nécessaire d’un passé trop aisément sacralisé, vient à  son heure dresser contre une gérontocratie cruelle la volonté des générations nouvelles de cheminer dans le progrès. Lorsqu’il publie «Â Le Mali d’Alpha Oumar Konaré, Ombres et lumières d’une démocratie en gestation » paru en 2004 aux éditions «Â l’Harmattan », les lecteurs conviendront que l’homme est d’une plume remarquable, et dont le savoir profite fortement à  la jeune génération. «Â Le Mali est brusquement apparu en mars 1991, au détour d’une révolution populaire qui a eu raison du régime du Président Moussa Traoré. Le 8 juin 1992, Alpha Oumar Konaré est investi premier président de la IIIème République. Commence une longue odyssée de 10 ans, o๠on lit dans le sillage de son expérience le difficile accouchement de la démocratie africaine, dans un environnement dominé par la pauvreté, l’analphabétisme, les contraintes de l’économie mondiale. Dans cette atmosphère de profondes transformations, la tâche ne sera pas facile pour Konaré qui, pourtant, le 18 juin 2002 se retire après 10 ans de pouvoir », expliquait Pascal baba Coulibaly dans cet important ouvrage. Par ailleurs, jusqu’à  sa mort, on retiendra que Pascal Baba Coulibaly était précédemment, Président du Conseil d’administration de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ). En cette date anniversaire, on le pleure une fois de plus. Dors en paix Professeur.

Lilian Thuram, « I Bissimilahi » !

La Coupe Lilian Thuram est un évènement sportif qui a suscité l’adhésion de nombreuses équipes de la capitale. Plusieurs semaines durant, la compétition a crée une ferveur sportive à  Bamako. Elle a connu son épilogue avec le match qui a opposé hier l’AS Médine à  la Cité des infirmiers. La Commission d’organisation majoritairement composée des amis du Club de Amadou Bah dit «Â Peter », n’a pas lésiné sur les moyens pour réserver à  Lilian Thuram un accueil triomphal à  Bamako. Accompagné de son épouse Karine et du Dr Cheikh Modibo Diarra, Lilian Thuram a assisté aux parades des coursiers des Champs hippiques, au défilé des clubs de basket ball et football, et prestations d’acrobates confirmés. La Finale de la Coupe Lilian Thuram a ensuite opposé deux équipes de la capitale, l’AS Médine et l’équipe de la Cité des infirmiers. Et ce sont les premiers qui l’ont emporté (4-3) au cours de la séquence des tirs au but. Avant cette finale, les filles du FC Amazone de la Commune I ont joué le match de lever de rideau. Pour joindre l’utile à  l’agréable, les élèves des différents Centres de formations sportives ont aussi défilé devant l’ex international français et son épouse Karine. A la première mi-temps du match, les différents Centres de formations sportives ont reçu des mains de Thuram, des ballons de football. Ambassadeur de Bonne volonté Lilian Thuram est par ailleurs l’ambassadeur de la lutte contre la Drépanocytose. Il a donc visité le Centre national de Drépanocytose du Mali et offert des médicaments aux unités de soins. Dans son discours, le porte-parole du club des amis de Peter a souligné qu’il fallait faire place aux actions concrètes. Les fils du pays doivent être solidaires et les sportifs maliens suivre l’exemple de Lilian Thuram qui a toujours su se battre pour obtenir ce qu’il veut. N’a t-il pas en 1998, remporté avec ses coéquipiers la coupe du monde de football en France ? Pour sa part l’ex-international français a déclaré se sentir comme chez lui au Mali, car, dit-il, l’histoire des Antilles (d’o๠ils est originaire) se confond avec celle de l’Afrique et donc du Mali. Dans son message, Lilian Thuram a également incité les jeunes à  plus de courage et de détermination. « C’’est à  vous de porter le pays plus loin… ». Les artistes, Adja Soumano, Master Soumi et le Groupe Tata Pound ont tenu le public en haleine à  travers leurs prestations. Une après midi riche en évènements surtout pour pousser la jeunesse malienne à  plus d’engagement. Le sport est un bon vecteur pour cela ! I Bissimilahi Lilian Thuram !

« Nous travaillons dans l’ombre »

l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA) a fêté ses 20 ans le 11 janvier dernier et a célébré cet anniversaire le 15 mars à  l’occasion de la Journée mondiale du Consommateur. Celle qui en est la présidente depuis les premiers jours nous en livre le bilan. Journaldumali.com : Après vingt années d’activité, quelle est votre appréciation du chemin parcouru par votre organisation ? Mme Coulibaly Salimata Diarra : Effectivement en vingt ans, on ne s’en est pas rendu copte mais il y a eu beaucoup de choses. Il y a une forte prise de conscience par rapport aux questions de consommation alors qu’auparavant on n’y pensait même pas. Aujourd’hui la question de l’hygiène sanitaire, de la salubrité des aliments est une question d’actualité qui intéresse tout le monde. Nous avons réussi à  avoir notre agence nationale de sécurité sanitaire des aliments grâce à  l’étude que nous avons menée en la matière. Mais il faut dire que les résultats que nous avons engrangés sont les résultats partagés avec les services techniques qui ont été des partenaires efficaces en matière de protection des consommateurs. Depuis le début du mouvement, nous avons eu une collaboration intersectorielle très forte parce que chacun a joué sa partition pour que nous puissions arriver aux résultats d’aujourd’hui. Ce qui nous reste sur le C’œur, C’’est le fait de ne pas avoir de loi réelle de protection du consommateur. Avec tout ce qu’il y a aujourd’hui sur le marché, je pense qu’il y a lieu d’y penser très sérieusement et de voir dans quelle mesure amendée la proposition faite par l’UEMOA et l’adapter pour la sous-région et pourquoi pas à  toute la région africaine. Journaldumali.com : Rappelez le contexte qui prévalait à  la création de l’ASCOMA. Mme Coulibaly Salimata Diarra : l’ASCOMA a été créée pour répondre aux préoccupations et faire face à  la pression que subissaient les populations aux lendemains des programmes d’ajustements structurels. Il y avait une dégradation des conditions de vie. La pauvreté était là  avec les licenciements en masse. Alors les marchés ont été inondés par des produits de mauvaise qualité, la situation n’a d’ailleurs pas beaucoup changé. Mais la conscience est aujourd’hui plus élevée qu’en ce temps-là , ce qui est déjà  un acquis. Je pense qu’au delà  de la pauvreté, les gens essaient de mieux réfléchir à  ce qu’on leur propose, même si on ne sent pas très bien ce changement de comportement. Journaldumali.com : Pourtant, nombreux sont les maliens qui pensent que l’ASCOMA ne sert à  rien. Mme Coulibaly Salimata Diarra : Je crois que les gens ont une mauvaise perception du rôle d’une association de consommateurs. Nous faisons beaucoup de choses mais nous les faisons dans l’ombre. Vous savez, l’un des droits du consommateur, C’’est le droit à  la représentation. Ce qui nous permet d’être à  un certain niveau et d’influencer certaines prises de décisions. Prenez l’exemple du bromate de potassium qui était utilisé dans la panification. Grâce à  notre intervention, la presse a relayé l’information sur les dangers. Et cette action a fait que ce produit a été prohibé au Mali, de l’alimentation malienne comme animale. Si je prends la question énergétique, au regard des résultats obtenus aujourd’hui dans ce domaine, nous pouvons être fiers des résultats. Nous avons été les premiers à  aller sur le terrain, faire l’état des lieux, susciter l’intérêt des gouvernants qui ont fini par faire des investissements massifs pour que les services de la société EDM sa puissent tendre vers la satisfaction des besoins des maliens. Le travail est fait dans le cadre du plaidoyer et du lobbying mais il est fait en marge du public, C’’est vrai. En général C’’est le politique qui s’approprie les résultats mais nous sommes à  l’origine de nombreuses avancées. Journaldumali.com : Quelles sont les perspectives de l’ASCOMA ? Mme Coulibaly Salimata Diarra : Nous sommes en train d’envisager d’aller jusqu’au niveau des communes pour débattre des questions que vous venez de nous poser et voir les suggestions que les populations elles-mêmes par rapport à  ce que nous pouvons faire ensemble. Nous allons ensuite élaborer de nouveaux axes stratégiques à  mettre en œuvre pour mieux défendre encore les droits des consommateurs. Je voudrais signaler que l’ASCOMA pendant ces vingt ans, a travaillé sans financements. Ce n’est pas comme les autres organisations de la société civile comme les ONG féminines qui sont soutenues dans leurs actions. La consommation est prise comme un élément qui gêne les uns et les autres comme les opérateurs économiques, les gouvernants qui pensent qu’on est là  pour leur créer des problèmes. Ce n’est pas facile comme situation.

Forum de Bamako: Des entreprises africaines pour développer l’Afrique

La 11ème édition du Forum de Bamako aura lieu du 17 au 19 février prochain au CICB. l’annonce a été faite ce week-end lors d’un point de presse animé par le président de la Fondation du Forum de Bamako, le premier ministre Modibo Sidibé. Après s’être penchés sur le bilan des indépendances africaines en 2010, les participants au 11ème Forum de Bamako échangeront sur le rôle et la place des entreprises dans le développement du continent. « Quelles entreprises, quels entrepreneurs pour le développement durable de l’Afrique ? », C’’est l’intitulé exact du thème de cette année. La conférence de presse à  laquelle ont pris part plusieurs personnalités dont l’initiateur de la rencontre et non moins vice-président de la Fondation du Forum de Bamako(FFB), Abdoulaye Coulibaly, la présidente de l’association des femmes chefs entrepreneures du Mali ainsi que la représentante de la Belgique, entre autres. Selon Modibo Sidibé, président du FFB, l’édition 2011 va enregistrer la présence des personnalités importantes des universitaires et des experts dans tous les domaines. Ils discuteront pendant trois jours des thématiques portant sur l’entreprenariat féminin, l’agro-business sur le continent, la place de l’entreprise privée africaine dans la compétition mondiale, etC’… Il était donc nécessaire de convier la presse pour informer l’opinion nationale de la tenue de cet évènement, qui au fil des années, est devenu un rendez-vous important de l’intelligentsia africaine et de la diaspora, à  laquelle se joignent de plus en plus d’amis venus d’ailleurs. Véritable cadre d’échanges et de réflexion, le Forum devrait, cette année, attirer de nombreux chefs d’entreprises. Selon Modibo Sidibé ce forum est un espace de réflexion, d’attirer l’attention des chefs d’entreprises. « Cet espace doit exister pour lui-même, car C’’est un espace de rencontre pour faire germer des idées. C’’est la confrontation des idées pour tirer les meilleures et les mettre en œuvre » a-t-il dit. l’innovation pour 2011 a été annoncée par le vice-président Abdoulaye Coulibaly. Il s’agira d’un prix destiné à  récompenser les jeunes chefs d’entreprises. Il a également évoqué la présentation par un cabinet d’expert étranger d’un « rapport sur le futur de l’Afrique ». Créée en janvier 2008, la Fondation du Forum de Bamako se fixe plusieurs missions. En premier lieu, l’organisation du Forum de Bamako et de colloques intermédiaires, mais aussi assurer la promotion du Forum de Bamako qui constitue une force de proposition sur les enjeux du développement. Il s’agit ensuite de capitaliser et diffuser les travaux et les documents des forums, d’offrir un espace permanent de rencontre, d’échange et d’initiative sur les questions géopolitiques concernant l’Afrique. La Fondation du Forum de Bamako est dirigée par un Conseil d’administration présidé par M. Modibo SIDIBE, Premier Ministre du Mali. Pour en savoir plus sur cette 11ème édition du Forum de Bamako: http://www.forum-bamako.org/

Personnalités : ils ont marqué 2010! (2/2)

Siaka Toumani Sangaré, Président de la CENI de Guinée Le Général Siaka Toumani Sangaré a été pour la Guinée, l’ « homme de la situation ». Au moment o๠les deux finalistes de la présidentielle se disputaient sur le choix d’un président « local » pour la Commission Electorale Nationale Indépendante, la nomination de celui que les hommes politiques maliens appellent  »Monsieur fichier électoral », apparue comme la solution de la dernière chance. Et C’’est avec brio que celui qui est l’actuel délégué général des élections au Mali (DGE), releva le défi. Son calme et sa tempérance ont permis de calmer le jeu politique et de tenir un second tour pacifié dont les résultats furent acceptés sans trop de contestation. Bravo mon Général ! Ibrahim Boubacar Keita, président du Rassemblement pour le Mali On se demandait ce que devenait El Hadj Ibrahim Kéita. Eh bien, 2010 a marqué le retour du Kankélétigui à  la une de l’actualité politique. IBK s’est exprimé sur tous les sujets brûlants de l’année. De la rébellion au Nord à  la crise politique ivoirienne, en passant par l’école, le président du RPM a donné son opinion et proposé des solutions. Une tournée à  l’intérieur du pays a permis de donner un nouveau souffle au parti. En France et aux USA comme dans la sous-région, IBK était aux côtés de ses amis socialistes pour partager ses idées et consolider ses réseaux internationaux. Avec ce retour au premier plan de la scène politique malienne, IBK prépare certainement l’opinion à  une candidature pour 2012. Wait and see. Hamed Diane Semega, président du PDES En juillet dernier, Hamed Diane Semega, ministre de l’équipement et des transports, a été élu à  la tête du tout nouveau Parti pour le Développement Economique et la Solidarité. Pour certains observateurs, Hamed Diane Semega peut se targuer d’avoir atteint ses objectifs. Créer un parti de toutes pièces avec des cadres débauchés un peu partout, tel était le challenge de celui que beaucoup pensent être le dauphin d’ATT. Malgré des difficultés d’organisation et de positionnement surtout à  l’intérieur du pays, le PDES, parti des amis du président sortant, se pose aujourd’hui en force politique majeure. Reste maintenant à  relever le challenge d’une base solide, seul gage de la pérennité de l’organisation et surtout seul moyen de rentrer dans la bataille pour les prochaines élections. Ismaà«l Sidibé, PDG d’Africable La caravane de l’intégration africaine, initiée le PDG de la chaà®ne panafricaine Africable, a été l’évènement télévisuel phare de l’année 2010. Cette initiative, première du genre « Road tour tv » en Afrique de l’Ouest, a duré trois mois (du 8 mai au 6 aout), et mobilisé plus d’une centaine de caravaniers qui ont sillonnés 92 villes et villages dans 11 pays de la sous-région. Elle a également permis de montrer au monde entier, la beauté et la richesse des pays traversés. Mr Sidibé promet de réitérer l’initiative dans deux ans. Bravo à  l’homme et vivement la prochaine édition! Habib Koité, un chanteur engagé pour les enfants Habib Koité, l’un des portes-flambeau de la musique malienne, s’est beaucoup investi dans la défense des droits des enfants. Cet engagement a été récompensé cette année, l’Unicef l’a nommé Ambassadeur au mois de mai dernier lors d’une cérémonie au musée national. Son rôle sera de mettre l’accent sur les préoccupations liées à  l’équité pour la survie, le développement et la protection des enfants. De sa nomination en tant qu’ambassadeur de l’Unicef au Mali à  aujourd’hui, l’artiste n’a cessé de se mobiliser pour un partenariat fort au plan national et international pour l’amélioration des conditions de vie des enfants du Mali. Il peut se féliciter d’être le premier malien à  occuper ce poste si significatif pour l’aide à  l’enfance. Koman Coulibaly, arbitre international A 40 ans, l’homme a fait son entrée dans la prestigieuse cours des grands. La 19e édition de la coupe du monde de football a été pour lui, une consécration et une première depuis le début de sa carrière internationale. Après la CAN 2010 en Angola o๠il s’est illustré comme l’un des meilleurs arbitres, cet inspecteur des finances, a porté haut les couleurs du Mali. De 1999 à  ce jour, Koman Coulibaly a officié lors de plusieurs matches de la confédération africaine de football (CAF), de la coupe d’Afrique des nations (CAN), des différentes compétitions africaines et bien entendu, des championnats du Mali. Il a également été sélectionné par la FIFA pour plusieurs participations à  la Champions League, la dernière coupe des clubs au Japon et le mondial féminin joué en Chine il y a quelques mois. Koman a aussi eu le privilège d’arbitrer la finale de la dernière CAN, en Angola. Daba Modibo Keita, Champion du Monde de taekwondo Double champion du monde de taekwondo, Daba Modibo Keà¯ta a été désigné meilleur sportif malien de la saison 2009-2010 par le Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM). Le titre lui a été décerné au cours de la 1ère nuit du mérite sportif qui s’est déroulée le 17 décembre dernier. Ce trophée, d’une valeur d’un million de francs, récompense une saison riche en évènement pour le taekwondoka qui a porté haut les couleurs du mali à  toutes les compétitions auxquelles il a participé. Daba a aussi marqué l’année par son engagement soutenu aux côtés de la jeunesse pour qui il ne cesse de s’investir.

Patronat du Mali : Mamadou Sidibé aux commandes

Elu avec 145 voix exprimées, 139 pour et 6 bulletins nuls, Mamadou Sidibé est de l’organisation patronale industrielle (OPI)et aussi le PDG de la société malienne des piles(SOMAPIL). Il conduira désormais le navire du CNPM pendant cinq ans. l’élection s’est déroulée lors de l’assemblée nationale du CNPM à  son siège sise à  l’ACI. Un nouveau bureau sous le signe de l’unité et de la cohésion Le remplaçant de Moussa Balla Coulibaly préside un bureau de 20 membres composés des figures de proue du commerce, de l’industrie et des services au Mali. Il est secondé par Mamadou Sinsin Coulibaly, premier vice président délégué suivi de Amadou Djigué, deuxième vice président. Le troisième vice président Moussa Alassane Diallo représentant des banques et par ailleurs Président Directeur Général de la BNDA etc… l’homme fraichement élu a remercié l’équipe sortante pour son travail remarquable au service du secteur privé avant de s’engager à  pérenniser les acquis de son prédécesseur en faveur de l’unité et de la cohésion entre les commerçants, industriels et prestataires de services. Il a par ailleurs remercié ces collègues pour leur confiance. Moussa Balla Coulibaly désigné président d’honneur à  vie Pour pérenniser le travail titanesque du président sortant qui a permis au CNPM de gagner ses lettres de noblesse, Moussa Balla Coulibaly a été désigné Président d’honneur à  vie par le nouveau bureau mis en place. Sous le coup de l’émotion et de l’enthousiasme, le doyen a assuré à  ses collègues de son soutien : « Je me retire des activités de l’organisation patronale, je le dis bien, je me retire mais sans vous abandonner ! » Au cours de cette assemblée, il y a eu la présentation du rapport d’activités et financier du CNPM. Cette assemblée a marqué sans nul doute un tournant décisif dans la vie de l’organisation et l’occasion de passer le témoin à  une nouvelle génération. « Vous comprenez alors toute ma satisfaction et mon émotion à  pouvoir le faire dans les conditions qui sont celles du conseil national du patronat du Mali ».