L’UA soutien Béchir et fait front à la CPI

« Le Rwanda n’a pas ratifié le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, et n’a donc aucune obligation, ni aucun droit d’arrêter Béchir », indiquait Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères. Cette sortie de la diplomate est la réponse du Rwanda à la demande de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui avait sollicité le 13 juin dernier du gouvernement rwandais d’arrêter Omar El Béchir. Entre 2009 et 2010, deux mandats d’arrêts ont été lancés contre Béchir par la CPI, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides. Six ans plus tard, l’Union Africaine dirigée par le tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice semble ne pas changer d’avis à propos de la CPI. Mieux l’institution souhaite que ses membres s’en retirent tout simplement.

L’UA semble donc être décidé sur la question. Depuis l’émission du mandat d’arrêt contre Béchir par la CPI, le président soudanais à qui on reproche la mort de 30 000 personnes depuis le début des violences survenues au Darfour, continue de voyager dans de nombreux pays sans être inquiété, y compris dans les pays signataires du traité de Rome. On se rappelle en juin 2015  le gouvernement sud-africain n’avait pas arrêté M. Béchir alors qu’il participait dans ce pays à un sommet de l’UA. Ce refus des autorités sud-africaines avait provoqué une vive polémique. Ce n’est certes pas le cas pour le Rwanda qui considère la demande d’extraction de Béchir comme une « distraction».

Retrait des pays membres. Ce n’est plus un secret pour personne que l’UA par la voix de son président souhaite le retrait prochain des pays membres de la CPI. Selon Louise Mushikiwabo, le sujet a été ce lundi 18 juillet, dernier jour du sommet. Après l’Ouganda, Djibouti et l’Afrique du Sud, le Rwanda de Paul Kagamé affiche son désaccord quant à cette cour considérée par beaucoup comme une institution impartiale. Reste à savoir ce que décideront les chefs d’Etats présents au 27ème sommet de l’UA.