Africa’s Pulse : la Banque mondiale révise ses prévisions de croissance

Dans sa dernière édition d’Africa’s Pulse, la Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions d’avril 2022 et annonce une réduction de la croissance en Afrique subsaharienne à 3,3%, contre 4,1% en 2021.

Une baisse de 0,3 %par rapport à la prévision initiale. La Banque justifie cette révision par les multiples chocs ayant entraîné un ralentissement de l’économie mondiale, un resserrement des conditions financières et l’inflation causée par la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, aggravés par la crise en Ukraine. D’autres facteurs sont liés au dérèglement du climat et à un risque croissant de surendettement.

Cette situation a creusé le fossé des inégalités entre les plus riches et les plus vulnérables. La pandémie de Covid-19 a aggravé le chômage chez les moins qualifiés évoluant dans le secteur informel et la reprise post Covid n’a pas été suffisante.

Avec des performances inégales, l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’en sortent bien,  avec une croissance du PIB estimée à 3,9% en 2022, soit 0,3% de mieux que l’Afrique de l’Est et Australe.

Ce qui pèse le plus sur l’économie en Afrique subsaharienne est l’inflation provoquée par la crise en Ukraine et l’augmentation des coûts des matières premières et de l’énergie qui ont entraîné une hausse des prix à la consommation.

Omicron : le gouvernement annonce de nouvelles mesures

Le gouvernement du Mali a annoncé de nouvelles mesures dans le cadre de la prévention de la maladie à coronavirus et face à la menace du variant Omicron. Devant la flambée des cas de Covid19 (202), ce 30 décembre et face au caractère hautement contagieux du nouveau variant, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures de lutte déjà en place. Il s’agit notamment du test systématique des passagers entrant par voie aérienne au Mali.

En vigueur depuis ce 29 décembre, la mesure restera appliquée jusqu’au 28 janvier 2022 dans les aéroports de Bamako et de Kayes, avec des tests gratuits durant la période.

Outre ces mesures, les autorités continuent d’appeler les populations au respect des mesures barrières et les invite à se faire vacciner. Depuis le début de la campagne au Mali le 30 mai 2021, 402 131 personnes ont reçu leurs doses complètes au 30 décembre 2021.

Sécurité routière et Covid: les autorités sensibilisent les transporteurs et les usagers

Le ministre des Transports et des Infrastructures Makan Fily Dabo a participé ce 08 mai aux activités de la journée de l’organisation  pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest. A la gare Sotrama en face du Vox, il a procédé en compagnie de la directrice générale de l’ANASER Djadji Sacko à la remise de kits pour lutter contre la Covid 19. « Nous avons choisi ce lieu très symbolique (Vox) pour sa forte concentration. Vous avez ici les transporteurs, les passagers et des commerçants » a clarifié le ministre. Une zone cible qui s’explique par le thème retenu cette année pour l’ORSAO : « la sécurité routière face à la pandémie mondiale de Covid 19 ». Le ministre Dabo a appelé au bon sens et au concours des transporteurs afin d’aider les autorités à lutter contre la pandémie car si « eux ne respectent pas la distanciation, les passagers ne le feront pas ». Des équipes de l’ANASER et comité national de sécurité routière (CNSR) étaient réparties au niveau des principales gares routières de Bamako et de Kati pour la sensibilisation. La Directrice de l’ANASER elle-même sur le terrain à échangé avec les transporteurs pour leur expliquer le bien-fondé de porter un masque, ou d’exiger le lavage des mains et a sollicité leur accompagnement dans ce combat de tous les jours.

Soumaila Cissé : le Mali lui a fait ses adieux

Soumaïla Cissé repose désormais au cimetière de Sogoniko, à Bamako. Décédé le 25 décembre dernier à Paris, l’ancien député et chef de fil de l’opposition a été inhumé ce 1er janvier 2021, après une cérémonie funéraire tenue au palais de la culture Hamadou Hampaté Ba.

Plusieurs personnalités politiques dont le Premier ministre Moctar Ouane et des anciens Premiers ministres du Mali, des chefs de partis politiques, des membres du corps diplomatique, des autorités religieuses, des délégations venues de l’étranger entre autres ont assisté à ces funérailles, aux côtés de la famille et de nombreux militants et sympathisants de l’URD.

Au pupitre se sont succédés divers témoignages et hommages sur la vie de l’illustre disparu, celui-là même qui, deux mois et treize  jours plutôt était libéré des mains des djihadistes qui le tenait en captivité depuis six mois.

« Tu as survécu à cet enlèvement si long et si pénible. Nous nous sommes battus becs et ongles pour ta libération. Tu nous es revenu six mois et treize jours après. Comment pouvions-nous imaginer que tu allais nous quitter juste quelques temps après ? Comme si u étais revenu juste pour faire tes adieux », s’attriste Bocar Cissé, son fils ainé.

« Papa a aimé le Mali, il a aimé les Maliens et les Maliens l’ont aimé en retour », soupire celui pour lequel  le meilleur hommage est de « continuer la réalisation de ton idéal avec le même état d’esprit, dans l’unité et la cohésion ».

Pour le président de la jeunesse de l’URD, Abdrahamane Diarra, « Soumaila Cissé était un travailleur acharné, distinct, méthodique, intelligent et très humble, qui croyait en l’union et aux vertus de la démocratie ».

C’est pourquoi il a exprimé l’engament  « sincère » de la jeunesse URD « d’honorer et de perpétuer la mémoire et l’œuvre de celui qu’il décrit comme « l’absent le plus présent ».

« Pour nous, ta disparition sera une formidable leçon de vie. En tout et pour tout, nous ferons tout pour te ressembler », promet-il.

Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, Soumaïla Cissé aura marqué pendant une trentaine d’année la vie politique malienne. Trois fois finalistes malheureux des élections Présidentielles, en 2002, 2013 et 2018, il était considéré par plusieurs analystes politiques comme le favori des prochaines échéances électorales à la fin de la transition en 2022.

Mais, comme le regrette Bocary Tréta, président du RPM, il s’en est allé  au moment où le Mali pouvait compter sur sa capacité de proposition.