Jeunesse et citoyenneté: le CRAC expose les problèmes actuels

Le club des amis du centre d’étude et de culture pour jeunes Mon seigneur Luc Sangare (CECJ) et le cercle d’action et de réflexion citoyenne (CRAC) ont initié ce samedi 20 février une conférence débat sur le thème, « la jeunesse face à  la perte des valeurs familiales et conjugales ». Elle a été animée par plusieurs conférenciers tels que le Dr Simaga. Alors même que le monde actuel se situe entre modernité et tradition, Salimata TOGORA, principale initiatrice de ce débat a offert aux jeunes, une tribune de rêve afin d’échanger avec le patriarche. Dr SIMAGA, 77 ans après avoir fait un bref historique de la culture malienne, exhortera les participants en ces mots, « Soyez une jeunesse pensante et non une jeunesse pensée ». En d’autres termes, Dr Simaga appelle les jeunes à  forger leur propre identité tout en faisant la part des choses, « il faut savoir mimer ce qui ne dégrade pas notre personnalité et rejeter les attitudes qui ne sont pas conformes à  nos valeurs », a-t-il dit. Quant à  l’écrivain Salimata TOGORA, elle rappellera l’urgence du moment, « suite au constat de la dégradation des valeurs sociales, il était plus que nécessaire d’organiser un panel de ce genre afin d’amener la jeunesse à  prendre conscience des réalités actuelles ». Elle ajoutera que « le modernisme ne doit pas être une raison pour faire fi de nos traditions qui nous définis en tant malien ». Modibo Kamissoko, chef du projet CRAC, quant à  lui dira que le but poursuivi à  travers les activités du CRAC est de sensibiliser la jeunesse sur la citoyenneté afin qu’elle soit capable de relever le défi du Mali de demain.

CRAC Mali : « Une association qui apportera un plus »

« Le CRAC ne doit pas être une association de plus, mais celle qui apportera un plus » a déclaré sa présidente, Salimata Togora dans son discours d’ouverture. Pour la présidente, cette association est née suite aux interrogations après le coup d’Etat du 22 mars 2012 à  savoir : comment en est-on arrivé là  ? qui en est responsable ? o๠est-ce que la jeunesse malienne a-t-elle failli ? o๠est-ce que les ainés ont failli ? Que faut-il faire pour sortir de la crise actuelle pour que cela n’arrive plus jamais? « C’’est donc pour agir et répondre à  la question « que pouvons-nous faire ? », que le CRAC-Mali a été créé », a-t-elle poursuivi. Le CRAC a pour principaux objectifs de combattre et de dénoncer toute forme d’injustice sociale et de mauvaise gouvernance, de promouvoir les droits de l’Homme, le civisme et de contribuer à  l’éveil démocratique. Pour le Pr Karamoko Kané, directeur de l’Institut des Hautes Etudes en Management (IHEM) (institut qui a abrité la rencontre, ndlr), « la jeunesse est une richesse qui garantit à  un pays la sécurité. Il faut la valoriser lorsqu’elle se range dans le combat pour le développement. » Le lancement officiel a été suivi d’une conférence débat ayant pour thème « Engagement citoyen des jeunes : leur droit et devoir pour l’avènement d’un Mali nouveau ». Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre des activités de cette association a vu la participation des acteurs de la société civile et a été animée par Mme Sy Kadiatou Sow, M. Moussa Alassane Diallo, Baba Arby et Mamadou Fanta Simaga. Au cours de l’année 2013-2014, le CRAC prévoit entre autres de mettre en place des clubs dans toutes les communes de Bamako, de renforcer les capacités des jeunes dans le domaine de la citoyenneté, la démocratie, d’éditer un recueil de poème intitulé « une poésie pour le Mali » et de contribuer à  l’émergence d’un journalisme citoyen. Association à  but non lucratif, « le CRAC Mali n’est pas un parti politique et ne milite pas pour aucun parti politique » affirme ses responsables.