Ramadan : que consomment les maliens à la rupture du jeûne?

Les fidèles musulmans profitent du mois béni de ramadan pour se faire pardonner leurs pêchés et aussi goûter à  la sensation de faim. Et cela dans le but de se mettre à  la place des démunis qui connaissent constamment la faim et la soif. Cela permet à  beaucoup d’éprouver de la pitié et de la compassion pour les nécessiteux. C’’est probablement cet aspect qui fait dire à  certains que le jeûne est réservé uniquement aux plus nantis, qui ne connaissent pas souvent la faim. Pas du tout, le jeûne du ramadan est réservé à  tout croyant bien portant. Que consomment les maliens à  la rupture du jeûne ? Dans plusieurs familles maliennes, la rupture du jeûne fait l’objet d’un casse-tête incroyable. Les dépenses sont doubles car le mêt doit être consistant et en quantité. Les poulets par ci, les poissons grillés ou braisés par là . Sans omettre une multitude de boissons, de jus de fruits et de thé… Les plus nantis cuisinent un plat pour la rupture et un autre pour le dà®ner. Très sincèrement, on a tendance à  confondre les deux. Oui, parce que pour la rupture, vous avez des poulets grillés, des frites, la banane grillé (ou alloco), la bouillie de mil et le quinquéliba (boisson chaude). Le dà®ner quant à  lui est composé de poissons frit et doré, accompagné soit de frites, soit de petits pois et du pain à  l’appui. Il est évident qu’on sera vraiment bourré avant même d’attaquer le plat principal. Les familles les plus modestes elles, font également la bouillie qui est présente dans toutes les familles, riches ou pauvres. Ensuite, il y a la laitue, des frites de pomme de terre, de la viande grillée et du pain sans oublier les jus, boissons chaudes et dattes. Pour le dà®ner, on attend le retour de la mosquée pour se gaver de riz à  la sauce tomate, arachide, gombo, saka-saka etc… Un repas léger pour les plus démunis Les plus démunis eux se contentent pour la rupture de bouillie de mil, de quelques dattes, de quinquéliba et d’un peu de riz à  la sauce. Mais généralement, ces familles bénéficient du soutien des voisins et des dons effectués à  la mosquée du coin. Signalons également que beaucoup de fidèles musulmans n’ayant pas les moyens, effectuent leur rupture à  la mosquée o๠tous les soirs, des femmes apportent de la nourriture. Chacune donne ce qu’elle peut : de la bouillie, des dattes, du riz bien fumant, des boissons fraà®ches et chaudes… D’autres personnes de bonne volonté aussi apportent du sucre, du lait, des denrées de toutes sortes pour les plus nécessiteux. La solidarité malienne ne fait jamais défaut durant le mois de ramadan. Les plus riches aident les plus pauvres quoi qu’il arrive!