Coupes africaines: Week-end de vérité pour les clubs maliens

Trois des quatre clubs maliens seront à  l’épreuve des joutes continentales ce week-end. Le Stade malien, seul club de notre pays détenteur d’un trophée africain, est de par son statut, exempté de l’examen préparatoire au niveau de la Ligue des champions. Tel n’est pas le cas de son co-licier malien et non moindre rival, le Djoliba qui doit rendre visite aux Sierra Léonais du East-end Lions. l’équipe de Hèrèmakono affronte donc ce samedi à  Freetown, une vielle connaissance du public sportif malien. En effet l’adversaire de l’équipe de Hèrèmakono avait été éliminée par le Stade malien, en 1994 en coupe des vainqueurs de coupe. Défaits (0-2) à  l’aller, les hommes du technicien Modibo Diawara ont gagné par le même score au stade Modibo Keà¯ta lors de la manche retour, grâce aux buts de Souleymane Sow (43e s/p) et Mahamadou Cissé dit Tostao, (90e), avant de s’imposer à  l’épreuve des tirs au but, (3 tirs réussis contre 2). Du Mighty Blackpool battu par le Djoliba (0-2) en 1975 à  l’équipe du Central parade mise en déroute par le COB, l’année dernière, (0-0 et 4-0), en passant par Old Edwardians surclassé par les Blancs, (0-3) en 1992, les équipes de la Sierra Leone ont toujours démontré une certaine identité de jeu. C’’est à  dire une remarquable fidélité à  un football technique, léché, trahi parfois par ses naà¯vetés défensives, mais qui n’abdiquent jamais de ses vertus collectives. Pour gagner ce pari difficile, il faudrait bien que les joueurs de l’entraineur Abdelmaleck évacuent complètement leurs doutes et fassent preuve de discipline de jeu et de cohérence dans leurs options tactiques. Le problème essentiel du Djoliba réside beaucoup plus au manque d’ambitions offensives de certains de ses animateurs de jeu qui se reposent (trop ?) longtemps sur la qualité de leur défense pour tenter de contrôler leurs adversaires. Du coup les Rouges deviennent les architectes de leur autodestruction. Ce qui est sûr le déplacement s’annonce périlleux pour les pensionnaires de Hèrèmakono, qui doivent puiser impérativement au fond de leurs tripes les ressources mentales et physiques nécessaires pour contrarier leurs adversaires de Freetown, trop souvent intraitables au stadium Siaka Stevens. Les Scorpions eux, ont quitté hier Bamako à  destination de Nouakchott pour défier les Mauritaniens du Tevragh Zeina, avec la volonté de ne pas rater leur grand retour sur la scène continentale. La dernière sortie africaine du Réal au passé brillant, remonte aux éliminatoires de la coupe des vainqueurs de coupe en 1997. l’équipe avait été dominée, (1-4) à  Rabat par les Forces armées royales du Maroc, (FAR) et a sauvé l’honneur au retour, en gagnant (1-0) au stade Modibo Keà¯ta. Un score trop insignifiant pour que les « Noirs et Blancs » puissent poursuivre l’aventure. Depuis, les héritiers de Metiou, Nani, Domingo, Fantamady Keà¯ta, Gouatigui, Amadou Samaké, Jardin, Vieux Pathé Diallo, Sidi Békaye Touré et autres, n’ont plus entrevu l’horizon des compétitions africaines. Il va falloir au Réal d’attaquer ce tour préliminaire de la coupe de la Confédération comme un mort de faim. C’’est à  dire avec efficacité, engagement mais aussi humilité. Les Scorpions, seul club invaincu du championnat national après 11 journées, pensent depuis quelques temps, beaucoup plus individuellement que collectivement. Les joueurs et le staff ne semblent pas faire tous les efforts nécessaires pour être meilleurs dans le jeu. Les Réalistes devront recouvrir toutes les vertus d’équipe au sens strict du terme, avant de s’aligner au stade municipal de Nouakchott face aux locaux du Tevragh Zeina, pour cette manche aller. Il faudrait bien que les hommes du technicien Moussa Keita dit Dougoutigui prennent des risques et se rassurent physiquement et psychologiquement pour réaliser leurs intentions. Ce n’est pourtant un secret pour personne : les Scorpions, même s’ils se maintiennent dans le peloton de tête du classement, sont toujours en panne de rythme. C’’est une grande équipe mauritanienne très ambitieuse et joueuse qui s’alignera demain après-midi face au Réal. Dans tous les cas de figure, il appartient au Réal de s’offrir le maximum de chances de qualification au tour prochain dès demain en Mauritanie. Pour le CSK, le plan de route semble d’une simplicité effarante. Il s’agit pour les « Boys » de réaliser ce dimanche au stade Modibo Keita, face au Difaâ Hassani el Jadidi, (DHJ) du Maroc, leur match le plus parfait et le plus accompli, avec beaucoup de buts pour espérer survivre dans cette compétition lors de la manche retour. Car les équipes marocaines, par expérience, ne réussissent pas beaucoup aux clubs maliens. Le jeu du DHJ est assimilable à  celui de toutes les équipes marocaines. Il est fait d’abord de solidarité et d’engagement. Les visiteurs vont sans nul doute effectuer un pressing incessant et un combat de tous les instants. Il va avoir beaucoup de contacts mais peu d’illumination peut être, pour égayer le public du stade Modibo Keita. Le DHJ club foot (Difaâ Hassani el Jadidi) créé 1956, affiche un palmarès de 3 finales de la coupe du trône. Sur le reste du continent, ils seront quarante ce week-end sur la liste de départ de la coupe de la Confédération. Quarante qui rêveront d’épouser la même trajectoire que celle du FUS de Rabat vainqueur de la dernière édition. Lorsque le Fath Union Sport avait entamé la compétition à  la même époque par une défaite contre le Diaraf de Dakar (1-2) qui aurait pu imaginer que 17 matches plus tard, les Marocains recevraient le trophée le 4 décembre 2010 à  Sfax en Tunisie, avec à  la clé un chèque de 660.000 dollars ? La coupe de la Confédération a consacré les deux dernières années des outsiders, le FUS succédant au palmarès au Stade malien, premier club de notre pays à  inscrire son nom au palmarès d’une épreuve continentale. Les grands ou présumés tels ne sont plus assurés de dominer la compétition, se battant entre eux pour la victoire finale. De toutes les équipes présentes au coup d’envoi, l’Africa Sport d’Abidjan est la seule à  avoir remporté la défunte Coupe des vainqueurs de Coupe ainsi que la Super coupe et le Daring Club Motema Pembe, la Coupe des coupes. Les Aiglons ivoiriens partiront à  la recherche des temps glorieux avec, à  leur tête, l’Italien Gianni Bortoletto dont la mission est déjà  de passer le premier cap, le FC Séquence, un club guinéen parfaitement inconnu en Afrique. Les Congolais du DC Motema Pembe, eux, vont rendre visite à  Zanzibar pour y affronter le meilleur club de l’à®le, KMKM, club de la Marine. Parmi les autres rencontres du tour préliminaire, on suivra le match de Wits University avec le représentant réunionnais St.Marienne. Les Sud-Africains reviennent en coupe d’Afrique six ans après leur dernière apparition et avec beaucoup d’appréhension. Le club n’a pas signé une victoire en championnat au cours des huit dernières journées. On aura également un œil sur le duel fratricide entre les Highlanders de Bulawayo et les Nchanga Rangers de Kitwe. Les têtes de série, l’Etoile du Sahel de Sousse, Ismaà¯li, la JS Kabylie et le FUS ont été dispensées du tour préliminaire et rejoindront les quarante qualifiés directement en 1/16è de finale. Dimanche 30 janvier au stade Modibo Keà¯ta 16h : CSK-DHJ

Coupe du Mali : l’AS Réal s’adjuge le trophée du cinquantenaire

Les gradins du stade Modibo Keita ont été pris d’assaut par une foule nombreuse de spectateurs ce samedi. Parmi eux, se comptaient également les plus hautes autorités de la République dont, en premier lieu, le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, et les membres de son Gouvernement. Un collectif rodé dans la cohésion et l’effort. Voilà  résumé l’implacable arsenal qu’arboraient les joueurs de l’AS Real de Bamako. Il n’en fallait pas plus pour que les scorpions soient récompensés au bout des 90 minutes. En s’imposant donc par 1-0, le Réal renoue ainsi avec l’idylle après 19 ans de contre performance en compétitions nationales. Comme un signe du renouveau, le trophée rehaussera à  jamais l’image d’un club qui pendant un certain temps, s’est attiré la foudre de son public sportif. Match palpitant A travers le style de jeu qu’on leur reconnaà®t, à  savoir, un jeu fluide à  une seule touche de ballon, les centristes ont voulu prendre les match en main depuis les premières minutes. Bien regroupés en arrière, les Scorpions casseront tous les contres centristes. A la 6ème minute, les Scorpions ont failli se faire surprendre par leur adversaire. Heureusement que le coup de tête majestueusement balancé par Cheich Fantamadi Diarra est passé à  coté de la cage. Averti, les Scorpions mettront du plomb dans leurs ailes. La riposte des centristes intervient quelques minutes plus tard. Sur un coup franc bien exécuté à  30 mètres du but centriste, par Ibrahim Kader Coulibaly. l’attaquant perfore le mur défensif centriste et fait loger le ballon dans la cage du portier Cheick A Sy. 1-0 en faveur des Scorpions à  la 26ème minute. Comme si rien n’était définitivement acquis, les Scorpions ont fait subir à  leur adversaire une forte pression offensive jusqu’à  la 47ème minute avant la première mi-temps. Si le jeu centriste en première mi-temps était entaché de graves déchets, il faut noter que les poulains de Drissa Kanté dit «Â Gorgui » sont revenus des vestiaires avec une envie réelle de refaire leur handicap. Les Centristes par plusieurs fois ont vu leur actions offensives détruites par l’arrière garde des Scorpions. Visiblement la récompense n’était pas au bout de la décharge d’énergie des centristes. Ils se frayeront en vain le chemin des filets. C’’est pourquoi, le score restera en l’état jusqu’au coup de sifflet final. 1-0 pour le Réal.

Coupe du Mali : CSK-REAL, pour l’histoire

Demain samedi, les Boys du CSK affronteront l’AS- Réal. Ce dernier signe son retour après son sacre de 1991 face à  Mandé et son échec de 1993 devant le Stade malien de Bamako. Les Scorpions n’ont d’autre choix que de vaincre. La défaite leur est strictement interdite pour une place africaine. En dépit de sa courte défaite de la 25e et avant-dernière journée en championnat face à  l’Asko, les Scorpions ont certes fait douter leurs supporters à  quelques jours de la finale, mais leur coach, Moussa Kéita « Dougutigui », s’est montré réservé et n’a surtout pas versé dans l’optimisme béat. Pour lui, cette avant dernière manche de la Ligue 1 est tout aussi difficile que celle de la finale de demain. Les Centristes n’auront pas en face une équipe démobilisée. Ils auront fort à  faire face aux camarades de Kalifa Coulibaly, l’auteur du second but des Aiglons face au Sao du Tchad. Idrissa Kanté « Gorgui », qui croit dur comme fer au sacre de son équipe, va concentrer toute sa stratégie autour de Cheick Fanta Mady Diarra, attendu pour cette rencontre avec une grande impatience par les fans pour faire cette différence en tirant vers le haut toute l’équipe. Si bien que de tous les joueurs centristes, la stratégie du président délégué, Sékouba est celui sur lequel pèse la plus grande pression. Aura-t-il la faculté de supporter tout cela ? « Je sens qu’on est prêt à  réaliser quelque chose de grand ce samedi ». La pression ? Je connais trop bien. C’’est toute l’équipe qui est déterminée à  remporter ce trophée, le premier de l’histoire de notre club, pas uniquement Cheick Fanta Mady Diarra.“ Je”flaire un bon coup », dira Cheick Fanta Mady Diarra à  la veille de la finale. C’’est dire qu’à  travers Binké surnom de Cheick Fanta Mady, C’’est toute l’équipe qui est carrément dans le bain de cette rencontre. l’autre joueur sur lequel pèsent aussi tous les espoirs côté Scorpions, C’’est Kalifa Coulibaly, fils de l’ancienne gloire du club, Benny. Sera-t-il cette dynamite tant attendue ou tout simplement un pétard mouillé ? Là  encore on en saura plus ce samedi. Idrissa Kanté « Gorgui », qui connaà®t bien l’environnement réaliste pour avoir été ancien du club, soutient lui aussi que les Scorpions feront tout pour réécrire l’histoire et qu’ils livreront une grande bataille à  ses hommes. La partie ne s’annonce guère de tout repos. « Les Scorpions constituent une grande équipe qui a surtout beaucoup gagné en maturité ces dernières années. Elle n’est plus dans l’ombre des deux équipes phares, le Djoliba et le Stade, ou encore du COB, mais C’’est elle qui leur fait désormais de l’ombre », dira un inconditionnel du club, qui ajoutera que son équipe est prête à  relever le défi. « Nous avons aussi notre mot à  dire dans cette rencontre. Nous avons aussi les moyes de remporter le trophée », conclura notre interlocuteur, qui compte sur le soutien de la grande famille des Noirs et Blancs. Il faut dire enfin qu’à  l’occasion de la finale de demain, la Fédération malienne de football et son sponsor officiel, Orange-Mali ont concocté un programme culturel, notamment un podium musical sera en place avec les artistes comme, Baba Salah, Master Soumi, Génération RR, DJ Sénateur et Roberto Magic Sapeur. Les ballons et le trophée de la finale viendront du ciel avec les éléments de la Fédération malienne de sport air (FMSA).

Finale de la 50ème Coupe du Mali : Sans le Stade ni le Djoliba !

Le CSK et l’As Réal de Bamako sont respectivement les tombeurs du Djoliba AC et du Stade malien de Bamako lors des demi-finales de la présente Coupe du Mali. Le CSK sort le Djoliba AC Le premier match, entre le CSK et les rouges, s’est joué Dimanche dernier au stade omnisport Modibo Keita. Il a tourné à  l’avantage du CSK qui a largement gagné par le score de 2-0. Complètement méconnaissables lors de ce match, les rouges ont livré un jeu timoré et inoffensif devant des « centristes » méthodiques et très engagés. L’AS Réal tombe le Stade Malien Hier, le Stade malien rencontrait l’As Réal au Stade omnisport Modibo Keita. En première mi-temps, le match aura été des plus palpitants. Donné favori lors de ce match, C’’est en vain que les blancs arriveront à  se frayer le chemin du but. Ils seront toutes les fois butés au bloc défensif mis en place par le Réal. En seconde mi-temps, les stadistes sont revenus enragés. Et nombreux sont-ils, ceux qui ont présagé que les blancs allaient abattre l’enfer sur leurs adversaires. Mais surprise ! En effet, le Réal était très déterminé à  prendre le match en main. Ce qui les fera ouvrir le score dès les premières minutes. l’entrée en matière du meneur de jeu du Réal, Oumar Sidibé (dossard 10) pèsera lourdement sur les blancs qui encaisseront un second but signé du nouvel rentrant. La possession de balle du Réal était nettement supérieure à  celle de l’adversaire.Pendant le reste du temps, le Stade est resté l’ombre de lui-même. l’attaquant stadiste Moussa Mariko aurait pu réduire le score sur une belle action qu’il a manqué à  concrétiser dans les toutes dernières secondes du match. Et le Stade restera sans aucune chance de revenir au score. Suprématie historique du Djoliba et du Stade Malien en Coupe du Mali Depuis plus d’une décennie, les deux clubs se succèdent autour du titre de champion au Mali. « Depuis l’édition Coupe du Mali de 1991 jusqu’à  nos jours, C’’est le Djoliba et le Stade qui s’étaient affrontés en finale » a rappelé Soriba Fané, supporteur du Stade malien de Bamako. Aujourd’hui l’heure a peut-être sonné pour eux de passer le relais à  des clubs émergent. Parmi ces clubs montants, il faut sans doute citer le CSK. En effet, de toute son histoire, le CSK n’a jamais gagné un titre de champion au Mali. Le moment est peut être venu pour lui de changer le cour de l’histoire. Mais pour ce faire, il croisera le fer avec l’As Réal de Bamako, un club qui a déjà  à  son arc 9 Coupe du Mali. La finale inédite qui attend le public sportif malien sera revêtue du sceau du cinquantenaire. Rappelons que la 1ère édition de la Coupe du Mali s’est jouée en 1961, en présence de feu le président Modibo Keita, père de l’indépendance du Mali.