Las Maravillas de Mali : Le retour

Cinquante années séparent le « Rendez vous chez Fatimata » et « Africa Mia ». Deux tubes, deux époques, qui rappellent une même histoire : celle de Las Maravillas de Mali, Les Merveilles du Mali. Né à Cuba au milieu des années 60, l’orchestre, constitué d’étudiants maliens, « représentait l’Afrique à Cuba ». Une époque révolue que tente de faire revivre l’unique survivant de cette aventure, Boncana Maïga, autour d’un film, d’un disque et d’une tournée avec « Las Maravillas de Mali 2 ».

« L’envie, c’est de prouver au monde que le Mali s’était trompé sur le compte de ces jeunes étudiants. Qu’il aurait dû nous prendre en compte quand nous avions encore la force de tout donner. Il pouvait tirer de l’or de nous, mais la politique a pris le dessus », relève non sans amertume Boncana Maïga, fondateur de Las Maravillas de Mali.

Dans la foulée des indépendances, la jeune république du Mali a besoin de cadres dans tous les domaines. Convaincus que la culture est un élément essentiel de cette construction nation, les dirigeants de la Première République organisent une sélection pour recruter dans toutes les régions de jeunes musiciens.

Ils sont au total 10 jeunes qui iront suivre des études de musique à Cuba en 1963. Après une seconde sélection effectuée sur place, ils ne seront plus que 7 à les poursuivre, ayant le potentiel nécessaire pour des études supérieures de musique, se souvient Boncana Maïga.

Pour leurs premières vacances, « après 5 années loin du pays », les jeunes étudiants coïncident avec le premier coup d’État, perpétré en novembre 1968. Un changement de régime qui sera déterminant pour Las Maravillas.

Las Maravillas : La séparation

Les étudiants retournent néanmoins à Cuba. « À leur retour, préparés pour encadrer les musiciens à devenir professionnels, ils se heurtent à l’incompréhension des autorités de l’époque, qui ne voyaient pas l’importance de leur formation. Elles ne nous considéraient pas », s’offusque Boncana Maïga. Après « plusieurs mois sans travail et sans affectation », il décide de tenter l’aventure en Côte d’Ivoire avec son disque à succès, « Rendez vous chez Fatimata ». « Le pays ne les a pas reconnus à leur juste valeur », estime également Alfousseini Diallo, ingénieur électronicien, animateur et passionné de musique cubaine, grâce auquel Boncana rencontre un producteur ivoirien.

Il trouve là-bas un accueil chaleureux et le succès ne tarde pas. « Après avoir chanté à la télévision, les Ivoiriens ne m’ont plus laissé revenir au Mali. Les Ivoiriens ne connaissaient pas la flûte, que je leur ai fait découvrir ». Et lorsque les autorités ivoiriennes le sollicitent pour enseigner à l’Institut des arts, il saute sur l’occasion.

Pendant ce temps,  ses camarades restés au Mali, malgré ses sollicitations parce qu’il y avait l’Eldorado de l’autre côté, constituent le « Badema national ». Las Maravillas de Mali continue donc sans Boncana, qui en était l’arrangeur. Une formation différente, « parce que la musique cubaine a des règles », précise Boncana Maïga.

Auteur, compositeur et interprète de Las Maravillas de Mali, Boncana n’a jamais rejoué avec ses camarades après leurs études. Le groupe, qui s’était formé en 1966, avait animé des soirées dans les différentes ambassades d’Afrique à Cuba, notamment celle de la Guinée de Sékou Touré, rappelle fièrement M. Maïga. « Nous étions le lien entre l’Afrique et Cuba à cette époque ».

La carrière solo

Ce métissage musical et ce pont entre les différentes sonorités d’Afrique et de Cuba, Boncana va le construire durant des années. « Pendant 20 ans, j’ai enseigné au conservatoire. J’ai créé l’orchestre de la Télévision de la Côte-d’Ivoire, qui a donné l’opportunité à beaucoup d’artistes d’émerger : Aïcha Koné, Nayanka Bell, etc. ».

La Côte d’Ivoire devient ainsi « la capitale de la musique africaine et le passage incontournable pour beaucoup d’artistes de talent, Salif Kéita, Mory Kanté, Kanté Manfila », poursuit M. Maïga.

À la fois dans l’administration comme Directeur adjoint de l’Institut des arts de Côte d’Ivoire et chef d’orchestre de la Télévision ivoirienne, qui chantait chaque samedi, le « Maestro », surnom donné par le Président Félix Houphouët Boigny,  poursuit sa formation et devient arrangeur.

S’il est reconnaissant envers la Côte d’Ivoire, à laquelle il a tout donné durant 20 ans, « et elle me l’a rendu, j’ai eu tous les honneurs et toutes les décorations », sa «  carrière prenait un coup ». Il décide donc de poursuivre l’aventure en France. Alors qu’il commence à y travailler, il rencontre Alpha Blondy. L’album « Masada » voit le jour et connaît un succès retentissant : disque d’or et 1 000 000 de disques vendus. Depuis 1992, « ce mariage musical entre lui et Alpha Blondy » se poursuit.

Le groupe « Africando », qu’il rêve de relancer, créé sous  sa direction, fait le bonheur des amateurs de musique cubaine à la sauce africaine. Il arrange quelques artistes maliens, dont feu Kassé Mady Diabaté, qu’il « admire », et Adja Soumano. Des succès à chaque fois.

Même s’il était loin du Mali toutes ces années, « le Maestro » est resté une fierté nationale et son expertise est sollicitée lors de grands événements. C’est en 2004, pour organiser la soirée de gala en l’honneur des délégations venues pour le sommet de la Communauté des États sahélo-sahariens (CENSAD) que le Mali accueillait, que les autorités le sollicitent pour animer une soirée artistique. Un succès pour lequel il a reçu des félicitations.

Un an après, Bamako accueille le sommet France – Afrique 2005 et il lui est demandé de renouveler l’expérience. « Un dîner avec 60 chefs d’État qui rencontre le même succès », se réjouit-il.

Las Maravillas de Mali 2

C’est alors que l’idée du retour au Mali fait son chemin, avec l’insistance de sa famille qui commençait à trouver le temps long. Il crée en 2005 « Maestro sound » et partage son temps entre les activités de sa société et la production de ses émissions, « Stars parade » pour TV5 depuis 2000 et plus récemment « Tounkagouna » repris par la même chaîne, après l’ORTM.

Suite à un projet d’Universal France de 2017, « nous avons tout réenregistré et ils m’ont demandé de retourner à Cuba et de monter un orchestre pour promouvoir le disque. J’ai recruté des musiciens de différentes écoles ». Tenant à rendre hommage aux musiciens de Las Maravillas « décédés dans la misère », mais sans frustrer les « amis cubains » qui reconstituent le groupe, ce dernier s’appellera « Cuba Africa sous le nom de Maravillas Mali ». Entre temps, le projet de film de Richard Minier  sur la vie des musiciens de Maravillas de Mali a vu le jour. Il doit sortir en ce mois de juillet. Une tournée de promotion du disque et une exposition sont également prévus. Tout un programme auquel se prépare Boncana, pour rendre « hommage » à ses camarades.

« En un an, j’ai visité des villes que je ne pensais pas visiter si Maravillas de Mali n’était pas né une seconde fois. Des concerts au Portugal, au Maroc et en Espagne. Nous avons des engagements jusqu’en 2020. Cette année, on fait le tour de l’Europe et l’année prochaine les Amériques ».

Et la retraite, qui n’existe d’ailleurs pas en musique, n’est pas au programme de ce septuagénaire qui garde la même envie. « J’ai engagé Jospinto, Béninois, et pour boucler la boucle Mory Kanté, joueur de kora bien connu. Nous avons demandé un mixage du piano et de la kora ».

S’il regrette de ne plus pouvoir faire même les arrangements, faute de temps, il déplore également que « la nouvelle génération ne voit que le succès immédiat ». Or cela ne paye pas, ajoute-t-il. Il faut être patient et travailler comme Salif Keita, Oumou Sangaré, Rokia Traoré…

Salsa : La fièvre de Cuba jusqu’au Mali

Rythme spécial et mélange unique, la salsa est le seul genre musical « qui demeurera » là où plusieurs autres sont passés, selon ses amoureux. Si son histoire avec le Mali « date de toujours », la salsa semble marquer le pas et, surtout, ne pas attirer beaucoup les jeunes. C’est donc pour continuer  à faire vibrer les passionnés que la « Soirée récréative salsa » de la radio Klédu se tient pour la onzième fois cette année.

« Après une année  entre quatre murs, j’ai choisi de rencontrer les auditeurs. Pour se voir et se parler », explique Boubacar Diarra, animateur de l’émission hebdomadaire « Rythmo Cubano », destinée aux différents rythmes de cette « sauce » cubaine, dont le « chachacha », le « meringue » ou encore le « boléro » sont des composantes.

Si le milieu des années 1960 a marqué un tournant, avec le départ d’une dizaine d’étudiants maliens à Cuba pour y apprendre la musique, l’influence de la salsa a toujours existé, note Moussa Traoré, membre fondateur du groupe Taras, l’un des rares dédiés à ce genre musical.

C’est en 1962, alors qu’il fréquente le lycée, qu’il crée avec des amis « Askia Jazz », l’orchestre qui leur « a permis de se faire connaître un peu », précise t-il. Dès cette période, l’influence de la musique cubaine est présente, même s’il y avait aussi la variété française, avec Johnny Halliday notamment, note M. Traoré.  Mais, à travers la salsa, ils « s’exprimaient, dansaient ».

Retour aux sources

De retour de Strasbourg, où il a effectué ses  études de musique, il met en place le groupe Taras & Co avec des amis. Se produisant un peu partout à travers la capitale, ils deviennent les représentants officiels de la musique cubaine. « J’aimais déjà cette musique, je l’avais dans la peau. Le rythme, la mélodie, je m’y retrouvais », note Traoré, qui n’a passé qu’une semaine à Cuba.  Si le fief le plus connu de la salsa reste l’île, ses déclinaisons à travers le monde, comme « la salsa new yorkaise » ou portoricaine, font leur chemin, relève Diarra.

En réalité, cette musique est partie d’ici. « Elle est à nous », ajoute le cofondateur du groupe Taras. L’avenir semble cependant sombre, car ses adeptes « sont au bord du découragement ». Les jeunes qui doivent assurer la relève ne s’y intéressent pas et préfèrent « des musiques qui les font danser n’importe comment ». Alors que « les pas de la salsa demandent un peu de sagesse », conclut Diarra

Alicia Corredora : « Je suis éblouie par la solidarité des Maliens envers Cuba »

A voir la nature de leur coopération, le Mali et Cuba sont déterminés à Â mettre le cap sur une amitié de plus en plus renforcée. Et la visite de Mme Alicia Corredora, vice présidente de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes, s’inscrit pleinement dans ce cadre. Crée le 30 décembre 1960, l’objectif primordial de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples est de veiller au renforcement des liens de solidarité entre Cuba et le reste du monde. Faut-il rappeler que le Mali a toujours fait preuve de solidarité à  l’endroit de cuba chaque fois que ce pays s’est retrouvé dans des moments difficiles. La preuve, à  la suite de l’énorme préjudice causé par les ouragans dévastateurs, il y’a un peu plus d’un an, le Mali a initié une opération dénommée : «Â l’appel à  la solidarité envers Cuba ». Et mieux, le Mali s’est toujours insurgé contre la détention des 5 prisonniers cubains à  la prison de Guantanamo, et le Blocus américain. L AMAPALC l’Association malienne d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes (AMAPALC) a été mise en place il y’a longtemps, pour magnifier l’amitié des Maliens à  l’endroit de Cuba. Sous la houlette de son président, Siaka Coulibaly, cette association initie par moments des activités allant dans le sens du renforcement de lien amical, si cher aux deux nations. Très attaché au peuple cubain, le président de AMAPALC, Siaka Coulibaly n’a pu contenir sa satisfaction et tout son enthousiasme. «Â Si aujourd’hui nous recevons la visite d’une personnalité de l’ICAP, nous sommes ravis et saisissons cette opportunité pour encore une fois exprimer et témoigner au peuple cubain notre sincère amitié ». Bien qu’étant à  sa toute première visite au Mali, Mme Alicia s’est dit heureuse d’avoir rencontré les forces politiques, le parlement, et l’AMAPALC. l’objectif ayant été d’échanger sur les perspectives de renforcement de la coopération entre le Mali et son pays. Dans son allocution Mme Alicia s’est félicitée du dynamisme des 2 000 Associations de soutien à  Cuba, dispatchées à  travers le monde. En outre, Mme Alicia a indiqué que son Institut, en partenariat avec le Ministère cubain de l’Education offre des bourses d’études aux étudiants du monde. Amitié Mali-Cuba En fin de mission, Fidel Diarra, premier ambassadeur du Mali à  Cuba a témoigné de la réalité et de la pertinence de la coopération entre Cuba et le Mali. Il a témoigné de sa riche expérience diplomatique dans le pays de Fidel Castro « Je garde les pathétiques souvenirs d’un pays entièrement bercé dans la cohésion et le partage, à  travers son régime socialiste applaudi de par le monde ». Toute fois, le diplomate s’est dit heureux d’avoir été le tout premier diplomate du Mali à  Cuba. A noter que Cuba appui le Mali dans bien des domaines du développement, à  savoir la santé, l’éducation, le sport, les arts…Cette visite de Mme Alicia Corredora au Mali s’inscrit dans le cadre d’une tournée qu’elle a débuté d’abord en Guinée équatoriale, au Nigéria et au Ghana. Lors du point de presse, la vice présidente de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes, était accompagnée du chargée d’affaire de l’ambassade de Cuba.

Levée du Blocus à Cuba : l’Ambassadeur Miguel Otero en appelle à la solidarité Malienne

« Nécessité de lever le blocus » Il y a longtemps que le peuple cubain est confronté aux impacts d’un blocus économique, commercial et financier appliqué à  Cuba par les Etats-Unis d’Amérique, depuis maintenant cinquante ans. l’Ambassadeur de Cuba au Mali, Migel Otero pense que cet état de fait est le summum d’une politique rigide, privée de légalité et de légitimité. « Cette situation a été sciemment conçue pour provoquer dans la population cubaine la faim, la maladie et le désespoir », a-t-il martelé. Selon des observateurs, rien n’a changé sous dix administrations états-uniennes successives, si ce n’est la recrudescence de cette politique. « Rien d’essentiel n’a changé non plus depuis l’entrée à  la Maison-Blanche en janvier 2009 d’une nouvelle administration ». Mais, M. Migel Otero a laissé entendre qu’il est prématuré de juger la nouvelle administration américaine. Car dit-il, le Président Obama a promis de faire milles réformes aux Etats-Unis, ce qui n’exclut pas la problématique de la levée du blocus. A quand la levée du blocus ? Il faut noter que l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenu le 29 octobre 2008, avait instruit aux Etats-Unis, de mettre fin au blocus économique. Au total, 185 pays qui ont voté en faveur de la levée du blocus. Mais aucune action qui tendrait à  dénouer la trame complexe de lois et de dispositions administratives autorisant le blocus n’a été menée. Lourdes conséquences sur le peuple cubain Les objectifs prioritaires des américains sur ce plan, sont d’amener le peuple cubain à  la reddition par la faim et les maladies, les domaines de la santé publique et de l’alimentation sont les premiers visés. Les préjudices causés à  la santé publique sont estimés à  25 millions de dollars de mai 2008 à  avril 2009. Ces préjudices découlent du fait que Cuba est contrainte d’acquérir des produits et équipements sur des marchés lointains et de recourir à  des intermédiaires dans ce but, ce qui fait renchérir les coûts d’achat. Selon l’ambassadeur Otero, la prohibition faite à  des scientifiques et spécialistes cubains de la santé de participer à  de nombreux congrès et réunions scientifiques aux USA, ou la non délivrance de visas dans ce sens constitue un obstacle au recyclage professionnel, à  la comparaison de méthodes utilisés dans le traitement de différentes maladies, pourraient être utiles aux deux pays. En outre, les préjudices causés par le blocus américain sur Cuba, s’étendent sur biens d’autres secteurs, comme l’alimentation, l’éducation, la culture, le sport, le transport, l’économie en générale. Le rôle de la communauté internationale Elle semble prêter une attention accrue ces derniers mois, aux relations bilatérales entre les USA et Cuba, ce qui indique que la demande de levée du blocus. A en croire, M. Miguel Otero, le blocus économique, commercial et financier reste le principal obstacle au développement économique et social de Cuba, et à  sa croissance après les trois cyclones qui l’ont dévastée en 2008. En effet, dit-il, les préjudices économiques directs causés au peuple cubain, jusqu’en décembre 2008, sont évalués à  plus de 96 milliards de dollars, soit 236 2221 000 000 de dollars. Il faut rappeler qu’en plus du maintien du blocus, les USA détiennent en prison, il y a plus de dix ans, cinq citoyens cubains. Cette conférence de presse a réuni autour de l’ambassadeur Otero, la promotrice de Cauris éditions, Mme Dramé Kadidatou Konaré, et le Président de l’Association d’amitié au peuple cubain, M. Siaka Coulibaly, tous deux fervents défenseurs de la cause cubaine.

Mali /Amérique Latine : vers une coopération gagnant-gagnant !

Cette réorientation de la politique de coopération sous entend la préexistence de certains intérêts vis-à -vis de ces nations Sud-Américaines On se rappelle que dans la foulée de la rencontre des dirigeants des deux régions (Afrique et Amérique), le week-end dernier à  l’à®le de Margarita (Venezuela), le chef de l’Etat a fait d’une pierre deux coups, en réussissant un tête à  tête avec plusieurs chefs d’Etat de l’Amérique du sud. Au menu de ces rencontres, la redynamisation de la coopération entre le Mali et ces Etats. Egalement, ce sommet, deuxième du genre, a offert un cadre pour les chefs d’Etat à  afficher leur détermination pour créer de nouvelles frontières en matière de coopération. Les échanges ont touché pas mal de domaines du développement. Le défi de l’agriculture Par rapport à  l’agriculture, le sommet a reconnu qu’il est impératif d’articuler des politiques à  même d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire, et les dirigeants se sont engagés à  réaliser des études communes et échanger les expériences acquises en matière de sécurité alimentaire, en vue de faciliter la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). En matière d’économie et de commerce, le sommet a souligné les principes de complémentarité, de coopération et de solidarité qui contribuent au développement social et économique, ainsi qu’au commerce transparent, non discriminatoire et juste. Ce qui implique la promotion du commerce et des investissements Sud-Sud. Aussi, au centre des échanges, il a été question de la croissance énergétique, pour favoriser la croissance industrielle, le développement d’infrastructures énergétiques, le transfert de technologies, la réduction des coûts de transaction et la formation des ressources humaines. Mali/Cuba : un partenariat gagnant_gagnant Pour ce qui est de la coopération Mali Cuba, il faut noter que dans bien des domaines, le Mali bénéficie de l’appui de la Havane, qui semble compter sur sa solidarité sur la scène internationale. Ainsi, la République de Cuba entretient une vieille coopération avec le Mali. Cette coopération s’étend notamment sur la médecine, le sport, l’éducation, la culture (qui constituent des secteurs privilégiés de cette relation). Le sommet AMSUD En effet, les médecins, les professeurs de sport et les spécialistes cubains de l’art sont désormais familiers aux peuples maliens. Bref, les principaux domaines de cette coopération sont nombreux. Après avoir connu un moment de flottement au début des années 1990, les relations se sont redynamisées au cours de la décennie qui s’achève et se sont bonifiées au fil du temps. La régularité de ces contacts, souvent au plus haut niveau, s’est encore confirmée avec la visite officielle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, a effectué récemment à  Cuba. En effet, le chef de l’à‰tat est arrivé à  la Havane en provenance du Vénézuela o๠il a participé au 2è sommet des dirigeants d’Afrique et d’Amérique du Sud. Il faut noter que le président Touré et Raoul Castro Ruiz, président de la République de Cuba, ont eu leur premier entretien en tête-à -tête. Au même moment, les délégations cubaines et maliennes étaient réunies dans un autre salon du palais pour une rencontre de travail. Au cours de cette rencontre, les deux délégations ont fait le point de la coopération entre les deux pays, avant d’explorer d’autres voies de nature à  la renforcer. Les mérites de la coopération cubaine dans la région Il faut signaler, la présence au Mali de plus de 170 coopérants cubains dont 26 médecins. Des dizaines de jeunes étudiants Maliens actuellement dans les universités et instituts cubains. l’opération « Milagro » enclenchée, il y a longtemps, a permis à  de nombreux Maliens de recouvrer la vue. Pour ce qui est du Mali, il faut dire que le Mali a toujours fait montre de solidarité à  l’endroit du peuple Cubain, à  des moments difficiles. On se rappelle que lors des dernières calamités naturelles (les violents cyclones) qui ont ravagé le pays, le Mali n’a pas manqué de soutien à  l’endroit du peuple sinistré de Cuba. Mali Vénézuela : Une coopération renforcée Pour ce qui est de la coopération avec le pays de Hugo Chavez, le Vénézuela, ces rapports avec le Mali se sont intensifiés ces derières années. Ainsi, avec des secteurs comme les Mines, l’agriculture, la microfinance, la construction de logements sociaux, le champ de la coopération s’élargit et gagne en profondeur. Et parallèlement à  cela, le Venezuela a déjà  conclu des accords bilatéraux avec plusieurs à‰tats africains dans divers domaines. Et le Mali fait partie des centres d’intérêt du leader Hugo Chavez. Chavez, allié du Mali Le tête à  tête qu’il a accordé au président ATT, dimanche dernier, s’est vite transformé en véritable séance de travail au terme de laquelle, le ministère du Pouvoir populaire pour les Industries de base et des Mines de la République bolivarienne du Vénézuela et notre ministère des Mines ont signé une lettre d’intention. Cette lettre d’intention doit être fondée sur un certain nombre de principes liés à  la solidarité, la coopération, la complémentarité, la réciprocité et la durabilité économique, sociale et environnementale. Aussi, elle entend établir un « joint-venture » afin de mener des opérations conjointes dans la recherche, l’exploration, la certification, l’exploitation, la transformation et le raffinage dans les domaines miniers. Les deux chefs d’Etat veilleront à  former (chacun), un comité technique composé de trois représentants de chaque côté et qui seront nommés dans les 30 jours à  compter de la date de la signature du document. Le comité technique se réunira ensuite au Mali pour finaliser le plan de travail et établir les activités immédiates de la société mixte qui sera créée. Lutte contre la pauvreté Par ailleurs, le Vénézuela qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole suit avec intérêt l’évolution de la recherche d’or noir au Mali et n’entend pas assister en spectateur à  cette aventure prometteuse. Lors de sa rencontre avec le président Touré, Hugo Chavez a ainsi demandé de faire une évaluation complète des potentialités en matière de pétrole et de la lui transmettre. Egalement, la lutte contre la pauvreté grâce au développement de la microfiance, a été au menu des échanges avec le président Chavez. A ce niveau, l’hôte d’ATT a décidé l’ouverture par le Venezuela d’une ligne de crédit à  la Banque malienne de solidarité. Dans le domaine de la construction de logements sociaux, il faut signaler que le président vénézuélien a promis de construire un nouveau lot de logements sociaux après les 100 maisons sociales de Tabacoro, dans le cercle de Kati. A la lumière de ces contacts, le Mali est en droit de compter sur le Vénézuela et Cuba pour une coopération gagnan-gagnant..

ATT en visite de solidarité à l’île de Cuba

Une coopération de longue date Les médecins, les professeurs de sport et les spécialistes cubains de l’art sont désormais familiers à  nos compatriotes. Après avoir connu un moment de flottement au début des années 1990, les relations se sont redynamisées au cours de la décennie qui s’achève et se sont bonifiées au fil des contacts. La régularité de ces contacts, souvent au plus haut niveau, s’est encore confirmée cette semaine avec la visite officielle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, effectue actuellement dans l’à®le. Le sommet AMSUD Le chef de l’à‰tat est arrivé à  la Havane en provenance du Vénézuela o๠il a participé au 2è sommet des dirigeants d’Afrique et d’Amérique du Sud. La journée phare de cette visite a été celle de mercredi. Celle-ci a débuté par un dépôt de gerbe de fleurs au monument dédié à  José Marti, le héros national de Cuba. L’imposant édifice est érigé sur la place de la Révolution en plein centre de la capitale cubaine. Après s’être recueilli, Amadou Toumani Touré a visité le mémorial consacré au héro cubain. De là , il se rendra au palais de la Révolution située juste à  quelques mètres. Il y était attendu par Raul Castro Ruz, président des Conseils d’à‰tat et des ministres. C’est ici qu’aura lieu l’accueil officiel. Amadou Toumani Touré a eu droit à  une cérémonie digne de son rang. Fanfare militaire, exécution des hymnes nationaux, revue des troupes, celle-ci s’est déroulée selon un rituel bien rôdé. Aussitôt après, le président Touré et Raoul Castro Ruz eurent leur premier entretien en tête-à -tête qui durera une heure. Au même moment, les délégations cubaines et maliennes étaient réunies dans un autre salon du palais pour une rencontre de travail. La partie malienne était conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, et comprenait notamment, le directeur de la Coopération internationale, Boubacar Sidiki Touré, le conseiller diplomatique du président de la République, Mamadou Traoré, et l’ambassadeur du Mali à  Cuba, Fidel Diarra. ATT décoré de l’Ordre de Marti Au cours de cette rencontre, les deux délégations ont fait le point de la coopération entre les deux pays, avant d’explorer d’autres voies de nature à  la renforcer. Après ces différences séquences, tous devaient se retrouver pour une cérémonie à  forte portée symbolique : des remises de distinctions. Le président de la République a été décoré par Cuba avec l’Ordre « José Marti », la plus haute distinction de l’à®le. Le président des Conseils d’Etat et des ministres, Raoul Castro, a de son côté reçu l’Ordre de la Grande croix de l’Ordre national du Mali, également la plus haute distinction honorifique de notre pays. Les Cubains ont motivé la décoration du président Touré par son engagement pour le renforcement des relations de coopération et d’amitié entre les peuples cubain et malien. Mais au delà , il s’agissait aussi de remercier notre pays pour sa solidarité constante avec l’à®le dans les moments d’épreuve. « L’Afrique a apporté une contribution inestimable à  notre construction nationale, a ainsi noté Raul Castro Ruz. Et la plupart des esclaves importés à  Cuba étaient originaires de l’Afrique de l’Ouest. Des millions d’Africains ont été arrachés à  leur pays, à  leur tribu, à  leur foyer, dans la douleur. Ce n’est pas pour rien que les descendants de ces esclaves furent des soldats intrépides de notre armée de libération nationale. C’était donc logique que nous entretenions des relations privilégiées avec l’Afrique ». Cuba, un allié du Mali Le leader cubain a par ailleurs promis que dans la crise économique mondiale actuelle, l’appui de Cuba à  notre pays demeure inaltérable. Evidemment dans la limite de ses moyens. Au passage, il s’était dit fier de la création à  Bamako avec l’aide cubaine, d’un centre ophtalmologique à  vocation sous-régionale. Le président de la République a, lui, souligné les mérites de la coopération cubaine dans notre pays en énumérant les principaux domaines de cette coopération. Il a souligné la présence au Mali de plus de 170 coopérants cubains dont 26 médecins. Des dizaines de nos jeunes étudient actuellement dans les universités et instituts cubains. Amadou Toumani Touré a également évoqué l’opération « Milagro » qui a déjà  permis à  de nombreux Maliens de recouvrer la vue. Insistant sur la qualité de la coopération cubaine, il a réaffirmé la solidarité de notre pays avec l’à®le. Honneur au Général ! Après cette cérémonie de décorations, les deux personnalités se retrouveront ensuite au palais des Conventions pour un déjeuner officiel de bienvenue offert par le général d’armée Raul Castro Ruz en l’honneur de Amadou Toumani Touré, au cours duquel, elles prolongèrent les échanges de points de vue. Avant de prendre congé de son hôte, Amadou Toumani Touré lui a offert des cadeaux symboliques constitués entre autres d’un sabre touarègue et d’une Kora. Cet instrument a suscité une grande curiosité chez le leader cubain. Dans l’après-midi, toujours mercredi, le président de la République s’est rendu au Cimetière des colons o๠il a déposé une gerbe de fleurs devant le monument dédié aux héros internationalistes cubains. Ce monument est consacré aux brigades internationalistes qui se sont battus dans certains pays pour aider ceux-ci à  obtenir leur indépendance. En Afrique, il s’agit essentiellement de l’Angola o๠plus de 2000 jeunes soldats cubains ont perdu la vie pour ce pays dans les années 80. La visite président Touré s’achève demain