L’UE appuie le développement du secteur culturel sénégalais

Onze projets sont sélectionnés pour participer à dix résidences qui auront lieu à Dakar et en régions.Le Réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC, sigle anglais) a organisé à Dakar le lancement du projet Crea.Sen (Créativité Sénégal). Ce projet a pour objectif d’encourager la communauté créative sénégalaise à valoriser ses productions culturelles grâce au numérique afin de booster son développement.

« Crea.Sen rassemble des créatifs du Sénégal et de l’Europe qui seront invités à travailler ensemble à travers des résidences sur des projets à l’intersection de la création et du numérique. Ils auront également l’opportunité de mettre en commun leurs savoirs, de mutualiser leurs expériences et de créer des complémentarités. Ce projet est mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne », rapportent les initiateurs dans un communiqué reçu à APA.

La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée en présence d’Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication, de Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux Partenariats internationaux,  du Président Philip Küppers et des membres du pôle EUNIC Sénégal ainsi que des représentants des autorités sénégalaises et des ambassades européennes.  Elle s’est inscrite dans le cadre de la visite au Sénégal (9-11 février) de Commissaires de l’Union européenne, conduits par leur présidente, Ursula Von Der Leyen, en prélude au Sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février 2022 à Bruxelles  (Belgique).

La rencontre a été l’occasion de présenter les porteurs de projet sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures lancé aux créatifs de Dakar et des régions désireux de développer des projets culturels faisant appel au numérique. 

Sur 123 candidatures reçues, 11 projets ont été retenus pour participer à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. A ce titre les candidats auront l’opportunité d’échanger et de collaborer avec des homologues européens.

« Dans le contexte actuel global, le numérique offre des solutions innovantes et constitue une réelle valeur ajoutée pour le secteur des industries culturelles et créatives. Il contribue également au développement économique des acteurs du secteur et leur donne la possibilité d’inventer de nouveaux modes d’interactions avec le public », conclut le communiqué.

Maroc: Marrakech abrite le 1er festival international du conte

La ville ocre, Marrakech va abriter du 12 au 20 février, la première édition du Festival international du conte.Plus de quarante conteurs en provenance des cinq continents sont attendus à cet évènement, indiquent les organisateurs dans un communiqué publié jeudi.

« Une série d’événements d’une semaine respectant et s’appuyant sur une tradition de narration aussi vieille que la ville rouge elle-même. L’invité d’honneur sera Haj Ahmed Ezzarghani, le plus vénéré des maîtres conteurs de la tradition de Marrakech », souligne la même source.

Le festival se veut multilingue. En effet, le programme comprend des récits en anglais ainsi que dans de nombreuses autres langues, notamment le français, la darija et l’amazigh, fait-on savoir.

Le point culminant du festival sera le vendredi 18 février avec une procession du Centre Al Muniya à la place Jamaa El Fnaa. Tout au long de l’après-midi, cinq cercles de contes fonctionneront simultanément, chacun supervisé par l’un des cinq maîtres conteurs survivants de Marrakech, selon les organisateurs.

Le film « Annatto » met en évidence des aspects des relations maroco-africaines

Le long-métrage «Annatto» de la réalisatrice et scénariste Marocaine Fatima Ali Boubakdy, met en évidence certains aspects des relations maroco-africaines en les tissant sur les toiles d’une histoire d’amour, tout en remettant en question certaines pratiques.Cet opus, qui sortira dans les salles du Royaume mercredi prochain, 16 février 2022, met en lumière la richesse, la synergie et l’interculturalité que représentent les mélanges ethniques. En mettant le doigt sur l’intolérance et le racisme, le film prône aussi l’importance de privilégier les valeurs humaines au détriment de tout profit.

Le scénario relate ainsi les relations fortes et ancestrales et les affinités entre les deux pays et qui sont l’aboutissement d’une longue entente. Ce long métrage retrace le parcours d’Annatto, interprété par la sénégalaise Nissia Benghazi, retrace le parcours d’Annatto,. Pendant son séjour au Sénégal, Adnane, jeune commerçant marocain, épouse Annatto, une métisse franco-sénégalaise.

Leur union fut un « mariage de plaisir », une liaison particulière qui autorise aux voyageurs, notamment les commerçants musulmans, de se marier en toute légalité, pour une durée bien définie, afin d’éviter toute tentation de tomber dans le péché.

Le jeune musulman découvre avec Annatto le vrai sens de l’amour, il brise alors la règle et décide d’emmener sa femme au Maroc, malgré l’expiration de leur contrat de mariage. Et c’est ainsi que Annatto se retrouve tiraillée entre deux cultures. Elle fait face à toutes sortes de défis. Sa vie se transforme en souffrances périlleuses et interminables.


 

Projeté en avant-première au cours de la 37e édition du Festival méditerranéen d’Alexandrie, du 25 au 30 septembre derniers, «Annatto» a aussi remporté le Prix de la meilleure photographie et le Prix de la meilleure conception de costumes. Il a de même raflé le grand Prix au 25e Festival des Écrans Noirs, à Yaoundé.

La réalisatrice, Fatima Ali Boubakdy a débuté sa carrière en tant qu’assistante à la réalisation et scripte. En 2000, elle a signé son premier téléfilm «Bawabate Al-Amal» (la porte de l’espoir). Sa carrière a débuté en 2001, quand elle a réalisé la mini-série historique «Tighalline», et décidé de se spécialiser dans la fantaisie historique et le cinéma patrimonial. Elle accorde beaucoup d’importance aux contes populaires et aux événements historiques.

Foot : Malang Diédhiou, cet arbitre qui fait la fierté du Sénégal

Les arbitres ne sont pas les acteurs qui comptent le plus d’amis dans le football. Alors que l’arbitrage sénégalais continue de briller à la Can 2021 au Cameroun, Samba Oumar Fall nous plonge dans l’univers de Malang Diédhiou (48 ans), arbitre retraité depuis 2018 et considéré comme le meilleur sifflet sénégalais de ces deux dernières décennies. Cet inspecteur principal des Douanes a réussi à forger le respect autour de sa carrière internationale, jusqu’à inspirer le dernier livre de l’écrivain et journaliste sénégalais au quotidien national Le Soleil.Votre dernier ouvrage raconte la trajectoire d’un arbitre international sénégalais. Pourquoi avoir choisi de raconter son parcours dans un livre plutôt que dans un portrait au journal « Le Soleil » ?

En tant que journaliste au service sport du quotidien « Le Soleil », j’avais fait le pari d’écrire au moins dans ce domaine. Au départ, j’avais opté pour l’équipe nationale, mais à l’arrivée, j’ai jeté mon dévolu sur l’arbitrage, parce que je me suis rendu compte que l’arbitrage est le parent pauvre de la littérature alors que les arbitres sénégalais font de l’excellent travail au niveau international et méritent qu’on leur rende hommage. Partant de là, j’ai été séduit par la trajectoire de Malang Diédhiou après avoir brossé son portrait intitulé « Le Graal arbitral ». Ce papier a d’ailleurs été repris par beaucoup de sites. C’est ainsi qu’est venue l’idée d’écrire le livre «Malang Diédhiou, l’étoile venue de Badiana*» (Editions Salamata) pour l’offrir en modèle aux jeunes. Parce que son parcours est, à tout point de vue, exceptionnel.

 Le Sénégal compte plusieurs figures arbitrales dont Badara Mamaya Sène, qui a eu des postes de responsabilité au niveau de la CAF. Pensez-vous que Malang Diédhiou jouit du même prestige ?

On ne peut pas parler de l’arbitrage sénégalais et même africain sans évoquer Badara « Mamaya » Sène qui a été le mentor de Malang Diédhiou. « Mamaya » a marqué le microcosme de l’arbitrage. Son nom se conjugue avec cette corporation. Il est entré dans l’histoire en devenant le premier arbitre sénégalais à officier une finale de Can ; celle de 1992, au Sénégal, entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Son engagement et sa détermination lui ont valu d’être membre de la Commission des arbitres de la Fifa de 2002 à 2017. Sous le magistère du Camerounais Issa Hayatou, il a été aussi vice-président de la Commission des arbitres de la Caf, entre 2002 et 2017. Il a permis à beaucoup d’arbitres d’éclore, de se distinguer sur la scène internationale. Il s’est toujours battu pour que le Sénégal puisse disposer d’une relève à même de hisser le drapeau national très haut. « Mamaya » est toujours intervenu dans le choix des hommes. Malang Diédhiou, à l’image de nombreux de ses pairs, est passé entre ses mains en 2008. Et il a eu une carrière bien remplie, devenant ainsi une sommité de l’arbitrage grâce à ses performances. Quand il a pris sa retraite, il a endossé le costume d’instructeur de la Fifa et de la Caf, avant de prendre en charge les destinées de l’arbitrage sénégalais, auprès de la Fédération. Il ne fait aucun doute qu’il jouit d’un grand prestige, même si ce n’est pas le même.

Quelle appréciation portez-vous sur la carrière arbitrale de Malang Diédhiou ?

C’est une carrière exceptionnelle à tout point de vue. Malang Diédhiou s’est laissé tenter par l’expérience et a connu un destin international à partir de 2008. Une belle récompense de sa détermination, de son travail, de son talent, de sa soif de progresser, mais aussi de ses sacrifices familiaux et professionnels. Il a accumulé une grande expérience et l’exigence de la performance et l’envie de progresser l’ont poussé à maintenir le cap. En 2018, lors de la Coupe du monde qui s’est déroulée en Russie, il a été la plus grande satisfaction sénégalaise grâce à ses qualités au sifflet, sa maîtrise des lois du jeu, sa fermeté et sa capacité à gérer une énorme pression. Son parcours force le respect. Il est le premier Sénégalais à devenir arbitre international sans avoir été fédéral. Avec ses prédispositions, il a été promu international alors qu’il était arbitre de Ligue. Il a gravi les échelons à une vitesse remarquable et a officié à toutes les grandes compétitions : Coupe du monde U17 et U20, Coupe des Confédérations, Coupe du monde des clubs, Jeux olympiques, Coupe du monde senior, Coupe d’Afrique des Nations, Championnat d’Afrique des Nations. À force de détermination et de persévérance, il s’est imposé comme une figure incontournable de l’arbitrage et a montré la voie à de nombreux arbitres dont le rêve est de devenir des internationaux.

Comment analysez-vous le niveau de Malang Diédhiou comparativement à ses successeurs aujourd’hui à la CAN 2021 au Cameroun ?

Chaque arbitre, chacun, à sa manière, a écrit de belles pages dans l’histoire de cette corporation. Badara « Mamaya » Sène a dirigé la finale de la Can 92, au Sénégal. Badara Diatta a été au sifflet de la finale de la Can 2012, entre la Zambie et la Côte d’Ivoire. Youssou Ndiaye en 1974 et 1978 et Falla Ndoye en 2002 ont officié à la Coupe du monde. D’autres grands noms comme Falla Ndoye, Mamadou Ndoye, Idrissa Seck, Amadou François Guèye « Francky », Pape Moussa Ndiaye, Fatou Gaye et autres ont aussi porté haut le flambeau de l’arbitrage sénégalais.

En 2018, Malang Diédhiou s’est aussi retrouvé à diriger un huitième de finale de Coupe du monde en Russie. C’était une première dans l’histoire de l’arbitrage sénégalais. Il a su s’imposer avec autorité et n’a eu de cesse de gravir les marches menant au sommet de l’arbitrage national, continental et mondial.  Il ne fait aucun doute que Malang Diédhiou, vu son parcours, a réussi à marcher sur les pas de ses illustres prédécesseurs. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il est un ambassadeur apprécié et respecté du football, de l’arbitrage sénégalais, africain et mondial. Son nom demeure, pour des générations, comme un exemple, aussi bien pour sa compétence que pour son intégrité, son courage et son esprit ouvert et impartial. 

Le trio sénégalais à la CAN 2021, Maguette Ndiaye en particulier, est apprécié par plusieurs observateurs. Est-il sur les traces de Malang Diédhiou ?

Le Sénégal a bien joué sa partition au niveau de l’arbitrage lors de cette Can. Que ce soit Maguette Ndiaye, Issa Sy ou encore Djibril Camara et El Hadj Malick Samba, ils ont tous été irréprochables. Ce n’est guère une surprise, car l’arbitrage sénégalais fait référence en Afrique.

Les prestations de Maguette Ndiaye ont vraisemblablement été bonnes. Je peux dire, sans risque de me tromper, qu’il est sur les traces de Malang Diédhiou avec qui il a évolué pendant quelques années dans l’élite africaine. Le destin de Maguette Ndiaye est lié à celui de Malang Diédhiou depuis des années. De 2014 à 2018, il a été son arbitre de réserve pour tous les matches que l’enfant de Badiana a dirigés. Il gravit les échelons pour atteindre l’élite. Aujourd’hui, il fait partie du club des arbitres africains officiant au plus haut niveau. Une dizaine d’années a déjà défilé entre sa toute première expérience sifflet en bouche et son arrivée parmi l’élite de l’arbitrage. L’exigence de la performance a poussé Maguette Ndiaye à maintenir le cap pour garder sa place dans le panorama du football mondial. Il figure d’ailleurs parmi les six officiels africains sélectionnés pour la Coupe du monde Qatar 2022. Ce choix est la preuve que l’arbitrage sénégalais se porte bien.

Cependant, l’arbitrage lors de cette CAN 2021 est souvent critiqué par les acteurs. Donnez-vous raison à ceux qui disent que l’arbitrage africain à un problème de niveau ?

Les critiques dans l’arbitrage ne sont pas seulement spécifiques à la Can. Dans toutes les grandes compétitions internationales, et même les plus grands championnats de football, l’arbitrage a souvent été au cœur de controverses. La Can « Cameroun 2021 » n’y a pas dérogé. Il est vrai que l’arbitre est le maître du jeu, le garant des lois du jeu, et cette posture lui impose de faire preuve de lucidité, de clairvoyance et de maîtrise. Mais dès fois, il y a des paramètres que l’arbitre ne maîtrise pas. La preuve, lors de la rencontre opposant le Mali à la Tunisie comptant pour le premier match du groupe F, l’arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui a à son actif plus de 20 ans d’expérience, a multiplié les bourdes. Il a sifflé la fin du match à la 85e minute avant de récidiver pour mettre un terme définitif à la rencontre après 89 minutes et 45 secondes. Il a par la suite expliqué qu’il n’était plus lui-même et cela peut se comprendre. Parce qu’un arbitre a beau améliorer ses performances, être le meilleur, il n’est jamais à l’abri d’une erreur. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais. Depuis le début de cette Can, des arbitres ont été vilipendés à chaque match, critiqués, traînés dans la boue pour avoir commis des erreurs d’appréciation. Et la VAR n’est pas étranger à cette situation. Mais c’est cela le football ; tant que l’enjeu prime, les arbitres seront toujours responsables des contreperformances des mauvais perdants.

 Est-ce que les arbitres se sont appropriés du livre ?

Cet ouvrage, le premier dédié à l’arbitrage au Sénégal, doit être un livre de chevet pour tout arbitre qui veut réussir dans le milieu. Parce que Malang Diédhiou est un modèle, un exemple à travers son parcours exceptionnel, pas seulement dans l’arbitrage, mais aussi dans la douane sénégalaise. Les arbitres sénégalais et ceux qui ont une vocation pour devenir arbitre doivent donc s’approprier du livre qui est plein d’enseignements. Malheureusement, ce n’est pas encore le grand rush. Pour l’instant, les non-arbitres sont de loin plus intéressés par l’ouvrage qui les éclaire sur le fonctionnement et les vertus de l’arbitrage et leur apprend des choses qu’ils ignoraient dans ce domaine. Mais j’espère que dans les prochains jours, la donne va s’inverser et que chaque arbitre et élève-arbitre se procurera le livre.

*Badiana est un village de la région de Ziguinchor, au sud du Sénégal, en Casamance.

Sénégal : en quête d’archéologie pour tous

Des archéologues sénégalais œuvrent pour la démocratisation de leur discipline à travers une exposition itinérante qui a fait halte au Centre de recherche de l’Afrique de l’Ouest (Warc, sigle en anglais) de Dakar.Un pectoral en or, un disque en cuivre, des objets en métal cuivreux, une collection de barres de laiton et des cauris abandonnés dans le Sahara mauritanien, des fragments de fibres textiles… A travers neuf bannières, l’exposition itinérante présente l’importance de l’archéologie pour comprendre l’histoire et la culture du Sénégal.

« L’Archéologie au Sénégal », nom de l’exposition, explique comment la culture matérielle contribue à la compréhension des valeurs, des expériences et de la complexité du Sénégal. Elle explore plusieurs des nombreux sites de découverte archéologique du Sénégal et fait revivre certains de ses trésors.

L’identification des techniques, les relations entre l’Homme, l’animal et l’environnement ou encore la façon de conserver voire restaurer les objets archéologiques sont autant de sujets abordés.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre l’Unité de Recherche en ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica) de l’université de Dakar, le Warc, le bureau des partenariats stratégiques du Musée National de l’histoire et de la culture afro-américaine (NMAAHC, sigle en anglais) et le Service des expositions itinérantes (Sites) de l’Institution Smithsonian.

« Nous essayons de repenser le rapport que l’université, la recherche scientifique d’une manière générale, a avec nos communautés. Dans la plupart de nos laboratoires, de nombreuses choses se passent. Malheureusement, elles ne parviennent à la population sous des formes digestes », a expliqué le Commissaire de l’exposition, Professeur Ibrahima Thiaw.

Pour lui, « il n’est pas normal d’aller dans le village le plus reculé du Sénégal, d’effectuer des recherches, les publier dans un article de côte A, et que la communauté de là où vous avez fait ces travaux n’a aucune idée de ce que vous avez trouvé et de les représenter sous des formes qu’elle n’est pas en mesure de contester. C’est un problème ».

Pour corriger cette anomalie, « L’Archéologie au Sénégal » s’est fixé comme objectif de vulgariser la discipline. Cela, a indiqué M. Thiaw, reviendrait à comprendre la valeur éducationnelle de l’archéologie, mais aussi de faire en sorte que chacun puisse en tirer profit.

« Pour que l’archéologie soit démocratique, il faut qu’elle soit accessible, plus digeste pour que l’on puisse montrer sa vraie valeur », a souligné le Commissaire de l’exposition.

Ce processus a d’ailleurs commencé grâce à la traduction en wolof, premier dialecte au Sénégal, des légendes qui accompagnent chaque photo. « Nous nous sommes engagés à aider les étudiants et les enseignants sénégalais à voir l’archéologie en pratique. Cette expression de bannières (français et wolof) permet de connecter les enfants à leur histoire d’une manière visuellement attrayante et facilement accessible », a fait savoir Professeur Ibrahima Thiaw.

Par ailleurs, des audios en pulaar et en sereer, deux autres langues répandues, seront bientôt disponibles. Selon ce spécialiste, il y a une sorte de fétichisation de l’écriture qui nous fait croire que tout ce qui n’est pas écrit n’a pas de valeur.

« Il faut véhiculer ces informations par l’outil le plus approprié et qui soit beaucoup plus adapté à nos réalités culturelles. Il est donc important que ces données soient dans nos langues nationales, sous une forme écrite d’accord, mais également sous forme d’audios. La technologie nous permet aujourd’hui de le faire. Et nous devons en profiter », a plaidé M. Thiaw.

Restaurer la dignité de l’Homme noir

Au-delà de rendre accessible cette science, « L’Archéologie au Sénégal » ambitionne de réhabiliter l’Homme noir. « Quand Descartes dit +je pense donc je suis+ au 18ème siècle, à cette époque pour lui +et je pèse bien mes mots+ il y avait des gens qui pouvaient penser et d’autres qui en étaient incapables. C’est en pleine période de l’esclavage. Le noir était considéré comme incapable de penser. Et ça a été, pendant longtemps, l’histoire racontée par l’Europe durant le siècle des lumières », a rappelé le chercheur sénégalais.

A l’en croire, cette condescendance est parfois reproduite sous une forme déguisée dans les ouvrages et articles. Partant de ce constat, Professeur Ibrahima Thiaw a estimé indispensable de rétablir notre histoire.

« On nous apprend toujours que presque toutes les disciplines sont l’œuvre des Grecs ou des Romains. Mais non ! Il faut que l’on reconnaisse la contribution des Noirs à l’histoire universelle. Et ces objets nous permettent de déconstruire cette une idéologie », a-t-il espéré.

C’est en tout cas, a ajouté M. Thiaw, le sens de cette exposition : « Raconter notre histoire à partir des objets. Et nous voulons que ça soit transformationnel et accessible à nos enfants, mais également à toutes les couches de la société. Parce qu’après tout, c’est le contribuable sénégalais qui paie nos salaires et finance nos recherches ».

« L’Archéologie au Sénégal » a mobilisé, durant cinq ans, une trentaine de chercheurs. L’exposition est encore visible au Warc pour plusieurs jours avant de rejoindre définitivement l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) qui héritera des droits exclusifs de propriété.

Le Maroc réitère sa détermination à faire face aux actes de destruction de l’héritage patrimonial de l’humanité

Le Maroc entend poursuivre son implication à tous les niveaux contre le terrorisme et ses effets, notamment dans le domaine culturel, où il met à disposition des pays victimes d’actes terroristes ou de catastrophes naturelles, son expérience dans la prévention, la protection et la restauration du patrimoine et des œuvres muséales, a affirmé le ministre marocain de la Jeunesse de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid.S’exprimant lors de la 2ème conférence des donateurs de la Fondation Aliph pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et les zones à risque pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et les zones à risque, tenue lundi par visioconférence à Paris, le ministre marocain a réitéré la détermination du Royaume, à faire face « aux actes de destruction de l’héritage patrimonial de l’humanité, perpétrés par des individus dans le seul objectif de briser les traces du génie humain à travers les siècles », indique un communiqué du ministère, parvenu à APA. 

Dans son message, le responsable gouvernemental a rappelé que le Maroc, qui a fait le choix du multilatéralisme, poursuivra son investissement dans la lutte pour la préservation du patrimoine mondial dans toutes ses dimensions tant technique que politique et juridique.

Le ministre a également fait part de l’engagement du Maroc à lutter contre l’obscurantisme, le fanatisme et toute autre idéologie « qui se donne pour mission de porter atteinte aux sentiers qui éclairent notre Histoire commune, notre héritage et notre identité », mettant en exergue l’importance de la culture dans la projection de la civilisation, nécessaire tant pour nourrir l’esprit des Hommes que pour les lier à leur histoire commune.

La conférence de la Fondation Aliph s’inscrit dans le cadre de l' »Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit ».

Côte d’Ivoire: un gala des amoureux pour célébrer la Saint-Valentin

Autour de la Saint-Valentin, sont développées des initiatives de rencontres à Abidjan, où du 12 au 13 février 2022, une structure de l’industrie du loisir organise, à un beach resort, un gala des amoureux assorti d’une conférence dénommée « secrets de riche ».

M. Sagesse Bokoro, l’un des promoteurs de cet évènement, a expliqué samedi, face aux médias,  que « le Gala des amoureux est une conférence fusionnée avec des moments concoctés, assez féeriques », destinés aux couples et aux personnes solitaires.  

Il conseille, pour pousser les limites du divorce, et surtout quand il y a quelques petites difficultés qui parfois freinent l’évolution de la stabilité du couple, soulignant par ailleurs que cet espace se veut un creuset pour la recherche d’une âme soeur. 

Ces instants seront meublés de conférences « secrets de riche » visant notamment à organiser des expériences transformatrices de vie pour susciter le déclic et fournir des outils nécessaires aux participants afin de se bâtir la fortune de leur rêve. 

Au travers des conférences secrets de riche, trois modules sont proposés aux couples et aux personnes solitaires, le coaching matrimonial, l’éducation financière et les opportunités d’investissements. 

Selon les organisateurs, l’édition spéciale Saint-Valentin des conférences secrets de riche est née du « choquant » résultat du rapport d’une étude réalisée par leur département marketing qui ressort qu' »en Côte d’Ivoire, 81% des cas de mariage divorcent en moins de deux ans ».

L’étude révèle, en outre, que « 73% des cas de divorces étaient dus, soit à l’argent, soit à la sexualité, soit à la belle famille ». A cet effet, le gala et ces conférences secrets de riche viennent contribuer à réduire ce taux, voire l’amener au plus bas niveau possible.

Le Nigéria veut se réapproprier son héritage culturel

Le Nigeria a signé un protocole d’accord avec les Etats qui doit permettre à la nation la plus peuplée du continent de réduire le pillage de ses biens culturels.Le ministre nigérian de l’Information et de la Culture, Alhaji Lai Mohammed, a exprimé son optimisme quant à l’accord sur le Cultural Property Implementation Act (CPIA), signé par le Nigeria et les Etats-Unis d’Amérique jeudi à Abuja. « Cette législation a été promulguée par les Etats-Unis pour restreindre l’importation aux Etats-Unis de matériaux archéologiques allant de 1500 avant J.-C. à 1770 après J.-C., ainsi que de matériaux ethnologiques, y compris ceux associés à l’activité royale, à l’activité religieuse, etc. provenant de nations qui ont conclu le type d’initiative bilatérale que nous signons ici avec les Etats-Unis aujourd’hui » a-t-il indiqué

Mohammed a déclaré que sur la base de cet accord, les antiquités nigérianes importées aux Etats-Unis sans le permis d’exportation requis seraient saisies à la frontière des Etats-Unis et renvoyées au Nigeria sans la tâche ardue et coûteuse de passer par les processus judiciaires et diplomatiques. « Nous avons bon espoir que cet accord réduira le pillage de nos matériaux archéologiques et ethnologiques irremplaçables, car le marché de ces matériaux est fermé aux Etats-Unis contre les trafiquants illicites ».

« L’accord durera est conclu pour une période de cinq ans. Si les résultats sont positifs, comme nous le prévoyons, il sera renouvelé pour une plus longue durée. Nous implorons les autres nations amies de s’inspirer des Etats-Unis d’Amérique et de se joindre à nous pour trouver des moyens d’empêcher l’importation illégale de nos objets d’arts antiques dans leurs pays », a-t-il déclaré.

Le ministre a déclaré que la signature du protocole d’accord était devenue nécessaire car, malgré tous les efforts déployés par le ministère de l’information et de la culture et la Commission nationale des musées et des monuments, avec l’aide des organismes chargés de faire respecter la loi, pour empêcher l’exportation illicite des matériaux archéologiques et ethnologiques de la nation, le pillage généralisé et les fouilles illicites de ces matériaux se poursuivent. Il a déclaré que les objets volés étaient pour la plupart acheminés clandestinement vers l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique et d’autres endroits pour le bénéfice de collectionneurs d’art.

Le ministre a remercié le gouvernement des Etats-Unis, en particulier l’ambassade des Etats-Unis au Nigeria, d’avoir rendu le protocole d’accord possible. Il a déclaré que le gouvernement nigérian attendait avec impatience la mise en œuvre diligente de cet accord historique, afin qu’il puisse changer la donne dans les efforts de la nation pour empêcher le pillage de ses œuvres d’art anciennes et inestimables.

Le communiqué du ministère cite l’ambassadrice des Etats-Unis au Nigeria, Beth Leonard, déclare que l’accord vise à préserver, restaurer et protéger le patrimoine culturel du Nigeria. « Au Nigeria, au cours de la dernière décennie, la mission américaine s’est associée au gouvernement nigérian et aux institutions de l’Etat pour préserver les sites et les monuments culturels grâce à des projets d’une valeur de plus d’un million de dollars et financés par le fonds de l’ambassadeur américain pour la préservation culturelle ».

« Pas plus tard qu’en novembre dernier, j’ai signé un accord de subvention pour la numérisation du sanctuaire Busanyin situé dans le bosquet sacré d’Osun Osogbo. Cette subvention de 125.000 dollars permettra de documenter une série de sanctuaires au sein de la forêt et de former des professionnels locaux aux outils numériques et à la gestion du patrimoine culturel », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire: « application obligatoire » des normes de classement aux restaurants et hôtels

Les restaurants et hôtels, en Côte d’Ivoire, sont désormais soumis à des normes de classement, selon un décret adopté mercredi en Conseil des ministres, portant « application obligatoire de la norme de classement des hôtels et des restaurants ».

« Le Conseil a adopté un décret portant application obligatoire de la norme de classement des hôtels et de la norme de classement des restaurants dits maquis en Côte d’Ivoire », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Il a relevé que depuis 1985, les établissements hôteliers et les restaurants dans le pays n’ont pas été classés et quand on aspire à être la cinquième destination africaine en termes de tourisme avec comme objectif plus de 5 millions de touristes, c’est important d’avoir des normes. 

Ces normes de classification de ces différents réceptifs sont élaborées selon les standards et schémas d’harmonisation des activités, d’accréditation et de certification de l’Uemoa qui s’appliquent à tout établissement d’hébergement touristique et des restaurants, a-t-il ajouté. 

« Cela va permettre de classifier nos restaurants et nos maquis, de créer un label et nous pensons que cela pourra contribuer à l’atteinte des objectifs de notre politique en matière de tourisme », a-t-il poursuivi.   

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a lancé en décembre l’opération d’estampillage des écriteaux classant les hôtels et restaurants selon les normes et standards internationaux de qualité.

Désormais, les hôtels et restaurants de Côte d’Ivoire se verront estampillés des panonceaux indiquant leurs étoiles (1*, 2*, 3*, 4*, 5* et +…). L’opération concerne les hôtels battant pavillon aussi bien d’enseignes internationales que de marques africaines qu’ivoiriennes.

Les panonceaux, en fonction du niveau des prestations qualitatives d’hébergement, de gastronomie et autres commodités des établissements, seront apposés au frontispice de chaque établissement de tourisme.   

Les Patrons en concert au Zénith de Paris le 10 septembre 2022

Le groupe « Zouglou » Les Patrons, se lance à l’assaut du Zénith, une mythique salle de spectacle à Paris, où Éric et Clemso, deux jeunes ivoiriens, donneront un concert le 10 septembre 2022.

Cet événement, arrêté avec le staff managérial du groupe, intervient dans la célébration de leur 20 ans de carrière musicale. Ce concert en Europe qui intervient également dans un contexte de la pandémie de Covid-19, dénote d’un engagement de relance de leur projet.

Depuis le 2 octobre 2021, le groupe de musique a signé avec un promoteur dans l’arène du showbiz, « pour toute l’année 2022 ». Le 5 février, débute le premier concert dans un prestigieux hôtel d’Abidjan. 

Après cette étape, Les Patrons communieront avec leurs fans le 12 février au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, avant d’effectuer une « tournée nationale » à l’Intérieur de la Côte d’Ivoire. 

Nguessan Kouakou Clément « Clemso » a dit que c’est une fierté pour lui. Le groupe a maintes fois joué au Palais de la culture, en bordure de la lagune Ebrié, mais au Zénith du Paris, c’est un autre challenge.

Pour sa part, Yahou Corneille Éric dit « Éric », s’est réjoui de cette expérience qui hisse, à l’extérieur, la musique ivoirienne. Rempli d’émotions, il a remercié Dieu qui « trace l’histoire des Patrons » dans cette aventure musicale.    

La marraine des différents concerts du groupe Les Patrons, en Côte d’Ivoire, est la ministre ivoirienne de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, Mme Arlette Badou Nguessan Kouamé. 

Maroc : Fès, la capitale spirituelle célèbre sa journée annuelle

Riche de ses douze siècles d’existence et de son rayonnement mondial, la capitale spirituelle du Royaume a célébré, ce mardi, sa journée annuelle proclamée en janvier 2011 et qui coïncide avec la pose en l’an 808 de ses premières fondations.Réputée mondialement comme cité gardienne de son patrimoine, ouverte sur le monde et attachée à son style de vie, la ville de Fès, capitale spirituelle du Maroc a rendez-vous le 4 du mois de janvier de chaque année avec cette journée, devenue au fil des ans une messe publique de débat, de questionnement et d’initiatives.

Classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, la cité Idrisside subjugue par la profusion de ses monuments, dont ses 9.000 maisons historiques, ses 11 medersas, ses 43 écoles coraniques, ses 83 mausolées et ses 176 mosquées, son université Al Quaraouiyine, outre ses 1.200 ateliers d’artisanat d’art et ses grandes tanneries traditionnelles. La cité, un espace d’art et de culture et de spiritualité par excellence, constitue bel et bien un modèle vivant de la ville méditerranéenne et arabo-musulmane. Aux splendides Borjs et pittoresques murailles, Fès tente désormais tant bien que mal à retrouver son lustre d’antan et à relever les défis pour assurer son développement local et favoriser son décollage économique.

La Journée annuelle de Fès, instituée depuis l’année 2011, à l’initiative de nombreuses associations de la société civile actives dans les domaines de la préservation du patrimoine, de la protection de l’environnement et de la diffusion des valeurs de citoyenneté, demeure une opportunité de mobilisation et d’examen des mécanismes à même d’élaborer une vision prospective de la ville, d’accompagner son expansion urbanistique et la remettre sur les rails du développement durable.

Le chanteur ivoirien Detty K, un vivier de talents, installé aux USA

L’artiste ivoirien, Killian Marc Armand Kra Kadet dit « Detty K », cumulant les qualités de rappeur, chanteur et auteur-compositeur, est un véritable vivier de talents, installé aujourd’hui aux États-Unis.

Connu professionnellement sous le nom de Detty K (24 ans), « The Ivoirian Giant », est un artiste indépendant polyvalent : rappeur, chanteur et auteur-compositeur. Sa maîtrise du français et de l’anglais lui permet de jouer du rap ou de chanter dans ces deux langues.  

Adolescent, Detty K a commencé sa carrière musicale après que son père ait mis fin à son rêve de devenir footballeur professionnel. Son géniteur a toujours voulu qu’il reste à l’école, s’assurant qu’il termine ses études.

Detty K a utilisé la musique comme une escapade en écrivant et en trouvant sa propre passion dans cet art. Dès l’âge de 13 ans, il commence à aller en studio pour enregistrer, dérobant souvent ses parents pour pouvoir payer son temps de studio. 

A l’école, beaucoup de ses condisciples le trouvaient « cool » dans son style. Il aimait surtout l’attention qu’il recevait des filles. Mais, il prendra sa carrière musicale au sérieux qu’en 2016, où il avait 19 ans et a officiellement déménagé à Dallas, au Texas, où il réside maintenant.

Lors de son déménagement à Dallas, il a sorti son premier album intitulé « The new wave » qui comprenait le titre « So what », une chanson qui lui a apporté plus de lumière et a fait de lui ce qu’il est en tant qu’artiste musical aujourd’hui dans la communauté africaine et américaine.

Detty K n’est pas seulement connu pour son propre style de musique, mais aussi pour son style de vie somptueux au pays de l’Oncle Sam, où il réside maintenant à Dallas, au Texas. Il côtoie de grandes stars de la musique américaine,  ce qui lui donne de perfectionner son art. 

 Killian Kra Kadet est un exemple d’abnégation. Né le 15 août 1997 à Abidjan, ce jeune homme a grandi sur les bords de la lagune Ebrié, avant de s’envoler pour Paris, en France, et aussi à New York, où il a fait ses études secondaires au lycée Elmont. 

Depuis qu’il a grandi dans différents pays et a su s’adapter et se rapporter à différentes cultures et l’appliquer à sa musique. En dehors de ces albums, Detty K a d’autres chansons avec quelques collaborations et fonctionnalités. 

Aujourd’hui, Detty K continue de prospérer dans l’industrie de la musique en mélangeant son style de musique avec le français et l’anglais qui attire aussi bien les francophones que les anglophones.

Maroc : Création de l’Observatoire international pour la préservation du patrimoine gnaoui

L’Observatoire international pour la préservation du patrimoine gnaoui et la créativité culturelle a vu le jour à Marrakech, à l’initiative d’une pléiade de maâlems et de jeunes talents de l’art gnaoui.Lors de l’assemblée constitutive de l’Observatoire, tenue en présence d’une brochette d’intellectuels spécialisés dans le patrimoine et l’histoire millénaire issus de plusieurs villes du Royaume, Othman Hamiti a été élu président de cette structure.

« L’idée de créer l’Observatoire international pour la préservation du patrimoine Gnaoui a germé dans la tête de nombreux maâlems de l’art gnaoui depuis la mise en place de l’Association « Folklore de Marrakech pour les œuvres sociales » en 2016 avant de changer son nom pour devenir l’Association Hamiti pour la culture et la créativité artistique », a souligné Othman Hamiti.

Cette ambition, a-t-il relevé, s’est renforcée par la décision, à Bogota (Colombie) en 2019, du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) d’inscrire l’art et la musique Gnaoui sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’humanité.

Et d’ajouter que la création de cette structure contribuerait à fédérer tous les efforts pour préserver le patrimoine de l’art Gnaoua et le promouvoir dans le cadre d’une vision renouvelée qui bâtit des ponts entre les différentes générations d’artistes gnaouis surtout entre les pionniers et les jeunes.

La création de l’observatoire a pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique à l’art Gnaoui, à travers la préservation du patrimoine gnaoui et la créativité culturelle en tant que levier pour la promotion des valeurs de paix, de coexistence et de fraternité et le rejet de la violence, de la haine et de l’extrémisme sous toutes leurs formes.

Il vise également à ériger un pont de dialogue entre les maâlems et les jeunes qui porteront le flambeau de l’art Gnaoui, à mettre en place un nouveau modèle de développement pour la promotion du patrimoine gnaoui, afin de consacrer son rayonnement à l’international, et à organiser des séances de formation et des séminaires aux niveaux national et international pour promouvoir ce patrimoine culturel millénaire.

Un géant feu d’artifice annoncé à Abidjan

Un géant feu d’artifice pour créer un spectacle lumineux dans le ciel de la capitale économique ivoirienne est annoncé à Abidjan dans la nuit de vendredi pour marquer le passage au nouvel an 2022.

Ce spectacle sera offert à partir de 22h00, heure locale et Gmt par le District autonome d’Abidjan dirigé par le ministre-gouverneur Robert Beugré Mambé, au palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Pour mieux profiter du spectacle haut en couleurs, les visiteurs  pourront se poster sur les deux berges de la lagune, les côtés Plateau ou Treichville.

« On aura également une belle vue au palais de la culture en restant avec les hôtes officiels du ministre-gouverneur Robert Beugré Mambé, le maitre d’œuvre de l’évènement », explique une note d’information du Comité d’organisation de cet évènement qui sera retransmis en directe à la télévision nationale première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI 1).

Cette année encore, le feu d’artifice pyromédique est placé sous le parrainage de Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire.

Le District autonome d’Abidjan proposera également un show orchestré par Mulukuku DJ dans une ambiance festive de maquis géants avant l’explosion, les crépitements et les détonations dans le ciel.

Lancement à Abidjan de la fête des lumières

La fête des lumières dénommée «Abidjan perle de lumières» a été lancée, jeudi, dans la capitale économique ivoirienne en présence de la première dame Dominique Ouattara autour du thème, de la « solidarité et de l’union ».

A cette occasion, le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a dévoilé les grandes lignes de cette fête des lumières qui durera du 23 décembre au 31 janvier 2022.

 «Abidjan Ville Lumière a fini par s’imposer depuis quelques années, comme un évènement culturel national de haute portée internationale, faisant de la Côte d’Ivoire et particulièrement d’Abidjan, le lieu rêvé pour passer d’agréables fêtes de fin d’année », a soutenu Robert Beugré Mambé.

Ce jeudi 23 décembre, tout a démarré au Parc urbain Dominique Ouattara, site de lancement officiel des illuminations 2021. Le palais de la culture de Treichville, servira de lieu où partira le feu d’artifice du 31 décembre 2021. L’espace canal aux bois à Treichville et le Grand carrefour de Koumassi seront aussi le siège des belles lumières savamment montées par le District d’Abidjan et ses partenaires.

Enfin, les ronds-points et autres espaces importants de la ville d’Abidjan recevront tous leurs parts d’illuminations. Ce sont entre autres la Place de la République, le carrefour de la cathédrale Saint-Paul et l’hôtel du District au Plateau, les ponts De Gaulle et Houphouët-Boigny, les carrefours Saint-Jean et Riviera 2 à Cocody, l’esplanade du Pont HKB, la Place Akwaba et le jardin de l’aéroport à Port-Bouët, le Rond-Point d’Abobo, le Boulevard Alassane Ouattara (de Siporex à Kouté-Palais de Justice) et le carrefour Jacqueville à Yopougon.

Depuis plus de dix ans, ‘’Abidjan Ville Lumière », éclaire l’identité de la capitale économique ivoirienne, renforce la promotion et la valorisation de sa destination et consolide la cohésion au sein de ses populations. L’évènement est parrainé par la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara.

« Cette année encore, Abidjan retrouve  son merveilleux décor lumineux.(…) Des milliers de petites étincelles qui, unies dans un harmonieux scintillement, mêlent leur beauté les unes aux autres, pour créer la plus belle des magies, celle de la solidarité. En étant solidaires ces petites ampoules, deviennent plus rayonnantes, plus belles et plus puissantes » a déclaré Mme Ouattara.

 « Aussi, le thème retenu cette année pour ces illuminations à savoir +Côte d’Ivoire solidaire et unie+ est tout à fait à propos et nous incite à garder à l’esprit ces valeurs cardinales à savoir la solidarité et l’unité pour notre Pays», a poursuivi la Première dame.

 « Je suis heureuse que cette édition d’Abidjan Ville Lumière se déroule sous le thème de la solidarité et de l’union. Lorsque nous sommes unis, nous assurons à notre belle Côte d’Ivoire un magnifique rayonnement. Ma joie est encore plus grande par le fait que ces illuminations apportent des moments de retrouvailles à de nombreuses familles », a conclu Dominique Ouattara.

Dans le beau parc multifonctionnel qui porte son nom et bâti sur une superficie de 11 000 m², Mme Ouattara et ses hôtes ont procédé à la mise sous tension des illuminations de la première ville de Côte d’Ivoire. L’évènement festif s’est déroulé devant de nombreuses personnalités politiques, religieuses et coutumières du pays.

Sénégal : l’histoire au service du tourisme

L’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) et la Place du souvenir africain ont signé, jeudi à Dakar, une convention visant à valoriser la destination Sénégal à travers l’histoire.Dans le long cheminement de son histoire, le Sénégal a produit de grandes figures. Ces hommes et femmes ont contribué par leurs idées, leurs prises de position et leur combat à la reconnaissance de la dignité de la race noire.

La Place du souvenir africain sert actuellement de rempart contre l’oubli de ce pan important du passé. Mieux, cet espace culturel, inauguré en juin 2009, va davantage promouvoir ces héros grâce au soutien de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT).

« Compte tenu des missions transversales de la Place du souvenir, il est prétentieux pour la culture à elle seule de faire bouger la place. Il nous faut donc des partenaires, des personnes ressources pour nous aider à conceptualiser, mais aussi à mettre en œuvre des projets qui vont rendre
la Place du souvenir africain plus attractive », a expliqué Ngakane Gningue Diouf.

Selon la Directrice Générale du lieu de mémoire, cette nouvelle initiative débutera autour du concept Jazz Africa. « Chaque mois, une figure du continent noir ou de la diaspora sera célébrée lors d’un concert de Jazz qui se tiendra à la Place du souvenir africain », a-t-elle expliqué, précisant que « ce concept n’est pas que du folklore, mais c’est une initiative qui va participer à la promotion touristique du Sénégal ».

Présidant la rencontre, le Directeur Général de l’ASPT, Pape Mahawa Diouf, a salué cette action dont le but est de conjuguer les efforts pour la valorisation de la destination Sénégal.

« Grâce à cette convention, nous allons, ensemble, mettre en tourisme ce bel édifice qu’est la Place du Souvenir, à travers une programmation destinée à la rendre attractive toute l’année. A cet effet, nous nous focaliserons sur les événements qui drainent le plus de visiteurs à travers l’art, les festivals et toute une série d’activités communicationnelles. Nous valorisons également la Place du Souvenir avec l’installation prochaine d’un point d’information et d’orientation touristique », a indiqué M. Diouf.

Pour lui, l’histoire du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général séduit les touristes. Par conséquent, a-t-il indiqué, il revient à l’ASPT, à la Place du souvenir africain et aux différents acteurs de ce segment, d’analyser, de comprendre et de se positionner sur ce marché du tourisme culturel.

Pour y arriver, les professionnels du voyage et du tourisme devront davantage proposer une panoplie d’expériences de visites uniques et des excursions principalement motivés par des aspects du passé et la recherche de l’identité, a suggéré le Directeur Général de l’ASPT.

Côte d’Ivoire: les restaurants et hôtels désormais estampillés

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a lancé lundi à Abidjan l’opération d’estampillage des écriteaux classant les hôtels et restaurants selon les normes et standards internationaux de qualité.

M. Siandou Fofana a indiqué que les hôtels et restaurants de Côte d’Ivoire se verront notamment estampillés des panonceaux indiquant leurs étoiles (1*, 2*, 3*, 4*, 5* et +…),  lors du lancement de la normalisation et du classement des établissements de tourisme. 

L’opération concerne les hôtels battant pavillon aussi bien d’enseignes internationales que de marques africaines qu’ivoiriennes, à travers la ville d’Abidjan; avant que l’intérieur du pays ne soit investi. 

« La normalisation et le classement des hôtels répond à un souci communautaire, mais surtout en période de pandémie (…). Pour que des entités soient rendues viables et exploitent leurs activités de façon pérenne, il faut les installer dans une démarche qualité », a dit M. Siandou Fofana. 

Selon lui, cela va fédérer les forces pour pouvoir préserver la clientèle. En outre, « quand les établissements savent que l’autorité a une main de contrôle rigoureuse derrière, tout le monde se met au pas et c’est le moyen que nous avons pour piloter la compétitivité du secteur ». 

« Si le contrôle n’est pas conforme aux cahiers de charges, vous allez être simplement déclassé, (avec des mesures) allant jusqu’à la fermeture si les fautes constatées sont graves », a fait savoir M. Siandou Fofana. 

Le président du Fonds de développement touristique, Marcel Nguettia, qui pilote l’opération, a relevé qu’qu’elle commence par une mission d’évaluation effectuée par quatre évaluateurs munis chacun d’une tablette.

Il a souligné que 175 critères incorporés dans le logiciel, subdivisés en neuf rubriques, permettent aux techniciens de passer au peigne fin tout l’établissement en attribuant au fur et à mesure des notes dont la synthèse est faite automatiquement sur une cinquième tablette. 

Les  9 rubriques sont : extérieur de l’hôtel; réception et services aux clients; locaux  communs; chambres; restaurants; administration et ressources humaines; équipements et mesures de sécurité; hygiène et développement durable.  

Le total des points est de 520 et tous les hôtels qui obtiennent moins de 286 points sont non classés, a déclaré M. Nguettia, précisant que de 286 à 337 points, soit au moins 55% du total des points est classé 1 étoile, de 338 à 389 points, soit au moins 65% du total des points est classé 2 étoiles. 

« De 390 à 441 points, soit au moins 75% du total des points est classé 3 étoiles; de 442 à 493 points, soit au moins 85% du total des points est classé 4 étoiles; de 494 à 520 points, soit au moins 95% du total des points est classé 5 étoiles », a-t-il ajouté. 

Lancée depuis 2019 conformément aux dispositions du Code du Tourisme édicté en 2014, l’opération de contrôle et d’inspection des établissements de tourisme aux fins de mise aux normes et de classement, connaît ainsi un aboutissement. 

Le processus est effectué avec l’inscription des panonceaux pour les hôtels et restaurants, notamment, qui ont sacrifié à tout le process par des agents assermentés du Ministère du Tourisme et des Loisirs ainsi qu’avec l’expertise de Côte d’Ivoire Normalisation (Codinorm), Office national de codification, normalisation et de qualité. 

Les panonceaux, en fonction du niveau des prestations qualitatives d’hébergement, de gastronomie et autres commodités, seront apposés au frontispice de chaque établissement de tourisme.   

Maroc: La « Tbourida » inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

L’UNESCO a intégré, mercredi 15 décembre 2021, la «tbourida» à son patrimoine immatériel, un statut permettant de préserver cette ancienne pratique équestre très populaire au Maroc.L’inscription de la «tbourida» sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été annoncée par le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, qui se réunit en ligne, du 13 au 18 décembre 2021, pour examiner 55 nouvelles demandes d’inscription soumises par les Etats parties.

Le Maroc avait officiellement déposé en 2019, auprès de l’Unesco, le dossier de candidature pour inscrire la «tbourida» sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La «tbourida» constitue, au sein du patrimoine national marocain, une composante majeure des pratiques liées au cheval. Cet art équestre, profondément ancré dans la culture marocaine, est associé aux festivités tant nationales que régionales. Elle cristallise aussi de multiples dimensions du patrimoine culturel immatériel, notamment les rituels, aptitudes et savoir-faire relatifs à l’habit traditionnel, à l’artisanat, outre le legs oral indissociable de cette pratique équestre et du cheval.

Composé de 24 représentants élus parmi les 180 Etats parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel devra examiner, lors de sa réunion, 45 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, 5 demandes d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et 5 propositions d’inscription au Registre des bonnes pratiques de sauvegarde.

Le Comité examinera également 3 demandes d’assistance financière internationale.

Avec ce couronnement, le bilan du Maroc s’élève à 12 éléments du patrimoine inscrits sur les listes de l’UNESCO, ce qui est un nombre important aux niveaux régional et africain, et reflète les efforts déployés par le Maroc pour la sauvegarde de son patrimoine culturel immatériel, la recherche scientifique et la sensibilisation et la valorisation.

Sénégal : inauguration du siège de l’Institut Cervantes de Dakar

L’espace de dissémination de la culture et de la langue espagnoles est le premier du genre au Sénégal et dans toute l’Afrique subsaharienne.Dakar, carrefour des cultures, abrite le siège de l’Institut Cervantes. Il se situe sur l’avenue Cheikh Anta Diop, à proximité de l’université publique éponyme. L’Institut Cervantes dispose notamment « de quatre salles de classe, d’une bibliothèque, d’une salle polyvalente, de plusieurs bureaux, d’espaces extérieurs pour accueillir des activités culturelles, académiques et de loisirs », indique un communiqué reçu mardi à APA.

Très engagée dans la promotion de la culture espagnole, la Reine Letizia Ortiz a inauguré, hier lundi, le quartier général de l’Institut Cervantes à Dakar en présence d’Abdoulaye Diop, le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication.

Lors de cette cérémonie d’inauguration, Néstor Nongo Nsala, Directeur de l’institution, a déclaré que « l’enseignement d’une langue, c’est bien plus que le vocabulaire. Notre tâche est de collaborer avec les plus de 3000 professeurs d’espagnol travaillant au Sénégal et de promouvoir la connaissance de notre langue ».

Porté à la tête de l’Institut Cervantes le 9 mars 2020, le Congolais d’origine a souligné que son travail consiste à faire en sorte que « la connaissance de l’Espagne au Sénégal signifie aussi la connaissance du Sénégal en Espagne ». L’enseignement d’une langue et d’une culture étant par essence un aller-retour.

En Europe, a expliqué M. Nsala, les situations économiques et les conjonctures dues à la migration simplifient parfois certaines images qui ont trait à la pauvreté. Pour ce polyglotte, « cette image est trompeuse et biaisée » car le Sénégal est « un pays fort, en plein développement économique et culturel et avec de nombreuses opportunités pour l’avenir ».

Dans le monde, l’espagnol est la deuxième langue en termes de locuteurs natifs après le mandarin avec 500 millions de locuteurs. L’Afrique subsaharienne compte plus d’un million et demi d’apprenants de l’espagnol, soit 6,5 % du total de personnes qui étudient cette langue. C’est la troisième région du monde en nombre d’élèves.

Rien qu’au Sénégal, « l’État finance, à travers son ministère de l’Éducation, un système éducatif public qui propose l’enseignement gratuit de l’espagnol à plus de 350.000 » élèves et étudiants, s’est réjoui Néstor Nongo Nsala.

L’Institut Cervantes de Dakar est né en 2009 grâce à un accord signé avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Son objectif est de promouvoir l’étude de la langue espagnole et de favoriser la connaissance mutuelle entre les cultures hispaniques, locales et ouest-africaines.

Lancement de la 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Culture, des arts et du spectacle, Mme Harlette Badou Kouamé a procédé mercredi soir au lancement officiel de la 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA) prévue du 5 au 12 mars 2022.

Cet évènement qui se déroulera pendant une semaine, mettra en valeur l’industrialisation des arts du spectacle. La Côte d’Ivoire va accueillir 98 artistes et groupes sélectionnés issus de 26 pays dans neuf disciplines.    

La 12e édition du Masa regroupera des professionnels du monde des arts et de la culture de tous les continents. Ils auront un dialogue dans ce creuset de promotion d’échanges, de formation, de diffusion, de développement et de professionnalisation de leurs métiers. 

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, la marraine de la cérémonie de lancement du Masa 2022, représentait le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Depuis sa création en 1990 et son lancement en 1993, cet évènement n’a cessé de gagner en notoriété. Mme Kandia Camara s’est félicitée de ce qu’il est devenu un rendez-vous incontournable de standard international. 

 Pour elle, le Masa est un symbole de la créativité artistique et constitue un moyen de redynamiser les œuvres d’arts contribuant au rayonnement du continent et un catalyseur économique et touristique. 

Le Masa est un rassemblement biennal, regroupant les acteurs du monde culturel. Il est célébré à Abidjan pendant une semaine et met un focus sur les arts vivants. Il a lieu à un moment où la planète sort de la crise sanitaire de Covid-19.  

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub culturel. Le Masa se veut une activité structurante pour le pays et une plateforme de promotion des arts dans l’esprit de développer l’industrie du spectacle.  

Au cours de la cérémonie de lancement de l’événement, il a été fait la présentation de la Mascote Masa 2022. Un défilé de mode a par ailleurs meublé ces moments qui ont rassemblé un parterre de personnalités. 

Le Caire, capitale culturelle du monde islamique en 2022

La mégalopole égyptienne a été choisie par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco, sigle en anglais) pour sa « valeur symbolique ».Aux yeux du Docteur Salim AlMalik, Directeur Général de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco), Le Caire présente des « atouts culturels et civilisationnels » avec un riche patrimoine matériel et immatériel.

Dans un discours prononcé, hier mardi à l’Opéra du Caire, le Saoudien a affirmé que cette ville répond aux critères de capitale culturelle du monde islamique. Ce qui enchante la ministre égyptienne de la Culture.

Pour Docteure Ines Abdel-Dayem, « Le Caire est, depuis longtemps, un carrefour de cultures et une plaque tournante de la créativité, de la pensée et des arts. Les points de repère et les monuments de la ville reflètent différents aspects de la civilisation humaine en général et de l’héritage islamique en particulier ».

En outre, elle a renseigné que « le programme de célébration du Caire comme capitale culturelle du monde islamique sera lancé mi-février 2022 et durera toute l’année ». La capitale égyptienne devait bénéficier de ce statut en 2020, mais l’Icesco a différé sa décision en raison des circonstances exceptionnelles imposées par la pandémie de Covid-19.

Avant Le Caire, Rabat a été désignée capitale culturelle du monde islamique en 2022. C’est pourquoi, Docteure Ines Abdel-Dayem a tendu la main à la partie marocaine pour travailler en « synergie » sur les activités à mener.

Car l’ambition de la ministre égyptienne de la Culture est de donner « une image fidèle de la civilisation islamique et de promouvoir la coexistence, la tolérance et la communication entre les populations ».

La Côte d’Ivoire élue à la présidence du Conseil exécutif de l’OMT

La Côte d’Ivoire a été élue, vendredi, à la présidence du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) au terme de la 24e Assemblée générale de l’Organisation tenue à Madrid (Espagne) où elle a son siège.

Avec 22 voix contre 13 pour le Bahreïn, la Côte d’Ivoire à travers son ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a été élue par les 35 membres statutaires de l’organe décisionnel de cette institution spécialisée des Nations unies pour présider le Conseil sur les 12 prochains mois.

A l’occasion de cette Assemblée générale, M.  Zurab Pololikashvili a été réélu en qualité de Secrétaire général de l’Organisation. En prélude à cette élection, le ministre Fofana  a porté la voix de l’Afrique pour soutenir sa candidature au regard des actions fortes qu’il a menées  en faveur du continent.

L’Ouzbékistan a obtenu l’organisation de la 25e Assemblée générale  de l’Organisation, en 2023, avec   61 voix contre 52 pour le Portugal.

 Pour succéder à la Côte d’Ivoire qui a abrité la Journée mondiale du tourisme  (JMT), en  2021, l’île de Bali en Indonésie  a été  désignée  par l’Assemblée générale pour organiser l’édition 2021 autour du thème, « Repenser le tourisme ».

Dans le même élan, le pays-hôte de la  JMT 2023 a été désigné. Il s’agit de  l’Arabie-Saoudite qui l’organisera  autour du thème, « Les investissements verts ».

Maroc : La 22e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga du 12 au 19 mars prochain

La 22e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) aura lieu, du 12 au 19 mars, concomitamment avec la célébration du centenaire de l’Office chérifien des phosphate (OCP), apprend-on auprès des organisateurs.Au menu de cette édition, figurent la projection des films en compétition officielle, une conférence principale, des ateliers de formation, des rencontres-hommages, des projections dans la prison locale, et plusieurs activités parallèles, dans les provinces de la région.

Cette 22e édition du FCAK, dont l’organisation était prévue fin mars et début avril 2020, a été reportée à mars 2022 dans le souci de préserver la sécurité sanitaire des citoyens et des invités du Festival, en conformité avec les mesures de précaution contre le COVID-19.

Le FCAK, dont la première édition remonte à 1977, est considéré comme l’un des festivals de cinéma les plus anciens au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent.

Souhir Babili, une icône du cinéma égyptien nous quitte

Par Mohamed Fayed — L’actrice égyptienne Souhir Babili, grande vedette du cinéma égyptien et véritable icône dans le monde arabe, est décédée ce dimanche 21 novembre, à l’âge de 84 ans.Née le 14 février 1937 à Damiette, la défunte a poursuivi ses études à l’école secondaire avant de rejoindre l’Institut des arts théâtral et de l’Institut Mousse en même temps.

Elle a brillé au théâtre de nombreuses pièces de théâtre à partir de Shamshoum & Galila et Soliman el Halabi pour lancer ses premiers rôles dans Madrast El Moshaghbeen (L’école des cancres), Nargess en plus de la fameuse pièce de théâtre « Raya et Sakina » qu’elle avait jouée brillamment en duo avec Shadia.

Feue Souhir avait pris sa retraite artistique en 1997 avant de réapparaître en 2006 dans la série télévisée « Qalb Habiba » (cœur de Habiba).

Ouverture de la 13e édition de Ciné droit libre à Abidjan

La 13e édition de Ciné droit libre Abidjan s’est ouverte mercredi soir à l’Institut Goethe, dans la capitale économique ivoirienne, autour du thème « Quels futurs pour nos enfants »; et devrait s’achever samedi, à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant.

Ce festival qui se tient du 17 au 20 novembre 2021, à Abidjan, vise à promouvoir les droits humains à travers le cinéma et à titiller à travers des projections de films, suivis de débats,  les consciences pour l’avènement d’un monde plus juste et plus droit.

La plateforme Ciné droit libre a été créé en 2005 au Burkina Faso. En Côte d’Ivoire, l’événement est organisé depuis 2008 par l’Association ciné connexion, en étroite collaboration avec l’Institut Goethe, un partenaire historique.

Placé sous le parrainage de Mme Yvette Soraya Daoud, ambassadeur du royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, la 13e édition de ce festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression met le focus sur la protection de l’enfant.

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a mis en place une politique nationale de protection de l’enfant avec un numéro vert visant à dénoncer les actes de violations des droits de l’enfant. Cette ligne reçoit plus de 3.000 appels par an dénonçant les violations des droits de l’enfant.

Il est prévu, au cours de ce festival, une Master class sur les techniques pour écrire un film documentaire sur les sujets sensibles, un panel sur la lutte contre le travail des enfants dans la cacao culture.  

M. Zacharie Thonon, le représentant de l’ambassadeur des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »un enfant protégé est un adulte assuré ». Selon lui, le respect des droits de l’Homme contribue à la sécurité, par contre sa violation est source d’instabilité. 

Pour sa part, M. Abdoulaye Diallo, fondateur de Ciné droit libre, à Ouagadougou, a indiqué que la trame de ce festival est de créer un cadre de vie sécurisé pour les enfants afin de laisser un monde où il fait bon vivre. 

Un film intitulé Massoud, a été projeté lors de la cérémonie d’ouverture, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire. Massoud, un jeune guide touristique, rejoint une bande terroriste.  

Il fait la connaissance d’une jeune journaliste qui mène une enquête sur l’islamisme militant grandissant au Sahel.

 L’injustice qui frappe les populations locales révolte Massoud et le rend réceptif aux revendications radicales des djihadistes. 

Lorsqu’un ami, à lui, est abattu pendant un couvre-feu, il bascule dans le camp des islamistes radicaux. Emmanuel Mbadé, le réalisateur du film, présent à Abidjan pour le Ciné droit libre 2021, a voulu via ce clichet mettre le focus sur l’État de droit.  

Maroc : Dakhla abrite son 10ème Festival International du Film

La 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla aura lieu du 8 au 12 décembre prochain avec la participation de 16 pays africains, ont annoncé les organisateurs. Au menu de ce Festival, une compétition officielle du long-métrage qui verra la participation de 7 films Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Ghana, d’Egypte, du Cameroun, du Burkina Faso et du Maroc qui concourront pour remporter le Grand Prix Dakhla. Il s’agit des films « La nuit des Rois » de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Histoires de Juju » de Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi et Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » de Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana)

« Breakable » de Ahmed Rashwan (Egypte), Bendskins de Narcisse Wandji (Cameroun), « Annato » de Fatima Ali Boubakdi (Maroc) et La traversée de rène Tassimbedo (Burkina Faso), selon un communiqué de l’Association de l’animation culturelle et artictique, qui organise ce Festival.

Le jury officiel de la compétition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Touré. Il comprend également les actrices Tela Kpomahou (Bénin), Mai Omar (Egypte), et les réalisateurs Fila David Pierre (Congo) et Mohamed Ahed Bensouda (Maroc).

La cérémonie d’ouverture du Festival international du film de Dakhla mettra à l’honneur un certain nombre de stars du septième art du Maroc et d’autres pays.

Au programme de cette messe cinématographique figurent la projection de court-métrages et des documentaires ainsi que l’organisation d’ateliers de formation dans de nombreuses disciplines cinématographiques et ala tenue d’un symposium sur le cinéma et la littérature.

Duel du Coupé-décalé A’Salfo et Le Molare à un concert de Magic System à Abidjan

A’Salfo, lead vocal du groupe Magic System a livré lundi soir un duel du coupé-décalé avec Le Molare, un adepte de ce style musical, lors d’un concert des magiciens au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

A l’appel de A’Salfo à le rejoindre, Le Molare monte sur scène, devant des milliers de personnes, en liesse. Après quelques pas, très enlevés de Manaja et Tino, A’Salfo et Le Molare égrainent des postures du coupé-décalé, au grand bonheur du public. 

Les fans, déjà très éveillés, reprennent en chœur les titres exécutés par les quatre magiciens A’Salfo, Tino, Manaja et Goudé, sous les parfaits accords des instrumentalistes, dans une ambiance féerique. 

Le groupe parcourt son répertoire, fourni de 162 chansons, et offre des notes plongeant les fans dans la nostalgie. À la surprise de tous, apparaissent sur scène deux masques « Zaouli ». Tino et Manaja, des paillettes à la ceinture, esquissent des pas au rythme des tambours. 

Avec des chansons telles que « Premier Gaou », ayant tracé la carrière du groupe, ou encore « Amoulanga », A’Salfo a prodigué des conseils aux jeunes afin de se battre pour réussir. Pour lui « les plus belles victoires sont celles que l’on remporte après les difficultés ».

Aujourd’hui, « être à Abidjan (après avoir fait de grandes scènes dans le monde), c’est jouer avec ceux qui nous ont vu grandir », a déclaré A’Salfo, qui a par ailleurs exhorté les Ivoiriens, à l’occasion de la Journée nationale de la paix, à consolider davantage la cohésion sociale.

Cette messe du Zouglou, rythme musical pratiqué par le groupe Magic System, marque l’apothéose de deux concerts dont le premier a eu lieu le 12 novembre 2021, devant un public VIP dans un hôtel de la place. 

Avant ce concert, le groupe a initié des activités socio-culturelles. A’Salfo et ses amis ont organisé deux rencontres d’échange avec des jeunes, fait un don de sang et un tournoi de football Coupé-décalé contre Zouglou pour renforcer la cohésion entre artistes. 

Ce concert intervient six mois après la sortie de l’album du groupe Magic System dénommé « Envolée Zougloutique ». Il a enregistré la présence de plusieurs autorités et diplomates, dont l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann.  

En apparat « Zaouli », Magic System offre un show époustouflant à Abidjan

En apparat « Zaouli », un masque de l’Ouest ivoirien, le Groupe Magic System, a offert vendredi nuit à Abidjan un show époustouflant, devant un public vip.Ce concert, le premier après la sortie de l’album « Envolée Zougloutique », a enregistré la présence du Premier ministre, Patrick Achi, des membres du gouvernement, des autorités diplomatiques et directeurs généraux d’entreprises.

A’Salfo, lead vocal du groupe Magic System, s’est réjoui de la présence du Premier ministre, qui joint l’acte à la parole, après avoir annoncé, il y a quelques semaines de « bonnes nouvelles au monde de la culture ».

« Encore ce soir, vous êtes présents avec tous les Ivoiriens pour magnifier non pas un groupe mais un rythme et rendre hommage à toute une génération et par ricochet à toute la musique ivoirienne », a déclaré A’Salfo.

Des épouses de quelques ministres et de corps diplomatiques, ont été invitées à esquisser des pas de danses, sous des slaves d’applaudissements d’un public composé d’autorités.

Cette messe du zoulou, rythme musical pratiqué par ces quatre magiciens, a tenu ses promesses.

Ce concert a lieu six mois après la sortie du dernier album du Groupe Magic System dénommé Envolée Zougloutique. Le groupe est le promoteur du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA).

Le second concert, lui, se tient sur l’esplanade du Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, ce lundi 15 novembre 2021, à 16h, à l’occasion de la Journée nationale de la paix. 

Un ex-ministre de Ouattara concocte un livre « en gestation » sur Gbagbo

Dr Paul Koffi Koffi, un ancien ministre de Alassane Ouattara, a révélé jeudi à Abidjan qu’il prépare un livre, « en gestation », sur Laurent Gbagbo de même que l’actuel chef de l’Etat ivoirien, lors d’une conférence dédicace de ses six œuvres.

« Sur l’ancien président Laurent Gbagbo, il y a aussi un livre qui est en gestation, parce qu’aujourd’hui les gens continuent d’écrire sur Napoléon, sur Louis XlV, même Hitler, il faut écrire sur nos leaders pour marquer l’histoire », a déclaré Dr Paul Koffi Koffi.

Pour lui, un jour, ils ne seront plus, alors il faut raconter comment ils ont vécu. « On les soutient (idéologiquement), mais on ne les connais pas, il faut écrire sur eux, leurs œuvres, et c’est important. Je fais cela, par plaisir ou par passion, pour qu’on puisse mieux les connaître ».

Dr Paul Koffi Koffi qui dit avoir « un faible pour Félix Houphouët-Boigny », a sorti en mai 2010 un livre sur le premier président ivoirien, intitulé « Houphouët et les mutations politiques en Côte d’Ivoire: 1980-1993 ».

L’économiste,  politique et écrivain, Dr Paul Koffi Koffi, a aussi écrit sur l’ancien président Henri Konan Bédié, qui a succédé à Houphouët-Boigny, un livre dont le titre est « Les années Bédié: 1993-1999 et l’appel de Daoukro de 2014 », paru en 2017.

Il a fait savoir qu’il écrit sur les présidents ivoiriens lors qu’ils ne sont plus aux affaires, laissant entendre qu’il prépare un ouvrage sur l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara, dont il a été son ministre à maintes reprises.

En juin 2011, au lendemain de la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Paul Koffi Koffi fait son entrée au gouvernement, à l’accession de Alassane Ouattara au pouvoir, comme ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Défense.

Il est nommé en novembre 2012 ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, jusqu’en janvier 2016. A cette date, il est nommé ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle.

« J’écris pour partager », ne cesse de répéter Dr Paul Koffi Koffi, l’actuel commissaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), chargé du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique.

Docteur en sciences économiques (thèse unique), à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké sur l’employabilité des diplômes du secteur éducation-formation en Côte d’Ivoire, obtenu avec la mention très honorable, Paul Koffi Koffi est un passionné de l’écriture.

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a déclaré que « Paul est une valeur », une référence pour les jeunes, car il incarne « le sérieux, la conscience professionnelle », tirant le chapeau à ce « travailleur infatigable ».

Son dernier livre, sorti en avril 2021, est « Le monde, l’Afrique et la Côte d’Ivoire: d’hier à l’horizon 2040 ». L’auteur aborde dans cet ouvrage les questions d’ordre mondial, les défis et les enjeux, avec une partie centrée sur l’Afrique et son pays, la Côte d’Ivoire.

L’idée m’est venue, relate-t-il, après plusieurs années d’expériences de la vie, que si l’on veut comprendre les phénomènes, il est nécessaire de s’ouvrir à plusieurs disciplines, autres que celles où l’on s’est spécialisé.

Dr Paul Koffi Koffi concocte dans ce livre, l’histoire, la géographie, l’économie, la culture, la nature avec les changements climatiques, la démographie, la politique et la science, faisant des prospectives selon la marche du monde. 

Bénin : les trésors royaux restitués par la France logés à la présidence

Les œuvres d’art vont subir une acclimatation de trois mois pour éviter tout choc thermique, avant d’être exposées dans des salles accessibles au public.Ils sont enfin de retour à la maison. Après plus d’un siècle de séjour en France, les trésors du royaume d’Abomey, pillés par les colons français au XIXe siècle, ont retrouvé leur terre d’origine. L’avion transportant les œuvres artistiques a atterri aux alentours de 15H15 à l’aéroport de Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Au rythme des chants et danses royales, elles ont été transportées au palais présidentiel où les attendaient le chef de l’Etat, Patrice Talon, et plusieurs autres invités parmi lesquels des chefs traditionnels et coutumiers.  

Tout en soulignant « qu’il n’y pas de honte à nous rappeler que la déportation des reliques de notre grandeur hors du territoire du Bénin […] relève de l’histoire de l’humanité », il a exprimé toute sa satisfaction de les voir revenir dans son pays.

« Je dois vous avouer ou-bien vous confesser que contrairement à mes habitudes, je n’avais guère la certitude que cette revendication aboutirait un jour, encore moins de mon vivant. Mais une fois exprimé, j’ai été emporté par l’élan. Et nous n’avons pas arrêté jusqu’à ce que cela aboutisse », a-t-il déclaré dans un discours teinté d’émotion.

Patrice Talon a par ailleurs rappelé que l’histoire du Bénin n’a pas commencé avec l’envahissement français de 1892. Et pour lui, ce fait historique marque « la symbolique du retour au Bénin de notre âme, de notre identité, du témoignage de ce que nous avons été, de ce que nous avons existé avant, le témoignage de ce que nous avons connu la grandeur. »

« Je crois que c‘est tout simplement le signe de notre renaissance. (Car) tout ce que nous nous engageons à réaliser depuis quelque temps, nous y parvenons », a-t-il martelé.

Le locataire du palais de La Marina, faisant référence aux autres trésors encore exposés dans les musées, a déploré le fait que les réparations, bien souvent, ne sont pas à la hauteur de l’espérance et  des attentes. « L’idée aurait voulu que la restitution fût plus générale, plus complète. Et j’ai failli le reprocher un peu au président français hier », a-t-il souligné, ajoutant que « si nous avions été associés, nous aurions composé le lot autrement ».

Pour autant, a-t-il dit, « la coïncidence de la restitution des 26 œuvres exclusivement emportées des palais du royaume d’Abomey n’enlève rien à notre plaisir, à notre joie, à notre fierté et à notre satisfaction d’avoir œuvré pour une restitution qui commence par ces œuvres-là. »

Le président béninois a en outre félicité le président français, Emmanuel Macron, qui « a eu le courage d’engager le processus de restitution. »

Statut des trésors

De ces 26 œuvres, chacun sera libre d’établir le lien qui lui convient, a fait savoir le chef de l’Etat. « Mais, informe-t-il, dans notre identité républicaine laïque, ces œuvres ne revêtent, pour la République, aucun caractère religieux ni spirituel. »

D’après lui, si la spiritualité qu’on peut leur conférer n’est qu’une spiritualité neutre, alors elle est républicaine. C’est une spiritualité particulière que la République respecte mais qu’elle ne porterait pas, a-t-il indiqué.

« Les œuvres, que ça soit ici ou dans les autres localités et même prochainement dans le musée des épopées des rois et des amazones d’Abomey, elles seront dans des espaces de la République. Et à ce titre, elles sont dépourvues de toute considération religieuse. Chacun pouvant établir à son aise le lien qu’il voudra avec celles-ci », a-t-il conclu.  

La France a officiellement finalisé mardi 9 novembre la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillés au XIXe siècle par les troupes coloniales et conservées jusqu’ici au musée du quai Branly.

Parmi ces objets d’art figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.