Dado Camara, sensibiliser les femmes journalistes au processus électoral

Dado Camara est la Directrice de publication du Journal L’Annonceur, une rédaction à  100% féminine qui souhaite mettre en avant la cause des femmes. Présidente de l’Alliance des Patronnes de presse écrite du Mali, une jeune association crée en Janvier 2012 et qui entend faire du plaidoyer et la sensibilisation pour amener les femmes à  s’intéresser à  la vie politique, elle a réuni près d’une cinquantaine de femmes journalistes pendant trois jours à  la Maison de la Presse. Trait d’union entre les organisations de femmes et la presse, l’Alliance entend augmenter le niveau de représentativité des femmes dans les instances politiques. Journaldumali.Com : Quel était l’objectif de ces journées de sensibilisation des femmes de médias au processus électoral ? Dado Camara : Il s’agit d’emmener les femmes journalistes à  s’intéresser à  la cause féminine, à  faire voir les femmes politiques au niveau des médias, et les amener à  s’impliquer davantage au processus électoral et briguer des postes de responsabilité. On a une seule femme candidate à  la présidentielle cette année. Il en faudrait plus. Mais aujourd’hui, il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience au niveau de pas mal d’organisations féminines. Je prends l’exemple du Groupe Pivot Droits et Citoyenneté des femmes qui a une plateforme pour inviter les candidats et les faire interroger par des femmes sur leur projet de société. Journaldumali.com : Et au niveau de la presse malienne ? Dado Camara : On constate qu’il y a très peu de femmes à  de postes à  responsabilité dans les médias. Des femmes rédactrices en chef ou directrices de publication. Il y en a 5 ou 6 au Mali aujourd’hui. Je pourrai citer Makoro Camara, du journal KABAKO, Amy Sanogo, directrice de l’Inter de Bamako et d’autres… Journaldumali.com : Quelles sont les handicaps à  une bonne représentativité des femmes au niveau politique ? Dado Camara : Vous savez une femme doit en faire deux fois plus. Il faut de courage pour s’impliquer, avoir un mari compréhensif qui vous laisse faire vos activités. Moi, il m’arrive de rester jusqu’ à  minuit à  la rédaction. C’est le statut même des femmes qui posent problème, comment concilier vie professionnelle et privée ? Sur le plan politique, le chemin est l ong chemin, mais nous ne baissons pas les bras.