BDM SA : vers une expansion sous régionale en 2015

8 milliards 930 millions CFA, C’’est le résultat net d’exploitation 2014 de la Banque de développement du Mali, dont 19% du capital appartiennent à  l’Etat malien. Tenu à  son siège la 49è session du Conseil d’Administration de la BDM SA, a par ailleurs noté la présence de Mamadou Tiény Konaté du collège transitoire de la CCIM, de Jean Marcel Aboumon, représentant de la BOAD, Konzo Traoré de la BCEAO, Driss Ben Jelloun et Mohamed Agoumi de la BMCE Maroc. A l’entame de ses propos, Abdoulaye Daffe, Président Directeur Général de l’institution bancaire, encore marqué par une perte familiale, a tenu à  remercier l’ensemble du personnel pour la constance et la rigueur observée tout au long de l’année :« A titre personnel, le poids de la douleur qui nous a habitée reste très lourd à  porter mais nous avons su nous en accommoder grâce à  votre soutien à  vous tous… », a exprimé Daffe, avant de souligner le contexte économique du Mali. Si 2014 a été une année calme, estime le PDG de la BDM SA, C’’est parce que : « la reprise souhaitée n’est pas venue en raison de la conjoncture économique défavorable, elle n’a donc pas permis le niveau de croissance programmée…». Deux nouveaux guichets en Afrique Pour l’institution bancaire, les banques de l’Union sont désormais une réalité et augurent de belles perspectives sous régionales en 2015. En effet, l’ouverture de deux nouveaux guichets en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, devrait permettre de consolider les acquis de l’institution. La BDU-BF sera ainsi dirigée par Mr Sanogo Abdoulaye et son adjoint Mamadou Berthé et la BDU-CI elle sera emmenée par Mr Amidou Guindo et Idrissa Wélé Diallo. En souhaitant que l’expansion se poursuive à  tous les pays de l’Uemoa, le PDG Abdoulaye Daffe a aussi remercié ses amis et partenaires marocains de la BMCE. Qui à  leur tour ont salué les qualités managériales de Mr Daffe. Rappelons que la BMCE détient 27,38% du capital de la Banque malienne.

Abdoulaye Daffé ou la confiance renouvelée

La situation politico-militaire que traverse le Mali suite au coup d’Etat du 22 mars dernier a frappé tous les secteurs directement et indirectement. Le secteur bancaire ne fait pas exception à  la règle. La BDM SA a vu ses représentations dans les régions du nord Mali, saccagées et pillées par les groupes armés. Malgré la crise, l’établissement a pu évacuer le personnel du nord et continue de se tenir debout selon Abdoulaye Daffé son président directeur général. « La crise nous a fait douter mais nous sommes restés debout. Dans la vie, il arrive de trébucher mais il faut savoir relever rapidement . Notre banque vient de loin nous irons toujours plus loin». La BDM SA, une banque multi-terrains Toujours selon Daffé, la clé du succès de la banque est due à  la bonne compréhension du personnel, à  son engagement, sa rigueur et sa détermination à  relever les défis quotidiens : « les jeunes qui viennent d’arriver à  la banque par voie de concours sont bons. Ils ont moins de 30 ans et doivent être bien formés afin d’assurer la relève. ». M Daffé a rappelé que la BDM SA investit dans le secteur du coton au Mali. « Cette année la CMDT exprime un besoin de 100 milliards de FCFA pour la campagne 2012. Nous avons pu mobiliser la somme avec l’aide de nos partenaires. l’établissement financier intervient également dans le domaine de la communication(SOTELMA) , des hydrocarbures, du secteur minier et alimentaire. Daffé, la confiance renouvelée A l’invitation de la banque marocaine du commerce extérieur « BMCE BANK », la banque de développement du Mali « BDM SA » a tenu la 44 ème session de son conseil d’administration à  Marrakech le 12 juin 2012. Apres adoption et examen des point inscrit à  l’ordre du jour, le conseil a noté avec satisfaction les performances exceptionnelles réalisées par la BDM SA au titre de l’exercice 2011 qui s’est soldé par un résultat d’exploitation bénéficiaires de huit milliards neuf cent dix huit millions(8. 918 000 000 FCA), un chiffre en nette progression de 45% par rapport à  l’exercice 2010. A l’unanimité de ses membres, le conseil a procédé au renouvellement du mandat du président directeur général. De plus, le conseil a exhorté à  l’ouverture dans les meilleurs délais de représentations en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et à  Paris.

Les Mille et une vies du Festival sur le Niger

Arrivés à  Ségou, après 2h30 de route sinueuse et chaotique, la vue des Balanzans donne le tournis. Y’en t-il vraiment 4444 ? Légende peut-être, mais vous avez bel et bien pénétré dans la cité historique du roi Da Monzon. Le festival de Ségou, initié par Mamou Daffé est devenu au fil des ans une vritable institution pour la ville de Ségou. Pour sa 8è édition, les organisateurs ont fait les choses en grand et reconstitué pour l’ouverture officielle, l’entrée triomphale du roi de Ségou, sur les notes du Super Biton de Ségou. Sur le fleuve, les spectateurs pouvaient apercevoir les petites lumières scintiller de nuit sur le Djoliba… «Â Nous entrons dans un nouveau cycle de 7 ans, il s’agit maintenant de voir ce qu’on va faire pendant les sept prochaines années », déclarait Mamou Daffé à  la presse. 7 ans de festival, d’expériences vécues, de consolidation d’une équipe, de bénévoles, d’artistes et d’amis du festival, tous voués à  une seule cause. Faire de Ségou, une plateforme d’art, de créativité et de rencontres entre visiteurs, festivaliers et entrepreneurs culturels. Pari réussi ? Pour Mamadou Fanta Simaga, le parrain historique du festival, le festival sur le Niger entame sa phase de sagesse et de maturité. «Â Pour nous les journalistes, il ne faut pas que ce sentiment de « déjà  vu » nous envahissent, car nous aimons ce festival et nous voulons encore être surpris par lui », commentait ce correspondant d’un quotidien national et habitué du festival. A Korè, l’art explose Devant le centre culturel Korè, les Korè duga s’expriment et revisitent le patrimoine folklorique, les danses de troupes locales ou «Â Niaka » du festival. La foire elle a été inaugurée pour les artisans de Ségou et d’ailleurs et à  Korè, un nouvel épicentre du festival s’est crée depuis l’inauguration du centre culturel l‘an dernier . Expositions, scènes mythiques, l’on retiendra la prestation de Kar Kar et de Nainy Diabaté, qui ont fait swinguer le public, le One man show de Guimba National, o๠l’on a ri à  gorge déployée, la prestation inoubliable de l’Haà¯tienne Kettly Noel sur les voix de Pamela Badjogo et de Boroda le griot o๠la découverte de la danse contemporaine par le public ségovien habitué à  autre chose. Création et Développement l’aspect intellectuel n’a pas été occulté. Voire consacré. Mahamadé Sawadogo, un professeur d’Université Burkinabè a pu faire la corrélation entre « Création et Changement Social ». Même si la création n’est pas toujours moteur de changement social, dans toutes ses formes, théâtres, chans, danses, musique ou artisanat, elle est nécessaire et s’adapte surtout au contexte politique. l’Afrique vit de soubresauts politiques, qui ne sauraient être occultés par les artistes, comme a voulu le souffler le sénégalais Alpha Amadou Sy, qui a développé le thème « Création et Citoyenneté ». Sur le mythique bateau Kankou Moussa, amarré au Quai des Arts, à  défaut d’admirer les méandres du fleuve Niger, on a écouté le professeur Ismael Maiga discourir sur le thème : «Â Création et Développement ». [b A Ségou, la nuit est toujours plus intense que le jour. Après les inaugurations, place aux dédicaces de livres, notamment cet ouvrage «Â Maaya Entrepreunariat » de la hollandaise Godelieve Spaas, qui explique le concept d’humanisme et d’entreprenariat, sur lequel se base toute la dynamique du festival sur le Niger. Dans cet ouvrage, de nombreuses citations de Mamou Daffé, d’éminents acteurs culturels, nous aident à  comprendre, l’entreprise humaine et sociale de ce festival devenu une référence mondiale. Référence mondiale oui. Mais cela n’empêche en rien une programmation musicale de qualité. Cette année, l’affiche promettait. Abdoulaye Diabaté incontournable sur la scène du Quai des Arts, le sénégalais Pape Diouf énergique, l’américaine Heather Maxwell qui chante en bambara, Rokia Traoré sensuelle avec ses élégantes choristes sur le projet «Â Roots » et Lokua Kanza du Congo nous ont fait oublier le coup de trafalgar de l‘Ivoirien Meiway qui a désisté. Mais rendons un hommage mérité à  la diva Haira Arby, de Tombouctou qui a lancé un message de paix. Et le must samedi soir avec Salif Keita qui nous promet que la vie sera belle et que nos différences sont des richesses… , des paroles qui donnent de l’espoir à  tous les Bamakois qui ont envahi Ségou samedi soir… Ensuite, la foule s’est dispersée dans les Afters du festival o๠DJ Cyril a fait danser les noctambules à  la Fondation, d’autres ont pris d’assaut le night-club Mobaso pour une ambiance rétro et le Cinquantenaire a accueilli la jeunesse ségovienne. 6 jours, de folie, de fête, de réflexion, de découvertes plurielles, sensorielles, artistiques. C’’est tout cela le Festival sur le Niger. Dimanche soir, Pibo Marquez du Vénézuela, Bill Aka Kora du Burkina Faso et le masetro Cheikh Tidiane Seck, nous ont ému avec un final en apothéose sur les berges du Djoliba. l’année prochaine, le Festival renaà®tra à  lui-même pour nous faire vivre 1001 vies…

Festival sur le Niger : La fête au rythme des Balanzans

Le Festival sur le Niger, 8è édition, va-t-il bénéficier de la frustration des festivaliers qui n’ont pas pu aller à  Essakane cette année ? 35 000 visiteurs seraient attendus à  ce rendez-vous culturel incontournable au Mali. « Création et Développement, » C’’est le thème de cette 8è édition, qui comprend de nombreuses innovations. Avec en primeur, la cérémonie d’ouverture officielle le 15 février au soir, sur une rentrée triomphale du Roi de Ségou avec le Super Biton de Ségou, Quai des Arts. Pour Ousmane Simaga, le maire de Ségou, ce rendez-vous culturel annuel confirme l’importance du festival de Ségou pour les Maliens. Pour Mamou Daffé, le festival de Ségou permet avant tout e relier l’économie, le social et l’art afin de créer un changement social . C’’est tout à  l’honneur des artisans de la cité des balanzans, des potières traditionnelles, des fabricants de bogolans, des bijoutiers inspirés, des maraà®chers et transformateurs de produits agricoles qui pourront s’exposer à  la Foire Internationale d’Art de Ségou. En alliant l’informel au touristique, la créativité à  l‘art, le festival sur le Niger 8è édition, promet de belles découvertes. Et pour les plus intellos, le colloque scientifique consacrera différentes thématiques de réflexion sur le développement par la culture. A noter les conférences flottantes sur le fleuve Niger, et la thématique « Création et Marché », qu’animera le professeur Amadou Chab Touré. De l’autre côté de la rive, les villages de pêcheurs vous attendent tout comme la vieille ville de Ségou Koro, o๠plane toujours l’esprit du roi Biton Coulibaly… Affiche exceptionnelle Durant six jours, Ségou va se parer de ses plus beaux atours et ses rues seront animées 24h sur 24. Le club des « Amis du festival » de Ségou a fait le voyage avec Alan Kouyaté, et la chanteuse Heather Maxwell depuis les Etats-Unis pour ne rien manquer. Cette année, la programmation musicale fait la part belle à  des artistes d’Afrique Centrale, comme le congolais Lokua Kanza ou l’Ivoirien Meiway. Avec les maestros maliens comme Salif Keita incontournable, Cheikh Tidiane Seck, Habib Koité, Haira Arby, Rokia Traoré ou encore Bill Aka Kora, les mélomanes auront de quoi emplir leurs oreilles. Une affiche riche et variée qui témoigne de l’attrait de ce festival pour les musiciens internationaux. Après les grands concerts sur le Quai des Arts ou sur les scènes Biton et Da Monzon, les festivaliers pourront continuer la soirée avec les Afters, et les jam sessions dans divers lieux et espaces culturels de Ségou comme le Méru Ba, le Centre Kore, l’espace Ndomo, ou encore le jardin du village du festival etC’…Le week-end, les Bamakois empruntent la route de Ségou pour vivre les deux derniers jours du festival, en créant des embouteillages mémorables sur le trajet… Danses et Théâtres Innovation majeure, le « Niaga du festival » avec les stars de Ségou. Une grande fête régionale qui met en avant les talents locaux. Une manière de revisiter le patrimoine culturel des korédugaw ou danses traditionnelles, les déambulations de troupes, celle Benkadi de Ségou et l’orchestre Maskad de Ségou. Côté théâtres, Habib Dembélé, notre Guimba National présentera un « One Man Show », de 52 minutes, l’association culturelle Acte Sept et « Le développement à  C’œur ouvert en dix tableaux » et l’haà¯tienne Kettly Noel, offrira un live avec Donko Séko pour la chorégraphie « Ti Chèlbè » parmi une pléiade de spectacles et de scènes variées. Sécurité maximale Le dispositif sécurité sera renforcé, selon le Maire de Ségou, qui invite les festivaliers à  vivre six jours d’intensité culturelle. La fête sera belle, mais elle ne doit pas nous faire oublier les victimes des récents évènements du Nord. Une minute de silence a donc été observée à  la mémoire des soldats maliens tombés sur le champ de l’honneur. Le festival de Ségou mobilise durant toute une semaine les habitants de la cité des balanzans. Ces derniers se sont appropriés la manifestation, en donnant du souffle à  l’économie locale et faisant revivre le patrimoine historique d’une nation. Mieux, l’aspect social est présent. Et l’inauguration d’une maternité et d’un centre de santé communauté financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, donnera à  l’évènement une dimension solidaire. Plus encore, Mamou Daffé son directeur, se donne pour ambition de pérenniser, grâce au festival une pratique qualitative de l‘art dans sa globalité, la promotion des Arts visuels, la production audiovisuelle, en somme l’instauration d’une plateforme culturelle et touristique à  dimension panafricaine. C’’est là  toute la magie du Festival sur le Niger de Ségou. Rendez-vous du 14 au 19 février à  Ségou.

Anw bé Ségou !

Commencé depuis le 1er février dernier, le festival sur le Niger n’a officiellement ouvert que ce mercredi par le ministre de l’artisanat et du tourisme. Ce qui n’a pas empêché les milliers de festivaliers qui ont fait le déplacement de commencer la fête. Cette édition se révèle selon son directeur Mamou Daffé, comme un test grandeur nature avec à  l’affiche, des innovations et programmations artistiques et culturelles variées. Cette programmation donne une large place à  des artistes de talents venus d’horizons divers. Le forum de cette année porte sur un thème fort intéressant « modernité et tradition : quel repère pour la jeunesse africaine ? ». Il sera débattu par d’éminents historiens de la cité des balanzans tes quel le Dr Mamadou Fanta Simaga, le Pr Adama Samassékou ancien ministre de l’éducation et la directrice du musée Fouta Djallon de Conakry (Guinée). Il faut d’ailleurs souligner que cette année, l’équipe du festival a voulu partager avec les participants les valeurs sociétales et culturelles de la ville hôte. Le Dr Simaga a ainsi été chargé de rédiger un guide du festival sur le respect des mœurs et tradition de la ville. Mamou Daffé explique que « le présent festival démontre notre ferme engagement dans des actions de diffusion et de formation. Il s’inscrit dans la continuité et notre ambition de faire de la culture malienne, un levier de développement économique et social ». La culture comme axe de développement Cette dernière décennie, le secteur culturel malien a connu un intérêt particulier de la part des autorités et autres investisseurs. Le ministère du tourisme et de l’artisanat et celui de la culture et leurs partenaires s’investissent pour faire de notre patrimoine culturel, une source importante de développement économique. De nombreux évènements ont ainsi vus le jour tels que les différents festivals tels Essakane sur le désert, Anderaboukan, Essouk, Kayes Médine, sur le Niger…Et ces différents évènements sont l’occasion de faire connaitre les potentialités touristiques et culturelles du pays. En ce qui concerne le festival sur le Niger, il a été érigé en fondation depuis la dernière édition. Par ailleurs, il y a eu la construction et l’équipement d’une infrastructure dénommée « centre culturel Korê » qui sera inauguré ce vendredi. Le centre comprend le musée de la musique, un studio d’enregistrement et une salle de spectacle. Le directeur du festival indique que les activités de ce centre se développeront tout au long des mois qui séparent deux éditions du festival. Le musée du centre organisera des expositions sur le patrimoine musical malien. La salle de spectacle quant à  elle, accueillera des concerts et autres spectacles. Le studio d’enregistrement pour sa part, ouvrira ses pistes pour de nouvelles créations musicales. Mamou Daffé estime que « l’année 2011 est placée sous le signe du développement artistique et culturel de Ségou. C’’est l’occasion pour moi de remercier tous ceux qui soutiennent dans ce projet révolutionnaire qui croit en la culture » a-t-il déclaré. Le ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bah se réjouit que le festival sur les berges du fleuve Niger soit devenu une institution. Il rappelle que Ségou est le carrefour de la diversité culturelle, artistique et artisanale de notre pays. Le festival donne selon lui, l’occasion de faire connaitre et vendre non seulement la ville de Ségou mais tout le Mali. l’ouverture du festival a été suivie d’un concert spécial nord Mali. Le public a été émerveillé par les artistes comme Ami Wassidié, THIALEY Arby , Vieux Farka Touré, Future takamba et le groupe marocain Gnawas d’Agadir.

Festival sur le Niger : Aw yé na Ségou !

Pour une Jeunesse malienne riche de ses valeurs ancestrales l’édition 2011 aura pour fil conducteur le thème « Jeunesse et traditions ». Pour les organisateurs, il s’agit d’offrir à  la jeunesse malienne voire africaine l’opportunité de jeter un regard sur les richesses culturelles et sociétales qui ont fait l’Afrique. Et de se projeter, enrichis de ces valeurs, dans le monde globalisé et compétitif d’aujourd’hui. Le Forum, l’une des activités phares du festival depuis sa création portera ainsi sur « traditions et modernité, quels repères pour la jeunesse africaine ? ». Plus de 25 000 participants sont attendus dans la capitale des Balanzans qui accueille depuis 2005 le monde entier sur les berges du Fleuve Niger. Le FSN est devenu en sept éditions un évènement incontournable dans le calendrier culturel mondial. Il permet une expression forte de l’art pluridisciplinaire africain et mondial. Ainsi, peintres, sculpteurs, chanteurs, comédiens, côtoient leur public dans une rencontre faite de convivialité et de contacts directs et chaleureux. Plein les yeux et les oreilles Cette année encore, la programmation du Festival sur le Niger se veut la plus éclectique possible. A voir absolument à  Ségou, une exposition d’art plastique avec comme thème « la terre ». Elle réunira des artistes maliens et leurs collègues venus d’ailleurs à  la galerie « Kôrè » au quai des Arts. Il y aura aussi l’exposition des œuvres de Mohamed Lamine Touré sur l’immigration, ainsi qu’une Masterclass d’Abdoulaye Konaté sur le textile comme forme d’expression artistique. Le FSN, C’’est aussi la programmation musicale avec des têtes d’affiche comme Fémi Kuti, Abdoulaye Diabaté, Améty Méria, Ismaà«l Lo, Oumou Sangaré, King Mensah et plein d’autres. Des manifestations traditionnelles raviront les amoureux de la tradition à  travers des spectacles de marionnettes, les marches des chasseurs, les courses de pirogues ou autres masques dogon. Pour finir, des souvenirs à  emporter et la découverte de la diversité de l’art malien dans les stands de la foire d’exposition sur le Quai des Arts. Selon le directeur du festival, Mamou Daffé, l’innovation 2011 du festival, C’’est la création du Centre de formation et de diffusion de la culture dénommé ‘Korê’. Ce centre ambitionne d’être un appui à  l’entreprenariat culturel. Il permet de prendre en charge la protection et la promotion du patrimoine culturel malien, la formation des jeunes talents et la diffusion des différentes œuvres artistiques. « Il est plus que primordial pour nous, de bien conserver notre patrimoine, seul gage de promotion de nos us et traditions». De la nécessité du respect des valeurs ségoviennes Le parrain historique du festival au Niger est l’historien et écrivain, Dr Mamadou Fanta Simaga. Il a d’ailleurs réalisé un guide spécial pour les festivaliers. Ce guide a été élaboré suite aux plaintes répétées des sages de Ségou. Ces derniers se plaignaient de la dépravation des mœurs lors du festival. Ainsi dans ce document, le Dr Simaga informe les festivaliers sur les mœurs et coutumes de la ville et du Mali en général. Parmi celles-ci, la tenue vestimentaire qui doit être descente. Le Dr Simaga évoque aussi les salutations qui sont une obligation au Mali et le partage de nourriture. Cela dit, Ségou est la zone du Mali oà¹, la mendicité est très élevée. Il est donc recommandé aux touristes, de ne donner quoi ce soit à  ces jeunes mendiants. Parce que cela pourrait contribuer au renforcement de cette pratique qui n’a de cesse d’être combattue par les autorités maliennes et les institutions de protection à  l’enfance. A noter qu’un hommage sera rendu à  deux grands hommes de culture qui nous ont quittés l’an dernier. l’artiste musicien originaire du Khasso (Kayes) Mangala Camara, dont une troisième scène de spectacle est prévue qui portera son nom. C’’est un hommage mérité parce que l’homme était un inconditionnel de l’évènement qu’il suivait depuis des débuts. Il est décédé le mercredi 28 septembre 2010 à  Bamako. On se souviendra aussi de Sékou Doucouré, représentant de la Francophonie au Mali qui est immortalisé à  travers un prix remis aux Talents de la Cité, une activité qui a eu lieu en prélude du Festival le 15 janvier dernier et qui a distingué des jeunes artistes maliens.

Dimanche à Ségou, le soleil s’est couché sur le fleuve Niger

Pour Mamou Daffé, initiateur et créateur de l’évènement, cette 6è édition du festival sur le niger, qui s’est achevée dimanche soir à  Ségou n’a été que du bonheur! Oui du bonheur avec un brassage de cultures, d’idées et de musique, une véritable émulation intellectuelle et sensorielle à  travers les allées du festival, une symphonie de rencontres, de senteurs et de notes musicales ! Les plus grands artistes comme Salif Keita( qui a fait scène comble, à  tel point qu’il a fallu installer un autre écran géant)ou Nahawa Doumbia, Habib Koité, Mangala Camara pour les improvisations délurées, Cheikh Tidiane Seck en maestro groove, et Tinariwen pour la tradition du désert, ont tous, c’est vrai, fait le bonheur des festivaliers, qui comme moi, se sont abreuvés de musique authentique! Récompenses et hommages La cérémonie de clôture, outre les discours officiels, a permis de récompenser des initiatives locales, des troupes de danses locales, des oeuvres d’arts, des formations artistiques de marionnettes ou de magnifier le savoir faire des artisans présents à  la Foire Internationale de Ségou. Une foire qui n’a pas désempli tout au long du festival. Certains ont dévalisé, textiles, parfums, encens, bijoux touaregs, calebasses, poteries ou bogolans artisanaux, afin de rapporter souvenirs et mémoires de ce festival, qui grandit, grandit, et a atteint aujourd’hui, une dimension internationale. »Il parait que des princes du moyen-orient ont voulu venir, mais il y aurait eu un problème d’hébergement pour loger leur suite », s’exclamait un journaliste sur le chemin du retour ! Ce qui pose aujourd’hui la question des infrastructures :  » Il faut avec la notoriété grandissante du festival, voir plus grand, estime donc Assane Koné, du Journal Le Républicain, et pourquoi pas créer un village du festival ! » La question est lancée. Mais à  Ségou, l’hospitalité n’est pas en reste, et si les hôtels ont affiché plein, les familles ségoviennes ont accueilli chez eux festivaliers et artistes avec modestie. Comme la famille Tangara, nos hôtes de cette 6è édition. Et pour Ousmane Simaga, le maire de la ville de Ségou, les retombées économiques sont énormes pour les hôteliers et hébergeurs. PourtantNathalie Gerrer, patronne de l’hôtel El Faro, estime que ces 6 jours n’influent pas réellement sur son chiffre d’affaire. D’autres y ont trouvé leur compte, notamment les hôtels placés en bord de fleuve comme l’Esplanade, l’Auberge ou le Djoliba. Plus de 22 000 visiteurs à  Ségou ! Bientôt, la villa ne pourra plus contenir tout ce monde », pense Lalla, hôtesse et ravie se servir l’évènement.  » Faudra t-il alors délocaliser ?, s’interroge Abou, responsable de l’hébergement d’une maison.  » Ah non, le charme du festival sur le Niger, c’est justement la beauté du fleuve, le soleil couchant, les pinasses qui traversent l’eau, avec touristes et autoctones à  bord, allant d’une rive à  l’autre, du village des potières à  celui des bozos, tout ça à  contre courant et quelque soit le vent sec de l’Harmattan, qui soufflait sur cette 6è édition. Si les rues de Ségou étaient pleines, cela créait des embouteillages humains,alors, la vue depuis le bateau Kankou Moussa amarré à  quai, valait le déplacement. Au soir, les néons de la scène se reflétaient sur l’eau, créant une symphonie de couleurs et de notes bleues. Pour Afidi Towo, traductrice, et venue du Sénégal, le festival, c’est d’abord des rencontres, des surprises et aussi des retrouvailles. Isabelle, sa colocataire du bateau, aime les festivals, celui d’Essakane, du Désert et d’autres à  venir. Et d’ailleurs, il est question de jumeler le festival sur le Niger avec celui, à  naà®tre, de Zighinchor en Casamance, au Sénégal. Patrimoine et excursions En marge du festival et des scènes grandioses, le public pouvait aller visiter Ségou et ses environs, le tombeau de Biton Coulibaly ( l’un des rois bambaras de Ségou)à  Ségoukoro(Vieux Ségou) ou visiter Kalabougou un village, à  une demi-heure de pirogue ou encore Teryabugu (le village des amis), une manière de promouvoir le tourisme de la région, ce dont s’est félicité Ndiaye Bah, le ministre du tourisme et de l’artisanat, présent à  la Clôture. Il a n’a manqué de félicité le festival et l’équipe de Mamou Daffé pour sa contribution à  cette manne financière et culturelle. Afters et noctambules avérés Pour les plus fous, après les concerts du soir, un véritable circuit s’était mis en place à  Ségou. Rendez-vous au Meirooba, la discothèque géante à  ciel ouvert, en plein centre de Ségou. Là , un bal populaire endiablé agitait les festivaliers, qui s’en allaient ensuite au Mo Ba So, l’aute night club, plein à  craquer, chaque soir du festival. Pour les plus roots, le Feu Vert, constituait un cadre idéal, sorte de maquis en plein air et confiné. Un petite faim à  5h du matin, et la charmante Isabelle, vous préparait un sandwich et du café bien chaud dans sa gargotte en bord de route, le sourire aux lèvres. Voilà  tout ce qui faisait le charme de ce festival, de Ségou et ses afters, ses ruelles pleines, ses cyber-cafés envahis, ses créatures enturbannées et vêtues de bogolans cotoyant les grosses voitures, qui tentaient de se frayer un chemin vers la grande scène Da Monzon, car c’est là  que tous convergeaient pour le grand show du soir ! Gageons, que l’année prochaine, les même reviendront, amoureux fous du festival sur le Niger, mais surtout, mélomanes inoxydables et heureux de partager un instant de bonheur, de musique, au bord du fleuve Niger… Une expérience à  vivre!

Ségou : la 6è édition du festival sur le Niger est lancée

La scène est grandiose et le fleuve coule majestueux derrière le quai Da Monzon du nom du fondateur de Ségou. Petit à  petit, la foule se masse sur le sable et les officiels arrivent pour lancer cette 6è édition du festival sur le Niger consacré cette année au thème Culture et Gouvernance. Une édition placée sous le signe du cinquantenaire de l’indépendance Déjà  les spectacles envahissent les ruelles sablonneuses de Ségou, ville historique, ville far du royaume bambara. Cette année, la foule est au rendez-vous, le tourisme vivra, jure Alphonse, vendeur de colliers et objets d’arts, content de voir ces visiteurs affluer vers la scène Da Monzon. Un air festif règne sur la cité des balanzans; Un peu plus haut, les artisans se sont installés, les teinturiers, les fabricants de Bogolan, de poteries artisanales, de tissus locaux. Mais avant, écoutons les discours des uns et des autres. Cette année, c’est l’Ensemble Instrumental National du Mali qui ouvre le bal, une institution de la musique mandinque, née sous les indépendances, affirme le maà®tre de cérémonie. D’o๠ce focus particulier sur la célébration du cinquantenaire; Petit historique sur la naissance de cette formation musicale ancestrale et qui magnifie l’hymne national.  » Ségou est la capitale du royaume bambara, un lieu chargé d’histoire et de rencontres, aussi je suis heureux de voir la ville accueillir cette 6è édition du festival sur le Niger et qui chaque année, nous permet de nous retrouver autour de valeurs, celles de la civilisation de l’universel », déclare le Maire de Ségou, Ousmane Simaga en prélude. ! Culture et développement Pour Mamou Daffé, le passionné et initiateur du festival, l’honneur est grand d’ouvrir ce 6è bal du mythique festival sur le niger, cette fête dédiée au cinquantenaire, mais aussi associée à  la culture, à  la science, aux arts, puisque s’est ouvert un colloque, sur la culture et la gouvernance depuis hier. Mais surtout, le festival permet un développement local, une manne touristique et un partage interculturel. Quant au président de la commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar H.Dicko, Ségou est un lieu symbolique pour entamer les célébrations du cinquantenaire,  » et ce cinquantenaire, déclare t-il, c’est chacun de vous, qui le fera ». Place à  la musique pour ouvrir cette 6è édition ! Tata Bambo, le Super Biton Orchestre de Ségou, Nèba Solo, une pléiade d’artistes pour égayer la foule et magnifier le festival ! Demain, la grande nuit mandingue réunira Cheikh Tidiane Seck, Kassé Mady Diabaté, Habib Koité, Sékouba Bambino et bien d’autres… Rendez-vous sur le quai Da Monzon !

Ségou accueille la 6è édition du Festival sur le Niger

On attend près de 22 000 visiteurs à  Ségou et déjà  les hôtels et auberges de la cité des Balanzans sont pleins! A Ségou, l’équipe du festival est sur tous les fronts pour faire de cette 6è édition consacrée à  la Culture et à  la Gouvernance, un vrai succès, notamment à  l’orée de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Nul besoin de rappeler que ce festival est sans doute l’un des mieux organisés du Mali, avec à  sa tête Mammou Daffé, l’initiateur et pivot de l’évènement: « Ce festival est pour moi un rêve qui a trois dimensions : locale, nationale et internationale. Nous souhaitons à  la fois sauvegarder les expressions artistiques de la région de Ségou et faire venir des artistes du reste du Mali et d’autres pays », explique Mamou Daffé. « Nous avons des sites fabuleux. Il fallait faire quelque chose pour fixer les touristes, tant au plan des services – hôtellerie et restauration, – que dans le domaine de l’attraction. Nous voulons avoir chaque année pendant quatre jours un concentré d’Afrique de l’Ouest. » Programmation musicale D’année en année, le festival a grandi et accueilli les plus grands musiciens africains, cette année encore la programmation est de taille : Salif Keà¯ta, Nahawa Doumbia, Sékouba Bambino (Guinée Conakry ), Celso Duarte du Mexique ou Mike del Ferro des Pays Bas, Assan Kida, Habib Koité, Cheikh Tidiane Seck, Super Biton ou encore Tinariwen, pour célébrer toute la diversité et la richesse musicale du continent Africain, une richesse qui s’allie à  celles d’influences étrangères, car le public du festival est varié, européen, malien, africain. Lors de la 1ère édition, il y avait eu 1000 visiteurs, aujourd’hui, le chiffre ne se donne plus. Mais le festival sur le Niger, permet aussi la promotion du tourisme et de l’artisanat local en drainant en l’espace d’une semaine de nombreux visiteurs, ce dont se félicite Ndiaye Bah, ministre du Tourisme et de l’artisanat du Mali. Forum et réflexions Au milieu des arts, de la culture et de la musique, un forum comme à  chaque édition, posera des questions essentielles sur la culture et la gouvernance ou la démocratie et le développement. L’occasion d’échanger des idées et des solutions aux problèmes de la cité, pollution des eaux, sauvegarde du patrimoine culturel, promotion des talents artistiques etc… Foire et expositions En marge du festival se tiendra aussi la Foire Internationale de Ségou, le vernissage de l’exposition d’Art sur « l’Eau », de l’exposition photos  » Fleuves en regards ». Pour la grande cérémonie d’ouverture prévue le mercredi 3 février, sur les berges du fleuve Niger, l’Ensemble Instrumental du Mali sera de la partie avec des sommités comme Ami Koita, Tata Bambo ou Ba Tounkara. C’est dire si tout le Mali se retrouvera à  Ségou. « Ce festival contribue à  faire rayonner Ségou sur le plan international et à  raviver le passé riche et historique de la vieille cité Bambara », explique Sékou Tangara, journaliste, originaire de Ségou. Ségou fut l’un des sièges du royaume Bambaras avant sa prise en 1861 par les armées d’El Hajj Oumar Tall venues répandre l’Islam en terre bambara. Un passé que restitue merveilleusement l’écrivaine française Maryse Condé, dans son ouvrage Ségou I et II, les Murailles de la terre. Mais au delà  de la littérature, d’éminents intellectuels viendront à  Ségou pour partager leur savoir, des conteurs, des danseurs, des marionnettistes, et bien sûr les chasseurs locaux, gardiens de la tradition ségovienne émerveilleront les festivaliers par leur art. Bogolan et poteries Ségou, c’est aussi la ville du Bogolan, ce tissu traditionnel tissé à  partir du coton et dont la fabrication sera mise en valeur grâce à  des ateliers, de même que la poterie, magnifiée par le travail des potières ségoviennes du bord du fleuve. Les poteries de Ségou sont universellement connues. Du 3 au 7 février, Ségou deviendra donc , le lieu de rassemblement des artistes et cela pour une 6è édition très attendue par les amoureux de la culture, des arts, de la musique. Du partage interculturel en somme. Rendez-vous à  Ségou le 3 février 2010 !