Dakar sous les eaux

A Dakar, le coeur n’est pas vraiment aux réjouissances en cette fin du mois béni de Ramadan. C’est un véritable déluge qui s’est abattu en moins de vingt-quatre heures sur la capitale sénégalaise, provquant mort d’hommes. AU total, plus de dix personnes, dont un bébé, ont laissé leurs vies suite à  des effondrements de maisons causés par les fortes pluies. La journée la plus meurtrière fut celle de mardi dernier o๠neuf personnes sont mortes. A Yarakh, quartier populaire dans l’est de la capitale, l’effondrement d’un mur sur une habitation de planches qui a causé la mort de six personnes et fait quatre blessés graves, aselon le colonel Alioune Ndiaye, porte-parole du groupement national des sapeurs-pompiers. Quelques heures auparavant, un autre batiment s’écroulait sur une dame et son bébé à  Grand-Médine, dans le centre. La mère a lâché l’enfant pour se protéger, et le bébé s’est noyé dans les eaux de pluie. Deux autres décès ont été signalés à  Grand-Yoff, quartier proche de Grand-Médine. Les persones sinistrées se comptent elles par milliers. Les dégats sont considérables. Des batiments effondrés mais aussi la rupture d’une digue à  Cambérène, quartier balnéaire du nord de Dakar, qui a entraà®né l’inondation d’une route nationale. Mesures d’urgence Du côté des autorités on s’active. Un comité de crise a été installé avec comme mission de prendre des dispositions pour libérer la route nationale numéro 1 qui est envahie par les eaux. Pour assurer la circulation de Dakar vers la banlieue, l’ autoroute à  péage a été ouverte au public.Plusieurs voitures hydro cureurs et de pompage sont sur le terrain pour l’évacuation des eaux. Autre mesure, le déblocage de 500 millions de F CFA, sur une enveloppe de 2 milliards de francs CFA prévue pour la gestion des inondations. Ce jeudi matin, plusieurs quartiers de la capitale sont encore sous l’eau. A Grand-Yoff, un quartier populaire de Dakar, les habitants qui ont cehrché refuge pendant les intempéries reviennent dans ldes maisons submergées pour sauver quelques meubles qui flottent encore dans l’ eau. Maisons effondrées, artères sous la boue et donc impraticables, caniveaux bouchés par le sable et les détritus. Le spectacle est le même à  Dalifort, Cambérène, Thiaroye, Hann. La solidarité a permis aux familles de trouver un toit, en général chez les voisins. Plusieurs villes de l’intérieur du pays sont également touchées et la météo prévoit encore de fortes pluies à  Dakar et à  l’ intérieur du pays dans la semaine à  venir.

Sommet de la CEDEAO à Dakar : la transition malienne maintenue à 12 mois

Pour le président sénégalais Macky Sall, hôte du sommet extraordinaire de la Cédéao qui s’est tenu à  Dakar sur les crises malienne et bissau-guinéenne :  » La situation n’évolue de manière positive au Mali ». l’attitude de défiance des deux juntes militaires nous amène à  faire un pas supplémentaire vers la mise en œuvre des décisions de notre organisation ». «Â  Sanctions » La déclaration de Macky Sall a donné le ton de la conférence. En présence d’une dizaine de chefs d’Etat, dont l’ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, le burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise ou encore la libérienne Ellen Johnson Sireaf, la conférence a très clairement signifié son engagement à  maintenir les organes de la transition, dont le président en intérim Dioncounda Traoré. Sous peine de sanctions. «La prorogation à  douze mois de la durée de la transition est maintenue, les organes de la transition y compris le président de la République par intérim, restent en place durant la même période. Et toute personne qui tentera d’entraver le retour à  la normalité constitutionnelle, s’exposera à  des sanctions sévères. « Une force si le Mali en fait la demande « La conférence instruit la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de préparer la force en attente de la Cédéao en vue de son déploiement immédiat dès que le Mali en fera la demande ». Cette décision intervient après les récentes conclusions du Sommet d’Abidjan du 26 avril dernier, qui avaient stipulé l’envoi d’une force de 600 hommes pour sécuriser la transition à  Bamako. Ce qui n’avait pas été approuvée par la junte. Violation de l’Accord cadre, ingérence, pressions de la CEDEAO, avaient été les sentiments parmi la population malienne. Que va-t-il se passer le 17 mai à  l’issue des 40 jours du président intérimaire Dioncounda Traoré ? Ce dernier, dans son discours du 1er Mai, avait affirmé ne pas vouloir faire un jour au-delà  des 40 jours. Sa présence au sommet de Dakar démontre clairement que la décision finale ne lui appartient pas. Et en dépit des avertissements de l’ex junte. Faut-il craindre de nouvelles tensions à  Bamako à  l’issue du délai constitutionnel ? Les Maliens retiennent leurs souffles.

Début du deuxième sommet de la CEDEAO sur le Mali

La rencontre s’est ouverte peu après la prestation de serment du nouveau président sénégalais Macky Sall. Y participent une dizaine de chefs d’Etat et des représentants de l’ONU, de la France et des Etats-Unis notamment. Le sommet a été ouvert par le président ivoirien Alassane Ouattara, également président en exercice de la CEDEAO. Sont notamment présents le président Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao pour la crise malienne, Yayi Boni, chef de l’Etat béninois et président en exercice de l’Union africaine (UA), Saà¯d Djinnit, représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest et Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. Ce sommet se tient quatre jours après celui du 29 mars à  Abidjan qui avait donné à  la junte militaire ayant renversé le 22 mars le président malien Amadou Toumani Touré jusqu’à  ce lundi 02 avril pour un retour à  l’ordre constitutionnel, sous peine d’un « embargo diplomatique et financier ». La junte a promis dimanche le retour à  un pouvoir civil et une transition vers des élections à  une date non précisée. La CEDEAO a mis en état d’alerte une force militaire de quelque 2.000 hommes alors que la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et les groupes islamistes qui la soutiennent ont pris coup sur coup depuis vendredi les trois capitales régionales du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de l’armée malienne, sous-équipée. Avec ces trois régions administratives, la rébellion contrôle désormais tout le nord du pays, soit environ la moitié de son territoire.

« LITTLE MALI » : Terminus du corridor Bamako-Dakar

Une communauté s’est organisée sur ce site. De nouvelles réalités font surface. Ces gens du voyage s’adaptent bien à  une autre réalité. Sur la route de Rufisque, à  hauteur du croisement Cap des Biches, une pelle mécanique entasse de la latérite fraà®chement débarquée. La route du Cap, à  ce niveau, était crevassée. « Nous n’avons pas attendu que les autorités viennent réparer la route détériorée, nous avons essayé de faire avec les moyens du bord pour la réhabiliter », souligne Koniba Sidibé, le président de la section sénégalaise du Syndicat national des conducteurs routiers du Mali (Synacor). Excentrée et peu fréquentée, il y a de cela quelques années, cette route est devenue, ces dernières années, l’une des plus empruntées de la localité. Outre les nouvelles cités construites dans les parages, elle desserte des entrepôts, des garages de fortune ou encore des fabriques de tous genres. Elle menait surtout au Foyer de charité du Cap des Biches. Presque chaque minute, un gros-porteur emprunte cette route qui mène aussi sur ce qu’il est convenu d’appeler le petit Mali ou encore « Little Mali ». La raison, C’’est que depuis plus d’une décennie maintenant, elle abrite une gare de transit pour les routiers de ce pays frontalier qui font le corridor Dakar-Bamako pour aller prendre des marchandises ou du carburant au Port autonome de Dakar (Pad). Au fil des ans, l’endroit, qui était un très vaste terrain vide et clôturé, s’est transformé en quartier de fortune o๠toute une vie se construit. En remontant la route du Cap, le vrombissement des véhicules qui empruntent la nationale s’amenuise. La fumée s’échappant des guimbardes s’amoncellent pour former un nuage qui pollue davantage l’atmosphère des lieux. En s’approchant des lieux, une bonne odeur s’échappant des bons mets en cuisson dans les parages embaume l’atmosphère. « Little Mali », C’’est avant tout un marché o๠l’on peut faire des provisions en tout genre. Parmi les commerces, qui jalonnent la bretelle, il y a une trentaine de restaurants. On y prépare et vend des poissons frits, des plats épicés, de la viande grillée ou bouillie, du riz assaisonné avec de la sauce, des pâtes alimentaires, du riz au poisson, affectueusement appelé par les Sénégalais le « Thiébou dieun ». Il y a aussi le « Tô ». « Un met préparé à  base de céréale en forme de pâte assaisonnée de sauce », indique Adama Diallo, devenu notre guide sans demander notre avis. Il y a également d’autres plats comme par exemple ce mélange de lait caillé et de céréales bouillies. Il y a également du pain en permanence, dans presque toutes les gargotes de la zone. Dans ce petit bout du Mali perdu aux confins de la banlieue de la capitale sénégalaise, on vend toutes sortes de plats, à  toutes les heures même aux routiers arrivés tard et tenaillés par une fin de loup. « Il y a toujours un point ouvert pour avoir de quoi mettre sous la dent », affirme plus que taquin Amadou Diallo. Sally, une restauratrice, vient de boucler ses cinq ans à  « Little Mali ». Son mari, qui est dans le milieu, lui a ouvert un restaurant. Il lui sert aussi de superviseur. Avec deux de ses employées « venues du pays », elle propose à  longueur de journée des mets aux résidents de circonstance. « Notre seul problème ici, C’’est l’électricité. Depuis longtemps, on court derrière un abonnement à  la Senelec. En vain ! Il y a un collègue qui nous ravitaille en électricité à  raison de 5.000 francs Cfa par lampe et par mois. C’’est trop cher ! », se désole-t-elle. Un fait constaté et déploré aussi par un de ses collègues qui, pour deux lampes, paie mensuellement 10.000 francs Cfa. « Ce n’est pas facile d’avoir un branchement de la Senelec ici ; ceux qui en ont, en profite le maximum possible pour soutirer de l’argent aux autres », fait-il remarquer, parlant sous le couvert de l’anonymat. Il précise pour s’indigner de cet état de fait : « J’ai pris une chambre en location à  Fass Mbao et je paie tous les deux mois 1.000 Francs Cfa pour une lampe alors, on est obligé de payer mensuellement 5 fois plus cher ». Les prix des plats proposés sont modiques. A partir de 50 francs Cfa, on peut avoir une tasse de bouillie sucrée. Le « Tô » se vend aussi au détail et son prix est jugé « abordable » par Adama Diallo. Le plat de riz s’échange autour de 400 francs Cfa, etc. Selon Adama, les restauratrices sont « formidables ». Ce jeune homme qui a vendu du « Rico glace » dans les rues de Bamako puis de Dakar, a travaillé comme journalier dans les entreprises de la Zone franche industrielle de Mbao, exercé encore d’autres petits métiers avant de s’établir ici, apprécie bien le « climat familial » qui y règne. « Même sans argent, les restauratrices nous donnent à  manger à  crédit. On rembourse plus tard, lorsqu’on est solvable », précise-t-il. Les restauratrices, quant à  elles, n’aiment pas parler de chiffre d’affaires. « à‡à  marche, Alhamdoulilahi (Dieu merci) ! » sont les seuls mots qu’elles avancent comme réponse. Outre la restauration, « Little Mali » regorge aussi d’autres petits commerces comme le commerce de pièces détachées. Souleymane Nikiema, un jeune Burkinabé, tient une échoppe. Depuis « trois ans », il propose des pièces détachées aux camionneurs qui fréquentent le site. « Au Sénégal, les pièces nous reviennent un peu cher, on s’approvisionne généralement au Mali ou au Burkina », précise ce jovial vendeur au visage joufflu. Comme Souleymane, ils sont plusieurs vendeurs à  se spécialiser dans la vente des pièces détachées, surtout celles des gros-porteurs qui forment l’essentiel du parking de «Little Mali ». En amont du site, il y a beaucoup de garages de mécaniciens. Ici, on a quasiment un cimetière d’autobus et de camions. A longueur de journée, ouvriers, mécaniciens et brocanteurs s’y côtoient. Le cliquetis de la ferraille, le vrombissement des moteurs, le bruit des groupes électrogènes des soudeurs produit un brouhaha indescriptible. Une ambiance qui contraste nettement avec le calme olympien qui règne à  coté, au Foyer de charité du Cap des Biches, cachée derrière une épaisse haie vive. Sur la route principale menant à  ce sanctuaire, des ouvriers s’activent autour de la ferraille, juste à  coté d’un entrepôt. « Depuis plusieurs années », Mamadou Saliou Diallo, Guinéen d’origine établi au Sénégal depuis une vingtaine d’années, s’active dans la ferraille. Avec l’aide de ses collaborateurs, ils démontent des pièces et des fils de fer à  partir d’un moteur noirci par les graisses et le temps. A même le sol, les habits tachetés par la matière qu’ils manipulent à  longueur de journée, ils trient en même temps les pièces et les fils selon qu’ils soient en fer, en bronze ou en cuivre. « Généralement, nous vendons le kilogramme de fer à  200 francs Cfa, le kilo de bronze à  1.500 francs Cfa et celui de cuivre à  2.500 francs Cfa », informe ce longiligne qui tenait, avant son établissement au site, une boutique à  Thiaroye. « Little Mali », C’’est aussi et surtout la débrouillardise au quotidien. Depuis son arrivée, Ousmane Mallet cherche à  avoir une borne-fontaine pour vendre de l’eau. Il commence à  « être las » des démarches qu’il effectue en vue de bénéficier d’un emplacement au sein du site pour un raccordement à  la Sde. « Ce n’est pas facile du tout. J’ai de l’argent pour prendre en charge tous les frais, mais je n’arrive pas à  avoir un emplacement », déplore-t-il. Il porte des lunettes de soleil, la casquette légèrement visée sur le crâne. Il n’y a que deux bornes-fontaines à  « Little Mali » et elles sont toutes opérationnelles à  longueur de journée. Des files de bidons bleus, blancs et jaunes se forment à  leurs alentours. « Ici, on achète le bidon de vingt litres d’eau à  25 francs Cfa, mais la demande est tellement forte et la pression parfois faible. Il arrive qu’on n’ait pas du tout d’eau. Dans ces cas, on est obligé d’aller de l’autre côté de la Route nationale pour s’en procurer moyennant 50 à  100 francs Cfa le bidon de 20 litres », renseigne Adama Diallo. Toutefois à  l’image, du Secrétaire général du Synacor section Sénégal, Adama Diarra, les pensionnaires de « Little Mali » saluent la cohabitation avec les Sénégalais. « Nous entretenons de très bons rapports avec eux. On n’a aucun problème sur le site, en plus les gendarmes de la brigade de la Zone franche dont nous dépendons nous ont remis des numéros sur lesquels ils sont joignables à  tout moment », souligne M. Diarra. Il précise : « notre seul problème, C’’est le corridor Dakar-Bamako. Nous ne dépensons pas moins de 75.000 francs Cfa aux points de contrôle pour un seul trajet. Les autorités des deux pays doivent revoir cette question, surtout que nos collègues camionneurs du Sénégal ont les mêmes préoccupations ». Il poursuit : « d’ailleurs, le directeur du Port autonome de Dakar (Pad) a construit sur le site une douzaine de latrines et il envoie régulièrement une mission pour s’enquérir de nos difficultés ». « Locataire ! ». C’’est le surnom de l’homme fanion de ce site. Robuste, la cinquantaine entamée, il est connu de tous les occupants du site et connaà®t aussi tous ses coins et recoins. A califourchon sur son vélo, il pédale pour rencontrer ses compatriotes, recueillir leurs doléances, trouver des solutions aux problèmes, avoir éventuellement des informations sur certains manquements, etc. Plusieurs fois dans la journée, sur sa bécane, il rencontre des marchands ambulants venus faire des affaires, entend quelques conversations intimes, voit les gros-porteurs entrer et sortir du site, etc. « Little Mali » ne dort jamais !

Dakar, capitale du mouvement social mondial

Jusqu’au 11 février, Dakar abrite la 11ème édition du Forum social mondial, reconnu comme la plus grande rencontre des mouvements altermondialistes. Organisé depuis 2001 le FSM permet aux participants de réfléchir à  un autre monde ‘possible et différent de celui régulé par la mondialisation et assujetti par le néolibéralisme’ à  travers des évènements régionaux, locaux et thématiques. Ainsi, à  travers le thème central « les crises du système et des civilisations », les réflexions portent sur les crises multiformes nées des politiques néo-libérales : flambées des prix, crise alimentaire, crise énergétique, crise financière, changements climatiques, problèmes migratoires, etc. à€ rappeler que la première édition du FSM a eu lieu au Brésil, au moment même o๠s’organisait le Forum économique mondial de Davos, marquant ainsi la naissance du mouvement altermondialiste. Il est à  signaler, par ailleurs, que dès le début des années 1990, les contestations, mobilisations et luttes contre le capitalisme se sont multipliées à  travers le monde. Une rencontre dédiée à  l’Afrique a eu lieu le lundi dernier et a permis de traiter divers thématiques. Les participants au forum ont discuté des problèmes du continent noir. Les activités autogérées ont pris fin ce mardi. l’occasion est donnée pour les jours à  venir aux éducateurs, organisations de femmes et d’autres mouvements sociaux…, d’échanger leurs expériences. l’environnement, la santé, le commerce, etc., font aussi partie des domaines qui feront l’objet de panels. La cinquième et la sixième journée seront marquées par des Assemblées de convergence. Par ailleurs, l’opportunité est donnée aux acteurs des mouvements sociaux, venus de divers coins du monde, de plancher sur le renforcement des luttes, des résistances contre le capitalisme et la construction des alternatives démocratiques et populaires. Selon un participant malien, l’édition de Dakar permettra aux citoyens du monde entier de se parler et de s’entendre sur la nécessité d’interaction et de l’inclusion pour sortir des situations difficiles. Dakar 2011 sera marqué par diverses activités à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, sur l’à®le de Gorée et dans la banlieue dakaroise, en faveur d’un monde juste et un développement plus humain.

FSM : Les altermondialistes réunis à Dakar

Une foule de personnalités du monde entier y débattront durant deux jours des manières de mettre en place des alternatives à  un capitalisme « en crise » : les présidents bolivien Evo Morales, vénézuélien Hugo Chavez, béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, de l’Union africaine (UA) Jean Ping, l’ancien dirigeant du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva. Des questions comme « l’opacité financière », « l’accaparement des terres » ou encore « le pillage des minerais » seront évoquées. C’’est par une marche de plusieurs dizaines de milliers de personnes qu’a débuté la grand-messe altermondialiste. Des organisateurs ont affirmé qu' »au moins 60.000″ personnes de tous les continents avaient défilé jusqu’à  l’université. Sur une scène installée dos à  la mer, la parole a longuement été donnée au président bolivien Evo Morales, qui s’en est pris au « néolibéralisme » et au « néocolonialisme », « ennemis des peuples », en soulignant notamment que « les services de base, téléphone, eau, lumière, ne devaient jamais être privatisés ». Il a par ailleurs affirmé que « les peuples des pays arabes » étaient actuellement en train de « se rebeller contre l’impérialisme nord-américain ». l’actualité sur le continent africain s’est bien entendu invitée au programme. Les mouvements démocratiques au Maghreb ont été évoqués par la quasi-totalité des interventions. « La pression de la rue, c’est ça qui donne des résultats! », disait Mohamed Kabbas, syndicaliste marocain de 65 ans, lançant: « Jeunes Maghrébins, allez-y, en avant, pour que la démocratie s’établisse dans le bon sens! » Parmi les marcheurs, la dirigeante du Parti socialiste français, Martine Aubry a également déclaré à  des journalistes: « Arrêtons de regarder le Maghreb et l’Afrique avec compassion. Ce qui s’est passé en Tunisie montre que le peuple peut redevenir maà®tre de son destin, quels que soient ses moyens. C’est peut-être ce que l’Europe a oublié ». Le FSM, qui se tient chaque année juste après le Forum économique mondial de Davos, se présente comme le contrepoint à  cette réunion du gotha politique et économique mondial dans une station de ski huppée des Alpes suisses.

Transrail tire la sonnette d’alarme

Le corridor ferroviaire qui relie Dakar à  Bamako n’en finit pas de dérailler. « Transrail va mal », lâche Jean-Jacques Chatou, l’un des administrateurs du groupe agroalimentaire Advens (dirigé par l’homme d’affaires franco-sénégalais Abbas Jaber), actionnaire à  51 % de Transrail, la société concessionnaire de la liaison ferroviaire entre le Sénégal et le Mali depuis 2007. Les à‰tats malien et sénégalais figurent aussi au capital de l’entreprise, avec environ 10 % du capital chacun. Avec un chiffre d’affaires de 17 milliards de F CFA (25,9 millions d’euros) et un endettement de 12 milliards de F CFA, Transrail vit des instants périlleux, alors que le corridor pourrait profiter à  plein des difficultés de la Côte d’Ivoire et supplanter largement l’axe Abidjan-Bamako. Gérée au quotidien par l’opérateur ferroviaire Vecturis, la société est placée sous règlement préventif depuis août 2009. Cette disposition du droit malien, pays o๠réside Transrail, place une entreprise en difficulté à  l’abri de ses créanciers le temps qu’elle trouve, en trois mois au plus, une solution pour rebondir. Situation inchangée dix-huit mois plus tard. Toutefois, l’expert judiciaire, Abderamane Touré, président de la Chambre des experts-comptables du Mali, devait remettre au tribunal de commerce de Bamako, avant la fin de l’année, son rapport sur les chances de redressement de Transrail. Fin de partie ? « Personne n’a intérêt à  ce que Transrail s’arrête. Et il ne faudrait pas grand-chose pour repartir », tempère Jean-Jacques Chatou. La privatisation des 1 228 km de la ligne, en 2003, n’a pas changé la donne : les marchandises se traà®nent. « Transrail nous promet d’évacuer nos marchandises plus vite et à  moindre coût, or ce n’est ni l’un ni l’autre ! Alors on se rabat sur le transport routier, qui charge de moins grandes quantités et pour beaucoup plus cher », tempête Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil malien des chargeurs. Les faits sont là . Selon le ministère malien des Transports, 270 152 tonnes de fret ont transité par rail en 2009 dans le pays. De son côté, Transrail affirme transporter 400 000 t par an. Il n’empêche : la route gagne pour l’instant la bataille du fret. l’an passé, les poids lourds ont transporté 1,35 million de tonnes. « Ils respectent rarement la réglementation sur le temps de conduite ou la charge par essieu », dénonce à‰ric Peiffer, directeur général de Vecturis. Rendez-vous manqués Mais cette mainmise de la route est davantage la conséquence des dysfonctionnements qui frappent Transrail, avec une succession de rendez-vous manqués et d’engagements non tenus. l’ancien actionnaire de référence entre 2003 et 2006, le canadien Canac, a été condamné par la justice en 2010 pour avoir siphonné les comptes de Transrail (3 milliards de F CFA). Les à‰tats du Mali et du Sénégal ainsi que des entreprises publiques – Société d’exploitation du ferroviaire des industries chimiques du Sénégal (Sefics), Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) – cumulent des arriérés de 9,7 milliards de F CFA. « Le défaut de paiement de ces dettes, dont certaines remontent à  2003, place la société dans des tensions de trésorerie permanentes et la conduisent vers la cessation de paiement », observe une note interne du 30 septembre. Si Dakar a fait un geste pour combler une partie de ses dettes en 2008, ce n’est que dans les prochaines semaines que le Mali devrait signer son premier chèque depuis 2003 pour acquitter un arriéré de la CMDT de 1,2 milliard de F CFA. Alors que les deux à‰tats s’étaient engagés en 2007 à  mettre un terme à  la double imposition qui frappe la société concessionnaire, la décision attend toujours son application. Ce qui coûte de 600 millions à  1 milliard de F CFA par an à  Transrail. En outre, des actionnaires se sont défaussés : en 2007, des investisseurs privés maliens devaient mobiliser 1 milliard de F CFA pour prendre 10 % du capital de la société de concession ; moins de 400 millions ont été souscrits. De même, le personnel devait acquérir jusqu’à  9 % du capital, grâce à  un financement de l’à‰tat malien de 900 millions de F CFA, qui n’est toujours pas intervenu. Du côté d’Advens, le groupe doit procéder à  une augmentation de 1 milliard de F CFA qu’il reporte tant que les à‰tats n’ont pas payé leurs arriérés. Et le groupe de mettre en avant le travail de réorganisation de l’entreprise et d’assainissement de la gestion conduits depuis 2007. « à€ la différence du précédent concessionnaire, Advens n’a d’ailleurs effectué aucun prélèvement dans les caisses de Transrail depuis son entrée au capital », précise Eric Peiffer. Le réseau se dégrade Résultat ? Le capital social de Transrail est négatif depuis le 31 décembre 2009 (– 3,1 milliards de F CFA). D’o๠l’urgence d’une recapitalisation. « La non-reconstitution d’un fonds de roulement, cumulé aux tensions de trésorerie résultant d’un endettement à  court terme, entraà®ne Transrail dans la spirale irrémédiable de la baisse du chiffre d’affaires résultant d’un outil de production insuffisamment entretenu », constate la note du 30 septembre. Bref, une spirale infernale. Comme les actionnaires ne tiennent pas leurs engagements et que les principaux clients ne paient pas leurs factures, l’entreprise n’a plus les moyens d’entretenir et de moderniser la ligne Dakar-Bamako. Le réseau se dégrade, les clients s’en détournent, moins de moyens sont engagés pour l’entretien… Un plan de relance de 140 milliards de F CFA sur dix ans a été présenté par Vecturis en août 2009 : il n’a pas encore été adopté. Pendant ce temps, des rails cassent tous les jours sur des tronçons vieux de plus de 70 ans. Le matériel n’est pas plus flamboyant. Sur 20 locomotives, une douzaine fonctionnent. Même si les déraillements sont tombés de 20 par mois en 2007 à  10 aujourd’hui, le bilan est inquiétant. Dans une étude de décembre 2009 commanditée par le Mali et le Sénégal, le cabinet Deloitte France résume l’impossible équation que doit résoudre Transrail : « On conçoit aisément qu’une activité générant un chiffre d’affaires de l’ordre de 20 milliards de F CFA, avec une rentabilité souvent proche de 5 %, peut difficilement financer des investissements s’élevant à  près de 200 milliards de F CFA. » Comme en France avec la SNCF qui assure la partie commerciale et Réseau ferré de France (RFF) pour gérer les infrastructures, Deloitte propose que Transrail gère le business et que les investissements d’infrastructures soient financés par les à‰tats avec l’appui des bailleurs de fonds. Pour sortir de l’impasse, le 13 décembre, les actionnaires et le gestionnaire Vecturis ont retrouvé les principaux créanciers au siège de l’Agence française de développement (AFD), à  Paris. Parmi ces derniers, Total Sénégal, Total Mali, des groupes d’assurances… La rencontre devait déboucher sur un plan d’apurement des dettes sur deux à  cinq ans. Une deuxième réunion est prévue dans les semaines à  venir, à  Paris, avec autour de la table les bailleurs de fonds (Banque mondiale, Banque ouest-africaine de développement, AFD…). Signe que le dossier est « brulant », la réunion se déroulera en présence du nouveau directeur général et numéro 2 de l’AFD, Didier Mercier. Pour Advens, la ligne Dakar-Bamako demeure un élément clé de sa stratégie régionale. Le groupe est notamment en piste pour la privatisation de la CMDT – les offres sont à  déposer avant la fin de l’année. La maà®trise du transport du coton vers le port de Dakar est donc l’un des enjeux importants. Le groupe a d’ailleurs confirmé sa volonté de continuer à  investir dans l’entreprise et d’accueillir de nouveaux partenaires le cas échéant. Enfin, si les grands projets miniers maliens se concrétisent (alumine et bauxite pour Camec, fer pour Arcelor Mittal), ce n’est plus un potentiel de 1,2 million de tonnes par an à  transporter par le rail, mais de 10 à  20 millions de tonnes. En dehors d’une ardoise faramineuse, Transrail aurait-il tout pour plaire ?

Le Festival Mondial des Arts Nègres: La fête commence demain!

Incontestablement 2010 aura été l’année de l’Afrique !!! Entre l’organisation de la première coupe du monde de football en terre sud africaine et la commémoration du cinquantenaire des indépendances de plusieurs pays d’Afrique francophone, Dakar, Saint-Louis et l’Ile de Gorée accueillent du 10 au 31 décembre le festival mondial des arts nègres. Initié par le chantre de la négritude, Léopold Sedar Senghor pour la première fois en 1966, le festival des arts nègres, pour cette édition-ci, poursuit un autre objectif. Celui de la célébration « d’une Afrique libérée, fière, créative et optimiste ». Mais aussi celui de la célébration de l’emprunte que l’Afrique a laissé sur le reste du monde dans tous les domaines. Si le festival mondial des arts nègres se veut le rendez-vous de la création africaine, le point focal sera sans doute la programmation tant musicale que pour les autres arts. A ce niveau, il faut dire que la musique tiendra le haut du pavée avec de grands noms et pointures internationales. Outre les nombreuses scènes de cinéma, la danse, le théâtre, la mode, des arts visuels et autres expositions qui s’afficheront tant à  Dakar qu’à  Saint-Louis et sur la célèbre à®le de Gorée, de nombreux concerts rythmeront également le Festival pendant trois semaines. Tous les genres musicaux seront au rendez-vous. Ainsi l’on appréciera des rythmes urbains aux sonorités traditionnelles en passant par les créations de toute l’Afrique et de la diaspora. Le reggae, le hip hop, le jazz, la soul, le gospel, l’Afro cubain…Ces musiques seront portées par des stars comme Akon, Angélique Kidjo, Bembeya Jazz National Bonga, Capleton, Cuban Jazz Messengers, Doudou N’Diaye Rose, Hugh Masekela, I Jah Man Levi, Lokua Kanza, Youssou N’Dour, Last Poets, Manu Dibango, Marcus Miller, Monty Alexander, Omar Sosa, Orchestre National de Barbès, Ray Lema Trio, Refugees All Stars, Salif Keita et bien d’autres. Il s’agira de rendre hommage à  toutes les musiques noires qui ont fait la fierté de l’humanité. Pays de la diversité et de métissage, l’honneur est au Brésil de parrainer ce festival. A ce titre, il sera présent avec toutes les disciplines mais aussi et surtout le football. Il s’agira pour le pays du roi Pelé de montrer sa fécondité créatrice et son héritage africain. Faut-il le rappeler, le festival mondial des arts nègres a connu pour l’heure deux éditions. La première à  Dakar du 1 au 24 avril 1966 et la seconde à  Lagos et Kaduna au Nigeria du 15 janvier au 12 février 1977. Il était donc temps de voir le chemin parcouru depuis lors…

Mendicité des enfants : Dakar donne l’exemple

, affirme RFI ce jour. On est d’abord interpellé par la nouvelle et puis on se demande si finalement ce n’est pas une option à  considérer et à  appliquer un peu partout. Un peu à  l’instar du proverbe suivant : « La carotte ou le bâton », car chassez le naturel et il reviendra au galop. Oui si bon nombre d’associations et ONG s’évertuent à  faire du plaidoyer pour le droit des enfants, elles n’arrivent pas à  enrayer le phénomène de la marée infantile, répandue dans les artères bamakoises. Au feux rouges, entre les camions, sur les voies publiques, rien n’empêche ces intrépides gamins de quémander piécettes et nourriture pour ramener leur pitance au Maà®tre. poursuit l’article de RFI. Oui, les mendiants sont pour la plupart de jeunes enfants soumis aux maà®tres coraniques. Au Mali, ils sortent donc des médersas pour mendier toute la journée pieds nus sous la pluie parfois. Ces pauvres erres sont enfermés dans un système qui veut qu’ils rapportent une certaine somme au maà®tre au risque d’avoir des coups de bâton. L’épreuve est terrible pour ces gamins qui devraient plancher sur les bancs de l’école mais qui aujourd’hui, ont fini par prendre goût aux rues et à  s’exposer sans crainte à  la violence du ciel. La méthode forte : Dakar donne l’exemple ? « Depuis le 28 août, la police a interpellé 7 maà®tres coraniques, qui selon un responsable ont été déférés devant le parquet. C’’est un véritable coup de filet, car ces dernières années, peu de maà®tres coraniques soupçonnés de violences envers leurs élèves ont été traduits en justice ». Une législation, voilà  peut être ce qui manquait, car à  défaut d’empêcher les marabouts d’envoyer les enfants dans les rues et les parents de les envoyer dans les écoles coraniques, une initiative noble et morale à  l’origine, mais très vite détournée par la cupidité des soi-disants adorateurs d’Allah, aussi, la loi et les autorités légifèrent à  présent. « Le dernier procès remonte à  juin. Un marabout traduit devant les assises avait alors été condamné à  un mois de prison ferme pour avoir roué de coups deux mineurs dans son école coranique. En avril un rapport de l’ONG Human Rights Watch avait dénoncé l’exploitation d’enfants maltraités, soi-disant au nom de la religion. Depuis, les bailleurs de fonds étaient devenus plus pressants. Selon le Premier ministre : « Le Sénégal est sous la menace de ses partenaires », qui estiment qu’il ne lutte pas de façon efficace contre la traite des personnes ». Source RFI.

L’association des banques centrales africaines en symposium à Dakar

Les travaux de ce symposium qui se tiendront au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest plancheront sur la régularisation et la stabilité du système financier. En effet, ces facteurs demeurent, on ne peut plus, de réels sujets de préoccupation aux instituts d’émission en Afrique. Un objectif majeur du symposium est de dégager les contours de la future Banque Centrale Africaine. Déjà , en février dernier, le bureau de l’ABCA a décidé, de confier à  un comité de pilotage, composé de 3 experts désignés par la Commission de l’Union Africaine et 5 représentants des Comités sous régionaux de l’ABCA. La Banque Centrale du Nigeria en assurera la présidence. La crise économique et financière est encore fraà®che dans les mémoires. Afin de mieux se prémunir et consolider les acquis, les Banques centrales Africaines, réunies au sein de l’ABCA, en débattront au cours de la rencontre de Dakar. Participerons audit symposium, les Gouverneurs des Banques centrales accompagnés de cadres de haut niveau, des représentants d’institution régionales et internationales, et des universitaires. Il sera également question de l’examen des projets de rapports d’étape relatifs à  la mise en oeuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA). Egalement, les activités du comité conjoint de la Commission de l’Union Africaine-ABCA, chargé de l’élaboration d’une stratégie de mise en place de la Banque Centrale seront également examinées. Coopération monétaire Au cours de ce symposium, l’application du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA) a été prévue en deux étapes : l’adoption par chacune des sous régions d’un programme formel d’intégration monétaire à  l’horizon 2015, et l’introduction de la monnaie commune de la Banque Centrale Africaine prévue pour 2021. Sur les 42% des pays membres de l’Association ont respecté les critères de premier rang, le communiqué de l’ABCA souligne que les critères de convergence ont été définis au niveau des sous régions ainsi qu’au plan continental et des « critères de stabilité macro économiques interne et externe devraient être respectés par au moins 51% des pays membres de l’ACBA, avant le lancement de l’Union monétaire africaine ». Notons que l’ABCA a été créée à  la suite de la 1ère réunion des gouverneurs de Banques centrales africaines, tenue du 15 au 22 février 1965 à  Addis-Abeba en Ethiopie. Le 30 juin dernier, elle regroupait en son sein 39 Banques centrales. Et elle est présidée par le Gouverneur de la Banque centrale de la République démocratique du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo.

Carnet de route de la Caravane de l’Intégration : étape Dakar-Thiès

Situé à  70 k de Dakar, la région de Thiès est bien la région la plus proche de capitale. Outre son statut de 1ère région minière du Sénégal, elle est parsemée de bien des merveilles. Ce mardi, la caravane de l’intégration a pris le départ de Dakar. Direction : Thiès. Une chaine de véhicules se succédait le long du joli tronçon qui relie la capitale sénégalaise de cette belle région. Avec ses 1 501 675 habitants dispersés sur une superficie de 6 601 km 2 (soit 3, 5% de la population nationale), la région de Thiès se trouve être le second pôle industriel du Sénégal. Après un petit tour dans la ville de Thiès, le convoi de la caravane s’est dirigé vers la commune de Tivaouane (à  15 km de la ville de Thiès). Clin d’œil dans la cité de la Tidiania Situé dans la commune de Thiès, Tivaouane se distingue par sa gigantesque mosquée dressée jusqu’au firmament du ciel. A ses abords, on voit défiler des élèves talibés souvent très agressifs dans la mendicité. La preuve : quant je m’affairais devant mon ordinateur, J’ai été du coup envahi par une flopée de mendiants qui quémandaient leurs « pitance ». La spécificité de cette ville est qu’elle abrite la grande famille de la Tidiania, l’une des confréries de l’Islam, à  côté des Mourides, fidèles de Serigne Touba, ou des Laayènes, une autre commanunauté religieuses se réclamnt aussi de l’Islam avec quelques modifications. La foi au Sénégal est une affaire de confréries, de marabouts et parfois de folkore. Tous les chemins ne mènent-ils pas à  Dieu ? Thiès : Au pas du développement ! Elle se distingue dans ce domaine par sa production importante de phosphates, de calcaires et d’attapulgite. Aussi, la région recèle d’immenses réserves de tourbe estimées à  plus de quarante millions de mètres cubes. Arborant une importante façade maritime, la ville de Thiès est habitée par des communautés musulmanes et chrétiennes. Au plan des infrastructures sociales, sanitaires, hydrauliques, sportives, de jeunesse, de la femme et autres équipements ou services sociaux de base, la région est relativement bien pourvue mais il y a encore des efforts à  faire au niveau communautaire. Sur le plan éducation, il faut noter que Thiès vient de renforcer son dispositif d’enseignement supérieur. Elle dispose d’une nouvelle université qui permettre de désengorger celle de Dakar. Visite au président du Conseil de Cercle Le président du conseil de cercle de Thiès, Idrissa Camara entouré des membres de son bureau, a rencontré les journalistes de la caravane. Les entretiens ont essentiellement porté sur divers aspects de la vie socio-économique de la région. Le Conseil régional de Thiès a consenti un montant de 111 187 683 F soit 24% dans le secteur de l’éducation. C’’est une ville de culture par excellence. Elle apparait également comme un carrefour ferroviaire suffisamment outillé pour le bénéfice des populations. Pour une gestion efficiente de la dotation attribuée à  la région Inspection générale d’Etat, la gestion des collectivités locales Selon le président du conseil de cercle, la politique de décentralisation a beaucoup évolué. Avec ses 70 conseillers qui siègent au conseil régional, le conseil de cercle fonctionne exclusivement sur la base d’un fond de dotations décaissé par l’Etat. Le fond de dotations pour l’année actuelle est de 483 millions. Il siège en session ordinaire et extraordinaire. Un aspect qui leur tient à  coeur, C’’est la coopération décentralisée, essentielle au développement de la région. Environnement et Intégration Dans le domaine, des actions ont été posées depuis 2003. Pour ce qui est de l »environnement, ces questions sont régulièrement débattues. s’agissant de l’intégration africaine, le président du conseil de cercle a signifié que « pour développer nos Etats, régions, communes, elles ont tout intérêt à  coopérer. La place centrale de Thiès qui est l’espace public réservé aux meetings et autres grandes manifestations de la région, a fasciné les visiteurs du jour. Tant l’endroit offre une commodité spectaculaire. La route continue ! A demain !

Dakar : C’est parti pour la caravane de l’Intégration Africaine !

Au flanc du quartier urbain Ouakam se trouve dressé le pittoresque monument dont la notoriété à  travers le monde n’est plus à  démontrer. C’’est là  ou s’est déroulé la cérémonie de lancement officielle du premier road TV initié par la Chaine du Continent : Africable. En effet, Africable en collaboration avec ses nombreux partenaires n’a pas lésiné sur les moyens pour donner à  l’évènement toute sa splendeur. De nombreuses personnalités africaines ont tenu a être les acteurs pour l’édification d’une Afrique de nos rêves. Radio, presse écrite, presse audiovisuelle, marqueront l’évènement à  travers des émissions grand public fortement accrocheurs. Dans son discours, le PDG de Africable n’a pas manqué de donner toute la signification de cette caravane. Il indiquera que la caravane l’un des objectifs est de renforcement le système de fédération des Etats, et donc de matérialiser l’intégration africaine à  travers le véhicule de l’image, du son, l’écriture. Lors de cette la cérémonie, le président Wade a été « érigé » en véritable père du changement à  l’image de son prestigieux monument dédié à  la renaissance africaine. Selon le président sénégalais, cette l’initiative de cette caravane en tant que véhicule de l’image sera d’un apport important dans l’éveil des consciences.Pour le président Wade, la renaissance africaine passe nécessairement par une remise en cause. Ainsi, dira-t-il, 50 années après les indépendances, l’Afrique se doit de ne pas désespérer… « avec ses nombreux intellectuels, sa brillante et vaillante jeunesse ». « Plus que jamais, la jeunesse doit refuser de rester cloitrée dans son réflexe de migration constante. Elle doit résolument s’engager sur les chantiers d’une Afrique debout depuis maintenant 50 ans », a declaré le président Wade. Par ailleurs, dira-t-il, si l’Afrique veut capitaliser ses atouts, il lui faut impérativement aller vers « les Etats-Unis d’Afrique. Avant de terminer ses propos, le chef de l’Etat sénégalais a adressé ses félicitations au promoteur de la caravane, Ismael Sidibé, auquel il a attribué l’ordre du mérite du Sénégal. Toutefois, dit-il, le choix de Dakar pour abriter le lancement de la caravane est plein de symbole. Avant de se retirer, le président Wade a, conformément à  ses habitudes, pris un bain de foule, tout en serrant la main des associations et regroupements socio-professionnels venus pour le soutenir. La cérémonie a été agrémentée par la prestation d’artistes de grandes renommée tel que la malienne Adja Soumano, la sénégalaise Mariam Sissoko et bien d’autres. Aujourd’hui, la caravane se fera le devoir de sillonner la majestueuse capitale du Sénégal, Dakar, avant s’ébranler demain sur les grandes villes et régions du pays de la Teranga.

Africable lance un « road tv » pour le cinquantenaire des indépendances

Elle traversera onze pays d’Afrique de l’Ouest pour diffuser interviews, reportages et débats sur le thème du cinquantenaire des indépendances. Africable, la chaà®ne de télévision panafricaine francophone basée au Mali, veut fêter à  sa manière les cinquante ans d’indépendance de 17 pays du continent, en se focalisant essentiellement sur ceux de l’Afrique de l’Ouest. à€ cet effet, elle organise le premier grand « road-TV » d’Afrique : la « Caravane de l’intégration ». Celle-ci sillonnera le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin, le Togo et le Ghana, pour finir en Côte d’Ivoire, à  Abidjan, le 31 juillet. La caravane doit traverser près de 90 villes pour arborer un slogan aussi optimiste qu’engagé : « 50 ans d’indépendance, 50 ans d’intégration et 50 ans de développement. » Des reportages, des interviews, des documentaires et des débats sont prévus à  chaque étape, avec retransmission en direct par satellite, en partenariat avec les télévisions publiques et privées africaines. Budget de 1,4 milliard de Francs CFA « Notre objectif est de donner à  l’Afrique et au reste du monde une image positive du continent, l’image d’une Afrique qui se développe et qui croà®t, martèle le Malien Ismaà¯la Sidibé, PDG d’Africable. Nous voulons montrer que les Africains ont réalisé beaucoup de choses, mais surtout qu’ils gardent le sourire et la joie de vivre malgré quatre cents ans de traite négrière et de colonisation », précise-t-il. Grâce à  un budget d’environ 1,4 milliard de francs (soit plus de 2 millions d’euros), financé en partie par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), marraine du projet, Africable a déployé l’artillerie lourde. Plusieurs régies vidéo ont été louées, et même un avion U.L.M. biplace pour les prises de vue aériennes… à  condition que la mousson ne soit pas trop précoce. Enfin, parallèlement à  cette opération itinérante, un concours a été lancé sur le web avec Net-Afrika, un partenaire d’Africable basé à  Dakar. Ce concours s’adresse aux webmasters installés dans les pays traversés, qui sont invités à  créer des sites dédiés aux artistes du continent. Objectif du projet : la mise en ligne de contenus culturels africains. Google, qui a consenti à  héberger les meilleurs sites, soutient l’initiative. Pour en savoir plus, voir le site de la Caravane de l’intégration ici

Dakar : Inauguration du monument de la Renaissance, les Sénégalais divisés

Face à  la plage ensoleillée de Ouakam, parsemée de barques aux couleurs vives, l’océan Atlantique est en colère. Pas autant que Momar Faye, un pêcheur qui répare son filet à  l’ombre de la halle aux poissons. « J’ai comparé le prix de la statue à  mon gain quotidien, et ça m’a fait mal. Le président a dépensé 15 milliards de francs CFA (23 millions d’euros), moi j’encaisse 1 000 francs (1,5 euro) par jour. Il ferait mieux d’aider les gens à  vivre. » Un peu plus haut, sur une colline volcanique, surgit la masse colossale du monument de la Renaissance africaine. Le président sénégalais Abdoulaye Wade devait l’inaugurer, samedi 3 avril, en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat africains et du numéro deux de la Corée du Nord, dont le pays a assuré la construction de la statue dans le style néostalinien le plus pesant. Nicolas Sarkozy a décliné l’invitation ; Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, devait représenter la France Le monument de la controverse Les Sénégalais, volontiers caustiques, n’ont pas tardé à  imaginer que l’homme de bronze de 50 mètres de haut portant un enfant sur son biceps et tirant par la taille une femme vers un avenir radieux figurait leur président, son épouse et leur fils Karim, qui rêve de succéder à  son père. Officiellement, le trio est porteur d’un tout autre message : « L’Afrique émerge de l’obscurité et regarde audacieusement vers l’Occident pour initier un nouveau dialogue, après des siècles d’esclavage et de colonisation », résume Bemba Ndiaye, porte-parole du président Wade. « Fantasme de mégalomane » Le mastodonte, doté d’un ascenseur intérieur, est destiné à  attirer les touristes. Mais le montage opaque qui a permis de le financer suscite le trouble. Le colosse a été réalisé moyennant la cession par l’Etat à  une société immobilière de vastes terrains dont la valeur réelle est évaluée par l’opposition à  trois fois son prix. La revendication par le président Wade de 35 % des revenus attendus du monument, au titre de la propriété intellectuelle de la statue, qu’il dit avoir conçue, a alimenté les accusations. Fantasme de mégalomane « O๠a-t-on vu un président en affaires avec son propre pays ? », raille Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste, un des principaux opposants, qui considère le monument comme « un fantasme de mégalomane financé par la dilapidation du patrimoine national », et appelait, samedi, à  une manifestation. Même si le pagne de la femme géante a été allongé par rapport au projet, des imams ont estimé que pareille représentation heurtait l’islam. « Un monument de mécréant, un tapage contre la religion musulmane », tonne l’un d’eux dans le quotidien L’Observateur. Censée symboliser l’unité africaine, la statue divise la société sénégalaise. Wade se défend Répondant à  ses détracteurs, M. Wade a mis le feu aux poudres en leur demandant, en décembre 2009, pourquoi ils ne s’offusquaient pas des statues du Christ présentes dans les églises. « Des gens adorent le Christ qui n’est pas Dieu », a-t-il dit avant de s’excuser. Au pied de la statue, dans ce quartier presque campagnard de Dakar o๠est née Ségolène Royal, l’indifférence et la raillerie le disputent à  la satisfaction. « C’est une bénédiction », tranche Youssou Ndoye, chef coutumier, évoquant les emplois générés par le monument. « A l’époque o๠on construisait la tour Eiffel, beaucoup de Français n’avaient pas à  manger », assure-t-il. Pour l’heure, le chef est préoccupé par les accidents de la route qui se multiplient à  Ouakam depuis la construction de la statue, témoignant, selon lui, du réveil de Leuk Daour, le génie de Dakar. Pour l’apaiser, un boeuf noir a été sacrifié jeudi.

Economie : Il y a seize ans, le Franc CFA était dévalué

Un chantage de la France? Le 11 janvier 1994 à  Dakar au Sénégal, les 14 pays de la zone franc ont accepté de dévaluer le CFA. Une mesure historique. Qui a touché huit pays d’Afrique de l’Ouest et six pays d’Afrique centrale rattachés depuis 1948 au Franc français par une parité fixe. La dévaluation, décidée sous la pression du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale et annoncée par la France, avait été présentée aux pays concernés, comme une solution parfaite pour sortir d’une situation économique jugée catastrophique. Le contexte du moment est en effet difficile. Les taux de croissance et le niveau de vie sont faibles, il y a une fuite massive des capitaux (les opérateurs économiques nationaux déposent leurs fonds en CFA dans les banques françaises au détriment des banques nationales), les termes de l’échange se sont détériorés. Le 2 août 1993, Paris a suspendu le change de billets de francs CFA. Un mois plus tard, les transferts bancaires ont été soumis à  un contrôle préalable. Les pays africains se sont résignés. La dévaluation qu’ils se refusaient à  effectuer depuis 1988 était devenue inévitable. Une mesure pourtant présentée comme salutaire C’’est le Camerounais Antoine Ntsimi, alors ministre des finances à  cette période, qui lira la déclaration. Les partisans de la dévaluation, la France en tête, disaient qu’elle aiderait à  relancer la compétitivité des produits africains sur le marché international, réduire les déficits budgétaires, et permettre à  la croissance de reprendre. Un début d’amélioration de la situation économique s’est fait ressentir. Il est certain que plusieurs filières d’exportation (café, cacao, coton) ont bénéficié en 1994 à  la fois de la hausse conjoncturelle des cours mondiaux de ces produits et de la dévaluation du franc CFA. Ces filières ont aussi pendant un certain temps dégagé des excédents financiers qui ont davantage profité aux Etats plus qu’aux producteurs. Quant aux productions céréalières locales, elles ont vu leurs prix rester stables, leur progression en volume s’expliquant principalement par les conditions pluviométriques particulièrement favorables dont ont bénéficié la majeure partie des pays de la zone franc au cours de cette période-là . Un bilan très mitigé Mais aujourd’hui, personne n’est fier du bilan actuel de la dévaluation. Les dirigeants et hommes politiques des pays de la zone Franc habitués à  utiliser toute situation favorable à  des fin de propagande propre semblent tous vouloir oublier cette page de leur histoire et de leurs bilans politiques. Du jour au lendemain, les prix à  la consommation sont passés du simple au double. l’inflation n’a plus jamais été maitrisée. La plupart des pays concernés sont devenus des pays très pauvres et très endettés. Le revenu par habitant a chuté. Pour le cas du Cameroun, 30% de la population vivent avec 1 dollars par jour, et jusqu’à  58% vivent avec un peu plus de Dollars par jour. Aujourd’hui, les experts s’interrogent sur le genre de partenariat que la France offre à  ses «amis» africains. Absence des mesures d’accompagnement Les avantages de la dévaluation ne pourront provenir que de mesures d’accompagnement qui sont prises, tant par les Etats africains que par les bailleurs de fonds. Ces mesures doivent garantir la stabilisation de l’environnement économique et créer les conditions par une reprise de l’investissement intérieur. Dans ce nouveau contexte économique, existe-t-il des politiques de coopération originales? Des mesures d’annulation de dettes et de soutien aux budgets des Etats ont effectivement été prises, avec une intensité différente selon les pays africains. Des mesures sociales ont aussi été prises, mais d’une ampleur nettement moindre ; quant aux mesures d’accompagnement permettant de relancer l’investissement, de mettre en place des projets réellement novateurs, ils ne sont que très récents et portent sur des domaines qui ne profitent pas directement aux populations. Les besoins des populations sont énormes ; ne peuvent-ils être satisfaits par des productions locales qui sont maintenant protégées du fait de la dévaluation? A-t-on réellement cherché, dans les différents secteurs, toutes les opportunités d’activité? Autant de questions demeurées sans réponses.

Axe Dakar-Bamako : Un commerce fleurissant pour l’économie régionale

Mr Mamoutou Traoré, chargé de communication à  la chambre de commerce et d’industrie (CCIM) du Mali, explique que les produits généralement échangés entre nos deux pays, sont des produits pétroliers comme le ciment, les engrais chimiques et minéraux ; Le bétail, la farine les conserves de poissons, le sel, les appareils et machines pour les industries. Moyens de transport Les moyens de transports de marchandises entre Dakar et Bamako, sont le train et les gros porteurs, avec parfois les voies aériennes et fluviales. Le fleuve serait navigable uniquement entre Kayes et Dakar. Par ailleurs, le Sénégal constitue à  n’en point douter, une voie d’accès à  la mer pour le Mali. Et vice versa, le Mali constitue pour le pays de Wade, une voie d’accès sur le marché de l’UEMOA. l’agence pour la promotion des exportations (APEX) au Mali et l’agence sénégalaise pour la promotion des exportations (ASPEX), sont deux structures qui entretiennent d’excellentes relations de transactions commerciales. Elles viennent consolider les échanges commerciaux. Retombées économiques Mr Traoré de la chambre de commerce estime que le partenariat entre le Mali et le Sénégal, est un partenariat gagnant gagnant. « En ce sens que, le flux qui s’est installé entre ces deux pays, fait vivre 37% de la population active du Sénégal, contre 27,3% de maliens. » Signalons que le commerce entre le Mali et le Sénégal, bénéficie plus au dernier cité. En effet, en 2008, le Sénégal a réalisé un chiffre d’affaire de plus de 257 milliards de FCFA, contre 287 millions enregistrés par le Mali. Notre pays constitue aujourd’hui, le 3e partenaire commercial du Sénégal. l’intérêt du Mali pour le Sénégal, s’est accentué avec la crise ivoirienne. Car, signalons que la Côte d’Ivoire était auparavant, le lieu le plus côtoyé par les commerçants maliens, avec le port d’Abidjan qui est beaucoup plus proche d’elle que celle de Dakar. On dit bien souvent que le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Malentendus Il n’y a pas longtemps, des malentendus étaient survenus entre les deux pays, à  la frontière sénégalaise, o๠des camions maliens avaient été bloqués par les douaniers sénégalais. Mr Traoré explique : « La principale cause de ce blocage, C’’est la non signature d’une convention entre les pays membre de l’UEMOA. » Il s’agit notamment, de la convention TRIE (Transit Routier Inter Etats). Le TRIE, selon Mr Traoré, porte sur la facilitation de la circulation des marchandises entre les Etats signataires de cette convention. l’un des principes fondamentaux de cette convention, C’’est qu’il y a une caution que chaque Etat paye pour le transit de ses camions. Concernant le Mali, l’organe chargé de cette caution, C’’est la CCIM. La chambre de commerce assume donc, la responsabilité de ses camions. Ils peuvent quitter Dakar jusqu’à  Bamako et vis versa, avec un contrôle douanier garanti. En cas de perte de camions donc, la CCIM doit payer les frais de dédouanement et tout ce qu’il y a comme frais adjacent, selon les dires de Mr Traoré. Il précise qu’après plusieurs réunions entre les chefs d’Etats, le Sénégal n’était pas prêt à  ratifier la convention. Les transporteurs maliens qui ignoraient la ratification du Sénégal, se croyaient libre de tout mouvement. Les taxes à  payer aux douaniers sénégalais, devraient normalement être à  la charge de l’Etat malien. Ils ont donc refusés de s’acquitter de cette tâche. D’o๠le blocage total de nos camions, suivi de la grogne des commerçants maliens. Ainsi, jusqu’à  une récente date, le Sénégal n’avait toujours pas signé cette convention. Il n’est d’ailleurs pays le seul à  ne pas l’avoir fait, puisque 4 autres Etats de la communauté hésitent à  ratifier la signer. Excepté cette petite entorse, le commerce sur l’axe Dakar-Bamako se porte à  merveille et a encore, de beaux jours devant lui. Les transporteurs maliens qui ignoraient la ratification du Sénégal, se croyaient libre de tout mouvement. Les taxes à  payer aux douaniers sénégalais, devraient normalement être à  la charge de l’Etat malien. Ils ont donc refusés de s’acquitter de cette tâche. D’o๠le blocage total de nos camions, suivi de la grogne des commerçants maliens. Ainsi, jusqu’à  une récente date, le Sénégal n’avait toujours pas signé cette convention. Il n’est d’ailleurs pays le seul à  ne pas l’avoir fait, puisque 4 autres Etats de la communauté hésitent à  ratifier la signer. Excepté cette petite entorse, le commerce sur l’axe Dakar-Bamako se porte à  merveille et a encore, de beaux jours devant lui.

Axe Bamako-Dakar : le dernier virage

Le pont de Balenda bientôt terminé Cette route est déjà  exécutée à  plus de 50%. De Kati au-delà  de Kita, les travaux sont terminés. Au-delà  de Kita, à  une cinquantaine de kilomètres, les travaux sont exécutés par la société Razel. La chaussée se dessine progressivement. Non loin de Kokofata, le premier pont est presque terminé sur le fleuve Balenda. «Â Le rythme d’exécution des travaux est impressionnant », s’est réjouit Hamed Diane Séméga. Le pont de Balenda est long de 110m. Il fait une hauteur de 13m. Entièrement financé par le Japon, il sera livré en 2010. Les deux autres ponts seront construits sur le Bafing et le Falémé. A cause de l’importance de ses travaux, le pont sur le Bafing sera construit en dernier lieu. Il ferra 240m de longueur. Le don de trois ponts vient renforcer les liens de coopération entre le Mali et Japon. Ce pays partenaire du Mali et aussi du Sénégal, s’est engagé à  construire gratuitement les trois ponts sur le corridor sud Bamako-Dakar. Pour renforcer le partenariat, les travaux de constructions des ponts, sont exécutés par une entreprise japonaise. Le ministre malien de l’équipement s’est dit satisfait de la rigueur de l’entreprise japonaise chargée de construire les trois ponts. Les deux axes Bamako-Dakar A la fin des travaux de cette route qui passe par Kita, Kéniéba et Tabacounda (Sénégal), le Mali sera encore plus proche du Sénégal. Ce sera la deuxième route internationale entre les deux pays. Cette deuxième route a l’avantage de servir de raccourci pour les gros porteurs qui quitteront Dakar pour Bamako et vice-versa. Les transporteurs pourront donc relier les capitales des deux pays sans passer par la ville de Kayes. Pour le bien être des usagers La nouvelle route Bamako-Dakar pourrait contribuer à  baisser le prix des produits importés dans les deux pays et à  réduire la durée du voyage pour les populations. Car elle peut contribuer au développement des échanges commerciaux maliano-sénégalais. Le Mali pourrait utiliser fréquemment le port de Dakar pour importer ses produits manufacturés.

Suspension tarifaire au port de Dakar : les transporteurs maliens soulagés…

« Nous n’accepterons jamais de nous soumettre aux nouvelles mesures prises par les autorités sénégalaises. Et si d’aventure, ils s’entêtent à  les appliquer, nous acheminerons nos marchandises via d’autres ports de la sous région ».Cette expression du président de la chambre de commerce, Jeamille Bittar, semble être le mot d’ordre chez tous les opérateurs économiques qui acheminent leurs marchandises par le port de Dakar. Les énormes difficultés de ravitaillement auxquelles, les chargeurs et transporteurs maliens étaient confrontés au niveau de ce port, viennent de connaà®tre un dénouement heureux. Et pour cause, les autorités sénégalaises ont enfin décidé de suspendre les nouvelles mesures tarifaires imposées aux chargeurs maliens. Une décision saluée par Bamako. Car le pays était menacé d’inflation. Une hausse des prix se faisait déjà  sentir. Le prix du sucre sur le marché est passé de 19 000 FCFA le sac de 25 kg à  22 500 FCFA. « Il y a deux mois, je vendais le sucre à  mes clients à  400 FCFA le kg, mais aujourd’hui, vu la flambée, je le cède à  500 FCFA », témoigne un commerçant détaillant. Cette situation selon le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), s’explique par la fermeture du pont de Kayes (en chantier depuis le mois de mai dernier). Ce qui a engendré un véritable problème d’évacuation du frêt malien stocké à  Dakar. « La reprise du trafic contente les chargeurs, transporteurs et consommateurs maliens. Car les premiers camions sont arrivés il y’a plus d’une semaine maintenant ». Le blocage était surtout lié à  la décision des opérateurs économiques maliens de payer des taxes supplémentaires.500FCFA pour chaque tonne de marchandises et 5000 FCFA pour chaque conteneur. Face à  ces mesures, le Conseil malien des chargeurs avec l’appui du gouvernement, a effectué (il y’a 3 semaines) une mission au Sénégal afin de négocier avec les autorités en vue d’obtenir l’annulation desdites mesures. En réponse, dans un premier temps, les autorités de Dakar n’ont proposé qu’une réduction de 75 FCFA sur les 500 FCFA. Quelques semaines après, les chargeurs et transporteurs maliens ont obtenu des autorités sénégalaises, la suspension des nouvelles mesures tarifaires. Mais l’on se demande combien de temps durera cette mesure. Il faut également signaler que les chargeurs et transporteurs maliens ont aussi des ennuis avec d’autres ports de la sous région. C’’est le cas au port de Tema (au Ghana) o๠les ministres en charge des infrastructures et du transport routier de l’UEMOA, viennent d’adopter (le 23 avril 2009) une nouvelle feuille de route sur le contrôle de la charge à  l’essieu. De quoi susciter le paiement de nouveaux frais pour nos transporteurs. Plusieurs véhicules ne respectant pas la charge normale, ont alors été immobilisés. Au port d’Abidjan, les opérateurs maliens ont également connu des moments durs à  cause de la grève des dockers.

Environnement : une muraille pour coloniser le désert…

Planter des arbres de Dakar à  Djibouti, aménager des bassins de rétention d’eau pour faciliter l’arrosage des plantes et le jardinage en zones arides, voilà  l’idée qui se cache derrière la grande muraille verte (GMV) C’’est à  Bamako qu’a germé l’idée de réhabilitation de l’environnement dans le sahel. C’’était lors d’échanges amicaux entre les Présidents Abdoulaye Wade du Sénégal et Olesegun Obasanjo du Nigeria. Mais avec le temps, C’’est devenu la réponse commune des pays de la CEN- SAD face au réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement. Convaincu, le Président Wade a plaidé auprès de ses homologues de la sous région pour matérialiser son projet. Aujourd’hui, 11 pays ont adhéré à  la Grande Muraille Verte. Ces pays ont la volonté de contribuer au programme. Mais il se pose un problème de financement. Pour résoudre cette problématique l’initiateur du projet est revenu avec une nouvelle proposition dans la capitale malienne. Histoire de rendre à  César ce qui lui appartient. Il sera créé une agence nationale de la GMV dans chaque pays. La convention portant signature de l’agence panafricaine a été élaborée et signer mardi à  Bamako. Les nouvelles structures contribueront à  la mobilisation de ressources financières. Dans ce sens, un pas est franchi. Le Directeur Général de la FAO, le sénégalais Jaques Diouf a promis tout son soutien au projet de protection de l’environnement. Il a d’ailleurs rappelé quelques interventions de la FAO dans ce secteur. l’institution onusienne a injecté plus de 14 millions de dollars dans la plantation de palmiers dattiers dans 7 pays membres de la GMV. En 2003 et 2004, la FAO a aussi appuyé la plantation d’eucalyptus à  hauteur de 648 000 de dollars. « Le partenariat se poursuivra avec les pays d’Afrique », a affirmé M. Diouf. Un mur pour coloniser le désert Sahélisation, savanisation et désertification, ce sont les noms génériques pour désormais désigner la dégradation de l’environnement en Afrique. l’ampleur et la forte extension géographique de ces phénomènes (dégradation des ressources naturelles), sont des inquiétudes à  l’échelle continentale. D’immenses surfaces cultivables sont dégradées. Les écosystèmes sont perturbés. Et les conséquences (la famine et la disparition de plusieurs espèces animales et végétales, l’avancée du désert) affectent la vie quotidienne des hommes. Dans la bande sahélienne au sud du Sahara, le problème se pose avec plus d’inquiétude. Le Président Abdoulaye Wade a donc défendu mardi son projet de la Grande Muraille. « Ne dites pas que mon projet est farfelu, je sais qu’il est scientifiquement faisable », ce sont les propres propos du Président sénégalais. « Si on développe l’idée, dans quelques années, on changera la vie des populations », a-t-il expliqué. Dans sa conception des choses, il faut reverdir le sahel, pousser le désert par la plantation d’espèces végétales qui résistent à  la sécheresse et inciter les populations à  s’installer progressivement dans les localités aujourd’hui abandonnées à  cause des conditions de vie difficiles. Cela passe forcement par la réalisation de forage, le reboisement et l’attribution de parcelles à  toutes les personnes qui auront contribué à  la plantation de plans. « Nous ne réussirons pas si nous n’associons pas les populations », a mis en garde le président Wade.