« Daoulaba »: le coton avec un grand C

« Le coton malien facteur de développement économique, humain et de la paix », tel est le thème de cette sixième édition du festival Daoulaba qui a ouvert ses portes cet après-midi au Musée National de Bamako. Organisée par l’association Routes du Sud, cette rencontre qui réunit les professionnels du secteur et le public autour du coton et de toutes les richesses culturelles et économiques qu’il produit. Cette année, c’est la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT)qui est l’invité d’honneur de l’événement. à‰conomiquement et culturellement coton Le PDG de la société, Salif Abdoulaye Sissoko, a remercié les initiateurs du festival avec à  leur tête Awa MEITE, pour avoir porté leur choix sur la CMDT. Aujourd’hui privatisée, la compagnie a été pendant des décennies le poumon économique du Mali. Une situation qui n’est pas près de changer, selon M. Sissoko, car, aujourd’hui encore, « le coton fait vivre le tiers de la population et fournit au pays plus de 150 milliards de FCFA de recettes d’exportation ». Seulement 2% des 500 millions de tonnes qui sont produits en moyenne par an sont transformés au Mali. Le festival « Daoulaba » fait partie des actions qui poussent à  miser sur une plus grande transformation locale pour permettre aux artisans de disposer de matière première de qualité et à  un coût inférieur que celle qui est importée. Une édition 100% Mali Des invités de marque ont participé à  la cérémonie d’ouverture, animée par la cantatrice Nahawa Doumbia. Le ministre de l’Artisanat qui a ouvert le festival était en compagnie, entre autre de son homologue de l’urbanisme et de l’ambassadeur de la République d’Afrique du Sud. Il a salué « l’engagement, le courage et l’engagement » de la coordinatrice de l’association Routes du Sud, Awa MEITE. Cette dernière a en effet dû réunir des financements sur une courte période et à  l’intérieur du Mali, les partenaires étrangers ayant fait défaut pour cette 6ème édition, les ressources ont été entièrement fournis par des partenaires maliens. Ousmane Ag Rhissa a également salué cette initiative qui cadre parfaitement avec la vison de son département et de celui de la culture de faire de la créativité des artisans maliens une source de richesses. Avant de proposer que les éditions futures du festival soient associées à  un circuit touristique sur les sites de production de coton, l’or blanc, mais aussi d’or jaune, afin d’en promouvoir les producteurs. Conférences-débat, projections de films, spectacles musicaux et prestations d’artistes en tout genre sont au programme de ces trois jours de festival. Un voyage est également organisé sur la localité de Shô. Les visiteurs pourront également suivre des défilés de mode et découvrir les différentes techniques de traitement, transformation et mise en valeur du coton.