Pourquoi l’opposition conteste les dates des législatives ?

Le premier tour des élections législatives est prévu le 24 novembre, le deuxième tour aura lieu trois semaines plus tard. Ainsi en a décidé le conseil des ministres du mercredi 18 septembre 2013. Aussitôt fixées, ces dates sont contestées et rejetées par l’opposition. En fait d’opposition, il s’agit des partis politiques regroupés au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et la démocratie(F, portés sur les fonts baptismaux à  l’occasion du putsch du 22 mars 2012. Cette opposition est aujourd’hui animée par l’Union pour la République(URD) de Soumaà¯la Cissé et le Parti pour la renaissance nationale(Parena) de Tiébilé Dramé. Mauvais timing ? Ces opposants au régime de d’Ibrahim Boubacar Kéà¯ta estiment que les dates proposées ne sont pas bonnes pour un certain nombre de raisons. Au nombre de celles-ci, figure par exemple la révision du fichier électoral. Une révision qui doit intégrer la prise en compte des noms des milliers de jeunes de 18 ans, n’ayant pas pu voter lors de la présidentielle passée. Une autre raison avancée par l’opposition pour reporter les dates des législatives est relative à  la participation effective des nombreux réfugiés privés de leur droit de vote. Toutes choses qui résumaient les griefs formulés par le candidat malheureux à  la résidentielle, Soumaila Cissé à  l’endroit des acteurs en charge des élections. Cette levée de boucliers de l’opposition intervient au lendemain de la cérémonie solennelle marquant le début de mandat d’IBK célébré en grande pompe au stade du 26 ars en présence d’une vingtaine de chefs de l’Etat. Après la reconduction de Moussa Sinko Coulibaly à  la tête du département de l’Administration territoriale, qu’elle a décrié, l’opposition accueille les dates proposées comme un autre défi du nouveau régime. Va-t-elle persister dans cette posture ou est-ce un simple effet d’annonce ?