Ballan Diakité : « Le débat permet de connaitre les failles et les points forts de chaque candidat »

Alors que le second tour de l’élection présidentielle est prévu le 12 août, un débat entre les finalistes est de plus en plus demandé. C’est un exercice démocratique jamais osé au Mali depuis 1992. Ballan Diakité, politologue et chercheur au Centre de recherches et d’analyses politiques, économiques et sociales (CRAPES), explique à Journal du Mali l’intérêt et les enjeux d’un tel  face à face.

Quel est l’intérêt d’un débat entre les deux tours ?

C’est d’abord une source d’information pour le grand public. Quand on écoute les candidats débattre sur les questions essentielles de la vie nationale : santé, éducation, emploi des jeunes, on obtient de l’information sur l’état du pays et on évalue la stratégie, la vision et la capacité de chaque candidat à répondre favorablement aux attentes des populations.

Est-il possible de perdre ou de conquérir des électeurs à l’issue du débat ?

Évidemment, car l’enjeu est de connaitre la capacité intellectuelle de chaque candidat. De ce point de vue, un candidat qui manque d’arguments ou qui est incapable de défendre son programme, c’est tout simplement hallucinant. Le débat permet de connaitre les failles et les points forts de chacun. Il est un enjeu électoral, car il permet de départager les candidats sur leur raisonnement et leur programme. Du coup, il peut jouer en faveur ou en défaveur de l’un ou de l’autre.

Est-ce à dire que faire campagne ne suffit pas ?

En effet, parce que tout le monde n’a pas le temps de s’asseoir pour décrypter le programme d’un candidat à l’élection présidentielle. Si, par exemple, vous et moi avons une heure à consacrer à la lecture d’un programme, ce n’est pas le cas pour d’autres. Tous les Maliens n’ont pas cette capacité. Le contenu est tellement sophistiqué que même du point de vue lexical il nécessite une certaine initiation en économie, en droit ou en politique.

Y a-t-il eu un face à face marquant dans l’histoire électorale du Mali ?

En 1992, il y a eu le premier et unique débat entre Alpha Oumar Konaré et Tiéoulé Mamadou Konaté. C’est une pratique qui n’a pas continué alors que le débat est essentiel dans une démocratie. Le malheur du Mali est que le niveau des débats est très bas et qu’il y a des candidats qui refusent même de débattre. Si la démocratie, c’est la volonté du peuple, le peuple est ambivalent. Il y a ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés et tous veulent faire entendre leur voix. Il n’y a que le débat qui puisse le permettre, pour comprendre la position idéologique, politique, de tel ou tel candidat.

Débat public: La MINUSMA explique son mandat

Suite à  l’établissement de la zone de sécurité au nord du Mali par la MINUSMA ( Mission Internationale des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) qui on se rappelle a suscité de part et d’autre des interrogations sur sa mission fondamentale voir même des mises en cause de la part d’une franche de la population. Il était donc plus que nécessaire d’organiser un panel afin d’apporter des réponses à  ces interrogations. C’est dans ce contexte que le groupe de réflexion « Think Peace » et ses partenaires ont organisé ce samedi un débat public sur les véritables missions de ladite force. L’occasion a donc été offerte à  200 jeunes venus des quatre coins du district de Bamako pour échanger sans intermédiaire avec les personnalités clés de la Minusma. Il s’agissait entre autre du général Hervé Gomart, chef d’Etat major de la force MINUSMA, Mme Loubna Benhayoune, directrice de la section stabilisation et relèvement. Nombreux étaient les participants qui attendaient une occasion de ce genre car dira un représenta de la société civile » nous avons beaucoup à  dire et nous voudrions comprendre exactement son mandat ». Il est claire que très souvent la population malienne en générale et celle vivant à  Bamako s’est longuement questionnée sur les missions assignées à  la force onusienne au Mali. Le débat a certes été houleux entre les participants et les responsables de la Minusma mais ce sont des participants heureux avec un esprit ouvert qui ont quitté la salle de l’hôtel salam ce jour-ci. « Nous avons compris que la MINUSMA est pressente pour le Mali et non contre notre pays » a lancé fièrement un participant.

Studio Tamani reçoit la CMA pour un débat public

Dans le cadre de leur contribution pour fournir une information de référence, impartiale, équilibrée et durable pour le dialogue et la paix au Mali et d’appuyer la restauration de la cohésion nationale. Le Grand Dialogue du Studio Tamani, réfléchit sur la signature de l’accord de paix par la CMA. Cette fois, c’est acté, disaient certains, enfin le bout du tunnel s’exclamaient d’autres, la paix a remporté son pari à  Bamako le Samedi 20 Juin 2015. En plein ramadan, les groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont à  leur tour signé l’accord de paix inter-malien, un mois après le gouvernement de Bamako et les groupes armés loyalistes. Cette signature met fin à  plus de trois années et demie de conflit et près d’un an de négociations. Une cérémonie, qui a été suivie d’une rupture du jeûne entre frères réconciliés au palais présidentiel de Koulouba. Ecouter l’intégralité de l’Interview sur ce lien http://www.studiotamani.org/index.php/grands-dialogues/4287-le-grand-dialogue-du-22-juin-2015-enfin-un-accord-de-paix-apres-3-ans-de-conflit-arme-au-mali

Débat Romney-Obama : match nul ?

Pour cette ultime confrontation avant le jour J, dans moins de deux semaines maintenant, Barack Obama est arrivé pour défendre son bilan. La guerre en Irak d’o๠les troupes ont commencé à  se retirer, la mort d’Oussama Ben Laden surtout ont été les points saillants de ses interventions. Il ne s’est bien sur pas privé de critiquer son adversaire qu’il a dépeint comme imprudent et inconstant en la matière, rappelant son soutien à  l’administration Bush sur l’Irak ou encore ses propos maladroits au lendemain de l’attaque du consulat américain de Benghazi. « Chaque fois que vous avez exprimé une opinion, vous avez eu tort » a déclaré Obama, beaucoup plus à  l’aise que le candidat républicain. Visiblement peu à  l’aise sur la politique étrangère, Mitt Romney a ramené le débat sur un sujet qu’il maà®trise beaucoup mieux ; l’économie. Ainsi, pour répondre à  une question sur l’image des Etats-Unis dans le monde, le candidat républicain a déclaré que « l’Amérique doit être un leader, l’Amérique doit être forte. Pour cela il faut une économie forte ». Il a également affirmé que son pays devait être plus dur avec la Chine. Romney parle du Mali Le candidat républicain a en effet cité le Mali comme l’un des points chaud sur la planète, immédiatement après la Syrie et la Libye. Le candidat républicain a déclaré au tout début du débat que : « le Mali a été conquis, la partie nord du Mali, s’est-il repris, par des individus de type Al-Qaida. » . Alors que Barack Obama ne l’a pas évoqué, Mitt Romney a cité quatre fois le Mali, en faisant pour des dizaines de millions l’un des nouveaux centres du terrorisme. Au cours de leur confrontation, les deux candidats ont partagé le même avis sur plusieurs questions. En l’occurrence, sur Israà«l o๠ils se sont posés en défenseur absolu de l’Etat hébreux. Sur l’Iran, ils ont rappelé leur fermeté et leur intransigeance sur son programme nucléaire. Egalement, sur l’Afghanistan, pas de désaccord. Mitt Romney a plébiscité l’usage de drones de l’administration Obama pour lutter contre les terroristes. En ce qui concerne la Syrie, o๠ils ont estimé en tous les deux qu’il fallait soutenir l’opposition sans intervenir directement contre Bachar al-Assad. Un sondage de la télévision CBS News réalisé juste après le débat donne le président sortant vainqueur du débat pour 53% des électeurs indécis, contre 23% qui pensent que Mitt Romney a mené le débat. Pour 24%, les deux candidats à  l’élection présidentielle du 6 novembre sont restés à  égalité.

USA : Deuxième débat et un Obama plus offensif

Après sa prestation décevante lors du premier débat, il y a deux semaines, le président sortant a montré qu’il avait du ressort lors de ce deuxième face-à  face. Plus incisif, plus agressif même, il a à  plusieurs reprises interrompu son challenger pour lui démontrer « ses contradictions ». Politique étrangère, immigration mais surtout économie Contrairement au premier débat modéré par un journaliste de renom, C’’est un panel d’américains qui a posé les questions aux deux candidats. Il s’agissait de 82 électeurs indécis auxquels les deux hommes ont répondu alternativement. La politique étrangère n’a tenue qu’une faible part du débat et s’est focalisée sur l’attaque de Benghazi qui a coûté la vie à  quatre américains, dont l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, le 11 septembre dernier. Les préoccupations tournaient plutôt essentiellement autour de l’économie. Barack Obama a attaqué son rival républicain sur la question des impôts, l’accusant de vouloir favoriser les riches aux dépends des plus pauvres du pays. Mitt Romney a, quand à  lui, accusé Barack Obama de laisser une économie en bien plus mauvais état que celui dans lequel il l’avait trouvée, parlant d’une hausse du chômage réel et d’un doublement de la dette. Un ring de boxe C’’est ainsi qu’on pouvait se représenter le plateau du débat n°2. Les deux hommes en ont arpenté le tapis, tournant l’un autour de l’autre, et se livrant à  des passes d’armes à  la limite de la courtoisie. II est vrai qu’Obama se devait de réagir après le débat raté du 3 octobre o๠il avait été perçu « trop poli » par son camp. Attaques, contradictions, invectives, à  aucun moment pourtant les deux candidats ne se sont directement adresser la parole. C’’est en effet la règle, ils doivent répondre aux questions du panel et non mener un échange à  deux. Le tout avec le sourire ! Mitt Romney a reproché à  Barack Obama d’être un « beau parleur » incapable de relancer l’économie du pays. Obama a retorqué que Romney faisant semblant d’être ferme face à  la Chine alors qu’il a « investi dans des sociétés pionnières en matière de délocalisation en Chine ». « Gouverneur, vous êtes le dernier à  faire preuve de fermeté à  l’égard de la Chine » a-t-il conclu. 46% de sondés convaincus par Obama La question sur la Libye a permis à  Obama de prendre définitivement le dessus lors de ce débat. Romney a en effet reproché à  Obama de ne pas avoir dit que l’attaque de Benghazi était un acte terroriste. « Je l’ai dit dès le lendemain » a répondu le concerné. « Mais comment ça vous l’avez dit ? » « Oui ». La modératrice a finalement tranché, donnant raison au président sortant. Qui aura gagné ce bras-de fer sur les questions de politiques étrangères. Un sondage réalisé par CNN ce mercredi matin donne Barack Obama comme vainqueur de ce débat à  46% contre 39. Un second pour CBS le donne aussi gagnant à  37% contre 30. Le dernier débat aura lieu lundi prochain en Floride. En attendant, les deux candidats repartent sur les routes pour la campagne, Obama dans l’Iowa et l’Ohio, Romney en Virginie.

Présidentielle USA : Round 1 !

Les phrases cinglantes, les attaques personnelles mais aussi sur les programmes de leurs camps respectifs, la bataile pour la Maison Blanche a commencé depuis bien des mois. Mais ce mercredi 03 octobre,les choses rentrent dans leur phase concrète. C’’est le « mano a mano », le face à  face tant attendu qui va permettre aux américains mais aussi à  tous ceux qui suivent de très près cette actualité, quelle est, à  peu près, la réelle force de frappe de chacun des challengers. A 1h du matin (GMT), Barack Obama vs Mitt Romney, le premier choc. Mais de quoi vont-ils parler? Les trois sujets principaux Ce sera l’économie et particulièrement le chômage et les questions de politique intérieure qui vont être au C’œur de ce premier débat. Sur le premier sujet, Mitt Romney risque de jouer l’attaque, lui qui est en mauvaise posture depuis le mois de septembre. Mauvais sondages, gaffes à  répétition, et une convention finalement pas si réussie que cela. Le millionnaire mormon, homme d’affaires reconnu, va tout miser sur le bilan économique très critiqué du président sortant. Lui qui a commis l’impair de déclaré début septembre que «47%» d’électeurs vivant aux crochets de l’Etat providence » devra leur proposer un autre discours ce soir. Et selon les analystes, M. Romney devra réussir à  déstabiliser son adversaire pour arriver à  revenir dans la course. Il est aujourd’hui à  3,5 points derrière Obama, ce qui est un écart important aux Etats Unis. Les chiffres du chômage en particulier sont une arme redoutable qui pourra faire mal si le sortant se laisse désarçonner. Car, C’’est l’un des secteurs o๠l’on peut dire qu’Obama n’a pas tenu toutes ses promesses, voire a échoué C’’est bien le secteur économique. Celui qui déclarait en 2009 «si je n’arrive pas à  améliorer la situation économique d’ici 3 ans, je ne serai qu’un président d’un mandat», devra défendre son bilan. A 8,1%, le taux de chômage reste plus élevé qu’à  sa prise de fonctions. La crise économique et un contexte intérieur difficile sont passés par là . Et les arguments de Barack Obama ce soir, comme dans tous les metings qui se sont succédés ces dernières semaines sera « je n’ai pas promis le changement en un jour, J’ai besoin de temps pour continuer, peaufiner et arriver à  des résultats dans ce qui a été entrepris ». La réforme de la santé, le mariage des homosexuels ou encore les menaces terroristes seront aussi au menu des échanges. Un débat décisif ? Selon les politologues, il n’est pas sur que ce débat comme les deux autres qui suivront auront un impact sur les intentions de votes des américains. Ils aident à  renforcer l’image de l’un et autre des candidats et peut-être à  donner plus d’éclairages sur leur position sur tel ou tel sujet. Certaines joutes ont cependant inverser la vapeur comme en 1980, Ronald Reagan flinguant tous les efforts du président sortant Jimmy Carter pour revenir dans les sondages avec une toute petite phrase. 50 millions d’américains et peut-être vous suivront avec un certain intérêt et un intérêt certain le « combat » de ce soir.

Débat sur l’ORTM  : Moussa Mara tire son épingle du jeu

Autour de la table, la chaà®ne avait réuni 3 représentants des regroupements politiques créés à  la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012 : Moussa Mara de la Convergence pour sauver le Mali (CSM), Amadou Koita, secrétaire politique du Front de défense de la République (F et Adama Traoré de la COPAM. Les vérités crues de Laurent Bigot Le prétexte de cette émission ? Les propos de Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Quai d’Orsay, tenus lors d’un colloque organisé à  Paris par l’Institut français des relations internationales (IFRI) au début du mois de juillet. «Â Le Mali était une démocratie de façade, les élections sont truquées, ATT a été choisi par Alpha Oumar Konaré, l’Etat s’est effondré, la classe politique est pathétique, la corruption a gangréné tout l’Etat, jusqu’à  Koulouba… » Beaucoup de vérités crues, connues de tous, mais qui détonnent dans la bouche d’un diplomate de ce rang. Les trois invités de Questions d’actualité devaient donc commenter ce diagnostique sans complaisance. En dépit d’un décor médiocre qui sentait fort les années 80, le débat a été intéressant, même si tous les intervenants n’étaient pas au même niveau. A commencer par notre confrère, Boubacar Touré, qui a souvent manqué de répondant et n’a pas su relancer ses interlocuteurs pour les mettre face à  leurs contradictions. Il est vrai que le style maison n’est pas de gêner les invités. Le Premier ministre, tête de Turc du FDR Dans le rôle de l’élève qui récite sa leçon bien apprise, Amadou Koita a éludé les questions du journaliste sur les causes de la crise actuelle, cherchant plutôt l’affrontement avec la COPAM. On le comprend, il est un membre fondateur du PDES, le parti du président déchu ATT. Il lui est donc difficile de cracher dans la soupe, même s’il a trahi son parti au profit de Jeamille Bittar. En définitive, Koita s’est borné à  réclamer la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, en reprenant mot pour mot le communiqué publié quelques jours plus tôt par le FDR, et à  s’appuyer sur l’Accord-cadre du 6 avril, pourtant aujourd’hui caduque. C’’était malheureusement dans un français approximatif. Mara au dessus de la mêlée l’un de ses contradicteurs, Adama Traoré, a quant à  lui défendu le Premier ministre, et justifié la position du FDR par son empressement à  rentrer dans le gouvernement pour obtenir des postes. Moussa Mara était sur la même ligne, préférant, cela dit, prendre de la hauteur par rapport aux deux autres invités. Il a validé tous les propos de Laurent Bigot, et a indiqué qu’il fallait désormais «Â faire preuve de sens patriotique, éviter les surenchères et les postures ». Pour lui, point besoin de demander la démission du gouvernement, mais il faut plutôt «Â l’aider à  accomplir sa difficile mission, chacun à  sa place ». Avec un sens de la formule efficace, il a traité Amadou Koita de «Â Républicain sélectif », ce dernier choisissant de citer les textes de lois qui vont dans son sens. Plus concret, Mara a décliné un plan crédible sur la gestion territoriale du Nord et sur la réforme de l’armée. «Â Il ne doit plus y avoir d’unités de combat basées sur l’appartenance ethnique », a t’il proposé. La publication de son livre en 2 tomes, l’Etat du Mali, en 2011 et 2012, a sans doute donné au jeune maire de la commune IV de Bamako une connaissance plus pointue des dossiers que ses deux contradicteurs. l’élément le plus prometteur de sa génération Beau tour de chauffe avant d’éventuels débats électoraux… Alors que d’autres jeunes politiciens sont aux abonnés absents, Moussa Mara apparaà®t sans doute comme l’élément le plus prometteur de sa génération. Au point de faire de l’ombre aux autres ténors de la CSM que sont Mountaga Tall et Housseiny Amion Guindo dit «Â Poulho »Â ?

Spécial « Questions d’Actualité » sur l’ORTM : Bozola marque des points

l’ORTM a surpris son monde ce jeudi 26 juillet 2012. Les téléspectateurs et les auditeurs ont pu constater pour une fois ce qu’on appelle la passion du service public. Bozola a enfin daigné donner force aux arguments à  travers un ‘’ Spécial questions d’Actualité ». Au menu, la crise sociopolitique et institutionnelle dans laquelle s’est engluée le Mali depuis le 22 mars dernier. Sur le ‘’ring » du journaliste Boubacar Touré, trois pugilistes : Amadou Koà¯ta du Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République( F, Adama Traoré de la(Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) et Moussa Mara de CSM(Convergence pour sauver le Mali). Les Maliens on eu droit à  un débat plutôt policé mais franc, dépouillé de toute passion comme souhaité par le journaliste , qui a bien joué son rôle d’arbitre. Au premier round, les invités ont réagi aux propos crus du diplomate français, Laurent Bigot sur la déliquescence de l’Etat malien et qui fait le buzz sur la toile. Sur cette question, les invités ont reconnu la faiblesse et l’incurie de l’Etat. Toutefois Amadou Koà¯ta a mis un bémol à  cette analyse, car selon lui, C’’est le coup d’Etat qui a ouvert la boà®te de Pandore. Sortir du débat manichéen Loin des coups de poing d’Adama Traoré et d’Amadou Koà¯ta, Moussa Mara, dans une posture centriste, a demandé à  sortir du débat manichéen autour du coup d’Etat qui est maintenant derrière nous. Il a plutôt proposé de fédérer les intelligences, les énergies et les compétences au service du gouvernement. C’’est à  ce prix selon lui, qu’on trouvera la solution pour le renouveau du Mali. Deuxième round : le gouvernement d’union nationale. Ici convergence de vues entre les panellistes : oui au gouvernement d’union nationale qui est une nécessité vitale mais non à  la démission du premier ministre Cheick Modibo Diarra. Fidèle à  la ligne de son regroupement, Amadou Koà¯ta est le seul à  demander le départ du gouvernement qui a « montré ses limites ». Au troisième round l’arrivée de Dioncounda ne gêne pas outre mesure. Elle pourrait même faire avancer les choses. Sauf qu’elle ne doit pas, dit-on, entraver les concertations pour une solution consensuelle à  la malienne. Au dernier round, les invités ont envoyé des uppercuts aux forces d’occupations du nord en imputant la chute du nord à  la gestion approximative et complaisante de l’ancien régime. Ils ont ensuite tous reconnu la vertu du dialogue sans exclure la guerre qui peut permettre au Mali de récupérer les 2/3 de son territoire. A la fin du débat, un seul vainqueur : la démocratie malienne. Vivement le prochain débat !

Le Mali s’invite dans le débat Sarkozy-Hollande

Le grand débat attendu par les téléspectateurs de «Â France 2 » et de «Â TF1 » a tenu ses promesses ce mercredi soir. Au cours de ce face-face entre le candidat du Parti Socialiste, François Hollande et celui de l’UMP, Nicolas Sarkozy, plusieurs sujets ont été abordés. Sur le Mali, l’immigration, mais aussi et surtout la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, étaient attendues. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) détient au total treize Européens dans le Sahel, dont six Français. Deux géologues, ont été enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel à  Hombori dans le Nord de notre pays, entre Mopti et Gao. Les quatre autres, collaborateurs du groupe nucléaire public «Â Areva » et de son sous-traitant «Â Satom » ont été capturés au Niger le 16 septembre 2010. «Â  Risque d’un foyer terroriste au Sahel » Interrogé sur la question ce mercredi, le candidat socialiste mesure tout l’enjeu sécuritaire dans cette zone. Pour François Hollande, «Â il faut aider le Mali et ses voisins du Niger et de la Mauritanie ». Que faut-il faire pour libérer ces otages ? Le candidat socialiste dit n’avoir pas tous les éléments en sa possession. Mais la nécessité d’obtenir leur libération en renforçant la coopération militaire avec ces pays pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, est cruciale. Le risque principal étant l’installation d’un foyer terroriste durable dans le sahel. Nicolas Sarkozy, qui est sur la même longueur d’onde, exige d’abord que le Mali organise des élections. «Â Le Mali est miné en ce moment. Il n’a pas, avec ses voisins, la stature d’un Etat pour faire face à  la menace terroriste », a souligné Sarkozy, qui prône également la coopération militaire entre les différents Etats du sahel en partenariat avec la France. Le candidat de l’UMP, qui a déconseillé aux ressortissants français de se rendre dans cette zone, est revenu sur «Â la détermination » de son gouvernement à  faire libérer les otages retenus par les ravisseurs. «Â Le Mali et la question migratoire » Au moment o๠Hollande propose «Â la maitrise de l’immigration », Sarkozy lui prône le durcissement des conditions d’entrée sur le sol français. Son discours rappelle aux Maliens le débat houleux sur les fameux «Â Accords de réadmission » relatifs à  la gestion concertée des flux migratoires. Initié par le gouvernement Sarkozy à  l’endroit des pays africains, cet accord stipule que «Â chaque partie accepte de recevoir sur son territoire à  la demande de l’autre partie et dans le respect de la dignité des droits fondamentaux des personnes, toute personne en situation irrégulière sur le territoire de l’autre partie ». A ce jour, le Mali est le seul pays africain à  ne pas avoir signé cet accord, malgré les nombreuses pressions exercées par Sarkozy à  travers le Quai d‘Orsay. On estime à  plus de 120.000 Maliens vivant en France, dont 60.000 en situation irrégulière. Selon le rapport Charles Milhaud sur «Â l’intégration économique des migrants et la valorisation de leur épargne », publié par la documentation française, les immigrés maliens vivant en France apporteraient par an à  leur pays plus de 180 millions d’euros, soit 4,4% du Produit national brut (PNB). Les Maliens vivant à  l’extérieur apportent au pays 221 millions de dollars par an, soit le double de l’aide publique au développement estimée à  104 millions.

Débat Sarkozy-Hollande: scénario pour un duel attendu

Amélie Dalmazzo, docteur et coauteur de Médias et élections*, a regardé ce dimanche, sur Paris Première, trois rencontres qui ont déjà  opposé Hollande à  Sarkozy. Pour 20 Minutes, elle explique ce à  quoi s’attendre lors du débat. La manœuvre fléchée. Le sempiternel débat des valeurs. «Hollande va parler de solidarité, Sarkozy de méritocratie. L’un se positionne sur l’espérance, l’autre sur l’austérité, supputée plus réaliste.» La désignation de l’ennemi. Contrairement aux débats de 1998 et 1999, les rôles sont inversés. «Représentant l’opposition, Hollande va attaquer le bilan du gouvernant Sarkozy. La stratégie de ce dernier vise à  se défausser sur l’international. Sa campagne est axée sur cette idée: Sarkozy est la barrière face à  un contexte difficile. Hollande pointera sa responsabilité dans la situation actuelle.» L’expert vs l’inexpérimenté. «Face à  ses adversaires, Sarkozy se pose en expert et aime leur demander s’ils connaissent tel ou tel chiffre. Hollande devra aussi l’attaquer avec des données.» La méthode Sarkozy. Le style du président sortant est direct et fougueux. Sa pédagogie repose sur l’art de la répétition. «Il part d’un exemple concret: “Trouvez-vous normal que l’ouvrier untel…” et l’érige ensuite en cas général. Il joue la carte de la proximité.» La tactique Hollande. «Il parle plus des concepts et apparaà®t comme bien élevé et cultivé. Ses propos sont modérés: “on peut ne pas être d’accord, mais…”». La guerre des responsabilités. Les vieux dossiers vont ressortir. «Sarkozy va parler des 35 heures, Hollande du bouclier fiscal. Vont-ils porter le débat sur la moralisation de la politique? L’un pourrait évoquer l’affaire DSK, l’autre, les liens avec Kadhafi.» Les escarmouches viendront quand l’un ou l’autre n’aura plus d’arguments. «Les deux ont beaucoup d’humour. Le débat peut se révéler musclé.»

Discours du Nouvel An : ATT occulte les vrais sujets !

Pour son dernier discours à  la nation, en tant que président de la République, Amadou Toumani Touré s’est adressé au peuple malien ce samedi 31 décembre dernier. Diffusée sur les antennes de la télévision nationale, cette intervention a permis au chef de l’Etat d’aborder les questions d’actualité, comme le bilan de son action au titre de l’année écoulée, les prochains chantiers, son «Â souci » d’organiser des élections libres et transparentes, etc. A côté de la plaque ! Pour certains, «Â ATT a tout dit », pour d’autres «Â il a tenu le langage de la vérité », mais pour notre part, le chef de l’Etat a manqué le coche face à  des sujets sur lesquels il était attendu. Et les sujets non évoqués ne relèvent nullement des secteurs secondaires de développement. 2012 s’annonce dans un contexte de grande crise de notre système éducatif, avec des écoles fermées (comme les facultés de l’université de Bamako), et des enseignants en grève illimitée. Qu’est-ce que le gouvernement compte faire pour faire redémarrer notre école ? La réponse était très attendue par les Maliens de la part du président ATT. Hélas ! Comme s’il n’en était rien, le chef de l’Etat a, dans sa Majesté, passé la question sous silence. Il est aujourd’hui inadmissible qu’un président manifeste une telle indifférence face à  une question aussi importante. Mais déjà , lors de sa rencontre avec les «Â forces vives de la nation », dans le cadre des présentations de vœux à  Koulouba, ATT avait tenu un discours plutôt défaitiste. Comme avouant son échec cinglant, il a craché à  la figure de celui qui veut l’entendre que «Â C’’est l’école publique qui ne travaille pas », et qu’ «Â à  l’école privée, on étudie ». Il n’y a pas de doute ATT cautionne son incapacité face à  la question. Sécurité au Nord, corruption : ce ne sont pas mes problèmes ! La corruption, elle apparait comme l’un des débats d’actualité au Mali au cours de ces vingt dernières années. Et pendant les neuf ans d’ATT, le phénomène a véritablement gangréné notre société. En témoignent les différents rapports du Bureau du Vérificateur général et des autres structures de contrôle de l’administration. Combien de dossiers ont été soumis à  la justice ? Combien de milliards ont été recouvrés suite à  l’action de répression de la justice ? Quels sont les nouveaux chantiers en matière de lutte contre la corruption et la délinquance financière ? On attendait du chef de l’Etat un discours qui traduit véritablement une volonté politique de restituer au peuple malien l’argent que certains lui ont volés. Mais le silence sur la question fut une note de déception ! l’autre sujet, non moins important, légèrement abordé par ATT, C’’est la question de l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne. La question est d’autant plus importante que le discours du président intervient dans un contexte o๠le nord du Mali a battu le record de prise d’otage en 2011. Rien qu’entre novembre et décembre, cinq occidentaux ont été enlevés à  Hombori et à  Tombouctou. A ce jour la menace persiste et les populations ont peur. Quelle sera véritablement la politique du gouvernement pour faire face à  cette menace terroriste de plus en plus présente dans le nord ? Quel sera le nombre d’éléments de force armées et de sécurité qui y seront déployés ? Quels seront les dispositions en matière de renforcement de leurs moyens de travail ? Voici autant de dispositions que l’on attendait du président ATT pour rassurer non seulement nos concitoyens qui vivent dans ces régions, mais également les nombreux touristes qui avaient choisi le Mali comme destination. Sur ces trois chantiers, le chef de l’Etat a échoué pendant son mandat, et son silence dans son discours du samedi traduit son seuil d’incapacité !

Uranium : Faléa en débat au Forum des peuples

Pour son troisième jour de débats, la 10ème édition du Forum des peuples à  Niono a ouvert ce mercredi les discussions sur une thématique très attendue : «Â La problématique des exploitations des ressources minières et énergétiques au Mali et en Afrique, cas de Faléa : Quels impacts, droits des communautés, responsabilités de l’Etat et des sociétés minières ». Le thème, qui est jugé pertinent par les participants à  ce contre-sommet du G20, reste d’actualité au moment o๠les travaux de recherche d’uranium dans la commune de Faléa (dans la région de Kayes), font l’objet de nombreux débats dans notre pays. « Faléa est menacée, les populations sont inquiètes » Présenté par le secrétaire à  la communication de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa (ARACEF), le thème a eu un succès d’audience avec la participation de nombreux chercheurs, et spécialistes de la question minière. D’entrée de jeu, le conférencier fera savoir que le secteur minier a remplacé de nos jours au Mali, l’agriculture d’exportation (dominée par la monoculture du coton) comme principale source de devises. Mais dans la montée en puissance de l’exploration et de l’exploitation des ressources naturelles promues par le gouvernement malien (l’uranium et la bauxite) occupent désormais une place de choix. Le plus important potentiel d’uranium se trouve ainsi dans la commune rurale de Faléa Pour Nouhoum Keà¯ta, la ruée des multinationales vers le Mali s’explique par le fait qu’en plus d’un sous-sol extrêmement riche, le pays offre un environnement propice pour l’enrichissement des investisseurs internationaux et la sécurisation de l’approvisionnement des puissances étrangères en produits de base stratégiques. Cependant, remarque le conférencier, au Mali comme ailleurs, en Afrique, l’expérience a montré que le développement de l’industrie extractive n’a pas permis, jusqu’à  présent, de relever significativement le niveau du développement économique et social du pays. « Les études et analyses indépendantes (Oxfam America, FIDH,.) ont établi que si le secteur minier constitue un el dorado pour les compagnies privées étrangères, son développement ne garantit ni la protection de l’environnement, ni le respect, la protection et la promotion des droits humains fondamentaux ni l’amélioration à  long terme des conditions de vie des populations » fait savoir le conférencier. Qui regrette que Faléa n’échappe à  cette règle. Minerais aux multiples conséquences « l’uranium est un élément chimique qui n’est pas stable », fait savoir le militant de l’ARACEF. Pour qui le minerai se désintègre avec le temps en 13 éléments différents. « Plusieurs éléments ont une période physique extrêmement longue (des milliers d’années). En tant qu’élément chimique, il présente plusieurs dangers. Il est radioactif, et envoie des rayons alpha, bêta et gamma. Il est chimiquement toxique. Il est repro-toxique (toxique pour les organes reproductifs)… », décrit le conférencier. Qui regrette que malgré ces nombreuses conséquences de l’exploitation de l’uranium, les autorités n’aient pris aucune disposition pour prévenir une catastrophe environnementale et sanitaire. « l’uranium hautement enrichi (100%) sert à  fabriquer les bombes atomiques », s’alarme le conférencier. Qui prédit dans les jours à  venir une sérieuse dégradation du sous-sol et du cadre de vie à  Faléa. « Le sol peut-être contaminé avec du plutonium provenant des retombés des essais d’armes nucléaires. Il se déplace lentement en profondeur dans le sol et dans les eaux souterraines. Pour l’environnement et les populations riveraines, il y a également des risques énormes, avec la production d’une grande quantité de déchets radioactifs fluides (stériles) qui resteront radioactif pendant des milliers d’années. Quand les digues des bassins qui contiennent les stériles cassent ou deviennent poreuses l’environnement est contaminé. Les stériles et résidus envoient permanemment le gaz radon dans l’air et l’environnement. La dispersion de la poussière radioactive par le vent et les pluies, infiltration dans les nappes phréatiques et contamination des eaux » prévient le militant de l’ARACEF. Pour le conférencier, C’’est face à  cette situation que l’ARACEF a pris le taureau par les cornes, en initiant de nombreuses actions de formations, d’information et de sensibilisation des autorités élus et populations de la commune. « Avec l’implantation prochaine d’industries extractives dans cette commune, notre association a décidé de prendre en charge la dimension environnementale et sanitaire des populations. Cela, dit-il, en contribuant, aux côtés de l’Etat malien et de la municipalité de Faléa, à  la réalisation effective des droits des populations résidentes (protection de la santé, du cadre écologique, des droits et des intérêts économiques et sociaux, de la culture et des aspirations des communautés vivant dans la Commune (autochtones et allochtones) ».

Face à Face Gbagbo Ouattara : Une agréable surprise !

Un débat historique C’’est une première en Côte d’Ivoire. Un débat télévisé en direct entre deux candidats à  la présidentielle. Diffusé en direct ce jeudi soir sur la télévision nationale ivoirienne (RTI), ce face à  face était attendu par l’ensemble des ivoiriens qui choisiront ce dimanche, leur futur président. Les deux hommes ont développé leur programme de gestion de ce pays qui est miné par une crise économique, politique et social depuis une dizaine d’années. Les politiques intérieure, extérieure, sanitaire, migratoire ont été les principaux thèmes abordés. Il faut dire qu’au départ, les deux hommes étaient assez crispés. la tension de ces derniers jours et les échanges de piques des deux camps ont d’ailleurs fait craindre aux observateurs un débat violent. Mais au fur et à  mesure que l’on avançait dans le débat, l’atmosphère devenait de plus en plus tranquille et chacun des deux candidats était plus serein. C’’est le candidat du rassemblement des Houphouétistes (RHDP) Alassane Dramane Ouattara qui a ouvert les hostilités. Ainsi en trois minutes, il a développé les raisons qui l’ont poussé à  se présenter à  cette présidentielle. Il explique notamment que l’économie de la Côte d’Ivoire a besoin de reprendre des couleurs parce qu’ayant beaucoup régressé depuis quelques années. Il estime être l’homme de la situation en sa qualité d’économiste. Le président sortant Laurent Gbagbo pour sa part, estime qu’on n’a pas besoin d’être économiste pour diriger un pays en prenant l’exemple du général De Gaulle, Sarkozy, ou encore Pompidou. Il indique que contrairement à  ce que son adversaire dit, il a fait deux mandats en un donc, il lui faut cinq ans de plus pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails. Autre moment fort du débat : Gbagbo accuse son adversaire d’être à  la base du coup de force militaire du 24 décembre 1999 qui a fait partir l’ancien président Henry Konan Bédié du pouvoir. Il aurait évoqué une éventuelle destitution quelques semaines avant le début de la crise. Il ajoute également qu’il en était de même pour le coup d’Etat manqué de 2002 contre son régime. Pour répondre à  cette attaque, Ado se pose en réconciliateur. Et déclare que si l’on devait se baser sur des déclarations sans preuves pour accuser quelqu’un d’être auteur d’un coup d’Etat, « toi Laurent tu en a dit assez mais, je ne vais pas m’attarder sur des polémiques. Il est temps que nous laissions le passé derrière nous et avancions pour la paix et la sérénité dans le pays. » Des programmes qui se ressemblent En ce qui concerne la politique migratoire de la Côte d’Ivoire, le candidat du RHDP explique qu’il est important d’intégrer autant que possible les étrangers tout en respectant les lois et règles migratoires du pays. Il indique que l’intégration sous régionale seule, peut mener les pays africains à  l’ascension et à  l’indépendance économique. Gbagbo indique de son côté qu’il a fait d’énormes en efforts surtout, en supprimant la carte de séjour (initiée par Alassane Ouattara pendant qu’il était premier ministre. ndlr), un signal fort selon lui. Permettant aux étrangers de se sentir comme chez eux. Si la plupart du temps les politiques de gestion des deux hommes se rejoignaient, certains points dévoilent la différence entre les deux candidats. En particulier en ce qui concerne les dettes intérieures et extérieures du pays. Gbagbo estime qu’il va lui falloir mener une politique d’épuisement de la dette intérieure et celle extérieure et éviter au maximum, de s’endetter sur le plan international. Contrairement à  lui, Ado pense qu’en trois ans, il pourra épuiser les dettes du pays et qu’il n’est pas du tout proscrit de contracter des dettes à  l’extérieur. Il indique que C’’est grâce à  ces dettes que la Côte d’Ivoire à  réussit à  construire des autoroutes, de grandes écoles, des universités…Il ajoute qu’il que s’il est élu, il mettra une commission d’enquête en place afin de situer la responsabilité des uns et des autres dans la crise qu’a subit le pays et ensuite, une commission vérité-justice et réconciliation. Gbagbo réplique en indiquant que ce dernier point a déjà  été fait et que l’enquête également est ouverte depuis longtemps. En fin de compte, les deux hommes ont fait la promesse de respecter les résultats des urnes quels qu’ils soient. Rendez-vous ce dimanche 28 novembre dans les urnes. Que le meilleur gagne et vive la Côte d’Ivoire!

Gbagbo et Ouattara sur la RTI : un débat télévisé historique

Un duel cathodique inédit. Pour la première fois depuis l’indépendance de leur pays il y a cinquante ans, les Ivoiriens vont assister à  un « face-à -face » entre deux « finalistes » d’une élection présidentielle. Ce jeudi à  21h00 (GMT et locales), Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara (ADO) s’affronteront devant les caméras de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI). Ce débat se déroule dans un contexte particulier. à€ quelques jours du second tour qui se tiendra dimanche, l’atmosphère est surchauffée et les jeunes partisans des deux candidats se sont affrontés à  plusieurs reprises dans les rues d’Abidjan. Laurent Gbagbo a déjà  annoncé la couleur. « Je vais dire à  Alassane : C’’est toi qui a fait le coup d’à‰tat », a-t-il affirmé au cours d’un meeting. De son côté, Ouattara s’est dit « impatient » de se retrouver aux prises avec son ennemi intime. « Je ne veux pas rentrer dans la polémique et le mensonge », a-t-il dit. Ambiance… Cinq thèmes choisis Organisé par le Conseil national de la communication audiovisuelle, le débat Gbagbo-Ouattara durera deux heures et quinze minutes. Les deux candidats s’adresseront à  la nation debout. A priori, ils ne pourront être accompagnés que par leurs aides de camp respectifs. Le présentateur du journal télévisé Pascal Brou Aka, choisi par consensus, modérera les échanges. Cinq thèmes seront évoqués : la politique nationale, la défense et la sécurité, l’économie, la politique étrangère et les questions de société. Les téléspectateurs ivoiriens, qui ont suivi avec passion trois débats préliminaires opposant les économistes, les femmes et les jeunes proches des deux candidats, attendent avec impatience les arguments des deux adversaires. Mais aussi leurs formules chocs et les « révélations » qu’ils promettent.

L’Afrique : Laboratoire des économies du futur ?

l’Afrique, l’économie, le développement, l’avenir… La seule chose que nous devons craindre, c’est la crainte elle-même. C’’est par cette phrase que Franklin Roosevelt remonte le moral d’une Amérique confrontée à  la grande dépression. Comme en 1930, la crise actuelle a permis une remise en cause du système et a contribué au changement du regard sur l’Afrique. En matière d’aménagement du territoire, il est beaucoup plus difficile et coûteux d’apporter une modification à  une infrastructure existante contrairement à  une nouvelle construction. Face à  ce constat, nous sommes donc convaincus que l’Afrique est la nouvelle frontière non seulement de l’économie mondiale mais aussi de la croissance verte car les faiblesses d’hier sont aujourd’hui des forces. Replacée dans le contexte africain, la phrase de l’ex-président américain peut se résumer en un seul mot: Osons. C’’est en tout cas le message que nous essayerons d’adresser aux investisseurs et gérants de capitaux pour les attirer sur le continent. En effet, en compagnie de M. Bernard Yvetot, vice-président de France Télécom, M. Hugo Ferreira, directeur de la compagnie Benjamin de Rothschild et M. Guy Zounguere-Sokambi, ambassadeur et point focal Afrique centrale à  Bruxelles, nous intervenons dans l’atelier l’Afrique: Laboratoire des économies du futur lors du 8ème EMA Invest qui aura lieu les 21 et 22 octobre 2010 à  Genève (programme détaillé ci-dessous). Nous devons en effet, déconstruire nos imaginaires pour construire nos rêves. A part dans les contes de fées, il n’y a point de bonheur dans la misère. Feu le président Houphouà«t Boigny avait raison d’affirmer qu’on ne partage pas la pauvreté. D’ailleurs les autres ne sont pas plus riches que l’Afrique, ils sont plus endettés. Si la Chine est aujourd’hui l’une des locomotives de la croissance mondiale, C’’est grâce en partie à  Deng Xiaoping. C’’est en effet après un séjour en 1979 aux Etats-Unis qu’il eût l’occasion de visiter le centre de la NASA, le siège de Boeing et celui de Coca-cola, puis de retour en Chine, il déclare au peuple Enrichissez-vous. C’’est ainsi que le pays se lance à  la reconquête économique avec un positionnement géostratégique en Afrique qui est décrié par les anciennes puissances coloniales. Pourtant la situation n’est pas nouvelle car si le téléphone fixe ne s’est pas développé en Chine, C’’est bien parce qu’en Occident, on craignait la raréfaction et la flambée des cours du cuivre. Aujourd’hui, de la Chine à  l’Afrique, nombreux sont ceux qui ont directement eu accès à  la téléphonie mobile sans jamais apercevoir un téléphone fixe. Ils seront probablement encore plus nombreux à  effectuer les transactions financières grâce au M-banking sans l’ouverture d’un compte bancaire. Nos agriculteurs utilisent déjà  leurs téléphones pour suivre les cours sur les marchés, consulter la météo, négocier avec les partenaires, limiter les déplacements inutiles de marchandises et gérer les stocks, etc. …Africains, enrichissons-nous! Le couple énergies renouvelables et nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) va probablement accélérer l’émergence du continent en apportant des réponses appropriées à  nos éternels problèmes d’infrastructures. C’’est d’ailleurs pour pallier à  l’absence d’énergie en zone rurale que le premier téléphone solaire a été développé au Kenya. Même si elle est encore au stade pilote, la télémédecine permet déjà  de diagnostiquer et de suivre les patients dans les zones les plus reculées tout en garantissant une meilleure qualité des soins et une réduction des coûts. Comme le Brésil, nous disposons des terres, du soleil et de l’eau ce qui permettrait la réalisation de la révolution verte. Là  aussi les NTIC joueront un rôle majeur, on peut d’ores et déjà  citer leur usage pour la gestion durable des forêts, le transport, l’industrialisation, les économies d’énergie et le développement des services. En l’absence de financements importants pour subventionner l’agriculture, le salut viendra de l’explosion de la demande grâce notamment à  une classe moyenne solvable. Comme le rappelle dans Le Figaro du 10 septembre Luc Rigouzzo, directeur général de Proparco (filiale de l’AFD): En 2040, sur le milliard et demi d’habitants que comptera l’Afrique subsaharienne, il y aura 240 millions d’urbains au revenu moyen équivalent à  20 dollars par jour, soit un marché annuel de plus de 1 700 milliards de dollars. Il faudra donc produire énormément de biens et de services pour répondre à  une telle demande. Or C’’est la production de masse qui impacte le plus l’environnement, appauvrit la biodiversité et augmente les émissions de gaz à  effet de serre, responsables majeurs du changement climatique. Bilan carbone, plan climat, économie immatérielle, écologie industrielle et territoriale, économie de fonctionnalité, évaluation économique et compensation de la biodiversité, virtualisation et économie circulaire, il faut tout expérimenter pour l’élaboration de différents modèles économiques qui permettront dans quelques années un découpage fondamental entre la croissance économique et la consommation des matières premières. Sur le plan macroéconomique, faudra-t-il un capitalisme d’état ou un système hybride qui favorise les investissements gouvernementaux tout en stimulant l’émergence d’un secteur privé fort? Cette deuxième solution, plus plausible, sera probablement marquée d’un ADN green indispensable à  la mise en place des éco-activités. Pour paraphraser Deng Xiaoping Africains, enrichissons-nous grâce à  la création de nombreuses éco-entreprises et autres start-up innovantes et contrairement à  la Chine, ce développement économique doit être intégré en amont des questions sociales et environnementales. Alors osons! La responsabilité sociétale des entreprises est en passe de devenir un outil important de compétitivité aussi bien pour la conquête du marché national qu’international. Les matières premières, le gisement d’énergies fossiles, le potentiel des énergies renouvelables, la disponibilité des terres arables, le bassin du Congo, la diaspora et le capital humain sont autant d’ingrédients réunis pour faire de l’Afrique le laboratoire des économies du futur. Arrêtons donc de nous considérer comme pauvre et valorisons l’image du continent. Comme le rappelle dans Le Temps, Michel Juvet directeur de la recherche à  la Banque Bordier Les gouvernements devraient faire des tournées internationales pour aller vanter leurs économies. l’image est cruciale. l’Afrique doit vanter ses forces, non ses faiblesses. Les concerts de charité, qui font la promotion de la pauvreté du continent, ne l’aident pas à  se développer. Il faudrait des concerts de promotion économique! Il est important de se positionner sur le créneau de la croissance verte avant que la bulle n’éclate. Il y a urgence pour la conception et la mise en œuvre de stratégie ambitieuse de Green economy. Alors O.S.O.N.S!

Emission publique RFI : Mohamed Salia Touré s’exprime sur l’école malienne

Le thème abordé était l’accès à  l’éducation primaire au secondaire que le journaliste de RFI, Juan Gomez animait lors d’un débat à  l’université de Bamako. Un jeune visionnaire Une occasion pour Mohamed Salia Touré en tant que président de la COJEM (Coalition des jeunes pour le Mali) et membre du conseil Régional des jeunes de Sikasso d’intervenir sur le PRODEC( programme décennal de développement de l’éducation). Ce jeune visionnaire ne s’est pas limité à  détecter les facteurs dysfonctionnant du PRODEG. Pour la circonstance, le professeur Salikou Sanogo, ministre de l’éducation de base, Mme Ginette Siby Bellegarde et le recteur de l’université Mandé Boukary, étaient invités sur le plateau de RFI. Tous, face au public en majorité des étudiants ont abordé les acquis et faiblesses de l’école malienne avant de tirer le bilan de 50 ans de l’éducation. Parmi les intervenants, Mohamed Salia Touré s’intéresse à  la résolution des problèmes qui affectent le système scolaire. l’accès à  l’éducation, l’amélioration de la qualité, et la gestion décentralisée, tels sont les objectifs que se sont fixés le PRODEG. «On voit bien que notre gouvernement est porté par des objectifs quantitatifs liés à  l’accès à  l’éducation ce qui justifie la construction des infrastructures à  travers le pays souvent de manière pas très ordonnée ». Répliquant sur le chiffre de 82% de taux de scolarité au Mali que vante le ministre de l’ éducation, Touré démontre ceci : « Le taux brut de scolarisation a atteint 82% en 2009 mais seulement 53% des enfants atteignent le niveau de 6 ème année, soit plus de 40% des jeunes maliens quittent le système éducatif dès le primaire sans avoir acquis la moindre compétence ». Par ailleurs seulement 1/3 des enfants maliens arrivent en 7ème année et 1/4 vont au secondaire. Mohamed Touré déplore aussi d’autres types de formation professionnelle non adaptées au système. Quel changement faut-il apporter pour que le système éducatif soit plus performant, quel accompagnement local à  envisager pour que l’éducation réponde aux besoins des communautés à  la base, voila des différentes questions posées par M. Touré. Toutes ces interrogations renvoient aux aspects de qualité, de pertinence et de gestion décentralisée. De son point de vue, les résultats obtenus par le PISE (programme d’investissement sectoriel de l’éducation) phase I et II sont très mitigés. « Le PISE a souffert dans sa mise en œuvre d’énormes difficultés qu’il faut revoir dans la phase III notamment la lourdeur des planifications, l’absence d’informations sur les cadrages budgétaires au niveau régional, la faible capacité des acteurs locaux à  piloter ,le dispositif d’éducation formation, la non-effectivité du transfert des ressources financières aux collectivités malgré le transfert des compétences », se défend -t-il. Sur le plan de la qualité poursuit-il, toutes les actions prévues dans le PISE qui devraient contribuer à  améliorer la qualité de l’éducation en République du Mali ont accusé un retard ou ne sont jamais venues à  l’image de la généralisation du curriculum, de la formation initiale et continue des maà®tres, la mise à  disposition des manuels scolaires avec des contenus adaptés aux réalités du milieu. « D’autre part, on voit bien que le gouvernement actuel est entrain de faire des efforts pour sortir notre école du trou, mais nous devrons continuer dans ce sens et appliquer systématiquement les recommandations du forum sur l’éducation». En conclusion, Mohamed a interpellé le ministre de l’éducation de base d’engager une réflexion sur les problèmes exposés.

Moussa Traoré au défilé du 22 septembre : Pour ou contre ?

Sékouba Togola, électro-mécanicien : « Moussa Traoré a intérêt à  rester chez lui pour sa propre sécurité au risque de se faire lyncher par certains revanchards du 26 mars 1991 ! » Ibrahim Traoré : « Je ne vois aucun mal à  la présence de Moussa au défilé. Modibo Keita et Moussa Traoré ont tous deux tué pendant leur règne au Pouvoir. Fily Dabo Sissoko et Hamadoun Dicko ont été tués par Modibo Keita ; mais il est réhabilité aujourd’hui dans le cadre du cinquantenaire. Moussa aussi a tué ses compagnons d’armes : C’’est la loi du pouvoir dictatorial. Je ne vois pas pourquoi Moussa Traoré ne prendrait pas place à  la tribune du défilé militaire et civil alors que la femme de Modibo Keita sera présente auprés d’ATT » M Traoré, opérateur économique : « Ceux qui sont au pouvoir sont tout aussi criminels que Moussa Traoré, le pouvoir joue au laxisme, faute de d’autorité et sous Moussa Traoré, malgré les difficultés, l’éducation au moins, n’était pas bafoué et les produits de première nécessité étaient abordables, il n’y avait pas la banalisation du pouvoir comme on le voit aujourd’hui ». Quant les martyrs se retournent dans leur tombe Par contre d’autres personnes trouvent déshonorable pour la mémoire de Modibo Keita que Moussa Traoré assiste au défilé du 22 septembre. Drissa K, enseignant à  la retraite : « Moussa a tué Modibo Keita, Abdoul Karim Camara, ces compagnons d’armes tels que Tiécoro Bakayoko, Kissima Dounkara etc… C’’est un assassin gracié qui a fait régresser le Mali pendant 23 ans de règne au pouvoir ». Djénèba Sympara, ménagère : « Les maliens doivent être tolérants, il est difficile d’oublier certaines choses mais comme nous fêtons le cinquantenaire du Mali, il serait mal vu de célébrer la fête sans inviter Moussa Traoré en tant qu’ancien chef d’Etat. » Idrissa Sangaré, Juriste : « Je me demande si Alpha ne boycottera pas la fête à  cause de la présence de Moussa Traoré à  la tribune du défilé du cinquantenaire. Je connais l’homme, il est idéologue, démocrate, malgré qu’il ait gracié Moussa Traoré mais sera t-il prêt à  partager la même tribune que l’ancien général ? Quant à  la présence de Moussa au défilé du 22 septembre, elle déshonorerait la mémoire des martyrs de la démocratie qui reposent au cimetière de Niaréla. Je suis du même avis que les auteurs du tract parce que cet homme a plongé notre pays dans le chaos, liquidé notre économie, notre école, nos grandes valeurs de civilisations. Il a été gracié malgré sa double condamnation à  mort et il vit aujourd’hui à  la charge de l’Etat… On l’a même hissé au rang d’ancien chef d’Etat avec tous les privilèges contrairement à  la loi. Mais cet homme n’a que du mépris pour le peuple du Mali. Comme on le voit, l’unanimité est loin d’être faite autour de la présence de l’ancien président Moussa Traoré au défilé des Forces armées pour les festivités commémoratives du Cinquantenaire du Mali, le 22 septembre 2010. Le débat est lancé !

Leadership : « Il faut donner aux femmes les postes qu’elles méritent ! »

C’’est le professeur Amsatou Sow Sidibé, professeur Agrégé de droit à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui animait la rencontre entre les femmes Maliennes et l’Ambassadeur du Sénégal au Mali, Mme Saoudatou Ndiaye Seck au Musée National de Bamako. Parmi ces femmes leaders, on comptait la doyenne Sira DIOP, Mme Mbam Diatigui Diarra, médiatrice de la République du Mali, Ouleymatou Sow Dembélé de la CAFO ou encore Oumou Ahmar Traoré du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et d’autres. Les femmes et le code de la famille Au menu des discussions, le statut des femmes, relatif au code de la famille ; Pour Amsatou Sow Sidibe, le respect des époux est une chose formidable. « Je ne comprends pas les femmes maliennes. Celles qui se sont érigées contre le nouveau code de la famille et l’annulation de la notion d’obéissance. Nous risquons de tomber dans l’islamisme », ajoute la conférencière, qui évoque le projet de loi sur la parité au Sénégal et visant à  bonifier le statut des femmes. Il est clair que la perception du code de la famille diffère entre le Mali et le Sénégal. Quant Au Mali, la puissance paternelle est érigée, la femme est reléguée au rôle de gestionnaire du foyer et de mère, alors qu’au Sénégal, les femmes s’affirment intellectuellement, économiquement, s’émancipent ou alors deviennent 2è épouses pour avoir un statut social mais aussi s’en sortir financièrement ! C’’est le cas de trentenaires, aguerries, épanouies et qui n’ont pas froid aux yeux quant aux dispositions d’un code de la famille, certes à  réformer mais vecteur de valeurs traditionnelles également. A Bamako, o๠certaines, lors de la promulgation du nouveau code, ont manifesté et crié à  la spoliation de leurs droits, de leurs valeurs, à  Dakar, la question n’avait pas tant crée l’ire. Un écart existe bel et bien entre la mentalité des femmes maliennes et celles sénégalaises. Quant ces dernières cherchent le leadership, recherchent l’appui des autorités, les militantes maliennes ont, reculé devant un code, décrié, cédant à  la menace des autorités islamiques ! Combien sont-elles à  avoir été attaquées sur les ondes des radios, par les leaders religieux : « Je suis insultée de partout, critiquée, menacée », confiait Saoudatou Haidara, de la Commission Lois de l’Assemblée Nationale et qui a planché sur le texte Malien, difficile à  avaler pour les uns et les autres. Le débat reste ouvert. Il fallait se protéger mais garderla tête froide : « Ce code, n’a pas assez été expliqué aux gens, nous nous l’avons fait avec les gens de la Francophonie lors d’un séminaire à  Québec », confiait Mbam Diatigui Diarra, Médiatrice de la République du Mali. « Il faut quand même qu’on sache ce qu’il y a dans ce code avant de l’adopter. Combien d’entre nous connaissent le document. Combien d’entre nous peuvent le décrypter ». « Le code de la famille lui a été réécrit par les membres du Haut Conseil islamique du Mali, et qu’à  cela ne tienne, les autorités Maliennes devront compter avec leurs dispositions. « Le débat risque d’être chaud, plus que ce que nous avons déjà  vu en Août dernier», confiait aussi Sy Kadiatou Sow, ex gouverneur de la République du Mali. « Mais peut-être, pourrions-nous inspirer des femmes sénégalaises, de leurs points de vues » et « mêmes des femmes arabes, de Tunisie, du Maroc, d’ailleurs pour enrichir le débat », ajoute une autre femme leader. « Les femmes n’ont pas assez confiance en elles », ajoute Mme Sidibé. Elles se promettent alors de remettre ça, sous les bons auspices de la doyenne Sira DIOP, ( Fondation Femmes d’Afrique et Culture, Mémorial de Rufisque),qui propose un cadre de concertations de réflexions, une initiative déjà  commencée, avec l’idée : « Ma grand-mère m’a dit », sorte de paroles de sagesses aux tout petits ! Les femmes instrumentalisées en politique Reste l’instrumentalisation politique des femmes, lors d’élections ou de nominations à  des postes clées. Les chiffres sont là  pour témoigner, explique le professeur Sow et la disparité est là  entre femmes du continent : Au Sénégal, précise Amsatou Sow Sidibé, il 37 femmes députés pour 150, 1 vice présidente sur 7,10 femmes élues pour 100 dans les collectivités, 6 femmes ambassadeurs. Au Mali, elles sont sous représentées également : Il y a 3% de femmes à  la tête de partis politiques, 10% de députés, 28% de femmes ministres (la parité avance), 14% membres du conseil Consitutionnel. Ce qui pose le problème de la parité évoqué plus haut et qui se voit entravé par de multiples facteurs : Rapports sociaux de force, inégalités sociales, mauvaise interprétation de l’Islam, pouvoir économique etc… « Les femmes doivent avoir les postes qu’elles méritent, il faut les privilégier partout o๠il y a des postes de responsabilité, elles ne doivent pas être « de simples jupettes» « , en référence aux femmes ministres qu’avaient nommé Alain Juppé, en France, alors premier ministre sous Chirac, et dont beaucoup étaient passées à  la trappe. Ce fut aussi le cas au Sénégal pour des femmes ministres qu’on avait placé là , sans réelle conviction. Au Mali, l’instrumentalisation politique se situe au niveau des masses électorales, des femmes rurales notamment, celles qu’on mobilise pour soutenir des candidats Hommes et celles qui ne sont pas tout à  fait éligibles sur les listes électorales se contentant d’être des leviers du pouvoir des autres. « Pourtant, il y a de plus de femmes engagées en politique et même dans les régions au Mali », explique Nana Sissako, du Groupe Pivot Droits et Citoyenneté des femmes ». Les femmes victimes des conflits et autres paramètres sociaux Outre la politique, les femmes africaines, restent victimes des conflits(comme en Casamance au Sud Sénégal) et d’autres de situations d’urgence de santé ou d’accès aux soins et à  l’eau potable, notamment dans les zones rurales, etC’… Elles sont classées populations vulnérables par les organismes internationaux et font partie du programme des OMD(objectifs du millénaire pour le développement ». Nous devons intégrer les OMD dans nos politiques nationales, ajoute Amsatou Sow. Parce qu’il y a clairement un manque de culture du droit des femmes chez nous, ce qui suppose donc un engagement national, régional et même international ». Leadership ! leadership ! Les faits, la réaltié des femmes Africaines est là  avec toute sa complexité, mais les femmes leaders dont nous parlons aujourd’hui et qui ont débattu au Musée National de Bamako, dans le cadre de la semaine de l’amitité sénégalo-malienne, ne sauraient être des victimes d’un monde « d’hommes ». Plutôt sont-elles des battantes, des femmes dont l’image impressionne et dont la parole sert d’exemple, des femmes dont l’action influence les autres et dont le positionnement social confère le respect ! A l’instar de Mme Saoudatou Ndiaye Seck, Ambassadrice du Sénégal au Mali, et qui a chapeauté ce large débat, autour de questions féminines. Une autre belle initiative de femmes !

L’école Malienne à la croisée des chemins

Les années se suivent et se ressemblent, les mêmes problèmes reviennent toujours et aboutissent à  des grèves incessantes,tantôt les élèves et les étudiants, tantôt les enseignants qui de surcroit ont donné lieu à  des années raccommodées, tronquées et à  rattraper. Pourtant, à  peu près un tiers du budget national est consacré à  l’éducation, du moins cet effort du gouvernement reste peu visible ou demeure saboté par de nombreuses manifestations de mécontentement à  tous les niveaux. Le mal dans l’enseignement est la baisse remarquable du niveau des apprenants à  tous les niveaux qu’ils soient du primaire, du secondaire ou du supérieur. Et la suppression du Certificat d’Etudes primaires vient relancer le débat. Cela va t-il améliorer le niveau ou pas ?  » La suppression ne sera pas un facteur aggravant de la médiocrité et j’appelle les parents à  jouer leur rôle afin de suivre les enfants », tente de rassurer Salikou Sanogo, ministre de l’éducation de base du Mali. Quelles solutions après le forum pour l’éducation En ce moment, nous sommes en droit de s’interroger sur les problèmes de l’éducation et les solutions qui peuvent être apportées pour l’amélioration du système éducatif. Le problème est sensiblement le meme un peu partout : la prolifération des écoles, le recrutement tous azimuts du personnel, l’effectif pléthorique dans les salles de classes et amphithéâtres d’université. Quant au niveau fondamental, l’enseignement n’est pas à  l’image de la vocation inspirée, et n’importe qui s’invite dans les rangs de l’enseignement sans être formé et pour le traitement de type, le manque de suivi permanent de l’état vis-à -vis des promoteurs d’écoles privées , l’iniquité des salariale avec ceux de l’enseignement public, l’inexécution normale des programmes ou du moins sa lourdeur et son inefficacité et le non recrutement du personnel selon les règles établies par l’état. Syndicats en marche Si au secondaire le nombre des syndicats s’accroit au fil des ans, il n’en demeure pas moins pour le supérieur o๠sévit un interminable bras de fer entre les enseignants et le gouvernement pour des raisons diverses : non paiement d’arriérés et l’alignement des salaires sur la sous région. On ne peut parler de l’éducation sans parler de la fameuse association des élèves et étudiant du Mali (AEEM) qui ne sait plus sur quel pied danser aujourd’hui car elle compte en son sein des « voyous » qui ont transformé l’espace scolaire et universitaire en scènes de violence et de corruption o๠les revendications ne se limitent pluq qu’aux seuls intérêts des leaders. l’école se porte mal, quelles solutions ? A voir de près dans le rétroviseur, on se pose la question de savoir comment un président enseignant (Alpha Oumar Konare)avec les conditions favorables de l’ère démocratique n’a pas pu en dix longues années, trouver un début de solution aux nombreux maux qui minent l’école malienne. Comment un autre enseignant émérite comme le professeur Mamadou Lamine Traore (paix à  son âme )n’ait guère pu faire mieux en un quinquennat lors du premier mandat d’ATT? Pourquoi ce sentiment d’impuissance qui persiste à  propos de l’école alors qu’elle est pilotée par deux grands professeurs, Salikou Sanogo pour l’éducation de base et Ginette Siby Bellegarde pour le supérieur. Si rien n’est fait, l’école malienne deviendra un drame national, et comme le disait Kwamé n’krumah: « A défaut de préparer l’avenir pour la jeunesse, il faut préparer la jeunesse pour l’avenir ». Que l’état assume sa responsabilité !

Forum de Bamako : la relance agricole au cœur des débats

l’économie Africaine repose sur l’agriculture en général. Les activités agricoles occupent environ 75% des populations actives et procurent au continent 42% de son PIB, et les exportations de produits agricoles représentent plus de 60% des recettes d’exportation… Le modèle chinois l’Afrique est trois fois plus grande que la Chine géographiquement mais souffre d’une agriculture de subsistance alors que la Chine est au rang des puissances agricoles dans le monde. Selon le représentant de la Chine, qui a exposé sur la politique de l’agriculture de son pays; la Chine a connu la réforme agraire en 1949. Une période qui a permis aux chinois d’accéder à  la terre. Avec cette réforme agraire, les chinois ont commencé à  servir d’exemple au monde. Pourtant, en 1958 la production céréalière avait baissé en Chine avec la création des communes populaires. « Parce que la chine avait du mal à  renforcer ses infrastructures agricoles pendant cette période et à  cause d’un payement de dettes à  l’Union soviétique ». Surmontant les difficultés au fil du temps, la Chine a procédé à  la modernisation de l’agriculture qui lui a permis de passer de 113 millions de tonnes de production agricole à  528 millions de tonnes en quelques années. Le plus étonnant est que la Chine est parvenue dans sa politique agraire à  transformer le désert en une zone agricole par excellence. A travers une projection, on a retenu des plantes et légumes sans tiges fixés au sol donnent des fruits. Grace à  la maitrise de l’eau et de l’énergie et surtout la maà®trise de nouvelles technologies agraires. Quelle politique agricole pour le Mali De son coté, Moussa Leo Sidibé, le secrétaire général du ministère de l’agriculture du Mali a en sa qualité d’agro-économiste survolé la politique agricole au Mali. Selon lui, plus de 200 millions d’Africains ont faim alors qu’il y a 50 ans, l’Afrique était exportatrice net de vivres. Aujourd’hui, le continent importe un tiers de ses céréales. Au Mali, la crise aura apporté la confirmation du choix politique du PDES pour faire de l’agriculture le vecteur du développement socio-économique de notre pays. La loi d’orientation agricole est venue fixer les orientations en matière agraire. Pour faire face aux aléas conjoncturels, un système national de sécurité alimentaire a été insituté. Le développement accéléré du potentiel agricole aménageable estimé à  2,2 millions d’hectares enregistre aujourd’hui 325 000 hectares aménagés soit 15% dont 148 000 hectares en maà®trise totale de l’eau. Avec le programme gouvernemental en cours et les aménagements programmés pour un avenir proche, les aménagements totaux du Mali seront de 810 500 hectares sur un potentiel global de 2,2 millions d’hectares soit 37 % dont 360 000 hectares en maà®trise totale. Les directives du président de la République sont claires : 10 % des terres aménagées sont dévolues aux jeunes et aux femmes qui sont aussi éligibles. Moussa Leo Sidibé préconisera à  ce propos de libérer les producteurs, de les responsabiliser et de les accompagner pour que l’Afrique puisse libérer sa capacité de s’autosuffire sur le plan alimentaire.

Appels sur Actualité à Bamako : Débat sur le cinquantenaire

En marge de la tenue de la 10e édition du Forum de Bamako, qu’abrite Bamako depuis mardi, la Radio France Internationale, à  travers l’émission « Appel sur l’Actualité » de Juan Gomez, a organisé au Centre International de Conférence de Bamako, un débat sur le cinquantenaire des pays africains. Rappelons que ce sont 17 pays africains qui célèbrent cette année le cinquantenaire de leur accession à  l’indépendance. Parallèllement, l’animateur Alain Foka a aussi enregistré deux émissions de Médias d’Afrique, sur le cinquantenaire et le rôle des médias dans l’édification de la délocratie. Le bilan de cinquante ans d’indépendance En plus des traditionnels auditeurs qui devaient animer l’émission, Juan Gomez avait invité Messieurs Martin Ziguelé, ancien Premier Ministre de Centrafrique et Oumar Mariko, Député et opposant malien. D’entrée de jeu, Oumar Mariko a rendu un hommage au Président Modibo Keita pour s’être battu afin d’obtenir l’Indépendance pour le Mali. Cependant, les idéaux pour lesquels il s’est battu sont actuellement bloqués, a déploré l’opposant. Quant à  Martin Ziguelé, il a soutenu que l’Indépendance était une nécessité. Et d’ajouter que s’il est excessif de dire que rien n’a été fait pendant ces 50 ans, il est aussi présomptueux de penser que tout est parfait. Aux dires de l’ancien Premier Ministre Centrafricain, le plus grand échec des pays africains a été la gouvernance économique. L’Afrique, pieds et poings liés Nombre d’auditeurs, tout en rendant hommage aux pères des indépendances, pensent que l’Afrique n’est toujours pas indépendante. Certains estiment que le premier attribut de souveraineté d’un Etat, est sa monnaie, alors que la nôtre est garantie par le trésor public français. Ils ont dénoncé, entre autres les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) avec leur lot de privatisations des sociétés et entreprises d’Etat avec à  la clé des licenciements massifs. A cela s’ajoutent la corruption et l’impunité dans nos Etats, les difficultés liées à  la formation et à  la problématique de l’emploi des jeunes. D’autres auditeurs pensent qu’il y a eu d’énormes progrès, notamment dans la construction de routes, de centres de santé, d’écoles … Quelques auditeurs sont aussi intervenus sur la difficulté par rapport à  l’émergence politique de la femme ; sur l’épanouissement culturel et social, en regrettant que la culture a été le parent pauvre pendant les 23 ans de dictature. Ou sur les avancées technologiques. Oumar Mariko de conclure en martelant que ça lui choque que des milliards soient dépensés dans la célébration du cinquantenaire. Pour sa part Martin Ziguelé a une position plus nuancée, il pense qu’on peut s’amuser tout en menant la réflexion sur le bilan du cinquantenaire et surtout sur les perspectives du continent.

Débat : la corruption, plaie des administrations en Afrique

La conférence était animée par le professeur Karamoko Kané, ACBF (la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique), Konimba Sidibé, député à  l‘Assemblée nationale, par ailleurs ancien ministre, Mamadou Semega, docteur en Pharmacie, défenseur de la tradition. Cette conférence a été organisée par l’Institut des Hautes Etudes en Ménagement (IHEM) d’o๠la présence massive d’étudiants de cet institut. Les bas salaires, cause de corruption La corruption tue chaque jour des citoyens africains. Par le biais de la corruption, les responsables cadres détournent les deniers publics et privés affectés au bien être des populations africaines à  leur profit. Conséquence : l’augmentation des inégalités sociales. Pour le professeur en économie, Karamoko Kané, la justice n’est plus considérée comme la garante de l’égalité. «Â l’accès à  l’emploi exclut les « faibles » dans nos fonctions publiques ». « L’une des causes de la corruption en Afrique, ce sont les bas salaires, la faiblesse des organes de contrôle indépendant et le manque de sanctions ». Dans les administrations, les fonctionnaires font semblant travailler et le gouvernement fait semblant payer », ajoute le professeur Kane. Impunité dans les administrations l’honorable Konimba Sidibé estime lui que l’impunité généralisée dans l’administration est en cause : «Â Comment on peut imaginer un fonctionnaire avec un salaire de 100 000 FCFA et qui roule dans une voiture 4×4 avec des enfants envoyés dans les meilleures écoles aux Etats-Unis à  coût de vingtaines de millions de francs. Les élites africains veulent vivre comme les élites européennes alors les salaires ne sont pas les mêmes. Au Mali,l’on doit accrocher le sac là  o๠la main peut l’atteindre c’est-à -dire vivre selon ses moyens. C’’est ainsi le député a évoqué le rôle du bureau de vérificateur général. Pour lui, le vérificateur joue son rôle en publient les rapports, et C’’est aux autorités de sanctionner ceux qui sont épinglés par les rapports du vérificateur. Quant la loi des mœurs prime la loi de justice Pour le Dr Mamadou Semega, on peut puiser dans les traditions pour lutter contre la corruption. « Dans la charte de kouroukanfougan sous le règne de Soundjata, on prêtait serment au féticheur, en craignant dix siècles de malédictions sur soi et sa descendance en cas de corruption. Analysant ce phénomène dans notre société, le Dr Semega pense que la loi des mœurs prime aujourd’hui sur la justice. Certains vont même jusqu’à  utiliser la parenté et le cousinage au profit de la corruption. Les remèdes Le professeur Kane propose quelques instruments pour lutter contre la corruption. La mobilisation générale qui doit s’appuyer sur l’éducation, la mise en place d’organes indépendants, l’élévation des salaires, sans oublier les actions répressives. Pour le Dr Semega, il faut introduire un programme d’instruction civique contre la corruption au niveau scolaire et universitaire.

Les droits de l’homme, fondement moral pour les soins de santé ?

Déclaration Universelle des droits de l’homme La notion de « droit à  la santé » trouve son origine dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies de 1948. Mais lors des décennies qui ont suivi, les plus belles réussites de l’Aide humanitaire en matière de santé — telles que les campagnes de vaccinations et de distribution d’antibiotiques de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF — étaient fondées sur des objectifs plus réalistes : tirer les plus grands avantages possible pour la santé des pauvres à  partir de budgets d’aide limitée. L’argument moral a fait son grand retour au nouveau millénaire. Un de ses défenseurs les plus éloquents est le Dr Paul Farmer, qui a obtenu la gloire avec des efforts héroà¯ques pour donner aux gens un accès égal aux traitements médicaux complexes en plein milieu de l’extrême pauvreté d’Haà¯ti et du Rwanda, en affirmant que les soins de santé étaient « un droit de l’homme fondamental, qui devrait être disponible gratuitement. » L’OMS est passée d’une amélioration pragmatique de l’état de santé vers « la réalisation universelle du droit à  la santé ». Même Amnesty International, pourtant défenseur des droits de l’homme plus traditionnels tels que le droit de ne pas être torturé, a ajouté une nouvelle section sur le « droit à  la santé » dans son rapport sur les droits de l’homme en 2009. En quoi cela est-il gênant ? Il est en réalité impossible pour tout le monde d’atteindre immédiatement « le plus haut standard possible » en matière de santé (tel que disposé dans la Déclaration des droits de santé). Donc le choix de quels « droits à  la santé » vont être réalisés relève d’une bataille politique. La réalité du jeu politique est que ce « droit » n’est qu’un atout pour obtenir davantage de ressources — et les pauvres ont rarement la meilleure main. Droit à  la santé La plus grande victoire du mouvement du « droit à  la santé » a été l’approvisionnement financé par des aides des traitements antirétroviraux aux malades du SIDA en Afrique (incluant les classes moyennes et supérieures). Le traitement du SIDA s’est entre autres financé auprès des administrations Bush et Obama, la Fondation Clinton Foundation, la Fondation Gates et la campagne des objectifs du Millénaire pour le développement. Le rapport de l’OMS de 2004 qui soulignait le « droit à  la santé » s’est en fait concentré sur un seul objectif spécifique — le traitement du sida. Sauver des vies de cette manière est une belle cause — sauf dans la mesure o๠elle enlève des ressources pour combattre d’autres maladies. Et malheureusement de nombreux observateurs craignent que ce soit exactement le cas. Un document interne de la Banque mondiale de 2009 reprochait à  la banque d’avoir permis au traitement du sida d’évincer de nombreux autres programmes sanitaires. Le nombre de morts dû à  la tuberculose ou au paludisme s’élève à  2 millions en 2008, environ autant que le sida. Pourtant, les sommes allouées au traitement du sida représentaient 57 % des projets de la Banque mondiale sur les maladies transmissibles de 1997 à  2006, contre 3 % pour le paludisme et 2 % pour la tuberculose. Les autres grandes causes de décès chez les défavorisés — comme la pneumonie, la rougeole et les maladies diarrhéiques, qui représentent conjointement plus de 5 millions de décès en 2008 — ont reçu encore moins d’attention. La défense des droits favorise également certains aspects de la santé par rapport aux autres. Ceux qui sont séropositifs défendent efficacement leur droit à  un traitement, tandis que ceux qui vont un jour attraper le sida ne peuvent pas organiser de lobby pour un « droit à  la prévention. » Les résultats peuvent être consultés dans le rapport 2009 du Plan d’urgence du Président pour le sida (PEPFAR), l’un des plus importants programmes d’aide humanitaire dans l’Histoire américaine. Seulement 22 % de ce budget est consacré à  la prévention, contre 48 % pour le traitement. La leçon est que, bien que nous ne puissions jamais en être certains, le « droit à  la santé » a peut-être coûté plus de vies qu’il n’en a sauvées. L’approche pragmatique — orienter les ressources publiques là  o๠elles ont le plus de bienfaits sur la santé pour un coût donné – a historiquement obtenu beaucoup plus de succès que l’approche dite morale. Aux à‰tats-Unis et dans les autres pays riches, un « droit à  la santé » est une créance sur un fonds qui n’a pas de limite naturelle, puisque chacun de nous pourrait être en meilleure santé avec plus de soin. Nous devrions apprendre de l’expérience internationale que ce « droit » détourne les ressources publiques vers le groupe le plus efficace politiquement, rarement le groupe le plus nécessiteux.

Code des personnes et de la famille : le consensus est possible

La position du Haut Conseil Islammique Autre élément qui l’incite à  le croire, C’’est la position officielle du Haut conseil islamique du Mali exprimée à  travers la voix de l’un de ses membres : De la façon dont cette position a été saluée et appréciée par les membres du cabinet de la Justice, il est fort probable que celle-ci soit transmise à  qui de droit et permettre ainsi de détendre les relations entre les autorités,les associations et organisations musulmanes. Autre élément d’appréciation qui soutient un consensus plausible, C’’est la disponibilité ou l’appel des acteurs à  aller vers plus de concertations, pour non seulement vider le contentieux né autour du code mais aussi fédérer les énergies dans le sens de l’intérêt de la nation. C’’est le sens de l’appel du président de l’Association malienne des Droits de l’Homme, (AMDH) Me Bréhima Koné: . Le même appel est repris par notre aà®né et confrère Tiègoum Maà¯ga, quand il invite à  méditer cette sagesse « allons-y lentement, nous ne sommes pas pressés.» Une initiative de la Maison de la Presse D’ailleurs l’initiative de la Maison de la presse du Mali à  travers son président Makan Koné, s’inscrit dans cette logique. Comme il précise si bien : Sans vouloir verser dans un optimisme démesuré, nous sommes d’avis avec Makan Koné que « dans un pays o๠la devise est : Un Peuple, un but, une foi, toutes les contradictions sociales, politiques, culturelles devraient trouver leur règlement dans l’échange, dans le dialogue, dans la concertation.» Ce à  quoi appelle aussi le Président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, dans son discours de Rentrée Parlemenataire, hier : Voilà  qui est bien dit !

Planification familiale et contraception : Les Maliens en parlent

Fatoumata Keita, élève à  Kati Farada : « J’utilise la contraception pour ne pas tomber enceinte. Je ne suis pas encore mariée, mais J’ai un petit ami. Lorsque J’ai entendu parler de la planification familiale pour la première fois à  la radio, J’en ai parlé à  mes parents qui m’ont encouragé à  prendre la méthode qui me convient. J’ai choisi l’injectable parce que, C’’est plus discret à  mon avis. Et nous n’utilisons pas toujours le condom. Mon ami l’ignore et je pense que C’’est mieux ainsi. Mon souci majeur est de pouvoir terminer mes études sans aucune contrainte. » Mariam Coulibaly, 28 ans, pratique la Planification familiale depuis deux ans, en accord avec son mari : « Je suis marié depuis 1999 et J’ai 3 gosses. J’ai commencé la planification depuis ma première grossesse. Au départ, je prenais la pilule. Mais vu les cas d’oubli, J’ai finalement opté pour l’implant. Je suis victime de cerclage. Raison pour laquelle, J’ai peur de tomber enceinte en risquant ma vie et celle de mon bébé. Je ne voulais même plus avoir d’enfants. Mais mon mari m’a conseillé d’utiliser la méthode d’implant. Etant donné que cela dure cinq ans. D’ici là , je serai reposé et plus apte à  porter une grossesse selon lui. » Assétou Haidara, 45 ans et mère de huit enfants, veut limiter définitivement ses grossesses : « J’utilise la planification depuis plus d’une vingtaine d’années. Je suis d’abord passée par la pilule, ensuite l’injection et maintenant, l’implant. Il existe un espace de cinq entre mes 6 premiers gamins et 2 ans entre les deux derniers. Je pense en avoir assez fait. Il est grand d’arrêter et prendre le temps de me reposer. Le planning familial est la meilleure des choses dont nous pouvions rêver. Il met à  l’abri, la santé de la mère et de l’enfant. Mes deux premières filles avant de se marier, ont commencé le planning sous mes conseils et continuent à  le faire. Ma benjamine qui a 15 ans, viendra à  la fin de la semaine pour choisir la méthode qu’elle préfère. Ce n’est pas du tout emmener ses enfants à  la débauche, lorsqu’on utilise ces pratiques comme beaucoup ont tendance à  le penser. Il suffit juste de les mettre en confiance et les informer de toutes les choses de la vie. Discuter avec elles et essayer de comprendre leurs problèmes. On ne peut pas éternellement surveiller une fille. Ce n’est pas possible. Tous les parents, en particulier les mères, doivent être les meilleures amies de leurs filles. C’’est important. Je remercie les initiateurs de cette campagne de sensibilisation. » Les Hommes parlent de la contraception Bakary Doumbia, commerçant au marché de Ségou : « Très sincèrement, la planification familiale ne me disait pas grand-chose au départ. Je croyais que C’’était une politique des blancs pour nous empêcher d’avoir des enfants. J’ai deux femmes et elles utilisent toutes les deux, des méthodes de contraception à  leur convenance. Elles ont chacune, 8 et 12 enfants. Ma première femme a beaucoup souffert durant ses 7 premières grossesses. Elle ne cessait de faire des fausses couches. Nous avons attribué cela aux sorciers. Mais C’’est lorsqu’un jour, le médecin chef de l’hôpital Nianakoro Fomba de Ségou m’a dit que ma femme a ces problèmes, à  cause du rapprochement de ses grossesses. Il m’a alors suggéré d’utiliser des produits contraceptifs. C’’est une pratique que J’approuve à  100%. Elle évite les déceptions incessantes liées aux pertes en vie humaines. » Seydou, chauffeur de sotrama : « La méthode la mieux adaptée pour nous les jeunes, surtout les routiers, C’’est le préservatif. Il vous évite non seulement les grossesses non désirées, mais il vous préserve également des MST et IST qui courent partout de nos jours. Si je me marie un jour, je ne conseillerai aucune méthode contraceptive à  ma femme. Je suis issu d’une famille nombreuse, je ne vois pas de raison de me limiter à  quelques gosses. En plus, je n’ai aucune confiance en ces produits qui sont tous chimiques. Qui sait ce qui se trouve dedans ? Les blancs sont trop faux. Même le préservatif est à  risque. Mais, étant donné que je n’ai pas le choix, je m’y conforme. » Rendre la contraception régulière Les majorité des utilisatrices de contraception sont les jeunes filles célibataires. Elles ont toutes peur des grossesses non désirées. Et se cachent très souvent pour utiliser les produits contraceptifs. La méthode la plus prisée est l’injectable. Elles estiment que C’’est plus discret et sûr. Par ailleurs, les femmes mariées sont souvent contraintes de se cacher de leurs maris pour utiliser la contraception. Les hommes étant très souvent réticents. Certaines par contre, ont de la chance d’avoir des maris compréhensifs et ouverts à  ces pratiques. La méthode la plus courante chez la gente masculine, C’’est le condom ou préservatif.

Culture du coton : l’or blanc au centre des débats

Le débat portait sur « la problématique de la culture du coton au Mali, et quel avenir pour le cercle de Koutiala ». Une crise endogène Il n’est un secret pour personne que la culture du coton connaà®t une forte baisse, dans l’ensemble du Mali. Koutiala se révélait être une pole par excellence de la culture du coton, car elle tirait sa sève nourricière de son économie dans les revenus du coton. Mais depuis 2005, une crise sans précèdent touche la filière coton. Selon Mme Mme Coulibaly Nantènè, les raisons de cette crise sont multiples. Au nombre des facteurs endogènes, il faut citer les aléas climatiques, le non respect des itinéraires techniques par les producteurs, la baisse de la fertilité des sols, la baisse du rendement du coton, la baisse du prix au producteur, le retard de payement du prix de coton, et l’incertitude liée à  la privatisation la CMDT( Compagnie Malienne de Textile). Quant aux causes exogènes de la crise du coton, elles sont liées à  la chute du cours mondial du coton. L’exode rurale à  l’origine de la baisse de la productivité du coton Selon la conférencière, la crise cotonnière a eu de terribles répercussions socio-économiques sur la capitale de l’or blanc (Koutiala). La culture du coton à  Koutiala jouait un rôle moteur dans le développement de la ville, voire de l’ensemble du cercle. Mais face à  l’exode rurale, et l’avancée des jeunes vers les grandes villes et à  la fuite des ressources humaines, le cercle de Koutiala perd son rang de ville productrice de coton. C’’est pourtant cette même culture du coton qui a fait de Koutiala la 2ème ville industrielle du Mali, avec les dizaines d’unités industrielles implantées. Aujourd’hui, le constat est amer, l’ensemble de l’économie subit un ralentissement des activités liées au coton. On peut citer la production d’huile, de savon, d’aliments dérivés du bétail et toutes les activités génératrices de revenus, à  la baisse. Pour Abdoulaye Traoré, ex Directeur régional de la CMDT à  Koutiala, pour enrayer la crise du coton, l’Etat malien doit inciter les partenaires techniques et financiers à  investir dans la filière. Située au nord-ouest de la 3ème région du Mali, Koutiala est peuplée de 12 000 âmes pour 35 communes rurales et une commune urbaine.

Accès à l’information dans les Industries extractives : L’ Ipao relance le débat …

En Afrique de l’ouest l’accès à  l’information au niveau de l’administration est une question qui revient souvent dans les débats. La structuration de l’administration ne facilite pas la tâche aux usagers qui veulent accéder à  l’information. Les populations restent donc sous informées ou mal informées. Dans le secteur des mines la question est plus critique. On pourrait même parler de rétention d’information. Pour le cas spécifique des journalistes et des communicateurs, l’accès à  la bonne information est très difficile. Ce qui diminue le nombre de sujets d’investigations traités sur le secteur minier. La trentaine de participants à  la réunion, ont surtout échangé autour du cadre juridique de l’accès à  l’information, de la stratégie d’accès à  l’information au sein de l’administration, des lois d’accès à  l’information en Afrique du Sud (un outil de plaidoyer) contraire au cas du Zimbabwe…Le constat sur le cas du Mali est triste, la loi qui existe sur l’accès à  l’information reste inappliquée à  cause des contraintes socio-économiques. La grande majorité des maliens (même les intellectuels) ont peu d’information sur le secteur des mines. Quelle est la quantité produite dans les mines ? Combien çà  rapporte au pays ? O๠vont les fonds générés ? Bref, la question de transparence se pose. Et C’’est pour plus de transparence dans le secteur que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ( IPAO) a initié cette rencontre de deux jours. Les ressources naturelles peuvent elles développer le Mali ? Le sous-sol malien est très riche en ressources minières. Si les ressources générées sont bien réparties entre l’Etat et ses partenaires et les fonds gérés au mieux, elles peuvent permettre au pays d’amorcer un véritable processus de développement. Depuis plusieurs décennies, le pays exploite ces richesses naturelles dans le cadre d’une convention avec des entreprises privées et des multinationales. C’’est l’or qui occupe le premier rang dans l’exploitation classant ainsi le pays à  la place de troisième producteur africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Ainsi, de 1985 à  2006, il a été produit 425,611 tonnes d’or par les mines de Kalana, Syama, Sadiola, Yatela, Morila, Loulo et Tabakoto. Et depuis cette période, la production a augmenté. De 594 kg en 1985 on a atteint la moyenne annuelle de 70 tonnes, ce qui fait un revenu annuel de près de 700 milliards de Francs CFA. Sur cette moyenne, la part du Mali s’élève à  près de 100 milliards. Cette part de l’Etat provient généralement des 20% du pays dans l’extraction, avec les taxes et impôts etc. Malgré tout, les populations n’ont pas les informations nécessaires et C’’est le travail de journaliste qui pourra faire apparaà®tre une lueur de transparence dans le secteur.