Un quatrième soldat français tué au Mali

Il est le quatrième soldat français emporté dans la guerre menée par l’armée française contre les islamistes armés du Nord-Mali. Wilfried Pingaud, 37 ans, brigadier-chef du 68e régiment d’artillerie d’Afrique de La Valbonne (Ain), a été tué mercredi matin alors qu’il «participait à  une opération dans l’Est du Mali, à  100 kilomètres de Gao», a annoncé l’Elysée. Il intervenait «dans des opérations de sécurisation menées par les forces maliennes, africaines et françaises autour de Gao», quand il a été «mortellement touché dans un accrochage avec des groupes terroristes locaux près de Tin Keraten», une localité située à  l’est du pays, a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. Lors d’une conférence de presse, le porte -parole de l’état-major des armées, Thierry Burkhard, a précisé que le soldat était mort «peu avant midi, des suites de ses blessures». «Parallèlement, quatre soldats maliens ont été blessés» dans l’opération, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé que «dans la région de Tessalit, une demi-douzaine de terroristes se sont rendus» aux forces françaises», et qu’ «une dizaine d’autres» ont été neutralisés près de Gao. Détermination «totale» de la France Dans un communiqué, le président François Hollande «rend hommage au sacrifice de ce militaire qui a accompli avec courage et dévouement sa mission pour libérer le Mali des groupes terroristes. Il adresse à  sa famille et ses proches ses très sincères condoléances et les assure de la pleine solidarité de la Nation». Le 11 janvier dernier, au premier jour de l’opération Serval, un pilote d’hélicoptère avait péri dans la région de Sévaré, aux premières heures de l’opération militaire française. Les 19 février et 2 mars, un sergent-chef de la Légion étrangère et un caporal parachutiste étaient à  leur tour tués lors d’accrochages dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. Près de 4000 militaires français sont actuellement déployés au Mali. Le ministre de la Défense a rappelé ce mercredi la détermination «totale» de la France à  mener «jusqu’à  leur terme» les opérations militaires pour éliminer les groupes islamistes armés et restaurer l’intégrité du Mali.

Adios Commandante!

« Nous avons reçu l’information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à  notre peuple. A 16h25 [21h55 à  Paris], aujourd’hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias ». C’’est par ces mots que le vice-président Nicolas Maduro a annoncé le décès de Hugo Chavez. Le président du Venezuela, âgé de 58 ans souffrait d’un cancer depuis deux ans. Depuis deux jours, les informations alarmistes se succédaient sur l’état de santé du président. Dès lundi soir, le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, avait ravivé l’angoisse des partisans du «comandante» en annonçant «une détérioration de la fonction respiratoire» du président. «Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection», avait précisé le ministre. Cette annonce avait conduit les autorités à  convoquer dès mardi une réunion des plus hauts responsables politiques et militaires du pays. 7 jours de deuil national Devant l’hôpital militaire Carlos Arvelo de Caracas, o๠le président vénézuélien était soigné, des dizaines de partisans, répondant à  un appel lancé sur la télévision d’à‰tat, avaient afflué dans la journée afin de prier pour son salut. Hugo Chavez était rentré par surprise à  Caracas le 18 février, après avoir été hospitalisé pendant plus de deux mois à  La Havane. Il y avait subi en décembre une quatrième intervention chirurgicale, pour un cancer diagnostiqué en juin 2011. Malgré son retour inopiné au pays, l’état de santé du président, qui ne s’était plus exprimé en public depuis son départ pour Cuba, le 10 décembre, restait un secret d’à‰tat. Seules quelques photos prises dans sa chambre d’hôpital à  La Havane avaient été dévoilées à  la mi-février par les autorités vénézuéliennes. Peu après l’annonce du décès de Hugo Chavez, la capitale a plongé dans un silence pesant. De nombreux commerces et l’ensemble des transports publics ont immédiatement cessé de fonctionner alors que des centaines de partisans du « comandante », visiblement incrédules, sont spontanément sortis dans la rue. Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues vendredi pour Hugo Chavez qui était aussi le chef de file de la gauche latino-américaine. 20 ans de socialisme combatif Pour le grand public, le mythe d’Hugo Chà¡vez est né le 4 février 1992, le jour de son coup d’à‰tat manqué contre Carlos Andrés Pérez. En costume militaire, le commandant Chà¡vez assume ses responsabilités en direct et engage ses compagnons à  déposer les armes, leur expliquant que les objectifs poursuivis n’ont pas été atteints, « pour l’instant ». Le président Rafael Caldera, à  la tête de l’à‰tat de 1969 à  1974, et de nouveau de 1994 à  1999, reconnaà®tra que ce dernier lui avait « donné une excellente impression, comme à  tout le monde. Ces quelques secondes qu’il a utilisées à  la télévision montraient un homme équilibré, sensé. » Jeté en prison durant deux ans, Hugo Chà¡vez continue d’éponger une soif de lecture qui ne l’a jamais quitté et peaufine son projet politique. C’est ici, loin des projecteurs, que sa popularité grandit. Progressivement, il fait naà®tre le rêve d’une patrie nouvelle, « bolivarienne », du nom du « libérateur » historique du Venezuela face à  la couronne espagnole, Simà³n Bolà­var. C’est aussi pendant cette période qu’il prend goût au pouvoir. La professeur Herma Marksman, sa deuxième femme, explique l’avoir quitté à  cette période pour cette même raison : « La popularité l’a changé, il est devenu une figure messianique. » Les deux dernières années de sa vie, le Comandante gouvernait essentiellement par décrets, laissant une très faible marge de manoeuvre à  son gouvernement. « Sa gestion est devenue beaucoup plus autoritaire après le coup d’à‰tat dont il a souffert en 2002 et surtout à  partir de sa seconde réélection, en 2006-2007, au moment de lancer le concept flou de socialisme du XXIe siècle », explique l’historienne Margarita Lopez Maya. Surfant sur l’immense manne pétrolière, renationalisée en 2002 au prix d’un long conflit social, Hugo Chà¡vez veut alors construire « un nouveau socialisme », basé sur « l’amour, la liberté et l’égalité ». Il expérimente de nouvelles formes de production et relance la démocratie directe. à€ droite, dans un pays plus polarisé que jamais, les opposants hurlent au clientélisme et dénoncent les écueils de la révolution, principalement l’explosion de l’insécurité.

Ghana : Adieu John, vive John

Le monde entier compatit à  la douleur des ghanéens qui ont perdu leur président. John Atta Mills, qui dirigeait le pays depuis 2009, est décédé hier à  68 ans des suites d’une très courte maladie. Les messages de condoléances se sont succédé dès l’annonce de sa mort, faite dans le courant de l’après-midi du 24 juillet par la présidence ghanéenne. Le communiqué ne précise pas les circonstances du décès du président mais parle seulement d’une maladie de « quelques heures ». Mais selon plusieurs sources essentiellement proches de la famille, il aurait été foudroyé par une crise cardiaque. Des rumeurs parlaient il y a quelques mois d’un cancer de la gorge. JAM, le visionnaire Le choc est immense au Ghana. Depuis ce mardi soir, C’’est une ambiance de tristesse qui règne dans les rues de la capitale Accra o๠un seul sujet domine les conversations, la disparition du président. Personne ne s’y attendait, même si l’homme avait quelques soucis de santé, bien normaux pour ses presque 70 printemps. John Atta Mills avait en effet fêté son anniversaire le 21 juillet dernier. Né à  Tarkwa, il a fait des études supérieures chez lui au Ghana puis en Grande Bretagne o๠il a obtenu un doctorat en études orientales et africaines de la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de Londres. Il enseigna ensuite le droit à  l’Université Stanford avant de rentrer offrir ses services à  l’Université du Ghana. Mû par une grande ambition pour son pays dont il voulait faire une nation émergente, démocratique et économiquement puissante, JAM, comme l’appelaient ses compatriotes était un visionnaire. Celui qui voulait rendre son pays meilleur « Better Ghana » le quitte en pleine croissance, essentiellement portée par le pétrole dont le Ghana est devenu troisième producteur africain il y a quelques années. Sur le plan de la gouvernance également, le pays est l’un des plus avancé sur le continent, ce qui lui a valu de recevoir la toute première visite du président américain Barack Obama en Afrique après son élection en 2008. Des élections générales sont d’ailleurs prévues pour la fin de l’année. John Atta Mills que l’on surnommaient aussi « the Prof » souhaitait briguer un second mandat. Strict respect de la Constitituon Ce décès prématuré a été l’occasion, si besoin en était, pour le Ghana de montrer sa maturité démocratique. Alors que les conflits socio-politiques secouent de nombreux pays sur le continent, dont le Mali, le Ghana s’est doté, dans le calme et le respect de la Cconstitution, d’un président intérimaire. C’’est le vice-président John Dramani Mahame qui a immédiatement prêté serment pour diriger le pays jusqu’à  la présidentielle prévue en décembre. La cérémonie s’est déroulée devant une session extraordinaire du Parlement quelques heures après la mort du chef de l’Etat.Une nouvelle preuve de bonne conduite de ce pays présenté comme un rare exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Pour la petite histoire, John Atta Mills avait succédé à  John Kufuor, lui-même avait eu comme prédécesseur un certain…John Jerry Rawlings. Le prochain John candidat à  la présidentielle sera l’homme à  suivre…

Malawi: Bingu Wa Mutharika n’est plus

Après huit ans à  la tête du Malawi, petit pays d’Afrique australe, Bingu wa Mutharika est décédé cette nuit, vers minuit, à  l’âge de 78 ans. Il s’était effondré jeudi matin au palais présidentiel et avait été transporté inconscient à  l’hôpital central de Lilongwe. Fils de directeur d’école, cet économiste avait travaillé dans plusieurs organisations internationales dont la Banque mondiale, avant de rentrer dans son pays se consacrer à  la politique, en tant qu’opposant à  la dictature de la dictature de Hastings Kamuzu Banda (1964-1994). Il co-fonda dans la clandestinité avec Bakili Muluzi un mouvement pro-démocratie, le Front démocratique uni (UDF), qu’il quitta ensuite en 1999 pour créer sa propre formation politique. Dans la foulée, il fait poursuivre son ancien mentor et ami pour corruption. Elu une première fois président en 2004, ses efforts pour développer son pays ont été salué de part le monde. En particulier en ce qui concerne la sécurité alimentaire et la lutte contre la corruption. Il s’était d’ailleurs targué d’avoir « éliminé la faim au Malawi », après une terrible famine en 2005. Et son programme en faveur des agriculteurs locaux lui a valu une réélection facile en 2009, avec 66% des voix. Mais ces dernières années, l’ex-opposant s’était montré dur envers ceux qui critiquaient sa gestion du pays. « Je suis une personne très ouverte. Je consulte tout le monde », disait de lui-même ce fervent catholique, père de quatre enfants. « Mais il faut aussi de la discipline. Aucune nation sur cette terre ne peut fonctionner sans discipline (…) La dictature n’est pas dans ma nature. Je suis un démocrate pur et dur». Cependant, en juillet 2011, des manifestations populaires dégénèrent et la police tire à  balles réelles, faisant 19 victimes. Et les appels à  sa démission se sont multipliés. Au mois de mars dernier, un comité d’opposants et personnalités de la société civile dénonçant sa dérive autoritaire et sa mauvaise gestion économique a du se réfugier dans une église pour échapper à  la police. Ils lui reprochaient essentiellement les pénuries chroniques, notamment de carburant et de devises étrangères. La plupart des donateurs étrangers avaient d’ailleurs coupé les vivres au pays, peuplé de 14 millions d’habitants. Répondant aux critiques, le président avait déclaré « je tiens à  informer le Malawi que Bingu ne démissionnera pas d’ici 2014 », en ajoutant « Bingu ne lâche pas l’affaire». Pendant que le corps du président se trouve en Afrique du Sud o๠il sera embaumé, les malawites s’interrogent sur la suite des évènements. Le pouvoir doit selon la Constitution être transmis à  la vice-présidente Joyce Banda, qui doit gouverner le pauvre pays d’Afrique australe jusqu’aux prochaines élections, fixées en 2014. Or, celle-ci est devenue une opposante majeure depuis que Bingu wa Mutharika l’a exclue du parti gouvernemental en 2010.Le frère du défunt président, le ministre des Affaires étrangères Peter Mutharika, a été choisi pour porter les couleurs de son Parti démocratique du peuple aux élections de 2014.

Whitney Houston : L’étoile a filé!

Whitney Houston est morte !!! Sous le choc de cette nouvelle et ne voulant pas y croire, je me rue vers la télévision et essaie d’en savoir plus. « La diva est morte ce samedi 11 février. Son corps a été retrouvé dans une chambre d’hôtel à  Beverly Hills. Les causes de sa mort son inconnues pour l’instant ». Damned (sans rire) ! C’’est pas possible qu’elle soit morte… Et pourtant, C’’est la triste vérité. C’’est fini ! Celle qui a bercé mon adolescence, je connaissais une bonne vingtaine de chansons par C’œur (en phonétique, bien sûr !), « LA » Whitney Houston de Bodyguard, de « I will always love you » est partie. La planète musicale et ses fans sont dans le même état que moi, tristesse et regrets ! Six Grammy Awards! Tristesse parce que C’’est une grande artiste qui s’en va. En 25 ans de carrière, Whitney a vendu quelque 170 millions d’albums à  travers le monde. Sa carrière qui a débuté dès ses 20 ans avec un album intitulé très sobrement « Whitney Houston » a été parmi les plus riches de la musique pop. Elle jouera également au cinéma dans « The Bodyguard » (1992), aux côtés de Kevin Costner. Ce film la fera connaà®tre encore plus et fera rentrer dans la légende sa fameuse ballade soul « I will always love you » reprise par ses millions de fans à  travers le monde. La bande originale du film sera l’une des plus vendues dans le monde. Elle se fera discrète pendant les années 90 après la sortie de entre « I’m Your Baby Tonight ». Pendant 8ans, elle signera quelques bandes-sons mais ne sortira un nouvel album qu’en 1998 titré « My Love is your Love ». Lauréate de 26 American Music Awards et de six Grammys, elle laisse derrière elle le souvenir impérissable d’une grande dame de la musique mondiale. Sa voix chaude avec ses aigus si particulièrement réussis vont bercer encore de nombreuses générations d’amoureux… Grande tristesse Les hommages à  travers le monde ne disent tous qu’une chose « malgré ses déboires, Whitney est restée dans les C’œurs ». Car, ces dix dernières années, C’’est une véritable descente aux enfers qu’a vécu la diva. Son divorce avec Bobby Brown la ruine au point qu’elle soit obligée de vendre des biens personnels pour s’en sortir. Les images d’une Whitney amaigrie, cocaà¯nomane ont fait le tour du monde et sa dernière tournée « Nothin’ but Love » a fini en queue de poisson à  cause de problèmes de santé. Ses fans, dont moi, sont inconsolables depuis samedi. Mariah Carey a dit avoir le « C’œur brisé », Rihanna a posté sur son compte twitter qu’elle n’avait « pas de mots, juste des peurs ». Des milliers d’admirateurs se sont amassés devant sa maison et l’hotel o๠elle est morte pour lui rendre hommage. La soirée des Grammy Awards, à  laquelle elle devait assister dimanche, lui a été dédiée avec un hommage en chanson très émouvant de Jennifer Hudson. Les circonstances de son décès ne sont pas encore déterminés mais on parle de noyade. C’’est son compagnon, le chanteur de R

Sodade…

On la savait malade, fatiguée, mais ses fans étaient loin de s’attendre à  un départ si rapide. En septembre 2011, elle nous disait au revoir : «Je vais arrêter, un jour, mais pas que ça. En fait, j’arrête tout. Je n’ai pas de force, pas d’énergie. Je veux que vous disiez à  mes fans: excusez-moi, mais maintenant, je dois me reposer». Et voilà  qu’on nous annonce le décès, le samedi 17 décembre de celle que l’on appelait « la diva aux pieds nus ». C’’est le ministre de la culture de son Cap Vert natal, Mario Lucio Sousa, lui-même chanteur, qui l’a officiellement annoncé. Cesaria a succombé à  une insuffisance respiratoire à  l’hôpital Baptista de Sousa, à  Sà£o Vicente. Le pays observe un deuil de 2 jours, et tous pleurent celle qui a su faire vivre par ses belles chansons la poésie de l’à®le. Elle est née le 27 août 1941 sur l’à®le de Sà£o Vicente au Cap-Vert et grâce à  elle, la musique très particulière, empreinte de nostalgie, du Cap-Vert, est désormais connue dans le monde entier. Cesaria fait ses premiers pas auprès de ses cinq frères et de sa mère cuisinière. Son père, Justino da Cruz Evora, musicien, disparaà®t prématurément quand elle a sept ans. En 1992 sort Miss Perfumado, qui connaà®t un grand succès en France et dans de nombreux pays non lusophones. Bonga Kuenda est le compositeur et interprète original de Sodade, la chanson qui affirme la célébrité internationale de Cesà¡ria à‰vora … Un talent longtemps caché Cesaria Evora venait des bas-fonds et jusqu’à  50 ans, elle a mené une vie de presque misère. Orpheline à  7 ans d’un père musicien usé par la vie de bohème, elle est élevée par les sœurs qui lui apprennent à  coudre et broder, tant qu’elle supporte la discipline de l’institution religieuse. A savoir, pas très longtemps. Son premier amoureux, guitariste, la pousse à  chanter à  16 ans. On l’entend dans les bars mal famés du quartier du Lombo, o๠échouent les marins. Mindelo, capitale de l’à®le de Sà£o Vicente, est en effet un port très actif. Cesaria y chante pour un verre d’alcool. Les amours d’un soir se multiplient. Elle aura quatre enfants, dont un mort au berceau, tous de pères différents, et absents : jamais mariée, elle a toujours vécu chez sa mère. Indifférente aux commentaires sur sa vie dissolue et son penchant pour la bouteille. Sur scène aussi, Cesaria continuera de mener sa vie comme elle l’entend. Et elle étonne, elle détonne même ! Assise pendant la moitié du concert avec son paquet de clopes et sa bouteille de cognac posés sur un guéridon, elle chante avec une sorte de lassitude détachée qui la rapproche des grandes du blues, Billie Holiday en tête. Mais avec un timbre chaud, lisse, enveloppant, de berceuse maternelle. Et C’’est cette voix qui lui a attaché l’affection et la fidélité d’un public grandissant au fil des années et qui attendait chaque disque comme un véritable cadeau. En vingt ans de carrière internationale, sa notoriété a boosté le développement touristique et économique de son pays. Si beaucoup savent aujourd’hui o๠se trouve le Cap-Vert sur une carte, C’’est bien grâce à  elle. Tu nous manque déjà , Mama Cesaria. Sodade…

Adieu, Madame Liberté!

Première dame de France du 21 mai 1981 au 16 mai 1995, Danielle Mitterand née Danielle Emilienne Isabelle Gouze, aura été, coup sur, une figure marquante de la vie politique et sociale française. D’abord, en tant qu’épouse de François Mitterand, seul président de gauche de la 5ème République, puis en tant que Présidente de la Fondation France Libertés qui a soufflé en octobre dernier ses vingt-cinq bougies. Une femme « engagée »… Dans tous les sens du terme! Née le 29 octobre 1914 à  Verdun, Danielle Mitterrand est fille d’un directeur d’école et d’une institutrice. Elle a toujours refusé de joué un rôle de figurante aux côté s de son époux et s’est très vite engagée dans de nombreux combats pour la justice sociale et la démocratie. Cet engagement date de sa jeunesse puisque C’’est dans la résistance qu’elle rencontrera celui qu’elle épousera le 27 octobre 1944. Il se faisait appeler à  l’époque « Morland » et elle lui sauve la vie en faisant semblant dêtre sa compagne devant les allemands. Danielle sera l’une des plus jeunes médaillées de la Résistance. Alors que son époux gouverne la France, Danielle Mitterrand se consacre à  la défense des droits de l’Homme et des causes dites perdues. En 1986, elle crée la fondation France Libertés regroupant sous ce nom trois associations tiers-mondistes fondées après 1981. L’organisation a pour but de répondre aux appels des opprimés en lançant des campagnes d’information et en finançant des actions sur le terrain, portées par les populations locales. Les causes ardemment défendues sont diverses et variées : soutien aux peuples kurde, tibétain, à  Cuba, au sous-commandant Marcos (Mexique), partage équitable de l’eau ou dénonciation de l’esclavagisme… Au Mali comme dans de nombreux pays d’Afrique ce sont des écoles, des points d’eau qui seront construits grâce à  elle. Pas que cela diront certains qui pensent savoir que la Fondation a joué un rôle actif dans les luttes pour la démocratisation dans de nombreux pays africains. Elle n’hésitera pas non plus à  intervenir en politique intérieure, critiquant le Premier ministre de cohabitation Jacques Chirac ou bien encore plus tard, lors du second septennat de son époux, la politique d’immigration menée par Charles Pasqua alors ministre de l’Intérieur. Françoise Xenakis qui lui a consacré un livre dit d’elle que C’’est une femme touchante, courageuse, obstinée. Toute sa vie, elle ne s’est pas satisfaite des privilèges que lui offrait sa vie. Elle s’est au contraire résolument engagée aux côtés de ceux qu’elle estimait en avoir le plus besoin. En lançant la campagne pour le droit universel à  l’accès à  l’eau potable, sur le site internet de sa fondation France Libertés, Danielle Mitterrand déclare : « Le destin m’a donné l’occasion de fouler de nombreux tapis rouges… mais il m’a surtout permis de côtoyer des populations de tous les continents… J’ai vu s’effondrer des dictatures et d’autres se constituer… Aujourd’hui j’observe un capitalisme qui se fissure et se détruit lui-même, victime de sa démesure totalitaire et de son mépris des valeurs humaines non-marchandes. » Les hommages ont fusé de par le monde à  l’annonce de son décès ce mardi 22 novembre 2011, quinze ans après son mari dont elle a porté l’héritage (socialisme, mais aussi casseroles familiales) comme un sacerdoce. Tous saluent la mémoire d’une femme qui, assurément, aura marqué son temps.

Steve Jobs, la légende

« Apple vient de perdre un visionnaire et un génie créatif. Et le monde, un être humain d’exception. Ceux d’entre nous qui ont eu la chance de connaà®tre Steve et de travailler avec lui ont perdu un ami cher un mentor qui fut pour tous une source d’inspiration. Steve laisse derrière lui une entreprise qu’il était le seul à  pouvoir bâtir. Son esprit restera à  jamais celui d’Apple. » C’est avec ces mots que le site internet d’Apple rend aujourd’hui hommage à  Steve Jobs, décédé mercredi soir, à  l’âge de 56 ans, des suites d’un cancer du pancréas détecté en 2003. Un doux rêveur qui en voulait… l’histoire commence à  San Francisco, le 24 février 1955. La date de naissance de Steve Jobs, dont les parents biologiques sont Abdulfattah Jandali, un professeur en Sciences politiques et Joanne Carole Schieble. Trop jeunes pour garder l’enfant , ils le mettent à  l’adoption, tout comme plus tard sa sœur l’écrivain Mona Simpson. Steve sera alors élevé par Clara Jobs, sa mère adoptive, expert-comptable, et Paul Jobs, machiniste. Après des études en dents de scie, C’’est dans le garage familial que nait Apple en 1976, o๠s’invente le premier ordinateur de la marque. Et dès 1980, la Pomme entre en Bourse, faisant de Steve Jobs et des cofondateurs, Steve Wozniak et Ron Wayne, des millionnaires. En 1982, le jeune prodige entre dans le classement mondial des fortunes les plus riches, le Fortune 400, à  seulement 27 ans. La légende est en train de se créer. Mais en 1985, Steve Jobs est évincé de sa propre société. Ce n’est qu’en 1997 qu’il retrouvera une place au siège d’Apple. Et il inventera des outils qui ont révolutionné le quotidien de millions d’utilisateurs en lançant l’Ipod en 2001, l’Iphone en 2007 et l’Ipad en 2010. Il a rendu indispensable ce dont on n’avait pas besoin Co-fondateur d’Apple en 1976 avec Steve Wozniack, Jobs est aujourd’hui connu pour avoir révolutionné notre manière d’utiliser la technologie. En 1983, il dévoile sa première innovation devenue aujourd’hui indispensable: la souris pour ordinateur. Inventeur des icônes, il est aussi et surtout le créateur du Macintosh, le premier ordinateur destiné au grand public (1984), de l’iPod (2001), de l’iPhone (2007) et de l’iPad (2010). En clair, Steve Jobs a rendu incontournable des objets dont on n’avait pas besoin. Charismatique, perfectionniste, mais aussi qualifié d’implacable, voire dictatorial, Steve Jobs possédait une personnalité exceptionnelle. Ce rêveur pouvait aussi être très dur en affaires. «Steve Jobs est le patron qui a le mieux réussi aux Etats-Unis ces 25 dernières années», a résumé le président de Google Eric Schmidt, qui siégea un temps au conseil d’administration d’Apple. «C’’est un mélange unique, une touche d’artiste et la vision d’un ingénieur qui a bâti une société exceptionnelle, parmi les plus grandes de l’histoire des Etats-Unis.» Hommages Pour Meg Whitman, ex-directrice générale d’eBay , Steve Jobs était le «génie en affaires de notre génération». Bill Gates, cofondateur de Microsoft , le décrivait pour sa part comme l’individu le plus stimulant de la profession, tandis que le président américain Barack Obama voyait en lui l’incarnation du «rêve américain». G.S. Choi, le patron de Samsung, l’un des grands concurrents d’Apple, a expliqué dans un communiqué : « Le président Steve Jobs a introduit de nombreux changements révolutionnaires dans le secteur des technologies de l’information, et était un grand entrepreneur ». Le PDG de Microsoft, Bill Gates, s’est dit « profondément attristé » par la mort de Jobs : « Le monde voit rarement des gens qui ont une influence aussi importante que celle que Steve a eue. Ses effets se feront encore ressentir pendant plusieurs générations ». Barack Obama a lui qualifié Steve Jobs de « visionnaire », ajoutant : « Steve était l’un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différemment, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde et assez talentueux pour le faire (…) il a transformé nos vies, redéfini des secteurs économiques tout entiers et est parvenu à  l’un des aboutissements les plus rares dans l’histoire humaine : il a changé la façon dont chacun d’entre nous voit le monde. » Il a terminé son hommage par une phrase résumant à  elle seule la réussite de Steve Jobs : « Il n’y a pas de meilleur hommage au succès de Steve que le fait que la majorité du monde a appris son décès sur une machine qu’il a inventée ». RIP, boss Jobs!

EMIA: Elèves officiers, repos!

La cérémonie empreinte de tristesse s’est déroulée sur la place militaire de Bamako, sise dans la Cour du Génie militaire, hier dans l’après-midi. Les familles, les amis et les camarades des jeunes élèves officiers de l’EMIA de Koulikoro morts lors d’un entrainement, selon la version officielle, s’étaient rassemblés pour les conduire à  leurs dernières demeures. Hier mercredi, la dépouille de la sénégalaise a été rapatriée pour être enterrée dans son pays. Pour la circonstance, les généraux de l’armée malienne notamment Béguélé Sioro, Broulaye Koné et Siaka Fourou Gueye ont accompagné le corps jusqu’au Sénégal o๠ils prendront part aux obsèques. C’est le matin du mardi 4 octobre que la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre à  travers la ville de Bamako. Cinq élèves officiers de l’à‰cole militaire inter armes de Koulikoro, plus connue sous le sigle de l’Emia, ont péri au cours d’un exercice militaire. Il s’agit de Sekou AW, Cheik Oumar Bouaré, Sidiki Tangara, Tierno Seydou Tangara et la sénégalaise Fatou Seck Gning. Plus tard dans la journée, un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants est venu apporter quelques éclairages sans fournir plus de détails. Dans ce communiqué, le ministre Nathié Pleah souligne qu’il a « le regret d’informer les populations qu’au cours d’un exercice militaire dans la zone de Tientienbougou, à  l’Est de la ville de Koulikoro, cinq élèves officiers militaires de l’à‰cole militaire inter-armes de Koulikoro (EMIA) ont perdu la vie. » Le communiqué précise que des enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances réelles de ce drame. « En cette douloureuse occasion, le ministre de la Défense et des Anciens combattants présente au nom du chef suprême des armées, les condoléances les plus attristées aux familles endeuillées », a conclu le communiqué officiel. Ce serait donc un exercice qui aurait mal tourné. Que s’est-il réellement passé? Le problème maintenant, c’est que des versions différentes circulent sur ce drame qui laisse l’opinion publique un peu perplexe. La plus répandue demeure la piste du bizutage. Les jeunes décédés auraient été durement ‘’manœuvrés » par leurs aà®nés élèves officiers. Pour créditer cette thèse, on avance que les jeunes seraient venus en retard, motif de leur punition. Au niveau de la direction de l’information et des relations publiques des armées o๠nous avons été reçus par le directeur, Colonel Idrissa Traoré, on évite de commenter les rumeurs. Toutefois, l’officier reconnaà®t que le bizutage (ou bahutage) est une tradition dans la formation militaire entre les aà®nés et les nouveaux. « s’il y a eu mort d’homme, cela signifie qu’il y a eu dépassement. Mais l’enquête en cours prendra fin en principe ce mercredi ou ce jeudi et le rapport déterminera la cause du décès de ses jeunes élèves officiers. Nous sommes vraiment tous tristes d’apprendre cette nouvelle », a souligné Colonel Idrissa Traoré. En marge de la cérémonie de remise des clés des logements sociaux de Koulikoro, le président de la République, chef suprême des armées, s’était rendu au chevet des rescapés. Il nous revient de sources concordantes que le chef de l’Etat, lui-même ancien de l’Emia, a fait sortir tout le monde de la salle d’hospitalisation pour avoir un tête-à -tête avec les jeunes officiers. Sans doute, ATT ne voulait-il pas se fier exclusivement aux rapports qui lui seront envoyés par les services en charge de la question.

Pouponnière I, que s’est-il vraiment passé ?

« En aucun moment, le directeur national de la promotion de l’enfant ne nous a parlé de ce problème de façon verbale ou écrite » nous a confié un haut cadre du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. l’attitude de la direction de la pouponnière avait été condamnée à  l’époque par le cabinet qui lui a reproché de dissimuler des informations importantes pour le département. « Lorsque la ministre de l’époque a appris l’information, elle a appelé la secrétaire générale du département qui n’était au courant de rien. En ce moment, les deux responsables ignoraient totalement l’existence d’un tel problème. C’’est ainsi qu’une réunion d’urgence a été convoquée dans le bureau de la ministre. Le 7 mars 2011, C’’est la date de cette réunion qui a duré plus de 3 heures », nous confie-t-il encore. Au cours de cette rencontre, la parole a été donnée à  tous les protagonistes pour entendre leur version des faits. A la fin, le ministre a instruit au directeur de fournir un rapport de suivi de tous les centres d’accueil, y compris la Pouponnière. Mme Maiga Sina Damba voulait avoir une clarification sur chaque décès. Quelques jours après, elle s’est rendue au centre pour échanger avec le personnel à  qui elle a prôné l’entente et donner des directives pour la bonne gestion. Du coté des partenaires, des rencontres ont également eu lieu pour connaà®tre la nature de leur contribution afin d’assainir la gestion technique et financière. « Actuellement, on est à  une phase pour gérer les recommandations. Il faut aller vers le renouvellement de toute l’équipe » déclare notre interlocuteur du département. Des conditions déplorables Contacté par nos soins, une source hospitalière à  l’hôpital Gabriel Touré nous a confié avoir constaté courant janvier l’admission d’un nombre élevé d’enfants provenant du centre d’accueil. « On pouvait compter souvent 5 à  6 enfants hospitalisés » Après une mise en garde verbale, Mme Simpara Aminata Doumbia, que nous avons rencontré à  son lieu de service, a confirmé l’envoi d’une correspondance officielle, écrite à  la demande d’un agent du centre. « Celles qui accompagnaient les enfants ne savaient même pas préparer le lait » s’étonne Mme Simpara. Pour elle, C’’est un problème de préparation et de conservation du lait qui a été à  l’origine des maladies des enfants. Cette thèse rejoint le témoignage d’un enquêteur qui a effectué plusieurs visites à  la Pouponnière. Cet enquêteur certifie que biberon et mouches cohabitent dans un océan d’eau sale pendant plusieurs heures. Cet enquêteur évoque aussi le problème de l’insuffisance du personnel d’encadrement. Une seule personne peut s’occuper de plusieurs enfants. ‘’Moi-même, je suis mère de famille. On sait le prix de la prise en charge correcte d’un seul enfant à  plus forte raison plusieurs » s’agit-il d’une cabale ? La thèse officielle est réfutée par un agent du centre sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, C’’est une cabale montée en toute pièce sur fond de rivalité entre la directrice et son adjointe. Travaillant à  la pouponnière depuis 3 ans, elle confie qu’il y a à  sa connaissance quelques cas de décès. « Le manque d’hygiène et de personnel d’encadrement à  la pouponnière I constitue un handicap à  la bonne marche de la structure et est la cause de toutes les maladies dont souffrent les enfants », peut-on lire dans un rapport rédigé par le commandant de la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, contrôleur Ami Kane. Le débat autour de la mort des 33 enfants à  la pouponnière de Bamako ne serait-il donc qu’un coup monté de toute pièce ? Selon l’agent du centre, le centre n’a enregistré que la mort de 3 enfants. Les auteurs de cette cabale auraient donc voulu jouer sur la sensibilité du public pour attirer l’attention sur la direction de la pouponnière. Le conflit de leadership au sein de l’instance dirigeante de la pouponnière, arrive ainsi sur la place publique sous forme d’accusations au demeurant très grave si elles venaient à  être prouvées. En tout cas, la direction se défend et affirme que les enfants orphelins ou abandonnés qui lui sont confiés ne sont pas maltraités ou délaissés. Les trois décès sont d’ailleurs dus à  des causes naturelles et non à  cause d’un défaut d’hygiène ou de soin. l’enquête en cours, il faut le rappeler, ne concerne pas que les cas de décès d’enfant mais aussi une procédure d’adoption peu transparente. La directrice Mme Diallo Ami Kéita devra répondre des faits qui lui sont reprochés si ceux si sont avérés. En attendant, elle dort à  la prison pour femmes de Bollé.

M’Bam Diatigui Diarra n’est plus !

Toujours à  pied d’œuvre, elle venait d’achever une tourne dans les régions du Nord Mali. Sa voiture a fait un tonneau en voulant éviter un motocycliste. Le garde-corps du Médiateur a également perdu la vie tandis que le chauffeur du véhicule grièvement blessé se trouve toujours dans le coma. La Présidence de la République a annoncé officiellement le décès de Madame M’Bam Diatigui Diarra. Biographie de M’Bam Diatigui Diarra M’Bam Diatigui Diarra est née le 02 octobre 1946 à  Dakar au Sénégal. Après son baccalauréat en philo-langues obtenu au Lycée de Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle entreprend des études de psychopédagogie en France sanctionnées par un diplôme de formation d’éducatrice préscolaire en 1974 à  l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge près de Paris. A son retour au Mali, M’Bam Diarra occupe plusieurs fonctions. Elle est notamment chargée en 1975 de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao, puis directrice du jardin d’enfants de Mopti en 1976, coordinatrice des jardins d’enfants et services sociaux des 6ème et 7ème régions, Chef de la section sociale de la SOMIEX. En 1981, elle entreprend des études de droit à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) sanctionnées en 1985 par une maà®trise. En 1986, elle s’inscrit au barreau malien. La riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme qu’on lui connaà®t, commence au début des années 90 pendant la Transition malienne quand elle assurera la fonction de vice présidente de la Conférence nationale. Elle est nommée membre du CTSP, le Comité de Transition pour le Salut du Peuple, la plus haute instance dirigeante à  l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d élaboration de la nouvelle constitution du Mali. De 1991 à  1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à  1996, elle est Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. De 1997 à  1999, elle est coordinatrice du Programme d’Assistance Judiciaire à  l’Office du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à  2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile. Avant sa nomination par le Président de la République comme Médiateur de la République par le Décret n° 09-268 / PRM du 03 juin 2009, M’Bam Diarra avait fait partie du Comité de Réflexion sur l’Approfondissement de la Démocratie, communément appelé Comité Daba Diawara. Elle était Secrétaire Permanente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et vice-présidente du MAEP, le Mécanisme africain d’Evaluation par les Pairs. Femme de poigne, chaleureuse et aimable, toujours souriante, Mbam Diatigui Diarra ne laissait jamais ses interlocuteurs indifférents. Militante des droits de l’homme, ses convictions et son amour du travail bien fait resteront dans les mémoires. Elle laisse derrière elle trois enfants inconsolables. Dormez en paix, Madame le Médiateur.

La Chanteuse Ché Ché Dramé n’est plus !

Ché Ché dramé n’est plus ! Elle a perdu la vie entre Diema et la Mauritanie d’o๠elle revenait mardi soir. Ce Vendredi, elle était la tête d’affiche de la Nuit du Bazin, malheureusement, elle ne verra pas le cinquantenaire. Révélée au public malien à  la faveur de la sortie de son premier album «A ye n’demè», Ché Ché Dramé, 26 ans, était très appréciée par la jeune génération malienne. Sa voix impressionnante, accompagnée d’un jeu de scène qu’elle maà®trise parfaitement, ont fait de la jeune maure de Mourdiah, l’une des valeurs sûres de la musique malienne. Auteur, Compositeur et interprète, Ché Ché Dramé, de son vrai nom Fatoumata Dramé est née à  Mourdiah dans le cercle de Nara au début des années 80. Née de père et de mère qui sont griots, Ché Ché avait le destin tout tracé. Très jeune, dans un environnement qui l’imposait, elle a été atteinte par le virus de la chanson. «Je ne me souviens plus de l’âge que J’avais quand J’ai commencé à  chanter. J’ai souvent l’impression que J’ai commencée au berceau car tout le monde autour de moi chantait quand je venais au monde. Mes grands parents chantaient et ma mère ne se débrouillait pas mal», a indiqué Ché Ché Dramé. Etoile montante de la musique malienne En réalité, cette artiste est de la catégorie de ceux dont la valeur n’attend point le nombre des années. Cependant, très reconnaissante, elle estime que l’artiste Babani Koné dite Sirani a été d’un apport considérable dans sa très jeune carrière. «J’ai fait la connaissance de Babani par l’intermédiaire de mon mari artiste lui aussi. Et depuis, J’ai bénéficié de ses précieux conseils», a-t-elle révélé. Talentueuse, la jeune Ché Ché ne laissait personne indifférente quand elle commençait à  chanter. Très vite repérée, elle a intégré le groupe, les «étoiles montantes» encadrées par Babani et ses musiciens qui ne tarderont pas à  découvrir l’immensité du talent de celle qui allait être quelques années plus tard une des valeurs sûres de la musique malienne. Originaire de Mourdiah, Ché Ché Dramé, est sûrement la réincarnation d’une de ces grandes griottes que tout le pays a appréciées dans la période autour de l’indépendance. Un talent précoce Pour Ché Ché Dramé, le talent ne saurait être une question de hasard. Et, au cours de ses séances quotidiennes de répétitions, Ché Ché se montre plus attachée à  la fusion des techniques vocales et instrumentales traditionnelles avec les instruments modernes. Mais, la qualité de sa voix, lui offre une place dans le groupe de Babani Koné. Il y a bientôt 10 ans qu’elle accompagne, en sa qualité de choriste, Mme Dagamaà¯ssa sur toutes les scènes o๠elle est sollicitée. La riche expérience glanée auprès de Babani Koné, va l’encourager à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien. Il y a déjà  plus de trois ans que «Aye n’deme» de Ché Ché Dramé est sur le marché. Mais comme, s’il n’était sorti seulement il y a peu, il continue de faire courir les mélomanes qui en raffolent. Mais, après trois ans, il est tout à  fait normal que l’artiste songe à  mettre sur le marché son deuxième opus. «J’étais récemment en studio pour préparer mon prochain album qui je l’espère aura le même succès que le précèdent», souhaite l’artiste. Mais, comme tous les artistes du Mali, Ché Ché Dramé se plaint de la contrefaçon de sa première œuvre. Artiste engagée «La piraterie nous tue et tue la création artistique au Mali. l’Etat doit prendre des dispositions urgentes pour voler au secours des artistes du Mali» a-t-elle indiqué. Confiante en l’avenir et à  son talent, la jeune chanteuse maure est convaincue qu’elle se fera une place dans le microcosme des artistes talentueux du Mali. Elle a, par ailleurs fustigé l’attitude de ses compatriotes, qui sous le couvert du commerce, exploitent des artistes créateurs par le biais de la piraterie. Si les pirates l’ont empêché de récolter les fruits de son succès, l’artiste vit aujourd’hui de la notoriété qu’elle a pu avoir auprès du public malien. «à‡a C’’est ma fierté. J’ai pu me faire une petite place dans le monde des artistes maliens et je pense qu’avec le travail et un peu de baraka, je vais convaincre des fans dans la sous-région et pourquoi pas dans le monde. Dans tous les cas, je travaille dans ce sens et J’espère que J’aurai la chance pour réaliser ce projet», a-t-elle soutenu. Dans le souci d’évoluer dans un cadre professionnel et s’offrir beaucoup plus de temps à  consacrer à  la recherche et à  la création artistique, Ché Ché Dramé s’était attaché les services du manager Amadou Ly. Aujourd’hui, c’est toute la communauté des artistes qui vient d’apprendre avec choc son décès la nuit dernière. Que la terre lui soit légère !