Déclaration jointe de la CMA à l’issue du paraphe du 14 Mai

Dà‰CLARATION JOINTE AU PARAPHE DU DOCUMENT DU 1ER MARS 2015 ISSU DU PROCESSUS D’ALGER 14 Mai 2015 14 Mai 2015 COORDINATION DES MOUVEMENT DE l’AZAWAD (C.M.A.) Le Conflit opposant les populations de l’AZAWAD au Gouvernement Malien depuis plus de cinquante (50) ans a attiré l’attention de la Communauté Internationale qui s’y est largement impliquée pour la première fois depuis 2013. Depuis lors plusieurs démarches ont été effectuées, avec des résultats bien souvent différents. Mais toutes ont abouti à  plusieurs constats dont voici les principaux : 1- Le conflit a révélé sa complexité ; 2- Sa nature essentiellement politique ; 3- Des enjeux non dits ont sans doute déterminé les tenants et les aboutissants du processus enclenché par la médiation internationale 4- La légitimation des milices communautaires, a été un obstacle majeur dans le processus. 5- La CMA, seul belligérant contre l‘Etat malien, n’a jamais lésiné sur sa bonne volonté et sa bonne foi pour arriver à  une solution négociée juste et durable du conflit ; 6- l’engagement de la Médiation conduite par l’Algérie a contribué faire avancer le processus ; 7- Le document proposé au paraphe le 1ermars 2015 à  Alger est largement en deçà  des revendications des populations de l’AZAWAD et ne répond pas aux contraintes et aux réalités de la crise vécue par l’Azawad ; 8- A l’intérieur comme à  l’extérieur, les populations de l’AZAWAD ont massivement exprimé des réserves de fond, voire leur rejet, du projet d’accord ; 9- En dépit de toutes ces contraintes, la CMA consent, dans un esprit d’équité et de bonne foi, de parapher le document compte tenu de certains de ses aspects qui lui paraissent pertinents pour la poursuite du travail avec la médiation internationale et le gouvernement du Mali afin de mener progressivement vers un règlement consensuel du conflit tenant compte des aspirations et des revendications du peuple de l’Azawad ; 10- Aucun mécanisme de garantie à  l’égard des violations du cessez-le-feu n’a été véritablement mis en place tout au long du processus, ce qui renvoie vers la position légitime de la CMA demandant que des assurances lui soient données pour éviter toute nouvelle escalade comme cela été souvent le cas quand les forces maliennes et les milices pro-gouvernementales de Bamako attaquent ses combattants. Considérant : § que la CMA est partie prenante dans un règlement négocié du conflit l’opposant au gouvernement malien, § qu’elle reste attachée au processus en cours en vue de parvenir à  ce règlement, § que le document paraphé le 1er mars 2015 à  Alger par la partie malienne est largement en deçà  des revendications des populations de l’AZAWAD ; § que toutes ces revendications visent à  instaurer un climat général apaisé face à  un contexte de plus en plus contraignant, § Etant entendu que : § le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juriquement distincts, § que le document du 1er mars 2015 ne saurait être pris pour « l’Accord définitif », et que sa mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties , Rappelant que les points essentiels soumis à  la bienveillante attention de la Médiation, le 17 mars 2015, à  Kidal, seront examinés entre les parties en conflit et la Médiation avant toute signature du document final, Et répondant aux sollicitations des plusieurs états membres de la communauté internationale, pays voisins et amis, la Coordination souscrit, dans une première démarche, au paraphe du Document d’Alger avant la signature définitive, le tout dans un esprit de démontrer toute sa bonne volonté à  aller vers la paix. La CMA pense que, la signature de l’accord final par la Médiation ne devrait intervenir qu’après la signature définitive et consensuelle des parties dans le but de la renforcer. La Coordination des Mouvements de l’AZAWAD, à  la fois fidèle aux idéaux de l’AZAWAD et à  sa volonté de faire progresser le processus vers une paix pour tous, Appose ce jour son paraphe sur le document du 1er mars 2015 intitulé «ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU MALI ISSU DU PROCESSUS D’ALGER » . Alger, le 14 mai 2015 Pour la Coordination des Mouvements de l’AZAWAD Bilal AG ACHERIF

Aichi Nagoya 2014 : Une nouvelle décennie s’ouvre pour l’EDD

Ce qu’il faut retenir de cette rencontre qui ouvre une nouvelle décennie pour les défis liés à  l’EDD, C’’est d’abord une prise de conscience grandissante du rôle de l’éducation dans l’avenir de la planète. Il faut entendre par là , une éducation classique, réinventée, revisitée vers les besoins et attentes des générations futures. Les ateliers qui ont ponctué la conférence de Nagoya, ont montré posé des questions essentielles : Pourquoi éduquons-nous ? Et pour quel futur ? Que pouvons-nous changer dans nos compétences futures ? De plus en plus, l’éducation au développement durable, s’intègre aux programmes scolaires dans le monde entier. Au Japon, il y a déjà  803 écoles, qui en ont fait une priorité. Ailleurs, les écoles associées de l’Unesco, ont inclus les notions de changement climatique, de biodiversité ou de prévention des risques liés aux désastres écologiques dans les curriculums du primaire et du secondaire. Un peu partout, les « green schools » ou « éco-schools » se sont multipliées. Mais cela suffit-il ? «l’EDD, C’’est aussi nous-mêmes ! La communauté, la famille, et comment vivre mieux ensemble », témoigne cette jeune enseignante. Pour Ralph, néozélandais, il faut déconstruire. Bannir l’éducation classique, pour proposer autre chose. « Les bases sont essentielles, précise Kumiko, mais, il faut laisser la place à  la créativité, à  la citoyenneté, promouvoir une citoyenneté globale sur le développement durable ». Et davantage développer d’autres compétences telles que la communication, l’estime de soi, l’esprit critique pour mieux enseigner aux autres… Nouvelles perspectives pour le Programme d’Action Mondial : 5 axes prioritaires La déclaration d’Aichi Nagoya ouvre désormais une nouvelle décennie pour l’éducation au développement durable. Elle appelle à  renforcer le plaidoyer et l’action dans l’agenda post-2015. Elle reconnaà®t que les hommes sont au centre de ce défi. Elle met l’accent sur le potentiel de l’EDD pour renforcer les capacités des enseignants en leur fournissant de nouvelles clés pour se transformer eux-mêmes et développer des savoirs, des attitudes, des compétences et valeurs universelles, dans des contextes locaux. Car l’EDD C’’est aller du global vers le local également. Il y a désormais cinq axes prioritaires pour l’EDD : le premier est d’appuyer les politiques publiques dans ce sens. Le deuxième est de favoriser une approche globale institutionnelle. Troisièmement, mettre l’accent sur les Educateurs, la jeunesse et enfin, les communautés du monde. Face à  ces défis, plus de 80 pays ont répondu à  l’appel et se sont engagés sur plus de 300 engagements liés à  l’EDD. La déclaration d’Aichi Nagoya a été adoptée à  l’unanimité et ces engagements seront renouvelés en 2015 lors du Forum Mondial sur l’Education à  Incheon en République de Corée en Mai 2015. Pour Hideki Niwa, le ministre japonais de l’éducation et de la culture : « Nous devons augmenter les efforts pour s’engager plus durablement et aller beaucoup plus loin dans toutes les expériences faites jusqu’ici. Pour les jeunes qui ont assisté à  la conférence de Nagoya, demain ne se fera pas sans eux. « En leur donnant de nouvelles armes et une plateforme pour s’exprimer, les adultes permettent aux jeunes d’agir », signale Sybren Bosh, jeune leader ESD ;

Kidal : les déclarations de Mara

ORTM : Bonsoir Monsieur le Premier Ministre, nous avons échangé avec vous aux environs de 16h 30 aujourd’hui vous étiez à  Kidal. Actuellement il est 20h25, ou êtes vous ? PM : Nous sommes actuellement au camp 1 de Kidal, le camp des forces armées et de sécurité du Mali. Nous sommes sous la protection des forces armées de notre pays. Aujourd’hui, à  l’heure o๠je vous parle, à  20h25, Il y a eu, comme vous l’avez dit depuis mon interview de 16h30, des évolutions que je peux considérer comme malheureuses. A 16h30 je vous ai donné l’interview du salon du gouverneur, donc J’étais au gouvernorat. Nous étions sous des coups de feu comme vous avez sans doute entendu. A la fin de cette réunion, nous avions prévu de repartir en hélicoptère à  Gao. Nous avons pris nos véhicules et nous nous sommes dirigés vers le camp 2 de Kidal qui est sous le contrôle de la MINUSMA. Mais arrivés au camp 2, il nous a été indiqué que les conditions météorologiques empêchaient l’hélicoptère de voler. Nous avons pris la résolution de revenir au camp 1 sous la protection des forces armées du Mali. Mais nous avons été surpris de constater au moment de notre retour que des groupes armés ont décidé d’intensifier les attaques sur le gouvernorat. Attaques qui leur ont permis d’occuper le gouvernorat et de prendre en otage un certain nombre de responsables qui y étaient, les forces armées et de sécurité n’étant plus là  et étant en direction du camp 1 de l’armée. Le gouvernorat était en situation normale comme C’’était le cas il y a une semaine, deux semaines, il y avait juste quelques éléments pour assurer la sécurité de routine. Ils ont profité de ce moment là , en violation de tous les accords possibles et imaginables, pour investir le gouvernorat et prendre en otage les agents qui y étaient. A l’heure o๠je vous parle il y a eu beaucoup de combats, nous attendons la conclusion de la situation pour faire le bilan. Mais nous n’avons pas d’élément sur le fait que le gouvernorat soit sous le contrôle de l’Etat. Par contre, ce qui est sûr, C’’est que les forces armées et de sécurité du Mali sont sur le terrain et s’emploieront très rapidement pour que le gouvernorat revienne sous le contrôle de l’Etat. C’’est aujourd’hui à  20h27 ce qui peut être noté. Ce qui se passe actuellement est militaire et sécuritaire certes, mais éminemment politique, et nous allons apporter les réponses politiques appropriées avec les hautes directions que nous indiquera le Chef de l’Etat, Inch Allah. Que simplement nos compatriotes gardent le calme et la sérénité. C’’est une situation dans laquelle nous devons être sereins, unis comme un seul homme et faire en sorte que l’Etat l’emporte. Que l’Etat étende sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Nous sommes en train d’y travailler et, Inch Allah, nous y arriverons. ORTM : Merci Monsieur le Premier Ministre

Pour Louis Michel, il faut mettre le second tour à profit

Cette déclaration rassemble les observations relatives au 1er tour des élections législatives analysées par la mission. Le Chef de la mission a tenu à  saluer « la réussite de l’organisation du scrutin, notamment en ce qui concerne les conditions logistiques, matérielles et humaines qui ont présidé aux opérations de vote ». Pour Louis Michel, il y a un réel effort qui a été fourni pour améliorer ce scrutin. Il a salué la « bonne foi des autorités dans la prise en compte d’un certain nombre de recommandations formulées lors de la présidentielle ». En ce qui concerne la participation, il a précisé que « même si la nature d’une élection présidentielle est différente de celle d’une élection législative, il faut cependant lancer un appel aux partis politiques, aux candidats et aux citoyens afin de mettre le second tour à  profit pour renforcer encore la reconstruction démocratique ». « J’exhorte tous les acteurs de la vie politique à  une mobilisation le 15 décembre, dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, C’’est un devoir moral » a t-il poursuivi. A propos de la sécurité, Louis Michel a constaté que « la journée du scrutin s’est déroulée paisiblement, en dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée, et qui ne sont pas de nature à  remettre en cause la sincérité du vote ». Par ailleurs, il s’est interrogé sur l’efficacité du système électoral qui est scrutin majoritaire à  deux tours o๠les électeurs ne sont pas appelés à  voter directement pour le candidat de leur choix mais pour une des listes de candidats. Le Chef de la MOE propose une refondation dudit système. Pour lui, il appartient à  la classe politique, à  la société civile et aux autorités de débattre de ces questions. Dans l’ensemble, les observateurs de la MOE UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 97,6% des bureaux de vote observés.

Mali: réaction du gouvernement suite à la déclaration des groupes armés

Suite à  la déclaration des groupes armés (le MNLA, le HCUA et le MAA), dans la presse le jeudi 26 Septembre 2013, faisant état du non-respect par le gouvernement malien des engagements pris dans l’Accord de Ouagadougou, le Gouvernement de la République du Mali tient à  apporter les précisions suivantes : Après sa mise en place, le 08 septembre 2013, sous la haute Autorité du Président Ibrahim Boubacar Keita, le Gouvernement a accompli les tâches suivantes : Premièrement : l’Adoption de Mesures de confiance, à  travers la libération des personnes détenues A ce jour, 32 personnes ont été libérées. D’autres dossiers sont en cours de traitement, notamment, celui des députés qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Deuxièmement : l’Organisation des Forums de sensibilisation En application de l’article 20 de l’Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix signé à  Ouagadougou le 18 juin 2013, le gouvernement a organisé, les 15 et 16 septembre 2013, des forums de sensibilisation dans les trois régions du Nord en se rendant successivement à  Tombouctou, Kidal et Gao. D’autres missions conduites par les gouverneurs et les préfets ont effectué la même démarche dans le même objectif. Troisièmement : Le 17 septembre 2013, le Président de la République a rencontré les groupes armés (MNLA, HCUA, MAA et FPR) Lors de cette rencontre, le Président de la République a fixé le cadre des futures négociations, tout en rappelant le principe suivant :  »Tout peut être discuté sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale ». Le lendemain 18 septembre 2013, le Gouvernement a participé à  la réunion du Comité de suivi de l’Accord de Ouagadougou, à  l’issue de laquelle il a officiellement remis à  la MINUSMA et à  la Croix Rouge 12 personnes qui ont fait l’objet de mesures de libération. Quatrièmement : Les à‰tats généraux de la décentralisation sont convoqués du 21 au 23 octobre 2013 Déjà , les groupes de travail sont à  pied d’œuvre pour préparer cette grande réunion qui permettra de faire le bilan de l’expérience malienne en matière de décentralisation mais surtout de déterminer les mécanismes institutionnels permettant de donner plus de pouvoirs aux collectivités décentralisées. Cinquièmement : Le cantonnement Le gouvernement a informé la MINUSMA et les autres partenaires extérieurs qu’il était disposé à  prendre en charge une partie du financement de l’opération de cantonnement dès qu’un accord interviendrait sur les critères. Sixièmement : Un Programme d’urgence pour la relance du développement dans les régions du Nord a été finalisé le 26 septembre 2013 En outre, le Plan de développement accéléré des régions du Nord est en cours de préparation. Septièmement : Le gouvernement prépare activement les Assises nationales du Nord Elles se tiendront avant l’expiration des 60 jours prévus pour le démarrage des discussions avec les groupes armés, conformément aux engagements contenus dans l’Accord de Ouagadougou.

IBK lors de sa première déclaration :  » Il n’y aura pas de partage du gâteau »

Après la confirmation de sa brillante victoire au scrutin du 11 août dernier par la Cour constitutionnelle, le nouveau président élu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta a fait hier mercredi sa première déclaration. Pour une première, IBK s’est voulu plutôt sobre et court, loin d’un discours grandiloquent et académique. Il a en effet consacré son adresse aux remerciements aux Maliens et Maliennes qui ont porté leur confiance en lui à  travers un quasi plébiscite. Non sans rendre grâce à  Dieu qui a permis cette victoire après les échecs de 2002 et 2007. Pour demeurer fidèle au qualificatif de Kankéléntigui (homme de parole en Bambara) dont on l’affuble, le patron du Rassemblement pour le Mali (RPM) a promis de répondre aux aspirations profondes du Mali qui, s’il plaà®t à  Dieu, ne revivra plus l’humiliation subie. Et le nouveau locataire de préciser sans ambages qu’il sera le président de tous les Maliens et dont le souci premier sera la renonciation de tous les fils du pays.  » Toute vérité est bonne à  dire » Dans son intervention en langue nationale Bamanakan, le nouveau président a adopté un ton détenu et teinté d’humour. Ce qui ne l’a pas empêché d’asséner certaines vérités. C’’est ainsi le troisième président du Mali démocratique a rappelé qu’il ne va diriger le pays en tenant compte du faciès de telle ou telle personne. Seul le mérite et la compétence seront pris en compte pour l’intérêt et le développement du Mali. IBK a exclu, dans un ton ferme et presque péremptoire, toute idée de partage de gâteau à  la tête de l’Etat. Un message on ne peut plus clair, adressé aux opportunistes et arrivistes de tous acabits qui ont déjà  commencé a graviter autour de l’homme de Sébénicoro. Sans tomber dans des déductions hâtives, on peut en inférer que IBK se pose déjà  comme l’homme de la rupture et balise le chemin du changement tant attendu par les millions de Maliens. Qui a dit que IBK n’était pas la solution ?

Déclaration d’IBK suite à la proclamation des résultats définitifs

Mes Chers Compatriotes, Hier, mardi 20 août, la Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 11 août 2013. A travers un vote clair et net, les maliens ont choisi de me porter à  la Présidence de la République. Avec émotion, avec humilité, je mesure l’immense honneur qui m’est fait. Je voudrais rendre un vibrant hommage au Peuple du Mali qui, une nouvelle fois, a été au rendez-vous de l’Histoire. De manière éclatante, il a démontré sa grande maturité démocratique, en votant dans la paix et la sérénité. J’exprime ma profonde gratitude à  toutes celles et à  tous ceux, très nombreux, sur tout le territoire, comme à  l’extérieur, qui par leurs suffrages, ont rendu cette victoire possible. Je tiens à  remercier tous ces militants ou sympathisants du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et des partis alliés, connus comme anonymes, ma famille, mes proches et moins proches. Tous ceux qui m’ont porté pendant toutes ces années, dans les moments heureux, comme dans les moments de peine. Merci ! Cette victoire je vous la dois, cette victoire est à  vous ! A tous ceux qui n’ont pas voté pour moi, je veux leur dire que je respecte leur choix et leurs convictions. A mon jeune frère Soumaila Cissé, J’adresse un salut républicain et fraternel. Je serai le président de tous les Maliens. Je voudrais aussi remercier l’ensemble de la communauté internationale, qui dans un moment très difficile pour notre pays, nous a apporté un soutien décisif. Elle a en outre permis le bon déroulement du processus électoral, garantissant la transparence et la crédibilité du scrutin. Chers Compatriotes, l’ampleur de cette victoire, aux allures de plébiscite, exprime l’énorme espoir et les grandes attentes de nos concitoyens. J’en prends toute la mesure. Devant vous tous, je m’engage à  servir mon pays, le Mali, avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette haute fonction. Mon premier devoir, dès le 4 septembre 2013, sera d’œuvrer au rassemblement de toutes les Maliennes et de tous les Maliens. Autour des idéaux de paix et de tolérance, nous construirons une démocratie vivante, apaisée et respectueuse, o๠chaque citoyen, quel qu’il soit, trouvera sa place. Je serai le Président de la réconciliation nationale. Cette réconciliation est nécessaire, pour faire face aux exigences légitimes de notre peuple :reconstruction d’un Etat de droit, redressement de l’armée et de l’école, lutte contre la corruption, développement économique et social. Je serai le Président de la refondation nationale. Chers Compatriotes, C’’est une nouvelle ère qui s’ouvre. Pleine de promesses et de défis. C’’est l’ère d’un Mali nouveau, qui retrouvera toute sa place dans le concert des Nations. Un Mali souverain et respecté, au dehors comme au dedans. Je serai le Président d’un Maliba digne et fier ! Inch’Allah ! Vive la République ! Vive le Mali ! Je vous remercie.

Soumaïla Cissé : « Il faut corriger les dysfonctionnements avant le second tour »

Après les résultats provisoires complets du 1er tour, le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a adressé un message aux Maliens ainsi qu’aux amis du Mali hier vendredi 2 août. Il a tenu a remercié tous les électeurs et électrices de l’intérieur et de l’extérieur pour leur mobilisation le 28 juillet dernier, jour du scrutin. Toutefois, le candidat Soumaà¯la Cissé a indiqué que « l’arbre de la grande mobilisation du peuple malien, le 28 juillet, ne doit pas cacher la forêt de l’impréparation, de la mauvaise organisation de la fraude qui ont caractérisé le premier tour de l’élection présidentielle. » Cependant pour une bonne organisation du second tour prévu pour le 11 août prochain, Soumaà¯la Cissé lance un appel au gouvernement et aux partenaires du Mali à  « prendre des mesures vigoureuses pour permettre l’expression claire et nette de la volonté du peuple ! » Par ailleurs, il demande que les Maliens présents dans les camps de réfugiés ne soient pas privés de leur droit de vote ainsi que le respect du droit de vote des Maliens de l’extérieur. M. Cissé a également déploré le fait que bon nombre d’électeurs aient rencontré des difficultés le jour du scrutin pour retrouver leurs bureaux de vote ou leurs noms sur les listes électorales. « Je demande que ces ratés, ces dysfonctionnements, cette mauvaise organisation dont la responsabilité incombe au seul gouvernement, soient corrigés avant le second tour » a-t-il affirmé. Pour la sécurisation du bulletin de vote par exemple, il propose que chaque bulletin soit signé par les délégués des deux candidats avant d’être remis à  l’électeur. Selon le candidat de l’URD, l’élection du 11 août est une nouvelle élection. « Il ne s’agit pas d’une prolongation de vote mais d’une nouvelle élection o๠tout est possible » a t-il ajouté.

Observation électorale: l’UE présente sa déclaration à la presse

« Un succès pour cette première étape dans la reconstruction de la démocratie du Mali », tel est l’intitulé de cette déclaration. Pour Louis Michel, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européennes(MOE UE), jamais une élection n’a été aussi parfaite au Mali et le taux de participation a augmenté et tourne autour de 50% a déclaré t-il. Il a salué « les citoyennes et citoyens maliens qui ont clairement décidé de faire de cette élection une réappropriation de leur destin démocratique ». « Ils l’ont fait avec sérénité, calme et discipline. Tout le processus électoral a été fondé sur la transparence. Le premier tour s’est déroulé dans un climat paisible », a souligné Louis Michel. Les conclusions préliminaires de la déclaration parlent du cadre juridique, de l’administration électorale, de l’enregistrement des électeurs et de candidatures, de la campagne électorale, des médias, de l’éducation civique des électeurs, de la participation des femmes, de la société civile, du contentieux électoral, du jour du scrutin, de la transmission et centralisation de résultats provisoires. Selon la déclaration, les observateurs de la MOE-UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 92% des 688 bureaux de vote observés. Pour ce qui concerne la centralisation des résultats, la mission a précisé qu’au moment de la publication de la déclaration préliminaire, elle « relève que l’atmosphère est généralement calme dans les centres de centralisation mais que le rythme de travail est ralenti à  cause des difficultés logistiques rencontrées notamment par les présidents des bureaux de vote éloignés ». « Au district de Bamako, la procédure utilisée a rendu l’observation moins aisée » précise la déclaration. Le chef de la MOE UE a également lancé « un appel au strict respect des résultats ». « Il faut que la population soit convaincue que l’acte fort qu’elle a posé par un comportement citoyen exemplaire soit respecté », a poursuivi M. Michel. « Quant aux résultats, il faut attendre que le processus légal livre son verdict. Il ne serait pas convenable de donner des indications parcellaires qui seraient de nature à  induire une perception erronée du résultat, ou qui susciteraient une exaltation populaire prématurée ou intempestive », a-t-il Louis Michel.

Affaire Boukary Daou : appel à la solidarité de l’UJAO et du TAEF

Bamako 15 avril 2013 – ARTICLE 19, l’Union des Journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO) et le Forum des Editeurs Africains (TAEF) tiennent par la présente déclaration à  manifester leur soutien et leur solidarité à  Boukary Daou et au Comité de Crise pour la Libération de Daou. Boukary Daou du journal Le Républicain du Mali actuellement en liberté provisoire doit faire face à  la justice ce 16 avril 2012. Il lui est reproché la publication d’une lettre ouverte adressée au président de la république du Mali, dénonçant les conditions matérielles des soldats au front. Daou a été arbitrairement arrêté et détenu in communicado du 6 au 14 mars 2013 à  la Sécurité d’Etat. Il a ensuite été transféré à  la Brigade d’Investigation Judicaire du 14 au 18 mars avant d’être inculpé pour incitation aux crimes et délits et publication de fausses nouvelles. Suite à  cette inculpation il a été incarcéré à  la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako o๠il a été détenu jusqu’au 2 avril, date à  laquelle il a obtenu une liberté provisoire. Nous professionnels des médias, organisations de défense de la liberté d’expression et de la presse au Mali et en Afrique, présents à  Bamako pour les besoins du procès de Boukary Daou, réaffirmons notre attachement au respect de la liberté d’expression et à  l’Etat de droit. En conséquence, nous demandons aux autorités publiques maliennes d’abandonner les charges qui pèsent contre Daou et d’assurer sa sécurité et celle de tous les journalistes maliens conformément aux conventions internationales et africaines sur la sécurité des journalistes. Pour toutes informations complémentaires, contacter : Mali Président du Comité de Crise pour la libération de Boukary Daou Mahamane Hameye Cissé Tel: +223 66792581 Email : hameyecisse@yahoo.fr Ou Ndey Tapha Sosseh Coordinatrice PRC/UJAO Tel : +223 78394579 Email : info@ujaowaja.net

Guerre au Mali : la déclaration de l’Organisation Jeunesse Africaine

Suite à  l’intervention française et ouest-africaine au Mali, l’Organisation Jeunesse Africaine porte à  l’attention de la communauté internationale le message suivant : Considérant qu’à  l’occasion de l’intervention de 2011 menée par le président Nicolas Sarkozy contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi des armes avaient été distribuées massivement aux civils et aux insurgés libyens, Considérant que ces armes s’étaient retrouvées, après le chaos et le délitement de l’Etat libyen, entre des mains indélicates qui nourrissent aujourd’hui les rébellions au Tchad, au Niger, en Mauritanie et au Mali, La Jeunesse africaine, en reconnaissant que l’intervention en cours au nord du Mali évitera à  ce peuple un intégrisme religieux aux antipodes de sa tradition démocratique, rappelle qu’il est désormais de la responsabilité morale de la France d’éteindre un feu qu’elle n’aurait jamais dû allumer ─ puisqu’elle se refuse de mener les mêmes types de campagnes contre les autocraties de l’Afrique francophone ─ et qui s’est propagé à  travers toute l’Afrique sahelienne. l’intervention en cours au nord du Mali ne constitue donc en rien un changement de la politique française en Afrique. Elle ne saurait susciter d’euphorie, puisqu’elle traduit le drame permanent de l’Afrique et ne correspond ni à  la réalisation d’une promesse de campagne du président François Hollande ni à  une réponse aux revendications légitimes de la jeunesse africaine fondées sur l’assainissement des relations franco-africaines, la fin de la Françafrique, la construction des démocraties et le développement économique de l’espace francophone africain. l’Organisation Jeunesse Africaine observe plutôt que les à‰tats africains impliqués dans la résolution de la crise malienne ─ comme ceux d’hier impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine ─ n’ont pour forme de gouvernement que le despotisme. Les relations entre la France et ces à‰tats, même dans le cadre des guerres contre l’intégrisme, deviennent par conséquent floues et contradictoires dans la mesure o๠elles renforcent le prestige des dictatures qui ne sont elles-mêmes rien de moins que des intégrismes idéologiques. Face à  cette situation o๠les dictatures françafricaines se voient davantage nourries au détriment des démocraties pourtant présentes dans l’espace anglophone, l’Organisation Jeunesse Africaine rappelle que la priorité des jeunes africains reste le développement économique, l’éducation, la santé, la justice sociale et la bonne distribution des richesses. C’’est sur le terrain de la construction de véritables démocraties et de la lutte contre l’analphabétisme, les maladies et la pauvreté que la jeunesse africaine reconnaitra les vrais amis de l’Afrique. Pour l’Organisation Jeunesse Africaine Maurice NGUEPE, Secrétaire Général Le 15 janvier 2013

Communiqué de l’UA sur la situation au Mali

Le Conseil, 1. Prend note du rapport du Président de la Commission sur l’évolution de la situation au Mali [PSC/AHG/3(CCCXXVII)]. Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président en exercice de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Médiateur de la CEDEAO, le Président de la Commission de la CEDEAO, les Nations unies et par les représentants des Pays du champ, à  savoir la Mauritanie, le Niger et l’Algérie, ainsi que par l’Afrique du Sud et le Togo, comme Etats membres de l’UA siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies ; 2. Rappelle ses communiqués antérieurs sur la situation au Mali ; 3. Réaffirme l’attachement indéfectible de l’UA et de l’ensemble de ses à‰tats membres à  l’unité nationale et à  l’intégrité territoriale de la République du Mali, qui ne sauraient faire l’objet d’aucune discussion ou négociation, ainsi que la détermination de l’Afrique à  ne ménager aucun effort pour assurer leur préservation. Le Conseil réaffirme également le rejet absolu par l’UA du terrorisme et du recours à  la rébellion armée pour faire valoir des revendications politiques ; 4. Exprime sa profonde préoccupation face à  la gravité de la situation qui prévaut au Nord du Mali, marquée par le renforcement de l’emprise des groupes armés, terroristes et criminels sur la région. Le Conseil note avec préoccupation la présence au Nord du Mali de différents groupes terroristes et armés, tels que Al‐Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Boko Haram. Le Conseil souligne que cette situation constitue une grave menace à  la paix et à  la sécurité régionale et internationale et, comme tel, appelle une action urgente et effective de la part de l’ensemble de la communauté internationale ; 5. Condamne fermement les violations des droits humains dont se rendent coupables les différents groupes armés, terroristes et criminels qui occupent la partie nord du Mali, ainsi que la destruction insensée et inacceptable du patrimoine, culturel, spirituel et historique de cette région, notamment à  Tombouctou, qui constitue une violation grave du droit international, et demande instamment que leurs auteurs soient traduits devant les juridictions internationales compétentes. Le Conseil note également la détérioration continue de la situation humanitaire dans la région, et souligne la nécessité de prendre des mesures urgentes pour permettre l’acheminement de l’aide alimentaire aux populations affectées. Le Conseil réitère la gratitude de l’UA à  l’Algérie, au Burkina Faso, à  la Mauritanie et au Niger, pour avoir accueilli des réfugiés maliens et pour l’aide et l’assistance qu’ils apportent. Le Conseil remercie également toutes les agences humanitaires apportant un appui aux populations affectées ; 6. Réitère l’appui total de l’UA aux efforts que déploie la CEDEAO en vue du règlement de la crise que connaà®t le Mali. A cet égard, le Conseil rend hommage aux Présidents Alassane Dramane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire et Président en exercice de la CEDEAO, Blaise PSC/AHG/COMM/1.(CCCXXVII) Compaoré, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, Président du Nigéria et Médiateur associé, et aux autres membres du Groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali, ainsi qu’au Président Thomas Yayi Boni, Président du Bénin et Président en exercice de l’UA, pour leur engagement et leur action soutenue. Le Conseil note également avec satisfaction l’action des Pays du champ. Le Conseil se félicite de l’interaction qui s’est développée entre la CEDEAO et les Pays du champ, et encourage tous les acteurs concernés à  persévérer sur cette voie, conformément à  sa décision du 20 mars 2012, à  Bamako [PSC/MIN/COMM.(CCCXIV)] ; 7. Fait siens les communiqués publiés à  l’issue de la 41ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’à‰tat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue à  Yamoussoukro, les 28 et 29 juin 2012, et de la deuxième réunion du Groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali, qui a eu lieu à  Ouagadougou, le 7 juillet 2012. Le Conseil se félicite également de l’adoption, le 5 juillet 2012, par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2056 (2012) ; 8. Renouvelle sa ferme condamnation de l’agression physique perpétrée contre le Président par intérim, M. Dioncounda Traoré, et demande au Président de la Commission, en collaboration avec le Président de la Commission de la CEDEAO, de mettre en place, avec le soutien des Nations unies, une Commission internationale d’enquête pour faire la lumière sur cette agression et identifier ses auteurs et commanditaires, en vue de permettre leur traduction en justice. Le Conseil demande aux autorités actuelles, travaillant étroitement avec la CEDEAO, de faciliter le retour au Mali du Président par intérim, afin qu’il puisse assumer pleinement et de façon effective ses responsabilisés ; 9. Réitère la nécessité urgente du renforcement des institutions de la transition, en vue de permettre au Mali de faire face aux graves défis auxquels il est confronté, particulièrement dans le Nord du pays. A cet égard, le Conseil exige l’arrêt de l’immixtion inacceptable des militaires de la junte et de leurs soutiens civils dans la gestion de la transition et la dissolution effective du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Le Conseil demande la finalisation rapide de la liste des individus dont l’action entrave le bon déroulement de la transition, en vue de l’imposition immédiate de sanctions par l’UA et la CEDEAO. Le Conseil demande au Conseil de sécurité des Nations unies et aux autres partenaires de l’UA de soutenir de telles sanctions ; 10. Demande instamment au Président de la République et au Premier ministre d’entamer immédiatement les consultations nécessaires avec les acteurs politiques et la société civile, en vue de la formation d’un Gouvernement élargi d’union nationale, comme demandé par la CEDEAO, l’UA et les Nations unies. Le Conseil invite les Présidents des Commissions de l’UA et de la CEDEAO, en concertation étroite avec la Médiation et avec l’appui du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et d’autres partenaires, sur la base des conclusions de la réunion du Groupe de contact de Ouagadougou, de faciliter la tenue, dans les plus brefs délais, de consultations entre les acteurs maliens, à  Bamako, en vue de la formation du Gouvernement d’union nationale avant le 31 juillet 2012, conformément à  la décision à  la réunion du Groupe de contact. Le Conseil souligne que la formation de ce Gouvernement marquera le parachèvement du processus de normalisation institutionnelle et ouvrira la voie à  la levée de la mesure de suspension prise par l’UA et à  une plus grande mobilisation de l’Afrique et du reste de la communauté internationale en appui aux efforts des autorités de la transition; PSC/AHG/COMM/1.(CCCXXVII) 11. Encourage le dialogue avec les groupes disposés à  négocier sur la base du respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que du rejet total de la rébellion armée, du terrorisme et des activités criminelles connexes. A cet égard, le Conseil réaffirme son appui aux efforts déployés par le Médiateur et le Groupe de contact de la CEDEAO, et souligne la nécessité d’une coordination continue avec les Pays du champ ; 12. Réitère sa détermination à  imposer des sanctions contre les groupes terroristes et criminels opérant au Nord du Mali, ainsi qu’à  l’encontre de tout autre groupe armé qui fait obstacle à  la recherche d’une solution à  la crise et aux efforts de la CEDEAO et de l’UA. A cet égard, le Conseil demande à  tous les Etats membres concernés d’apporter leur entière coopération à  la Commission en vue d’accélérer la finalisation de la liste des groupes armés, terroristes et criminels actifs au Nord du Mali, aux fins de leur inscription sur la liste des groupes terroristes établie par l’UA, conformément au communiqué PSC/PR/COMM (CCCXVI), adopté lors de sa 316ème réunion tenue le 3 avril 2012 ; 13. Rappelle son communiqué PSC/PR/COMM.(CCCXXIII) du 12 juin 2012, autorisant la CEDEAO, en collaboration, le cas échéant, avec les Pays du champ, à  mettre en place les dispositifs sécuritaires et militaires requis, en vue de la réalisation des objectifs suivants: (i)assurer la sécurité des institutions de la transition, (ii) restructurer et réorganiser les forces de sécurité et de défense du Mali, et (iii) restaurer l’autorité de l’Etat sur la partie Nord du pays, ainsi que lutter contre les réseaux terroristes et criminels. Le Conseil se félicite des mesures prises par la CEDEAO à  cet égard, y compris l’envoi d’une mission d’évaluation technique à  Bamako, avec la participation de l’UA. Le Conseil renouvelle son appel à  tous les Etats membres et à  la communauté internationale dans son ensemble, pour qu’ils apportent l’appui technique, logistique et financier nécessaire ; 14. Se félicite du lancement par la Commission de l’UA, à  l’occasion de la réunion consultative tenue à  Addis Abéba, le 23 juin 2012, du processus d’élaboration d’un concept stratégique articulant de manière holistique les mesures politiques, sécuritaires et militaires à  prendre, en vue du règlement rapide de la crise au Mali. Le Conseil demande la finalisation rapide de ce concept avec la CEDEAO, en concertation avec les Pays du champ, ainsi qu’avec les Nations unies, l’Union européenne et d’autres partenaires. Le Conseil souligne que ce document et la planification conduite par la CEDEAO doivent se renforcer mutuellement. Le Conseil exprime son intention d’examiner et d’adopter ce concept aussi rapidement que possible, avant sa soumission au Conseil de sécurité des Nations unies, pour lui permettre d’examiner plus avant la demande de la CEDEAO et de l’UA, conformément au paragraphe 18 de sa résolution 2056(2012) ; 15. Demande à  la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples d’ouvrir une enquête sur la situation des droits humains au Nord du Mali, y compris les exactions commises contre les militaires maliens et leurs familles à  Aguel’hoc, en janvier 2012, et de lui soumettre un rapport exhaustif, avec des recommandations concrètes sur les mesures à  prendre ; 16. Décide de rester activement saisi de la situation.

Soumaila Cissé contre le coup d’état

 » Au moment d’écrire cette déclaration, des centaines de milliers de Bamakois sont terrés chez eux de peur d’être violentés ou vandalisés par des soldats mutins. Des membres du gouvernement et des hommes politiques maliens sont arrêtés. Le même soir, des hommes en tenue, venus, sans succès, m’arrêter, ont détruit tout ce qui pouvait l’être chez moi. Hier, jeudi 22 mars, un groupe de soldats est apparu, à  travers les antennes de la télévision nationale, pour annoncer la dissolution des institutions, la suspension de la constitution, décrété un couvre-feu et décidé de la fermeture des frontières. Je condamne de la façon la plus ferme et la plus énergique ce coup d’Etat qui remet en cause l’ensemble de nos acquis démocratiques et isole totalement le Mali de la marche du monde, à  un moment o๠notre pays a, particulièrement, besoin de l’appui de ses partenaires pour faire face aux défis du développement et au péril sécuritaire du Nord. Je demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et exige un retour à  « l’ordre constitutionnel » dans les meilleurs délais. Cette tentative de coup d’Etat est l’acte réactionnaire le plus bas de l’histoire politique du Mali au cours de 20 dernières années. La pratique du coup d’Etat, en elle-même, est totalement révolue comme mode d’accession au pouvoir. Et le peuple malien ne s’est pas levé, comme un seul homme, un jour de mars 1991, pour proclamer sa foi en la démocratie, et accepter, aujourd’hui, que des militaires décident de s’emparer des institutions étatiques et occuper le pouvoir d’Etat. Il appartient au peuple malien de choisir ses dirigeants. Ce lundi, 26 mars 2012, sera célébré, à  travers le pays, le souvenir des martyrs qui se sont sacrifiés, il y a de cela exactement 21 ans, pour qu’enfin, règne la démocratie et le respect des institutions républicaines. Pour honorer leurs mémoires, nous n’avons pas mieux à  faire que d’exiger le retour à  la démocratie. Notre responsabilité nationale est d’autant plus engagée, qu’à  la suite de l’avènement démocratique du Mali, d’autres peuples d’Afrique et du Maghreb ont exigé d’être dirigés en toute démocratie. C’’est pourquoi, l’Union Africaine, par la déclaration d’Alger de 1999, condamne toute rupture de l’ordre constitutionnel résultant des coups d’à‰tat avec des sanctions automatiques contre les auteurs. Les auteurs du coup du 22 mars prétextent la crise au Nord et le nécessaire rétablissement de la démocratie pour justifier leur tentative de prise du pouvoir par les armes. Cet argument est d’autant plus faible que depuis l’annonce du coup d’Etat, le Nord du pays n’est plus défendu, ni sécurisé. Je m’incline devant la mémoire de nos soldats tombés au front et réaffirme avec force la nécessité de pourvoir notre vaillante armée de tous les moyens nécessaires à  l’accomplissement de sa mission de défense de l’intégrité territoriale du Mali. Quand à  la démocratie, il n’ ya rien de mieux que, de respecter le calendrier électoral et laisser les Maliens choisir, en âme et conscience, les dirigeants qu’ils considèrent aptes à  gérer leur pays. Notre calendrier républicain prévoit des élections présidentielles le 29 avril et des élections législatives le 1er juillet 2012. Pourquoi donc vouloir se substituer aux choix que les Maliennes et Maliens exerceront, en toute légalité, dans 35 jours ? Les tensions politiques que connaà®t actuellement le Mali doivent se résoudre dans le cadre institutionnel mis en place depuis la transition démocratique. Nous ne pouvons accepter aucune solution qui n’incorpore comme une base minimale le rétablissement des institutions républicaines et le respect du calendrier électoral. La condamnation unanime de la communauté internationale du coup d’Etat et les conséquences de suspensions de programmes de coopération, qui en découlent, illustrent, s’il en est besoin, que la solution est uniquement politique. Le Mali ne se relèverait pas d’une suspension de ses programmes de coopération et les progrès engrangés depuis 20 ans seraient perdus à  jamais. Nous retournerions à  la période o๠l’Etat pouvait rester plus d’un an sans pouvoir payer les salaires. l’heure est, donc, suffisamment grave pour que tous les Maliens et Maliennes se lèvent pour exiger la restauration des institutions légales et la tenue, à  date échue, d’élections libres et transparentes pouvant conduire à  des alternances démocratiques. A défaut d’élections libres et transparentes qui pourront permettre de voir se succéder aux affaires des hommes et des femmes plus inspirés et animés par l’exigence de résultats, proposant des idées nouvelles et performantes pour sortir résolument les populations de la misère et de l’insécurité , le Mali risque de connaà®tre des coup d’Etat en série. Ce qui est une calamité pour tout pays qui aspire au progrès. Notre pays, le Mali, riche d’un passé glorieux, a su, à  tous les moments, redresser la tête et relever les nombreux défis qui ont jalonné sa longue et prestigieuse histoire. C’’est au nom de ce Mali, notre fierté à  tous, que je nous invite à  nous tenir debout et à  exiger la restauration des institutions et le respect des règles républicaines. Bamako le 23 mars 2012 Soumaila Cissé

Déclaration de Politique Générale du gouvernement Kaidama : la primeur aux députés

l’information nous est révélée par des sources parlementaires, qui précisent qu’au niveau de l’Assemblée nationale toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de l’exercice démocratique, fortement attendu par les observateurs. La présentation du document de politique générale de Mme le Premier intervient ainsi plus d’un mois après la remise, le 4 mai dernier, de sa lettre de mission par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Elections, réformes au C’œur du document La Déclaration de politique générale du chef du gouvernement sera sans nul doute axée sur le Programme de développement économique et social, PDES, du président ATT. Il n’y aura donc pas de surprise, la future déclaration s’engagera à  poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de Cadrage du 13 novembre 2007, présenté par son prédécesseur Modibo Sidibé. ATT avait instruit en mai dernier dans la lettre de mission, l’exécution et le prolongement des chantiers déjà  ouverts dans les domaines qui constituent pour l’équipe Cissé Mariam Kaidama Sidibé des défis importants : l’agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité. La DPG de Mme le Premier ministre devra aussi accorder une attention particulière à  huit questions prioritaires relatives à  la réalisation des réformes politiques envisagées, après vingt ans environ de pratique institutionnelle pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique. Les prochaines élections générales ne seront pas occultées dans la prochaine DPG. Car, l’année 2012 sera une année électorale (élections législatives et présidentielle) qui doit parapher le dernier et ultime mandat du président ATT. Celui-ci, au cours de la remise de sa lettre de la mission en mai dernier, avait expliqué tout son «Â souci d’organiser des élections libres, transparentes ». Les revendications catégorielles, la paix sociale et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la situation de l’école, la question de l’emploi des jeunes, celle de l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales, seront autant d’axes qui détermineront la politique générale du chef du gouvernement. Comme une lettre à  la poste Sans grande surprise, la future Déclaration de politique générale de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé devra passer comme une lettre à  la poste. Car, la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale, marquée par l’entrée de l’opposition (à  l’exception du parti SADI), rien ne devrait s’opposer au vote dudit document. Il est vrai que des députés, dans leurs discussions, apporteront des amendements, mais ces observations n’empêcheront pas l’adoption de sa feuille de route. Sur les 147 députés que compte notre Assemblée, seulement trois élus (de SADI) représentent l’opposition véritable. Mariam Kaà¯dama peut donc dormir sur ses oreilles: elle ne sera pas vraiment secouée le 24 juin prochain. Issa Fakaba SISSOKO

Lettre de Mission : Les « Douze travaux » de Mariam Kaidama Sidibé

En lui remettant le précieux document, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a ainsi engagé Mariam Kaidma, à  poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de Cadrage adressée à  l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. Laquelle, faut-il le rappeler, s’inspire du Projet pour le Développement Economique et Social (PDES) sur la base duquel le président ATT a été réélu en 2007. Le temps joue contre elle D’emblée, force est de noter que tout est prioritaire dans cette Lettre de Mission, à  l’allure de programme de campagne électrale. ‘’La réalisation des réformes politiques que J’envisage, après vingt (20) ans environ de pratique institutionnelle, pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique…. Je vous demande de veiller avec la plus grande diligence à  l’aboutissement des réformes politiques envisagées. » a déclaré ATT lors de la remise du document. Le président ATT n’entend point laisser son successeur, comme le lui suggère l’opinion, procéder aux réformes et veut bien les mener à  terme. Même s’il a conscience que le temps joue contre lui. Et que chaque jour qui passe est une victoire de plus pour les opposants aux réformes. D’autant que ces réformes, juge un observateur, le malien lambda s’en fout, et est plus préoccupé par la vie chère, le front social ou les maux de l’école. ATT persiste cependant : ‘’l’année 2012 sera une année électorale (élections législatives et présidentielle).  l’importance de cet événement doit vous préoccuper grandement. Au regard des attentes de nos compatriotes, je veux des élections libres, transparentes et crédibles pour mettre notre pays à  l’abri de soubresauts préjudiciables à  sa stabilité tant louée au-delà  de ses frontières. ‘’  Tout cela paraà®t clair mais il faudrait rapidement trouver les moyens financiers  pour matérialiser la volonté du chef de l’Etat.  Et avec la polémique autour de l’utilisation du fichier électoral, issu du Ravec, ne manquera pas de retarder le processus. ‘’Je me réjouis des efforts déployés par le Gouvernement au cours des dernières années pour atténuer les conséquences néfastes de l’indisponibilité ou du renchérissement de certains produits de grande consommation et de première nécessité comme les céréales, l’huile, le lait et le sucre. Mais les résultats escomptés n’ont pas été totalement atteints. C’’est pourquoi je vous engage à  poursuivre et à  intensifier les actions entreprises en vue d’assurer une plus grande disponibilité et une meilleure maà®trise des prix de ces denrées, toutes choses participant de l’amélioration constante des conditions de vie des populations. » Voilà  le vrai problème. Les Maliens face à  la cherté de la vie Le message d’ATT est assez édifiant sur le point. En dépit des efforts déployés par le gouvernement, le ‘’Malien moyen » lutte quotidiennement pour assurer sa survie. Les prix ne cessent d’augmenter alors que les revenus, notamment, les salaires stagnent. Le Rapport national (édition 2010) sur le Développement Humain Durable, dont le thème porte sur la ‘’crise alimentaire : enjeux et opportunités pour le développement du secteur agricole » nous apprend que les ménages à  faible revenu diminuent le nombre de repas quotidiens et leurs dépenses non alimentaires. ‘’La situation de l’école constitue depuis longtemps une préoccupation majeure qui doit être traitée avec toute l’attention requise. » Le président ATT a raison sur ce point. Pour le cas de l’école, le temps de la parole est révolu. Il faut agir maintenant. Et très vite. En quelques mois, on voit très mal Mme le Premier Ministre réussir à  redresser l’école. Là  o๠ses prédécesseurs ont échoué, surtout lorsqu’elle refuse de recevoir les grévistes à  la Primature. Si Mme le Premier ministre épargne à  notre université le spectre d’une année blanche, elle aura fait mieux, disent certains. ‘’ Mais la bonne gouvernance ne peut s’accommoder de l’impunité, de la corruption et des autres formes de délinquance économique et financière. » La remarque présidentielle est juste, voire pertinente. Ceux qui encouragent l’impunité sont connus de tous ainsi que leurs protecteurs. Il ne s’agit plus de dénoncer mais de poser des actes concrets. Un miracle en douze mois La poursuite et l’approfondissement du dialogue avec l’ensemble des partenaires, principalement les partenaires sociaux, le renforcement de la paix sociale et d’un climat de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, un traitement adéquat de la question de l’emploi, surtout celui des jeunes, l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales sont des aspects importants de la lettre de mission présidentielle. l’exécution et le prolongement des chantiers ouverts dans les domaines de l’Agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité constituent des défis à  relever pour l’équipe gouvernementale de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama. Au vu de tout cela, il faudrait une baguette magique à  Mariam Kaidam Cissé pour pouvoir réaliser les objetifs de cette lettre de mission