Une très longue nuit à Kidal… pour Mara

C’’est à  la mi journée que l’hélicoptère du PM s’est posé à  Kidal, samedi 17 mai. La visite du Premier ministre malien dans le fief des rebelles touaregs avait été annoncée. Elle marquera certainement un tournant dans la balance entre les autorités maliennes et les groupes armés Nord qui occupent Kidal et ses environs et empêchent depuis plusieurs mois, le retour complet de l’administration dans cette zone. Que Serval et la Minusma y patrouillent n’a rien changé à  une situation de non droit à  Kidal, devenue le dernier bastion de la libération totale du Mali. « Mais l’armée opère une réelle montée en puissance dans la zone et montre de plus en plus son efficacité sur le terrain », déclarait ainsi un diplomate récemment. La veille, des heurts avaient opposé des manifestants hostiles à  sa visite, aux forces onusiennes et maliennes, des adolescents, des enfants une nouvelle fois = instrumentalisés par le MNLA sur le tarmac de l’aéroport de Kidal ; Bilan provisoire, une dizaine de blessés, une femme atteinte. La Minusma aurait tenté de s’interposer. Mais la force onusienne reste contestée. En dépit de cela, Mara est déterminé à  fouler ce sol aride, cet Adrar hostile des Ifoghas, « fief » des rebelles Touaregs et Azawad rêvé des autres groupes armés qui ont pris Kidal en otage, depuis les débuts de la rébellion de 2012 ; Kidal, C’’est le nœud de la souveraineté bafouée du Mali. Des troupes Minusma et serval y patrouillent, mais à  bonne distance. Le rôle trouble de la France y a été maintes fois décrié. Le Mali doit donc agir. Entrer dans la danse. Et gagner la bataille ultime. « Affronter Kidal » Samedi. 12h30. Arrivés à  bord d’un hélicoptère, le PM Mara et sa délégation composée d’une dizaine de ministres et accompagnée de journalistes se rendront au camp 1 base des FAMA o๠ils rencontreront les soldats maliens, tandis que d’autres sont aux prises avec les ennemis pour sécuriser cette visite très forte en symboles. « Je suis au Camp 1 en réunion avec les militaires maliens », peut-on lire sur le compte Twitter du PM. Aussitôt, la déclaration est reprise partout, sur les médias nationaux comme étrangers. l’euphorie est grande. Après l’échec de Tatam Ly en Novembre dernier, ce sont des cris de victoire ! On salue le courage du Premier ministre Mara. On crie à  la libération de Kidal ; On fustige les groupes armés et notamment le MNLA : «Maintenant, la communauté internationale devra être convaincue que ce groupe armé n’est animé d’aucune bonne intention », écrit Abdou sur sa page facebook. Puis direction le gouvernorat pour une séance de travail perturbée par des tirs au dehors. Repli au camp 1 dans la soirée. Les affrontements entre armée malienne et groupes armés se poursuivent et notamment autour du gouvernorat de Kidal: « Ils sont nombreux. Ils viennent de partout. Tous ceux qui étaient cachés sont sortis », confie un soldat de Serval. « Il est impressionnant d’entendre ces tirs alors qu’on se trouve à  l’intérieur du camp militaire », témoigne un journaliste français, qui suit la délégation du PM. Bilan temporaire dans la soirée, un morts et de nombreux blessés… l’attitude passive de la Minusma irrite aussi certains officiels : « Beaucoup ici sont énervés par cette attitude », informe notre source sur place. Depuis Bamako, difficile de réaliser la gravité de la situation, mais remarquable est la sérénité du PM, qui appelle les Maliens au calme sur les ondes de l’ORTM par deux fois. A 16h30 et à  20h. La délégation doit ensuite repartir, quitter Kidal assiégée, direction Gao en fin de soirée. Il n’en sera rien, puisqu’une tempête de sable, les contraint à  rester au Camp 1, tandis que le gouvernorat de Kidal continue d’essuyer des tirs. « Il est pris» ! l’édifice, il faut le préciser avait été complètement rénové, pour accueillir Adama Kamissoko, le gouverneur. A quoi ressemblera t-il lundi matin ? Du côté de Bamako, on a peur pour la délégation bloquée pour la nuit à  Kidal. Joint par téléphone, l’un de nos contacts déclare : « La délégation est prise en otage au Camp 1 ». « Exagéré, réplique un officiel, nous sommes protégés et le PM reste serein ». La Minusma aurait ensuite tenté de l’exfiltrer pour protéger sa vie. Mara refuse et préfère rester avec la délégation. La nuit sera donc très longue. « On entend les tirs au dehors, et cela est assez bizarre », témoigne notre source sur place, vers minuit. Mais on ne peut pas dire que l’armée malienne a repris le contrôle de Kidal », ajoute t-il. Après que la rumeur se soit étendue à  la toile. «Libérez Kidal!» Après le journal de 20h, l’ORTM diffuse un communiqué qui informe que « le gouvernement a pris acte de ce qu’il considère comme une déclaration de guerre, et y donnera une réponse appropriée » par la voix de son porte-parole Mahamane Baby. Dans les rues de Bamako, la fronde naà®t. Des manifestants, des jeunes déterminés à  se faire entendre, envahissent le boulevard de l’indépendance ; « Libérez Kidal ! », lit-on sur des pancartes. D’autres saluent la bravoure du PM et veulent la fin de la suprématie du MNLA à  Kidal. Ensuite, ces mêmes manifestants se dirigent vers 23h à  la télévision nationale et réclament la vérité sur Kidal. Négociations avec le DG, et finalement, vers 00h, ils quittent le siège de Bozola. Il faudra attendre la suite des évènements. Une fois de plus, les Maliens retiennent leur souffle. Qu’en sera-t-il du statut de Kidal. La visite de Mara marque t’elle le début de la fin des rebelles ? On veut y croire : « Nous vivons des heures cruciales à  Kidal. Minusma, Serval, oui, à  présent, l’armée malienne fait face à  un seul défi, celui de défendre son territoire », écrit Maria une internaute. Tous veulent y croire. Que la visite risquée de Mara à  Kidal sonne le glas de l’impunité des groupes armés au Nord reste relatif. Mais il n’en demeure pas moins que l’armée malienne a joué un grand rôle dans sa sécurité en affrontant les rebelles et autres djihadistes sortis de leur tanière. En outre, pour couronner le tout, les séparatistes Touaregs ont enlevé une trentaine de fonctionnaires : « Nos forces ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à  l’exception pour le moment du Gouvernorat o๠le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages », informe ainsi le Ministère de la défense. Vers 5h du matin. Le calme est de retour et la délégation se dirige vers le camp de la Minusma pour décoller vers Gao. A 6h passés, ils sont dans le ciel. Et la cité des Askias les a accueilli sains et saufs dans la matinée ! Côté bilan, après les affrontements de Kidal, il y aurait pour l’heure une vingtaine de blessés et 8 morts côté malien, toujours selon le communiqué du ministère de la défense. Mara doit faire une déclaration dans l’après midi à  Gao…

Le CICR étend ses activités au Mali

Le nouveau chef de la délégation du CICR au Mali, Christophe Luedi a pris fonction le 1er septembre 2013. Les activités menées pour aider les populations victimes de guerre, vont bon train. Entretien avec Diénéba DEME-DIALLO. Journal du Mali : Pourquoi le CICR a pris de l’ampleur au Mali? Christophe Là¼di : Cela est lié au mandat du CICR. Il a pour mandat de s’investir et de rendre service au moment des conflits armés. A travers notre mandat, nous fournissons donc des services à  des populations affectées par les conflits. Le Mali ayant traversé des moments de conflit armé. Et aussi pour des questions de capacité et de valeur ajoutée, ayant déjà  une présence et une connaissance du terrain, nous avons pu réagir rapidement. Pour cette raison, nous avons décidé qu’il y a des besoins et nous sommes bien placés pour les couvrir. Comment le CICR travaille-t-il avec les nouvelles autorités? Partout o๠le CICR travaille, on travaille avec les autorités en place. Depuis 1996, nous avons un accord de siège pour nous permettre de travailler au Mali. Nous sommes en train d’établir les contacts avec les nouveaux ministres surtout ceux qui ont des dossiers qui nous intéressent comme le ministère de la défense. Nous avons une très bonne réception des autorités au Mali depuis le début et cela continue. Nous nous réjouissons de ces bonnes relations avec le gouvernement et les autorités du Mali. Quelles relations entretenez-vous avec les groupes armés? Notre but C’’est de parler avec tous ceux qui sont impliqués dans le conflit autant que possible. Le CICR a des contacts avec les groupes armés comme le MNLA, le HCUA et d’autres. Nous avons des contacts directs avec certains groupes et pour d’autres, C’’est plus difficile. Nous sommes présents partout pas seulement au Nord. Il faut que toutes les parties sachent qui nous sommes, ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. Commet faire respecter le Droit International Humanitaire (DIH) Le CICR a aussi un mandat de la communauté internationale. Nous sommes le promoteur du Droit International Humanitaire. Nous devons faire connaitre et faire respecter le DIH à  travers le monde. Dans ce cas, nous travaillons beaucoup avec les forces armées afin de faire respecter les règles du DIH. Nous faisons des séances de formation avec les troupes qui sont directement en contact sur le terrain. Et aussi d’autres officiers afin de les mettre à  jour à  la connaissance du droit international humanitaire. Nous expliquons l’applicabilité du droit humanitaire international aux soldats. Dans quelques années, nous avons pour ambition que l’armée malienne soit autonome et détentrice des règles du DIH pour une meilleure pratique sur le terrain. Evidemment, le CICR explique les règles, et si elles ne sont pas respectées, nous en faisons part aux autorités compétentes qui ont la latitude de prendre les sanctions qu’il faut. Une vaste distribution de céréales est prévue cette semaine pour des déplacés, de quoi s’agit-il ? Depuis le début de l’année, nous avons distribué de la nourriture à  un nombre important de familles affectées qui ne parvenait plus à  se nourrir. Nous distribuons des rations pour trois mois. Cette fois-ci, nous avons intégré 525 000 personnes déplacées qui ont rejoint leurs zones pour leur donner des rations pour trois mois. Nous faisons cela, avec l’espoir qu’à  la prochaine récolte, ces familles n’auront plus besoin d’aide de nourriture directe mais plutôt de formation et de renforcement de capacités.

Valérie Amos reçue par le Premier ministre

La Sous-secrétaire générale des Nations-Unies pour les actions humanitaires, Valerie Amos, était hier l’hôte du Premier ministre. Arrivée la veille à  la tête d’une forte délégation, la diplomate onusienne vient s’enquérir de la situation humanitaire dans notre pays et voir avec les autorités comment le Système des Nations-Unies et les autres partenaires au développement peuvent aider le Mali à  se relever et à  affronter les défis urgents qui l’attendent. Le Premier ministre Dr Cheick Modibo Diarra a bien entendu exposé les priorités du Mali qui tournent autour de l’éducation, de la santé, de l’alimentation et de l’assainissement. Et cela, aussi bien au nord qu’au sud. Parfaite convergence de vue entre les deux parties, puisque les Nations-Unies sont prêtes à  venir en aide à  toutes les populations, notamment au plan alimentaire. Pour cela, elles vont lancer un plaidoyer spécial pour le Mali, afin de mobiliser 100 millions de dollars dont près de la moitié est déjà  disponible. La Sous-secrétaire espère que sa visite va faciliter le recouvrement des fonds supplémentaires. Valerie Amos qui a éprouvé beaucoup d’émotion en visitant le matin même le Centre de renforcement en nutrition de la commune V du district de Bamako, s’envole ce matin pour Mopti o๠sa présence donnera sans doute du baume au C’œur aux milliers de déplacés qui y ont trouvé refuge. Moins de dix jours après la formation du gouvernement d’union nationale, la visite de la Sous-secrétaire apparaà®t comme le prélude au retour des partenaires qui avaient pris leurs distances à  la suite des événements du 22 mars 2012.

Cimenterie de Dio : le chantier avance à un rythme soutenu

l’usine de Dio sera bâtie sur environ 15 hectares qui recevront ces unités de broyage et d’entreposage du ciment produit sur le site d’Astro à  Gangontérie. Une prévision de 1 200.000 tonnes par an Un projet initié par la société indienne WACEM (Cimenterie Ouest africaine, en français). La cimenterie de Dio est l’une des composantes d’un projet qui prévoit la réalisation de deux unités à  Dio et à  Gangontérie dans le cercle de Kayes. C’’est le 23 décembre 2008 que notre pays et la société indienne West african cement (Wacem) ont signé la convention d’établissement de la cimenterie. Celle-ci prévoit que la production de l’usine sera de 800.000 tonnes la première année, 900.000 tonnes la deuxième année, avant d’atteindre 1 million de tonnes la troisième année de production. Cette capacité sera portée ensuite à  1,2 million de tonnes en fonction des résultats d’exploitation du dépôt de calcaire. Le coût global est de 66 milliards Toute chose qui demande un coût exorbitant, ce projet est estimé à  environ 66 milliards Fcfa, dont un apport personnel d’environ 20 milliards Fcfa de la Société Diamond cement Mali (l’entreprise gérante du projet). Sur le chantier, de nombreux ouvriers maliens et expatriés, notamment togolais, s’activent à  effectuer le chantier. l’unité industrielle a crée environ près de 600 emplois et de développer de nombreuses activités commerciales connexes, notamment la restauration, l’utilisation de la main d’œuvre locale pour la manutention. A la date d’aujourd’hui, plus de vingt cinq entreprises dont cinq entreprises togolaises utilisant plus de 600 ouvriers opérant à  Astro et à  Dio en vue de parachever les travaux de construction de l’usine d’Astro et du centre de broyage de Dio. Une avancée satisfaisante Démarré le 1er juillet 2009, les travaux se poursuivent normalement sans aucune difficulté majeure. Le taux d’exécution est 45 % selon le technicien. Ce que constate le ministre après avoir sillonné le chantier. « Ces travaux sont aujourd’hui réalisés à  hauteur de plus de 45 %, je suis particulièrement fier de constater qu’une bonne partie des bras valides de Dio, Diago, Gangonterie, Diamou et Bafoulabé sont recrutés par Diamond Cement Mali et sont tous impliqués dans les travaux de construction de la cimenterie ». Dans le cadre de sa participation au développement local, WACEM S A s’engage à  participer, dans des conditions bien définies de commun accord avec l’Etat Malien, aux activités de développement des zones d’implantation de la cimenterie, conformément aux objectifs de la politique de décentralisation et aux objectifs de la politique nationale d’aménagement du territoire. Le ministre a invité une fois de plus les populations résidentes à  s’impliquer totalement à  la réalisation de ce projet et à  assurer une surveillance totale pour mieux sécuriser cette cimenterie intégrée en cours de réalisation. « Il est vrai que l’ensemble du Mali bénéficiera des retombées de cette entreprise industrielle. Cependant les populations locales seront les premières, comme C’’est le cas aujourd’hui, à  profiter des bienfaits de ce projet. » 2011, les premiers sacs Le premier sac sera remis à  ATT en janvier et non septembre 2011. Encourageant WACEM pour les travaux déjà  réalisés, le ministre a exhorté à  accélérer et préserver dans l’effort pour le respect des engagements pris afin que le premier sac de ciment puisse être remis au président de la république. Une nouvelle proposition a été faite par les responsables de Diamond cement Mali qui ont promis que le premier sac de ciment sera produit janvier et non en septembre 2011 vu le rythme soutenu des travaux. La fin des travaux d’installation est prévue pour fin 2010.

Les avocats de Moussa Mara face à la presse : « Nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice malienne ! « 

C’’est en ces termes que les avocats de Moussa Mara lors d’une conférence de presse ont réagi face à  la décision du Conseil des ministres de mettre en place la délégation spéciale censée dirigée la commune IV. Procédures pendantes à  la section administrative Cette conférence de presse avait pour but d’informer l’opinion nationale sur les nombreuse entorses et violations de la loi concernant l’annulation de la victoire de Moussa Mara, ex maire de la commune IV et la mise en place de la délégation spéciale à  la tête de la mairie de la commune IV. Face à  la presse Waly Diawara, David Sogoba, avocats, et Amadou Aya, le chargé de communication de Moussa Mara ont informé les journalistes sur les nombreuses violations de la loi qu’ils ont relevé devant les juridictions administratives. Tenez ! Le Conseil des ministres du mercredi 3 février 2010 dernier a adopté trois projets de décret portant nomination des membres des Délégations spéciales des communes de Toya (Cercle de Yélimané), Bourem (Cercle de Bourem), la Commune IV du District de Bamako. Pour ce qui concerne la Commune IV, la décision du Gouvernement fait suite à  l’arrêt de rejet en date du 22 décembre 2009 d’un recours en révision, alors que ce sont deux recours en révision qui ont été présentés par les conseils du Collectif. Selon les explications des avocats de Mr Mara, les juges avaient refusé de faire la jonction entre les deux recours pour vider le contentieux : « Avocats en charge des procédures pendantes devant la section administrative de la cour suprême, et au nom du collectif des élus membres du conseil communal de la commune IV, nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice d’une part et de l’administration en tant qu’autorité de tutelle, d’autre part » déplore Me Waly Diawara. Le recours en révision est suspensif Pour les avocats du collectif, le tribunal Administratif n’avait pas examiné toute la documentation électorale qui lui avait pourtant été fournie par l’administration. « Or il suffisait tout simplement d’effectuer les vérifications nécessaires et de confronter certains documents électoraux, notamment les Procès verbaux de certains bureaux de vote mis en cause avec le procès Verbal de la commission de centralisation comme nous l’avons fait pour nous rendre compte que les contestations n’étaient pas fondées » regrettent-ils. Continuant dans son intervention Me Diawara affirme : «la Section administrative de la Cour suprême doit obligatoirement se prononcer sur le contentieux électoral sous peine de déni de justice, un délit prévu et puni par l’article 155 du Code Pénal du Mali ». « Dans le cas qui nous intéresse, l’arrêt de la section administrative étant du 26 novembre 2009, le délai pour former un recours en révision expirait le 27 décembre 2009. C’’est dans ce contexte que le 22 décembre 2009, alors que le délai pour former un recours en révision était toujours ouvert, la cour a fait enrôler et par l’arrêt n° 311 du 22/12/09 et a rejeté le recours formé par l’étude de Maà®tre Mamadou Samaké, refusant catégoriquement d’y joindre celui de Maà®tre Waly Diawara, en dépit de la demande des avocats, a précisé Me Diawara. « l’Etat qui piétine ses propres lois est un Etat moribond » Concluant avec cette citation de Aimé Césaire, Mme Samaké ajoute : « qu’un Etat qui piétine ses propres lois est appelé un Etat moribond ». Les avocats ont annoncé une bataille juridique dans les jours, semaines et mois à  venir. En réponse à  la ré-élection de Moussa Mara, Amadou Aya assure que leur association a pris un engagement. A signaler qu’au moment ou les avocats du collectif animaient cette conférence, les partisans de Moussa Mara ont manifesté leur mécontentement dans la rue à  travers une marche symbolique.

Rencontre entre le Premier ministre et l’UNTM à la primature

La rencontre entre le premier ministre et la délégation de l’UNTM, conduite par son secrétaire général, Mr Siaka Diakité, a eu lieu en présence des Ministres de l’Economie et des Finances, du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, du Développement Social, de la Solidarités et des Personnes Agées, ainsi que des membres du Cabinet de la Primature. Les entretiens ont porté sur l’évaluation du Protocole d’Accord Gouvernement-UNTM-CNPM du 18 juillet 2007 et la situation des grandes entreprises confrontées aujourd’hui à  de nombreuses difficultés. Sur le premier point, le Gouvernement et la centrale syndicale ont convenu d’approfondir les concertations aux fins de rapprocher l’évaluation faite par chacune des parties. Dans ce cadre, des concertations vont être engagées entre l’UNTM et le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat. Le second point fait référence à  la situation des grandes entreprises comme ( HUICOMA, les Grands Moulins, la BETRAM, EDM S.A., la SOTELMA, SANKE, la CMDT, l’Hôtel Azala௠de Tombouctou. l’UNTM a été informée des efforts entrepris par le Gouvernement pour la relance de nos unités industrielles, dans le cadre du programme de restructuration industrielle. Conscient des difficultés que traversent plusieurs entreprises tant du secteur public que du privé, le Gouvernement a entrepris de faire le diagnostic des entreprises concernées et d’entamer avec elles un programme d’accompagnement axé sur un contrat de performance. Favoriser le dialogue social A la fin de l’entretien, le Premier Ministre a réaffirmé la volonté du Gouvernement d’appuyer le dialogue social et la nécessité d’instaurer et redynamiser ce dialogue au sein des entreprises. Face à  la crise, le Premier Ministre a plaidé pour la mise en œuvre du Pacte de Solidarité et celui pour la Croissance et le Développement. Notre pays, a-t-il soutenu, dispose d’atouts certains et compétitifs, qui doivent nous permettre de prendre notre part du marché international, à  condition que les efforts soient conjugués dans le cadre d’une vision commune. Le Premier Ministre a aussi informé la délégation de la Centrale syndicale des mesures envisagées par le Gouvernement, en vue de l’approvisionnement correct du pays à  l’approche du Ramadan.