Délestages à Bamako : les citadins broient du noir…

De Faladje à  Kalaban Coro en passant par ATTbougou et même le centre ville de la capitale , les Bamakois vivent le calvaire des délestages depuis plusieurs jours maintenant : «Â Ca peut parfois durer toute une journée, et C’’est assez pénible, sans compter qu’on a pas d’eau non plus », se plaint cette habitante d’ATTbougou à  l’est de la capitale. «Â Nous on fait provision de bougies et on remplit nos citernes d’eau dès qu’un mince filet s’écoule du robinet », commente Togo, gardien résident à  Faladje. «Â Attendez, au bureau C’’est pire, témoigne ce cadre d’une banque à  l’ACI, vous êtes en plein travail et hop ça vous lâche ! ». Fortes chaleurs et délestages intempestifs Le désagrément tombe au moment o๠Bamako entre dans la période de chaleur. 40° par endroits. Comment supporter la chaleur dans la moiteur de la nuit ou en pleine journée lorsque l’électricité a coupé… Et surtout lorsque des coupures d’eau s’en suivent également. La journée du lundi 4 Mars a été particulièrement éprouvante avec une coupure qui a duré jusqu’ à  22h pour certains quartiers et 3h du matin pour d’autres. Au niveau de l’EDM, l’énergie du Mali, Mr Thiona Mahieu Koné, le responsable à  la communication , nous répond qu’il y a bien des raisons à  cela. Lesquelles ? Mais le sieur de l’EDM semble irrité de devoir répondre aux questions des journalistes par téléphone. Il nous invite à  nous déplacer. Une panne ? Les capacités d’EDM limités ? Ce qui explique cette rotation de coupures par quartiers. Ou alors, un simple problème technique qui sera vite réglé ? Un communiqué laconique à  la télévision nationale lundi soir, informe les citoyens que la situation sera très vite normalisée, selon une promesse de l’Energie du Mali. Du côté de la population, C’’est le dépit. On se demande bien pourquoi on ne donne pas plus d’informations et l’inquiétude est vive, si ces coupures devaient perdurer jusqu’au mois de Juin. Car d’après les météorologues, la chaleur promet d’être accrue cette année.