Malitel : du nouveau sur le réseau

L’opérateur de téléphonie mobile a, lors d’un rendez-vous désormais traditionnel avec la presse, tenu le 4 avril dernier, présenté ses nouveautés en termes d’offres pour les clients « voix » et « data », comprenez par là, appels et internet.

C’est à l’Hotel de l’amitié de Bamako que la rencontre s’est déroulée, dans un climat bon enfant. Une trentaine de femmes et d’hommes de presse ont répondu à l’invitation pour découvrir les innovations Malitel. Le Directeur Général de la société, M. Morchid et ses collaborateurs ont, après un propos liminaire du premier, rappelé l’engagement de l’entreprise, non seulement pour la satisfaction de la clientèle, mais aussi en tant qu’acteur social à travers plusieurs opérations humanitaires, du sponsoring, entre autres.

Au compte des nouvelles offres de Malitel, on peut citer « Dèmè », service d’emprunt de crédit en cas d’épuisement de solde, Malitelda, une application pour « réunir tout l’univers Malitel au bout des doigts », tâche que remplit également le portail #555# qui permet d’avoir accès à tous les produits et services de la société. Des produits comme la clé Wifi Malitel ont été présentés, permettant au public de découvrir différentes solutions mises en œuvre pour « simplifier la vie de nos abonnés ».

La rencontre a également été l’occasion de remettre les lots de 16 des gagnants de la Tombola de fin d’année. Les heureux bénéficiaires sont rentrés chez eux avec des motos, des smartphones, des télévisions ou encore des chèques.

Hawa Dème : « Réussir en France en tant que femme africaine, c’est possible »

Aujourd’hui, cette détermination a payé. Cadre dans une société de gestion d’actifs (Asset management), Hawa Dème, 29ans, originaire du Mali, veut donner l’exemple. Frêle, physique de mannequin des années 2000 et regard assuré, Hawa me reçoit dans un bureau, installé dans son entreprise, dans le quartier chic de la tour Eiffel à  Paris. Chemise orange, pantalon gris et dossier à  la main, C’’est bien une femme commise à  un poste de responsabilité que J’ai rencontrée. Elle s’assoie à  une table, elle parle avec calme et sans faux fuyant. « C’’est important que les gens comprennent que C’’est possible. » lance t-elle avec conviction. A seulement 17 ans avec un bac économique obtenu au Lycée Technique de Bamako, elle quitte sa famille pour la France. « Je suis arrivée en 2001 pour mes études supérieures » . Et C’’est dans la ville de Metz qu’elle fait ses premiers pas. « J’ai effectué mon master en finance internationale à  l’Université Paul Verlaine de Metz. » Son master en poche, Hawa n’entend pas s’arrêter là . « Dynamique et ambitieuse jusqu’au bout », elle opte pour un MBA. Elle quitte Metz pour Paris, la ville lumière. « Je ne dois rien laisser passer » La qualité n’attend pas le nombre d’années. La petite fille des années 80 débute sa carrière comme consultante, et est aujourd’hui Responsable de la conformité et du contrôle interne (compliance officier) dans une société de gestion. Dans son entreprise, la native de Bamako a comme mission de s’assurer que la société respecte les règles « Je dois tout surveiller. Je suis au C’œur de l’activité. Tout doit être conforme aux procédures en place et je ne dois rien laisser passer. C’’est un secteur très règlementé » explique-t-elle avec passion. Faisant partie des plus chanceux, Hawa est consciente du défi à  relever. A la tête d’une association de cadres et étudiants ressortissants maliens en France, (ADEM : Association des Diplômés et Etudiants Maliens de France), elle a toujours été attirée par le social et le soutien des autres. Pour elle « guider les plus jeunes est une manière de contribuer au développement du Mali ». Mariée et mère d’une fille, cette jeune femme de 29 ans veut donner l’exemple par son dynamisme. « Aujourd’hui, on peut dire que C’’est tout à  fait possible : être noire, faire de bonnes études, réussir sa vie professionnelle et avoir une vie de famille. Et tout ça en France. » conclut-elle avec le sourire.

In memoriam : Chéché Dramé, une voix qui manquera au cinquantenaire et à la jeunesse

Elle était de Mourdiah, elle était belle et jeune, elle savait chanter, mais elle ne chantera plus. Depuis hier, Chéché Dramé est une de nombreuses victimes de la route. Le 12 juin dernier, sur le plateau de Top Etoiles qui l’avait révélée en 2007 avec le titre Aye Deme, elle avait annoncé son prochain album pour très bientôt. Son titre fétiche Muruni extrait de l’album Mogoya a conquis le jeune public malien et l’artiste a participé au concours découvertes RFI de cette année. Elle abandonne ses nombreux fans, jeunes comme elle, à  une petite semaine de la grande fête de notre cinquantenaire qui l’avait programmée ce vendredi. La mort la fauche à  26 ans alors que sa carrière semblait prometteuse, car l’artiste, malgré son jeune âge, avait une maà®trise impressionnante de la musique d’ambiance et du jeu de scène. Elle avait de qui tenir : Babani Koné, l’inarrêtable. Et voici ce qu’Assane Koné, l’animateur de notre rubrique Echos-stars, écrivait sur elle, il y exactement un an : « La riche expérience glanée auprès de Babani Koné va encourager Chéché à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien ». Toute mort est triste mais celle de Chéché Dramé, à  cet âge et dans des circonstances qui ont été décrites, est simplement tragique. Toutes nos condoléances encore à  son mari et à  sa famille. Et prompt rétablissement à  ses musiciens blessés. Adam Thiam