Mali: l’armée française au secours des FAMA

Des tirs avaient été échangés, entre les rebelles touaregs du MNLA, d’un côté, et les forces malienne, française et onusienne de l’autre. Mais les versions divergeaient entre l’armée malienne et le MNLA. Aujourd’hui, les militaires français sortent du silence qu’ils s’étaient jusqu’ici imposés sur l’affaire. Les rebelles touaregs du MNLA accusent l’armée malienne d’avoir attaqué la première et d’avoir ensuite exécuté sommairement trois prisonniers, ce que l’armée malienne dément, accusant les combattants du MNLA d’avoir d’abord ouvert le feu. Les casques bleus de la Minusma et les militaires français de la force Serval étaient sur place. Mais ils assurent qu’ils étaient dans le village à  ce moment précis et non à  la sortie, là  o๠l’accrochage a débuté d’o๠une réserve dans un premier temps. Accusations non fondées Une réserve dont sort désormais le général Marc Foucault, qui commande la force Serval. Il balaie les accusations du MNLA : « Ces accusations ne sont pas fondées. Nous sommes actuellement en train de faire une enquête. Mais d’après les premiers éléments, il n’y a pas lieu de parler d’exécutions sommaires ». A la question qui a tiré le premier, le chef de la force Serval « pense très clairement ce sont les forces armées maliennes qui ont été prises à  partie ». La mission des Nations unies au Mali, elle aussi, estime que les soldats maliens ont répliqué aux tirs des rebelles touaregs.

Rappel d’un ambassadeur : Le diplomate malien basé à Conakry fait un démenti.

l’ambassadeur du Mali en Guinée Hassane Barry a animé ce mercredi 04 novembre, un point de presse au cours duquel, il a apporté un démenti aux accusations portées sur sa personne et celle du président de la CENI le général Siaka Toumani Sangaré concernant le second tour de l’élection présidentielle du 07 novembre, a assisté Guineenews(c). Le diplomate malien accrédité à  Conakry, a, tout en exhibant les coupures de journaux les accusant lui et son compatriote Siaka Toumani Sangaré d’avoir tenu des réunions secrètes avec le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à  la Présidence Tibou Kamara et l’homme d’affaires Sagalé, a fait un démenti en jurant qu’il ne s’est jamais assis avec Tibou et Sagalé. « Je ne connais pas Sagalé. Et je vous assure que je n’ai jamais rencontré cet homme (…) La dernière fois que J’ai rencontré Diallo Sadakadji, C’’était dans l’avion présidentile lorsque le général d’armée Sékouba Konaté se rendait à  Bamako pour le cinquantenaire », rassure-t-il. Et dés qu’il est descendu de l’avion présidentiel précise Hassane Barry, il a pris un autre avion pour Dakar. Je ne connais pas dit-il, Sagalé, C’’est tellement grotesque. Pour lui, son seul mal pour qu’il soit victime de cette « calomnie », C’’est qu’il est peulh. Oui je suis peulh, assume-t-il. Et d’ajouter : « Je ne peux pas changer ça. Ils vont jusqu’à  dire que je suis de Timbo. Alors que je suis de la 5ème région de Mopti. Mon village n’a aucun lien frontalier avec la Guinée (…) Je ne voulais pas qu’on mette ces problèmes identitaires au devant de la scène politique pendant ce processus électoral », déplore-t-il d’emblée. s’inscrivant en faux, Hassane Barry a affirmé que s’il veut donner de l’argent au président de la CENI le malien Siaka Toumani Sangaré, ce ne serait pas ailleurs mais, dans son bureau qui selon lui, est un endroit secret. « (…) Pourquoi J’irai à  la CENI pour donner de l’argent à  Sangaré. Il y a des gardes là -bas. Alors que J’ai un bureau secret. Nous ne pensons pas que le général puisse faire gagner quelqu’un. Nous ne pensons pas qu’il puisse prendre de l’argent. C’’est sciemment fait pour salir sa réputation (…) », s’étonne-t-il. Le général Sangaré affirme M. Barry, est loin de la corruption, avant d’affirmer : « Nous, nous le connaissons très bien depuis plus 25 ans. Mes contacts avec le général Sangaré, C’’est des contacts officiels. Je suis son ambassadeur, je dis que, je n’ai jamais donné de l’argent au général Sangaré». Faisant allusion à  la question posée à  Tibou Kamara lors de son dernier point de presse à  la Primature, le conférencier a indiqué que si un ambassadeur est rappelé, ce n’est pas au journaliste d’informer le ministre d’Etat, ministre Secrétaire général à  la Présidence Tibou. « C’’est Tibou Kamara qui doit informer si un ambassadeur est rappelé. Parce que, C’’est lui qui est l’autorité chargée de recevoir les lettres de rappel d’un ambassadeur. (…) Tant que je continuerai à  bénéficier de la confiance du Président Amadou Toumani Touré et du général Sékouba Konaté, je serai en Guinée. Je ne ferai rien contre ce journaliste parce que jamais, il ne sera dit que moi malien, J’ai emprisonné ou crée des problèmes à  un journaliste guinéen parce qu’il m’a injurié, calomnié… », déclare-t-il. Concernant la question sur sa participation comme avocat au procès d’Alpha Condé en 2000, l’ambassadeur malien confirme sans ambages qu’il était effectivement avocat de la partie civile. Donc avoue-t-il, contre M. Alpha Condé « est-ce que C’’est un règlement de compte, je ne peux pas répondre à  ça. Mais, je confirme que J’étais l’avocat de la partie civile contre Alpha condé ». Pour lui, ces « allégations » vont accréditer davantage le général Siaka Toumani Sangaré aux yeux de l’opinion nationale et internationale, avant d’inviter les journalistes à  faire preuve de responsabilité et de retenue pour la conservation des liens séculaires qui existent depuis 1964 entre la Guinée et le Mali.

Accusée de cannibalisme, l’ethnie Buwa exige un démenti des autorités

Suite aux accusations par la Dame Assetou Koné lors de la dernière édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID), et le silence coupable des autorités vis-à -vis de ces accusations jugées fallacieuses, le peuple Buwa a tenu une Assemblée générale d’information. C’’était au Palais de la culture Amadou Ampathé Ba, en présence de nombreuses personnalités. L’ethnie Buwa en mauvaise posture Par ces temps, les « Buwa » sont dans une très mauvaise passe. Réputé être la frange sociale la moins représentée dans les instances de décisions politiques du pays, ce peuple vient de subir d’une femme une accusation d’assassinat et de cannibalisme. Depuis, il ne cesse de multiplier les moyens pour se faire entendre des autorités qui sont restés insensibles après les propos de la dame Assétou Koné. C’’est pourquoi, ils étaient venus nombreux, voire très nombreux à  cette Assemblée générale pour manifester leur intérêt vis à  vis de cette affaire jugée très sérieuse. La communauté Buwa, puisque C’’est d’elle qu’il s’agit a réussi le pari de la mobilisation. En effet, cette communauté attendait des plus hautes autorités un démenti sur les faits rapportés par cette dame. Que s’est-il passé ? Lors de la 14ème édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) tenue le 10 décembre dernier, la Dame Assetou Koné, dans l’affaire de la mort de son mari, accusait publiquement le peuple Buwa d’être l’assassin de son mari. Plus loin, dans ses propos, elle a qualifié cette ethnie de « cannibale ». « On m’a dit que les Bobo l’ont tué et qu’ils l’ont mangé. Il faut arrêter ces cafres et les juger… ». Voilà  qui a provoqué l’indignation dans les rangs de cette communauté ethnique réputée pour sa bravoure et sa dignité. « Le peuple Buwa est scandalisé par le fait que cette affaire rescuscite aujourd’hui alors même qu’elle avait déjà  été classée par la justice d’antan qui a même condamné l’assassin », a lancé Raphaà«l Diarra, Secrétaire général de l’Association « Niimi ». En effet, les faits de la mort du sieur Mamadou Togola, ex agent des eaux et forêts dans le milieu Buwa, et mari de la dame Assetou Koné, remontent à  1988. En son temps, la justice avait même vidé le dossier en condamnant l’assassin qui venu se déclarer. Malgré tout, la Dame Assétou Koné a refait surface en cette 14ème édition de l’EID pour accuser toute une ethnie de cannibalisme. Silence coupable des autorités ? Et le hic est que les plus hautes autorités clament à  longueur de discours la cohésion nationale, mais font preuve d’indifférence par leur silence. l’évènement qui était retransmis en direct sur les antennes de l’ORTM, a été distillé à  travers le monde, sans que les autorités n’apportent de démenti quelconque. Ces propos injurieux et incendiaires ont été relayés par la presse audiovisuelle publique. Rediffusion au journal télévisé Scandalisé par l’attitude de l’ORTM, l’ethnie Buwa estime que de tels propos mettent en danger la construction et la consolidation de la nation malienne. « Le peuple malien du Buwatun demande que justice lui soit rendue et que, publiquement, les institutions en faute, après avoir fermement condamné les propos de dame Assétou Koné, présentent leurs excuses à  ces femmes et hommes Buwa du Mali, qui viennent de subir aux yeux du monde une infâme injure qui, si elle n’est pas réparée, ouvrirait la porte à  tous les excès », a noté M Diarra. Visiblement ce ne sont ni les moyens, ni les stratégies qui feront défaut à  cette ethnie qui dit être victime de stigmatisation. Elle entend aller jusqu’au bout pour obtenir justice. Une tension sociale est à  craindre, si les autorités ne réagissent pas. Selon certains observateurs, cette ethnie n’a été victime que de son manque d’organisation. Toute chose ayant inspiré Mamadou Mounkoro, socio anthropologue. Ce dernier pense que C’’est important que la communauté Buwa, de laquelle il est lui-même issu, se ressaisisse. Pour lui, la dame Assetou Koné a crée un incident dans les rangs de sa communauté. En effet, signale-t-il, ce peuple est resté pendant longtemps marginalisé dans la gestion des affaires publiques. « Plus que jamais, cet évènement devra servir de déclic pour revigorer et conscientiser notre ethnie qui est restée pendant longtemps à  la traà®ne de la société. On comme a l’impression que les vertus de tolérance et de patience qui la caractérisent, ont tendance à  être une incapacité. Les Buwa semblent ne pas cerner à  présent leur importance dans la vie socio-économique de ce pays. Nous ne devons plus rester à  la traà®ne ». A noter que le Peuple « Buwa » communément appelé Bobo est une ethnie issue de l’Est de la région de Ségou, qui a son histoire et fait partie intégrante du peuple Mali.

Omar Bongo est officiellement mort !

A 73 ans, Omar Bongo Ondimba, était l’un des plus vieux chefs d’état en exercice d’Afrique… Sa mort vient d’être officiellement annoncé ce lundi 8 juin 2009, après un démenti du gouvernement gabonais. Albert Bernard Bongo, de son vrai nom, est né le 30 décembre 1935. Issu d’une famille d’agriculteurs, de la province du Haut Ogooué, il est le benjamin, d’une famille nombreuse et vient de l’ethnie Battéké au Sud est du pays. Après son service militaire, Omar Bongo intègre les services secrets français et rejoint l’entourage de Léon Mba, le premier président du Gabon, dont il devient le chef de cabinet en 1962. A sa mort en 1967, il accède à  la présidence et instaure le régime du parti Unique. D’une main de fer, Bongo dirige le parti démocratique gabonais et assoit la prospérité de son pays, sur l’exploitation du pétrole, au début des années 70 et dont regorgent les sous-sols. Au fil des ans, Omar Bongo, qui se convertira à  l’Islam, en 1973 sous le nom, d’El Hajj Omar Bongo, ajoutera Ondimba, à  son nom, en mémoire à  son père. Régnant sans partage pendant plus de 4 décennies, il musèlera les oppositions, même après l’instauration du multipartisme en 1990. Habile politicien, stratège et grand séducteur, il déjouera tous les complots contre sa personne et gagnera successivement les élections présidentielles à  venir… Doyen des chefs d’états, Omar Bongo , était appelé le « Sage d’Afrique », respecté de ses homologues, il s’ investira dans la paix et la stabilité du continent, en servant de médiateur dans plusieurs crises internationales notamment en Centrafrique, ou au Congo Brazaville en 1999 et plus récemment au Tchad ! Critiqué pour ses relations ambigues avec la France, il était l’un des derniers remparts de la Françafrique, o๠se mêlaient les intérêts franço-africains, à  travers la corruption et le clientèlisme… Omar Bongo laisse derrière lui un pays prospère, riche de matières premières, mais dont les ressources restent inégalement distribuées entre la population… Le Gabon sans Bongo, Bongo sans le Gabon, voilà  toute la question, qui agite maintenant les esprits ? Qui va succéder au vieux dinosaure, après 40 ans de pouvoir sans partage ?