A Ségou, Jacob Desvarieux prône le rapprochement des peuples

Le leader du groupe Kassav, Jacob Desvarieux, étudie avec les acteurs culturels maliens notamment le Directeur du Festival Mamou Daffé et Cheick Tidiane Seck, les moyens de créer un pont culturel entre les Antilles et l’Afrique et le Mali : « Du jour o๠on est arrivé dans les Caraà¯bes, on pense à  comment revenir. Il serait bien qu’il y ait des échanges culturels, commerciaux ou autres et l’Afrique n’est jamais très loin. On travaille aussi avec les politiques pour voir culturellement s’il y a la possibilité de créer un pont entre ce festival et des manifestations en Guadeloupe ou en Martinique ». Desvarieux se dit prêt à  revenir avec son groupe animer un spectacle : « Pour qu’on puisse jouer quelque part, il faut qu’il ait un promoteur qualifié et des conditions acceptables financièrement et techniquement. Nous allons dans d’autres pays qui sont moins fortunés que le Mali, comme aux à®les du Cap Vert pratiquement tous les six mois». Citoyen d’honneur de la ville de Koulikoro, Jacob Desvarieux mène aussi des activités humanitaires : « Des œuvres humanitaires, on en fait parce que quand on a la chance d’avoir une notoriété, on doit redonner aux gens qui nous l’ont donné. On imagine également les gens qu’on aide n’ont pas envie de servir de publicité ». Jacob Desvarieux aime le 7è art. S’il n’a pas la prétention d’être un grand comédien, il a eu l’occasion de jouer dans un ou deux longs métrages. Le planning du groupe ne lui permet pas de s’engager à  long terme, alors, il privilégie les courts métrages. Jacob Desvarieux le fait par militantisme mais déplore qu’il n’y ait pas de place pour les acteurs noirs en France ou en Europe. « On n’écrit pas assez pour les Noirs et ils jouent souvent les seconds rôles ». La relève de Kassav ? « Malheureusement ça ne marche pas comme une équipe de football ! estime le guitariste. Kassav, C’’est très personnalisé, quand on enlève quelqu’un et on met un autre, ce n’est pas pareil. On ne peut pas forcer les gens à  intégrer le groupe ». Par contre le groupe aide à  travers des conseils, les jeunes qui émergent ou ceux qui «ont quelque chose d’intéressant » lors des différentes tournées. Pour avoir joué plusieurs fois aux Antilles, Cheick Tidiane Seck ajoutera : « Nous sommes liés par l’histoire et nos origines. Culturellement notre force réside dans l’union sacrée.Il faut récréer le Mali nouveau en pardonnant » a conclu Black Boudha.