Le Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ) dans l’impasse

 

 

Depuis la démission en juin 2017 de son président, le Conseil National des Jeunes du Mali CNJ s’enfonce dans la crise. Partagé entre ceux qui estiment que le bureau actuel est illégitime et ceux qui pensent qu’il doit mener son mandat à terme.

Pour le 1er vice-président et président par intérim du bureau, Souleymane Satigui Sidibé, « il n’y a vraiment pas blocage ». Selon Mr Sidibé, si les textes n’ont pas prévu le cas de démission, ils règlent les cas de vacance et d’empêchement. Il revient donc selon lui, à la prochaine instance de statuer pour valider l’intérim, selon les textes.

Pour Abakary Touré, secrétaire aux relations extérieures du bureau, « lorsque le président, qui est élu sur une liste bloquée selon les textes, démissionne, il n’y a plus de bureau ». D’où leur lutte pour l’organisation d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle instance.

Sur la question des fonds alloués au CNJ, il s’agit selon Mr Sidibé d’un fonds des Nations Unies dont a bénéficié l’organisation pour exécuter un projet. Un fonds géré par Accor International une ONG. Et la gestion approuvée en réunion du comité exécutif. Mais le début de l’exécution a coïncidé avec la démission de l’ancien président et des « incompréhensions », selon Mr Sidibé. Le trésorier s’est donc senti exclu et lui en tant que point focal du projet a eu la délégation de signature avec la trésorière adjointe.  Et le montant total pour la CNJ est de 283 millions. La 1ère tranche débloquée est de 45 millions et une 2ème d’environ 70 millions. Ce qui est donc loin des 400 millions qui auraient été détournés. D’ailleurs pour Mr Sidibé, parler de « détournements relèvent de manipulations ».

Pour Mr Touré, à partir du moment où le trésorier qui est l’un des signataires « est exclu », il est indispensable de faire la lumière sur la gestion de ces fonds.

Pour sortir de l’impasse, les deux parties misent sur la tenue de la prochaine instance du CNJ qui s’annonce décisive.