G5 Sahel : le PIP à la recherche de financement

Le 28 novembre s’est tenue dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères une séance d’information sur la conférence de coordination  des bailleurs de fonds et partenaires du G5 Sahel sur le financement du programme d’investissement prioritaire (PIP) 2019-2021. La rencontre aura lieu le 6 décembre à Nouakchott en présence des chefs d’États et des partenaires de l’organisation.

 « Le secrétariat permanent du G5 Sahel a décidé de tenir le 6 décembre prochain la conférence  de coordination des bailleurs  et partenaires  pour le financement du programme d’investissement prioritaire », déclare dès l’ouverture de la conférence le représentant de la ministre des Affaires Etrangères.  La tenue de la dite journée a aussi pour objectif de sensibiliser sur les missions et les objectifs du G5 Sahel. « Nous voulons  aussi à travers cette journée vous faire connaitre le G5 Sahel par ce qu’on fait le  constat que dès qu’on parle du G5 Sahel on pense  directement à la force conjointe, alors que  c’est plus que cela », tient à préciser Cherif Hamidou Ba, président du point focal  au Mali de ce regroupement des cinq pays du Sahel : la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Face aux défis  sécuritaires et de développement auxquels sont confrontés  ces pays, une stratégie pour le développement et la sécurité (SDS) a été élaboré suivant  la vision des Chefs d’Etats de ce groupe.  Articulée autour de sept priorités majeures, cette stratégie constitue un cadre programmatique de référence pour toutes les interventions du G5 Sahel et de ses partenaires techniques et financiers. Elle sera mise en œuvre à travers le programme d’investissements prioritaires (PIP) 2019- 2021. Le PIP a été élaboré dès 2014 sur la base des orientations données par les chefs d’Etats du G5 Sahel. L’objectif global du PIP est de contribuer à assurer  le développement et la sécurité dans ces différents pays. L’inclusion socio-économique  des femmes, des filles,  et des jeunes à travers l’amélioration de leur statut  économique, leur protection et leur accès aux services de base, la promotion  de leur implication dans le processus de prise de décision les concernant,  et enfin la réduction de leur vulnérabilité. Ce gigantesque programme nécessite plus d’1milliards 996 millions d’euros. Déjà  240 millions d’euros  sont considérés comme acquis.

Pour cette première phase de trois ans,  40 projets  structurants et à impacts rapide sont retenus,  en rapport avec quatre axes stratégiques majeurs : défense et sécurité, gouvernance, infrastructures, résilience et développement humain. Selon Cherif Hamidou Ba qui a souligné lors de cette conférence le caractère intégrateur  de ces projets, leur faisabilité, leur maturité, l’enjeu sécuritaire  et leur impact sur les populations. »

Sur le terrain, les terroristes intensifient leurs attaques alors que la réponse attendue de la force conjointe tarde de plus en plus. L’éternel  problème de financement n’est pas encore résolu. Néanmoins, le financement du PIP  permettra au G5 Sahel d’asseoir les bases d’un développement durable, nécessaire pour lutter contre le terrorisme et  la criminalité transfrontalière.

 

FEI OGEF : 55 millions de dollars pour l’aider à atteindre 100 millions de dollars

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un nouveau fonds dédié à l’énergie hors réseau, le jeudi 4 janvier 2018, avec trois autres institutions financières. Ce fonds sera géré par le cabinet Lion’s Head Global Partners, focalisé sur certains pays de l’Afrique. 

Ce fonds de 55 millions de dollars est la contribution de quatre institutions financières. Il s’agit de la BAD dont la participation s’élève à 30 millions de dollars, de Calvert Impact Capital qui y contribue à hauteur de 10 millions de dollars, du Fonds pour l’Environnement Mondial avec 8,5 millions de dollars et enfin du Fonds Nordique de Développements avec un montant de 6 millions de dollars, qui propose en plus une bourse de 500 000 dollars pour l’assistance technique et administrative. Cette contribution de 55 millions de dollars est la première à la Facility for Energy Inclusion Off-Gird Energy Acces Fund (FEI OGEF), un fonds de financement mixte à raison de 100 millions de dollars. D’ici la fin du premier trimestre 2018, FEI OGEF devra faire part de l’état de sa première levée de fonds. 

Un moyen de développement pour l’Afrique

Une fois que la FEI-OGEF obtiendra ce fonds de 100 millions de dollars, il servira de prêt pour les entreprises de production d’énergie hors réseau. Ce fonds a pour objectif d’accélérer l’accès des pays de l’Afrique subsaharienne à une énergie propre. « L’objectif de ce fonds est d’attirer des investisseurs locaux comme co-prêteurs, alors qu’environ 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à l’électricité », explique la BAD, dans un communiqué publié le 4 janvier.


Pour la gestion de ce fonds, elle sera confiée au cabinet Lion’s Head Global Partner à travers ses différents bureaux au Kenya, au Nigeria et au Royaume-Uni. Initialement, ces financements seront focalisés sur l’Afrique de l’Est, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria.