Neuf membres pour conduire le GPAC

Créé en juin 2010, le Groupement professionnel des Agences de Communication du Mali (GPAC) est doté depuis le 18 mars dernier d’un nouveau bureau de neuf membres élu pour un mandat de trois ans. Comme attendu, la présidence du groupement est assurée une fois de plus par Amadou Moustapha Diop, l’un des promoteurs de DFA Communication. Les nouveaux membres du bureau étaient devant la presse ce mardi 5 avril pour présenter la nouvelle équipe chargée de conduire le plan d’action des trois années à  venir. à‰lu à  l’unanimité, Moustapha Diop a remercié ses collègues de la confiance placée en sa personne. Il a tenu à  rappeler que l’une des batailles de de ce nouveau mandat est de lutter pour l’adoption d’une nouvelle loi par les élus de la nation, « je ne cesse de le répéter, notre profession au regard de ses résultats ne peut pas être administrée par des textes datant des années 1980 », a-t-il dit. Il faut préciser également que le GPAC a intégré le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) O๠le poste de vice président est assuré par son président, Moustapha Diop. Quant à  la question de l’augmentation de 30% sur les tarifs de l’AMAP par le ministère de l’économie numérique et de la communication, porte parole du gouvernement, le GPAC se dit prêt pour le dialogue. Le nouveau bureau Président: Moustapha Diop 1er Vice présidente: Assan Coulibaly 2è Vice président: Bechiry Diop Secrétaire Général: Sidi Dagnoko Secrétaire Général Adjoint: Philippe Dore Trésorière: Macoura Drabo Touré Responsable en charge de la formation: Hamidou Sampy Responsable en charge de la réglementation: Cheick Omar Tall Responsable en charge des relations extérieures: Birama Konaré

Vérités d’un self made man : « La trahison n’est pas malienne »

Il y a des rencontres qui marquent l’être humain et échanger avec l’un des ténors de la communication au Mali permet de comprendre que le Mali regorge de cadres tapis dans l’ombre et concentrés sur des objectifs professionnels clairs. Moustapha Diop de l’agence de communication DFA Com en est un. Sur son mètre quatre vingt dix, il a toujours le téléphone collé à  l’oreille pour s’enquérir de l’état de satisfaction de ses clients. Vendredi 28 février, dernier jour d’une semaine assez chargée, le directeur associé de l’une des agences les plus en vue du pays s’étonne qu’on l’interpelle sur la longévité de sa relation avec son associé Daouda Fall ! « C’’est mon ami, C’’est mon associé. Ancien de Havas, il m’a invité à  venir cheminer avec lui pour porter sur les fonts baptismaux cette agence à  mon retour de Londres en 1993. Nous sommes partis sur des bases claires. Pourquoi tout le monde parle de cette entente ? La trahison n’est pas une marque déposée malienne, la malédiction n’est pas malienne, nous ne sommes pas dans le pays de la bêtise ». Le temps d’expliquer les raisons de l’absence momentanée de son associé, M. Diop avoue ne pas avoir fait communication à  l’origine. Titulaire d’un master en santé publique, il n’a pas réussi à  s’insérer dans la fonction publique de son pays après des études à  Paris et à  Londres. Convaincu que le diplôme n’est qu’une présomption de compétences, il est entré en communication comme on rentre en religion et chemin faisant, il s’est formé pour mieux se défendre face à  des clients de plus en plus exigeants. Interpellé sur les secrets de sa boà®te de communication, Moustapha Diop sourit et répond avec malice. « Oui, les cinquante quatre agents de DFA. Com ont un secret, un seul et C’’est le travail. Tout un chacun d’entre nous sait ce qu’il a à  faire en venant ici le matin. Nous sommes l’une des rares entreprises o๠vous ne trouverez pas les gens trainant dans les couloirs, faisant du thé et autres » explique monsieur Diop pour qui « DFA.Com n’est pas le leader du marché de la communication au Mali, C’’est la perception que les autres se font de nous. En tous cas, nous nous battons au quotidien pour consolider les acquis, diversifier les produits, renforcer notre ancrage afin que cette entreprise survive car par exemple dans dix ans, moi je voudrais prendre ma retraite et céder le fauteuil à  des jeunes qui feront mieux que Daouda et moi ». Alors, quid des détracteurs qui dénoncent le favoritisme de la compagnie de téléphonie mobile Orange qui a préféré collaborer avec les Sénégalais DIOP et Fall ? Moustapha Diop éclate de rire et se redresse. « C’’est un procès d’intention, un mauvais procès qu’on nous fait or à  bientôt cinquante berges, je n’ai pas été au Sénégal cinq fois. Je suis né à  Ndatékoumana, à  Missira, ici à  Bamako, ma tante Sira Diop première institutrice du Mali a rendu service à  ce pays. Mon associé Daouda est Samaké de par sa mère et son père est l’un des touts premiers douaniers de ce pays. Qui est plus Malien que nous ? D’ailleurs C’’est un faux débat puisque mon frère est directeur de Bolloré à  Dakar et nul ne l’appelle au Sénégal « le Malien » alors pourquoi se focaliser sur ces détails ! ». Pour rappel, DFA. Com, sise à  l’ACI 2000 est l’agence conseil en communication de Orange Mali et sans doute le leader dans son domaine d’activités avec au moins plus d’un milliard de chiffre d’affaires en 2013.