Droits d’auteur: les artistes se disent satisfaits

Au titre du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme, le gouvernement a adopté dans son communique du conseil des ministres du Mercredi, 09 Mars 2016, un projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique en République du Mali. Selon ledit communiqué ce projet vise à  intégrer les bonnes pratiques régionales et internationales prescrites. En effet, il détermine, entre autres, les conditions de protection, les modes d’exploitation, les redevances et le dispositif institutionnel de gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins. Une nouvelle largement applaudie par les artistes du Mali qui ont décidé de tenir une conférence de presse le vendredi 18 mars dernier dans la salle de conférence du CICB afin d’exprimer leur satisfaction. Il faut rappeler que ce sont les figures emblématiques de la culture malienne (musique, art, humoristes etc.) qui ont occupé les sièges du panel initié pour l’occasion. En d’autres termes, Toumani Diabaté, Cheick Tidiane Seck accompagné de Moustaph Diop, Directeur associé de DFA Communication et représentant du patronat ont donc animé la conférence de presse. Toumani Diabaté a remercié les acteurs avant de préciser que l’adoption de la loi par le gouvernement est certes un pas dans la lutte pour la protection des droits des artistes maliens mais que beaucoup reste encore à  faire. Quant au patronat, M Diop rappellera qu’il est vrai que les artistes maliens et le patronat ont connu des difficultés, « nous sommes désormais unis car nous avons le même combat », a-t-il dit. En attendant, le vote de l’Assemblée National, il est probable que cette loi fasse couler beaucoup d’encre que prévu.

Cheick Diabaté ne jouera pas la CAN 2015

Cheick Diabaté, meilleur buteur de Bordeaux cette saison avec 8 réalisations, se plaint depuis plusieurs mois de problèmes récurrents aux genoux. à‚gé de 26 ans, il a été retenu dans la sélection du Mali pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui doit se derouler du 17 janvier au 8 février en Guinée équatoriale. Opération devenue indispensable Dans un communiqué, les Girondins indiquent qu' »à  la suite de sa consultation avec le docteur Jean-Pierre Franceschi (le 9 décembre à  Marseille) et en accord avec le docteur Thierry Delmeule, Cheick Diabaté s’est résolu à  subir une opération devenue indispensable au bon déroulement de la suite de sa carrière. Son indisponibilité sera de l’ordre de quatre mois. »

Cheick Tidiane Diabaté jouera-t-il la CAN 2015 ?

L’attaquant international malien de Bordeaux Cheick Diabaté a été absent de l’entraà®nement matinal mardi. Il s’est rendu à  Marseille pour consulter un spécialiste du genou, ses chances de disputer la Coupe d’Afrique sont minces, selon l’AFP. Diabaté, auteur de huit buts cette saison en Ligue 1, est perturbée depuis plusieurs mois par des problèmes récurrents aux genoux. Régulièrement ménagé par son entraà®neur Willy Sagnol, comme ce fût le cas samedi dernier en championnat contre Lorient o๠il est entré à  l’heure de jeu avant d’inscrire un doublé, le Malien n’a débuté que 11 matches cette saison. l’international malien qui évolue actuellement au Football Club des Girondins de Bordeaux est un élément indispensable à  cette sélection malienne d’Henry Kasperczak. Bien plus d’une fois, l’attaquant, Cheick Diabaté, de taille 1,94 m et de 88 kg a démontré le rôle qu’est le sien parmi ses collègues en tant qu’attaquant. En effet, il a marqué les esprits en inscrivant, courant 2013-2014, 20 buts avec son club. Au sein de la sélection malienne, on retiendra son but marqué à  la (90è min+2) lors du match des Aigles contre le Malawi et bien d’autres encore. Une chose est certaine, si l’international malien devait subir prochainement une arthroscopie du genou, ses chances de le voir disputer la Coupe d’Afrique des Nations avec son pays en janvier et février 2015 seraient très minces. D’autant que le Mali se trouve dans l’un des groupes les plus dangereux de cette compétition africaine prévue pour le 17 janvier à  Malabo en Guinée équatoriale. En attendant l’annonce officielle de son état de santé, l’absence de Cheick Diabaté à  la CAN 2015, est une fâcheuse possibilité que regretteront certainement les passionnés du football malien.

Concert : les Diabaté à la Kora

Issu d’une famille griotte mandingue et héritier de cette tradition, le petit prince de la kora Sidiki Diabaté rejoint l’univers de son père. Cette nouvelle ère avec Toumani marque le début d’une nouvelle carrière musicale. A travers ce duo, Sidiki et Toumani offrent au public un savant mélange de tradition et de modernité. Ils amènent le mélomane dans un nouveau monde musical. Cet album « familial » est un mélange de digital et les beats électroniques apportant un nouveau regard à  la kora. C’’est une véritable relecture instrumentale et acoustique à  quatre mains de morceaux délaissés, oubliés, joués sur des modes peu utilisés. Toumani Diabaté est l’un des maà®tres incontestés de la kora. Il produit une musique qui date depuis des siècles dans laquelle il réaffirme à  la fois cette noble histoire qui permet de relier un public contemporain à  une spiritualité inspirante. Il a été reconnu de par le monde à  travers de nombreuses collaborations avec des artistes de renommée et est détenteur de deux Grammy Awards. Le « petit prince de la kora », son fils Sidiki, est une star au Mali o๠il fait vibrer le C’œur des mélomanes. Il est l’une des valeurs sûres de la musique malienne dont on peut dire aujourd’hui qu’il est une star. Une célébrité qu’il gère, du haut de ses 22 ans, avec humilité et en travaillant sans cesse à  s’améliorer. Avec son ami Iba One, il remplit sans effort les 20000 places du stade Modibo Keita à  Bamako tandis que ses clips passent en boucle sur les chaà®nes de télévision locales. Le petit prince de la kora qui a été doublement récompensé en 2010 a reçu le Hip Hop Awards du meilleur beat maker puis avec son groupe de hip hop GRR, il a remporté l’Awards du meilleur groupe de rap grâce à  sa composition musicale mêlant la musique traditionnelle à  la musique moderne. Malgré son succès au Mali, Sidiki reste un parfait inconnu à  l’international. Gageons que ce duo avec son père sera le petit coup de pouce qui lui ouvrira le marché musical international. RDV donc les 02 et 03 mai à  l’Institut Français de Bamako.

Général de brigade Kani DIABATE : servir le pays d’abord

Le général Kani Diabaté est la première femme à  avoir intégré l’armée malienne. Conseillère du chef de l’à‰tat, à  la tête de la Commission de lutte contre la prolifération des armes légères, elle combat d’abord pour son pays, puis pour la promotion des femmes. Nous avons commencé à  deux. Aujourd’hui, nous sommes peut-être plus d’un millier, cela veut dire que nous avons donné un bon exemple ! » La fierté et l’humilité réunies dans un sourire généreux, le général Kani Diabaté sait parler d’elle- même avec rigueur. En 1974, pour la première fois, l’armée malienne intègre deux femmes. Quarante ans après, Kani Diabaté est général de brigade, présidente de la Commission malienne de lutte contre la prolifération des armes légères, conseillère du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Affable, elle reçoit dans son bureau du complexe de Koulouba, non loin du palais présidentiel; du haut de la colline, elle domine tout Bamako. Et raconte son engagement, son envie de « servir le pays», de voir ses habitants enfin réconciliés. Elle explique également pourquoi les femmes ont un rôle déterminant à  jouer, tout en se défendant de servir autre chose que son institution. « Je ne travaille pas pour les femmes ; l’armée veut être républicaine, et moi je me sens comme un soldat du développement. l’armée est au service des communautés, du peuple. La question de la femme constitue uniquement un plus ». Enfant, Kani ne rêvait pas de devenir militaire, ne comptant aucun soldat au sein de sa famille ; elle est née en 1952 à  Kayes, non loin de la frontière sénégalaise, dans une famille khassonkés (ethnie mandingue proche des Malinkés) de dix enfants. Son père est contremaà®tre principal des travaux publics pour le cercle de Bamako et sa mère s’occupe des enfants. La jeune Kani veut être médecin: « à€ l’époque, il n’y avait pas de concours pour devenir médecin. Sauf à  passer par la médecine militaire». Mais l’idée d’intégrer une institution aussi rigide que l’armée ne va pas de soi. Kani Diabaté ne goûte pas tellement le treillis, encore moins la discipline militaire. « Je n’étais pas très emballée. Je me disais que je n’avais rien à  faire là  », se souvient-elle. Quelques mois avant de passer son bac, C’’est un ami officier qui la convainc. «Il a procédé par élimination : C’’est à  cause du sport ? Tu en fais déjà  au lycée. C’’est à  cause de la discipline, du respect de la hiérarchie ? Tu as déjà  appris chez toi à  respecter tes aà®nés…» l’année de terminale se poursuit. Le père de Kani meurt. Avant de franchir le cap, Kani demande une dernière fois conseil à  sa mère. « Elle m’a dit qu’avant de mourir, mon père lui avait demandé de nous laisser faire ce que nous voulions faire. Elle m’a répondu : “Si tu penses que tu en es capable, fais-le” ». Kani se sent capable. Elle passe le concours de la médecine militaire et le réussit. Lire la suite sur : https://www.dropbox.com/s/vyvqpx4yu4phfh5af37_relay.pdf

Nènè Diabaté: sur les traces de ses parents

A 23 ans, cette talentueuse artiste, de mère cantatrice et de père guitariste, a un regard ambitieux sur son avenir musical. Malgré son jeune âge, Nènè Diabaté s’impose petit à  petit dans la musique. Pour rappel, elle fit sa première apparition lors de la Can 2002 au Mali à  travers « l’espoir», un groupe des tout petits qui émerveillait le public avant l’ouverture des matchs. Plusieurs single à  son actif Pour le moment, la jeune Nénè est la seule parmi ses sœurs à  entamer une carrière musicale. Malgré sa détermination pour le travail bien fait, elle n’a pour le moment aucun album à  son actif. Pour faire plaisir à  ses fans, elle a concocté quelques titres sortis en single. Il s’agit du Fourou, Fitriwalé(Ingratitude), droit des enfants. Parmi ces titres, Fourou est le morceau phare. Déjà , elle prend part à  des cérémonies festives comme les mariages, les baptêmes et concerts. Le style musical adopté par la jeune griotte est le tradi-moderne. Nénè ne pas cache son mécontentement devant l’ampleur du piratage des œuvres, une pratique qui depuis des années, freine l’émergence de la musique. Elle a surtout déploré le silence coupable des artistes, griots et des autorités. Comme référence, elle cite Oumou Sangaré, Babani Koné et Madiaré Dramé. Dans l’avenir, Néné envisage la création d’une fondation pour voler au secours des enfants de la rue et des personnes défavorisées. Ambassadrice junior de la caravane médiatique « Tous et chacun » Durant les dix jours de la 3ème édition de la caravane médiatique « Tous et Chacun » portant sur la réduction de la mortalité maternelle, néo-natale et infantile, elle était présente pour défendre la cause des enfants, comme l’ont fait ses parents à  l’instar de Babani Koné, Toumani Diabaté et Nafi Diabaté dite « Marimar » tous Ambassadeurs de la Campagne « Tous et Chacun ».

Kélétigui Diabaté, le maître du balafon a tiré sa révérence

Kélétigui Diabaté est décédé ce matin (vendredi) à  Bamako. Il sera enterré cet après-midi » a déclaré le chanteur malien Habib Koité, qui a travaillé avec le regretté musicien. « J’ai pleuré quand J’ai entendu les nouvelles. C’’est une grande perte pour le Mali, pour la musique. C’’était un grand homme, J’ai adoré son humour, son professionnalisme », a déclaré M. Koite, le fondateur du groupe Bamada. Kélétigui Diabaté est né en 1931 et est devenu le premier à  populariser le balafon. En malinké une langue parlée en Guinée, au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, « balafon » vient des termes bala (l’instrument) et fon (sonne). Kélétigui Diabaté a fondé un des premiers groupes musicaux du Mali dans les années 60 et a également joué avec le guitariste Salif Keita. Il a aussi performé avec l’Ensemble Traditionnel du Mali. C’’est avec le groupe les Ambassadeurs qu’il fait une tournée aux à‰tats-Unis dans les années 1970. 2004 a vu la sortie du premier album de cet artiste africain trop peu connu du grand public et pourtant si présent. Sa musique s’est fait entendre depuis l’indépendance du Mali en 1960. Le premier balafon serait né dans le Royaume de Sosso, entre la Guinée et le Mali. Ce balafon existe encore et est nommé Sosso Bala ou Balafon du Sosso en malinké. C’’est un balafon sacré historique conservé dans le village de Nyagassola, en Guinée. D’après la tradition orale mandingue, cet instrument daterait au moins du début du XIIIe siècle.

« Da Monzon», la mémoire du Mali

Sidy Fassara Diabaté est un sage de ceux que l’on aimerait rencontrer plus souvent, le soir au couchant sous un arbre à  Bamako. Il parle longuement de son parcours, de l’histoire de son pays, avec une grande simplicité, démontrant qu’il suffit de peu de chose pour rendre les hommes heureux. Né en 1950 à  Bamako au Mali, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako, Sidy Fassara Diabaté est d’abord enseignant en histoire géographie dans un lycée avant d’être cinéaste. Après avoir effectué une formation au Centre National de Production Cinématographique (CNPC) de Bamako, il réalise son premier court métrage en 1986 : « la veillée de Bolongué ». Le cinéma comme passion Mais C’’est sur le terrain que Sidy Fassara Diabaté se forme : « J’ai fait un parcours officier sac au dos, J’ai appris le cinéma sur le tas avec les moyens de mon pays, ceux qui s’offraient à  moi ». De stages en stages au Mali, au Burkina Faso voisin, avec l’aide de la coopération française, en 35 mm puis désormais en numérique le réalisateur a réussi à  se forger une réputation dans son pays. En 2003, il réalise son premier documentaire : « Le Mali en marche ». Au Mali, les parcours des réalisateurs cinéma sont semés d’embûche. Le manque de structures de formations et de moyens financiers ne favorise pas le développement du cinéma et de la culture en général. « Le Mali est un pays pauvre. Les priorités sont ailleurs. Notre pays a été soumis dans les années 80 à  l’ajustement structurel, nos gouvernements n’avaient pas le choix. Les salles de cinéma ont été fermées ». Mais les maliens sont des artistes dans l’âme et visiblement ce n’est pas le manque de moyens qui les arrête. « Le malien à  l’art chevillé au corps. Au départ je n’avais pas d’engouement pour le cinéma, mais J’ai vu que C’’était un moyen d’expression culturelle par excellence. Mais C’’est presque un sacerdoce que de faire du cinéma au Mali », poursuit le réalisateur, lequel travaille pour le cinéma et surtout la télévision. Toutefois cette dernière ne l’aide pas dans la production. « Nous travaillons pour la télévision. Un film n’a aucune chance s’il est réalisé uniquement pour la projection en salle ». Pour Sidy Fassara Diabaté le cinéma est devenu un métier, une passion qui a conduit le réalisateur vers son premier long métrage, celui qu’il présentait hier soir : « Da Monza, la conquête de Samanyana ». Mais celui-ci lui aura demandé 4 ans de travail pour écrire le scénario, tourner, monter et surtout trouver les financements, même s’il savait, depuis le début, que ce ne serait un projet facile. le cinéma africain va « lentement mais sûrement » Da Monza, la conquête de Samanyana est une fiction, entièrement tourné au Mali dans la région de Ségou o๠règne, au XIXème siècle un roi bambara très puissant qui se servira du pouvoir des femmes pour asseoir son royaume. « C’’est un film historique qui se situe à  l’orée de la période coloniale que notre pays a connu ». C’’est la deuxième fois que Sidy Fassara Diabaté participe au festival. « Je suis venu au début de cinémas d’Afrique il y a 20 ans juste après le révolution malienne, pour présenter le film d’un collègue. Angers, C’’est ma seconde ville, l’accueil que nous avons eu en 91 est inoubliable », conclut le réalisateur qui, malgré la différence de température – il faisait 40° lorsqu’il a quitté Bamako – s’est fait des amis en terre Angevine. Quant à  la situation africaine, notamment en Tunisie o๠il était convaincu, lors d’un récent voyage sur place que « ça devait arriver », il jette un regard d’historien sur ce continent qui selon lui est en train de bouger. « l’Afrique qui s’inscrit désormais dans la mondialisation, avance lentement, mais sûrement ».

Le retour de Toumani Diabaté sur scène à Bamako

La virtuosité du maà®tre de la Kora ne lasse jamais. Tant Toumani Diabaté a la maà®trise de son instrument. Tout est dans l’art, la pose subtile, la prestance sur scène de celui qui apprit à  jouer la Kora depuis l’âge de cinq ans et donna son premier concert à  13 ans. Egrenées avec amour, les notes de Toumani Diabaté, emplirent la salle de l’espace BlonBa de Bamako et touchèrent le coeur d’un public amoureux de musique authentique. Ave le Symmétric Orchestra, le show du BlonBa a duré plus de deux heures et brassé le vaste répertoire de la musique mandingue, comme sait si bien le faire Toumani Diabaté. Sur scène, se sont succédés de nombreux artistes, et les compagnons du griot, qui 7 fois, ont fait le tour de la planète, sur les plus grandes scènes, de New York à  Tokyo, en passant par Londres et Dublin… Il est des êtres exceptionnels, qui ont reçu en don la musique, sans doute pour soigner l’âme des autres. Toumani Diabaté fait partie de ceux là , à  l’instar de Salif Keita, d’Amadou et Mariam ou encore d’Ali Farka Touré, ambassadeurs internationaux de la musique Malienne à  travers le monde. Griot toujours Né d’une famille de griots exceptionnels, Toumani Diabaté est issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille. Le plus connu était son père, Sidiki Diabaté né en Gambie, joueur de kora d’une notoriété légendaire dans toute l’Afrique de l’Ouest(1922-1996). Le destin était donc tracé pour Toumani Diabaté, qui très vite a su dompter les notes de cet instrument légendaire, la Kora :  » « Je suis un garçon passionné, ouvert aux divers courants musicaux du monde et dont le rêve ultime reste l’internationalisation des belles sonorités mandingues. », affirme le Mozart de la Kora. Aujoud’hui, sur la planète, il est le meilleur de joueur de Kora et si aucun élève n’a encore dépassé le Maà®tre, il partage volontiers son art et transmet de génération en génération, les secrets de cet intrument virtuose… Le Symmetric Orchestra : entre transmission et innovation Le Symmetric Ochestra est un concept unique : c’est avant tout la reconstitution culturelle de l’Empire Mandingue. l’idée est de réunir différentes vedettes des pays d’Afrique de l’Ouest dans un projet musical o๠chacun puisse s’épanouir.  » L’idée du Symmetric Orchestra, je l’ai toujours eue en tête. l’un des principes de base du Symmetric Orchestra est la rencontre des générations. l’ancienne génération bénéficiait de son expérience de la musique et la nouvelle génération de sa passion effrénée pour la musique. », explique le Maà®tre. Un honneur donc pour des musiciens comme le sénégalais Moussa Niang, ou le Malien Mangala Camara, qui se sont joints à  l’aventure. Le Symmetric Orchestra est donc une rencontre de quinze stars de différentes générations qui sillonnent le monde en tournée, mais aussi la réunion de différents langages sur un même projet (bambara, wolof, malinké,…), C’’est aussi l’apport d’instruments et de musiques issus des pays voisins comme les sabars et le m’balax sénégalais. Ces artistes viennent bien sûr de plusieurs régions du Mali mais aussi de Guinée, du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d’ivoire. Si la musique est universelle, elle véhicule ainsi des valeurs d’Union, de partage et d’espoir autour de Toumani Diabaté, celui qui fédère :  » Je perçois le Symmetric Orchestra comme occupant une place entre l’Ensemble Instrumental National, l’orchestre national du Mali qui a été constitué afin de préserver notre musique traditionnelle, et les orchestres de danse de Guinée et du Mali, tels que le Rail Band et Bembeya Jazz qui ont été créés pour la moderniser ». Tournée ! tournée ! Le dernier opus de Toumani Diabaté en vente chez Mali K7, c’est « Mandé Variations ». à‚près le concert du Blonba, Toumani Diabaté repartira bien sur sur les scènes du Monde, mais il s’accorde une pause à  Bamako, en famille, le temps aussi de célébrer la fête de Tabaski avec les siens. D’ici, là , il accordera une interview à  JournalduMali.com

Existe t-il un art contemporain au Mali ?

Le milieu de l’art contemporain malien est appréciable dans de nombreux domaines comme la danse, le cinéma, ou la peinture. Les arts plastiques sont tout aussi vivaces mais, le public local ne s’y intéresse pas beaucoup. Cet art reste surtout valorisé en Europe ou aux Etats-Unis. Le directeur du Musée National de Bamako, Samuel Sidibé explique : « la pénurie de lieux d’expositions et l’inexistence d’un marché local, expliquent en partie ce phénomène. l’intérêt porté par les galeries et institutions du nord, a souvent un effet pervers et résulte de l’engouement occidental pour les arts dits primitifs. De fait, ces institutions influencent terriblement l’art contemporain d’Afrique noire et du Mali en particulier. Elles renforcent leurs propres imaginaires et fantasmes sur l’Afrique en sélectionnant des artistes pour une audience internationale. Face à  cette situation, il est capital d’offrir aux artistes africains, l’opportunité de créer localement et développer un public chez eux, d’abord». l’art contemporain africain témoigne d’une relation complexe qui cristallise dans chaque œuvre, des formations de sens, ouvrant la voie à  la construction d’une démocratie à  venir. Quelques artistes hors pairs Artiste visuel, Abdoulaye Konaté est narrateur, historien, auteur et peintre. Il est né en 1953 à  Diré (Mali). Diplômé de l’Institut national des arts (INA) de Bamako et de l’Institut des Arts plastiques de la Havane à  cuba, il est l’actuel directeur du Conservatoire des Arts et Métiers, Multimédia Balla Fasséké Kouyaté , situé sur la colline de Koulouba. Konaté creuse dans l’histoire, en redonnant une valeur à  la culture sahélienne que la modernisation s’attache à  faire disparaà®tre progressivement. Bien qu’il soit reconnu sur la scène internationale pour ses grandes installations textiles et multimédias, C’’est par la peinture que Konaté a débuté sa carrière. A la fin des années 60, il établit son atelier à  Bamako et consacrera son travail à  l’étude de la peinture abstraite, grâce à  la lumière en parallèle à  l’obscurité. Activité qui selon lui « tenait plutôt de l’exploration esthétique ». Konaté n’a jamais nié son intérêt pour l’esthétique pure mais a appris à  les combiner à  une analyse sociale et politique subtile. Diabaté, la référence Artiste plasticien depuis plus de 40 ans, Ismaà«l Diabaté fait partie des précurseurs de l’art contemporain au Mali. Amoureux du dessin depuis l’enfance, Diabaté optera pour l’INA o๠il étudiera les Arts plastiques pendant trois ans. Après sa formation, il enseigne au lycée. Ses sources d’inspiration sont liées au quotidien, à  la vie, aux ustensiles, à  la culture. Il précise « cela ne veut pas dire que je ne m’intéresse pas à  ce qui se fait ailleurs, C’’est juste que je refuse de faire de l’art conceptuel. Diabaté vivra pleinement de son art qu’au début des années 90. Il est désormais connu sur le plan international et expose beaucoup plus en Europe qu’au Mali, car, estime t-il, le public malien ne s’intéresse pas assez à  son travail. Il est l’auteur de la fameuse assiette Diabaté, une création originale, o๠la sauce par un procédé ingénieux, coule sur le riz, l’athiéké ou autre… On peut également citer les sculpteurs Amaiguéré Dolo et Sami Tera, les photographes Malick Sidibé ou Seydou Keita, des figures que l’on retrouve régulièrement dans les festivals ou aux Rencontres photographiques de Bamako et qui sont de véritables ambassadeurs de l’art contemporain malien. l’art contemporain au mali reste un terreau à  exploiter et n’a pas encore dévoilé toutes ses facettes, avec de nombreux artistes dans l’ombre. Le Centre culturel français de Bamako, a l’honneur d’en promouvoir quelques uns, mais surtout, les artistes sont-ils assez soutenus par les autorités culturelles ? Outre la musique, le public malien commence timidement à  s’y s’intéresser, et les expositions se multiplient à  Bamako, notamment au Musée National et il y a bien quelques collectionneurs comme l’Anthropologue malien Filifin Sacko pour acheter des œuvres aux artistes locaux ! Après vingt ans, en Ethiopie, il a posé ses valises à  Bamako pour vivre au milieu du patrimoine local. Ca commence par là  !