Diabète : Décentraliser la lutte

Maladie chronique se traduisant par une concentration excessive de sucre dans le sang, le diabète concerne de plus en plus de personnes au Mali, où on estime entre 3 et 9%, soit entre 200 000 et 1 000 000, le nombre de personnes atteintes. Si les moyens de lutte s’améliorent, leur efficacité reste liée à plusieurs facteurs.

« La forme la plus répandue est le diabète de type 2, dû aux habitudes alimentaires et au mode de vie. La lutte s’oriente donc vers cette forme, qui représente environ 80 à 90% des cas », explique le Docteur Ibrahim Niantao, spécialiste en endocrinologie – diabétologie et coordinateur scientifique et médical de l’ONG Santé Diabète, opérationnelle au Mali depuis 2005.

S’il n’existe qu’un centre spécialisé dédié à la prise en charge, situé à Bamako, celle-ci s’effectue aujourd’hui à travers tout le pays dans les structures publiques, privées et communautaires de santé. Le pays compte actuellement une quarantaine de spécialistes, formés grâce aux actions de l’ONG, du ministère de la Santé et de celui de l’Enseignement supérieur.

Améliorer la prévention

La lutte contre la maladie consiste aussi à prévenir les cas, à travers notamment des journées de sensibilisation et de dépistage et la formation des agents de santé.  Malgré cette amélioration des ressources pour la lutte, l’augmentation des cas est aussi une réalité. Elle s’explique, selon le spécialiste Niantao, par 2 facteurs : l’augmentation du dépistage et les changements de comportement (habitudes alimentaires, sédentarité, …).

C’est pourquoi les chiffres sont inquiétants, parce que le nombre de lits dans les services spécialisés est insuffisant pour faire face aux besoins, ne serait que des 10% de la plus faible estimation du chiffre des malades.

Si la prise en charge de la maladie est efficace, elle « est principalement liée à 3 piliers, qui peuvent faire défaut », explique le Dr Niantao. Tandis que deux sont liés au comportement du malade (l’alimentation et la pratique d’activités physiques), le traitement médical, le troisième pilier, est complémentaire des deux premiers. Mais  est souvent inaccessible pour de nombreux malades, selon M. Adama Moussa Diallo, Président de l’Association des malades du diabète du Mali, créée en 1991.  Pour améliorer la situation des malades, les efforts dans la lutte doivent surtout s’étendre à l’intérieur du pays, afin que des centres appropriés s’y installent pour répondre aux besoins des patients, espèrent les acteurs.

Fatoumata Maguiraga

 

Diabète, un mal (toujours) méconnu

C’est justement cette méconnaissance qui explique le fait que le diabète ait atteint aujourd’hui des proportions d’épidémie mondiale. L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs choisi de consacrer avril la journée du , journée mondiale de la santé, à  l’information sur cette maladie. Des chiffres communiqués par l’instance onusienne, il ressort la nécessité d’intensifier la prévention et le traitement de la maladie. En effet, en 30 ans, le nombre de personnes souffrant de diabète a été multiplié par trois, passant de 108 millions en 1980 à  422 millions en 2014. Au total, 8,5 % de la population adulte dans le monde souffre de diabète. Cette maladie peut être favorisée par le surpoids, dont souffre un adulte sur quatre, ou l’obésité, concernant 10 % des adultes. . Le diabète est une maladie chronique qui apparaà®t lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline (l’hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang) ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. Les complications du diabète peuvent entraà®ner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral, la cécité, une insuffisance rénale et l’amputation des membres inférieurs. Il existe deux formes principales de diabète. Le diabète de type 1, dont la cause n’est pas connue. Ceux qui en souffrent doivent recourir à  des injections d’insuline pour survivre. Le diabète de type 2 représente la vaste majorité des cas. Il est en grande partie le résultat d’une surcharge pondérale et de la sédentarité. La progression fulgurante de la maladie s’explique « par les habitudes alimentaires des gens et leurs modes de vie », selon l’OMS qui recommande une activité physique régulière et moins d’aliments sucrés

Les effets du café sur le diabète de type 2

Le café est cultivé dans plus de 70 pays, les deux principaux producteurs mondiaux étant le Brésil et la Colombie. Un consommateur de café moyen en boit trois tasses par jour. Contrairement à  ce que l’on pourrait croire, le café contient des vitamines et des minéraux ainsi que des composés antioxydants. Le café contient plus d’une douzaine de composés bioactifs, la plupart formés durant le processus de torréfaction ou rôtissage du grain. Trois d’entre eux s’y trouvent en grande concentration et sont importants d’un point de vue physiologique. Il s’agit de la caféine, des alcools diterpènes et des composés phénoliques connus pour leurs effets antioxydants. l’un des composants les plus connus du café est la caféine. Ce composé est de loin celui qui a été le mieux caractérisé jusqu’à  maintenant dans le café. Aux à‰tats-Unis, on estime que 75 % de la caféine consommée provient du café. Au Canada, cette quantité a été évaluée à  60 %. Le reste provient du thé, du chocolat, des boissons énergisantes, etc. La teneur en caféine du café varie en fonction du type de grains, du mode de torréfaction et de la méthode de préparation du café (pour plus de détails, voir notre fiche Caféine). La caféine est connue principalement pour ses effets stimulants. Chez l’adulte en bonne santé, une petite quantité peut augmenter la vigilance et la concentration. Chez d’autres personnes, elle peut par contre entraà®ner des effets biologiques indésirables tels que de l’insomnie, des maux de tête, de l’irritabilité et de la nervosité. Selon Santé Canada, chez l’adulte, la caféine consommée modérément soit trois tasses de café par jour n’entraà®ne pas d’effets indésirables notamment en ce qui concerne le comportement (anxiété, capacité d’attention), la santé cardiovasculaire ou le cancer. Une étude a démontré que la capacité antioxydante du plasma augmente significativement à  la suite de l’ingestion d’une seule tasse de café filtre soit environ 200 ml. Ceci porte à  croire que le café exercerait probablement son effet préventif sur certaines maladies grâce à  son pouvoir antioxydant5. Parmi les composés antioxydants du café, on retrouve des composés phénoliques, dont certaines substances volatiles produites durant la torréfaction. On attribue à  ces substances volatiles l’odeur caractéristique du café. Plusieurs chercheurs croient que les acides caféique et chlorogénique seraient en grande partie responsables de l’effet antioxydant du café. Effets du café sur la santé d’un diabétique de type 2 La plupart des données sur le lien entre la consommation de café et la réduction des maladies chroniques ont été obtenues à  partir d’études épidémiologiques. Selon certains chercheurs, il faut interpréter ces résultats avec prudence, car ils peuvent comporter des biais méthodologiques. Par exemple, la façon de calculer la quantité de café et de caféine consommés quotidiennement peut varier grandement d’une étude à  l’autre (variation dans la grosseur d’une tasse de café, la durée d’infusion, le type de grains utilisé, etc.). De plus, certains facteurs « confondants » comme la consommation d’alcool et l’usage de la cigarette, souvent associés à  une grande consommation de café, ne sont pas toujours bien évalués. Il faut garder à  l’esprit que le café n’est qu’un des modulateurs du risque de certaines maladies. Malgré certains bénéfices liés à  sa consommation, il demeure prudent, dans un contexte de santé publique, de recommander la modération. Ce qui signifie, en termes plus concrets, une consommation de trois tasses de café par jour ou de 400 mg à  450 mg de caféine quotidiennement. Selon Santé Canada, cette quantité ne représente pas de danger pour la santé humaine. La majorité des études épidémiologiques publiées à  ce jour indiquent que le café, consommé en grande quantité, réduirait le risque de souffrir de diabète de type 2. Une méta-analyse a recensé les données de neuf études prospectives regroupant tout près de 200 000 participants. Elle montre que la consommation de six tasses de café par jour et plus réduit de 35 % le risque de diabète de type 2, comparativement à  moins de deux tasses par jour. Une consommation de quatre à  six tasses diminue le risque de 28 %. Il n’est pas possible, à  partir des données provenant de ce type d’études, de proposer un mécanisme d’action, ni d’établir un lien de cause à  effet. Cependant, il a été supposé que l’acide chlorogénique présent dans le café pourrait interférer avec l’action d’un enzyme dont la fonction est de libérer du glucose dans le sang. l’acide chlorogénique pourrait aussi diminuer l’absorption intestinale du glucose en bloquant son transport à  la membrane de l’intestin. Quant à  la caféine, elle ne serait pas responsable de l’effet bénéfique que procure le café puisque le café décaféiné diminue également le risque de diabète de type 2. Les études cliniques sont plutôt partagées quant à  l’effet que procure la consommation de café sur certains indicateurs du diabète. C’’est ce que rapportent les auteurs d’un article de synthèse publié en 2006. Ainsi, certaines données montrent que le café améliorerait la sensibilité des cellules à  l’insuline et le métabolisme du glucose à  la suite de la prise d’un repas ou d’un breuvage sucré. D’autres données indiquent plutôt que la consommation de café n’aurait pas d’effet sur les concentrations de glucose ou d’insuline à  jeun et même sur des marqueurs de la sensibilité à  l’insuline. La plupart de ces études ont été effectuées sur une courte période (soit une journée). Seules des études cliniques contrôlées et randomisées, effectuées sur de plus longues périodes, permettront d’établir clairement le lien entre la consommation de café et le diabète de type 2.

Journée mondiale du diabète: le dépistage pour une meilleure prise en charge

Le diabète est une maladie héréditaire. Il touche environ quatre maliens sur dix. Au Mali, les gens ne se dépistent pas assez tôt pour connaà®tre leur situation vis-à -vis de cette maladie. La Journée Mondiale du Diabète, organisée par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est la plus importante campagne mondiale de sensibilisation au diabète. Elle a été lancée en 1991 comme réponse à  l’escalade de l’incidence du diabète dans le monde. Depuis, elle a gagné en popularité et rassemble désormais des millions de personnes dans le monde entier, dont les leaders d’opinion, les professionnels et prestataires de soins de santé, les médias, les personnes atteintes de diabète, et le grand public. La Journée Mondiale du Diabète est célébrée chaque année le 14 Novembre. Cette date a été choisie car C’’est l’anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a pour premier développé la théorie à  l’origine de la découverte de l’insuline en 1922. Au Mali, à  l’occasion de sa commémoration, chaque année, l’association malienne des diabétiques organise une journée de dépistage gratuit à  l’endroit de toute personne désireuse de le faire. Le diabète est une maladie héréditaire. Il touche environ quatre maliens sur dix. Au Mali, les gens ne se dépistent pas assez tôt pour connaà®tre leur situation vis-à -vis de cette maladie. Le diabète est peu connu. Plusieurs sensibilisations sont faites pour lutter contre la maladie au Mali. Les jeunes sont les plus visés. Ils représentent plus de la moitié de la population malienne. l’association malienne de lutte contre le diabète est présente dans toutes les régions du Mali et le district de Bamako, à  l’exception de la région de Koulikoro « le dépistage demeure encore le remède le plus approprié » souligne . Au Mali, le taux de croissance du diabète est multiplié par dix en moins de 25 ans. Ainsi, entre 1985 et 2009, le taux de prévalence du diabète au Mali est passé de 0,95 % à  plus de 9 %. La prévention est l’une de nos préoccupations majeures Le diabète est une maladie due à  une concentration excessive de sucre dans le sang, et ce, de façon prolongée. Outre les facteurs génétiques, il est aussi favorisé, à  cause d’une mauvaise alimentation du patient. Certains diabétiques doivent suivre des régimes alimentaires pour permettre de stabiliser le taux de sucre dans leur sang. « J’ai suivi un régime régulier pendant plusieurs mois. Le médecin m’a recommandé de faire du sport (marche), il m’a aussi demandé de ne pas manger plus d’un fruit par jour. La première règle C’’est de ne pas consommer de sucre directement. Les aliments qui en contiennent doivent être consommés de façon modérée et souvent pas du tout. Ma situation financière ne me permet pas de continuer ce régime C’’est pour cela que je l’ai arrêté. Je vis avec ma maladie comme ça. » Cette femme d’une quarantaine d’années est en instance de divorce, mère de deux enfants, Hanatou Touré a quitté l’école au niveau primaire. Le diabète fait partie de sa vie depuis maintenant plus de dix ans. La manifestation de gênes continues chez certains patients les amène à  se faire dépister, cela après prescription de l’examen par un médecin. C’’est le cas de Hanatou. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), beaucoup de diabétiques meurent avant le diagnostic de la maladie. A Bamako, l’Association malienne de lutte contre le diabète a vu le jour en 1991. Son rôle, est de regrouper les diabétiques, afin de les aider à  mieux vivre leurs maladies, et en cerner tous les enjeux. « Souvent les gens ont peur de faire le test, craignant ainsi le résultat positif » avoue Dr Kadidia Konaké, membre de l’association. Au sein de l’association, des médecins, des avocats, des banquiers, des commerçants, des citoyens ordinaires, tous vivent avec ce mal. Leur premier but, lever tout tabou et tout préjugé sur le diabète. En tout, environ 3000 membres se côtoient dans la grande cour de ce regroupement. « Ce sont des notabilités et des hommes très connus de notre pays, qui ont mis en place cette association. La prévention est l’une de nos préoccupations majeures mais C’’est difficile. Nous arrivons tout de même à  faire en sorte que les membres de l’association puissent contrôler leur taux de sucre une fois par semaine. Et, au moins qu’ils puissent contrôler certains organes vitaux, environ une fois par an. Avec la sensibilisation et la volonté, on arrive à  tout faire. Sinon la gratuité n’est pas facile puisque C’’est une maladie chronique» tône le vice président de l’association, Adama Moussa Diallo. Le dépistage précoce est important C’’est lors des tests durant la grossesse, que plusieurs femmes découvrent leur diabète. Des séances de dépistages volontaires sont organisées dans des centres de santé ou des lieux assez fréquentés, tels que les écoles, les associations de femmes etc. « Mon premier dépistage était lors de ma grossesse, ensuite J’ai fait un dépistage volontaire du diabète quelques années plus tard dans l’école o๠je travaille lors d’une campagne de sensibilisation » explique Madame Diallo Marimba Diarra, institutrice de formation. D’autres suivent la moindre évolution de leur diabète, « je vis avec cette maladie depuis plus de vingt ans, je fais tous mes contrôles normalement et je suis rigoureusement le régime que m’a recommandé le médecin. Je ne veux pas que la maladie gagne encore du terrain dans mon organisme » se félicite Fanta Sacko, âgée de 70 ans. Il est à  noter également qu’une organisation du nom de « ONG Santé Diabète » a mis en œuvre, du 1er janvier 2010 au 30 juin 2013, un projet d’appui à  la lutte contre le diabète au Mali intitulé « Amélioration de la prévention et de la prise en charge du diabète et de ses complications ». Ce programme s’est clôturé par une évaluation externe qui a une nouvelle fois mis en évidence l’excellence des méthodologies développées par l’ONG et des résultats obtenus, tout en confirmant l’impact très important de ce programme pour les bénéficiaires.

Hypoglycémie : soyez vigilants!

L’hypoglycémie est une concentration en sucre dans le sang anormalement basse. La limite qu’on retient pour définir l’hypoglycémie est habituellement de 0,60 voire 0,80 gramme par litre. On parle en fait d’hypoglycémie lorsqu’un individu a conjointement des symptômes et une glycémie basse. Les manifestations sont multiples, et se divisent en symptômes témoignant du mauvais fonctionnement du cerveau, la neuroglucopénie, et ceux de la réaction de l’organisme à  l’hypoglycémie. Les symptômes et traitement Sensation de faim ou de chaleur, engourdissement des membres, nausées et vomissements, palpitations cardiaques, troubles comportementaux, maux de têtes…La liste des manifestations d’une crise d’hypoglycémie n’est pas exhaustive. Il existe d’autres symptômes que les personnes sujettes à  ce mal, souvent diabétiques, parviennent avec le temps à  identifier. Il n’est pas possible de distinguer le malaise hypoglycémique d’un autre malaise. Tout malaise ou coma doit donc faire évoquer l’hypoglycémie. Il faut traiter une hypoglycémie le plus rapidement possible : la baisse d’attention qui l’accompagne pourrait en effet être mortelle lors de la conduite d’un véhicule ou de la pratique d’un sport. Pour cette raison, les personnes hypoglycémiques doivent toujours avoir avec eux une dose leur assurant rapidement 15 grammes de glucides : trois biscuits, ou trois morceaux de sucre, etc. Lorsque la crise arrive chez soi, même si elle débouche sur une perte de connaissance, ses conséquences sont moins graves en général. Bien souvent, l’organisme du diabétique refabrique spontanément du glucose au bout de quelques heures et le patient recouvre spontanément ses esprits. Le « resucrage » par voie orale (chez un sujet conscient : jus de fruit ou sucre) ou intraveineux (en cas de coma : soluté glucosé à  30 %) est le traitement indispensable et suffisant de l’hypoglycémie. Une alternative pratique chez le diabétique traité par insuline est l’injection (sous-cutanée ou intramusculaire) de glucagon. Dans un second temps, on devra rechercher la cause de l’hypoglycémie. En tant que personne hypoglycémique, il vous faut… Apprendre à  reconnaà®tre les signes d’hypoglycémies; Avoir toujours sur vous 15 grammes environ de sucre, sous une forme ou sous un autre : trois biscuits, deux pâtes de fruits, trois morceaux de sucre… ; Savoir adapter vos traitement et alimentation aux situations qui nécessitent des ajustements : repas, activité physique, stress, etc. ; Adapter le traitement médicamenteux du diabétique avec le médecin traitant.

Santé : Les enseignants formés sur la prévention du diabète

l’ONG Santé Diabète Mali (SDM), en partenariat avec le centre de bandes dessinées de Bamako (CBDB), organise une session de formation à  l’endroit des enseignants de lycées. Ainsi de ce 31 mars au 1er avril 2011, une douzaine d’enseignants seront formés sur la prévention des facteurs de risque du diabète. La formation portera également sur la nutrition et l’activité physique indispensable pour une meilleure santé. Cette organisation non gouvernementale créée depuis 2005 au Mali, a pour objectif de lutter efficacement contre cette maladie incurable qu’est le diabète et faire en sorte que l’on ne la contracte pas. Ainsi depuis 2007, l’ONG Santé Diabète Mali et le centre de Bandes Dessinées de Bamako mènent une forte campagne de sensibilisation sur la prévention du diabète. Les cibles au départ étaient les enfants des classes 6e année de l’école fondamentale. Les animateurs du centre procédant en binôme, expliquaient aux élèves, les meilleures pratiques alimentaires et les moyens efficace de prévenir contre cette maladie. Un mal à  prévenir Le diabète il faut le préciser, est une maladie chronique non transmissible. Il en existe deux sortes qui sont : le diabète de type 1 (de 0 à  18) et celui de type 2 qui est le plus fréquent et qui concerne le plus souvent, les personnes en âge mûr. Cette maladie peut être qualifiée de comportementale parce que ce sont les comportements alimentaires qui l’engendrent. Une alimentation riche et équilibrée, ainsi qu’une pratique régulière d’activités physiques évitent de contracter le diabète. Il est surtout conseillé de consommer beaucoup de fruits et légumes qui sont des régulateurs en matière d’alimentation. Ils sont riches en vitamines et facilitent la circulation sanguine. Par ailleurs, il est conseillé d’éviter les aliments trop riches en matières grasse, en sucre et en sel. C’’est au bas âge que l’on peut prévenir toute mauvaise surprise dans le futur. Le Dr Guindo de l’ONG santé diabète, estime que « la santé est un droit fondamental de l’être humain et un facteur indispensable au développement économique et social. » Il explique par ailleurs que même si la responsabilité en matière de santé relève avant tout des familles et de l’action publique, il est important de mettre en place des activités d’éducation pour la santé. Il faut selon lui, accompagner les missions de l’école en favorisant l’autonomie des jeunes. Aussi, leur donner la possibilité de choisir des comportements favorables pour leur santé. C’’est en quelque sorte tous ces aspects qui les ont amené à  initier ces cours dans les écoles. En effet, à  côté des cours magistraux qu’ils reçoivent, les élèves bénéficient de 2h30 mn de cours sur le diabète et l’ensemble des maladies chroniques non transmissibles. Ces cours sont dispensés en trois séances en raison de 2h par semaine. Toucher l’ensemble des pays Cette formation des enseignants sur le diabète concerne non seulement Bamako, mais aussi l’intérieur du pays avec les régions de Sikasso et Tombouctou. Elle s’étendra un peu plus tard à  l’ensemble des régions du Mali. Les enseignants formés doivent véhiculer le message à  leurs élèves. Ces derniers, en plus de consignes et conseils du professeur, seront aidés par les animateurs du Centre de bandes dessinées. Les élèves seront aussi formés sur les techniques de dessins afin de les amener à  s’intéresser à  la BD, pas assez vulgarisé dans notre pays. Après les animations, une journée d’exposition sera organisée dans 6 écoles ayant bénéficié de la formation. Les œuvres réalisées par les élèves et les messages qu’ils ont compris lors des trois semaines de formation seront jugés et appréciés de tous.

Santé publique : Le sport contre le diabète

Créé au cours de l’année 2009, le club Amkoullel est une initiative du rappeur malien du même nom. Il a été mis en place dans le but d’amener les jeunes à  s’intéresser au domaine artistique, aux arts urbains, à  la culture et aussi, à  la santé. C’’est d’ailleurs au cours d’une soirée dénommée « djidasso », au bord du fleuve, que l’ONG santé diabète a remarqué ces jeunes. Cette soirée consistait à  rassembler les jeunes au bord du fleuve, autour de spectacles, concours de danses, de chants et sensibilisation conseils pratiques sur le diabète. Hygiène alimentaire et Diabète Le thème choisi pour cette journée était « hygiène alimentaire-activité physique et diabète ». Le public cible est bien entendu les personnes non sportives, celles qui n’ont jamais pratiqué de sport dans leur vie. Un accent particulier est mis sur ce point là  par le club parce que, ce sont celles-ci qui sont plus aptes à  contracter le diabète. En effet, le diabète est une maladie chronique non transmissible. Il peut être évité à  travers un bon comportement alimentaire et une activité physique régulière. La maladie ne se manifestant qu’à  l’âge adulte, le président du club Amkoullel estime primordial de sensibiliser les enfants et adolescents, afin qu’ils fassent le nécessaire pour l’éviter. C’’est dans cette optique donc, qu’il a jugé utile d’organiser cette journée sportive pour sensibiliser les uns et les autres, de l’ampleur du fléau et leur expliquer qu’elle peut être évitée. Par ailleurs, la journée s’est déroulée en plusieurs temps. Il y a eu une course à  pieds entre une dizaine d’enfants de 9 ans à  12 ans. Ils étaient au nombre de neuf et les trois premiers ont été primés. Ensuite, deux équipes de basket ball se sont rencontrées. Deux équipes de filles et deux autres de garçons. Le troisième sport au menu, C’’est bien le football masculin qui a mis deux équipes de jeunes joueurs de 15 à  17 ans, sur le terrain de jeu du projet jeune de Sogoniko. Entre temps, une équipe de trois médecins, a exposé les causes et conséquence du diabète sur la santé de l’homme et les différents moyens d’éviter la pandémie. La sensibilisation a été à  hauteur de souhait puisque, le public cible a massivement effectué le déplacement. Près de 300 jeunes filles et garçons étaient présents. Pour finir, les meilleurs de chaque catégorie ont été récompensés. Les trophées comprenaient d’une quinzaine de Ciwara et des enveloppes. Le 1er prix s’élevant à  50.000FCFA. Eviter le diabète grâce au sport Karim Doumbia est un jeune garçon de 10 ans à  l’école fondamentale du quartier magnambougou. Il explique « J’ai appris ce qu’est le diabète et aussi, que je peux l’éviter en menant une activité physique régulière et un bon comportement alimentaire. » Le Dr Doumbia de l’ONG santé diabète Mali explique que les enfants ont été très attentifs et assez réceptifs au cours de cette journée. « Bon nombre d’entre eux ignoraient les gravités de la maladie. Il la connaissait de nom mais pas en profondeur. Nous avons essayé de leur expliquer les choses les plus élémentaires qu’ils sont censés connaà®tre. Je pense que le message est passé. » Le message est passé certes, mais il est important de pérenniser ce genre d’action parce que les enfants besoin d’être ramenés à  l’ordre, surtout en matière de santé. Le président du club nous affirme que cette journée sportive n’est qu’une parmi tant d’autres en cours.

Santé : Attention au Diabète !

Il existe deux types de diabète : Le diabète de type 1, qui touche les individus depuis la première enfance, jusqu’à  l’âge de 18 ans ; Nous avons également le diabète de type 2 ou diabète sucré, qui concerne les adultes. Le type 2 est le plus fréquent au sein de la population malienne, selon l’ONG Santé Diabète Mali. Les symptômes du diabète sucré Il ne se manifeste qu’une fois la quarantaine atteinte. Maladie chronique non transmissible, le diabète est une maladie qui se contracte à  travers un mauvais régime alimentaire et un mauvais comportement alimentaire du à  l’excès de sucre dans les aliments. Le diabète se contracte depuis la tendre enfance. Mais la manifestation se fait bien plustard. La consommation excessive et permanente du sucre, en est la base. C’’est une maladie qui se soigne à  vie. Elle ne guérit jamais. Le diabète se manifeste par des urines incessantes, pressantes, continuelles. Le malade boit beaucoup d’eau, il n’est jamais rassasié et se fatigue vite. Les complications liés au Diabète Outre la fatigue, une petite plaie peut se transformer en une infection très grave jusqu’à  entraà®ner l’amputation obligatoire de la partie touchée. Le diabétique maigrit au fur et à  mesure et n’a plus d’appétit. Il doit constamment se reposer, faire attention à  la moindre activité ou blessure. Le ramadan est-il un facteur d’aggravation de la maladie ? Le mois de ramadan est un mois de privation chez les musulmans. Les jeûneurs passent toute la journée sans manger ni boire, jusqu’au crépuscule. Nombreux sont les croyants atteints de diabète. Après une dure journée passée sans boire ni manger, ils attendent tous la rupture avec joie et enthousiasme. Cette joie, fera oublier à  certains, leur statut de diabétique. Et, bonjour les dégâts. Oui, parce que, C’’est le moment de remplir sa bouillie de sucre. Les jus de fruits et de quinquéliba ne sont pas épargnés. Dans de nombreuses familles maliennes, la rupture du jeûne est un véritable festin. On rattrape tout ce qu’on n’a pas mangé au cours de la journée. C’’est ce qui explique la montée rapide et imminente du taux d’insuline dans le sang. Les diabétiques doivent savoir qu’en consommant le sucre de canne tous les soirs, même en petite quantité, cela fait remonter rapidement le taux d’insuline sanguin. Il est recommandé d’utiliser le sucre conçu spécialement pour eux, à  savoir de l’Aspartame vendu en pharmacie et parapharmacie.