Dialogue des générations: le professeur Aly Nouhoun Diallo ouvre le bal

La maison de la presse de Bamako a accueilli ce samedi 8 août la toute première édition de l’émission Dialogue des générations animé par Ibrahim Coulibaly dit IC. Le professeur Aly Nouhoun Diallo, 77 ans et médecin a été le premier invité de cette émission. D’entrée de jeu, IC rappèlera que cette émission a pour objectif d’alimenter le dialogue entre les différentes générations notamment celles d’antan et celles d’aujourd’hui. Fils de berger et de bergère, le professeur Aly Nouhoun Diallo dira qu’il a été confronté à  de nombreuses difficultés avant de prendre le chemin de l’école. Son père qui a l’époque souhaitait le voir conduire le troupeau lui conseilla de faire toujours le contraire de ce qu’on lui conseilleraità  l’école des blancs. Quant à  sa mère, Aly Nouhoun Diallo témoignera qu’elle a tout mis en œuvre pour qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. Lauréat de la faculté de médecine de Paris, ce médecin de renom et ancien président de l’Assemblée Nationale du Mali assure que lorsqu’il était étudiant, il était également militant. Cependant, en faisant la comparaison entre le mouvement syndicaliste d’aujourd’hui, il dira qu’à  l’époque « nous n’admettions jamais les déviations de l’AEEM car nous luttions afin que la vie syndicale ne prenne pas le dessus sur les études ». Quant à  l’éclatement de la fédération du Mali, il dira que la prise de position de l’ancien Soudan lors de la guerre algérienne, la volonté de créer une monnaie malienne etc. étaient les signes avant coureur de cet éclatement. Tout au long du dialogue, le professeur Aly Nouhoun Diallo refusa d’aborder le sujet sur l’ADEMA-PASJ, son parti politique car déclarera t-il, les linges sales se lavent en famille. Pour conclure, le professeur Aly Nouhoun Diallo reviendra sur l’attaque du vendredi à  Sevaré. Pour lui tous devront apprendre à  utiliser les armes afin de défendre la république en temps opportun car argumentera t-il les jeunes doivent prendre leur responsabilité en se sentant concerné par la situation actuelle. « Vous jeunes si j’étais encore jeune, j’aurais rejoins la résistance et défendre mon pays plutôt que de jeter la faute sur tel ou tel » a-t-il avoué avec fierté. Le prochain rendez-vous de l’émission dialogue des générations est prévu pour le mois prochain.

Pisciculture : La Ferme Boubacar Diallo relève le défi

Dans sa ferme piscicole de Tanima, près de Baguineda, Boubacar Diallo est intarissable sur sa passion pour ses poissons. l’homme est entouré d’une équipe dynamique à  qui il a refilé le virus de cette activité qui se veut avant tout un engagement pour la sécurité alimentaire au Mali. Il forme des jeunes gens, destinés à  devenir dans un futur proche des entrepreneurs dans ce secteur encore marginal. [b Journaldumali.com : La pisciculture à  grande échelle n’est pas une activité commune, hormis dans les zones de barrages. Comment y êtes-vous arrivé? Boubacar Diallo : Dans un passé pas très lointain, J’étais un opérateur économique spécialisé dans l’import-export. Je murissais cependant, et cela depuis plusieurs années, l’ambition de diversifier mes activités. Je me suis donc intéressé à  tout ce qui pouvait être porteur. J’ai ainsi remarqué que la pêche traditionnelle avait atteint ses limites et n’arrivait plus à  répondre à  une demande de poissons de plus en plus croissante. Les prix sur le marché devenaient de plus en plus élevés parce que l’offre ne couvrait pas du tout la demande, rendant cette denrée inaccessible pour le malien moyen. La pisciculture m’a donc semblé une alternative viable. Et je me suis pris de passion pour l’élevage de poisson et J’ai créé la Ferme Piscicole Boubacar Diallo. Présentez-nous votre exploitation Il s’agit d’une exploitation qui a fait l’objet de gros investissements depuis 2010. La Ferme Piscicole Boubacar Diallo est donc une entreprise agricole moderne, disposant de tous les équipements permettant de couvrir les différentes étapes de la croissance du poisson. Il s’agit entre autres, d’une écloseries moderne avec deux chaines de production (une pour les Tilapias et l’autre pour les silures) avec une capacité annuelle de production de 40 000 000 d’alevins. Nous disposons également d’une cinquantaine de bassins en béton armé et de 7 étangs 40m/20m. Nous avons installé 20 Cages flottantes pour l’élevage intensif de poissons. Et chaque cage peut produire au moins 5 tonnes de poissons marchands en un cycle de 6 mois, d’o๠l’intérêt de vulgariser cette expérience. La production attendue de ces infrastructures et équipements est de 500 tonnes de poissons marchands. A cela s’ajoutent, pour finir, une unité de fabrique d’aliments poissons et un Centre de Formation pratique de courte durée en pisciculture avec option internat. Il s’agit d’un investissement important. Ce qui ne va sans doute pas sans difficultés Comme toute entreprise, bien entendu. Mais nous avançons par étape. C’’est une activité nouvelle et nous n’ambitionnons pas, du moins à  court terme, de faire grossir à  notre seul niveau les 40 000 000 millions d’alevins que la Ferme est capable de produire. Encore faut-il pouvoir écouler sur le marché le surplus. Et C’’est à  ce niveau que nous avons besoin du soutien étatique. Car, après tout, notre action vient en soutien à  la leur. l’inexistence à  suffisance sur le marché, de main d’œuvre qualifiée dans le domaine de la pisciculture est un handicap majeur. Ma Ferme fait très souvent appel à  des spécialistes de la sous région et même d’Europe. Quelles sont les perspectives pour la Ferme et pour votre secteur d’activité ? En ce qui me concerne, mon objectif est de contribuer davantage à  l’autosuffisance alimentaire, à  la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois. Il est souhaitable que chaque malien soit capable de s’offrir du poisson de qualité à  peu de frais. Cependant, en tant que président de la Fédération des Aquaculteurs du Mali, ma crainte est que la pisciculture longtemps marginalisée ne se retrouve avec une portion congrue. La politique d’empoissonnement des mares, fleuves et autres cours d’eau initiée par le gouvernement du Mali doit se poursuivre et s’amplifier pour accroitre l’offre globale de poissons et tirer vers le bas les prix.

Raki Thiam rend hommage à Mariam Diallo

Elle nous a quitté le jeudi 5 février. Mariam Diallo, cette jeune femme malienne qui a été victime de violence conjugale, a ému tout le Mali. Son amie et styliste Raki Thiam, lui a rendu hommage à  travers une collection pleine de sens et tout en bogolan et coton, dévoilée lors de la toute première édition de la Bamako Fashion Week le 21 février. « Tu ne liras pas ces lignes. Nous ne les aurions pas écrites, Ahmed Elkori, Baba Maiga et moi-même, si jamais tu pouvais les lire, sachant jusqu’o๠va ton horreur des compliments et du conventionnel. Mais ces mots, nous les voulons pour aller partout o๠l’on peut témoigner pour toi ». Ce sont les mots de l’éditorialiste Adam Thiam et père de Raki Thiam à  l’endroit de la jeune disparue. Afin que personne n’oublie ce drame, Raki Thiam a voulu par cette collection rendre hommage à  la disparue, en lui dédiant ces tenues faà®tes spécialement pour la première édition de la Bamako Fashion Week.

IADM : faire des jeunes le vecteur du développement

En avril 2008, des jeunes diplômés décident de ne pas céder au fatalisme devant le chômage rampant. Sans vouloir tout attendre de l’Etat, ils décident d’unir leurs forces pour assurer eux-mêmes leur insertion socio- professionnelle. Ainsi naquit en avril 2008, l’idée de la création de l’association dénommée : Initiative d’appui au développement du Mali (IADM). A l’origine : Mandé Diallo qui prend du coup la tête de l’association. Ce jeune titulaire d’une maà®trise en gestion d’entreprise obtenue à  la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’Université de Bamako en 2004, mettait ainsi à  profit ses connaissances et son expérience auprès des Organisations non gouvernementales (ONG). l’association mettra d’abord l’accent sur la formation des jeunes dans les domaines comme la comptabilité, la création et la gestion d’entreprise. Une manière, assure-t-on, de corriger non seulement les lacunes mais aussi de pallier le manque d’expérience dont sont très souvent victimes les jeunes diplômés. Mandé Diallo note cependant avec regret le manque d’assistance financière pour certains projets élaborés par l’association. Les difficultés rencontrées ne décourageront guère les jeunes. Au contraire ils résisteront en sortant de leurs poches de l’argent pour soutenir les charges de l’association. Mieux ils décideront de changer de cap, c’est-à -dire créer une Organisation non gouvernementale (ONG). Les démarches menées dans ce sens aboutiront le 6 juin 2014 avec l’obtention de l’accord cadre avec l’Etat malien. Ce qui consacre du coup le passage de l’association Initiative pour le développement du Mali (IADM) à  une ONG du même nom. Ce passage à  une autre étape supérieure, informe le président de la nouvelle ONG, Mandé Diallo, de la volonté d’aller plus loin en élargissant les domaines d’intervention ainsi que les partenariats. Pour l’année 2015 qui commence, l’IADM ménage sa monture pour aller loin. Des partenariats sont en train d’être scellés avec des institutions, des organisations privées et autres départements ministériels. Selon le président Mandé Diallo, l’ONG va focaliser ses interventions sur plusieurs secteurs mais en mettant un accent particulier sur l’environnement et l’agriculture. Ainsi pour le compte de cette année, le président de l’IADM entend mettre en place des projets relatifs à  l’environnement de façon générale et de l’assainissement de façon particulière dans la région de Mopti. En plus de l’environnement, l’agriculture sera intégrée dans d’autres projets qui seront initiés dans la région de Sikasso. Un vaste chantier que l’ONG entend réaliser grâce à  l’engagement de ses membres et au soutien capital des partenaires.

Crash d’Air Algérie : Bakary Diallo enfin inhumé

Il était jeune et talentueux. Il était réalisateur et devait partir au Brésil pour assister à  une manifestation culturelle. Le sort en a décidé autrement pour Bakary Diallo, seul malien à  bord du vol d’Air Algérie, qui s’est écrasé aux environs de Gossi, le 24 juillet dernier. Depuis ce triste évènement, les corps des victimes du crash n’avaient pu être retournés à  leurs familles en raison de l’enquête judiciaire en cours. C’est le 20 novembre dernier que l’identification des victimes s’est achevée, sur un total de 116 personnes à  bord. C’est ce travail qui, même si les causes réelles du crash demeurent floues, a permis de restituer enfin le reste des corps aux familles des victimes. Les restes de Bakary Diallo sont arrivés dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 décembre à  Bamako, avant d’être acheminés vers Kati, lieu de résidence de la famille Diallo. Vendredi, Bakary Diallo a été inhumé au cimetière de Kati en présence de sa épouse Mariam et de plusieurs personnalités du monde des arts et de la culture du Mali. Talentueux, Bakary Diallo avait quelques films et documentaires à  son actif, dont « Dunkanba », sélectionné au dernier FESPACO. Sorti du moule du Conservatoire des Arts et Méties Balla Fasséké Kouyaté, il faisait la fierté de ses professeurs, qui très vite, ont vu en lui, un talent prometteur. Bakary Diallo fait partie de ses étoiles filantes, dont le talent immense, le fera regretter à  beaucoup. Le Mali a perdu dans ce crash un ambassadeur de sa culture. Dors en paix Bakary !

Amadou Abdoulaye Diallo nouveau président du PDES

Dès le début de la rencontre, le président du PDES Hamed Diane Semega a été clair : il n’est pas candidat à  sa propre succession à  cause de son absence du territoire malien pour des raisons professionnelles. Il ouvrait ainsi la voie aux deux postulants qu’étaient Amadou Abdoulaye Diallo et Mohamed Dibassi. Et C’’est sur l’ancien ministre de l’industrie et du commerce que s’est port le choix des délégués. Pour les participants, nul doute qu’il est celui qui a maintenu haut le flambeau du parti au moment le président avait quitté le pays avec l’ex chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Faut-il le rappeler, le PDES a été créé par les « amis » de l’ancien président pour soutenir son action à  la tête du pays. C’’est donc désormais M. Diallo qui préside le bureau composé de 76 membres contre 169 auparavant. Au niveau de la jeunesse et des femmes, les présidents ont été reconduits. Il s’agit de Dandara Touré, présidente du mouvement des femmes et de Moulaye Haidara, président du mouvement des jeunes. La première a rendu un vibrant hommage aux femmes qui sont affirmées et engagées pour que le parti puisse subsister. Elle a ainsi cité Fatoumata Sako dit Dina. Elle saluera également leur mentor Amadou Toumani Touré qui a fait la promotion des femmes pendant son regne de dix ans. « C’’est ATT qui a nommé une femme premier ministre, C’’est lui qui a fait également des femmes généraux d’armée etc. Qui a oublié le troisième pont, la loi d’orientation agricole, les logements sociaux » rappellera-t-elle. Pour finir en déclarant qu’il n’y aura pas de réconciliation nationale sans la réhabilitation d’Amadou Toumani Touré. « ATT n’est pas l’homme à  abattre mais il mérite du respect et de l’admiration. C’’est le Mandela malien » a-t-elle conclu. Quand au président du mouvement des jeunes Moulaye Haidara, il jurera la main sur le C’œur qu’ils vont défendre les idéaux d’Amadou Toumani Touré. Il n’a pas manqué de critiquer avec virulence le pouvoir d’Ibk, le qualifiant de bateau ivre qui n’a pas de capitaine. Moulaye Haidara a rassuré que la jeunesse du parti restera debout pour le PDES rayonne dans le paysage politique malien.

Rama Diallo plaide pour la culture malienne aux Nations Unies

Invitée à  l’occasion de la Tribune des Nations Unies ou débat thématique de haut niveau sur la Culture et le Développement Durable tenu à  New York les 5 et 6 Mai 2014, la ministre malienne de la Culture Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo a prononcé un discours devant les membres de l’institution onusienne. Dans cette allocution, elle a réitéré les remerciements du Mali pour la mobilisation de la communauté internationale, en faveur de la libération de notre pays aux mains des ennemis du nord : « Cette mobilisation a été singulièrement appuyée par l’acte inédit du Conseil de Sécurité qui pour la première fois de son histoire, et sous l’impulsion de son secrétaire général M. Ban Ki MOON, a donné mandat à  la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) de protéger le patrimoine culturel malien en collaboration avec l’UNESCO ». Durant la crise en effet, le patrimoine culturel malien a été sérieusement entamé et atteint, comme l’atteste la démolition de nombreux mausolées à  Tombouctou ou encore le pillage de certains manuscrits historiques. L’Unesco qui accompagne le Mali a lancé une opération de réhabilitation de ces destructions : « Ce processus s’étendra, dans les mois à  venir, aux mausolées, au monument El Farouk et au centre de Manuscrits anciens Ahmed Baba et à  d’autres édifices majeurs », a précisé Mme le ministre. En outre Mme Ndiaye Ramatoulaye est revenue sur le rôle clé de la culture en tant que facteur de cohésion sociale, dans un contexte de réconciliation nationale. Citant la charte du Mandé ou « encore le TOGUNA, abri de dialogue et d’écoute en pays Dogon, qui sont des socles culturels devant être des leviers qui favorisent un retour de l’entente et la paix ». La ministre a cependant déploré que  » malgré sa culture riche et diversifiée, le Mali n’injectait qu’à  peine, 0,4% du budget national dans le secteur alors que la culture participait à  hauteur de 2,38% du Produit Intérieur brut. La culture était pourvoyeuse d’emplois avec ses 115000 emplois qui représentait 5,8% de la population active en 2006″. Un secteur qui reste prisonnier de l’informel et ne valorise pas ses agents. C’est pourquoi :  » l’adoption récente du projet de décret portant modalités de perception et de répartition des redevances de droits d’auteurs et de droits voisins ainsi que la préparation de plusieurs textes permettront au secteur de la culture de bénéficier d’un cadre institutionnel favorable à  son plein épanouissement. In fine, le Mali s’engage à  promouvoir les industries culturelles débarrassées du fléau de la piraterie, à  faire de la culture, au travers de la promotion des langues nationales, le soubassement d’une éducation idoine et de qualité afin que le Mali s’engage à  investir dans les infrastructures culturelles. Pour finir, la ministre a aussi annoncé que le Mali accueillera très prochainement les consultations nationales sur Culture et Développement durable à  l’initiative du Groupe de développement des Nations Unies pour le Développement (GNUD), sous la coordination de l’UNESCO, du FNUAP et du PNUD. Ce qui d’après elle, démontre à  suffisance l’engagement ferme et résolu du Mali de s’inscrire dans le schéma de développement post 2015 dont les nouvelles autorités dessinerons les prémices. La culture étant un levier incontestable de développement.

Ndiaye Ramatoulaye Diallo, une lionne à la Culture

Le nouveau ministre de la culture s’appelle Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo. Directrice commerciale du groupe Starcom jusqu’à  sa nomination, Mme N’Diaye est bardée de diplômes. Inconnue du monde politique, elle connaà®t pourtant le sérail. Sa mère Lalla Sy fut une ministre sous Moussa Traoré. Femmes d’affaires, Rama Diallo, pour les intimes est titulaire d’un 3ème cycle professionnel (Master II) en Management Stratégique et Intelligence Economique obtenu en 2009 à  l’Ecole de Guerre Economique (EGE) de Paris. Elle est aussi titulaire d’un Master en Marketing et publicité obtenu à  la Colombus University à  New-York en 1998 et d’un diplôme international Bachelor of Arts Communication and Marketing (Barry University Miami, Florida USA) en 1996. Avec un CV de taille, une carrière commerciale florissante tel Pharmaflore, la société de vente de produits et équipements médicaux, dont elle est aussi la directrice générale, Rama Diallo possède une expérience professionnelle avérée et plusieurs missions de communication à  son actif. Elle fut notamment coordinatrice de la première rencontre d’échanges entre la commission Dialogue et réconciliation et la délégation de l’Union Européenne. Par ailleurs, consultante en communication et en relation presse en 2013, elle fait aussi du Conseil en communication stratégique et en marketing social au compte du MCA-Mali, pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de la communication du COMPACT (2012). Elle fut aussi Expert de la CECI dans l’élaboration de la stratégie de communication de la politique nationale du genre au Mali (2010), tout comme elle initie en 2007 le projet « Jusqu’au Bout ». Coordinatrice de la foire régionale du développement, FRD-Afrique de l’Ouest francophone (en 2006), organisée par la Banque mondiale, elle organisera aussi la conférence sur le Genre, la paix et la sécurité en Afrique la même année autour du thème : « capitaliser 10 ans d’expérience des femmes. Elle apparaà®t véritablement sur la scène politique, même si ses liens avec le régime ATT sont connus, lors de la dernière campagne présidentielle, o๠elle soutient IBK et fait campagne pour lui, surtout à  Sikasso. Sa nomination en tant que ministre de la culture est la suite logique de cet engagement politique. Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo est mariée et mère de quatre enfants et auteur d’un ouvrage « Enjeux géoéconomiques et stratégiques des parties prenantes dans la bande sahélo-saharienne », publié en 2009.

JCI Mali: « Impact », le maître-mot pour 2014

C’est donc parti pour une année riche en actions pour les membres de la Jeune Chambre Internationale Mali. les 10 et 11 janvier, s’est déroulé au Cres de Badalabougou, la première activité statutaire annuelle de l’organisation, dénommée la Rentrée Solennelle. Elle a regroupé environ 400 participants venus des 34 organisations qui compose la JCI Mali. Au cours de leurs deux jours de travaux, les « jaycees » du Mali ont eu droit à  diverses sessions de formations portant sur la connaissance de leur organisation et de leur mission de jeunes citoyens actifs dans un monde confronté à  de nombreux défis. Ainsi, le cours « Omoiyari » leur a permis de comprendre la nécessité de l’action face aux besoins d’autrui tandis que la formation « Impact » leur a rappelé qu’il faut travailler dans le sens de l’atteinte des OMD, dans le cadre d’un partenariat existant entre la JCI et l’ONU. La cérémonie d’ouverture du samedi matin qui a été présidée par un représentant du Ministère de la Jeunesse et des sports a lancé les travaux. L’après midi a été consacrée à  l’assemblée générale qui a permis l’adoption du plan d’actions national. Le Président de la JCI Mali, Didi Kouakou Diallo a présenté le thème de son mandat, « Ecouter, pour mieux impacter sa communauté » et son slogan, « Impact par-ci, impact par-là , impact partout ». Il a appelé les membres de l’organisation a agir de manière efficace pour améliorer durablement leur communauté. Dans ce sens, une action communautaire avait été organisée le vendredi 10 et a permis de sensibiliser les étudiants de l’université de Bamako sur le recyclage, « une éco-attitude de citoyenneté active ». Le ministère de l’environnement et de l’assainissement à  travers l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable(AEDD) a soutenu cette initiative. Un concours d’art oratoire et une soirée gala ont également marqué l’activité nationale qui a vu le choix des dates et et lieux des prochaines activités nationales, l’intronisation d’une vingtaine de nouveaux membres et la signature de protocole de jumelage entre les organisations JCI Bamako Etoile et JCI Mopti. A noter que le Conseil National sera organisé en Avril à  Bamaki et la Convention Nationale en Octobre à  Ségou.

Didi Diallo, président 2014 de la JCI Mali

C’est la capitale de la 1ère région, première capitale du Soudan français, Kayes, qui a accueilli la 18ème Convention Nationale de la JCI Mali. L’organisation, qui regroupe environ 1200 jeunes maliens âgés de 18 à  40 ans, a pour objectif de les doter de cepacités de leadership afin qu’ils initient des changements positifs dans leurs communautés. Elle existe au Mali depuis 1995 et dans le monde couvre une centaine de pays avec plus de 200 000 membres. Un homme, un an, un mandat C’est le principe de gouvernance de la JCI. Tous les responsables élus de l’organisation le sont pour une année. A l’ordre du jour de la COnvention Nationale, qui est la grande assemblée annuelle élective, la présentation du rapport du bureau sortant et le choix des membres du bureau de l’année suivante. Le Dr Youssouf Diawara, président 2013 de la JCI Mali a ainsi présenté le bilan des activités de son mandat qui avait pour thème « agir avec exemplarité ». On retient la mise en oeuvre du projet Mission Citoyenne pour la Paix et les Elections(MISCIPE) qui a permis aux membres Jeune Chambre de faire le tour du Mali pour sensibiliser les populations ee en particulier la jeunesse sur l’importance du vote et la réconciliation. Autre projet phare réalisé, « Pain d’or ». Cette initiative a pour objectif de contribuer à  l’amélioration de la qualité du pain à  travers un concours qui met en compétition les boulangeries. Didi Kouakou Diallo, président élu pour 2014 Après la validation du rapport d’activités, une deuxième session a permis de passer à  l’élection. A l’issue de laquelle, la nouvelle équipe a été désignée avec à  sa tête Didi Kouakou Diallo, informaticien dans une institution bancaire et membre de la JCI Bamako. Le nouveau président s’est engagé « à  100% d’efficacité » dans la gestion de l’organisation. Le représentant du ministre de la jeunesse et des sports, le chef de cabinet Gourou Diallo, a réitéré l’accompagnement et le soutien de son département et des autorités maliennes pour la JCI Mali. « Votre mouvement nous reconcilie avec la jeunesse. Vous pouvez compter sur nous pour être à  vos côtés pour mener à  bien vos objectifs ». La manifestation de Kayes a vu la participation d’une forte délégation de la JCI Sénégal conduite par son président national.

Kati : le colonel Mohamed Diallo, kidnappé par des sous officiers

Une source militaire anonyme confirme que les coups de feu entendus ce lundi 30 septembre provenaient bien de la ville-garnison de Kati. Un proche du Général Amadou Haya Sanogo serait retenu en otage depuis ce matin. On aurait d’abord tiré sur le Colonel Diallo qui a récemment été promu à  ce grade. Une promotion non justifiée selon les auteurs des coups de feu et exigent d’en discuter avec le Général Sanogo. Ce dernier aurait alors opposé une fin de non recevoir à  cette requête et exigé la libération pure et simple du Colonel qui est en charge de la gestion de ses finances. Le Général Sanogo aurait déclaré que l’otage sera libéré par la force. L’inquiétude règne dans la ville de Kati et au-delà  à  Bamako. Ce qui s’est passé à  Kati ce matin, source militaire Une autre source à  Kati, a donné une version différente : il s’agirait de plusieurs militaires qui ont blessé et enlevé le président par intérim du comité de réforme et du suivi de l’armée, Mohamed Diallo. Cinq militaires seraient à  l’origine de ces échanges. Trois caporaux et deux sous-officiers (un sergent et un sergent-chef) qui font office de gardes du corps du capitaine Konaré(non mêlé à  cette histoire) et du colonel Youssouf Traoré, également membre du comité. Les bidasses n’auraient pas apprécié le fait de ne pas être promus au grade supérieur. Le responsable désigné pour eux est le président intérimaire. Selon nos sources au comité de la réforme et de suivi de l’armée, les cinq éléments ont commencé ce matin à  tirer des rafales en l’air. Provoquant du coup une espèce de panique. Ce qui a amené les uns et les autres à  se tenir sur le qui-vive… avec des armes. C’’est sur ces entrefaites, indiquent nos sources, que le président intérimaire du comité, Mohamed Diallo sera blessé avant d’être enlevé par la bande des cinq. Pour l’instant, on est sans nouvelle du colonel toujours entre les mains des révoltés, même si l’on affirme qu’il a reçu les premiers soins. Aucune idée également sur la planque des militaires kidnappeurs. « Ces éléments ont voulu semer le trouble mais n’ont pas été suivis. En retenant le colonel Diallo, ils filent du mauvais coton et risquent gros », a laissé entendre notre source, choqué par l’attitude d’indiscipline de ses frères d’arme. Tout en ignorant d’éventuels saccages de certains membres de l’ex-junte, notre interlocuteur assure que le calme est de retour dans la caserne de Kati. Pour l’heure aucune information n’est donnée sur la libération de Diallo.

Thierno Oumar Hasse Diallo, en charge du Culte !

Né le 15 juin 1965 à  Sikasso, Tierno Amadou Omar Hass Diallo, après ses études primaires et secondaires, est admis à  l’Ecole normale supérieure (ENSUP) en 1988. Il passe deux années dans cet établissement, avant de se présenter avec succès au concours d’entrée à  l’Ecole nationale d’ingénieurs en 1991. En 1997, il décroche un diplôme cycle professorat en bureautique communication, équivalent du DEA. Celui qui a la charge de concilier tous les courants religieux est passionné par le savoir. Cet attachement à  la connaissance l’incite à  entamer une série de formations professionnelles. D’abord à  l’Office de la radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) à  la division « Journal parlé » (1992). De 1994 à  2012, Tierno Amadou Omar Hass Diallo a participé à  plusieurs séminaires au Mali et sur le continent : formation des formateurs sur la convention relative aux droits de l’enfant au compte de l’ONG Aide à  l’enfance Canada ; séminaire de formation en andragogie avec l’Association Jeunesse action Mali ; stage à  la division commerciale de Graphic Industrie et au département marketing de la Banque internationale du Mali (BIM). Le nouveau ministre délégué auprès au ministre de l’Administration territoriale, chargé des Affaires religieuses et du culte a également suivi une formation en coopération du développement en ville à  Bruxelles entre novembre et décembre 2012. Côté professionnel, Tierno Amadou Omar Hass Diallo a été successivement consultant en organisation et gestion administrative auprès du Fonds d’appui à  la formation professionnelle et à  l’apprentissage (FAFPA). Il fut directeur de la Pyramide du Souvenir. Parallèlement, il enseignera dans plusieurs établissements universitaires comme professeur vacataire en organisation administrative à  l’Institut de gestion des langues appliquées aux métiers (IGLAM) ; au Centre d’études et de formation en informatique et bureautique (CEFIB). Il fut également professeur vacataire des cours de communication à  distance de l’IHM dans le cadre d’un partenariat avec l’Université de Caen et professeur de cours de communication-assistant à  l’Institut universitaire de gestion (IUG). Membre de l’équipe restreinte chargée de rédiger le rapport du Mali sur les droits de l’enfant, Tierno Amadou Omar Hass Diallo est également fondateur, avec l’artiste musicien Salif Keita, de SOS Albinos et auteur de plusieurs documents écrits et audiovisuels sur les albinos en Afrique. Polyglotte, Tierno Amadou Omar Hass Diallo parle français, anglais, bamanan, soninké et peul.

Avec l’UNITE 77, faites leur un cadeau!

l’association « UNITE 77 » a pour vocation d’unir et de rassembler un maximum de personnes afin de réduire les inégalités et discrimination dans le monde. Elle réalise pour ce faire divers actions, évènements et chantiers humanitaires pour venir en aide aux plus démunis. A l’occasion des fêtes de fin d’année, elle vient de lancer son opération « Mon cadeau ». Grâce aux bonnes volontés, elle est en train de collecter des cadeaux en France pour les offrir aux enfants du Mali. l’activité a débuté depuis début novembre déjà  et prendra fin le 16 décembre prochain. Les présents seront remis à  un centre social accueillant des enfants des rues et orphelins. Selon sa présidente, Mlle DIALLO-GASSANT Diba, cette activité de l’UNITE 77 a pour objectif de « redonner le sourire aux enfants malades et des rues » à  l’occasion des fêtes de Noà«l. Au moment o๠les enfants dans le monde célèbrent dans la joie au sein du cocon familial, apporter un peu de réconfort aux tout-petits qui n’ont personne ou pas grand-chose est un acte de générosité que chacun devrait accomplir. Ce sont les enfants défavorisés, des rues et orphelins du Mali qui auront la joie de profiter des dons récoltés lors de cette opération. En partenariat avec l’Association SINJIYA-TON Mali, une équipe de bénévoles de l’UNITE 77 se rendra sur place pour veiller au bon acheminement, à  la redistribution des cadeaux et réalisera une manifestation au sein du centre social, avec la présence des médias et des artistes de renommés maliens sur place.

Madou Diallo, un sémillant Ségal à l’Assemblée Nationale

Premier jeune cadre à  occuper ce prestigieux poste à  l’Assemblée nationale, le Docteur Madou Diallo a une compétence et une intégrité reconnues pour accomplir sa future mission avec brio. Conseiller des Affaires étrangères, chargé de cours à  l’Université de Bamako, la nomination de Madou Diallo par le Président de l’Assemblée Nationale, Younoussi Touré au poste stratégique de Secrétaire général de l’Assemblée Nationale est la récompense du mérite d’un jeune cadre qui s’est vite imposé par sa capacité intellectuelle et sa compétence professionnelle sur la scène politique malienne. «Â Rien n’est grand, n’est beau que de servir ton pays sans relâche », aime dire ce jeune à  ces collègues pour les motiver à  travailler avec ardeur. Parcours académique Féru de lecture, Madou Diallo est un ancien élève du Lycée Askia Mohamed o๠il a décroché son baccalauréat en série Sciences Humaines. Le Dr Diallo est titulaire de plusieurs diplômes. Après une Maà®trise en diplomatie, obtenue à  l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’Alger, il s’envole pour la France. Dans l’hexagone, ses études sont couronnées par un DEA/Master en Droit international et Relations internationales obtenu à  l’université Lyon 3 et un Doctorat en droit public à  l’université Descartes Paris 5 avec mention très honorables sans oublier les félicitations du jury d’honneur. A 25 ans, il devient l’un des plus jeunes chargés d’enseignement de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et Chercheur au Centre de recherche en Droit International (CDI) de Lyon. Il devient également Chercheur au Centre d’Etudes et de recherches en Droit International, Européen et Comparé (CEDIEC) de Paris. Après son séjour parisien couronné par une nouvelle distinction au Centre des études diplomatiques et stratégiques, ce fut le début d’une riche carrière pour ce jeune cadre. Conseiller des Affaires Etrangères de profession, il fut plusieurs années l’une des pièces maitresses du ministère des relations avec les institutions en sa qualité de conseiller technique. C’’est un habitué des couloirs de l’Assemblée Nationale o๠il accompagnait fréquemment ces ministres au cours des travaux de présidents de commission. Un sens élevé du travail Dans le monde des médias, le Dr Diallo n’est plus à  se présenter et pour cause, sa disponibilité à  répondre aux sollicitations de la presse parlée, écrite et audiovisuelle sur les questions nationales et internationales. Madou DIALLO est depuis plusieurs années Chargé de Cours à  la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bamako o๠il dispense des Cours en droit public et en relations internationales. Il est aussi connu pour ses contributions dans les organes de presse visant à  enrichir le débat démocratique. Il a effectué de nombreuses missions à  l’Etranger. En 2007, il participe au Programme des Nations Unies pour le désarmement qui le conduit successivement en Suisse, aux Pays-Bas, en Autriche, en Allemagne, en Chine, au Japon, avant de rencontrer le SG de l’ONU S.E. Ban Ki-Moon à  New York (Etats-Unis). Il était jusqu’à  sa nomination à  l’Assemblée Nationale, Directeur adjoint des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Couleur politique Le Dr Madou Diallo mène une vie politique très intense en militant à  l’Adema, l’ancien parti au pouvoir. De 1998 à  2002, il est Secrétaire général de la Section Parti de l’ADEMA/PASJ d’Algérie. Actuellement, il est président du mouvement des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Son sens très élevé du travail, son énergie, son intelligence, son intégrité, sa sociabilité sont autant d’atouts qui font de lui, un cadre de référence. Comme on le dit souvent «Â personne n’est indispensable, mais il est des personnes irremplaçables ».

Enlèvement du Lieutenant colonel Seydou Moussa Diallo

L’homme avait adressé il y a quelques jours une lettre vibrante au Président de la République par intérim demandant une réaction rapide des autorités du Mali à  agir pour le nord du Mali, lettre qui a fait le tour des Médias maliens : Aussi l’homme avait demandé à  ce que les autorités agissent au plus vite : «l’armée doit engager le combat avec les moyens disponibles et attaquer l’ennemi sans délai et sans attendre les soldats de la CEDEAO». Ensuite, le Lieutenant Colonel Moussa Diallo avait entamé une grève de la faim, pour montrer toute sa détermination et son engagement pour la cause du Mali, en demandant une remobilisation rapide des forces armées. Enlèvement Hier lundi, nous avons appris l’enlèvement du Lieutenant colonel à  son domicile de Sébénikoro. D’après les dernières infos :  » l’enlèvement a été opéré par un groupe d’une quinzaine de militaires arrivés à  bord de trois véhicules Pick up », à  la tombée de la nuit. Information confirmé par un témoin sur place. Le Lieutenant-colonel Diallo qui, précisons-le, est démobilisé depuis plusieurs années à  la suite d’une blessure à  la jambe reçue au cours d’un affrontement avec des rebelles, avait indiqué dans sa correspondance que celle-ci n’était pas «un appel à  la révolte». Pour Assane Koné, journaliste, le Lieutenant colonel aurait subi une sanction disciplinaire qui permet à  l’autorité militaire de le faire déplacer de sa garnison à  une autre à  l’intérieur du pays, notamment à  Kayes. Comme pour dire, loin de Bamako, s’il tient à  faire sa grève de la faim, il pourra la faire sans attirer trop de regards et d’attention. Affaire à  suivre !

De la poudre d’or aux yeux des Maliens

Cette neuvième exploitation suscite beaucoup d’espoir à  l’échelle locale et nationale. Mais à  y regarder de près, ce n’est que de la poudre aux yeux de nos pauvres populations. Une fois distribués les quels billets décrochés par les populations, la part de l’Etat et la part versée au gros bonnets – le plus souvent en liquide et dans le plus grand secret – les plus gros bénéfices reviennent aux investisseurs sud-africains ( AngloGold Ashanti et RandGold Ressource), propriétaires des mines. Du temps de nos anciens, qu’il pleuve ou qu’il neige, les femmes s’arrangeaient toujours pour offrir au moins un gramme d’or à  leurs filles qui se mariaient. C’’est aujourd’hui impensable, avec un cours du métal variant entre 25 000 et 30 000 FCFA le gramme. « Objectif : se faire de l’argent, quitte à  sacrifier la vie des populations et leur bétail vivant sur les sites miniers » Cette évolution est à  l’image du rapport entre nos Etats pauvres et les multinationales. Ce nouvel ordre mondial est le nouveau visage caché de la relation qui relie le Sud, rendu pauvre par le système, au Nord, qui continue d’user et d’abuser des ressources des anciennes colonies. Dans ce nouvel ordre installé depuis le début des années 90, les multinationales, les grandes entreprises de dimension mondiale, incarnent désormais le visage et les intérêts de leurs Etats respectifs. Ces nouveaux interlocuteurs sans foi ni loi exigent de nos Etats de nouveaux objectifs de développement, non plus globaux, mais centrés sur leurs propres intérêts. Or la seule préoccupation de ces entreprises est la rentabilité. Pour atteindre leurs objectifs, elles n’hésitent pas à  utiliser des moyens de pression. La plupart des guerres sur notre continent sont provoquées et alimentées par des réseaux d’influence créés et entretenus par elles au sein des appareils d’Etats. Les formes peuvent varier mais l’objectif est le même : se faire de l’argent, quitte à  sacrifier la vie des populations et leur bétail vivant sur les sites miniers. Notre pays n’échappe pas à  ce destin tragique. l’or du Mali est l’un des principaux produits d’exportation de notre pays. A ce titre, il constitue certes une richesse dont on peut s’en glorifier, mais aussi un instrument d’asservissement de nos populations entre les mains des investisseurs sud-africains et certains de nos fonctionnaires corrompus. Ce qu’ignorent nos compatriotes, C’’est qu’AngloGold Ashanti et RandGold Ressource sont dirigées par nos cadres nationaux. La politique de tropicalisation des entreprises est une méthode intelligente d’exploitation des forces productives. Car, dit-on, on n’est jamais mieux trahi que par les siens. Diviser pour mieux régner La stratégie est basée sur la vieille méthode des colons : « diviser pour mieux régner ». Elle met les ouvriers noirs et leurs patrons noirs dos-à -dos et se lave les mains de toutes les questions sociales. Ces bardés de diplômes ne sont en fait que des fusibles du système. Ils reçoivent de belles primes pour mieux réprimer leurs frères noirs qui seraient tentés de se révolter. AngloGold Ashanti et RandGold Ressource, qui ont accumulé de solides expériences dans la gestion des ressources humaines en Afrique du Sud, ont réussi à  briser la capacité de résistance de tous les syndicats nationaux. La méthode ne date pas d’hier. Elle remonte à  l’époque de l’apartheid, quand les noirs luttaient pour améliorer les conditions de vie et de travail des ouvriers des townships. Depuis l’arrivée des deux géants sud-africains dans la deuxième moitié des années 90, ils semblent jouer la carte de la complémentarité pour barrer la route à  d’autres investisseurs privés étrangers. Ils règnent dans des conditions assimilables à  de quasi-monopoles. Les coûts d’investissements étant très salés, peu de nationaux s’aventurent dans le secteur. Seul Aliou Diallo, promoteur de Wassoul’ Or, a réussi à  monter une unité industrielle d’extraction et de traitement d’or digne de ce nom au Mali.

Cheick Diallo revisite les richesses de l’Afrique

Les couleurs, les formes, tout dans ce que crée Cheick Diallo rapelle son pays, le Mali. Arrivé en Normandie dans les années 80, Cheick Diallo commence par étudier l’architecture, avant de se tourner vers le design, à  l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI-Les Ateliers, Paris). Le créateur et architecte DPLG n’en a pas oublié pour autant ses origines. Il oeuvre à  valoriser l’artisanat malien mais aussi africain. Il a d’ailleurs créé une organisation regroupant les créateurs du continent, l’Association des designers africains (ADA). Avec pour objectif de prouver que le design artisanal « en constant renouvellement », et qu’il sait s’adapter à  merveille à  la création d’objets et de meubles contemporains. à€ travers son art, il ressuscite des matériaux tels que le fer et les papiers d’emballage pour fabriquer des tables et des chaises. Il a aussi créé une ligne d’objets d’art pour la décoration de maison, produits par des touaregs. Cheik Diallo oeuvre à  la fois en France et au Mali, et il est un témoin privilégié de l’immense valeur de l’héritage africain. Des débuts difficiles Son diplôme d’architecte DPLG en poche, Cheick descend sur Paris pour compléter sa formation à  l’ENSCI (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle), l’une des plus prestigieuses écoles de Design française. Bien que n’étant pas un novice dans la discipline, pour l’avoir déjà  abordée dans le cadre de sa formation d’architecture, C’’est pourtant, durant son passage à  l’ENSCI, qu’il découvre véritablement ce qu’est le métier de designer. Dès 1993, Cheick Diallo commence à  exercer le design et l’architecture en free-lance. l’engouement n’est pas immédiat, ses réalisations étant jugées « trop «africaines », au goût des éditeurs de meuble qu’il démarche. « La plupart des designers occidentaux, font tous la même chose et, je ne vois pas l’intérêt de faire du design, si C’’est pour refaire ce qui existe déjà  », affirme-t-il. C’’est donc avec conviction qu’il poursuit ses recherches, persuadé qu’en définitif, seule la qualité du travail compte. On ne tarde pas à  lui donner raison, puisque très vite, son travail est remarqué pour son originalité. Un engagement au service des autres Installé à  Rouen, Cheick Diallo fait des allers-retours réguliers au Mali, o๠il fait fabriquer les meubles de Diallo Design. « Tout est réalisé à  la main, avec la collaboration de nombreux artisans de Bamako » raconte-t-il. Le créateur construit ainsi des ponts entre l’Afrique ancestrale et l’Occident contemporain, en permettant le développement local de l’artisanat malien moderne. Cheick Diallo, grâce à  son activité a fait connaitre les savoir-faire locaux. Depuis quelques années, il les fait découvrir à  des designers venus d’Europe, professionnelles ou en cours de formation. A travers des ateliers de création, ces derniers apprennent le Design vue du coté africain. Des moments privilégiés d’échanges et de rencontres.

AFLED soutient les femmes déplacées du nord Mali

C’’est lors d’une conférence débat organisée à  la Maison de la Femme, que l’Association Femmes Leadership et Développement (AFLED) a tenu à  sensibiliser sur le sort des femmes du Nord. Qu’elles soient de Gao, de Tombouctou ou de Kidal, il faut les écouter, les aider à  sortir du cycle de la violence subie au lendemain de l’occupation du nord par les groupes armés et rebelles. Lors de cette conférence, une ressortissante de Gao a pu témoigner des souffrances vécues lors de la prise de sa ville. Un témoignage qui montre la réalité ardue de ces personnes, déplacées aujourd’hui, mais qui ont été meurtries dans leur chair et dans leur âme. Entretien avec Mariam Diallo Dramé, la présidente d’AFLED. Journaldumali.com : Afled a organisé une journée de débats et témoignages sur les femmes du nord, parlez-nous de cette journée ? Mariam Diallo Dramé : l’objectif était surtout de sensibiliser tous les acteurs et les décideurs politiques pour mettre fin à  ces violences. l’ Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) en collaboration avec le Ministère de la Famille de la Promotion de la Femme et de l’Enfant et l’appui technique et financier du Programme d’appui au renforcement de l’équité hommes/femmes pour la réduction des disparités économiques et sociopolitiques (PAREHF3), se sont associés pour organiser cette conférence, qui est revenue sur les violences faites aux femmes et aux filles dans le Nord du Mali. La conférence s’est déroulée à  la maison de la femme rive droite de Bamako le 16 juin et nous espérons avoir eu un impact. Journaldumali.com : Beaucoup d’associations font de la collecte de dons et de vivres pour envoyer au nord ? Malgré tout, les dons n’arrivent pas toujours aux destinataires, interceptés par les rebelles ? D’après vous, comment peut-on aider autrement ces populations du nord ? Les populations du Nord n’ont pas uniquement besoin de vivres. Il y’a le problème d’eau et d’électricité. Le manque de médicaments et de soins de santé approprié. l’Association femmes Leadership et Développement Durable se positionne pour apporter un soutien psychologique, matériel et médical a tous les déplacés et surtout aux fillettes et femmes victimes de violences comme le viol. Le problème du nord est un sujet difficile, mais nous devons le dénoncer pour faire en sorte que les victimes ne soient pas stigmatisées et qu’elles bénéficient du soutien médical adéquat. Un intervenant lors de la conférence l‘a souligné, la honte doit changer de camp et ce sont plutôt les agresseurs qui doivent avoir honte de leurs actes. Journaldumali.com : Vous avez rencontré des femmes de Gao, de Tombouctou, déplacées à  Bamako, dont l’une a témoigné à  votre rencontre, que fait AFLED vous pour elles ? Nous leur donnons une voix car ces femmes et filles sont entrain de souffrir en silence, elles ne savent pas exactement les recours juridiques dont elles disposent. C’’est pourquoi nous les avons invités pour témoigner mais aussi pour les informer des instruments juridiques nationaux et internationaux qu’elles peuvent utiliser pour traduire leurs agresseurs devant la justice. Journaldumali.com : Des personnalités comme Maitre Djourté étaient présents, concrètement, de quels instruments juridiques disposons nous pour défendre ces femmes du nord, victimes de viols ? Le Mali peut saisir la CPI au nom des traités internationaux qui condamnent ces crimes de guerre. De nombreuses dispositions sont prévues aussi dans notre Code pénal. Les résolutions 1325, 1820 et 1888 des Nations Unies condamnent les violences basées sur le genre. Maitre Djourte a mis l’accent sur la nécessité pour le Mali d’adopter un texte sur les violences basées sur le genre. Journaldumali.com : Aujourd’hui, la solution passe t’elle par la négociation ou les armes ? Nous ne saurions dire quelle est la meilleure solution à  la crise du nord Mali. Mais une chose est sûre, tant qu’il y aura l’occupation et les affrontements, les femmes continueront de subir des violences. C’’’est pourquoi nous avons interpellé le Ministère de la famille de la promotion de la femme et de l’enfant sur la nécessité d’agir pour que la paix revienne. Le département nous a assuré qu’une place majeure sera accordée aux violences faites aux femmes dans le plan d’urgence qu’ils sont entrain de mettre en place. D’ici là , pour soulager les victimes AFLED continuera son programme de plaidoyer pour dénoncer les crimes, fournir une assistance psychologique et médicale aux victimes et s’assurer que les auteurs ne resteront pas impunis Journaldumali.com Pour rappel, l’association œuvre pour le leadership des femmes et le développement des communautés ? AFLED est une association de jeunes femmes qui a pour devise de faire émerger une nouvelle génération de leaders. Nous formons les jeunes femmes à  s’intéresser à  la vie publique, à  s’éduquer pour participer au développement du Mali et du continent en général.

Issa Bocar Ballo : « Les Maliens doivent se tourner vers l’avenir »

Journaldumali.com: Vous êtes un maire très actif, dit-on. Parlez-nous des grands chantiers inscrits au compte de votre mandat ? Issa Bocar Ballo: Je profite de votre micro pour remercier l’ensemble de la population de ma commune et l’ensemble de nos partenaires. Vous savez, quand nous sommes arrivés aux affaires en 2009, les difficultés étaient énormes. Mais grâce à  Dieu, avec les efforts des conseillers communaux, et l’engagement fervent de nos partenaires sociaux, nous avons pu relever de nombreux défis. Aujourd’hui de suis en droit d’avouer que la commune a véritablement démarré avec, à  la clé, beaucoup d’investissements suivis de réalisations tangibles se traduisant par la réalisation de centres de santé secondaires. Nous nous sommes investis afin que Kalaban ait son Centre de santé de référence ainsi que le Centre de santé de ATTbougou. l’autre grand chantier est le fameux marché dont le taux d’avancement des travaux atteint les 85%.Nous avons commencé à  réaliser des salles de classes partout dans la commune. A Sabalibougou 6 classes ont été réalisées, des salles de 3 classes sont également réalisées à  Gouana, Sangha, Tienbani. Par ailleurs, il faut souligner que nous avons entrepris de petits travaux d’aménagement avec l’accompagnement de nos populations ainsi que de nos partenaires. Au nombre de ceux-ci, il faut noter le décapage des artères principales, des efforts sont faits pour que certaines rues soient praticables. Quelles difficultés avez-vous rencontré? l’une des difficultés majeures à  laquelle nous sommes confrontés demeure le non payement des taxes par le plus grand nombre. La commune perd beaucoup de ses droits sur ce plan. Il reste entendu que ces ressources pourraient énormément nous aider à  faire des réalisations au bénéfice de la population elle-même. Le scenario qui fâche le plus C’’est le cas que nous subissons à  Niamana par la faute de la Mairie du district qui effectue des prélèvements illégaux dans notre commune. Nous avons adressé des correspondances au Maire du District pour attirer son attention sur cet état de fait. Aucune suite ne nous a été donnée quand bien même ce comportement viole les textes de la décentralisation. C’’est déplorable ! Aucune collectivité ne peut se permettre de faire des prélèvements dans une autre sans verser des ristournes à  cette dernière. La justice reste notre dernier recours si la Mairie du District venait à  persister dans son entêtement. Que pensez-vous de la crise socio politique que traverse le Mali ? Vous savez, bien avant le coup d’Etat, notre pays le Mali était malade dans tous les domaines sensés propulser son développement. Il y a sans doute eu des efforts. Mais qui n’ont pas suffit pour la satisfaction de la population. Il y a eu des hauts et des bas. Je crois qu’il revient à  l’ensemble des Maliens de comprendre que ce qui nous est arrivé était quelque part prévisible. Acceptons les solutions alternatives et tournons-nous vers l’avenir dans l’unité.

Aéroports du Mali : ATT débarque Madame le PDG

On se rappelle de ce lundi 5 décembre 2011 au petit matin, quand des travailleurs de l’Aéroport international Bamako-Sénou ont décidé de prendre la directrice en otage. Les employés en colère dénonçaient la «Â gestion peu orthodoxe » des ressources de la société, le plan de privatisation non favorable à  leur égard, et la «Â violation des libertés syndicales » par Mme le PDG. Ils exigeaient ainsi le départ pur et simple de leur patronne. Moins de trois après cette scène spectaculaire (peu fréquente dans les entreprises maliennes), les choses se sont accélérées. Le chef de l’Etat a décidé de débarquer la patronne des Aéroports du Mali. Elle est remplacée par son adjoint le colonel Abdoulaye Coulibaly, ancien patron de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA). Silence au Conseil des ministres La décision, si elle n’a pas été annoncée au journal de 20 heures à  la télévision nationale (comme les autres nominations), elle est intervenue ce mercredi 22 févier au Conseil des ministres. Et la nouvelle est tombée à  Bamako comme une trainée de poudre, notamment chez les travailleurs des Aéroports du Mali. Qui ont aussitôt organisé dans la cour de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) sise à  l’ACI 2000, une grande manifestation de joie. Rencontrés sur place, les manifestants n’ont pas caché pas leur soulagement. Et le secrétaire du Comité syndical est formel : «Â il s’agit d’une victoire que nous devons célébrer. Car l’Etat a décidé de prendre ses responsabilités face à  notre revendication : celle de relever la directrice », a expliqué, le sourire aux lèvres, M. Mamoutou Camara. Pour qui, le combat n’est pas dirigé contre une personne, mais contre un système. La satisfaction des travailleurs A la question de savoir si ce limogeage change quelque chose dans le processus de privatisation auquel ils s’opposent, notre interlocuteur espère fortement : «Â C’’est maintenant que la privatisation va commencer. Et nous osons espérer que cette décision de l’Etat malien va constituer un début de solution au projet de privatisation. Car Mme le PDG nous cachait certaines informations essentielles. La lutte va continuer, mais nous avons une première victoire », nous a déclaré le responsable syndical, entouré par plusieurs militantes du Collectif des femmes des Aéroports du Mali. Une d’entre elles éclate de joie et compare ce mouvement insurrectionnel contre le Mme le PDG à  la révolte née à  Bengazi en Libye et qui a conduit au départ du Guide Mouammar Kadhafi. «Â Ici, C’’est Bengazi. C’’est d’ici que le combat pour le départ de Mme Thiam a commencé et nous avons gagné », s’exclame cette militante du Collectif des femmes des Aéroports du Mali. La manifestation de joie célébrant le départ Mme Thiam Aya Diallo va continuer ce jeudi matin, selon le secrétaire général du Comité syndical, à  travers une marche devant quitter l’ACI 2000 à  l’Aéroport Bamako-Sénou. Pour l’occasion, nous confie Mamoutou Camara, la boucle sera bouclée par un festin avec l’abattage de plusieurs moutons. «Â Tout le monde est convié », lance M. Camara. Comme pour dire que le départ de Mme le PDG sonne comme une délivrance pour ses collaborateurs. Curieux !

Aéroport de Bamako: Chaude matinée pour Mme le PDG

Les minutes ont été longues ce mardi matin 6 décembre pour la présidente directrice générale des Aéroports du Mali, Mme Thiam Aya Diallo, qui a été la cible d’une violente manifestation de colère de ses employés. En toile de fond, la « gestion peu orthodoxe » des ressources de la société, le plan de privatisation peu favorable à  leur égard, et la « violation des libertés syndicales. Libérée après des heures d’enfer Ce mardi matin aux environs de midi, un groupe de manifestants a en effet décidé de faire irruption dans le bureau de Mme le PDG des aéroports, avant d’exiger sa démission. Pour Mme Thiam, il n’en est évidemment pas question. Et il n’en fallait pas moins pour s’attirer les foudres de ses employés qui décident de la retenir en otage. Mis au courant des évènements, le ministre de l’équipement et des transports, Hamed Diané Séméga, a vite dépêché des émissaires sur les lieux. Ils sont très vite éconduits par les manifestants qui ne veulent rien savoir. C’’est donc après le déploiement d’un important dispositif de sécurité (principalement composé de policiers) que le ministre Séméga lui-même se transporte sur les lieux. Après de longues discussions avec les travailleurs, le chef du département des transports parvient à  « sauver » la patronne des aéroports. Sous bonne escorte, elle sera extraite de son bureau puis emmenée en des lieux plus sûrs. Qu’est-ce que le ministre et les travailleurs ont pu se dire au cours de leur échange? Selon un responsable du Collectif des syndicats des aéroports du Mali, au cours des discussions, le ministre a pris des engagements sur plusieurs revendications des travailleurs, notamment l’assurance qu’aucun salarié ne sera licencié dans le cadre de la privatisation en perspective. Cependant, explique-t-on du côté des Collectifs des syndicats des aéroports du Mali, face aux engagements du gouvernement en matière de privatisation, il faut être prudent. Notre interlocuteur rappelle ainsi le souvenir des tensions intervenues dans le cadre des précédentes privatisations, notamment à  l’HUICOMA, à  la Régie des chemins de fer du Mali, EDM S.A, etc. Une atmosphère déjà  délétère La prise d’otage de Mme le PDG des aéroports du Mali intervient dans un contexte de forte tension entre la direction et les travailleurs, depuis l’annonce faite par les autorités du pays de privatiser les aéroports du Mali. On se rappelle qu’il y a seulement une semaine (le mardi 29 novembre dernier), le Collectif des femmes des aéroports avait pris d’assaut la Primature pour dénoncer la mesure de mise en liquidation de l’entreprise. Avec le Collectif des syndicats des aéroports, une pétition avait été lancée pour exiger la démission de Mme le PDG. Car, selon eux, l’espoir suscité par la réhabilitation de l’aéroport international de Bamako- Sénou, dans le cadre de l’aide du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à  travers le Millenium Challenge Account (MCA) n’aura été que de courte durée. Présentée comme « un moyen efficace de lutte contre la pauvreté », (comme l’a d’ailleurs soutenu le Directeur général Daniel Johanes, qui vient de boucler une visite sur les différents chantiers du MCA dans notre pays), la modernisation de l’aéroport international de Bamako Sénou risque, selon les syndicalistes, de produire l’effet contraire. Le nouvel acquéreur ne serait autre qu’une société canadienne du nom de « SNC Lavalin ». « Si le principe de toute liquidation veut que la société à  privatiser soit en difficulté, tel n’est pas le cas de l’aéroport international de Bamako-Sénou » avaient dénoncé récemment dans la presse les militantes du Collectifs des femmes des aéroports. Pour qui, depuis une dizaine d’années, cette plateforme se présente comme étant le meilleur site aéroportuaire de notre pays. A ce titre, expliquent leurs collègues du Collectif des syndicats des aéroports, Bamako Sénou sert de soutien financier aux autres aéroports du Mali. Pourquoi donc vouloir privatiser une structure, qui a jusqu’à  présent fait des bénéfices et qui s’est régulièrement acquittée de ses obligations fiscales? Les syndicalistes qui se demandent si « ceux-là  mêmes qui s’agitent pour céder Bamako Sénou n’ont pas intérêt à  cette privatisation sauvage? »

Ali Nouhoum Diallo : « Le gouvernement malien n’assume pas les vrais résultats du bac »

Pour jeuneafrique.com, ce professeur retraité de la Faculté de médecine de Bamako revient sur la crise du système éducatif malien et sur les réformes visant à  la résoudre. Depuis le Forum national sur l’éducation en 2008, le Mali a mis en œuvre une série de réformes de son système éducatif comme l’introduction de nouvelles matières aux examens, la suppression du Certificat d’à‰tude Primaire (CEP) ou encore l’adoption d’un calendrier commun d’épreuves avec les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Des efforts qui ne suffisent pas, selon Ali Nouhoum Diallo (73 ans), à  résoudre les problèmes de fond du système éducatif malien. Jeuneafrique.com : Recommandé par le Forum national sur l’éducation au Mali, l’introduction du système « Licence-Master-Doctorat » (LMD) au niveau du supérieur a beaucoup perturbé les cours cette année au Mali. Le pays est-il prêt pour ce système ? Ali Nouhoum Diallo : Les perturbations des cours sont dues à  un manque d’autorité de l’à‰tat vis-à -vis des étudiants à  qui on a donné tous les pouvoirs. Quant à  la grève des enseignants, elle vise les conditions matérielles de vie et de travail. J’aurais préféré que les professeurs acceptent d’abord la mise en place du système LMD, comme dans toute la sous-région. Pour, ensuite, plaider : « puisqu’on a le même niveau et que nous subissons les mêmes épreuves, nous demandons que nos salaires soient alignés sur ceux de la sous-région ». La suppression de l’examen du certificat d’à‰tude primaire (CEP), au niveau de la sixième année est-il une bonne chose selon vous ? La surpression d’une évaluation n’est jamais une bonne chose en soi, la vie scolaire est une course. Personnellement J’aurais conservé le CEP. Je crois que ce sont des considérations économiques qui ont prévalu dans ces réformes. Comment expliquer et remédier au manque de formation des professeurs ? Le problème vient du fait que beaucoup d’enseignants ont choisi ce métier seulement parce qu’ils n’avaient pas la possibilité d’embrasser d’autres carrières. Un enseignement délivré par des professeurs faiblement qualifiés est insuffisant pour éduquer et former les élèves : il ne peut aller au-delà  de l’alphabétisation. C’’est pourquoi il faut multiplier les écoles normales supérieures de formation des enseignants afin que tous ceux qui y sont passés soient ensuite recrutés directement au sein de la fonction publique, avec un indice salarial élevé. Aujourd’hui, une bonne partie des Maliens se demandent à  quoi peut bien servir le savoir. à€ commencer par le président de la république, Amadou Toumani Touré. On se souvient de sa déclaration, lors de la pose de la première pierre du Canal qui relie la ville de Kabara à  Tombouctou en 2006 : « faire de la politique, C’’est résoudre le problème des hommes et pour ça, point besoin de faire l’à‰cole polytechnique, la Sorbonne, Francfort, Harvard… ». C’’est un discours qu’un chef de l’à‰tat ne doit pas tenir s’il vise l’excellence de son système éducatif. Selon vous, pourquoi aujourd’hui les élèves et les étudiants maliens n’ont-ils pas le même niveau que ceux de l’ancienne génération ? Ma génération a eu la chance de sortir de l’école William Ponty au Sénégal. Les maà®tres qui y ont enseigné avaient la vocation et la passion du métier. à€ l’époque dans la hiérarchie des fonctionnaires, les enseignants étaient les plus respectés. N’embrassaient cette carrière que les majors de promotions. Ils s’appelaient Mamadou Konaté, Modibo Keita, Mahamane Alassane Haidara, Fily Dabo Sissoko. Comment analysez-vous les résultats du bac 2011 ? J’ai reçu les documents mais je ne les ai pas encore consultés. Je peux simplement dire que 31,46% d’admis au bac ne reflète pas la réalité des résultats. Selon tout ce qui me parvient en tant qu’ancien responsable de ce pays, et de sources très sûres, C’’est que la proclamation des résultats a été soumise à  l’autorisation des décideurs du pays. La vérité est que les professeurs ont délibéré, mais que le gouvernement s’en est mêlé parce qu’il ne pouvait pas assumer les vrais résultats du bac. La consigne a donc été de repêcher les candidats. Se demander quels résultats seraient politiquement corrects est une mauvaise attitude. Seules les considérations académiques et universitaires devraient avoir droit de cité à  l’école. _____________ Propos recueillis à  Bamako par Baba Ahmed

Nafissatou a (encore!) parlé

La dernière sortie date de ce jeudi 28 juillet. Nafissatou Diallo est apparue accompagnée de son avocat Kenneth Thompson dans un centre religieux chrétien d’un quartier pauvre de Brooklyn o๠elle a adressé quelques mots à  une foule compatissante. Elle a parlé à  sa fille (absente) et lui a promis « d’être forte » et de continuer le combat contre cet homme qui « est puissant ». l’apparition de la femme de chambre la plus célèbre du monde sur la chaà®ne de télévision ABC hier mercredi, au lendemain d’une interview exclusive accordée à  l’hebdo «Newsweek» est à  n’en point douter l’événement de la semaine dans le feuilleton DSK. « Sa » version Nafissatou raconte ainsi être entrée dans la suite de DSK, pensant qu’il n’était pas là , «puis il est arrivé, tout nu et je me suis écrié Je suis vraiment désolée ! » DSK aurait alors répondu «Vous ne devriez pas être désolée» avant que la plaignante ne lui intime d’arrêter, «je ne veux pas perdre mon travail !». En guise de réponse, celui qui était encore patron du FMI lui aurait dit : «Vous êtes si belle». «Il m’a poussé, j’étais assise», raconte Nafissatou Diallo avant d’entamer le récit de l’agression sexuelle avec foce détails. «Il a essayé de mettre son pénis dans ma bouche. J’ai serré les lèvres et je me suis levée […] Il m’a poussée vers le couloir […] Il a remonté ma robe et a mis sa main entre mes jambes…Il m’a attrapée si fort !» Après quelques sanglots, elle reprend, en mimant la scène :«J’ai tiré sa main vers le haut pour m’extirper, mais il m’a poussée au sol, j’étais coincée […] Il tenait ma tête serrée». Finalement, elle parvient à  se lever. «j’ai couru, j’ai eu tellement peur !» Interrogée sur la réaction de DSK, elle répond avec stupéfaction : «Il n’a rien dit. Je ne sais pas comment il s’est habillé si vite mais après quelques minutes, je l’ai vu avec ses bagages, sortir de l’appartement». «Je ne savais pas quoi faire» se souvient-elle. Lorsqu’un supérieur hiérarchique la trouve et lui demande ce qu’il s’est passé, elle lui raconte tout. «C’est un client très important», apprend-elle alors de sa supérieure, qui lui apporte son soutien immédiat. « « Il » sait que je dis la vérité » Dans la suite de l‘entretien, Nafissatou parle de l’enquête qui a suivi et notamment des mensonges qu’elle aurait proféré lors de ses dépositions. Elle affirme ainsi n’avoir jamais dit «Ce type a beaucoup d’argent » lors d’une conversation téléphonique avec un détenu après l’agression. «J’ai dit : je sais ce que je fais», dit-elle en mentionnant qu’elle parlait alors de prendre un avocat. Quant à  la nature de cet interlocuteur, elle affirme qu’il est son «ami» dont elle ne connaissait pas l’implication dans un trafic de drogue, comme l’ont découvert les enquêteurs. Ces derniers avaient également découvert un transfert bancaire de 100.000 $ de l’homme sur le compte de Nafissatou. «Je lui avait donné mon numéro de compte mais je n’avais pas connaissance de ce montant», affirme la femme de chambre. Elle admet des erreurs dans ses dépositions successives, mais estime que celles-ci ne devraient pas entraver l’enquête du procureur. «Dieu peut témoigner que je dis la vérité, assure-t-elle, la main sur le coeur. Dieu le sait, et lui aussi (ndlr :Dominique Strauss-Kahn) le sait.» [ Et maintenant ?] Selon l’entourage de Nafissatou, sa sortie de ce jeudi sera la dernière sur la scène médiatique. Pendant que la presse du monde entier se demande si cette vague d’apparition ne la dessert plutôt que ne lui rende service, l’avocat de Nafissatou a l’air de savoir ce qu’il fait. l’élan de solidarité s’est renforcé autour de la jeune femme, resserrant ainsi l’étau autour du procureur Cyrus Vance Jr qui ne sait plus dans quel sens ramer sans y laisser des plumes. Hier, les longues heures d’interrogatoire auraient permis d’établir de manière irréfutable que Nafissatou n’a pas prononcé ces fameux mots « il a de l’argent, je sais ce que je fais » que les avocats de Strauss-Kahn avaient utilisé pour appuyer la thèse de la cupidité de la jeune femme. l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson , entend à  présent tirer profit du boom médiatique qu’il a savamment orchestré ces derniers jours. Il a annoncé aujourd’hui qu’il engagerait prochainement des poursuites au civil contre l’ancien directeur général du FMI. Il n’a pas indiqué la date exacte à  laquelle il intenterait une action au civil. « J’ai dit bientôt. Bientôt, c’est bientôt », a-t-il déclaré aux journalistes. Il semble donc qu’outre l’offensive médiatique lancée par sa cliente, l’avocat a décidé de poursuivre son combat judiciaire contre Dominique Strauss Kahn.

Condé touché par le syndrome de l’opposant historique ?

Pour de nombreux observateurs, le pouvoir a changé en Guinée, sans rien changer. Avec, entre autres, la détérioration continue du niveau de vie, les dérives autoritaires, les problèmes d’électricité, de route… Les inquiétudes de la société civile… Selon la Société civile guinéenne, tout se passe comme si le président Alpha Condé avait oublié ses promesses électorales. Ces derniers évoquent et regrettent les « dérives autoritaires » du président guinéen «alors que le dialogue piétine avec l’opposition ». Ce sont surtout les évènements des trois derniers mois qui inquiètent. Ils se sont traduits, entre autre, par la répression contre les militants de l’UFDG qui s’était soldée par la mort d’un jeune militant, la descente de certains agents des forces de l’ordre dans des rédactions des médias privés, la suspension de certains journalistes du service public…« De nombreuses décisions prises par le nouveau pouvoir constituent des obstacles à  la mise en place d’un à‰tat de droit », juge le secrétaire exécutif de ce regroupement d’ONG et d’associations. Mais la société civile consent tout de même à  pointer certains progrès, notamment en matière de lutte contre la corruption et les détournements de fonds. Alors que, pour Sidya Touré, le comité d’audit pour lutter contre l’impunité et la corruption mis en place par Alpha Condé, est mort-né. Car, dit-il, même des proches collaborateurs du général Lansana Conté entoureraient désormais le président Condé. « Il regroupe désormais autour de lui, la quasi-totalité des cadres que le peuple juge comme étant des principaux responsables du marasme économique dont souffre la Guinée d’aujourd’hui ». …Et de la classe politique Sur le plan politique, à  quelques encablures des législatives programmées pour fin novembre, les autorités veulent lancer un nouveau recensement de la population. Cette décision, selon Alpha Condé, se justifie par le fait que beaucoup de gens ne se sont pas fait recenser à  cause de l’impôt de capitation. « Beaucoup de paysans ont refusé parce que lorsque vous recensez 8 personnes, vous payez 8 fois l’impôt. J’ai commencé par supprimer cet impôt. Deuxièmement, il y a eu beaucoup de double recensement, des enfants de 14 ans qui ont voté etC’… Et ensuite, l’étape alphanumérique n’a pas pu être utilisée. Aujourd’hui, nous faisons exactement ce qui a été fait au Congo-Kinshasa, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, C’’est-à -dire que nous allons donner la carte d’électeur en même temps que la carte d’identité. Mais je ne vois pas en quoi recenser la population peut-être gênant ? On ne va pas aller chercher des Guinéens sur la planète Mars, donc il s’agit de donner la chance aux paysans qui n’avaient pas pu être recensés ». Pour Cellou Dalein Diallo le bilan du président Alpha Condé est plutôt décevant. « On ne va pas lui demander de régler les questions d’électricité en six mois, mais on peut apprécier les actes qu’il a posés. Nous avons d’abord constaté la violation fréquente de la Constitution et des lois de la République. Il a dissous les conseils communaux dont les maires n’ont pas voulu lui apporter le soutien pendant la campagne du deuxième tour et il a installé en place des délégations spéciales composées de gens à  sa dévotion. C’’est une violation flagrante de la loi et C’’est pour permettre naturellement d’organiser la fraude électorale dont il aura besoin pour se donner une majorité au Parlement… » Des bons points cependant Il faut toutefois signaler que sur le plan économique, le régime a réussi à  stabiliser l’inflation. « Je savais déjà  à  peu près que la situation était très difficile, mais je ne me rendais pas compte de l’ampleur réellement de l’état parce que lorsque J’ai pris mon poste, la Banque centrale était en quasi-faillite et n’avait même pas quinze jours d’importation. Nous avons trouvé vraiment une situation financière beaucoup plus catastrophique que nous le pensions. Je ne savais pas que le mal était si profond » a récemment déclaré le président guinéen. Au-delà  des reformes financières, Alpha Condé s’est attaqué à  celles du code minier. Ce qui l’a amené à  négocier avec Rio Tinto avec lequel il a obtenu le paiement de 700 millions de dollars de pénalité. « Nous négocierons avec les autres sociétés », a-t-il promis. « Je ne dis pas que Conakry aura le courant 24 heures sur 24, mais au moins 18 heures sur 24. Pour avoir du courant 24 heures sur 24 à  Conakry, il faut 300 mégawatts. D’ici la fin de l’année, nous aurons au moins 250 mégawatts. Et ensuite, d’ici quatre ans, nous allons passer à  l’énergie hydraulique par les barrages » déclarait Condé…Pour les conakrykas, toutes ces paroles ne sont que du vent, leurs problèmes l’eau et l’électricité sont loin d’être résolus.

« Femmes en action » contre la pauvreté

l’accès à  la terre est une difficulté majeure pour les femmes au Mali. Bien que de nombreux textes de lois le posent comme acquis, obtenir un lopin bien à  soi et y cultiver ce que l’on veut n’est pas chose aisée. Particulièrement en milieu urbain et périurbain o๠la propriété foncière n’est pas le bien le mieux partagé. Alors, quand viennent s’ajouter des difficultés supplémentaires comme le manque de pluie, par exemple, les choses se compliquent. Les effets néfastes des changements climatiques frappent les paysans, on le sait, avec des conséquences parfois dramatiques sur leur production. Terres brulées, récoltes perdues à  cause du manque de pluie, tel est le spectacle récurrent que l’on peut voir dans les campagnes maliennes. Alors, des femmes ont réfléchi et ont trouvé la solution. Bien qu’elles vivent à  Bamako, elles ont conservé le désir de cultiver la terre. Or, sans terre, sans accès à  un cours d’eau pour irriguer et pire, sans pluie, que faire ? Eh bien, cultiver ailleurs et autrement ! C’’est ce qu’a fait une coopérative de femmes habitant dans un quartier à  la lisère sud de Bamako. La centaine de femmes qui la composent s’est donné le nom de « Femmes en action ». Et être des femmes agissantes, C’’est trouvé des transformer les contraintes en opportunité. Elles ont installé des potagers sur des tables ! Leur initiative s’appelle « la culture sur table » et d’après les initiatrices, cela « donne » comme on dit ici. Ce regroupement est parti d’un petit noyau de 15 femmes et est devenu une force agissante dans la communauté o๠il a rendu de nombreuses familles auto-suffisantes. Dans leur centre de formation situé près du marché de Kalabancoro, les femmes cultivent des fruits et légumes, font de la transformation et de la formation. Dans ce centre, elles font également de l’embouche bovine et caprine. Aujourd’hui, cette infrastructure créée seulement en octobre 2010 est devenu un centre de gros, puisque les femmes viennent d’un peu partout pour venir chercher des produits frais ou transformés. Mme Sirébara Fatoumata Diallo est la présidente de l’association et la directrice du centre. Pour elle, il n’est pas nécessaire d’avoir une parcelle pour cultiver comme elles en ont fait la preuve. «Nous cultivons de tout ici. Laitue, tomates, gombo, piments et même des fruits. Nous cultivons dans des pneus récupérés, sur des tables ou nous installons des planches et nous faisons aussi de la pisciculture hors-sol dans les bacs. Tout cela est 100% biologique et ça prouve qu’on peut avoir un bon rendement même en cultivant sur son toit ! Le sol ne doit pas être un facteur limitant dans l’agriculture encore moins le manque d’eau puisque notre solution nous permet de produire avec peu de etrres et peu d’eau. Adieu donc les effets des changements climatiques, dont tout le monde parle et que nous subissions avant sans pouvoir rien faire». Ce projet financé par le ministère de l’agriculture et le Fafpa (Fonds d’appui à  la Formation Professionnelle et à  l’Apprentissage) En dehors de la culture maraà®chère et de la pisciculture, l’autre activité phare de centre « Femme rurale » est la transformation du poisson en bouillon. Ce produit est très apprécié et commence à  avoir une clientèle qui dépasse même les frontières. De Bamako, Yanfolila ou Mopti, les femmes membres de la coopérative récupèrent les pêches de leurs maris et acheminent les poissons à  Bamako o๠ils subissent un véritable circuit. Nettoyage, séchage, broyage se font avec les moyens de bord. « Ce sont les équipements qui manquent le plus. Nous avons eu un four qui nous a été offert par le ministère de la pêche. Mais par rapport à  la quantité de produit que nous traitons, nous avons besoin de beaucoup plus et surtout d’un moulin. Parce que pour le moment, nous dépendons entièrement du meunier qui peut décider de moudre ou pas notre poisson. Or, C’’est une denrée périssable». Cette expérience de «Femmes en action» a suscité un véritable intérêt. Nombreux sont les visiteurs du centre qui demandent ensuite l’installation d’un « potager sur table » à  leur domicile. « C’’est avec des petits riens qu’on peut faire des grandes choses » a déclaré un grand philosophe chinois. Les femmes de la coopérative le prouvent à  souhait avec le succès de leur projet. Reste maintenant à  les soutenir. Premièrement en les faisant connaà®tre pour que leur expérience porteuse soit dupliquée au profit du grand nombre puis en les dotant de matériels pour augmenter leur capacité de production et améliorer leurs conditions de travail. Deuxièmement en faisant la promotion du « Consommer malien ».

Pouponnière I, que s’est-il vraiment passé ?

« En aucun moment, le directeur national de la promotion de l’enfant ne nous a parlé de ce problème de façon verbale ou écrite » nous a confié un haut cadre du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. l’attitude de la direction de la pouponnière avait été condamnée à  l’époque par le cabinet qui lui a reproché de dissimuler des informations importantes pour le département. « Lorsque la ministre de l’époque a appris l’information, elle a appelé la secrétaire générale du département qui n’était au courant de rien. En ce moment, les deux responsables ignoraient totalement l’existence d’un tel problème. C’’est ainsi qu’une réunion d’urgence a été convoquée dans le bureau de la ministre. Le 7 mars 2011, C’’est la date de cette réunion qui a duré plus de 3 heures », nous confie-t-il encore. Au cours de cette rencontre, la parole a été donnée à  tous les protagonistes pour entendre leur version des faits. A la fin, le ministre a instruit au directeur de fournir un rapport de suivi de tous les centres d’accueil, y compris la Pouponnière. Mme Maiga Sina Damba voulait avoir une clarification sur chaque décès. Quelques jours après, elle s’est rendue au centre pour échanger avec le personnel à  qui elle a prôné l’entente et donner des directives pour la bonne gestion. Du coté des partenaires, des rencontres ont également eu lieu pour connaà®tre la nature de leur contribution afin d’assainir la gestion technique et financière. « Actuellement, on est à  une phase pour gérer les recommandations. Il faut aller vers le renouvellement de toute l’équipe » déclare notre interlocuteur du département. Des conditions déplorables Contacté par nos soins, une source hospitalière à  l’hôpital Gabriel Touré nous a confié avoir constaté courant janvier l’admission d’un nombre élevé d’enfants provenant du centre d’accueil. « On pouvait compter souvent 5 à  6 enfants hospitalisés » Après une mise en garde verbale, Mme Simpara Aminata Doumbia, que nous avons rencontré à  son lieu de service, a confirmé l’envoi d’une correspondance officielle, écrite à  la demande d’un agent du centre. « Celles qui accompagnaient les enfants ne savaient même pas préparer le lait » s’étonne Mme Simpara. Pour elle, C’’est un problème de préparation et de conservation du lait qui a été à  l’origine des maladies des enfants. Cette thèse rejoint le témoignage d’un enquêteur qui a effectué plusieurs visites à  la Pouponnière. Cet enquêteur certifie que biberon et mouches cohabitent dans un océan d’eau sale pendant plusieurs heures. Cet enquêteur évoque aussi le problème de l’insuffisance du personnel d’encadrement. Une seule personne peut s’occuper de plusieurs enfants. ‘’Moi-même, je suis mère de famille. On sait le prix de la prise en charge correcte d’un seul enfant à  plus forte raison plusieurs » s’agit-il d’une cabale ? La thèse officielle est réfutée par un agent du centre sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, C’’est une cabale montée en toute pièce sur fond de rivalité entre la directrice et son adjointe. Travaillant à  la pouponnière depuis 3 ans, elle confie qu’il y a à  sa connaissance quelques cas de décès. « Le manque d’hygiène et de personnel d’encadrement à  la pouponnière I constitue un handicap à  la bonne marche de la structure et est la cause de toutes les maladies dont souffrent les enfants », peut-on lire dans un rapport rédigé par le commandant de la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, contrôleur Ami Kane. Le débat autour de la mort des 33 enfants à  la pouponnière de Bamako ne serait-il donc qu’un coup monté de toute pièce ? Selon l’agent du centre, le centre n’a enregistré que la mort de 3 enfants. Les auteurs de cette cabale auraient donc voulu jouer sur la sensibilité du public pour attirer l’attention sur la direction de la pouponnière. Le conflit de leadership au sein de l’instance dirigeante de la pouponnière, arrive ainsi sur la place publique sous forme d’accusations au demeurant très grave si elles venaient à  être prouvées. En tout cas, la direction se défend et affirme que les enfants orphelins ou abandonnés qui lui sont confiés ne sont pas maltraités ou délaissés. Les trois décès sont d’ailleurs dus à  des causes naturelles et non à  cause d’un défaut d’hygiène ou de soin. l’enquête en cours, il faut le rappeler, ne concerne pas que les cas de décès d’enfant mais aussi une procédure d’adoption peu transparente. La directrice Mme Diallo Ami Kéita devra répondre des faits qui lui sont reprochés si ceux si sont avérés. En attendant, elle dort à  la prison pour femmes de Bollé.

Affaire DSK : ces détectives qui fouillent le passé de la plaignante

Ils tentent de trouver toute information qui leur permettrait de mettre en doute la crédibilité de son témoignage. O๠est-elle ? Depuis ses accusations lancées contre Dominique Strauss-Kahn, la femme de chambre du Sofitel de Times Square a été placée sous protection policière. Elle est introuvable, injoignable… et la police tente tout particulièrement de la protéger des pressions qu’elle pourrait subir de la part du camp DSK. Qui est-elle ? D’origine guinéenne, elle est âgée de 32 ans, mère d’une adolescente, sans histoire. Apparemment, du moins. Mais des détectives privés chevronnés, embauchés au service de la défense de Dominique Strauss-Kahn, tentent en ce moment même de savoir ce que pourrait cacher cette vie « sans histoire ». Ils travaillent de manière discrète, et si l’embauche par DSK d’une star du barreau new-yorkais, l’avocat Benjamin Brafman, pour assurer sa défense, a focalisé l’attention des médias américains, peu se sont intéressés à  cette embauche de détectives privés – des anciens procureurs, d’ex-enquêteurs et des retraités du FBI – pour fouiller dans le passé de la plaignante. Selon le New York Times, la société Guidepost Solutions, qui offre des services de sécurité et de renseignement, travaille pour le compte de Me Brafman. Un avocat travaillant pour Dominique Strauss-Kahn a refusé de commenter cette information, mais selon des spécialistes en la matière, l’embauche de détectives privés est courante pour des clients fortunés. Leur mission : trouver les failles dans la version des faits avancée par le procureur. « Ils vont probablement essayer de découvrir quels jours et à  quelles heures (la plaignante) travaillait, savoir s’ils (Dominique Strauss-Kahn et la jeune femme) ont eu des contacts par le passé, sexuels ou non » afin de prouver éventuellement qu’ils se connaissaient au moins un peu, explique Todd Henry, d’un cabinet d’avocats qui travaille avec des enquêteurs privés. Les détectives de DSK vont aussi tenter de savoir si la jeune femme a déjà  été arrêtée, si elle consomme de la drogue, si elle boit beaucoup, des éléments « qui pourraient miner sa crédibilité », ajoute-t-il. « Il n’y a peut-être rien à  trouver sur elle » Benjamin Brafman sera limité par les lois new-yorkaises qui protègent les victimes présumées de viols. Par exemple, il ne sera pas autorisé à  parler des relations sexuelles que la jeune femme a pu avoir par le passé. Mais ses enquêteurs peuvent lui fournir des munitions pendant un procès et même avant, s’il tente par exemple de négocier une peine. L’avocat pourrait tenter de convaincre le procureur d’abandonner les accusations si des informations très compromettantes sont débusquées. Si les détectives de DSK établissent que la victime présumée a déjà  menacé de faire chanter des hommes pour leur extorquer de l’argent, « cela pourrait clore » l’affaire, estime Beau Dietl, un enquêteur respecté de New York. L’équipe de DSK pourrait aussi recourir à  des médecins légistes afin d’étudier toutes les données disponibles comme des échantillons de sang, de salive, éventuellement de sperme, ou des traces de blessures. « Il est rare que des clients aient les meilleurs détectives et experts au monde à  leur service », remarque Matthew Galluzzo, un ex-procureur devenu avocat. Mais le pire scénario pour l’équipe de défense de Dominique Strauss-Kahn serait de découvrir que la victime présumée est telle que son avocat la présente : une jeune immigrante, humble, qui travaille honnêtement pour se faire sa place au soleil en Amérique. « Elle pourrait tout à  fait être normale. Il n’y a peut-être rien à  trouver sur elle », souligne Todd Henry.

A toutes les Nafissatou d’Afrique !

Elle s’appelle Nafissatou Diallo. C’’est elle qui a osé ! Elle a porté plainte le samedi dernier contre l’un des hommes les plus puissants de la planète parce qu’il a voulu exercer ce que sous certains cieux, on apelle « le droit de cuissage » ! Parce qu’il est qui il est, parce qu’il est puissant, parce que le poids de son portefeuille n’a pas à  être proportionnel à  celui de sa conscience ! Depuis que ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire DSK a éclaté, tout le monde plaint le pauvre homme « dont tout le monde connaissait les faiblesses et qu’on a piégé » !Eh bien, si tout le monde connaissait ses penchants pourquoi ne pas avoir protéger ses potentielles victimes ? Enfin… Les questions sont si nombreuses dans cette histoire et le temps certainement nous permettra d’obtenir des réponses à  certaines d’entre elles. Mais depuis samedi et surtout dimanche dernier, quand il a été plus ou moins confirmé que la « plaignante » était une américaine d’origine guinéenne, mère célibataire de surcroit, C’’est-à -dire tout ce qu’il y a de plus précaire comme situation au pays de l’oncle Sam, J’ai dit chapeau ! Que ce soit cette femme-là  qui a eu le courage de crier à  la face du monde ce qu’on lui avait fait, C’’est une victoire pour la gent féminine. A-t-elle eu conscience en ce moment-là  de qui elle envoyait en enfer, je ne le sais pas. Mais une chose est sure, elle a dit NON. Non au silence, non à  l’acceptation, à  la résignation. Non à  l’ordre établi des choses dans une société encore, malheureusement, phallocratique. Non à  ce monde qui veut que l’homme puissant manifeste sa puissance en disposant selon son bon vouloir des « femelles » qui passe devant lui ! En écrivant cette phrase, je ne sais pas pourquoi l’image du roi du Swaziland s’impose à  moi. Ce jeune monarque qui organise chaque année une cérémonie pour se choisir une nouvelle épouse parmi les vierges de son royaume. Et tout le monde fait mine de croire que C’’est un honneur pour les jeunes filles dont la vie s’arrête ainsi !Je ne suis pas féministe, je ne veux pas m’approprier le combat dans lequel se sont lancés les combattantes du monde entier pour défendre « l’honneur de la victime de cet horrible crime ». Moi, avec ma toute petite voix, je voudrais dire merci à  Nafissatou. Merci d’avoir en notre nom à  toutes, au nom de toutes les Awa, Silvia, Christine, Macha, Petra ou que sais-je encore, de par le monde qui se sont tues parce que C’’était un ministre, un député ou pire un frère ou un père. Et je lance un appel à  toutes celles qui ont jusqu’ici gardé le silence, à  toutes les Nafissatou d’Afrique, d’essayer, au moins essayer, de suivre l’exemple de Nafi des Etats Unis.

1ère édition de la Journée des Banques au Mali

l’Association des professionnels des banques et établissement financiers (Apbef) a organisé le 5 mars 2011 au Centre International de conférences de Bamako, la première édition de la Journée des banques et établissements financiers. l’objectif était, entre autres, de démystifier les banques et de rendre l’information bancaire accessible à  tous. Par l’organisation de cette journée, l’Apbef entendait communiquer en profondeur sur l’environnement malien de l’activité bancaire. La journée a démarré par la visite des stands. Histoire, pour les banques, de s’exposer au public pour expliquer leur intervention (comment ouvrir un compte et comment bénéficier des crédits, entre autres.) Ces stands representaient toutes les banques et établissements financiers du Mali au nombre desquelles, la Bdm, la Bim, la Bnda, la Bicim, la Bcs, la Bhm, la Banque atlantique, la Bms, Ecobank, la Brs, la BOA… Si, par le passé, les banques et les établissements financiers étaient considérés comme un mythe, accessible aux seuls travailleurs du secteur, avec l’organisation de cette première journée dédiée aux banquiers, on peut dire qu’ils se sont ouverts au public. Le premier acte de cette pièce était le séminaire tenu en 2010 à  Ségou entre l’Apbef et la presse. La journée a donc permis aux banques et établissements de se retrouver et de rencontrer leurs clients, pour créer un cadre d’échanges entre banquiers et populations, encourager et promouvoir la bancarisation et démontrer l’importance des banques et établissements financiers dans le développement économique de notre pays. Financement des PME au Mali Après la visite des stands, place à  une série de communications sur des thèmes liés au financement des petites et moyennes entreprises et à  la bancarisation des populations, suivie d’une présentation du GIM Uemoa. En présentant la communication sur « La problématique du financement des entreprises par le secteur bancaire au Mali : cas des petites et moyennes entreprises», le Président de l’Apbef, Moussa Alassane Diallo a indiqué que les contraintes et les opportunités qui y sont associées, , d’une part en fonction de l’évolution de l’environnement institutionnel et juridique des dernières années, et, d’autre part, en fonction des mutations économiques, financières, commerciales et technologiques en cours, et auxquelles le monde des affaires se trouve de plus en plus confronté. Aux dires du Président Directeur Général de la Bnda, l’amélioration de l’accès au financement des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, constitue aujourd’hui une préoccupation, tant au Mali que dans les autres pays de l’Uemoa. Partenariat banques-Entreprises Pour lui, les établissements de crédit entretiennent des relations diverses et variées avec les entreprises. «A ce titre, les entreprises, en tant que structures de production de biens et de services, ne sauraient trouver meilleur partenaire que les banques et établissements financiers dans le déroulement de leur cycle de production». Selon lui, cette relation privilégiée entre le système bancaire et les entreprises est au C’œur de toutes les stratégies visant à  développer un tissu économique durable et compétitif. Malgré tout, des incompréhensions demeurent entre les deux acteurs majeurs de notre économie. D’un côté, les entreprises se plaignent du difficile accès aux ressources de financement bancaire, de la complexité des procédures bancaires, des longs délais de réponse, du volume important de documents à  fournir (états financiers, rapport d’activité prévisions financières), du taux d’intérêt élevé, des garanties difficiles à  fournir et des apports personnels hors de proportion. De l’autre côté, les banques se plaignent des mauvais montages financiers et techniques des projets, de l’incohérence des états lorsqu’ils sont disponibles, l’ insuffisance des études de marché et de leur crédibilité, la faible capacité de gestion et managériale et insuffisance de l’apport personnel, entre autres. Cependant, le Président de l’Apbef s’est déclaré convaincu que le financement des petites et moyennes entreprises constitue un véritable facteur de développement économique et social de nos pays. «Il est une condition nécessaire, mais pas suffisante». Cette première édition de la Journée des banques a enregistré la présence du ministre de l’Economie et des Finances, de son homologue de la Communication et des Nouvelles Technologies, des Présidents Directeurs Généraux des banques membres de l’Apbef, et de nombreux opérateurs économiques.

Déclaration de la Coordination Malienne des Organisations Démocratiques (CO.M.O.DE.)

Nous publions l’exclusité de ce document d’analyse et de prospection. A lire ! La situation socio-économique et politique de notre pays est aujourd’hui très préoccupante. Elle se caractérise notamment par : la cherté de la vie, l’insécurité dans le nord du pays, mais également dans les centres urbains, par les spoliations foncières, la corruption, la persistance de la crise de l’Education, le chômage des jeunes. • Malgré les exonérations distribuées à  tour de bras à  certains opérateurs économiques, les denrées de 1ère nécessité (le lait, le sucre, l’huile le bois de chauffe, le charbon, le gaz butane) restent inaccessibles pour une large majorité de la population qui s’enfonce davantage dans la misère. Ils sont nombreux, les Maliens qui ne sont pas en mesure d’assurer à  leur famille, les trois repas quotidiens. Cette situation ne semble pas émouvoir outre mesure ces opérateurs économiques, prédateurs de l’économie nationale, soucieux de préserver la situation de rente, et les privilèges indus dont ils jouissent avec arrogance. Les plus connus d’entre d’eux (qui sont également des responsables politiques) viennent de décerner avec fanfare et trompette au Président de la République dont ils se réclament, une médaille à  coût de plusieurs centaines de millions de nos francs. Les Maliens ne sont pas dupes et ont compris le sens de cette «reconnaissance». • Progressivement le Nord Mali devient une zone de non-droit livrée aux narcotrafiquants parfois envahi et occupé par des armées étrangères. Que deviennent la souveraineté nationale et la défense de l’intégrité territoriale ? Nos centres urbains, en particulier la capitale, autrefois, réputés pour leur sécurité sont devenus la proie des brigands qui sont mieux armés que nos policiers et nos gendarmes. Dans ces zones, les populations ne dorment que d’un œil, tant leur anxiété est grande. • La corruption, qui se manifeste sous diverses formes et gangrène tous les secteurs de l’Etat, constitue une des entraves majeures au développement socioéconomique de notre Pays. • Quant à  la spéculation foncière, elle prospère au mépris des lois et règlements de notre Pays, au grand dam d’honnêtes citoyens, victimes de spoliateurs, véritables prédateurs insatiables, et hélas, assurés de l’impunité. Nos pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés : il est plus que temps de passer du discours bien rodé, aux actes, et mesures énergiques pour mettre fin au calvaire des populations confrontées aux diverses formes de spéculations. • La persistance du chômage des jeunes (diplômés, ou non) dans les milieux urbains et ruraux malgré les initiatives prises par les pouvoirs publics reste un véritable cauchemar. Cet état de fait conduit au désespoir et annihile toute possibilité de relève. • Malgré les efforts considérables d’investissement consentis par les gouvernements successifs au bénéfice de l’école, et les nombreuses concertations autour de la question de l’éducation en général et de la crise scolaire en particulier, un malaise profond persiste chez tous les acteurs de l’école : de lourdes menaces continuent de planer sur l’année universitaire et suscitent angoisse et désespoir chez les élèves et étudiants. l’espace scolaire et universitaire renoue avec l’agitation et la violence : en témoignent, les évènements récents survenus dans les lycées de Gao et Kita. En outre, à  cette date, les inscriptions continuent pour les 1ères années des facultés, tandis que les autres niveaux n’ont pas encore validé l’année académique 2009/2010. • Au regard de tout ce qui précède la CO.M.O.DE, rappelle que C’’est avec le sang des jeunes, des femmes et des hommes de ce pays que la constitution du 25 février 1992 a été écrite. Notre Loi Fondamentale consacre le régime républicain dans tout son attribut, elle inscrit les élections comme la forme la mieux appropriée d’expression démocratique, ouvrant la voie à  l’alternance politique. Désormais le pouvoir échappe à  toute forme de «patrimonialité personnelle». Aussi la bonne gouvernance, l’amélioration des conditions de vie des populations constituent des axes majeurs de la Révolution du 26 mars 1991. Elle engage donc les pouvoirs publics à  : -/ prendre des mesures urgentes efficaces et pérennes permettant de pallier à  la cherté de la vie. -/ accélérer la mise en œuvre de politiques volontaristes vigoureuses pour combattre le chômage des jeunes. -/ équiper et à  former nos forces armées et de sécurité afin qu’elles puissent accomplir dignement leur mission de défense de l’intégrité territoriale. -/ prendre des mesures énergiques pour une application stricte de la loi pour enrayer le fléau de la corruption et de la délinquance financière. -/ mettre fin au règne de l’impunité afin de préserver les intérêts des plus faibles, en rétablissant dans leurs droits les victimes des spoliations foncières. -/ dynamiser les cadres de dialogue et de concertations autour de la crise scolaire en rétablissant la confiance entre acteurs de l’école (syndicats d’enseignants, d’élèves et étudiants, parents d’élèves et gouvernement) et en accélérant la mise en œuvre des recommandations issues des différentes concertations. A cet effet, il importe que tous les protagonistes respectent les engagements auxquels ils ont souscrit afin d’atteindre l’objectif commun de Refondation de notre système éducatif. La CO.M.O.DE réaffirme sa fidélité aux idéaux du 26 Mars 91, et son attachement à  la mémoire de tous les martyrs de la lutte pour l’indépendance du Mali, pour la démocratie et le progrès social. Elle restera mobilisée pour la sauvegarde et la consolidation des acquis de la REVOLUTION du 26 MARS 1991. Elle s’opposera avec détermination à  toute tentative de tripatouillage de notre Constitution. Elle invite les «apprentis sorciers» qui veulent entrainer le Président ATT dans un processus de prolongation des mandats électifs, à  méditer sur le cas de Tandja et sur le sort dramatique de Ben Ali, hier adulé parce que constructeur de routes, bâtisseur d’universités, d’hôpitaux et d’habitats à  loyers modérés (HLM) etc ; et de ce fait qualifié par les myopes politiques, d’homme «providentiel, indispensable et irremplaçable». Bamako, le 17 Février 2011 Le Président Prof. Ali Nouhoum Diallo Paru dans le Républicain Mali