Personnalités : ils ont marqué 2010! (1/2)

Docteur Abdou Mallé, Secrétaire Général du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur Le 19 mars 2010 les enseignants du supérieur entament une grève illimitée. Le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), Dr. Abdou Mallé, a été le porte-voix de ce mouvement qui durera 4 mois. Malgré toutes les requêtes et la pression des autorités politiques et des leaders sociaux et religieux, Abdou mallé et ses camarades resteront sur leurs positions. Les conséquences de cette grève pèsent encore sur l’année universitaire 2009-2010, les étudiants ayant dû passer une session unique dont les résultats ne sont pas encore disponibles, les professeurs procédant, selon les étudiants à  la rétention des notes. Seydou Nantoumé, PDG de Toguna Agro Industries Après avoir été nominé en mai dernier pour le Trophée «International Quality Summit, catégorie Or», que décerne Business Initiative Directions (BID), à  New York, aux Etats-Unis, Toguna Agro Industries a enlevé le « Prix de la Qualité » à  Genève, en septembre dernier. Le PDG de Toguna Agro Industries, Seydou Nantoumé, fort de ces succès, a initié le 12 octobre 2010 « les Trophées de l’Agriculture ». Avec ces récompenses, la société a marqué d’une pierre blanche la célébration du cinquantenaire dans le monde paysan du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Sénégal. Seydou Nantoumé, a l’ambition de faire passer le Mali d’une agriculture de subsistance à  une agro-industrie, en tirant le maximum des potentialités. Oumar Ibrahima Touré, ex ministre de la santé le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a finalement démissionné du gouvernement. Pendant des mois, son nom est resté à  la une de la presse dans la fameuse affaire de détournement au Fonds Mondial. Il a pris cette décision pour se mettre à  la disposition des enquêteurs. D’abord soutenu par les autorités, le ministre n’a pas eu d’autre choix que de lacher son portefeuille entaché par cette affaire et d’autres comme celle du Fonds Gavi qui pointe à  l’horizon. Malamine Koné, Président fondateur de Airness Le petit berger du Mali, devenu homme d’affaires puissant, continue d’imprimer sa marque. Malamine Koné n’a jamais renié ses origines et en 2010, il a encore prouvé qu’il était le digne fils de son village, Niéna. Le PDG d’Airness a investi dans le développement social et apporté son soutien à  de nombreuses initiatives. Airness équipe la sélection nationale des « Aigles du Mali ». Parrain de la biennale artistique et culturelle du Cinquantenaire, Malamine a passé du temps pour échanger avec la jeunesse et fait des dons. Il a en outre été nommé Ambassadeur de la Jeune Chambre Internationale au Congrès d’Osaka au Japon en novembre dernier. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté : les premières « Générales » du Mali Elles sont rentrées dans l’histoire le 24 septembre dernier. On se souviendra d’elles comme des deux premières femmes à  avoir atteint un tel grade. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté, puisque ce sont d’elles qu’il s’agit, ont en commun une éthique professionnelle basée sur le respect de l’autre et une révolte contre l’injustice. La rigueur, la persévérance, la conscience professionnelle constituent les traits dominants de leur caractère. L’une comme l’autre font la fierté de notre pays.

Guinée/ Elections : Bilguissa Diallo : « Je suis assez choquée et déçue du résultat »

A l’issue du résultat du 2è tour de la présidentielle guinéenne, qui a donné Alpha Condé, vainqueur, nous avons tendu le micro à  une jeune guinéenne, de la diaspora française, Bilguissa Diallo, la trentaine passée, journaliste de presse écrite, mais aussi auteur. Grande internaute, c’est sur le web qu’elle a publié de nombreux liens et billets d’humeurs sur l’élection de son pays d’origine. Elle partage avec nous son sentiment. JournalduMali.com : Que pensez vous du résultat ? Bilguissa DIALLO : Je suis assez choquée et déçue. Avant ces élections, je n’avais pas spécifiquement d’avis sur les capacités ou non d’Alpha Condé à  mener les affaires du pays. Je connais son passé de prisonnier et d’opposant aux différents régimes, ça lui donnait un vernis de légitimité mais il n’a pas (je crois) d’expérience de gestion, ne serait-ce que dans un organisme international. A mon sens, Cellou Dalein Diallo a plus de compétences et de connaissances du terrain (ex-premier ministre et ancien cadre au FMI), mais ce n’est qu’un avis. En revanche, au regard de la façon partiale d’Alpha Condé de mener campagne et au vu des très fortes suspiscions de fraudes qui entâchent son accession au pouvoir, je suis très pessimiste quant à  ses intentions pour le pays et quant à  l’avenir de la Guinée d’Alpha Condé. JournalduMali.com : Le facteur ethnique s’est ressenti dans ce scrutin sous violence ? Pourquoi ? Bilguissa DIALLO : Par ailleurs, le facteur ethnique compte dans tous les pays qui abritent des populations de langues et cultures différentes. C’est le cas en Belgique soit dit en passant. En Guinée, ce facteur a été instrumentalisé pour cette campagne. On a accusé Cellou Dalein de baser sa campagne sur ce critère, alors qu’il a toujours parlé d’union nationale et qu’il a des soutiens en dehors de sa communauté. Et dans le même temps Alpha Condé qui a le cynisme de nommer son parti , ne s’est pas déplacé pour faire campagne au Fouta Djallon (région peule), et un de ses proches a même déclaré que cette communauté n’est pas guinéenne. Ca rappelle tristement les prémices du chaos ivoirien. C’est effrayant, parce qu’à  jouer avec le feu, on peut incendier une maison entière, voire plus. Qu’un professeur de Sciences Politique s’adonne à  ce genre de manoeuvre, c’est assez pitoyable et les conséquences sont visibles depuis des semaines. Les minorités peules de Haute-Guinée ont été chassées de la région acquise à  la candidature d’Alpha Condé (de la même ethnie d’ailleurs), un homme a été tué et les chassés n’ont pas pu voter. Les membres du parti de Cellou Dalein n’ont pas pu contrôler les votes de cette région et demandaient l’annulation du scrutin dans ces zones (en vain). Par ailleurs, d’autres fraudes auraient été détectées, entre autres, des procès-verbaux fournis à  la commission de vote qui diffèrent de ceux qu’ont signé les assesseurs des deux partis, et toujours en faveur du vainqueur. Il y a donc de quoi énerver les partisans du camp perdant, qui ont le sentiment de s’être fait voler la victoire et l’expression démocratique aussi. Comment voulez vous expliquer à  des électeurs qu’une personne totalisant 43% de votes au premier tour, se fasse coiffer au poteau par une qui n’avait que 18%. Avouez que c’est suspect, surtout quand le vainqueur refuse un nouveau comptage et s’auto-proclame président. Pour ce qui est de la Guinée, je tiens malgré tout à  rappeler que les 3 principales ethnies vivaient jusqu’à  présent en bonne intelligence depuis que le pays connaà®t ses frontières actuelles, surtout dans les grandes villes comme la capitale, et ce malgré les régimes calamiteux qui se sont succedés. Les gens se mélangent, sont scolarisés ensemble et se marient. Il n’empêche que comme partout, les préjugés sur les communautés existent et sont exacerbés dans les périodes critiques. Et c’est exactement ce qu’Alpha Condé a fait ces derniers mois, attiser les tensions ethniques, en accusant le camp adverse de ce dont il se rend coupable. JournalduMali.com : La guinée est-elle mûre pour la démocratie et quel avenir pour ce pays avec Alpha Condé ? Bilguissa DIALLO : Je pense que les Guinéens ont prouvé qu’ils étaient avides de démocratie. La mobilisation a été massive pour ce vote, ce qui prouve qu’ils avaient conscience de l’enjeu. En revanche, les Guinéens ne sont peut-être pas encore aguerris au marketing politique et à  l’esprit critique qui permet d’évaluer plus finement un candidat que sur les critères « il me ressemble, il m’inspire, on a la même culture, il va arranger mes affaires ». Du coup, on a à  mon sens volé la liberté de choix des Guinéens. On a décidé de leur avenir à  leur place, en leur faisant croire qu’ils se sont exprimés. C’est une mascarade dont on voit un peu moins les mécanismes qu’à  l’époque des élections gagnées à  99%… mais le résultat est équivalent ! Pour l’avenir, je n’ai pas de boule de cristal, juste l’intuition que le bout du tunnel s’éloigne et qu’on vient encore de rater un tournant. Espérons juste qu’on n’en prenne pas pour 25 ans de dictature déguisée.

Alpha Condé, l’opposant de toujours à tous les régimes en Guinée

Svelte, boitant légèrement, vêtu le plus souvent d’une chemise saharienne, Alpha Condé, qui défend des valeurs de gauche, communique peu avec la presse, mais a le sens de la formule et sait enthousiasmer son auditoire. Mais s’ils reconnaissent son charisme et son intelligence, certains de ses proches et tous ses adversaires le décrivent comme un homme autoritaire et impulsif, qui écoute peu, agit le plus souvent seul. Ses électeurs le considèrent comme « un homme neuf » qui n’a jamais eu l’occasion de « participer au pillage du pays ». « C’est un homme qui a quand même affronté tous les régimes, de Sékou Touré à  Lansana Conté », reconnaissait à  Conakry un électeur de son adversaire, Cellou Dalein Diallo, tout en lui reprochant d’avoir « joué avec le feu » des arguments ethniques, durant la campagne, quand il fustigeait la « mafia peule ». Né le 4 mars 1938 à  Boké, en Basse-Guinée, Alpha Condé est issu de l’ethnie malinké, majoritairement installée en Haute-Guinée (est). Il part en France dès l’âge de 15 ans pour y poursuivre ses études et y obtient des diplômes en économie, droit et sociologie. Il va ensuite enseigner à  la prestigieuse université parisienne de la Sorbonne. Parallèlement, il dirige dans les années 60 la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et anime des mouvements d’opposition au régime dictatorial d’Ahmed Sékou Touré, « père de l’indépendance » de la Guinée, ex-colonie française qui a acquis sa souveraineté en 1958. Sékou Touré condamne Alpha Condé à  mort par contumace en 1970. Pendant son exil d’une trentaine d’années, l’opposant se lie d’amitié avec plusieurs personnalités, dont le ministre français sortant des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Il rentre au pays en 1991, sept ans après la mort de Sékou Touré. Au dictateur a succédé un caporal autoritaire, Lansana Conté qui a dû accepter une timide démocratisation permettant à  Condé de se présenter à  la présidentielle en 1993, puis en 1998. Ces scrutins ne sont ni libres ni transparents mais Alpha Condé est officiellement crédité de 27% et 18% des voix. Le fondateur du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) fait peur à  Lansana Conté qui le fait arrêter juste après la présidentielle de 1998, avant même la proclamation des résultats. Il est condamné en 2000 à  cinq ans de prison pour « atteintes à  l’autorité de l’Etat et à  l’intégrité du territoire national ». Il purgera en partie sa peine: sous la pression internationale, il est « gracié » en 2001. A sa sortie de prison, il assure que son « modèle » est Nelson Mandela, ancien prisonnier devenu en 1994 le premier président noir d’Afrique du Sud. « Il faut faire comme lui, pardonner mais ne pas oublier », dit-il alors. En 2003, il boycotte la présidentielle, comme les autres candidats des grands partis d’opposition. Après la mort de Conté et la prise du pouvoir par une junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, fin 2008, Alpha Condé réclame des élections et reste dans l’opposition. Il est en visite à  New York quand l’armée réprime dans le sang un rassemblement de l’opposition à  Conakry, le 28 septembre 2008, tuant 157 civils. Condé est alors l’un des premiers opposants à  fustiger le « pouvoir criminel » et à  dénoncer la responsabilité du chef de la junte dans le massacre. Il a été marié trois fois et est père d’un garçon.

Présidentielle Guinée : état des lieux à 40% du dépouillement

La Ceni guinéenne a dévoilé de nouveaux résultats provisoires mercredi soir, portant à  40 % le nombre de votes connus. à€ Conakry, Cellou Dalein Diallo est en avance en attendant les résultats de la commune la plus peuplée, mais Alpha Condé progresse très fortement. On ne peut pas encore parler de tendances car les résultats dévoilés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sont encore très partiels. Mais les chiffres des 15 circonscriptions connues (sur les 38 que compte le territoire guinéen) représentant environ 40 % des électeurs permettent de tirer quelques leçons. La bataille de Conakry Après les résultats de quatre communes de Conakry sur cinq, Cellou Dalein Diallo semble en tête dans la capitale avec 55,7 % des voix. Mais Alpha Condé, qui avait fait un score très modeste au premier tour (12,9 %) est en très forte progression avec 44,3 %. La tendance peut encore s’inverser dans cette région : les résultats de la commune de Matoto, la plus peuplée du pays (un gros tiers de la population de Conakry) ne sont pas encore connus. Les deux candidats font le plein dans leurs fiefs La tendance au vote communautaire, très forte au premier tour se confirme, notamment dans les fiefs des deux candidats. Ainsi, Cellou Dalein Diallo semble faire le plein de voix dans les régions de Labé et Mamou (o๠les Peuls sont majoritaires) avec des pointes à  plus de 90 % dans certaines préfectures. à€ l’opposé, Alpha Condé l’emporte très largement dans la préfecture majoritairement malinké de Kakan avec 93,3 % des voix. Aucun résultat n’est encore connu dans la région d’origine de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara. Mauvais report des voix de Sidya Touré Malgré le ralliement du candidat de l’UFR à  Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé progresse très fortement dans les régions de Guinée-maritime remportées par Sidya Touré au premier tour. La préfecture de Boffa, o๠Sidya Touré avait dominé avec plus de 50 % des suffrages, est remportée par Alpha Condé (68 % des voix) selon les résultats provisoires. On constate la même tendance à  Dubréka. Cellou Dalein Diallo l’emporte en revanche dans la préfecture très peuplée de Boké. Résultats finaux prévus pour samedi Le président de la Ceni, le général malien Siaka Sangaré, a annoncé mercredi soir que la publication des résultats finaux serait retardée de quelques jours. « Nous nous sommes mis d’accord avec la Cour suprême. Le délai de 72 heures (pour la publication des résultats provisoires après le scrutin, ndlr) court à  partir de la réception du dernier procès verbal », a déclaré Siaka Sangaré. Si la Ceni recevait les dernières procès verbaux jeudi, comme elle l’espère, elle serait donc tenue de publier les résultats au plus tard dimanche.

Guinée : le médiateur burkinabé veut un «code de bonne conduite»

Le président par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté doit aussi y participer. Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, va proposer aux deux candidats de souscrire à  un « code de bonne conduite » afin de prévenir des violences post-électorales. Le temps est court pour chacun des deux candidats à  la présidentielle qui entament dès le 4 septembre, leur campagne pour le second tour prévu le 19 septembre . C’’est pourquoi, le 2 septembre, le médiateur, est allé vite. Après avoir reçu Cellou Dalein Diallo à  la mi-journée, le président Blaise Compaoré a discuté très tard dans la nuit avec Alpha Condé, arrivé en début de soirée à  Ouagadougou. Selon une bonne source, Blaise Compaoré habitué à  ce genre de pourparlers a déjà  son plan. Le médiateur devrait proposer aux deux candidats une déclaration qui engagerait chacun d’eux. Des engagements qui concerneraient avant tout, la sécurisation de la période qui suivrait les résultats du second tour. En plus clair, l’idée est que le candidat déclaré perdant accepte les résultats, sans contestation ni violence de la part de ses militants. Les deux protagonistes affirment partager l’idée de Compaoré avec toutefois un préalable pour Alpha Condé : il s’agit de la publication de la liste électorale, et un audit des ordinateurs de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) qui ne serait pas fiable à  ses yeux. Cellou Dalein Diallo, lui, dénonce une sorte de sabotage du scrutin de la part de son adversaire. Celui-ci aurait demandé à  ses délégués de ne signer aucun texte qui ne lui est pas favorable, y compris les procès-verbaux issus des bureaux de vote.

Présidentielle en Guinée : Cellou Dallein Diallo isole Alpha Condé en s’alliant avec Sydia Touré

Après avoir contesté le premier tour des élections à  renfort de manifestations de son parti, Sidya Touré, ex-premier ministre de Guinée et candidat de l’UFR(L’Union des forces républicaines) a plus d’un tour. Après avoir accepté le verdict de la Cour Suprême donnant Condé Vs Diallo, il vient en effet de s’allier avec Cellou Dallein Diallo, de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en tête des résultats. A défaut d’avoir obtenu le duel, le 3è de la liste se rapproche du vainqueur potentiel. La stratégie n’est pas nouvelle et fait partie du jeu politique. Sidya Touré était dit-on très courtisé et l’on se demande comment ce vieux briscard de Condé a évalué sa stratégie de défense pour le deuxième tour, au profit de son rival Cellou Dallein Diallo. Ce dernier arrivé en tête des résultats, s’octroie aussi le soutien d’Ibrahim Abé Sylla, un candidat libre et qui avait beaucoup plu à  l’étranger, notamment dans la diapora guinéenne du Mali. C’est dire si les petites manoeuvres font les grandes alliances. En effet, en cas de victoire du leader de l’UFDG, Sydia Touré qui connaà®t les arcanes dorées du pouvoir, a obtenu la promesse de ministères et de postes clés à  la primature de son pays, de même que la présidence du Conseil économique et social et de la Cour des comptes. Des postes stratégiques dans le gouvernement et qui permettent de renforcer ses bases politiques. Il a par ailleurs face à  ses militants affirmé que l’UFR doit « rester dans la course ». Voilà  qui est clair. Par ailleurs, l’accord politique signé entre l’UFDG, l’UFR et la NGR stipule également que les deux derniers partis bénéficieront de 35% des postes administratifs en cas de succès électoral. A échéance plus lointaine, il prévoit enfin des désistements en faveur du candidat le mieux placé lors des futures législatives, rapporte le site de RFI. Quant à  Alpha Condé, il se trouve désormais isolé, contraint de chercher des voix ailleurs, alors que Cellou Dallein Diallo s’appuie sur Sydia Touré pour rallier ses électeurs de Basse-Côte en Guinée. Le duel s’annonce serré.

Guinée : Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé sont au 2è tour de la présidentielle

Initialement prévus pour le 30 juin dernier, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle guinéenne ne sont tombés que ce vendredi 2 juillet 2010 sous les coups de 23h heure locale alors que les guinéens étaient scotchés à  leurs transistors. Les résultats ont été retransmis en direct sur la télévision guinéenne (RTG). Le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Ben Sékou Sylla proclame l’ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo en tête des suffrages. Le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a recueilli 39,72% des voix, contre 20,67% pour son principal challenger Alpha Condé. Le président du rassemblement du peuple de Guinée (RPG) Alpha Condé devra impérativement nouer des alliances avec certains des 22 partis recalé pour espérer rattraper son adversaire au deuxième tour. Idem pour l’UFDG s’il veut conserver son avance sur le camp adverse. Ces résultats qui sont bien entendu provisoires, seront confirmés par la cour constitutionnelle les jours suivants. Le poids de l’ethnicité Au cours de cette présidentielle du 27 juin, le problème ethnique a beaucoup pesé dans les votes des électeurs. La Guinée est le pays ouest africain o๠les problèmes ethniques interfèrent énormément dans la sphère politique. Ainsi Cellou Dalein Diallo a bénéficié d’un vote massif des peulhs et inversement, Alpha Condé a été largement soutenu par les malinkés du pays. Cependant, les électeurs ne se sont pas uniquement basés sur le critère ethnique. En effet, quatre principaux partis du pays ont su convaincre les électeurs qui sont sortis massivement ce fameux dimanche 27 juin 2010. Une date unique qui restera à  jamais gravée dans les annales du pays parce qu’étant le 1er scrutin libre depuis 1958. Ainsi sur 24 candidats en lice, seuls 4 ont réussis à  dépasser les 5% des suffrages exprimés. Cela démontre à  quel point les favoris étaient présents. En ce qui concerne le parti du président défunt Lansana Conté, il a été quasi inexistant dans ce scrutin auquel il a présenté un candidat. Opération séduction des candidats recalés A la proclamation des résultats ce vendredi soir, la joie était perceptible dans les deux camps. Cependant, elle l’était plus dans celui de l’UFDG en tête avec plus de 20 points d’avance. C’’était la fête au domicile de Cellou Dalein Diallo o๠les femmes chantaient et dansaient. Face aux journalistes ayant envahi son domicile, l’homme présentait un visage assez satisfait et sourire aux lèvres malgré, le fait qu’il s’attendait à  un peu plus de voix. Il avait effectivement dès le lendemain du vote, dénoncé des cas de fraudes. Il a ainsi lancé un appel de rassemblement aux autres partis politiques, en prélude au second tour qui s’annonce dans un peu plus de deux semaines. Alpha Condé quant à  lui, n’a pas voulu s’exprimer sur les résultats, probablement dessus et insatisfait. Cependant, un de ses portes parole a indiqué qu’ils sont heureux d’être au second tour et feront le nécessaire pour compenser l’écart avec le principale adversaire. Le second tour du scrutin est prévu pour le dimanche 18 juillet prochain.

Présidentielle Guinée : Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé au second tour, selon les résultats provisoires

La Commission électorale a annoncé, vendredi 2 juillet vers 22h45, les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 juin dernier. Cellou Dalein Diallo arrive en tête avec 39, 72 % des suffrages et sera donc présent au deuxième tour de l’élection, prévu le 18 juillet. Il devrait alors affronter Alpha Condé, l’opposant historique à  la dictature de Lansana Conté, qui a récolté 20,67 % des voix. Sidya Touré, quant à  lui, porte la casquette du troisième homme avec 15,60 % des voix. La participation, très haute, s’élève à  77 %. Une heureuse surprise, alors que la préparation du scrutin accusait encore du retard quelques jours avant le jour fatidique et que l’accès aux bureaux de vote n’était pas toujours évident. Certains électeurs ont dû ainsi parcourir plus de trente km – parfois à  pied ou en vélo – pour accomplir leur devoir civique. Les deux finalistes ont des profils très différents. Cellou Dalein Diallo, 58 ans et père de trois enfants, a été pendant onze ans ministre de Conté et même son Premier ministre (2004 à  2006), avant d’être débarqué pour « faute lourde ». Son origine peule – la plus forte composante ethnique d’un pays o๠le vote est très identitaire – est un atout de taille. Il est très populaire en Moyenne-Guinée et dans les banlieues de Conakry. Quant à  Alpha Condé, 72 ans, qui est d’origine malinké et père d’un enfant, son fief est situé en Haute-Guinée, o๠il est souvent vu en martyr pour avoir été persécuté par le régime de Lansana Conté. Election historique Un peu plus de 3,3 millions de votants se sont pressés aux urnes dimanche 27 juin pour élire leur nouveau président . Le vote s’est déroulé dans le calme, sans incident et sous la surveillance de plus de 500 observateurs internationaux. Mais des affrontements à  Forécariah en Basse Guinée, qui ont fait quatre morts, font craindre d’autres dérapages. Après le scrutin, vingt des vingt-quatre candidats en lice ont vivement dénoncé des fraudes. Edem Kodjo, le chef de la mission d’observation de l’Union africaine, a dû les rappeler au calme, dans les colonnes de jeuneafrique.com. Après des mois d’instabilité, le général Sékouba Konaté, président de la Guinée par intérim, avait imposé la tenue d’un scrutin dans les plus brefs délais, afin d’e mettre fin à  la période de transition. Cette élection est donc historique puisque c’est la première démocratique d’un pays o๠les dictatures se sont succédées depuis la proclamation de l’Indépendance en 1958. Depuis cette date, l’ex-colonie française a connu la « présidence à  vie » d’Ahmed Sékou Touré pendant 26 ans (1958-1984), les 24 années de règne du militaire Lansana Conté (1984-2008), puis une année de gestion catastrophique du pays par une junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara. Victime d’une tentative d’assassinat le 3 décembre dernier – après le massacre de dizaines d’opposants le 28 septembre 2009 au stade de Conakry – celui-ci avait été contraint de s’exiler du pays, puis de se retier de la vie politique, presque un an jour pour jour après avoir pris le pouvoir au lendemain de la mort de Lansana Conté.

Sékouba Konaté : « Cette élection est une victoire collective »

Dimanche, après avoir accordé son « devoir de citoyen », le général Sékouba Konaté est resté une partie de l’après-midi devant son écran de télévision, dans sa résidence privée de Taouyah, en compagnie de quelques proches. Alors que des milliers de Guinéens faisaient encore la queue devant les centres de vote (plus de 8 000 à  travers le pays), il zappait entre les chaà®nes d’information. Attentif à  tous les commentaires des journalistes, des candidats et surtout des populations, C’’est à  peine s’il se laissait distraire par les apparitions de soldats enthousiastes venus le remercier de leur avoir permis de voter en exhibant un index taché d’encre noire indélébile, preuve de leur devoir accompli. « Général, tout ça, C’’est grâce à  vous. Vous resterez dans l’histoire ! » « Vous avez tenu parole : nous sommes fiers et heureux d’avoir voté aujourd’hui. » Bénédictions et compliments fusent. Le « Tigre » (surnom provenant de son ardeur au combat) est plutôt détendu. Lui-même a voté, à  midi, au palais Sékoutoureya, en même temps que plusieurs autres officiers. Jeuneafrique.com : Ce 27 juin, comme beaucoup de vos compatriotes, vous avez voté. Que représente ce geste pour vous ? Sékouba Konaté : Ce geste est celui d’un citoyen et d’un patriote. Je n’avais jamais voté auparavant. C’’est une élection libre. C’’était donc important que je vote. Les militaires se sont massivement rendus aux urnes. Comment expliquez-vous leur engouement ? Ils ont compris le sens de la démocratie. C’’est aussi une garantie de leur engagement à  respecter les futures institutions. Ils savent que la Guinée doit passer à  autre chose. Les résultats tomberont dans les prochains jours. Quel comportement attendez-vous des populations et des candidats ? Je leur demande de respecter le verdit des urnes et de veiller à  préserver la paix dans notre pays qui a déjà  connu trop de martyrs. Lors de la rencontre du 26 juin avec les 24 candidats à  la présidentielle, vous avez dit que vous ne vouliez pas de guerre fratricide. Ce risque est-il réel ? Les leaders se sont battus pour la démocratie. Nous sommes tous des Guinéens. Nous sommes ensemble. La paix est essentielle. Lorsque vous vous êtes engagé, le 15 janvier 2010 à  Ouagadougou, à  organiser des élections, beaucoup n’y ont pas cru. Vous venez donc de remporter une victoire… à€ Ouagadougou, je considère qu’on m’a confié une mission, mais C’’est la Ceni (Commission nationale électorale indépendante) qui a proposé la date et organisé ces élections. Moi, je n’ai fait que suivre. C’’est donc une victoire pour la Ceni, pour le gouvernement de transition, et pour moi-même. C’’est une victoire collective. Vous n’en tirez aucune gloire personnelle ? Je suis fier, mais je suis quelqu’un de modeste. C’’est mon éducation. Et je suis musulman croyant et pratiquant. C’’est ce que ma religion m’enseigne. En plus, quand on ne fait pas ce qu’on dit, Dieu n’aime pas ça. Mais vous avez quand même un sentiment de devoir accompli ? C’’est comme au combat. Quand je suis à  trente kilomètres d’une position et qu’on me donne pour mission de me diriger vers cette position, quand J’y arrive, C’’est que J’ai réussi. C’’est la même chose. J’ai agi en soldat. Que ferez-vous après l’investiture du nouveau président ? l’homme propose, Dieu dispose.

Fort engouement en Guinée pour l’élection présidentielle

En Guinée plus de 4,2 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur président. Les bureaux de vote ont ouvert aux alentours de 7h00 en heure locale ce dimanche 27 juin 2010 et depuis ils ne désemplissent pas malgré quelques problèmes techniques. La première chose notable est l’incroyable engouement des électeurs guinéens pour ce scrutin. Devant les bureaux de vote il y a des files d’attente très importantes – parfois sur 40 ou 50 mètres – et on devrait, selon toute vraisemblance, battre tous les records de participation, pour ce premier scrutin libre et réputé transparent. La deuxième chose frappante C’’est la multiplication des problèmes techniques. Dans beaucoup de bureaux de vote, il manque, soit de l’encre indélébile, soit des enveloppes, soit des procès verbaux. Les délégués de la commission électorale indépendante ou des commissions locales font le tour des bureaux pour tenter de régler ces questions. Alors tout cela a provoqué, bien sûr, des petits retards au démarrage, mais dans l’ensemble les opérations ont bien débuté à  Conakry. Par ailleurs, il y a un autre problème plus complexe : C’’est celui des 450 000 électeurs qui votent sans carte d’électeur, mais avec un récépissé d’enregistrement obtenu lorsqu’ils se font enrôler. Ces récépissés ne comportant pas de numéro de bureau de vote et les électeurs ne savent pas trop o๠aller. Théoriquement, ils devraient voter là  o๠ils ont été enregistrés, mais les présidents des bureaux de vote les refoulent très souvent parce qu’ils ne savent pas trop quoi faire, malgré les instructions de la commission électorale. Il y a encore donc beaucoup de problèmes à  ce niveau et un peu d’excitation dans certains bureaux de vote. On attend des instructions très précises de la commission électorale indépendante pour régler tous ces problèmes ; mais dans l’ensemble, il y a un réel engouement et, selon toute vraisemblance, on devrait enregistrer un très fort taux de participation. Conakry est restée calme. Les habitants vaquent à  leurs occupations qui se résument essentiellement, ce jour, à  s’acquitter des devoirs civiques : voter. Les citoyens ont bien conscience qu’ils vivent un moment important de leur nation, traumatisés qu’ils sont encore par la répression violente de la manifestation du 28 septembre 2009. En attendant les résultats, ce 27 juin 2010 est déjà  pour le commun des Guinéens une date historique.

Guinée Conakry : fallait-il hâter les élections ?

La junte au pouvoir en Guinée Conakry a confirmé la tenue des présidentielles le 27 juin 2010. La campagne électorale a été lancée le lundi 17 mai, la liste des candidats retenus a été rendue publique pourtant, les avis sur la tenue de l’élection au 27 juin restent partagés. Faut-il organiser la présidentielle le plus vite possible même si toutes les conditions ne sont pas encore réunies ou faut-il attendre ? Pour les défenseurs de la tenue de la présidentielle le 27 juin, il n’est plus question d’attendre longtemps, il faut vite aller aux élections car le peuple veut tourner la page de quarante ans de dictature de Lansana Conté, il veut élire ses dirigeants et a soif de la démocratie. Certains pensent même qu’il faut vite les organiser pour éviter que les militaires actuellement au pouvoir s’y éternisent, ils estiment qu’il faut aller aux élections parce que la situation socio-économique du pays est catastrophique. Les investisseurs étrangers hésitent à  investir à  cause de l’instabilité politique, les bailleurs de fonds également, ils pensent que seul un gouvernement élu démocratiquement peut garantir leurs investissements. De même, le pays a besoin de l’aide au développement qui est présentement suspendue. La Guinée a également besoin d’une reconnaissance internationale et veut effacer l’image de pays instable. Mais l’enjeu est-il de vite faire partir les militaires et d’obtenir de la communauté internationale une certaine reconnaissance ? Cela aiderait dans une certaine mesure. Il faut reconnaà®tre que les temps ont changé, les militaires aujourd’hui ne peuvent plus se permettre tout. Cependant, qu’en est-il sur le terrain ? Il semble que la constitution a été révisée, la junte au pouvoir l’a promulguée par décret au lieu du référendum constitutionnel, le recensement a été effectué, la Commission électorale nationale indépendante, mise en place. En apparence, tout est prêt pour aller aux élections à  la date indiquée. Mais, cela suffit-il? Des voix continuent à  dire que les conditions ne sont pas encore réunies. Certains ont en effet, critiqué le fait que le peuple n’ait pas été consulté pour l’adoption de la constitution révisée et voient en cet acte un mauvais départ pour la démocratie. D’autres dénoncent le fait que la campagne électorale a été lancée une semaine avant la date fixée par la loi électorale et avant la publication de la liste définitive des candidats retenus. D’autres encore dénoncent l’enclavement des régions comme un élément à  prendre en compte. Car, beaucoup des régions sont défavorisées du point de vue notamment du recensement des électeurs, la révision des listes électorales, l’établissement et la distribution des cartes et bulletins d’électeurs, l’acheminement du matériel électoral et même le déploiement de toute la logistique liée à  l’élection. Au fond, la vraie question qu’on peut se poser est celle de savoir si les Guinéens qui ont vécu quarante ans durant dans un système politique monopartite et dictatorial, sont préparés à  s’accommoder à  la nouvelle donne ? Les Guinéens doivent prendre la mesure de l’événement pour éviter de tomber dans des violences post-électorales. Des exemples comme celui du Congo Brazzaville devaient attirer leur attention. En effet, le Congo Brazzaville, voulant vite se débarrasser du président en place à  l’époque, avait précipité les choses. Le recensement électoral était réalisé avec la plus grande vitesse, les listes électorales publiées mais avec beaucoup de noms d’électeurs absents dans celles-ci, une commission électorale dite indépendante, et pourtant les revendications sur sa neutralité n’ont pas manqué. A cause de l’enclavement des régions, certains matériels électoraux n’ont pas pu être acheminés à  temps et beaucoup d’électeurs n’ont pas été recensés, la loi électorale votée n’a pas été respectée par les différentes parties. Pourtant, on ne cessait de dire que les conditions étaient réunies pour aller aux élections. Aujourd’hui en Guinée, la question de la sécurité se pose encore. Tout le monde se rappelle des fusillades de septembre 2009 au stade de Conakry au cours d’un meeting de l’opposition par les militaires. Cette question est-elle réglée et prise en compte dans le processus électoral qui débute le 27 juin prochain ? Depuis le mois d’avril 2010, des pays comme le Canada appellent les principaux candidats à  cette élection au respect du verdict des urnes : est-ce prémonitoire de ce qui risque d’arriver ? Il est important de régler toutes ces questions car, de leur non prise en compte naissent les contestations et au-delà  les conflits. La communauté internationale devrait inciter la junte au pouvoir à  réunir toutes les conditions afin d’éviter au peuple des conflits fratricides au lendemain de cette élection. Angus Lembikissa, Institut national du patrimoine culturel de Paris Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org

Wassoulor SA, une idée originale d’Aliou Boubacar Diallo

Avec une production de 5 tonnes en 2007, Wassoulor SA, dont Aliou Diallo est le président Directeur général, exploite un gisement situé près du village de Kodieran dans la région de Sikasso, et qui peut rivaliser avec les grands groupes miniers étrangers, présents au Mali. Son originalité réside dans le fait qu’elle est le fruit d’un partenariat entre des investisseurs maliens, emmenés par Aliou Boubacar Diallo, et le fonds Mansa Moussa Gold Fund. Le fonds Mansa Moussa Gold Fund Ce fonds canadien dont l’actif principal est Wassoulor porte le nom d’un illustre empereur malien, qui s’est fait connaà®tre pendant l’apogée de l’Empire du Mali au 14ème siècle pour avoir organisé un pèlerinage à  la Mecque, accompagné de plus de dix mille personnes, et durant lequel il distribua plusieurs tonnes d’or issues des mines maliennes. Ce nom n’a pas été choisi par hasard, puisque les gisements aujourd’hui exploités par Wassoulor se trouvent justement sur les sites des anciennes mines de Kankou Moussa. Le groupement d’investisseurs canadiens et maliens détient 80% des parts de Wassoulor SA, alors que l’Etat du Mali possède les 20% restants. Fortement encouragée par le gouvernement, cette initiative n’en est pas moins inédite, car l’exploitation industrielle de l’or malien était jusqu’ici exclusivement dominée par les acteurs étrangers. Géologue de formation, Aliou Boubacar Diallo est originaire de la région de Kayes. Selon lui, la mine d’or de Wassoulor doit avant tout « bénéficier aux communautés à  travers la mise en place de projets sociaux ». Wassoulor, une société à  caractère social En effet, avant même de couler son premier lingot, Wassoulor SA avait déjà  réalisé une digue, une école et un pont dans le village voisin de Faboula, de même que la réhabilitation de la route Yanfolila-Kalana. Pour se hisser parmi les grands producteurs du pays, la société a investi plus de 25 milliards de CFA dans la construction de deux usines et dans l’achat d’équipements nécessaires au traitement de 11.000 tonnes de minerais par jour. En attendant que cette initiative ne fasse des émules parmi les entrepreneurs maliens, la production de Wassoulor, qui devrait augmenter dans les prochaines années, contribuera en partie à  limiter le déclin de la ressource aurifère au Mali.