Cimenterie intégrée du Mali : un pari presque gagné

Travaux en cours de réalisation Ce sont 66 milliards de F CFA qui seront investis dans la réalisation de la cimenterie intégrée du Mali. Les travaux avancent bien sur trois sites : Dio (dans le cercle de Kati), Gongontery ASTRO (Bafoulabé), et Diamou. La fermeture de la cimenterie de Diamou, avait quelque peu effrité les espoirs de voir le Mali prospérer dans le secteur du ciment. Dès lors, la création d’une nouvelle cimenterie devient une réalité pour les populations maliennes. C’’est la Société Indienne West African Cement (WACEM-SA) qui est en train de réaliser ce vaste et ambitieux projet. Une année après la signature de la convention d’établissement entre l’Etat malien et ladite société, le ministre de l’Industrie, Amadou Abdoulaye Diallo a entrepris donc le week-end dernier, une visite sur les chantiers de construction de la cimenterie intégrée du Mali, accompagné de l’ensemble du personnel de «Â Diamond Cement Mali-SA » (filiale de WACEM-SA au Mali) et a pu constater avec satisfaction l’état d’avancement des travaux à  Dio, Gongontery et Diamou. Dio, première étape A Dio, qui a constitué la première étape de la visite ministérielle, les travaux y vont bon train. Ainsi, depuis le 15 août dernier, les travaux de déboisement et de piquetage sont déjà  achevés. C’’est ce site qui devra abriter le centre de broyage de la nouvelle cimenterie intégrée du Mali. Les bâtiments devant servir de bureaux et de magasins de stockage sont déjà  construits.Par ailleurs, le repérage et la mise à  niveau des silos de ciment sont accomplis et les travaux de fouilles ont commencé. A travers des propos plutôt rassurants, le ministre Amadou Abdoulaye Diallo a noté que tout ce qui avait été prévu à  Dio en terme de planning d’exécution technique, a été réalisé à  100%. C’est-à -dire qu’à  Dio les 50% des travaux ont été réalisés. Sur chacun des trois sites, le ministre de l’Industrie a laissé entendre que la réalisation de la cimenterie intégrée comblera un grand vide qui a longtemps porté préjudice à  l’économie. En outre, a indiqué le ministre, le projet insufflera une nouvelle dynamique au développement industriel du Mali, à  cause de sa forte valeur ajoutée. Produire 1 million de tonnes de ciment d’ici trois ans Force est de signaler que la capacité de production de la nouvelle cimenterie sera portée à  1 200 000 tonnes en fonction des résultats d’exploitation du dépôt de calcaire. Selon les experts, ces résultats sont toujours perfectibles dans la mesure ou la société WACEM s’est engagée à  mettre en place la dernière génération de technologie de pointe disponible dans le domaine de l’industrie du ciment. « C’’est une technologie de séchage au four avec à  la clé, un dispositif de préchauffage et de pré-calcination qui permet d’atteindre une plus grande efficacité thermique ayant comme avantage la réduction du coût de production tout en conférant au produit une meilleure qualité… ». Ce projet jouera un rôle déterminant dans la stratégie de réduction de la pauvreté et, du coup, le développement économique du Mali. Toutefois, la société WACEM s’est engagée à  s’investir dans le développement local de la zone d’implantation de la cimenterie. Pour ce qui est des activités au niveau de l’usine intégrée d’ASTRO de Gongontéry, le planning d’exécution des travaux est appréciable à  juste raison. En effet, les travaux de forage et de terrassement vont bon train. A Diamou, le constat est que les commandes d’équipement de production du clinker et du ciment sont déjà  lancées. Finalement, à  l’allure actuelle des travaux, tout porte à  croire que le premier sac de ciment sortira comme prévu le 22 septembre 2011.