L’optimisme contagieux de Chiaka Diarassouba

Dans son bureau, une bibliothèque remplie d’ouvrages. Sur les murs, des distinctions dont celle de Chevalier de l’Ordre du mérite national, des portraits, une carte du Mali… Chiaka Diarassouba y passe des heures à  réfléchir, à  lire, à  méditer. Pour celui qui pense que la politique n’est que l’expression concentrée de l’économie, le Mali a tout à  faire dans le secteur minier. Président de l’Union nationale des opérateurs miniers du Mali (UNOMIN), Chiaka Diarassouba, veut faire de la diversification des mines au Mali, une priorité. Pour dynamiser le secteur, aux mains de compagnies étrangères et créer de l’emploi pour les jeunes, en augmentant le niveau de vie des populations, il faut une stratégie d’orientation basée sur 4 piliers : l’Etat, les sociétés privées, les organes mixte d’intervention économique et les mouvements de capitaux et d’investissement. En la matière, Chiaka Diarassouba tente l’expérience avec la Comifa (Compagnie minière de la Falémé). Une société de droit malien, dont il est le président et qui fait de la recherche minière sur plusieurs sites. Du fer, du cuivre, de la bauxite, ça ne s’arrêtera pas là . Puisqu’il faut aussi stimuler la formation, l’expertise malienne et la transformations des ressources sur notre sol. Wassoul’or que dirige Aliou Diallo est aussi un exemple de réussite malienne… « l’or, le bauxite, et le reste » Le Mali est le 3è producteur d’or. A l’époque, C’’était la richesse première des grands empires, mandingues, Songhoi et du Ghana, qui valaient leur pesant d’or ; Aujourd’hui, d’autres ressources comme le bauxite, le cuivre, le vanadium, le tantale, le lithium, méritent qu’on s’y intéresse : «Â Le Mali est très riche, mais si cette richesse n’est pas transformée, elle n’a pas de valeur ajoutée. Il faut que les pays africains apprennent à  travailleur chez eux et à  transformer leurs richesses sur leur propre sol », prévient Chiaka Diarassouba, qui évoque les 700 millions de tonnes de bauxite découverts dans la région de Kéniéba. Le précieux minerai peut être transformé en aluminium. l’homme d’affaires, déplore surtout le pessimisme qui règne dans tous les milieux: «Â Tout est question d’état d’esprit, ce même état d’esprit, qui a mené le Japon vers l’industrialisation et tiré les puissances asiatiques vers le boom économique etC’… » « Homme de culture » Homme de lettres, Chiaka Diarassouba a publié un recueil de poèmes intitulé  » Les métamorphoses » en 1980 et « La grande épopée d’El Hadj Oumar Tall », une oeuvre épique en 1982. Membre du bureau de l’Union des écrivains Maliens, il est aussi vice président de l’association pour la sauvegarde de Tombouctou. Il rêve, Chiaka Diarassouba de voir le Mali devenir un grand empire minier. Pour voir ce rêve se réaliser un jour, il évoque la création d’une grande école des Mines au Mali. Jadis, les Maliens allaient se former en Russie, à  Moscou. Aujourd’hui, l’expertise minière fait défaut associé à  la fuite des cerveaux à  l’extérieur. «Â Il nous faut des ingénieurs, des géologues, pour la prospection minière, des spécialistes qui sauront tirer le meilleur de nos richesses naturelles… ». En attendant de voir ce rêve se réaliser, Chiaka Diarassouba est là  disponible, pour partager son savoir, avec toux ceux qui voudront bien l‘écouter. Une belle rencontre !