La diaspora malienne désavoue la politique sur le Nord

Au Mali et parmi les Maliens de France, l’heure du bilan a déjà  sonné. Dans une déclaration rendue publique ce week-end, le Front du non à  la Nouvelle Constitution (FNC) – un mouvement créé par des Maliens de France – n’a pas ménagé le président Amadou Toumani Touré (ATT). Tout en condamnant les violences commises par les rebelles et celles ayant visé Touaregs et Arabes dans certaines villes du pays, le mouvement anti-référendaire déplore «Â le laxisme et la passivité du gouvernement malien » face aux rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et Al Qaida au Maghreb Isamique (AQMI). «Â Nous exigeons la démission de tous les membres du gouvernement sans exception et la formation d’un gouvernement technique pour sécuriser le pays et organiser des élections fiables et transparentes », écrit dans un communiqué le président du Front, Bakary Marikole. «Â Si au 8 juin 2012 un nouveau président de la République n’est pas élu, nous demandons la mise en place d’une transition sans ATT et sa mise en accusation pour haute trahison », ajoute-t-il. Audit des fonds destinés au Nord «Â Au Nord du Mali, comme partout ailleurs dans le pays, la situation de misère et d’oppression administrative et politique s’est accentuée sous les régimes successifs de Moussa Traoré, d’Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, qui ont renforcé notre insertion économique et sociale dans le système capitaliste mondial », déplore pour sa part le SADI dans une déclaration de son président Cheick Oumar Sissoko. Selon le parti d’opposition, la crise du Nord est la conséquence de «Â l’application des politiques meurtrières du FMI et de la Banque mondiale, des pillages des ressources du pays par les sociétés multinationales, de la corruption et de l’impunité érigées en mode de gestion politique et économique, du délitement de l’Etat, de la démission du régime d’ATT et de sa trahison vis-à -vis des intérêts de notre peuple ». Face à  ce constat le SADI exige un audit des programmes d’aide et de soutien aux régions du nord du Mali, qui s’élèvent à  plus de 500 milliards de francs CFA et qui «Â n’ont pas profité aux populations ni enclenché un véritable processus de développement économique et social de ces régions ». Aussi le parti de l’opposition recommande au gouvernement «Â la tenue d’un débat politique à  l’Assemblée nationale et au niveau national, afin d’engager des solutions durables à  la crise du Nord ». Les déclarations de ces deux organisations, l’une politique, l’autre de la société civile, relancent les débats sur le bilan sécuritaire des dix années d’ATT et sur la gestion des fonds jusque là  alloués au développement des régions du nord, qui n’ont jamais fait l’objet d’un droit de regard par le gouvernement.

Diaspora : Ali Soumaré règle ses comptes avec l’UMP

En matière de diversité, les élus français n’ont qu’à  bien se tenir. Non seulement elle est en marche mais il faut la craindre dans l‘hexagone; Puisque désormais les populations issues des communautés africaines vivant en France briguent des postes dans l’administration et sont soumis à  toutes sortes d’attaques. Ali Soumaré, ce jeune conseiller PS, du Val D’Oise en France vient lui d’en faire les frais en faisant condamner Francis Delattre, le sénateur-maire de Franconville, et Sébastien Meurant, le maire de Saint-Leu-La-Forêt, tous deux du parti UMP( l’Union pour la majorité présidentielle). Ali, tête de turque Le 19 février 2010, en pleine campagne des élections régionales, les deux élus avaient diffusé un communiqué dans lequel ils décrivaient la tête de liste du PS dans le Val-d’Oise comme un « délinquant multirécidiviste chevronné ». Dans leurs attaques, relayées le jour même par le député et tête de liste UMP du Val-d’Oise Axel Poniatowski, ils imputaient au jeune candidat d’origine malienne cinq affaires judiciaires sur la base de documents qui se sont révélés partiellement faux. l’ascension en politique du jeune élu du parti socialiste a de quoi faire grincer y compris au sein même du Parti Socialiste. Cette appartenance politique lui vaudra aussi des attaques du camp adversaire sur son passé récent. Ali Soumaré a en effet eu affaire avec la justice avant de devenir un élu régional. Des condamnations mineures datant de 2009, et qui ont été infirmées par la Cour d’Appel de Versailles. Des fait utilisés par les deux députés qui ne sont pas gênés pour taxer le jeune élu de «Â délinquant  récidiviste». Ali a donc contre attaqué et gagné. Dans son jugement, la 17e chambre estime que les deux élus, en d’autres termes « des citoyens particulièrement éclairés sur le fonctionnement des institutions républicaines », devaient « avant de diffuser une information mettant aussi gravement en cause leur adversaire politique, vérifier le bien-fondé et la pertinence des informations qu’ils diffusaient à  son sujet ». « Les prévenus, ajoute le tribunal, ont singulièrement manqué de prudence en faisant état publiquement et sans nuance d’une telle information, sans détenir une base factuelle solide et sans se livrer à  la moindre vérification ». « Nous sommes satisfaits que le tribunal ait reconnu que l’on ne peut ainsi accuser sans preuve », se réjouissait mardi l’avocat d’Ali Soumaré, Me Emmanuel Tordjman, rapporte l’Express. «Â Ce n’est que justice, » affirme une malienne de la diaspora, pour qui la condamnation des deux élus qui écopent d’une amende de 1.000 euros avec sursis, est légitime. Les deux élus devront en outre verser un euro de dommages et intérêts à  Ali Soumaré, 3.000 euros de frais de justice et publier le jugement dans trois organes de presse.

SYDIMA Europe : Tous pour IBK !

Après Modibo Sidibé, c’est au tour d’Ibrahim Boubacar Keita de recevoir un appel vibrant de la société civile à  se présenter à  l’élection présidentielle de 2012, élection qui cristallise déjà  toutes les passions. Si Ibrahim Boubacar Keita est tout naturellement le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM) à  la magistrature suprême, il ne saurait refuser les mains qui lui sont tendues. Après l’appel de la dizaine de petits partis politiques, dont l’UM-RDA et le MIRIA, c’est au tour de la diaspora Malienne d’Europe de solliciter l’ancien Premier ministre (1994-2000). Précisément la Synergie Diaspora Malienne (SYDIMA Europe – www.sydimaeurope.org/), un mouvement comprenant de nombreux membres de la société civile basés en France, en Espagne, en Belgique ou encore en Allemagne. Leur objectif est clairement d’appeler les Maliens de l’extérieur à  soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Keà¯ta pour l’élection présidentielle à  venir. Rien de nouveau, mais les déclarations de la sorte font légion à  l’aune de 2012. Tous pour IBK ? Ainsi, la Sydima entend soutenir la candidature de l’emblématique et charismatique Ibrahim Boubacar Keita, qui rappelons le, a également été Président de l’Assemblée Nationale. Mais pourquoi IBK et pas un autre ? Le SYDIMA s’explique : Mais le Sydima peut-il s’exprimer au nom de toute la diaspora et faire consensus autour d’un seul candidat, quant beaucoup d’autres comme Soumaila Cissé ou Modibo Sidibé, ont aussi une stature internationale, en raison de leur parcours politique et de leur carnet d’adresse? Le contexte actuel du pays, justifie aisément selon la SYDIMA, le choix d’IBK, notamment face à  la situation sécuritaire du pays :  » « . Quelques jours avant l’appel publié par SYDIMA, le 21 novembre 2011, IBK était en visite en Chine, o๠il a rencontré la communauté malienne à  Guangzhou. Fortement acclamé, il s’est exprimé en lange bambara devant plus de 200 personnes pour remercier ses hôtes de leur accueil et les encourager à  s’inscrire sur les listes électorales. Un homme, une parole, un Mali, IBK » donc Pour mieux illustrer le choix de leur candidat, la SYDIMA déroule le brillant parcours de l’homme qui plaiderait en sa faveur : IBK a ainsi été Directeur représentant de l’ONG International «Terre des Hommes», intitulée FITDH (Fédération Internationale Terre Des Hommes); Ministre des Affaires Etrangères, des maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine (1993 à  janvier 1994); Vice-président de l’International Socialiste depuis 1999; Premier ministre de février 1994 à  février 2000; Président de l’Assemblée Nationale de 2002 à  2007; Président du Comité Exécutif de l’Union Parlementaire Africaine etC’… Voilà  qui devrait convaincre nos compatriotes de l’extérieur de voter pour IBK en 2012. Sauf que « Kankéléntigui » parfois appelé « Mandé Bourama » ou l’homme du Mandé, aura affaire à  d’autres poids lourds politiques comme Soumaila Cissé du parti URD, Dioncounda Traoré, le candidat de l’ADEMA ou encore l’énigmatique mais très sollicité Modibo Sidibé qui garde malgré tout sa réserve. Contrairement au Président du RPM visible sur de nombreuses chaà®nes étrangères comme RFI et Africa 24 ou entre deux avions pour préparer sa campagne. Le slogan du SYDIMA, se veut lui fort en symboles pour convaincre d’appuyer IBK : « Un homme, une parole, un Mali, IBK », en bambara, «Â Moko-kélé, Kankélé, Maliba, IBK ». Et le crédo encore plus clair : «Â La Diaspora avec IBK, pour un Mali fort et respecté »

Edito : Grève sociale, la jeunesse a son mot à dire !

Les Maliens de France se sentent-ils concernés par la réforme des retraites qui agite la France en ce moment ? Il semble que la contestation laisse pourtant certains de marbre, comme l’affirme Fadel, jeune étudiant. «Â Moi, J’ai déjà  acheté mon billet pour le concert au Zénith jeudi! ». «Â Et comment vas-tu faire pour y aller, puisque la grève des transports menace ? ». «Â On a prévu une voiture avec les cousins ». Autre fait, un confrère correspondant de RFI, m’informe que les Maliens se sont arrachés les tickets à  la Fnac de Paris ! 30 euros, le billet pour écouter les grandes voix du Mali chanter sur la scène du Zénith ! Au même moment, les lycéens, toutes origines confondues créent la zizanie, ils sont fermes dans la fronde contre le gouvernement français, pour la réforme de la retraite à  62 ans ! Quel rapport me direz-vous ? Et bien, le gouvernement a plus peur des lycéens que des grévistes séniors. Sans parler des délinquants qui s’infiltrent dans le mouvement pour casser ! Voitures brûlées, arrêts de bus détruits, la France chauffe. Et Sarkozy se cache derrière Fillon, son premier ministre. Ah bon? «Â Oui, le spectre de Mai 68 menace la France ! » Et ce sont les jeunes qui ont la peau dure », lâche Fatma, une algérienne installée à  Paris. Pour Fanta, malienne de France, le mot d’ordre est légitime. «Â Moi J’ai manifesté samedi et je trouve injuste de devoir cotiser jusqu’à  62 ans alors que la Retraite ne bougera pas ! Quelles garanties aurai-je une fois à  la retraire ? ». «Â Pendant ce temps, Sarkozy accorde privilèges et exemptions aux siens ! », ajoute Fatma indignée. Et Bilguissa, guinéenne d’origine et journaliste de renchérir : «Â Ca craint en France aujourd’hui ! C’est du jamais vu depuis des années ». Souvenez-vous la dernière fois que les jeunes sont massivement descendus dans la rue, c’était lorsque LePen était passé au second tour des élections présidentielles en 2002… Il est intéressant de voir cette jeunesse française qu’elle soit d’origine arabe, malienne ou de souche, manifester pour une réforme qui touche les séniors. Signe de maturité pour ceux qui se projettent déjà  dans l’avenir ou ras-le-bol d’un pouvoir qui use et abuse de ses prérogatives pour faire passer des réformes sociales, à  coup de discours sacrificiels ? Il faut rattraper le temps perdu!, lâche des ministres. Payer pour les erreurs des gouvernements précédents ! La chose déplaà®t aux socialistes visés, aux jeunes qui entendent faire entendre leurs voix face au gouvernement de François Fillon! Car C’’est eux qui feront la France de demain! Et quand la jeunesse descend dans la rue, il y a danger !

Diaspora et développement : la BAD initie un fonds pour les migrants

De « Migration et développement », il en a été surtout question lors des activités qui ont meublé le tout premier Forum de la diaspora intellectuelle scientifique et technique, les 29, 30 et 31 juillet dernier au Centre international de Conférences de Bamako. Initiative migration et développement Ce Forum en raison de sa spécificité a dévoilé toute la pertinence du Fonds africain de développement pour l’initiative « Migration et Développement », initié par la BAD. Adopté en avril dernier, cette nouvelle donne, saisi par les autorités de la BAD, est perçue comme un véritable instrument de développement. A la lumière des statistiques enregistrées par la BAD, les montants annuels des transferts des migrants vers l’Afrique s’estime entre 30 et 40 milliards de dollars américain. Mieux, une étude récente de la BAD sur les transferts vers le Maroc, le Mali, le Sénégal et les Comores, les transferts des migrants représentent entre 9% et 24% du PIB et entre 80% et 750% de l’aide publique au développement dans ces pays. Du coup, les migrants ont été classés comme les premiers bailleurs de fonds dans bon nombre de pays africains. Face à  cette réalité, il s’est avéré qu’il n’y avait aucune structure adéquate permettant de convertir ces fonds en investissements productifs. C’est ainsi que les autorités de la BAD ont perçu l’idée de structurer les transferts des migrants afin d’en assurer une meilleure gestion pour les travailleurs immigrés. Pour ce faire, 3 principaux défis se sont posés, à  savoir: l’incertitude du volume des transferts, les couts élevés des transferts, et la concurrence limitée. Ainsi, la création d’un Fonds « Initiative Migration et Développement » procède de la volonté de financer les projets et activités visant à  faciliter la mobilisation des compétences, l’épargne et les revenus des migrants au service du développement de l’Afrique. Le fonds fournira, entre autre, le financement pour l’amélioration des connaissances sur les transferts, l’appui aux reformes des cadres réglementaires et mise a niveau des société de transfert d’argent. Par ailleurs, le fonds financera toutes les initiatives de développement local et fera face au développement des produits financiers.

Diaspora intellectuelle, scientifique et technique : le Mali initie un forum

La grande salle du Centre international de conférence de Bamako a servi de cadre à  la cérémonie d’ouverture officielle du Forum de la diapora intellectuelle, scientifique et technique. C’était sous la présidence du président de la République Amadou Toumani Touré, en présence du président du Haut Conseil Malien de l’extérieur (HCME), du ministre de l’intégration africaine, Badra Alou Maccalou… Ils étaient nombreux ces personnes à  signifier de leur présence lors de la cérémonie d’ouverture de ce Forum qui durera 3 jours. « Aucun développement ne peut être atteint sans le concours de l’ensemble des forces vives de la nation ». C’est fort de ce principe que le Gouvernement du Mali, à  travers le Ministère des maliens de l’extérieur, entend mettre à  contribution l’ensemble de sa diaspora . D’o๠la tenue d’un Forum en l’honneur de la diaspora intellectuelle et scientifique. Nombreux sont-ils, les intellectuels maliens qui gravitent à  l’échelle internationale. Entre autres, il faut citer le navigateur interplanétaire Cheick Modibo Diarra, le Docteur Madiassa Magiragua de la NASA, le Pr Djola Bagayoko (lauréat du prix des états unis pour les mathématiques). Ce Forum entend donc offrir un cadre de dialogue formalisé entre la diaspora intellectuelle et l’Etat malien. C’est autour de 3 thématiques que se déroulera le premier Forum de la diaspora intellectuelle, scientifique et technique. Le Forum procédera entre autres à  l’examen des contraintes liées à  la mobilisation des ressources humaines de la dispora. Aussi, il sera question de la mise en réseau entre les personnes ressources de l’intérieur et de l’extérieur. La rencontre des intellectuels Au cours de la cérémonie, l’assistance a pu visualiser le documentaire qui illustre le bien fondé du présent Forum. Le Forum vise à  renforcer la contribution des intellectuels de la diaspora dans le développement socio-économique du pays. Sur la base de concertations ouvertes, il créera une complicité positive entre les intellectuels de l’intérieur et ceux de l’extérieur. Rappelons que chaque année, les ressources humaines maliennes de la diaspora contribuent dans de nombreux secteurs de la vie socio-économique. La dispora en général et injecte annuellement plus 300 milliards F CFA dans l’économie malienne. Pour le Dr Badra Alou Maccalou, ce forum n’a pas été initié pour denoncer le phénomène de la fuite des cerveaux, mais pour exploiter au mieux les ressources humaines que constituent la diaspora. Ainsi, dit-il, la diapora malienne dans son ensemble a toujours été sensible et réactive à  toutes les initiatives. C’est le rendez-vous du donner et du reçevoir. « Il faut une necessaire complementarité et solidarité entre les citoyen d’un meme pays ».Le président ATT, dans son discours, a magnifié toute l’importance de la dispora intellectuelle au sein des communautés scientifiques de l’extérieur. D’o๠l’invite à  en faire autant pour le Mali.

FIDIMA 2009 : Les rideaux sont tombés sur la 1ère édition

Faciliter la tâche aux maliens de l’extérieur Les assises ont recommandé l’apport d’un appui institutionnel aux maliens de l’extérieur et leur accorder des facilités, afin qu’ils puissent investir dans leur pays. Avec ce forum, nos compatriotes de la diaspora ont démontré une fois de plus, leur savoir faire en matière d’entreprenariat et leur savoir en tant que citoyens soucieux du devenir de leur patrie. Un investissement de part et d’autre Par ailleurs, le forum a été marqué par déclarations qui ont fustigé certaines mauvaises pratiques. Le président de la république, S.E Amadou Toumani Touré a émis certaines mises en garde envers les potentiels investisseurs et, les administrations du pays o๠le laisser-aller est monnaie courante. Cependant certaines recommandations qui encouragent et valorisent les efforts des maliens de l’extérieur ont été prises. Les recommandations du forum Ces recommandations du forum, soulignent le renforcement des structures et les capacités des maliens de l’extérieur ; La création d’un fond de garantie ; Le respect des institutions telles que l’UEMOA et la CEDEAO… Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, le Dr Badra Alou Macalou déclare : « Les conclusions du FIDIMA, permettront à  mon ministère et à  celui des investissements et du commerce, d’élaborer et d’adopter une stratégie de développement pour l’entreprenariat des Maliens de la diaspora, en direction du Mali. Egalement, émettre un véritable programme d’investissement des Maliens de l’extérieur. Mon département prendra des dispositions pour, d’une part, mettre en place, un comité de suivi des recommandations de ce 1er forum. Et d’autre part, d’élaborer un plan d’action et de suivi du forum. » Une participation massive Au cours de cette première édition du FIDIMA, il a été identifié 436 participants, 14 projets de développement et une quarantaine de stands. Le FIDIMA est un espace de dialogue, d’échanges et de rencontres qui se fera tous les ans au Mali. La première édition a permis à  de nombreux Maliens venus d’Europe, d’Asie, d’Amérique et d’Afrique d’émettre des idées nouvelles pour un meilleur développement du pays et un épanouissement certain, des maliens d’ici et d’ailleurs. Des plaintes désormais inscrites dans le passé Signalons qu’un bon nombre de Maliens de l’extérieur se sont toujours plaints du déroulement et de l’aboutissement de leurs projets d’investissement. De la lenteur de l’administration que le chef de l’Etat lui-même, n’a pas omis de souligner. Certains aussi se sont vu mettre des battons dans les roux ou voler leur projets de développement, une fois ceux-ci déposés dans des administrations publiques. Ce sont tous ces facteurs qui ont contribué au découragement au désintérêt des Maliens de l’extérieur à  investir au pays. Sur un total de 300 milliards de FCFA injectés chaque année au Mali, seul 5% sont utilisés pour des projets de développement économique. Les 95% sont quant à  eux, utilisés pour les familles, les projets de sociétés qui ne sont pas mauvais en eux mêmes, mais ne contribuent pas au développement économique du pays. Tout compte fait, il reste à  espérer que ces recommandations ne termineront pas leur chemin au fond des tiroirs des bureaucrates. Il va falloir un suivi permanent et régulier des dossiers et projets de développement. Que les uns et les autres cessent de toujours miser tout sur l’argent, les dessous de tables sans lesquels, les dossiers n’aboutissent jamais. Rendez-vous est pris pour 2010, avec la deuxième édition du FIDIMA.

FIDIMA : ATT lance la première édition !

Cela représente environ 79% de l’aide publique au développement. Signalons que, 95% des transferts effectués sont, des investissements sociaux, juste 5% sont éjectés dans le domaine productif. C’’est suite à  ce constat, que l’Etat malien a jugé utile et nécessaire d’initier ce forum. l’objectif visé, est d’inciter les maliens de l’extérieur, à  investir dans la production, l’entreprenariat. Contribuant au développement économique du pays. En marge du forum, des foires expositions et un salon du partenariat sont également prévus. Le président du Haut conseil des maliens de l’extérieur, Habib Sylla, explique «Â la présence massive des maliens de la diaspora, est le témoignage éloquent de notre attachement sans faille, à  la vision du président de la république Amadou Toumani Touré, dont l’objectif principal est le bien être de tous les maliens. » Il reconnaà®t que beaucoup d’efforts ont été faits pour améliorer le climat des affaires au Mali. Néanmoins, il déplore les obstacles majeurs qui freinent la dynamique de l’investissement des Maliens de l’extérieur dont le souci premier, est la construction nationale. Mr Sylla souhaite, au non de ses collègues, que le Mali prenne des mesures juridiques et judiciaires, afin d’assurer leur sécurisation au niveau des différentes institutions qu’ils devront côtoyer pour la gestion de leurs affaires. Le ministre des Maliens de l’extérieur, Badra Alou Macalou, précise «Â nous voulons faire du migrant, un véritable agent de développement du pays. » Le président ATT pour sa part, invite tous les ministres, ministères et institutions publiques et privées, à  encourager l’investissement des Maliens de l’extérieur. Non sans évoquer les lourdeurs administratives, les tracasseries en tout genre, mais il reste optimiste :  » Au Mali, il y a des intelligences et qu’il faut encourager ! » Les Maliens de l’extérieur réunis à  Bamako l’altermondialiste et ancienne ministre, Aminata Dramane Traoré, salue cette heureuse initiative. C’’est selon elle, un espace, une manière pour les maliens de l’extérieur, de venir investir dans leur pays.  » C’est une manière aussi de lutter efficacement contre l’implantation chinoise dans notre pays. Parce que ces derniers, ne font pas de transfert de technologie. Or, si nous même nous nous y mettons, nous irons certainement très loin. Cela créera des emplois. Et réduira considérablement le taux de chômage ». Elle estime également que chacun à  son niveau, doit privilégier les produits maliens, au détriment des autres qui envahissent nos marchés. Pour cette première édition, la diaspora malienne à  travers le monde entier, est largement représentée. Les maliens sont venus des 4 coins du monde : Afrique, Asie, Amérique, Europe. Bon vent à  la diaspora et aux investissements maliens, qui sont un véritable facteur de développement socio-économique.

Le Forum des Investisseurs de la Diaspora Malienne (FIDIMA) s’ouvre demain

Dans le cadre du lancement du 1er Forum des investisseurs de la diaspora malienne (FIDIMA), une cérémonie a été organisée hier au siège de DFA communication, sous la présidence du ministre des maliens de l’extérieur, Badra Alou Macalou. Impliquer la diaspora l’objectif de ce Forum est d’impliquer les investisseurs potentiels du monde des affaires à  l’identification des problèmes liés à  l’investissement de la diaspora malienne et à  la formulation des stratégies à  même d’insuffler une dynamique nouvelle dans l’approche et le traitement de cette question. Prévu les 11, 12, 13 décembre prochain à  Bamako, le FIDIMA, réunira les investisseurs potentiels de la Diaspora, les anciens maliens de l’extérieur qui ont déjà  investi à  l’extérieur ou à  l’intérieur, et les structures techniques des départements ministériels chargés de la promotion des investissements et de l’encadrement des affaires au Mali. Autour du thème : Comment capitaliser l’investissement des Maliens de la diaspora. «Â Nous nourrissons le ferme espoir que de l’échange entre ces différentes parties, sortiront des propositions concrètes à  même de stimuler l’investissement des maliens de l’extérieur », a signalé le ministre Macalou. Et mieux, «Â cet évènement va constituer un tournant décisif dans les relations entre notre diaspora et leur pays d’origine ». s’il y a une expression sur laquelle, le ministre Macalou a insisté, C’’est que les migrants maliens constituent de véritables bailleurs de fonds de l’Economie nationale. Un environnement institutionnel favorable Le Gouvernement de la République du Mali a exprimé à  de nombreuses occasions son intérêt pour sa diaspora. Ce qui explique la création d’un riche éventail institutionnel en faveur de la diaspora. La diaspora malienne venant seulement de la Région de Kayes et vivant en France contribue au développement du pays avec un apport financier annuel de 160 milliards de F CFA. La récente étude faite par la Banque africaine de développement (BAD), indique que le total de flux financier en provenance des maliens de l’extérieur se chiffrerait à  environ 300 milliards de F CFA par an, soit 79% de l’aide publique au développement du Mali. Toutefois, force est de constater que le volume des investissements productifs réalisés par les maliens de l’extérieur est insignifiant. Et pour cause, l’essentiel des transferts d’argent sont destinés à  l’entretien de la famille. Orienter les transferts de fonds des migrants Bien au delà  des échanges, le Forum sera l’occasion de faire connaà®tre les Entreprises qui appartiennent à  des maliens de l’extérieur. Et ce, qu’ils aient investi à  l’intérieur ou l’extérieur du Mali. «Â La découverte de ces Entreprises et de leurs produits, outre qu’elle constituera une source de fierté, une source d’émulation pour les autres Maliens de l’extérieur qui ont la capacité d’investissement », a indiqué Badra Alou Macalou. Pour Badra Alou Macalou, le Programme de développement économique et social (PDES), donne à  la diaspora malienne, un rôle et une place de choix dans le processus de développement du Mali. Booster l’investissement ! Juste après le ministre, l’intervention de Abdoul Karim Koné, chargé de communication du Ministère des maliens de l’extérieur, a consisté à  la présentation du vaste support de communication et des offres de sponsoring du FIDIMA. Derrière l’idée de booster l’investissement de la diaspora, se cache l’enjeu pour le Mali, d’accélérer son développement économique afin que son marché du travail puisse absorber les très nombreux chômeurs, qui pourront bénéficier de ces investissements. Le FIDIMA sera meublé entre autres, par des atéliers-débats, un salon de partenariat, une foire exposition des maliens de l’extérieur, une visite d’entreprises etc…

Apport des migrants à la région de Kayes

Nous sommes à  Kayes au mois d’octobre, dans la ville comme au village, on remarque des écoles bien tapées, de belles mosquées, des villas inhabitées construites par les migrants dans le but d’exprimer leur réussite. l’émigration à  Kayes est un symbole de réussite dans la première région administrative. Elle constitue même une richesse autant pour le migrant que son pays d’origine. L’apport des migrants participe ainsi à  la construction des projets de développement. Selon un chiffre de la Banque Mondiale plus 230 milliards de francs d’euros constituent l’apport des migrants au développement du Mali. l’extrême pauvreté, cause d’émigration Dans les pays en voie de développement, l’extrême pauvreté pousse une bonne frange de la population à  émigrer vers le nord en quête d’eldorado. Milles chemins sont possibles pour ces candidats à  l’émigration, que ce soit par voie terrestre, aérienne ou fluviale. Les raisons de cette émigration s’expliquaient auparavant par la rareté de la pluie, la récession économique qui pousse la population à  développer une stratégie de survie. l’émigration devient aujourd’hui une alternative pour maintenir la continuité de la famille. Migration et développement, un projet financé par le PNUD et l’Union Européenne Mettre en route un projet économique viable pour le maintien et la consolidation des liens sociaux, c’est l’objectif du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), des projets financés dans le cadre de l’initiative conjointe CE-NU pour la migration et le développement. Ce projet a pour objectif d’aider les organisations de la société civile et les autorités locales à  renforcer le lien entre la migration et le développement. Dans ce domaine, l’initiative conjointe vise également à  mettre en place et consolider les réseaux de personnes et organisations actives, à  identifier les bonnes pratiques et à  partager les informations au niveau local et international, et à  enrichir l’élaboration de politiques en matière de migrations et développement. Apport des migrants à  Kayes Pour ce projet, quatre secteurs prioritaires d’activités ont été retenus : il s’agit entre autres des transferts de fonds des migrants, les communautés migrantes ; les capacités des migrants, les droits des migrants. Dans la région de Kayes le transfert de fonds par an s’élèvent à  230 millions d’euros par an selon une étude de la banque mondiale. Un chiffre supérieur à  l’aide publique au développement. Depuis 2001, des actions spécifiques dédiées aux migrants sont déployées et prennent de plus à  plus de l’ampleur. Il s’agit entre autres des programmes d’appui aux initiatives du développement local qui intervient au Mali dans une vingtaine de cercles.

Maliens de la diaspora, les soldats du développement

De nos jours, le nombre de maliens dispersés à  travers le monde se chiffre à  plus de 4 millions. Cette migration s’explique par de nombreux facteurs comme la pauvreté ou le chômage. Dès lors, par leur détermination et leur volonté à  transcender les voies de la réussite, ces aventuriers de l’émigration sont d’un apport inestimable pour le pays et font la fierté de leurs familles. A travers un transfert annuel de près de 300 milliards de F CFA (dont 120 milliards venant des 200 000 maliens vivant en France), les maliens de l’extérieur contribuent à  l’économie du Mali. Mais il faut préciser que ces chiffres (faisant fi des transferts de fonds opérés clandestinement),ne sont que ceux communiqués par voix officielle. Des fonds destinés à  couvrir plusieurs besoins Aux dires de Mme Sy Cotiary Bâ, Chef du département Promotion Economique et Réinsertion des Maliens de l’Extérieur, les expatriés de Kayes, sont les plus nombreux. « Ils s’investissent dans les secteurs comme la construction des infrastructures socio-sanitaires et scolaires, l’adduction d’eau etC’… Leur objectif est de concourir au développement de leur région d’origine. l’alimentaire, le sanitaire (à  travers le financement de pharmacies communautaires), l’immobilier, l’hydraulique villageoise sont également des canaux de financement ». Certains investissements ont aussi permis la réalisation de petites et moyennes entreprises. Selon les résultats d’une enquête réalisée dans le cadre de la coopération France-Mali, 300 nouvelles entreprises ont été créées par les maliens de l’extérieur. Citons la Société Doucouré et Frères (SODOUF), Auto Center ou encore l’Institut Mérieux… Ces différentes réalisations (qui ne sont nullement exhaustives), contribuent à  absorber le taux de chômage dans notre pays. Mais, assure Mme Sy, avec la création de l’agence pour la promotion des investissements (API), les formalités sont plus faciles pour les maliens de l’extérieur, qui souhaitent investir dans l’entreprenariat.