G5 Sahel: La Mauritanie aux commandes de la Force

Après le limogeage du Général malien Didier Dacko pour « insuffisance de résultat », ce serait donc un général mauritanien Hanena Ould Sidi, qui prend le commandement de la Force conjointe du G5 Sahel. Son adjoint est tchadien.

L’information, attendue depuis le somment du G5, le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine (UA), est tombée le 14 juillet. Elle avait filtré à la suite de la rencontre des chefs d’Etat mais n’avait pas été officiellement annoncée. Selon des sources officielles mauritaniennes, le chef d’état-major adjoint mauritanien, le général Hanena Ould Sidi, a été nommé commandant de la force co,jointe du G5 Sahel. Pour le seconder, le général tchadien Oumar Bikimo. Ils remplacent respectivement le général malien Dacko et son adjoint burkinabé, le colonel major Yaya Séré. Le général Ould Sidi a notamment dirigé dans son pays les renseignements militaires, un domaine dans lequel la force du G5 Sahel a besoin d’être renforcée. Quant à son  adjoint, il a été à plusieurs reprises chef d’état-major particulier au ministère tchadien de la défense, commandant du contingent tchadien en Centrafrique, dans le cadre de l’intervention militaires régionale en Centrafrique en 2006-2007, puis entre 2008 et 2013. Il a également commandé les forces du Tchad envoyées en 2013 pour chasser les djihadistes avant de servir comme chef adjoint de la force militaire de la Mission de l’ONU (Minusma), en 2015-2016.

Ce changement à la tête de la Force conjointe du G5 Sahel fait suite à un attentat djihadiste survenue le 29 juin contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré, dans le centre du Mali. L’attaque avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants. « La stratégie ne change pas » déclarait quelques jours plus tard, le président du Niger, président en exercice de l’organisation régionale. »Ce n’est pas un attentat qui va venir changer notre approche et notre stratégie. […]Notre stratégie est claire. Nous continuerons à la mettre en œuvre » avait-il affirmé. Ce sont donc les hommes pour la mettre en  oeuvre qui ont changé.

 

 

Le général Didier Dacko à la tête de la force du G5 Sahel

Le général de division Didier Dacko, chef d’état-major général des armées du Mali, a été nommé mercredi commandant de la Force conjointe du G5 Sahel en gestation, a-t-on appris de source officielle.

Il est remplacé à son poste par le général de brigade M’Bemba Moussa Kéita, indique un communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres présidé par le président malien Ibrahim Boubacar Kéita.

La création d’une force conjointe pour le groupe G5 Sahel, de 10.000 hommes provenant des pays membres (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), constitue une des priorités de cette organisation.

Pour le déploiement de cette force, l’Union européenne a accordé au G5 Sahel 50 millions d’euros.

Le général Dacko est considéré par la population malienne comme « un homme pétri d’expériences », qui a acquis une réputation de meneur de troupes et de guerrier intrépide sur plusieurs fronts militaires au Mali, notamment en 2012 durant la crise du nord et dans la libération des villes occupés par l’ennemi.

Le général Dacko avait été nommé au poste de chef d’état-major général des armées le 29 juin 2016, en remplacement du général Mahamane Touré parti à la retraite.