Dioncounda Traoré à Abidjan, la CEDEAO va-t-elle reculer ?

C’’est une visite éclair qu’effectue ce 16 mai Dioncounda Traoré en Côte d’Ivoire. Il doit y rencontrer le chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, également président en exercice de l`organisation ouest-africaine. Plus la date du 22 mai, échéance de l’intérim au Mali, approche, plus la tension monte entres les différents acteurs de la crise politico-institutionnelle que traverse le pays depuis de coup d’Etat du 22 mars dernier. Depuis cette date, la junte dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo dirige de fait le Mali. Et ce, malgré la pression internationale qui l’avait obligé à  rendre le pouvoir aux civils suite à  un accord signé avec la CEDEAO, le 6 avril. Cet Accord-cadre stipulait une période intérimaire de 40 jours dirigée par le Président de l’Assemblée Nationale, puis une Transition. Qui doit diriger cette transition ? C’’est là  la question qui divise les maliens, du sommet à  la base, depuis maintenant plus d’un mois. Et à  6 jours de la date fatidique, aucun consensus ne semble se dégager. Ras-le-bol de Dioncounda Traoré Si le pays s’est doté depuis l’Accord-cadre d’un Président, d’un gouvernement dirigé par un Premier Ministre, la réalité du pouvoir semble toujours se trouver entre les mains du Capitaine Sanogo et de ses camarades, logés à  Kati, ville garnison, siège de CNRDRE. Après avoir tenté d’imposer Dioncounda Traoré comme Président d’une Transition qui durerait 12 mois, l’organisation sous-régionale a fait marche arrière face au refus du Capitaine qui n’entend pas être écarté même si, comme il l’a maintes fois répété, il n’a aucun objectif « pouvoiriste »(il n’entend pas s’accrocher au pouvoir, ndlr). La semaine dernière a été longue pour les deux médiateurs dépêchés par la CEDEAO à  Bamako. Ils ont tenté en vain d’aboutir à  un plan acceptable pour toutes les parties. En fin de semaine, C’’est donc bredouille qu’ils ont repris l’avion pour se rendre au Burkina Faso, faire le point avec le Président Blaise Compaoré. De sources proches de la présidence burkinabé, Dioncounda Traoré aurait appelé ce dernier pour lui faire part de son intention de jeter l’éponge, face au « refus de bouger » du CNRDRE. Une rencontre a eu lieu hier mardi entre M. Traoré, son Premier ministre Cheick Modibo Diarra, et le capitaine Amadou Haya Sanogo. Rien n`a filtré de cette rencontre. Alors, les choses ont-elles évolué ? Quid de l’initiative de la Convention Nationale prise par le Capitaine et qui doit débuter ce 17 mai et qu’une partie de la classe politique entend boycotter? Dioncounda va-t-il démissionner ? Un schéma à  la « malienne » ? Si Dioncounda Traoré démissionne avant la fin de la période d’intérim, ce sera de nouveau l’incertitude pour le peuple malien. La CEDEAO, qui s’est impliquée dès les premières heures de la crise malienne et qui a de nouveau menacé le pays de sanctions le lundi dernier, va-t-elle se retirer de la médiation et laisser les maliens trouver une « solution locale » ? C’’est du moins ce que soutiennent nos confrères de Koaci.com qui cite une source proche de la présidence burkinabé. « Faute de mieux, Blaise Compaoré, le médiateur de la Cedeao pour la crise malienne et Djibril Bassolé, son émissaire à  Bamako, auraient tranché pour la solution du chef de l’ex junte au Mali. Compte tenu du mauvais bilan du tandem Traoré-Diarra, initialement imposé par l’institution, cette dernière verrait en Sanogo finalement l’homme de la situation même si temporaire » peut-on lire sur le site. Pourtant, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (F, s’oppose à  cette option et demande le retour pur et simple du pouvoir effectif aux civils. Pas question pour eux que le Capitaine dirige le Mali dans une période difficile comme celle qu’il traverse actuellement. Dans la rue à  Bamako, nombreux sont ceux qui pensent cependant que «laisser Sanogo diriger est un moindre mal». «Si C’’est ce qui peut résoudre le problème, finalement pourquoi pas. Le pays souffre trop» déclare N. Sidibé, garagiste désabusé. « Aucun politique ni militaire ne songe aux populations. l’essentiel, C’’est le Nord, alors finissons les querelles et occupons nous de cela » conclut-il. Les regards sont donc tournés vers Abidjan ce soir et le Centre International de Conférences de Bamako à  partir de demain. Les Maliens retiennent leur souffle, espérant qu’au 22 mai, un jour nouveau se lève sur leur pays territorialement désintégré.

Transition : Et après les 40 jours ?

«Â  Dioncounda dirige la transition  pendant 12 mois » Pour cet élu de la commune de Gao, le maintien de Dioncounda Traoré à  la tête de l’Etat est souhaitable, «Â cela pour ne pas ramener le processus de transition déjà  enclenché en arrière ». Laisser le président intérimaire et le gouvernement continuer leur mission, pendant un an, conformément aux décisions du Sommet de la CEDEAO tenu à  Abidjan le 26 Avril, serait la voie souhaitable pour s‘attaquer aux problèmes urgents comme le nord. En outre, Dioncounda Traoré bénéficie de l’adhésion de la communauté internationale plutôt encline à  appuyer un pouvoir civil que militaire au Mali. Alors, comment les deux médiateurs de la CEDEAO qui ont quitté Bamako ce week-end, peuvent-ils convaincre le capitaine Sanogo d’accepter cette option ? Du reste, même si Dioncounda a déclaré qu’il démissionnerait au terme des 40 jours, tout plaide en faveur de son maintien à  la tête de la transition. Si les Etats-Unis sont montés au créneau pour demander que le CNRDRE démissionne, plusieurs programmes d’aide ont été suspendus au Mali entretemps, ce qui pourrait axphyxier l‘économie malienne. l’Union européenne a également exprimé sa volonté d’assister le Mali à  condition de rester dans l’ordre constitutionnel… La CEDEAO va-t-elle durcir le ton et imposer un nouvel embargo pour forcer son choix ? «Â La junte revient au pouvoir ?  » Deuxième éventualité, voir la junte, avec à  sa tête le Capitaine Amadou Haya Sanogo, diriger le processus de transition. De l’avis de la plupart des observateurs, «Â Sanogo a déjà  obtenu beaucoup depuis le 22 Mars, dont trois ministères clés dans le gouvernement de transition, quelle compétence a-t-il pour mener une transition aussi sensible. Son rôle n’est-il pas de réorganiser l’armée pour aller à  la reconquête du nord ? », signale cet enseignant. Loin de courber l’échine, le capitaine Sanogo vient d’appeler à  une Convention nationale avec les forces vives de la nation. Sanogo cherche t-il le soutien du Mali contre la CEDEAO ou à  gagner du temps, pour un imposer le choix d’un homme, qui conviendrait au CNRDRE ? Les parties politiques prendront-ils part à  cette concertation ayant déjà  été exclus des négociations entre la CEDEAO et la junte, relatifs à  la signature de l’Accord Cadre du 6 Avril ? Ce qui est sûr, C’’est que la junte aura son mot à  dire… «Â  Pleins pouvoirs au PM » Troisième éventualité, à  défaut d’un consensus entre le CNRDRE et la CEDEAO, le premier ministre Dr. Cheick Modibo Diarra pourrait conduire la transition au nom du consensus qui a prévalu pour sa nomination. Les deux parties signataires de l’Accord-cadre auraient alors une nouvelle convergence de vue sur l’Astrophysicien, qui prendrait la tête d’un Mali coupé en deux. Dans l’éventualité o๠ce dernier était nommé Président de la transition, une autre personnalité pourrait le remplacer au poste de Premier ministre. Les négotiations elles sont au point mort entre le CNRDRE et la CEDEAO qui vient de brandir la menace de nouvelles sanctions. Le bras de fer reprend le dessus dans la médiation. Une autre alternative serait de renforcer le grade du capitaine Sanogo, en le plaçant à  la tête comité de Programmation militaire pour calmer les ardeurs des hommes en treillis. l’objectif final reste d’aboutir à  un climat sociopolitique apaisé pour permettre aux autorités de transition de s’atteler à  la libération du nord et d’organiser des élections générales. Surtout, rassurer le peuple malien sur son avenir proche…

Moussa Oumar Diawara vise le perchoir de l’Assemblée nationale

Après Younoussi Touré (URD) et Kassim Tapo (Adema), C’’est au tour du plus jeune député de l’Assemblée nationale, Moussa Diawara dit Bathy (Congrès national d’initiative démocratique, CNID), de déclarer sa candidatureÂ à  la présidence de l’Assemblée Nationale. l’ancien président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré étant désormais président de la République, la voie est libre pour lui succéder. Conformément à  l’article 17 du règlement intérieur de l’institution, le nouveau président de l’Assemblée doit être élu par ses pairs.  » Dix ans de carrière politique  » A 36 ans et après plus de dix ans de carrière politique, Moussa O. Diawara souhaite incarner le changement générationnel. Elu de Badagadji en 2007, il devient alors le plus jeune député de l’Assemblée Nationale. Il préside actuellement la commission jeunesse de l’Assemblée. Ses motivations ? « Ma candidature est loin d’être hasardeuse et folklorique, elle est très sérieuse. Nous sommes à  la croisée des chemins, un changement générationnel s’impose désormais à  la classe politique. En tant que jeune, je voudrais donner l’espoir à  cette frange de la population qui a le vent en poupe. Ma candidature s’inscrit dans cette logique. « Je veux aller à  la conquête de la présidence de l’Assemblée avec humilité et détermination, sans forcement m’inscrire dans une rupture de gestion mais dans la consolidation des acquis. Je me donne le devoir de redorer le blason de l’Assemblée Nationale. Les députés ont souffert d’un déficit de communication de notre institution. Je compte donner à  l’institution sa valeur d’antan afin qu’elle joue pleinement son rôle ». Le député Diawara est l’un des sept élus du CNID à  l’Assemblée.

Echec de la médiation de la Cédéao après de multiples tentatives de résolution de la crise

Aucun accord avec l’ex-junte sur le nom du prochain chef de la transition n’a été trouvé. Pendant cinq jours, les envoyés de la médiation ouest-africaine, ont rencontré plusieurs fois la junte, le Premier ministre, le président par intérim Dioncounda Traoré. Rencontre également avec les religieux et des diplomates. Mais à  l’arrivée, échec, blocage, chacun choisit ses mots, mais la réalité est la même : les envoyés de la médiation ouest-africaine et junte au pouvoir au Mali n’ont pas pu se mettre d’accord sur le nom du futur président de la transition, une transition qui commence dans exactement huit jours. Pour les médiateurs, qui affirment ne soutenir aucun candidat, C’’est la Constitution malienne qui permet de résoudre la question. Celui qu’on surnomme « l’homme au cigare », le ministre ivoirien Adama Bictogo, est l’un des deux envoyés de la médiation. Il explique : « la Constitution malienne prévoit qu’en cas d’impossibilité d’organiser des élections dans les 40 jours d’intérim, ce qui est actuellement le cas, la Cour constitutionnelle annonce un nouveau délai pour l’organisation des élections. Et puisque la non organisation des élections ne dépend pas de l’acteur, mais de la mission, c’est-à -dire de la situation sur le terrain, il appartient au président par intérim de poursuivre sa tâche ». l’argument n’a pas convaincu la junte malienne, qui a donc dit « non ». Tous les regards sont maintenant tournés vers le 22 mai, date de la fin du mandat de 40 jours confié au président intérimaire, mais peut-être qu’avant cette date, une solution sera trouvée.

Transition au Mali : les médiateurs restent à Bamako pour éviter l’échec

Les deux médiateurs ouest-africains présents à  Bamako pour obtenir un accord sur la transition malienne ont accepté vendredi de continuer leur mission à  la demande des autorités, alors qu’ils s’apprêtaient à  partir sur un constat d’échec, a appris l’AFP de sources concordantes. Les deux médiateurs ouest-africains présents à  Bamako pour obtenir un accord sur la transition malienne ont accepté vendredi de continuer leur mission à  la demande des autorités, alors qu’ils s’apprêtaient à  partir sur un constat d’échec, a appris l’AFP de sources concordantes. « Nous avions effectué un constat d’échec, et alors que les médiateurs s’apprêtaient à  se rendre à  l’aéroport, les autorités maliennes ont demandé qu’ils restent sur place pour poursuivre le dialogue. Et ils ont accepté », a affirmé une source proche de la médiation. Les deux médiateurs dépêchés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), les ministres burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé et ivoirien de l’Intégration africaine Adama Bictogo, sont à  Bamako depuis mardi. Vendredi, le Premier ministre malien de transition, Cheikh Modibo Diarra, accompagné du porte-parole du gouvernement Hamadoun Touré, a dû se rendre dans l’après-midi à  l’hôtel o๠logent les médiateurs pour s’entretenir avec eux, après quoi les envoyés de la Cédéao ont accepté de rester, a constaté l’AFP. Le blocage se situe toujours au niveau de la désignation du chef de la transition. Rencontre avec les chefs religieux L’ex-junte militaire, qui a rendu le pouvoir aux civils après le coup d’Etat du 22 mars mais reste omniprésente, souhaite voir son leader, le capitaine Amadou Haya Sanago, diriger la transition, mais la Cédéao a déjà  quasiment désigné pour ce poste l’actuel président par intérim, Dioncounda Traoré. La médiation avait rencontré dans la journée successivement le président Traoré, le capitaine Sanogo, le Premier ministre Modibo Diarra ainsi que des diplomates occidentaux à  Bamako. Dans la soirée, ils rencontraient les chefs religieux. « Les lignes bougent, mais ne jurons de rien », a déclaré à  l’AFP une source proche de la médiation. Prévu pour durer 40 jours, l’interim du président Traoré, en poste depus le 12 avril, doit s’achever le 22 mai selon la Constitution. Le putsch a favorisé la chute du nord du pays tombé aux mains de rebelles touareg et surtout d’islamistes armés, notamment Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui y occupe désomais une position dominante.

Communiqué du Conseil des Ministres du 9 Mai 2012

Au cours de cette session inaugurale, le Président de la République a félicité les membres du Gouvernement pour le choix porté sur eux en ce moment particulier de la vie de notre pays. Il les a invités à  donner le meilleur d’eux-mêmes et à  former une équipe soudée autour du Premier ministre pour relever les nombreux défis. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté un projet de texte, entendu une communication et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES : Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a présenté un projet de loi portant amnistie générale. Les événements des 21 et 22 mars 2012 ont créé une crise institutionnelle et politique marquée par la suspension de la Constitution et la dissolution des Institutions avec de graves conséquences sur le plan social et sécuritaire. Dans le cadre de la gestion de cette crise, le Comité de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE), suite à  la médiation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est engagé à  rétablir l’ordre constitutionnel. La mise en œuvre de cet engagement a fait l’objet d’un accord entre le Médiateur de la CEDEAO et le CNRDRE dont l’article 7 prévoit l’adoption d’une loi d’amnistie générale au profit des membres du CNRDRE et de leurs associés. Le présent projet de loi est adopté en exécution des dispositions de cet accord et pour créer un climat politique et social apaisé. l’amnistie accordée couvre toutes les infractions ainsi que leurs tentatives ou complicités, prévues et punies par les textes en vigueur commises sur le territoire national en lien avec la mutinerie ayant abouti à  la démission du Président de la République.   AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants procédé aux nominations suivantes : Chef de Cabinet: – Colonel Major Adama DEMBELE Conseillers techniques : – Kissima GAKOU, Professeur ; – Colonel Major Siaka DIARRA ; – Colonel Major Sadio KEITA – Mady DIAKITE, Inspecteur des Services économiques. Chargés de Mission : – Colonel Seà¯dina Oumar DICKO, – Nouhoum TOGO, Communicateur. KOULOUBA, LE 9 MAI 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Le blocage persiste après les refus du capitaine Sanogo

Les médiateurs, arrivés en urgence à  Bamako samedi matin, n’ont pas réussi à  infléchir les positions du capitaine, alors que la population civile désapprouve les choix de la Cédéao. A Bamako, le blocage continue depuis vendredi, au moment o๠l’on a appris dans la capitale malienne les décisions prises la veille par la Cédéao. Rapidement, dans la journée de vendredi, la fronde est montée du camp de Kati sur les hauteurs de Bamako, sous forme de fin de non recevoir de la part des militaires. Le capitaine Sanogo a consulté des personnalités influentes dans la nuit de vendredi à  samedi, avant de s’entretenir avec les médiateurs burkinabè et ivoirien. La pression autour de lui a été très forte. Des soldats « sur les dents », qui ont compris que le texte de la Cédéao les mettaient à  l’écart, des hommes qui ont même menacé samedi les deux émissaires de la Cédéao Djibril Bassolé et Adama Bictogo, armes aux poings samedi en criant « A bas la Cédéao ! ». Un véritable coup de sang dans le camp de Kati, que le capitaine Sanogo a dû calmer à  plusieurs reprises. Les militaires ont même tenté de bloquer la voiture des médiateurs à  la sortie de ce camp militaire. La Cédéao accusée d’avoir outrepassé ses prérogatives En réalité, les Maliens ne comprennent pas bien que la Cédéao décide unilatéralement de l’avenir de la transition de leur pays. En effet, il y a un grand écart entre le premier accord-cadre signé le 6 avril dernier et la déclaration des chefs d’Etat de la Cédéao le 26 avril. Dans le premier texte, la junte devait participer au débat sur le rôle qu’elle pourrait jouer dans les mois à  venir et aussi sur la durée consensuelle de la transition. Mais trois semaines plus tard, jeudi dernier, le ton a été très différent et beaucoup plus radical vis-à -vis des militaires qui ont été priés de se soumettre aux autorités civiles. Au Mali, les différentes décisions prises par la Cédéao ont vraiment été vécues comme un affront, comme une mise à  l’écart. Ce n’est pas seulement au camp de Kati que l’on désapprouve cette attitude. Beaucoup de Maliens estiment qu’on ne peut pas revenir sur le premier accord, que ce n’est pas honnête. « Il y a un capitaine à  bord » dit le maire d’une des villes du nord du pays, et « il faut faire avec lui ». Ce dimanche matin la Copam, une coalition de partis d’associations et de syndicats favorable au capitaine Sanogo, a décidé d’organiser jeudi une marche anti-Cédéao. Dans une déclaration, la Copam se dit décidée à  faire échouer cette tentative de déstabilistion et d’humiliation du pays. La Cédéao est donc entièrement invitée à  revoir sa copie.

Mali, Guinée-Bissau : L’Afrique de l’Ouest annonce l’envoi de forces militaires

Dans le communiqué final, ils demandent à  la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de « commencer avec effet immédiat le déploiement de la force d’attente de la Cédéao » au Mali, o๠le coup d’Etat militaire du 22 mars a favorisé la chute du Nord il y a un mois aux mains de rebelles touareg et de groupes islamistes armés. Il s’agit d’aider à  « sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire en attendant que le processus arrive à  son terme » et de « parer à  toute éventualité dans l’hypothèse de l’usage de la force pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali », a expliqué devant la presse le président de la commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo. « On attend les négociations d’abord. Le premier contingent sera un contingent de maintien et de sécurité de la transition, mais il n’est pas exclu que des unités combattantes soient envoyées plus tard » en cas d’échec des discussions, a-t-il expliqué. Les dirigeants ouest-africains ont également décidé de « déployer avec effet immédiat un contingent » en Guinée-Bissau, plongée dans une nouvelle crise depuis le putsch du 12 avril, selon le communiqué final. « Cinq cents à  six cents hommes seront déployés », fournis par au moins quatre pays (Nigeria, Togo, Côte d’Ivoire et Sénégal), a précisé M. Ouédraogo. L’objectif de cette force, commandée par le colonel-major burkinabè Barro Gnibanga, est de « faciliter le retrait de la Mission d’assistance technique et militaire de l’Angola en Guinée-Bissau, d’assister la sécurisation du processus de transition » et de préparer la réforme du secteur de défense et de sécurité, indique le communiqué final.

Dioncounda face à son destin

« J’aurais préféré certes m’adresser à  vous…en des circonstances moins dramatiques ! ». C’’est par ces mots que le nouveau président par intérim a campé le décor de son discours d’investiture qui a pris une quinzaine de minute, dans une salle archi comble au centre international de conférence de Bamako. Ce premier discours à  la nation de Dioncounda Traoré était en partie consacré au Nord. Visiblement, la priorité est la gestion de cette crise, par ailleurs point principal de l’Accord-Cadre. Dioncounda Traoré dit avoir deux options : entamer des discussions ou relancer l’armée pour aller combattre et reprendre les régions, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal, tenues par les différents groupes rebelles. Traoré, appuyé par les militaires et la Cédéao veulent aller vite. Le nouveau chef de l’état par intérim du Mali a été très ferme, il n’a nullement écarté l’hypothèse d’une intervention militaire. «Â J’ai conscience d’être le président d’un pays en guerre, le président d’un pays qui aime la paix et qui appelle tous nos frères et sœurs des mouvements rebelles à  revenir sous l’arbre à  palabres. Mon vœu est que cet appel soit entendu par le mouvement  national de libération de l’Azawad et Ansar Dine. Nous n’hésiterons pas à  mener une guerre totale et implacable pour recouvrer notre intégrité territoriale. Le Mali restera un et indivisible. Ce sera le même drapeau, les mêmes joies, les mêmes peines, le même Mali. » Il a mentionné la menace qui plane sur le Mali du point de vue de sa laà¯cité et de sa démocratie. «Â Toutes les nations ont leurs moments difficiles et le Mali qui vient de fêter son cinquantenaire, il y a de cela moins de deux ans n’a jamais connu de moments plus difficiles », s’est-il exclamé. D’oà¹, pour lui, aucune volonté n’est de trop pour amener l’Etat, le Pays et à  la Nation à  surmonter les graves épreuves de l’heure. «Â Je ne me déroberai ni à  mon destin ni à  mes responsabilités. Il ne saurait y avoir pour moi que le Mali, qu’un Mali ressaisi, un Mali réunifié territorialement, humainement et spirituellement ». l’on est en droit de s’interroger sur quel levier jouera le nouveau chef de l’Etat pour réaliser cet ambition. Parlant des menaces sécuritaires au nord du pays, le remplaçant d’ATT dit préférer la paix. «Â Si la guerre est la seule issue nous la ferons. Nous la ferons avec notre armée remise en condition et en confiance. Elle se battra entre les dunes, elle se battra sur les collines et dans la plaine et nous serons tous derrière elle jusqu’à  la victoire finale celle du Mali qui a recouvré tout son territoire et retrouvé sa laà¯cité ». Il n’a pas occulté la position de la Cedeao qui a déjà  déclaré avoir mis en stand-by une force d’interposition de 2000 ou 3000 soldats environ. Le président par intérim a déjà  annoncé que ces nouvelles instances devront également plancher sur les prochaines élections. Sans donner de calendrier, le chef de l’à‰tat veut revoir toute la procédure afin que le Mali dispose d’un fichier électoral crédible et que ces scrutins soient organisés sur tout le territoire. Enfin, Dioncounda Traoré veut aider la population qui souffre de la crise à  laquelle s’ajoute un risque de pénurie alimentaire car les récoltes ont été très mauvaises cette année au Mali. Dans ce scénario, il ne saurait aussi oublier la crise humanitaire, avec l’UNHCR qui a compte au 4 avril déjà  plus de 200.000 réfugiés échappés au Burkina Faso et à  la Mauritanie.

Discours d’investiture de Dioncounda Traoré

Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou occupés, le Mali, terre de paix, de tolérance et de dialogue coupé en deux. Nos populations du Nord soumises à  toutes sortes d’atrocités et d’exactions, notre République laà¯que et notre démocratie menacées !! J’aurais préféré, certes, m’adresser à  vous, Monsieur le Président, en des circonstances moins dramatiques ! Mais toutes les nations ont leurs moments difficiles et le Mali qui vient de fêter son cinquantenaire il y a de cela moins de deux ans n’a jamais connu de moments plus difficiles. Puisque C’’est son existence même en tant que Nation, en tant qu’Etat, en tant que territoire qui est en jeu. C’’est pourquoi je voudrais avoir une pensée émue à  l’égard de nos soldats morts au front, sauvagement assassinés, à  l’égard de toutes les personnes qui ont perdu leur vie, leurs proches, leurs biens. La Patrie se souviendra de leur sacrifice. Aucune volonté n’est de trop pour amener l’Etat, le Pays et à  la Nation à  surmonter les graves épreuves de l’heure. Chaque main est utile pour reconstruire brique après brique l’édifice commun dont nous étions si fiers et qui s’est révélé si fragile ! Je veux parler du Mali, notre Mali commun, fort de tous ses brassages, riches de sa diversité, solide dans ses fondements, mais hélas ébranlé par les coups que nous même nous lui assenons. Je veux parler de notre processus de démocratisation. Nous le savions perfectible. Nous en savions les acquis encore fragiles, mais peu d’entre nous imaginaient à  quel point il était vulnérable ! Nous aurons besoin du concours de tous et de chacun, femmes, hommes, jeunes et vieux pour recouvrer notre liberté, notre intégrité et notre dignité. Pour ma part, Monsieur le Président et chers compatriotes, je mesure dans toutes les dimensions les défis qui sont aujourd’hui ceux de la République du Mali. Mais le sort a voulu que je sois là  ce matin, investi comme Chef de l’Etat. Je ne me déroberai ni à  mon destin ni à  mes responsabilités. Il ne saurait y avoir pour moi que le Mali, qu’un Mali ressaisi, un Mali réunifié territorialement, humainement et spirituellement. Le tissu national est éprouvé, le recoudre demandera un immense effort de nous tous et de nous toutes. J’ai l’honneur et la fierté d’accepter d’être l’aiguille et à  tous les maliens et à  toutes les maliennes de la classe politique, des organisations de la société civile, à  nos corps en tenue, je dis ceci : Si tous oublient leur ego, si tous oublient leurs appétits, leurs ambitions, leurs calculs et leurs supputations du moment alors ils seront sans aucun doute ce fil dont l’aiguille a besoin pour coudre ! Le bateau Mali, vient d’essuyer une lame d’une violence inouà¯e mais il n’a pas chaviré et il ne coulera pas. Mes chers compatriotes, J’accepte d’être pour un temps le capitaine de ce bateau au bord duquel nous nous trouvons tous, je compte sur vous tous et vous toutes pour le mener à  bon port. Monsieur le Président, chers compatriotes, J’ai conscience d’être le Président d’un pays en guerre qui doit retrouver la paix sans tarder. Je crois en cette paix dans un pays o๠la seule vraie guerre devrait être celle qu’il doit mener contre tous les manques, contre la précarité, contre le faible taux d’éducation, contre le faible accès aux centres de santé et à  l’eau potable, contre la corruption et l’injustice. Je suis le Président d’un pays qui aime la paix et qui appelle tous nos frères et sœurs des mouvements rebelles à  revenir sous l’arbre à  palabre, à  rentrer dans les rangs et à  renforcer cette nation au lieu de la diviser. Je leur demande d’arrêter toutes ces exactions, ces pillages, ces viols. Je leur demande de quitter ici et maintenant, pacifiquement les cités qu’ils ont occupées. Je le leur demande avec insistance et je le leur demande avec fermeté. Le Mali démocratique ne peut être sourd aux griefs de ses citoyens. Pourvu qu’ils soient connus et exprimés, non par la violence dont personne ne peut prévoir les conséquences, mais par le dialogue qui est un trait fondamental de nos cultures, de toutes nos cultures. Mon vœu est que cet appel soit entendu et qu’il lui soit donné suite par le Mouvement National de Libération de l’Azaouad et Ansardine. Car je suis aussi désormais le Président d’un Peuple dont le sens de l’honneur et de la dignité, ne s’est jamais démenti le long des siècles au fil de l’histoire. Nous n’hésiterons pas à  mener une guerre totale et implacable pour recouvrer notre intégrité territoriale mais aussi pour bouter hors de nos frontières tous ces envahisseurs porteurs de désolation et de misère, que sont AQMI, et tous ces trafiquants de drogues qui opèrent depuis trop longtemps dans le Nord de notre pays de même que tous ces preneurs d’otages qui discréditent notre pays et portent un préjudice incommensurable à  notre développement. Cela doit être compris de tous : nous ne négocierons jamais la partition du Mali. De Tinzawaten à  Diboli le Mali restera un et indivisible, de Zégoua à  Anderaboukane, ce sera le même drapeau, le même hymne, les mêmes joies, les mêmes peines, le même Mali. Les cultures et les groupes sont divers certes mais par un processus revitalisé de décentralisation qui accélère la dévolution du pouvoir aux citoyens nous pouvons régler toutes les questions qui nous opposent aujourd’hui. La Nation malienne existe à  Tessalit, elle existe à  Aguel-hoc, elle existe à  Léré, à  Gao et à  Tombouctou. Nous préférons la paix mais si la guerre est la seule issue nous la ferons. Nous la ferons avec notre armée remise en condition et en confiance. Elle se battra entre les dunes, elle se battra sur les collines et dans la plaine et nous serons tous derrière elle jusqu’à  la victoire finale celle du Mali qui a recouvré tout son territoire et retrouvé sa laà¯cité. Ce combat, elle le mènera aussi avec le soutien de notre sous région et l’Afrique toute entière, elle le mènera avec l’aide et l’accompagnement de l’Union Européenne et de la Communauté Internationale. Monsieur le Président, Chers compatriotes, Que dire des prochaines élections générales ? Nous devrons bien entendu après avoir fait un état des lieux réaliser les conditions de leur tenue avec un fichier électoral crédible et sur l’ensemble du territoire. Monsieur le Président, Chers compatriotes, Hormis les questions de gouvernance courantes, je mettrai l’accent sur la nécessité pour le Gouvernement qui sera mis en place dans les jours à  venir, de prendre toutes les dispositions utiles pour éviter les pénuries alimentaires et assurer l’accès aux produits de première nécessité en cette année o๠les récoltes ont été fortement déficitaires. Je voudrais enfin Monsieur le Président terminer par les remerciements. – Remerciements à  la CEDEAO dont la solidarité agissante dans le ferme respect des fondamentaux aura permis ce retour à  l’ordre constitutionnel. Je voudrais remercier en particulier son Président en exercice, Le Président Alassane Dramane OUATTARA, Président de la Côte d’Ivoire et le médiateur designé de la crise le Président Blaise COMPAORE, Président du Faso. Qu’il vous plaise que je mentionne également l’effort des émissaires, les Ministres Yipènè Djibril BASSOLE et Adama BICTOGO qui malgré la délicatesse de leur mission, n’ont jamais cédé au découragement. – Remerciements à  l’Union Africaine pour sa diligente solidarité. – Remerciements à  l’Union Européenne et à  l’ensemble de la Communauté Internationale à  travers les Nations-Unies et leurs Chancelleries dans la capitale malienne. Toutes ont montrées à  quel point elles étaient attachées à  l’intégrité territoriale du Mali et à  sa démocratie. – Remerciements également aux membres du CNRDRE et à  l’ensemble de l’armée malienne pour leur engagement ô combien patriotique ! En acceptant la formule qui rend possible la cérémonie de ce matin, elle a donné ainsi la preuve qu’elle n’a agit que par amour pour son pays et qu’elle place le Mali au dessus de tout. Le Peuple du Mali compte encore et toujours sur eux pour que le Mali continue d’être. Vive le Mali, uni et indivisible Vive la démocratie Vive l’Afrique unie et solidaire Je vous remercie Dioncounda Traoré

Dioncounda investi Président du Mali par intérim : « Je ne me déroberai ni à mon destin, ni à mes responsabilités » !

Avec une forte présence de militaires représentant le CNRDRE, dans la grande salle Jelly Baba Sissoko du Centre International de conférence de Bamako, Dioncounda Traoré a été officiellement investi Président de la République du Mali par intérim, devant les 9 membres de la Cour suprême ce jeudi 12 avril, ce qui ouvre la période de transition de 40 jours, selon les dispositions de l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992. Difficile de se frayer un chemin, entre les officiels, politiques et militaires armés qui se mêlaient à  la foule. A l’entrée de Dioncounda dans la salle, des applaudissements vifs, des acclamations plein d’espoir pour celui devra conduire une transition de quarante jours. Au premier rang, une forte délégation de membres de la junte, parmi lesquels le lieutenant Amadou Konaré, le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo et des politiques d’envergure. Ibrahim Boubacar Keita du RPM, à  ses côtés Modibo Sidibé, Soumaila Cissé ou encore Iba Ndiaye, premier vice président de l’ADEMA… Après énumération des dispositions de la Constitution et après constatation de la vacance du pouvoir, Dioncounda Traoré a levé la main droite et prêté serment : «Â Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver le régime républicain, de respecter et faire respecter la Constitution et l’intégrité du territoire du Mali ». Un discours-programme Dans son discours d’investiture, Dioncounda Traoré a sans ambages mis le nord en exergue en citant les villes occupées par la rébellion, Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou : Face à  la partition du pays, le Président du Mali par intérim a brandi des menaces à  tous ceux qui ont fait du nord une zone de non droit : Sans oublier de remercier la médiation de la CEDEAO qui a conclu à  l’Accord Cadre de sortie de crise, qui prévoit d’accompagner le processus de retour à  l’ordre constitutionnel, Dioncounda Traoré a aussi fait mention du processus démocratique à  reconstruire. Une tâche qu’il faudra poursuivre avec toutes les composantes de la société malienne, y compris les membres de la junte. Moment d’émotion lorsque le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte, salue le nouveau président intérim sur scène. «Â Dioncounda et la junte, C’’est du deux poids, deux mesures », commente un officiel dans la salle. La classe politique soutient Dioncounda La classe politique malienne dans son ensemble, s’est réjouie de cette investiture qui marque le retour à  l’ordre constitutionnel en redonnant de l’espoir au peuple malien : «Â Cette investiture est une bonne chose, ce pays avait besoin d’une capacité de décision pour faire face à  l’agression que nous subissons au nord. Le retour à  l’ordre constitutionnel est maintenant établi. Il nous faut maintenant tous nous donner la main pour redonner au Mali, la place qu’elle a perdu… », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita du RPM. «Â C’’est un grand jour, puisque la constitution issue de la révolution démocratique de Mars 1991 est rétablie », commente Tiébilen Dramé du PARENA. Pour d’autres, comme Mme Fatoumata Siré Diakité, ex ambassadrice et présidente de l’APDF, «Â ce putsch était un coup de force inutile qui a fait reculer la démocratie malienne et mis le Mali en retard  ». Qu’à  cela ne tienne puisque le discours de Dioncounda est unificateur et appelle à  la mobilisation nationale. Iba Ndiaye, premier vice-président de l’Adema s’est dit satisfait du fait que le Mali va enfin pouvoir s’attaquer aux vrais défis. Mais la vigilance reste de mise quant aux instruments démocratiques. « Cette nouvelle période est l’occasion de questionner et de parfaire la démocratie malienne aujourd’hui mise à  mal. » Après cette investiture, la nomination du Premier Ministre de transition est la prochaine étape.

« Le CNRDRE restera maître du jeu », dixit Bakary Mariko

Selon Bakary Mariko, le coup d’Etat du 22 Mars est salutaire car il a permis d’étaler au grand jour la corruption du régime d’ATT. Le porte parole du CNRDRE n’y va pas de main morte avec l’ancien pouvoir : « J’ai été toujours contre le pouvoir d’ATT qui se réduisait à  une poignée d’individus s’enrichissant sur le dos de la population. ». Sur le nord, le constat est plus sombre : « Le président ATT a fait la gestion de la crise du nord une vraie mafia. Plus de 1500 milliards ont été investis dans le nord qui ne compte que 80 communes sur 703 communes. » «Â En France, le coup d’état est salué » En France en particulier, le coup d’Etat a été salué par beaucoup de Maliens, affirme Bakary Mariko. Une autre frange de la diaspora condamne malgré tout le coup d’état en multipliant les marches pour le retour à  l’ordre constitutionnel. Sur l’Accord Cadre, le jeune Bakary Mariko estime que le capitaine Sanogo a été patriote en rendant le pouvoir aux civils. Même si pour l’heure, le retour à  l’ordre constitutionnel se fait étape par étape, avec la restauration de l’article 36 de la constitution du 25 février 1992. Mais Bakary Mariko affirme que le CNRDRE restera maà®tre de jeu dans l’application de l‘Accord cadre et la nomination du premier ministre de transition. Un rôle clé pour la junte selon le porte-parole du CNRDRE et qui ira bien au-delà  des 40 jours de l’intérim. Bakary Mariko est l’ancien Secrétaire Général du bureau de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali à  l’école normale administrative (l’ex ENA) en 1998. Il en a ensuite été exclu après sa soutenance avant de s’envoler en France.

COPAM : « Dioncounda doit respecter les 40 jours ! »

La gendarmerie et la police nationales n’ont pas lésiné sur les moyens ce mercredi 11 avril pour encadrer la marche de la COPAM pour le respect du délai constitutionnel dans le cadre de l’intérim du président de la République assuré par Dioncounda Traoré. C’’est donc sous un soleil de plomb que les manifestants ont quitté la «Â Place de la liberté » pour rejoindre le «Â Monument de l’Indépendance ». Ils scandaient des slogans de soutien au Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) et à  l’armée malienne face à  la crise du Nord. La marche, qui avait les allures d’une démonstration pro-putschistes, a enregistré la présence de plusieurs leaders politiques et de la société civile. Il s’agit entre autres du secrétaire général de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le président du parti SADI Cheick Oumar Sissoko, les députés CODEM et SADI Housseyni Guindo et Oumar Mariko, les militants de l’Association «Â No Vox », etc. 40 jours pour Dioncounda La marche de ce mercredi avait l’allure d’une explication de texte de l’Accord-cadre du 6 avril dernier signé entre la junte et le médiateur de la CEDEAO. La COPAM, qui regroupe plusieurs organisations de soutien à  la junte dont le MP 22 et la Convergence de soutien au CNRDRE, est formelle quant à  l’interprétation du texte. «Â Cet accord revêt non pas une cession du pouvoir par les militaires aux civils, mais l’organisation d’une transition, qui ne sera pas dirigée Dioncounda Traoré. Lequel n’assurera qu’un intérim de 21 à  40 jours, qui permet de constater la démission du président de la République Amadou Toumani Touré et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus », a déclaré d’entrée de jeu le président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo. Qui explique que l’accord intervenu le 6 avril dernier a de notoire qu’il lève l’embargo de la CEDEAO contre le Mali d’une part, et d’autre part l’embargo des tenants de l’ancien régime sur notre transition ».Pour les militants de la COPAM, la mobilisation des populations doit être de mise «Â pour un Mali fort et responsable ». Quant au député Oumar Mariko, s’il se réjouit de cet Accord-cadre, il pense que les bases doivent être claires pour la compréhension des populations. Aussi, a-t-il regretté, l’accord fait cas de l’absence de la tenue d’une Convention nationale conformément à  la déclaration, le 1er avril dernier, du capitaine Amadou Haya Sanogo. Cette Convention, ajoute Oumar Mariko, devait définir la feuille de route de la transition et la mise en place des organes de transition. Autant dire que la pression des soutiens au CNRDRE s’accélère sur Dioncounda Traoré alors que son investiture officielle est prévue ce jeudi 12 avril.

Les anti-putsch font bloc derrière Dioncounda Traoré

Après avoir vivement condamné le coup de force des putschistes dans la nuit du 21 au 22 mars, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (F fait bloc derrière le futur président par intérim Dioncounda Traoré. Constitué d’une centaines d’associations et de partis politiques dont l’Adema, l’URD, l’UDD et d’autres, le Front se dit satisfait de l’évolution de la situation, en faveur de Dioncounda dont l’investiture est prévue ce 12 avril. « C’’est Dieu qui vous mis là , on vous soutient de tout C’œur », a adressé un des porte-paroles à  l’ancien président de l’Assemblée nationale. Le sort des prisonniers L’ordre constitutionnel étant revenu, le secrétaire général de l’Union des travailleurs du Mali et président du FDR Siaka Diakité a mis l’accent sur le second objectif : recouvrer l’intégrité territoriale du Mali. Le FDR va remettre prochainement à  Dioncounda Traoré des pistes de réfléxions à  ce sujet. Le FDR a également formulé à  Dioncounda Traoré une requête concernant les anciens membres du gouvernement toujours détenus par la junte au camp Soundiata Keita à  Kati. Selon Tiébilé Dramé, président du parti Parena et membre du FUR, une mission d’Amnesty International serait arrivée à  Bamako. « Nous devons aller au-delà  des clivages » Entouré d’Iba Ndiaye, premier vice-président de l’ADEMA, Dioncounda Traoré a remercié les membres du FDR pour leur soutien : « Aujourd’hui, nous devons aller au-delà  des clivages politiques et rester vigilants. Les évènements du 21 mars ont montré toute la fragilité de notre démocratie, que nous allons nous atteler à  reconstruire ». Sobre et précis, Dioncounda Traoré a rappelé la tâche lourde qui attend les Maliens et le gouvernement qui devra conduire la transition : «Dans les heures à  venir, nous aurons un travail délicat, difficile mais vital à  accomplir. Confucius disait qu’en toute chose, il y a du bon…». «Le plus dur à  combattre, C’’est AQMI et les islamistes qui ont envahi notre pays» Sur la question du Nord, le futur président est clair : «Concernant le MNLA, ça ne prendra pas beaucoup de temps», a-t-il déclaré. « Le plus dur à  combattre, C’’est AQMI et les islamistes qui ont envahi notre pays ». D’o๠la nécessité d’un réarmement rapide de l’armée malienne pour reconquérir les territoires occupés. Dioncounda Traoré s’est dit ouvert à  toutes propositions, idées et suggestions des Maliens pour conduire sa mission

Dioncounda en route pour l’investiture…

Dix-neuf jours après le coup d’Etat qui a renversé Amadou Toumani Touré le coup d’envoi de l’intérim a été donné mardi par les neuf membres de la Cour constitutionnelle, qui ont constaté la vacance de la présidence, conformement au processus prévu par la Constitution. Dioncounda Traoré à  la tête de l’Etat La prochaine étape, jeudi, est l’investiture à  la tête de l’Etat de l’ex-président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré. « Lorsque le Président de la République est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions, ses pouvoirs sont provisoirement exercés par le Premier Ministre. En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement absolu ou définitif constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, les fonctions du Président de la République sont exercées par le Président de l’Assemblée Nationale », stipule la Constitution de 1992. « Je demande pardon » L’ancien président de la République Amadou Toumani Touré a présenté le 8 avril sa démission en demandant « pardon à  toutes celles et à  tous ceux qui ont pu souffrir du fait des actes que J’ai posés, sans intention de nuire, durant mes deux mandats ». Une fois à  la présidence Dioncounda Traoré aura pour mission d’organiser l’élection présidentielle en 40 jours. Mission impossible dans un délai aussi court. Les trois régions du nord et au-delà  sont sous le contrôle du MNLA et des groupes islamistes, et des dizaines de milliers de personnes ont quitté leurs foyers depuis la première attaque du Mouvement national de libération de l’Azawad le 17 janvier. Un Premier ministre aux pleins pouvoirs Au-delà  des 40 jours l’intérim laissera donc la place à  une transition politique à  durée indéterminée. Le maà®tre d’oeuvre en sera un Premier ministre « disposant des pleins pouvoirs », selon l’Accord cadre signé entre le médiateur de la Cédéao Yipènè Djibrill Bassolé et le chef de la junte, le capitaine Amadou Aya Sanogo. Ce Premier ministre dirigera un gouvernement d’union nationale. Les militaires du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat sont assurés d’être protégés. L’Accord cadre prévoir une loi d’amnistie générale pour les membres du CNRDRE et « leurs associés ».

La classe politique juge l’Accord Cadre

Enfin un compromis ! C’’est ainsi que se sont exclamés plusieurs Maliens à  l’annonce de l’Accord-cadre de sortie de crise entre la junte militaire au pouvoir depuis le 22 mars dernier et la CEDEAO. La classe politique, dans majorité, se veut optimiste, et pense qu’il s’agit d’un grand pas. A l’URD, on se réjouit de l’application de l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992. «Â C’’est cela que nous avons demandé : sortir du problème par la meilleure façon », a commenté Adama Coulibaly, 2ème vice-président du bureau national de la jeunesse URD. « Le Mali vit sa plus grave crise constitutionnelle, estime Tiébilé Dramé du PARENA, qui estime qu’il y a deux choses positives dans l’Accord Cadre, le retour à  l’article 36, qui entrera en vigueur dès l’investiture du président intérimaire. Et le retour dans les casernes des militaires, même si cela n’est pas encore effectif » Pour le parti SADI, l’Accord semble ouvrir de nouvelles perspectives pour le règlement de la crise politique et institutionnelle que traverse notre pays. «Â Au jour d’aujourd’hui, ce document répond aux aspirations du peuple malien puisqu’il ne fait pas l’objet de contestations », apprécie le Dr Etienne Oumar Sissoko. Cependant, prévient ce responsable de la jeunesse SADI, «Â les termes de l’accord risquent d’être compromis si on ne respecte pas les textes, en essayant d’imposer Dioncounda Traoré après le délai de 40 jours prévu par la Constitution ». Pour lui, «Â la tenue donc d’une Convention Nationale à  laquelle prendront part les forces vives de la nation, permettra de dégager les orientations et les aspirations du Peuple malien ainsi que les exigences pour une démocratie débarrassées de ses fossoyeurs ». Tels sont, commente Etienne Oumar Sissoko, les souhaits du peuple malien. « Des bases très floues » A l’Alliance des démocrates patriotiques pour la sortie de crise l’ADPS (regroupant laCNAS de Soumana Sacko, le parti YELEMA de Moussa Mara, etc.), on estime que le présent accord représente un premier pas dans le sens de la Transition préconisée. Cependant, regrette le regroupement politique, il est impossible d’appliquer de manière stricte, sur le plan juridique, politique et matérielle, l’article 36 auquel il est fait référence. l’ADPS, par la voix de Soumana Tangara de la CNAS, regrette ainsi que « l’élaboration et la conclusion dudit Accord-cadre aient été menées en l’absence de la participation formelle d’importantes parties prenantes nationales, dont la classe politique et la société civile, alors même que celles-ci ont un rôle majeur et incontournable dans sa mise en œuvre et dans la réussite de toute stratégie efficace et durable de sortie de crise ». Aussi, M. Tangara constate que l’Accord du 06 avril « laisse subsister des zones d’ombre et soulèvent d’importantes questions qu’il convient de clarifier dès le départ afin d’éviter d’éventuelles complications susceptibles d’entrainer des blocages pouvant être préjudiciables à  une bonne conduite du processus de sortie de crise ». Violation de la Constitution l’Accord du 6 avril a suscité également des commentaires à  la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). Son président Hamadoun Amion Guindo, qui préside la Coordination organisations patriotiques du Mali (COPAM), prend acte de la convention ainsi signée. Pour lui, ceci a de notoire qu’il lève l’embargo de la CEDEAO contre le Mali d’une part, et d’autre part l’embargo des tenants de l’ancien régime sur notre transition ». « Nous avons aujourd’hui un adversaire de taille qui est la rébellion au Nord du pays, dont la gestion par le régime sortant a été catastrophique. Nous demandons alors au peuple malien un sursaut d’orgueil pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs », nous a confié Hamadoun Amion Guindo. Au Mouvement populaire du 22 mars, si l’on se réjouit de l’Accord, le temps est à  la mobilisation et à  la vigilance de la part des Maliens. Aussi, estime son représentant Mohamed Tabouré, l’accord revêt des insuffisances comme l’absence de la tenue d’une Convention nationale conformément à  la déclaration, le 1er avril dernier, du capitaine Amadou Haya Sanogo. Cette Convention, explique le militant du MP 22, devait définir la feuille de route de la transition et la mise en place des organes de gestion. Aussi, le MP 22 (membre de la COPAM), pense que la prolongation du mandat des députés prévue dans le présent accord, est anticonstitutionnelle. « A partir du 9 août, les députés seront non pas sou le mandat du peuple malien, mais celui de la CEDEAO », a dénoncé pour sa part Mohamed Tabouré.

Quand Dioncounda rencontre Sanogo

M. Dioncounda a retrouvé le capitaine Sanogo au camp militaire de Kati, quartier général des putschistes du 22 mars, près de Bamako. La rencontre vise à  mettre en place rapidement les organes de transition qui doivent précéder à  la mise en place du gouvernement d’Union Nationale. Accompagné du ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé et du ministre ivoirien de l’Intégration africaine Adama Bictogo, Dioncounda Traoré, que l’on connaà®t pour sa discrétion, ne s’est pas exprimé. Rien n’a donc filtré de cet entretien, sauf la déclaration du chef de la junte, qui a affirmé à  la presse, que tout s’était bien passé. Au moment o๠les cocnertations se poursuivent pour la nomination d’un premier ministre de transition, plusieurs noms circulent déjà  à  Bamako. Michel Sidibé, directeur exécutif d’ONUSIDA, Cheikh Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique et politicien ou encore Modibo Keita, ancien ministre d’Alpha Oumar Konaré, alors qu’à  l’hôtel Salam, o๠est logé le futur président intérimaire, un ballet de personnalités défile, pour rencontrer Dioncounda Traoré. Enclencher le processus de transition Au lendemain de la démission formelle du président Amadou Toumani Touré (ATT), renversé par le coup d’Etat militaire, le capitaine Sanogo doit enclencher le processus de constatation de vacance du pouvoir, ouvrant la voie à  l’investiture de M. Traoré comme président de transition, selon l’accord signé vendredi entre la junte et la médiation. Un Premier ministre de transition « disposant des pleins pouvoirs » doit ensuite être nommé à  la tête d’un « gouvernement d’union nationale ». Du côté de la médiation menée par le Burkina Faso au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), on dit espérer que le premier Conseil des ministres pourra se tenir «avant vendredi ». La transition doit se clore par des élections présidentielle et législatives dont la date n’est pas précisée.

Au « quartier latin » de Kayes, chacun son candidat…

Modibo Timbo ne voit en cet après-midi du 20 mars qu’un seul vainqueur possible à  l’élection présidentielle du 20 mars : Dioncounda Trapré de l’ADEMA. Rien de très suprenant de la part du président du Conseil de cercle de Kayes, élu du même parti. Si l’ADEMA demeure la première force politique de la localité avec trois députés sur les cinq que compte la région à  l’Assemblée nationale, Modibo Timbo reconnait d’ailleurs «Â la popularité » et le «Â caractère d’homme d’Etat » du candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, tout en étant convaincu que la capacité de mobilisation de l’ADEMA fera la différence le jour de la présidentielle. Un raisonnement loin d’être partagé ailleurs. Au C’œur du quartier « Khasso », un « grin » est connu de tous. Certains l’appellent « le quartier latin » car depuis 20 ans on y discute de tout, tous les soirs, entre enseignants à  la retraite et « déçus de la politique ». Ce soir, les débatteurs spéculent sur les chances des candidats. Ici, on accorde peu de chances à  Dioncounda Traoré de l’ADEMA. On lui préfère IBK. « La faillite de l’autorité de l’Etat, le laxisme dans la gestion de la question du Nord rendent nécessaire l’arrivée d’un président de la carrure d’IBK », estime un membre du « grin ». Modibo Sidibé, l’ex-flic qui va sauver le Nord Son voisin ne partage pas son avis. IBK a été aux affaires pendant six ans en tant que Premier ministre, souligne «Â l’anti-IBK », comme l’appellent ses amis. Il reproche notamment à  l’ancien chef du gouvernement d’Alpha Oumar Konaré d’avoir «Â imposé en 1998 aux Kaysiens de payer le droit de la traversée du nouveau pont reliant Kayes-ndi à  Kayes-ba, organisé les élections bâclées en 1997 et embastillé l’opposition en violation de la liberté d’opinio ». Bref, «Â IBK n’est pas un démocrate », conclut-il. Son choix ? Modibo Sidibé. L’ancien Premier ministre d’Amadou Toumani Touré a selon lui « une parfaite connaissance du fonctionnement de l’Etat, du territoire malien, a de bonnes relations avec les partenaires du Mali ». Enfin « son statut de policier peut constituer un élément déterminant dans sa capacité à  faire face à  la crise du Nord », explique le partisan de Modibo Sidibé. Il conclue qu’ « il faut désormais faire confiance aux candidats indépendants ». A Kayes il y a aussi des candidats que l’on juge «Â bons » mais dont on ne donne pas cher de leur peau. Leur orientation politique serait, selon les habitants interrogés, incompatible avec le contexte actuel. Parmi ces candidats qui suscitent la sympathie, Oumar Mariko, candidat du parti SADI, et Soumana Sacko, porte-drapeau de la CNAS.

ADEMA à Ségou : Dioncounda Traoré sonne le rassemblement

Les candidats se livrent à  un véritable chassé-croisé sur le terrain et C’’est à  qui mobilisera le plus et aura le message le plus fort, surtout dans le contexte particulier de la crise au Nord-Mali. Et dans ce domaine, le candidat de l’ADEMA PASJ excelle. C’’est avec un discours rassembleur qu’il est allé vers les populations de la région de Ségou, à  l’occasion de la Conférence Extraordinaire régionale de la 4ème région. Union, cohésion, solidarité, tels étaient les mots clés prononcés par le Professeur Dioncounda Traoré qui en a profité pour se rendre dans quelques localités. Markala et Niono, en rouge et blanc A Markala, il y avait foule pour recevoir le candidat de la Ruche. Ce dernier a été escorté par un public sorti massivement pour l’accompagner dans les quartiers de Diamarabougou et Kirango, o๠une dizaine de bornes fontaines ont été réalisées pour une valeur de 5 millions de Fcfa. Modibo Coulibaly, Secrétaire général de la sous-section de la localité a signalé que C’’est bien la première fois qu’un candidat de l’Adema à  une présidentielle, accompagné de cadres du parti, se rend à  Markala. Pour lui, cela est le signe que Dioncounda Traoré se préoccupe du sort de tous les maliens, quels qu’ils soient et o๠qu’ils se trouvent. « Le parti Adema se porte bien à  Markala o๠aucun autre parti ne lui a jamais damé le pion depuis l’ouverture démocratique. La population de Markala est confiante, l’Adema aura la victoire en remportant les élections de 2012 », a déclaré M. Coulibaly qui en a profité pour annoncer le ralliement à  l’ADEMA de la section MIRIA de Markala. Les différents intervenants ont vanté les qualités humaines et politiques de Dioncounda Traoré. Avant d’appeler tout Markala à  être nombreux à  glisser, le 29avril prochain, le bulletin estampillé ADEMA dans l’urne. Il a terminé sa visite en présidant l’après-midi le lancement du Festival des masques et marionnettes de Markala (Fesmama. A Niono, o๠il s’est également rendu, le candidat a été accueilli avec deux bœufs, offerts par le premier responsable du Pdes à  Niono Diadié Bâ et le deputé de la localité, l’honorable Belco Bâ. Dioncounda Traoré n’a eu de cesse de dire sa gratitude pour le soutien et l’engagement des militants du parti et des populations qui ont ici aussi massivement fait le déplacement. Comme à  Markala, il s’est dit heureux de cette marque de confiance et a rappelé son attachement aux valeurs qui ont fondé la Nation Malienne. Il faut rappeler que la ville de Niono se situe en plein C’œur de la zone Office du Niger et près de la frontière avec la Mauritanie. Une attaque de la rébellion touareg dans une localité voisine il y a quelques jours, a renforcé le sentiment d’insécurité au sein de la population. Qui appelle à  une sécurisation le jour du vote pour que tout se passe dans la quiétude. Car pour l’ADEMA, il ne saurait être question de report des élections à  cause du conflit armé au nord du pays. En rangs serrés vers la victoire l’ADEMA dans la région de Ségou doit resserrer les rangs. La conférence régionale extraordinaire qui s’est déroulée le 4 mars dernier à  Ségou, a été l’occasion de mettre à  plat les dissensions internes résultant du choix des membres au Haut conseil des collectivités. « Ceux qui ne sont pas désignés doivent comprendre que d’autres tâches les attendent », a déclaré le président du PASJ qui a invité les militants mécontents à  regagner la Ruche. « Dans l’union, nous avons toujours gagné. Mais dans la division nous avons aussi toujours perdu », a-t-il dit en rappelant que C’’est grâce aux valeurs de solidarité et de justice qu’incarne le parti que l’ADEMA est devenu la première force politique dans la région de Ségou. Le parti a besoin de la synergie de toutes ses forces pour aller à  la victoire, a-t-il conclu. Message reçu selon les militants. Notons que Dioncounda Traoré avait à  ses côtés de nombreuses personnalités au nombre desquelles les anciens ministres, Sékou Diakité et Makan Moussa Sissoko, ou encore le président de l’UDD Tiema Coulibaly, allié de l’ADEMA pour la présidentielle. La rencontre de Ségou a permis également de faire le point sur les activités du parti. Elle a été l’occasion de nouveaux ralliement comme celui d’Oumar Sylla, président du conseil de cercle de Barouéli qui avec d’autres conseillers a rejoint la Ruche avec armes et bagages. Dernier acte du séjour ségovien de Dioncounda Traoré, la pose de la première pierre du siège du parti dans la ville. l’infrastructure devra couter la bagatelle de 34 millions de FCFA. Une autre manière de montrer que l’envergure et les ambitions de l’ADEMA.

Présidentielle : L’UDD roule pour Dioncounda

C’’est en tout cas l’ambition des deux formations politiques qui ont scellé une alliance ce samedi 25 février à  Koutiala. Le parti de la colombe tenait sa huitième conférence nationale et a choisi cette occasion pour inviter et investir l’homme qui selon le président de l’UDD, Tiéman Coulibaly, grâce à  ses qualités, « la générosité, la responsabilité », est le candidat idéal pour le Mali. C’’est dans un stade omnisports de Koutiala plein à  craquer que s’est déroulé le meeting d’accueil du candidat de l’UDD pour la présidentielle, le Professeur Dioncounda Traoré. Le fait est assez particulier pour être signalé, car C’’est la première fois qu’un parti politique malien investit le candidat d’une autre formation pour une élection présidentielle. Un acte «n’est pas fortuit » selon le président de l’UDD qui a assuré que son parti et l’ADEMA travailleront ensemble pour « une victoire éclatante de Dioncounda en 2012 ». Des valeurs communes Le président de l’ADEMA, a saisi l’occasion pour présenter un pan de son projet de société. Devant ceux qu’il a appelé « le peuple » de l’UDD, il a annoncé qu’il allait « prendre à  bras le corps les problèmes de Koutiala, notamment la Cmdt, et de la nation ». Il a également évoqué la situation de conflit au Nord du Mali en émettant le vœu qu’avec l’aide de Dieu, la paix soit bientôt de retour. Annoncée depuis le 26 janvier 2012, lors de la signature par une vingtaine de partis politiques, de la plate forme d’« Alliance pour le Renouveau Politique (ARP) » autour du candidat de l’Adema, Dioncounda Traoré, l’adhésion de l’UDD a été décidé à  l’issue de la conférence nationale du parti qui a réuni les délégués de toutes les sections dans la salle de conférence du conseil de cercle de Koutiala. C’’est la première fois qu’une conférence nationale du parti se tient en dehors de Bamako. A propos de son investiture, le candidat à  la magistrature suprême a déclaré « J’en suis honoré, et je m’en souviendrai ». Les relations entre les deux formations ont toujours été excellentes, car, a- t-il déclaré « elles partagent les mêmes valeurs ». Plus d’une quinzaine de formations politiques se sont déjà  alliées à  l’ADEMA dans sa conquête du pouvoir et dans la ruche, on promet que c’est loin d’être fini.

Que vaut le « plan d’action » des partis politiques ?

Il contient 16 propositions. On retient parmi elles « l’organisation d’une conférence de presse pour exposer les grandes lignes du projet et obtenir un temps d’antenne sur les radios et les télévisions pour l’expliquer »; « exposer ledit projet à  l’ensemble de la classe politique » ; « mettre en place un plan de communication interne et externe ». Les partis prévoient également de rencontrer les leaders religieux, les syndicats, les organisations de la société civile, les autorités coutumières de Bamako ainsi que tous les chefs des institutions de la République. Dioncounda Traoré, le président de l’Assemblée National, avec Tiébilé Dramé (PARENA), Choguel Kokalla Maà¯ga (MPR) et Younoussi Touré (URD) à  ses côtés, a indiqué que ce plan d’action a été accepté par le président de la République. Celui-ci aurait même encouragé la classe politique à  s’investir pour faire taire les armes, à  oeuvrer au retour de la paix, à  renforcer la cohésion de la nation. La rencontre avec ces responsables politiques a donné l’occasion aux journalistes de demander des éclaircissements sur certains points qui alimentent les débats politiques aujourd’hui. Il a surtout été question de la tenue des élections dans ce contexte d’instabilité dans une partie du pays. Au cas o๠il n’y aurait pas d’élection présidentielle d’ici le 8 juin prochain, Dioncounda Traoré, en sa qualité du président de l’Assemblée nationale, serait-il prêt de présider une « transition démocratique » ? Un Forum pour la paix et la stabilité : le dialogue en ligne de mire Selon les partis politiques, la solution passe également selon eux par le « renforcement de la confiance au sein des forces armées et de sécurité » (en renforçant leurs capacités, leur motivation et en les assurant du soutien de la Nation tout entière pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national en vue de créer les conditions d’un cessez le feu). Le président de l’Assemblée Nationale a aussi affirmé être prêt pour le dialogue avec les rebelles :  » Les rebelles n’ont pas de raison de prendre les armes pour se faire entendre, C’’est pourquoi nous ferons en sorte qu’ils reviennent dans nos rangs », a-t-il dit, avant d’ajouter que « la période que nous traversons est suffisamment grave » et que « ce qui est demandé aux Maliennes et aux Maliens, C’’est d’éviter les calculs politiciens ». Ultime proposition de ce « plan » : l’organisation d’un Forum pour la paix et la stabilité « dès que possible ». A l’origine de cette initiative, une délégation composée de Dioncounda Traoré de l’ADEMA, Soumaà¯la Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA et Choguel K. Maà¯ga du MPR, avait rencontré le 4 février Amadou Toumani Touré pour lui soumettre un projet de Forum national pour la paix et la stabilité au Mali. l’initiative avait été favorablement accueillie par le président, qui les avait encouragés à  s’investir pour faire taire la armes.

Banamba : Première sortie pour Dioncounda Traoré

La section Adema Pasj de Koulikoro vient de tenir les assises de sa Conférence régionale. C’’était sous la présidence de l’honorable Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée nationale et candidat à  l’élection présidentielle de 2012 le 29 janvier 2012. Le public est venu des 7 cercles de Koulikoro pour assister à  la conférence régionale qui s’annonçait déjà  palpitant tant la cohésion au sain du parti était mise à  mal dans cette localité. Pour la circonstance une importante délégation du Comité exécutif et de la direction de campagne a effectué le déplacement de Banamba pour assister à  l’évènement. Après le mot de bienvenu du chef de village, le vieux Simpara, le SG de la section Adema de Banamba, Fadiala Dembélé, a rassuré le candidat Dioncounda Traoré des efforts militants de la population de Banamba avant de dévoiler l’apport financier (5 millions de F CFA) de sa section dans le payment de la caution. Le président de la coordination régionale de l’Adema de Koulikoro, Boubacar Camara a tout simplement retenu que les assises de Banamba marquent un nouveau point de départ dans les rendez-vous de l’Adema. «Â Tout sera mis en œuvre que l’accompagnement en faveur du candidat de l’Adema ne fasse jamais défaut ». La région de Koulikoro promet le «Â takokelen » à  Dioncounda ». Le porte parole de la jeunesse Adema de Koulikoro, Mamary Diarra s’est félicité du choix de Dioncounda pour représenter les couleurs du parti à  la présidentielle 2012. Tout en prônant une synergie d’action autour du candidat, M Diarra a aussi annoncé la Conférence régionale de la jeunesse Adema de Koulikoro, prévue à  Kati. Le message de la représentante du Mouvement des femmes, Mme Traoré Oumou Soumaré, a été on ne peut plus clair. « J’invite particulièrement les femmes à  ne pas rester en marge de ce rendez-vous électoral. Je leur demande plus d’engagement depuis les familles, les quartiers, les villages pour que l’Adema triomphe ». Prenant la parole, le candidat Dioncounda a insisté sur la cohésion et l’entente au sein des militants Adema, seul gage pour le parti de remporter la victoire en 2012. Toutefois, il a rappelé le rôle incontournable des femmes dans l’élection. Les artistes Naà¯ni Diabaté et Abdoulaye Diabaté ont tenu le public en haleine. l’évènement s’est soldé par une visite chez les notabilités de Banamba. Faut-il souligner que cette sortie est la toute première effectuée par le candidat Dioncounda dans le cadre de la campagne préélectorale. Elle intervient après la signature vendredi dernier d’une convention de soutien (de 15 partis) à  l’Adema.

2012 : Les femmes de l’Adema sollicitent Alpha Oumar Konaré

Depuis une semaine l’Adema, multiplie les coups médiatiques par l’organisation de différentes activités dans le cadre de la présidentielle du 29 avril prochain. D’abord avec la signature des alliances avec une vingtaine de partis politiques le jeudi 26 janvier. Le lendemain, le mouvement des femmes sous la houlette de Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I, elles ont organisé une rencontre au Centre international de conférence de Bamako (CICB) avec le professeur Dioncounda Traoré, candidat investi de l’Adema à  l’élection présidentielle de 2012. Femmes en choeur pour l’Adema Venues de Kati, de Moribabougou, de Koulikoro et des six communes du District pour échanger et discuter et témoigner leur détermination à  faire élire Dioncounda Traoré à  la tête du pays. « Nous sommes venues nous confier à  vous, camarade Dioncounda Traoré, candidat de l’Adema, et par la même occasion, vous permettre de vous confier à  nous pour qu’ensemble, nous puissions nous confier à  Dieu le tout Puissant », a déclaré Mme Konté Fatoumata Doumbia, présidente du mouvement des femmes du parti et maire de la commune I. Selon elle, cette rencontre est un signal fort qui montre que les femmes sont déjà  entrées en action pour assurer la victoire au candidat du parti au soir du 29 avril. L’appel à  Alpha Oumar Konaré Une occasion pour la présidente du mouvement national des femmes de saluer le directoire de campagne pour les résultats déjà  engrangés (signature d’accord avec une vingtaine de partis politiques) et inviter certains militants ou responsables de l’Adema à  s’investir clairement dans la bataille de l’élection du 29 avril 2012. Parmi les militant, Soumeylou Boubèye Maiga et Alpha Oumar Konaré sont invités à  s’impliquer clairement dans la campagne. « Nous félicitons Soumeylou Boubèye Maà¯ga pour la grande mobilisation de l’association Soumeylou Boubèye Maiga (ASMA) dont il est le président d’honneur, nous l’invitons à  s’impliquer clairement pour assurer la victoire à  Dioncounda Traoré, le candidat de son parti. Quant à  Alpha Oumar Konaré, nous savons qu’il nous suit et veille sur nous, mais nous avons besoin de lui. Au nom de tous les femmes, nous lui demandons un engagement expressif pour faire taire les rumeurs». l’Alliance pour le Renouveau Politique (ARP) par la voix du Colonel Youssouf Traoré, a réaffirmé son engagement et sa détermination à  accompagner le candidat à  la victoire finale. « Je me confie à  vous les femmes, la solution de l’équation du 29 avril passe par vous. Les autres peuvent aller voir des charlatans et autres, mais moi, C’’est sur vous que je compte pour aller à  Koulouba en 2012. Rester sereines, inchallah, nous irons à  Koulouba le 08 juin », a déclaré Dioncounda en réponse aux femmes. « Je n’ai jamais douté de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, car il fut l’un des premiers à  me demander d’être candidat au nom de notre parti, il est et reste de l’Adema. Quant à  Alpha Oumar Konaré, il n’a pas d’autre parti que l’Adema, je suis en contact permanent avec lui et C’’est un bon militant », a révélé Dioncounda Traoré. Actualité oblige, Dioncounda Traoré, n’a pas manqué d’évoquer les récentes attaques armées au nord Mali : « La guerre ne servira à  rien, seul le dialogue peut résoudre les problèmes ». Il a ensuite exprimé sa sympathie et sa solidarité aux victimes.

L’APDM : « Dioncounda, président ! »

Désormais les clubs de soutien aux candidats à  l’élection présidentielle se multiplient un peu partout. l’Association pour la démocratie au Mali(APDM) a été créée le 17 septembre 2011 pour promouvoir la bonne gouvernance et la consolidation de la démocratie. Pour Amadou Bassirou Touré, l’association fait surtout de la sensibilisation électorale dans le cadre de la révision spéciale des listes électorales. l’ADPM a décidé de soutenir le candidat de l’Adema, un homme qui selon eux, a le sens de la responsabilité, le sens de l’Etat, la compétence technique et l’intégrité morale, ajoutés au militantisme et un parcours politique brillant. « Le candidat Dioncounda Traoré cumule des qualités rares : une intelligence extraordinaire, beaucoup de patience, une grande capacité d’écoute, beaucoup d’attention, beaucoup de tolérance et beaucoup de compréhension. Il a occupé plusieurs postes ministériels et parle couramment soninké, bambara, français, Russe, Espagnol, anglais. Il aime la lecture, la musique et l’art », a-t-il affirmé. Moussa Koné a, au nom de la coordination nationale de soutien au professeur Dioncounda Traoré (CNAS DT), indiqué que cette mobilisation progressive confirme le «membership » avéré de tous les militants, de la population malienne pour une seule et unique cause noble : « Dioncounda Président du Mali en 2012 ». Il a souligné que les Maliens ont besoin d’une meilleure rétribution de leurs ressources financières et cela n’est possible qu’avec Dioncounda. En sa qualité de porte-parole du parti Adema, Me Kassoum Tapo, a loué Dioncounda Traoré : « J’ai suivi Dioncounda parce que je crois en lui, C’’est un homme de droiture qui n’exclut personne, C’’est un homme qui a sacrifié sa liberté pour la cause de la nation, le combat sera victorieux en 2012 ». Et de poursuivre : « Dioncounda Traoré est un homme modeste qui a occupé de grands postes au Mali ». « l’Adema est le parti qui a le plus de chances pour gagner 2012 s’il n’y a pas fraude. Nous allons gagner en 2012 car nous avons les cadres et les femmes qu’il faut pour faire notre campagne », a déclaré Dioncounda Traoré aux militants. « Si on dit que l’Adema n’a pas d’argent, cela ne nous embête pas et nous en sommes plutôt fiers, parce nous avons bien servi le pays. ».

2012: Clap de départ pour l’ADEMA

A la faveur d’une cérémonie grandiose qui s’est déroulée hier après-midi au Centre International de Conférence de Bamako, les élus du parti Adema ont décidé d’aller à  la rencontre de leur candidat à  l’élection présidentielle de 2012. Il est 16 heures et tout est fin prêt pour souhaiter la bienvenue à  Dioncounda Traoré et célébrer sa candidature au compte de l’Adema à  la présidentielle de 2012. l’endroit est bondé et on a de la peine à  se frayer un chemin parmi les militants du parti qui ont fait massivement le déplacement. La cérémonie peut commencer. Prenant la parole en premier lieu, le Président de l’Association des municipalités du Mali, Boubacar Bah dit Bill, par ailleurs, maire Adema de la Commune V, a assuré le candidat du soutien de l’ensemble des élus Adema. Le Directeur de campagne du Candidat, Iba N’Diaye a pour sa part réitéré son vœu de voir la synergie autour du futur président de la République. « l’Adema a toutes les raisons de croire en sa victoire à  l’issue de la présidentielle 2012 », a-t-il rappelé en soulignant que cette période marquait le début de la période de précampagne. Pour sa part, le porte-parole des maires, M Timbo a clamé la cohésion et l’entente autour du candidat de la ruche. Très ému, Dioncounda Traoré a signifié à  ses camarades qu’il faudra tout mettre en œuvre pour récupérer le pouvoir qu’ils ont perdu depuis 2002. « l’Adema est le plus grand parti du Mali. Et C’’est la pertinence de son projet de société qui lui a valu de nombreuses adhésions ». Selon lui, l’Adema est investi d’une mission extrêmement lourde et complexe. « Il nous faut tirer les leçons de nos égarements et de nos échecs ». Pour lui, la véritable clé pour l’Adema C’’est de maintenir l’unité, la cohésion tout en travaillant avec les militants à  la base. « l’essentiel n’est pas la communication, mais C’’est surtout le travail à  la base. Nous irons sur le terrain aux confins du Mali … », a promis le candidat.

ADEMA : Dioncounda officiellement investi pour 2012

l’Adema-Pasj a tenu le samedi 30 juillet 2011, dans la salle Babemba, la 2ème conférence nationale d’investiture de son candidat à  l’élection présidentielle de 2012. Sans surprise, les délégués à  cette rencontre ont entériné le choix effectué par le comité exécutif du parti qui s’était porté sur Dioncounda Traoré. Très ému, le candidat de l’Adema pour la présidentielle de 2012, a rendu grâce au Tout-puissant tout en remerciant le peuple Adema pour la confiance placée en lui pour une mission aussi redoutable qui est de défendre les couleurs du parti. Dioncounda Traoré a adressé ses sinères remerciements à  son camarade et compagnon Alpha Oumar Konaré. De même qu’il a tenu à  remercier le président de la République, Amadou Toumani Touré. Selon lui, il sera difficile de faire mieux qu’ATT dont l’Adema partage le bilan, avec les réussites et les échecs. Le futur président n’a d’autre choix que de faire mieux ! Le candidat de l’Adema estime que la contre-performance et la pauvreté n’est pas une fatalité. Il a esquissé les grandes lignes du projet de société des Abeilles. Il s’agit de l’école, de la santé, de l’autosuffisance alimentaire, de la lutte contre la corruption, etc. ‘’ Nous acceptons votre investiture avec fierté et humilité. Continuez à  nous faire confiance et nous conduirons à  la victoire ». Pour le 1er vice-président de la Ruche , Ibrahima N’Diaye, l’éclatement et la déchirure appartiennent désormais au passé. Iba a appelé à  un soutien sans réserve au candidat consensuel du parti. Selon lui, le temps du travail est venu avec un seul mot d’ordre : gagner les élections de 2012. Unis, soudés et solidaires, les Abeilles ont déclenché la marche pour le reconquête du pouvoir. Dioncounda Traoré, le parachutiste ! Jusqu’à  ce 30 juillet, Dioncounda Traoré était connu pour être un mathématicien, un enseignant, un homme politique, un syndicaliste. Fils d’un ancien colonel, il a effectué une formation militaire, de surcroà®t celle de parachutiste. C’’est l’ancien ministre de l’éducation, Moustapha Dicko qui avait la lourde responsabilité de présenter le candidat, qui a en fait la révélation. Toujours, selon Moustapha Dicko, le comité exécutif de l’Adema avait choisi Dioncounda à  l’unanimité pour succéder en 1994 au premier ministre Abdoulaye Sékou Sow à  la primature. Le C.e avait envoyé le seul nom Dioncouda Traoré au président Alpha Oumar Konaré. En accord avec Alpha, il avait cédé son fauteuil à  un certain Ibrahim Boubacar Kéà¯ta (IBK). Choguel Maà¯ga : « Si votre souhait se réalise… » Le président du mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr) a émerveillé le public par son intervention. Des relations tendues avec l’Adema, il est venu à  leur normalisation. Mais de l’intervention du tigre en chef, on retient les trois grandes qualités essentielles que le chef de l’Etat d’un pays comme le Mali doit avoir. Selon Choguel Maà¯ga, le chef de l’Etat du Mali doit avoir un esprit de rassemblement, l’humilité, la capacité de discernement. Et, selon lui, Dioncounda a ses qualités. ‘’Si votre souhait se réalise, vous allez jurer au nom de l’ensemble des Maliens », a-t-il souligné. l’Urd prêt à  travailler avec le candidat de l’Adema ! l’Union pour la République et la démocratie (Urd) est prête à  travailler avec le candidat de l’Adema. Et cela, la main dans la main. C’’est ce qui ressort des propos de son président Younoussi Touré, à  la tribune de cette conférence. Pour la 1ère vice-présidente du Rassemblement pour le Mali (Rpm), le pouvoir doit revenir aux partis politiques. ‘’Il faut absolument que nous sachions nous mettre ensemble pour que le pouvoir revienne aux partis politiques »,a-t-elle affirmé.

ADEMA, le plus dur reste à faire pour Dioncounda

Si Dioncounda Traoré a franchi une des étapes les plus importantes dans l’atteinte de son ambition, le chemin à  parcourir reste encore long. Et même très long. l’actuel président de l’Assemblée nationale sait qu’il devra retrousser ses manches avant le jour-J face à  des candidats aussi déterminés que lui. Le candidat de l’ADEMA sait qu’il doit sérieusement s’investir à  redorer son image auprès de la communauté musulmane, une image fortement écornée après le vote du Code de la famille en août 2009. Au sein de l’opinion, ses partisans devraient faire appel à  de grands spécialistes en communication pour travailler cette image. Tout au long de la fronde née de l’adoption de ce texte très controversé, Dioncounda Traoré a encaissé beaucoup de coups dont il porte encore les stigmates. Mais il a conscience du défi, et ses récentes sorties pendant les rencontres religieuses commencent à  porter leurs fruits. Sa visite chez le Chérif de Nioro du Sahel, sa participation à  la rencontre des Oulémas de l’Afrique de l’ouest, et son parrainage de la Conférence internationale sur le dialogue islamo-chrétien ont été des sorties non fortuites. Hier soir, dans l’émission « Question d’Actualité » de l’ORTM sur le Code de la famille, le président de l’Assemblée a eu un discours plutôt conciliateur. s’il est d’accord sur le fait que le Code est indispensable pour notre pays, il donnera l’assurance que son adoption se fera sur la base d’un consensus, en prenant en compte les préoccupations de toutes les parties. Cette première opération de charme semble lui réussir après un contexte d’extrême tension entre les confessions religieuses et l’Assemblée nationale. Un bilan à  consolider Dioncounda Traoré n’est pas une candidature à  minimiser dans la course à  la succession du président Amadou Toumani Touré. A 69 ans, le député élu dans la circonscription électorale de Nara (région de Koulikoro) attend son heure. Même si sa galaxie se met peu à  peu en place, la tâche s’annonce difficile pour lui. Malgré toutes les vicissitudes, voire les peaux de banane lancées sous ses pieds, cette figure emblématique du mouvement démocratique « très cultivée et si modeste », n’a jamais quitté les rangs de sa formation de base. Cet homme « courtisé pour son savoir, sa science et son expertise » dans divers domaines, continue de séduire également de nombreux militants du fait de son extrême humilité. Son bilan à  la tête du parti pendant 11 ans est flatteur aux yeux de nombreux observateurs. Président de l’ADEMA depuis 2000 (après le départ de IBK), Dioncounda Traoré est présenté comme « un homme de compromis » et celui qui « encaisse les coups ». Les analystes les plus avertis lui créditent de réelles chances. Beaucoup estiment que l’actuel président de l’Assemblée nationale bénéficie du soutien, jusqu’à  preuve du contraire, de son mentor Alpha Oumar Konaré. Le bilan de son action à  la tête du parti peut aussi jouer en sa faveur. Avec 53 députés actuellement à  l’Assemblée nationale, et 3.336 conseillers municipaux, Dioncounda Traoré peut se venter d’un bilan plutôt positif. Ancien ministre de la défense et des affaires étrangères sous Alpha Oumar Konaré, le professeur de mathématiques a, sans doute, un parcours de présidentiable. Son défi aujourd’hui est de consolider ce capital. Il doit davantage travailler au renforcement de l’unité et de la cohésion au sein de son parti, et à  redynamiser les structures de base. Si ces dernières années l’ADEMA n’a pas été exempte de démissions dans ses rangs, il en a enregistré très peu depuis les élections législatives d’août 2007. Au contraire, les adhésions ont pris le pas. En témoignent la fusion avec le RND de Me Abdoulaye Garba Tapo, et le rapprochement (après la fusion ratée) avec le PARENA de Tiéblé Dramé. l’ADEMA unifié jusqu’aux élections de 2012 constitue une grosse menace pour les partis (cités) favoris comme l’URD. Mais pour cela, le candidat Dioncounda Traoré doit davantage se mettre à  la tâche avec ses hommes.

Dioncounda Traoré choisi pour porter les couleurs de l’ADEMA

Il a fait finalement fait consensus, au sein de son parti. C’est lui Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée Nationale qui représentera l’ADEMA aux joutes électorales de 2012. Les autres candidats aux primaires étaient Ibrahima N’Diaye, Sékou Diakité, Marimanthia Diarra, Harouna Bouaré, Ousmane Traoré et Tiéoulé Konaté). Le candidat a été désigné sur proposition de la commission de conciliation et investi par la Commission des bons offices de l’ADEMA, vendredi 22 juillet 2011.  » Le meilleur de tous les postulants, voici comment les membres ont qualifié Dioncounda Traoré. Quelques jours plus tôt, des sources affirmaient que Dioncounda aurait promis « des postes clés » à  ses camarades candidats, s’ils acceptaient de le désigner candidat du parti à  l’élection présidentielle de 2012. C’est désormais chose faite. Dioncounda Traoré sera investi ce samedi 30 juillet candidat de l’ADEMA à  la présidentielle de 2012. à‡a sera au cours de la conférence nationale, laquelle enregistrera la présence des délégués des 55 sections de l’intérieur et celles de l’extérieur. Signalons que l’unanimisme obtenu autour de Dioncounda Traoré n’a été possible que grâce au soutien efficace et surtout discret du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Celui-ci avait demandé quarante huit heures auparavant à  ses ministres et autres non alignés de se mettre derrière Dioncounda Traoré. Ce qui pourrait expliquer la volte face de Marimanthia Diarra et le désarmement d’Iba N’ Diaye et bien sûr des ministres ADEMA qui s’apprêtaient à  dégainer sur Dioncounda Traoré, rapporte le Journal 22 septembre.

Diouncounda courtise les religieux

Le président de l’Assemblée nationale (non moins candidat aux primaires de son parti pour les élections présidentielles de 2012), tente de redorer son blason auprès de la communauté religieuse musulmane et chrétienne. Dioncounda Traoré sait qu’il lui faut sérieusement travailler son image après les coups encaissés suite au vote du Code de la famille et des personnes. En s’attirant les foudres des confessions religieuses, notamment musulmanes dans l’affaire dite de ce code, le président de l’Assemblée nationale était devenu persona non gratta dans beaucoup de milieux religieux. la conquête de l’électorat musulman Depuis quelques mois, l’homme politique tente de se remettre sur selle en multipliant des contacts avec le monde religieux. On se rappelle qu’il y a quelques semaines, il prenait part à  la rencontre des Oulémas de l’Afrique de l’ouest sur la paix, organisée à  Bamako par le Haut conseil islamique. En début de ce mois, le candidat aux primaires ADEMA pour les présidentielles, était à  Nioro du Sahel. Objectif, nous rapportent des sources informées, «Â implorer le pardon du Chérif du Nioro après des mois de forte tension après le vote du Code. Le leader religieux, qui a une forte influence sur l’opinion musulmane, n’avait pas caché sa colère face à  la caution de l’Assemblée à  cette loi. En organisant «Â la riposte », il avait dépêché une mission, conduite par son fils, dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, afin, disait-il d’expliquer «Â le complot en cours contre l’Islam » dans notre pays. Depuis lors, les relations entre les deux hommes étaient devenues très tendues. Aux dernières nouvelles, des informations nous précisent que «Â la hache de guerre a été définitivement enterrée ». En obtenant donc «Â le pardon » du Chérif, Dioncounda Traoré peut se sentir heureux à  quelques mois des consultations électorales de 2012, o๠le soutien et la bénédiction des leaders religieux sont importants aux yeux des hommes politiques maliens. «Â Il faut la tolérance » La présidence qui lui est accordée pour cette 4ème édition de la Conférence internationale sur le dialogue islamo-chrétien était une autre opportunité. Que le président de l’Assemblée nationale n’avait pas l’intention de rater pour renforcer son offensive de charme auprès des confessions religieuses. Un coup politique réussi, selon de nombreux observateurs, après un discours plein de sagesse qui prône «Â la tolérance ». Dans un discours de huit minutes, le président de l’Assemblée l’a utilisé 7 fois. «Â Sans la tolérance, nous ne pouvons rien réussir. Aucun pays ne peut prétendre au développement, sans cette vertu. Dans de nombreux pays, notamment sur le continent africain, l’absence de tolérance a provoqué l’instabilité et la haine. Nous devons tout faire éviter ce scénario », a conseillé Dioncounda Traoré devant plus de 400 invités venus de 14 pays de tous les continents. C’’est donc en prêcheur que le président de l’Assemblée nationale a donné ce samedi 9 juillet le coup d’envoi des travaux de cette importante rencontre islamo-chrétien. Son discours, qui a visiblement conqui le C’œur des centaines de chrétiens et de musulmans, avait des allures d’une offensive de réconciliation. Comment conquérir le C’œur des représentants des communautés religieuses ? C’’est aujourd’hui tout le défi de Dioncounda Traoré après l’ «Â affaire du Code de la famille ». Et à  quelques mois des consultations électorales de 2012, cette sortie publique lui a tout à  fait réussi.