Célébration du 3 mai: l’OIF appelle a à un strict respect de la liberté d’expression

« La liberté de la presse est encore trop souvent entravée dans les pays membres de notre Organisation, notamment là  ou surviennent des ruptures de l’ordre constitutionnel mais plus encore durant les phases de transition démocratique » a déclaré Abdou Diouf. Le Secrétaire général de la Francophonie a tenu a rappeler que, « parce qu’elle repose sur la pluralité des médias et la libre communication de l’information, de la pensée et des opinions, la liberté de presse constitue une composante essentielle de la vie démocratique ». Abdou Diouf rappelle les dispositions contenues dans la Déclaration de Bamako de novembre 2000 dans laquelle, les Etats-membres se sont engagés à  « veiller au respect effectif de la liberté de la presse ». Cet engagement a été réaffirmé lors du Sommet de la Francophonie de Kinshasa en octobre 2012 par les chefs d’Etats et de gouvernements qui se sont engagés « à  assurer les conditions d’exercice de cette liberté et une protection effective des journalistes et des autres acteurs de la presse dans l’exercice de leurs métiers, tant au niveau de la législation, de la protection judiciaire que de la sécurité physique » (article 28). l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) oeuvre pour que la liberté de presse, adossée au respect de la déontologie par les journalistes, soit garantie dans ses pays membres à  travers de multiples actions. l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte 57 Etats et gouvernements et 20 observateurs. Pour plus de renseignements : www.francophonie.org

Mamadou Diouf, un jeune chef audacieux

Parlez-lui d’un bon tiguadèguè (maffé, au Sénégal), d’un beau gâteau ou de sushis (recette japonaise à  base de poisson cru), Mamadou Diouf répond présent. « Ce chef cuisine mieux que nous les femmes, je ne prive pas de venir déguster ses plats » nous confie une cliente enthousiaste dans les couloirs de l’Azala௠Salam o๠il officie depuis fin 2011. Diners familiaux ou buffets pour plusieurs centaines de personnes, pour le Chef Diouf, aucun repas n’est à  négliger. « Je fais la cuisine avec tout mon C’œur. Pour moi, le plus important, C’’est la satisfaction de celui devant qui je pose l’assiette », confie-t-il. La cuisine, « C’’est de l’art » Après un apprentissage au Club Med Sénégal, il entre en école hôtelière Ste Marthe. Il sert ensuite dans les restaurants et hôtels les plus prestigieux de la capitale sénégalaise. Puis il se rend en Guinée Conakry d’o๠il est débauché par le groupe Azala௠Hôtels. Paradoxalement, la cuisine, ce n’était pas du tout son « truc ». « Je détestais ça ! Mais en même temps, je suis très attiré par l’art. Il a fallu que je comprenne que la cuisine, C’’est de l’art, C’’est une façon particulière de l’exprimer. Alors, je suis tombé amoureux du métier» se souvient-il. Il se rappelle aussi que ça n’a pas été facile au début. « Avant, tout le monde banalisait mon travail. Ma famille ne me prenait pas au sérieux, pensait que je n’arriverais à  rien. Mais, par la suite ils ont été convaincus. Ils sont compris que C’’est métier très noble ». De la cuisine gastronomique française, à  la cuisine japonaise en passant par celle du Mexique et depuis quelques mois la Chine, le chef est un touche-à -tout. Il s’est d’ailleurs rendu dans l’empire du Milieu spécialement se mettre à  l’école de ses produits et du savoir-faire séculaire. Ses confrères chinois lui ont d’ailleurs décerné un diplôme spécial et salué son amour du métier et son abnégation au travail. «Je ne suis pas le meilleur mais je fais tout pour m’imposer par mon travail. Je suis conscient que J’ai encore beaucoup à  apprendre. Mais une chose est sûre, je donne tout ce que J’ai». Transmettre, pour donner envie aux plus jeunes Si autrefois, peu d’africains se rendaient dans les restaurants gastronomiques et étaient prêts à  payer pour un bon repas, aujourd’hui, selon Mamadou Diouf, « beaucoup de jeunes qui ont voyagé et qui ont découvert d’autres cultures culinaires n’hésitent plus à  tester, à  découvrir la cuisine venue d’ailleurs ». Les émissions sur la cuisine qui ont fleuri sur les chaà®nes de télévision aident également à  la vulgarisation du « bien-manger ». l’avenir est donc prometteur pour tous ceux qui veulent en faire leur métier. Après plus de 16 années passées derrière les fourneaux, le chef Diouf, âgé de 36 ans, a de l’ambition. Faire aimer la cuisine, les bons produits au maximum de personnes et surtout faire de l’adresse Salam, le rendez-vous incontournable des fins gourmets. En attendant, il transmet ses connaissances à  sa brigade, essentiellement composée de jeunes diplômés maliens. Des jeunes qui pour lui sont « des ambassadeurs » de la cuisine. Ils doivent avoir du courage pour apprendre pour faire évoluer les mentalités vis-à  vis de la profession mais aussi vis-à  vis des produits africains qui méritent d’être magnifiés par des professionnels bien formés.

Mouss Diouf est mort: « Un ange parti trop tôt »

Le comédien et humoriste Mouss Diouf est mort samedi à  2h « des suites d’une longue maladie », a annoncé à  l’AFP son avocate à  la demande de sa veuve Sandrine Diouf. Révélé au grand public pour son interprétation de l’inspecteur N’Guma, dans la série télévisée « Julie Lescaut », Mouss Diouf avait été victime de deux accidents vasculaires cérébraux (AVC) en 2009 qui l’avaient laissé dans un état critique. Sa collègue à  l’écran dans Julie Lescaut, Véronique Genest, a réagi via son compte Twitter, « Notre Mouss est mort, mon coeur est en berne… Mes pensées vont vers Sandrine et Isaac… Sylvie, Tessa et Selena réunis dans une même douleur. » Un héros de ma jeunesse Sur le réseau social, la mort du comédien est devenue un Trending Topic (TT) ce samedi matin. Les messages affluent. « N’Guma est mort! » regrette un internaute, faisant référence au nom du personnage de policier interprété par l’acteur. « C’est un héros de ma jeunesse » ajoute un autre. « RIP Mouss Diouf! Je me souviens de ce tournoi de foot que tu as organisé à  Melun pour les enfants démunis d’Afrique ». En effet, Mouss Diouf était « un gars bien » rappelle pascal74, internaute de L’Express. « Un colosse qui me faisait rire » ajoute un autre commentateur, « Encore un ange parti trop tôt, la vie est injuste, suis choquée ». Beaucoup s’accordent à  dire que l’acteur ne souffrira plus, ce dernier demeurant dans un état critique depuis ses AVC en 2009. « Il sera bien mieux o๠il est. » Quant à  la chaà®ne TF1, sur laquelle est diffusée la série Julie Lescaut, elle a aussi tenu à  réagir sur son compte officiel. « C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de Mouss Diouf, éternel inspecteur N’Guma dans Julie Lescaut ».

Parler français est « une chance » !

Aujourd’hui, C’’est la journée internationale de la Francophonie. Parlé aujourd’hui par 220 millions de personnes à  travers le monde, la langue de Molière est devenue un instrument fédérateur depuis un certain 20 mars 1970, à  Niamey, quand des chefs d’Etat réunis décidèrent de mettre en place une Agence de coopération culturelle et technique (Acct), l’ancêtre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette organisation rassemble près de 70 Etats, gouvernements, membres et observateurs représentant une population de 870 millions d’habitants à  travers les cinq continents. Dirigée depuis 2002 par l’ancien chef d’Etat sénégalais, Abdou Diouf, elle travaille à  valoriser les échanges entre les peuples et la culture de la paix. l’OIF mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale dans 4 domaines prioritaires que sont la langue française et la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix, de la démocratie et les droits de l’Homme, l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, le développement durable et la solidarité. Le Français, véhicule de valuers « Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la Francophonie, le français, C’’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pouvoir entrer en contact par-delà  les frontières et les océans, non pas seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir solidairement, pour réfléchir, ensemble, aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse ». C’’est en ces termes que le secrétaire général de l’OIF s’adresse aux locuteurs et aux amis du français en ce 20 mars 2012. Selon lui, parler français, C’’est l’opportunité de pouvoir expérimenter, concrètement, à  travers la littérature, la chanson, les arts vivants, ce que la diversité des expressions culturelles a de stimulant, d’enrichissant, de fécondant. Cette diversité qui permet de confronter les expériences et mutualiser les expertises « pour que prospère l’à‰tat de droit, pour que s’enracine la culture de la démocratie et des droits de l’Homme, pour que progresse la paix, tant au sein des nations que dans les relations entre à‰tats ». Et de lancer un appel à  la promotion de cette belle langue et de ses valeurs, en la considérant « non pas comme un acquis, mais comme un défi à  relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, comme un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous, équitable pour tous ».

Jacques DIOUF à Koulouba; le point sur la production alimentaire

Le monde a produit plus en 2010 Après plus d’une heure d’horloge d’entrevue, Jacques Diouf a indiqué avoir fait le point au chef de l’Etat de l’actualité sur la sécurité alimentaire dans la sous-région, en Afrique et dans le reste du monde. Jacques Diouf a félicité le gouvernement malien pour les résultats agricoles enregistrés au cours de ces dernières années. Il a évoqué les résultats de l’Initiative riz, les subventions et aménagements agricoles qui ont permis à  notre pays de surmonter les difficultés alimentaires. Le monde a enregistré de façon globale une augmentation remarquable de la production céréalière de l’ordre de 70 %. Toutefois, a noté le directeur général de la FAO, cette situation n’a pas empêché 925 millions de personnes pauvres dans le monde de dormir le ventre creux. Face à  l’accroissement prévisionnel de 9 milliards de personnes à  l’horizon 2050, le monde doit augmenter sa production céréalière, celle des produits maraà®chers et de fruits pour nourrir l’humanité. La flambée des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux, le faible pourcentage des superficies irriguées dans les pays en développement, les difficultés d’écoulement des excédents céréaliers dégagés provoquant des spéculations sont autant d’inquiétudes pour les dirigeants des pays. La décision de certains pays occidentaux (notamment la Russie et l’Ukraine) de limiter voire d’interdire les exportations de céréales doit inquiéter les pays pauvres appelés à  combler leurs déficits alimentaires. La FAO aux côtés des états Pour le cas de la sous-région, le directeur général de la FAO préconise aux organisations sous-régionales (CEDEAO, CILSS) d’organiser la commercialisation afin d’atténuer les crises alimentaires. Le Mali peut se rassurer en raison des excédents céréaliers annoncés pour cette campagne agricole. La FAO est disposée à  lui apporter son assistance pour soutenir ses efforts d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Jacques Diouf a aussi confirmé que l’organisation onusienne est déterminée à  aider les pays touchés par les inondations. Cet appui consistera à  fournir des semences, des engrais et un appui conseil indispensables pour permettre aux petits producteurs sinistrés de reconstituer leurs moyens de production. Il a déploré que des inondations affectent le monde à  un moment o๠des blocus céréaliers sont décrétés par les pays développés. Ceci est une situation récurrente contre laquelle les pays en voie de développement doivent élaborer des programmes pérennes de développement agricole. Il a remercié les autorités pour l’accueil et l’hospitalité qui caractérisent notre pays. Il a réitéré ses félicitations au président Touré et au gouvernement pour tous les efforts déployés afin de faire de l’agriculture malienne un vecteur de croissance économique. Le chef de l’Etat a offert un cadeau à  son hôte, lequel lui a remis la médaille d’or de la Journée mondiale de l’alimentation.

13e Sommet de la Francophonie à Montreux : de multiples enjeux

Avec la création du poste de Secrétaire-général lors du Sommet de Hano௠en 1997, la Francophonie est passée en quelque sorte d’une agence de coopération technique à  une institution politique. Ce qui ne voudrait pas pour autant dire qu’elle néglige le reste de ses missions régaliennes: il y a toujours la coopération, la promotion de la langue française, de la diversité culturelle, de la démocratie et des Droits de l’homme. Derrière une organisation que la langue unit, C’’est bien d’une organisation politique qu’il s’agit. Car si l’on devait juger la Francophonie dans le monde par l’état de la langue française, le bilan serait plutôt mitigé. On assiste depuis quelques années à  l’effacement du français dans les organisations internationales. Comme le souligne un observateur, même des Etats membres de la Francophonie, comme la Roumanie, utilisent l’anglais dans les instances européennes. Comment, dans ces conditions, refaire du français une langue qui compte sur le plan politique? Un défi de taille pour Montreux Un sommet, c’est une ou deux idées clés: la défense de la langue française, la diversité culturelle, le dialogue Nord-Sud, ou encore la biodiversité. C’’est aussi un formidable forum o๠se débattent les questions d’actualité. A ce sujet justement, plusieurs questions seront donc abordées à  Montreux, notamment comment le français se manifeste-t-il au contact d’autres langues, dans la production littéraire, dans les médias, dans l’édition ? Comment le français évolue-t-il face au développement des nouvelles technologies de la communication ? Quel rôle jouent le français et le multilinguisme dans l’éducation ? Quelle est la place du français dans le multilinguisme sur le plan international ? Les différentes conclusions de ces rencontres seront rassemblées dans un Acte final qui sera adressé au Secrétaire général de la Francophonie et aux Chefs d’Etat et de gouvernement la veille du Sommet, lors d’une cérémonie de clôture de ces Etats généraux au Château Chillon. Les thèmes du 13ème sommet de la Francophonie C’’est une tradition qu’à  chaque Sommet, le pays hôte propose un thème général. La Suisse a opté pour «Défis et visions d’avenir pour la Francophonie», subdivisé en trois différentes thématiques: «Gouvernance mondiale et Démocratie, liberté, droits humains», «Développement durable: sécurité alimentaire et climat» et «Langue française: diversité culturelle et innovation». Mais lorsqu’on constate que le thème proposé par la Suisse touche pratiquement à  toutes les préoccupations et à  tous les objectifs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), on a un léger souci. A force de ratisser large, a-t-on la moindre chance de parvenir à  quelque chose de concret? «Les thématiques ne sont pas si nombreuses que cela», répondent les autorités du pays hôte en insistant sur le fait que les choix thématiques du Sommet ne sont pas dus à  la seule initiative de la Suisse. Ainsi, la question de la gouvernance était-elle «très fortement souhaitée» par l’OIF. Il y a une ambition de la Francophonie qui est d’instaurer dans cet espace des Etats de droit, la démocratie, la protection des droits humains, le développement». La thématique de la sécurité alimentaire n’est pas due au hasard non plus, et est à  placer dans la perspective du prochain Sommet, celui de 2012, qui se tiendra à  Kinshasa. Pour la cohérence et la visibilité de l’OIF, il faut qu’il y ait un suivi thématique. Et le souhait de la République démocratique du Congo était ce thème de la sécurité alimentaire. Quant à  la langue française, le sujet est évidemment incontournable, à  l’heure o๠l’importance de cette langue «diminue sur la scène internationale». Quoi qu’il en soit, un très vaste programme sera discuté à  l’occasion de trois séances plénières et aboutira à  une déclaration finale, la «Déclaration de Montreux».