Directive de l’UEMOA: la presse et la société civile sensibilisées

Dans le cadre de la réalisation de son Projet d’appui aux initiatives du contrôle citoyen de l’action publique, le Groupe de Suivi Budgétaire Mali a organisé ce mercredi 19 juin, une journée d’information et de sensibilisation des Organisations de la Société Civile et des médias sur le contenu de la Directive N° 06/2009/CM/UEMOA, portant loi de finances au sein de l’UEMOA. C’’est l’hôtel Masseley qui a abrité la rencontre en présence de l’Ambassadeur du Danemark au Mali, Son Excellence, Anders Garly Andersen. Selon le Président du GSB Mali, Souleymane Tiémoko Sangaré, l’objectif visé est de renforcer les capacités des acteurs de la société civile et des médias sur le contenu de cette directive. Ce qui leur permettra, a-t-il souligné, d’exercer une veille citoyenne et de participer à  la gestion des ressources publiques. Le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Ibrahim Traoré, a félicité le GSB-Mali pour cette initiative. Selon lui, la directive objet de cette journée d’information, introduit un certain nombre d’innovations dans la gestion des finances publiques comme le principe de sincérité, la présentation du budget par politiques publiques, la réforme des modes de gestion budgétaire. « Nous constatons aujourd’hui, avec un réel plaisir, tous les efforts consentis par le Groupe de Suivi Budgétaire pour une plus grande efficacité dans leur intervention sur les questions relatives aux finances publiques en général et sur le budget en particulier », a-t-il affirmé. Ibrahim Traoré a remercié l’ambassadeur de Danemark au Mali pour son accompagnement si bénéfique. Le vice-président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, Aboubacary Coulibaly a réaffirmé le soutien du parlement aux initiatives du GSB-Mali. « Ces directives sont les bienvenuse. Le Mali est en avance. Nous travaillons à  consolider cette avance », a-t-il déclaré. Selon lui, l’Assemblée Nationale, qui a récemment adopté le Pacte de transparence de l’Uemoa, s’apprête à  voter la directive portant loi des finances. Dans son exposé, l’expert Moriba Tounkara a déclaré que la Directive est une initiative Ouest africaine voulant harmoniser le cadre juridique des finances publiques et l’exercice de la surveillance multilatérale des politiques budgétaires nationales. Selon lui, l’accent est mis sur les résultats concrets qui peuvent être attendus de la mobilisation et de l’utilisation des moyens financiers, et non plus sur les moyens financiers eux-mêmes. Moriba Tounkara a souligné que la directive procède à  des aménagements afin d’améliorer l’information des parlementaires et de les associer plus étroitement à  la formulation et à  l’exécution de la loi de finances sans oublier l’accroissement du rôle de la Cour des comptes. Dans un souci de renforcer la transparence, le Gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite.